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Une princesse au bal de la reine

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Message par Arsène Lupin Mer 19 Oct - 12:11

Lorsqu'ils arrivèrent sur place, le déguisement de Blanche et de son gentleman-cambrioleur favori était parfait en quasiment tout point. Il pouvait bien l'être pour le temps qu'avait mit Arsène pour trouver les bonnes couleurs de fonds de teint et les endroits où accentuer les contrastes par exemple. Ce n'était pas moins d'une heure voir une heure et demi qu'ils avaient chacun passé lors de la case maquillage. Il avait fallut à Arsène rasé enfin cette barbe naissante qui l'insupportait. L'homme à qui il devait ressembler était de toute façon rasé de près. Le problème avait été que les rasoirs eux-aussi étaient sensiblement différents de l'époque d'Arsène à celle-ci. Exempt les lames de rasoirs de barbiers qui pouvaient si aisément trancher une gorge, comme le montrait si bien Sweeney Todd par exemple, et bienvenu à ce truc possédant plusieurs lames à la fois et étant, soi-disant, plus pratique. 

Après cette épreuve réellement compliquée, en tout cas plus qu'on ne peut le penser, Arsène s'était habillé de son costume de soirée noir avec une chemise blanche. Ce genre d'habit lui rappelait sans mal son monde. Il aplatit les plis qu'il voyait sur sa veste puis attendit que Blanche eut fini de revêtir sa robe. Lorsqu'elle apparut devant ses yeux, il songea que cette robe lui allait à ravir et qu'elle aurait tôt fait de faire tourner quelques têtes. Il ne manqua pas de lui dire qu'elle était très belle ainsi. Il lui confia la jarretelle ainsi que le Zat qu'il lui conseilla de porter à la cuisse. Une sorte de protection.

Ils prirent alors la route et se retrouvèrent dans la file d'attente pour entrer à l'intérieur du bal, les invitations prêtes à être donnée. Dans la file pouvait être aperçut bons nombres de personnes richement vêtus. Tout le monde s'était mis sur son 31 pour l'occasion et les filles avaient mis leur plus beau bijoux. Arsène se tenait toujours au côté de Blanche, tout sourire, et se demanda si celle-ci avait peur. Il se glissa vers l'oreille de sa dulcinée et lui chuchota :

-N'aie pas peur, tout va bien se passer. Peut-être qu'un collier de perle t'aiderait à te calmer ? Il exhiba un collier orné de pierre assez grosse qu'il venait de dérober. Ou bien encore un bracelet argenté ? A nouveau il montra une de ces prises tout en souriant et riant. C'était trop facile. Les gens devraient avoir honte de mettre des contre-façons lorsqu'ils vont à un événement mondain. Personne n'est dupe voyons ! S'amusa t'il.
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Message par Blanche-Neige Mer 26 Oct - 0:57

[Précédemment : https://sempiternel.forumactif.org/t78p50-london-bridge-is-falling-down-my-fair-lady#1242 ]


-N'aie pas peur, tout va bien se passer. Peut-être qu'un collier de perle t'aiderait à te calmer ? Ou bien encore un bracelet argenté ?

Alors qu’ils patientaient dans la file d’attente pour entrer dans le château, Blanche-Neige vit son compagnon exhiber fièrement une parure de bijoux. Il semblait terriblement s’amuser.


-Les gens devraient avoir honte de mettre des contrefaçons lorsqu'ils vont à un événement mondain. Personne n'est dupe voyons !

La princesse leva les yeux au ciel, l’air faussement exaspéré.

-Tu ne peux pas t’en empêcher hein, lança-t-elle, amusée.

Peu après, le couple franchissait les portes du château et donnait ses invitations à l’employé qui les contrôla. Le cœur de Blanche se serra un instant, consciente que tout se jouait à cet instant. Mais tout se passa pour le mieux et ils entrèrent. Ils étaient passés ! Blanche-Neige n’en revenait pas. Arsène et elle  venaient tout simplement de s’introduire dans le bâtiment le mieux gardé du royaume au nez et à la barbe des soldats. Que cela ne tienne, ce n’était peut-être qu’un coup de chance et de nombreux accidents pouvaient encore arriver. Blanche ne pouvait pas se relâcher maintenant car elle risquait de compromettre sa couverture. C’était sous les traits d’Adaline Colber, une mannequin de renommée internationale, qu’elle s’était infiltrée à l’intérieur du bâtiment. Arsène avait fait un travail de maquillage et d’habillement remarquable sur eux deux, ils étaient méconnaissables. Mais le comportement pouvait toujours les trahir, aussi Blanche-Neige espérait-elle ne tomber sur aucune connaissance d’Adaline ou de son compagnon dont Arsène avait usurpé l’identité.
Elle n’avait pas pris l’arme, malgré les conseils d’Arsène, supposant qu’il risquait d’y avoir un contrôle à l’intérieur et elle s’était donnée raison en voyant les détecteurs de métaux à l’entrée. N’ayant pas les moyens de vérifier dans quel alliage était fait le zat’nik’tel, elle avait préféré le laisser dans la chambre d’hôtel avec ses affaires. Ils ne pouvaient vraiment pas se permettre d’être arrêté par la garde de la reine et envoyé en prison pour terrorisme… bien sur elle aurait préféré aller là-bas avec un moyen de défense mais il faudrait faire sans.
Une fois à l’intérieur, Blanche laissa ses yeux vagabonder d’un mur à un autre, contemplant les tableaux, gravures et autres décorations anciennes qui donnaient un cachet incroyable à l’endroit. Ne souhaitant pas se faire remarquer, elle suivi la foule vers ce qui semblait être la salle de bal. De la musique raisonnait et chaque personne qui entrait était annoncé par un crieur. A l’ancienne quoi. Elle qui avait espéré ne pas se faire remarquer… elle soupira intérieurement et donna son nom de couverture et celui d’Arsène à l’employé avant de se glisser dans la pièce. Jusqu’à présent, elle n’avait vu personne de sa connaissance. Elle savait d’ors et déjà qu’Hadès serait présent et qu’elle aurait tout intérêt à l’éviter pour leur bien à tous les deux – elle ne voulait pas le compromettre aux yeux de Catherine. Restait à trouver la fameuse Catherine… elle n’était peut-être pas encore arrivée.

-Que fait-on en attendant ? Demanda-t-elle à Arsène.

Ils pouvaient bien suivre le mouvement et aller danser, bien qu’elle ne maitrisait point les rythmes anglais, ou bien se contenter d’aller boire ou picorer un peu de nourriture près du buffet. Danser leur éviterait d’avoir à discuter avec d’autres personnes, boire la tournerait certainement moins en ridicule.
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Message par Alexandrov Kalistarine Jeu 27 Oct - 21:37

En sa qualité de personnage mondain, un mal nécessaire pour nouer des relations influentes, Alex était relativement coutumier du faste et du luxe. Il avait connu plus d'un bal chez tel ou tel nobliau durant son enfance, mais peu avaient autant de moyens que la rein Victoria II d'Angleterre.

Déjà, la fête avait lieu à Buckingham Palace, haut lieu de la royauté britannique depuis près de trois siècles, un bâtiment ô combien chargé d'histoire tant il avait vu se dérouler de drames personnels et politiques, de victoires et d'échecs, tant il avait été le témoin de nombreuses vies et tant ce qui s'y était déroulé et ce qui s'y déroulait encore influait sur la marche d'une partie monde.

Mais en cette soirée, personne n'avait cure de tout ceci. La plupart des invités ne voyaient que les immenses fenêtres et portes perçant les murs d'immenses salles, les lustres imposants, les dallages fins, les lumières par centaines. Le luxe, partout, tout autour, qui faisait briller les yeux des néophytes et leur faisait oublier la gravité que cachaient habituellement de tels décors.

Et à l'extérieur, au-delà des jardins, des cordons de sécurité cernaient le palais. Toutes les rues autour du terrain avaient été bouclées, barrées par des véhicules blindés, et étaient interdites d'accès pour la durée de l'évènement, sillonnées par des patrouilles de militaires en armes et en tenue de combat. A l'entrée des jardin, des vigiles en costume, accompagnés de quelques militaires en tenue, vérifiaient les invitations et passaient tous les arrivants au détecteur de métaux. Alex avait sur lui tout son attirail, non seulement son drone mais aussi son Sonic Gun, seulement il savait que les détecteurs ne les repèreraient pas tant qu'ils restaient tranquillement au fond de son "sac-sans-fond" (qui ne ressemblait pas à un sac, et qui n'était pas réellement sans fond). Il avait déjà eu l'occasion de faire le test dans les aéroports lors de ses nombreux voyages en avion et passa le contrôle sereinement.

Son invitation ne risquait pas non plus de lui poser de problèmes car elle était - presque - authentique. Lorsque la Mère Patrie avait dépossédé les Kalistarine de ce qu'ils avaient mis un demi-siècle à bâtir, les rats avaient quitté le navire aussi sec, les actionnaires disparaissant dans la nature avec leur part (et un petit bonus) des capitaux. Victor Poutine ne les avait pas poursuivi car il ne s'intéressait pas à leur argent mais à la mainmise sur le pétrole et le gaz en Europe de l'Est que lui avait conféré cette opération. Alex avait longtemps nourri une profonde rancœur pour cette défection mais a présent, il trouvait cela particulièrement utile. Parfois, lorsqu'il avait besoin d'un service un peu délicat, il lui suffisait de retrouver l'un de ces anciens associés (il les avait fait rechercher tous, quelques années plus tôt, et conservait cette liste comme un va-tout en cas de besoin), et de lui signifier que l'héritier des Kalistarine était toujours de ce monde. Un peu de pommade financière, piquée d'un rappel sur l’abominable trahison opérée, saupoudrée de quelques menaces relatives à ses nouvelles relation, et il pouvait obtenir d'eux à peu près n'importe quoi, tant que que c'était dans leur domaine de possibilités.

Et c'était exactement ce qu'avait fait Alex pour obtenir son invitation. Un ancien associé de son père connaissait quelqu'un qui connaissait un fonctionnaire haut-placé du gouvernement britannique, et qui avait pu, moyennant une coquette somme d'argent, lui obtenir une invitation officielle.

Alex espérait obtenir un retour conséquent sur cet investissement, mais pas en espèces sonnantes et trébuchantes. Ce bal verrait se rencontrer quelques-uns des personnages les plus influents de ce monde (et peut-être d'autres mondes) et il ne pouvait pas manquer l'occasion de nouer quelques relations dans cette sphère d'influence.

Lorsqu'il pénétra dans la grande salle, cœur des festivités, vêtu de son impeccable costume blanc-cassé des grand jours, portant à la main son chapeau assorti, un crieur en livrée l’annonça dans la plus pure tradition moyenâgeuse. La plupart des convives déjà présents ignorèrent royalement l'interruption, mais il remarqua que l'un d'eux, après lui avoir jeté un coup d’œil, lui tournait à présent ostensiblement le dos. Avec un sourire espiègle au coin de la bouche, Alex descendit l'escalier et se dirigea tout droit vers cet homme grassouillet qui essayait d'ignorer sa présence. Arrivé près de lui, il lui posa une main sur l'épaule en une claque amicale.

- Henri ! Cela fait plaisir de te voir ici ce soir ! S'exclama-t-il joyeusement avant de chuchoter comme un mauvais conspirateur. Il faut dire que c'est grâce à toi que j'ai pu venir, il aurait été malheureux de ne pas de croiser.

Le bonhomme dénommé Henri lui jeta un regard en coin pour le moins courroucé mais s'efforça de faire bonne figure.

- Alexandrov, heureux de te voir. Dit-il d'un ton taciturne qui n'exprimait aucun bonheur.

Alex attrapa une coupe de champagne sur le plateau d'un serveur qui slalomait au milieu des convives et en avala une gorgée.

- Alors, ça va bien les affaires ? Il parait que tu as acheté une nouvelle voiture. La porche ne convenait plus ?
- Il faut que j'y aille, dit Henri un peu hésitant et essayant de se dégager d'Alex.

Ce faisant, le bonhomme partit directement dans la direction qui le mènerait hors du champ de vision d'Alex et failli percuter le serveur qui repartait remplir son plateau vide. Celui-ci esquiva le convive d'un mouvement expert, mais la bouteille sur son plateau bascula à cause de l'embardée. Alex, qui avait vu faire Henri, et qui s'attendait plus ou moins à une gaffe tant il le mettait mal à l'aise, eu un heureux réflexe et rattrapa la bouteille avant qu'elle ne heurte le sol, mais quelques gouttes de champagne s'en échappèrent pour finir leur course au sol, à un petit centimètre de la robe d'une belle demoiselle qui se trouvait là.

Il sourit à la gente dame en reposant la bouteille vide sur la plateau du serveur.

- Et bien, ce n'est pas passé loin ! Veuillez pardonner la rudesse de mon ami,
dit-il avec une petite révérence, il semble légèrement mal à l'aise en si haute compagnie.

Le-fit ami, qui n'en était pas vraiment un, était déjà en train de partir sans demander son reste. Alex, quant-à lui, se débrouillait certes très correctement en anglais, puisqu'il le parlait plus ou moins couramment, mais il demeurait dans son phrasé un net accent russe qu'il n'avait jamais pu, ou plutôt voulu, effacer. Pas au point de déformer ses propos, ni de les rendre moins compréhensible, mais suffisant pour trahir immédiatement son origine non-anglophone.

- Puis-je vous offrir une coupe, pour oublier ce presque malheureux incident.

Il joignit prestement le geste à la parole, attrapant une coupe pleine sur un autre plateau qui passait fort opportunément non loin d'eux, et la tendit à la demoiselle. Il semblait ne pas avoir remarqué la présence du gentilhomme à son côté, ou alors il n'en faisait aucun cas.
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Message par Arsène Lupin Sam 29 Oct - 0:17

Arsène fut satisfait d'avoir pu détendre la jeune femme par ses manies de voleur et de collectionneur. Il lui plaisait de jouer avec les honnêtes gens et surtout avec leurs biens. Ils continuèrent la file jusqu'à parvenir à entrer à l'intérieur de leur destination : Buckingham Palace. 

Le gentleman jetait des regards tout autour de lui pour constater avec joie de la transformation de l'endroit depuis sa visite. Pour l'événement, on avait embelli le lieu en le décorant et on permettait aux invités de se déplacer dans les jardins ainsi que dans la salle de bal. Arsène observa aussi les différentes personnes qui s'affairaient au beau milieu de ces gens. Bien entendu on trouvait parmi eux des serveurs qui proposaient des mets d'exception mais aussi des personnes en charge de la sécurité. Comment les reconnaître ? Un air qui ne trompe pas, ils ne se mélangent que rarement à la foule et ils ont autour de l'oreille une sorte de fil leur permettant de rester en contact les uns avec les autres. L'observation était une des clés du cambriolage, même si il ne s'agissait pas d'un cambriolage pour ce soir.

Blanche et Arsène décidèrent de partir en direction de la salle de bal où il furent accueillis par un annonceur. Il était bizarre de voir ce genre de personnes crier la venue des différents invités car il s'agissait là, en théorie, d'une pratique disparue, en tout cas dans le monde d'Arsène. Il se demanda si celle-ci était revenue à la mode dans ce monde-ci. Dès qu'ils furent annoncés, ils pénétrèrent dans la vaste salle dans laquelle se trouvait déjà une multitude de personnes toutes différentes. Le cambrioleur laissa son regard se perdre sur toutes ces têtes inconnus et se mit à songer que parmi eux se trouvait sans doute Catherine ou même James. Il leur faudrait trouver vite quelles étaient les différentes personnes dont il fallait se méfier sous peine de courir un certain danger.

-Que fait-on en attendant ?


Arsène réfléchit une seconde à la question. Se mêler à la foule était une bonne option dans la mesure où ils peut-être trouver des informations sur Catherine mais il y avait un problème majeur : Ils étaient ici sous une fausse identité et ils risquaient de se faire aborder par des personnes connaissant leur couverture. 
Peut-être pouvaient-ils rester à proximité de l'annonceur pour écouter le nom des différentes personnes entrant dans la salle. Le problème était qu'ils n'étaient pas à l'ombre de fausses identités et de faire chou-blanc. 
Beaucoup de peut-être et toujours aucune réponse. 

Finalement Arsène se tourna vers Blanche, séduit à l'idée de pouvoir tout de même profiter un minimum de la fête qui se jouait dans ces lieux. Il lui dit alors :

-Nous pourrions...

Il ne put terminer sa phrase car un homme venait de rattraper de justesse une bouteille qui laissa s'échapper un peu de liquide près de la robe de la jeune femme. Aussitôt l'homme entama la discussion avec elle, faisant fit de la présence à ses côtés d'un certain gentleman. Arsène avait noté pourtant le très joli réflexe pour le rattrapage de la bouteille. Il était rare de voir des hommes de la Haute société être autre chose que des mollassons incapable de tout.
L'homme poursuivit ses excuses en proposant à Blanche de lui servir un verre puisqu'elle n'en avait pas encore dans les mains. Est-ce qu'Arsène voyait cet homme comme un futur rival potentiel ? Pas vraiment, il n'imaginait pas voir le coeur de Blanche flancher à nouveau si aisément... Et dans le pire des cas, cet homme pouvait tout perdre à s'attaquer à Arsène, à commencer par ce qu'il portait sur lui.

-C'est très sympathique de votre part monsieur mais vous n'avez pas à vous excuser pour votre ami. Un incident est si vite arrivé de nos jours. Pourrait-on savoir qui est le sauveur de la robe ?

Généralement, les personnes aiment qu'on leur passe beaucoup de pommade. Tout pourtant ici était sincère de la part de Arsène, amenant le sujet de l'identité très vite. Certes il se doutait ne pas avoir en face de lui Lady Catherine, la nature ne l'ayant pas pourvu des bons gênes pour cela, mais il ne repoussait pas l'idée d'être en face d'une autre personne d'influence d'Utopia ou encore à une autre Légendes. Par réflexe, Arsène s'approcha de sa bien-aimé et se mit à passer une main dans son dos jusqu'à son épaule pour la caresser doucement. Ce geste tendre avait pour but, dans un sens, de faire comprendre à l'homme le rapport entre elle et le gentleman, et d'un autre afin de pouvoir agir sur Blanche en conséquence à ce qui pouvait bien se passer avec l'inconnu.

Néanmoins Arsène souriait, il fallait toujours conserver les apparences, surtout lorsqu'on est dans une fausse identité. D'autant que pour l'heure, il n'avait pas de raison de perdre son beau sourire puisque Blanche était toujours en sa compagnie et que tout se passait comme prévu.
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Message par Blanche-Neige Mar 1 Nov - 19:00

-Nous pourrions...

Arsène s’interrompit brusquement alors qu’un mouvement attirait leur attention à tous les deux. Un serveur avait été percuté par un invité et la bouteille qu’il portait sur son plateau avait menacé de se renverser… jusqu’à ce qu’un homme ne la saisisse à la volée.

« Jolie réflexe », songea Blanche-Neige en jetant un coup d’œil à sa robe. Elle n’avait pas été éclaboussée, ouf ! Il aurait été un peu triste de se tacher au tout début de la soirée.

- Et bien, ce n'est pas passé loin ! Veuillez pardonner la rudesse de mon ami, dit-il avec une petite révérence, il semble légèrement mal à l'aise en si haute compagnie.  

Courtois, charmant, petit accent étranger…  elle ne se souvenait pas l’avoir déjà vu auparavant mais s’il avait été invité il n’y avait pas de doute sur le fait que cet homme était une personnalité prestigieuse. Il lui parut sympathique au premier regard.

-Il n’y a pas de mal, répondit la jeune femme.

- Puis-je vous offrir une coupe, pour oublier ce presque malheureux incident.

Et sans attendre la réponse, il saisit une coupe et la lui tandis. La belle se sentit quelque peu mal à l’aise, consciente que son nouvel interlocuteur occultait totalement la présence de son compagnon. Etais-ce volontaire de sa part ou seulement un oubli, elle n’aurait su le dire, toujours est-il qu’elle se saisit de la coupe par politesse tout en jetant un regard à son ami. Au moins, si son interlocuteur n’avait pas encore comprit qu’elle était accompagnée, c’était maintenant chose faite.

-C'est très sympathique de votre part monsieur mais vous n'avez pas à vous excuser pour votre ami. Un incident est si vite arrivé de nos jours. Pourrait-on savoir qui est le sauveur de la robe ?

Cette manière paternaliste dont Arsène s’introduisait dans la conversation, Blanche-Neige ne savait pas trop si elle devait aimer cela ou pas. C’était elle qui avait subi un « préjudice » après tout, Arsène n’avait pas à décider si les excuses étaient de mise ou non. Enfin, pouvait-elle lui en vouloir ? Il avait été élevé dans un contexte social où l’homme parlait à la place de la femme (et dans ce cas, son égo avait légèrement été bafoué vu la manière dont l’inconnu l’avait ignoré pour converser avec elle). C’était aussi le cas dans son monde natal, à la différence près qu'à la différence des autres femmes, elle avait été élevée pour diriger. Il y aurait un léger conflit d’intérêt s’il se comportait de la sorte à Lystera, le jour où elle reprendrait ce qui lui revenait de droit. En attendant… Blanche hésita un instant entre le fait d’en placer une pour préserver sa fierté ou bien se taire et se comporter en potiche, au moins le temps de connaitre l’identité de l’inconnu. En soi, Arsène avait bien manœuvré. Ils étaient ici pour enquêter et ils avaient tout intérêt à commencer à démarcher discrètement les invités pour savoir qui était qui et remonter jusqu’à Catherine. Blanche-Neige pris donc le parti de se taire et d’attendre la réponse en souriant comme elle avait appris à le faire à la cour de son royaume natal.
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Message par Alexandrov Kalistarine Mer 2 Nov - 11:55

Alex fut à moitié satisfait et à moitié déçu de la réaction du couple. Satisfait car l'homme venait de réagir exactement comme il s'y attendait en intervenant dans la conversation et en parlant à la place de sa compagne. Les hommes riches ou influents ne supportaient d'être ignorés de la sorte et ceux qui avaient le moins de jugeote ne pouvaient s'empêcher de tout faire pour qu'on les remarque lorsque les sages restaient en retrait pour avoir un meilleur point de vue de la situation. Et celui-ci poussait le vice jusqu'à signifier par ses gestes que cette femme était sa possession, ce qui était un aveu de faiblesse car il signifiait ainsi à Alex qui le percevait comme une menace potentielle. Bien sûr, on était ici très loin d'une manœuvre de décision politique ou de signature d'un gros contrat commercial, mais cela ne faisait jamais de mal de réviser les bases.

Mais cette satisfaction était entachée par la déception que lui inspirait la jeune femme. D'une indéniable beauté, il avait cru au premier abord déceler dans son regard, ou plutôt dans la façon dont elle regardait les gens autour d'elle, une certaine vivacité d'esprit qui n'avait rien à voir avec ces potiches soumises au cerveau vidé par un quotidien de caviar et de champagne qui constituaient une bonne moitié de la gente féminine de la haute société. Hors, Alex aimait les femmes dotées d'esprit et de caractère, les plantes vertes ne l'intéressant aucunement. Il était donc déçu devant la réaction de celle-ci, ou plutôt son manque de réaction, semblant s'en remettre à son homme comme n'importe quelle écervelée qui ne se sentirait pas à sa place.

Alex avait donc déjà perdu tout intérêt pour ces personnes et pour cette conversation, et il était sur le point de les planter là, poliment bien sûr, pour aller chercher une cible plus alléchante. Mais pourtant, quelque chose d'indéfinissable le retint. L'homme venait de lui demander qui il était, ce qui était plutôt banal car Alex était pour ainsi dire inconnu dans le milieu londonien. Ce qui était inhabituel en revanche, c'est qu'il semblait réellement s'intéresser à la réponse qu'Alex pourrait lui donner, et la question ne semblait pas être une simple politesse de pure forme. Intrigué, il sirota une gorgée de champagne et consentit donc à répondre à la question.

- Je me nomme Alexandrov Kalistarine, président de KalCorp. Enchanté ! Et vous-même ? Demanda-t-il en les regardant tous deux de ses yeux vairons.

S'il voulait nouer de nouvelles relations, il avait lui aussi tout intérêt à commencer par s'enquérir de l'identité des personnes à qui il parlait afin d'évaluer la potentielle utilité qu'ils pourraient avoir dans son réseau.
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Message par Robin de Locksley Mer 2 Nov - 18:01

Tout le monde s’agitait, il n’y avait pas une seconde à perdre. L’événement était trop important pour qu’il y est du laissé aller. La cuisine était vivante, toutes les personnes se dépêchaient pour donner un service rapide et de qualité sous les aboiements de leurs supérieurs. Cuisiniers aussi bien serveurs n’avaient une seconde pour soufflet. Tout devait être parfait et la moindre fausse note était sévèrement sanctionner. La fumée s’élevait des fourneaux et les passages furent constamment obstrués par les membres du personnel qui se déplaçaient sans arrêt, un peu comme dans une fourmilière. Les serveurs, bien sapés sans le moindre faux pli, attendaient à l’entrée des cuisines que l’on leur donne de quoi servir. Cela ne dura pas longtemps, à peine l’un deux poser son pied à l’intérieur que déjà, on leur donner un plateau chargé. Ce fut mon cas dès que j’entrais dans la cuisine.

Responsable – Et toi le nouveau ! Prend ça et va l’apporter au buffet avec les autres !


Un peu perdu, je pris le plateau et disparue dans les couloirs pour apporter ces amuses bouches. Il s’agissait de canapés comme ils les nommaient ici. Je remontais le couloir pour rejoindre la table des buffets et commencer ma tournée parmi les invités pour leur proposer de la nourriture et à boire. Ah oui, vous devez vous demander comment j’ai fini serveur au Palais de Buckingham. On pourrait croire que j’avais perdu mon emploi parmi ma bande de voleurs et qu’ayant tant besoin d’argent, j’ai proposé mes services à la famille royale. Et bien, je vous rassure, ce n’était pas du tout le cas. Premièrement, je n’avais pas perdu mon job de voleur. Et deuxièmement, j’étais sur un coup. Comme vous le saviez, aujourd’hui était le jour de l’anniversaire de la reine d’Angleterre, la reine Victoria II. Une bien belle occasion qui est parlée dans le monde entier, accueillant des gens issus de niveaux sociaux très élevés. Une telle occasion ne pouvait pas nous échapper. Ensuite, nous avons mis en place un plan assez dingue. Beaucoup voulurent voler la reine, prendre ses bijoux ou carrément la kidnapper. Des idées bien folles. Mais Marco avait des objectifs plus modestes.

Selon de source sûre, un invité particulier serait présent. Il se nomme Lord Burrows. C’était naturellement un homme riche et puissant en Angleterre. Un redoutable homme d’affaires qui trouvait toujours un moyen de gagner plus. Selon Marco, l’un des piliers de la richesse de ce lord était le détournement. Cet homme détournait de l’argent qui provenait de salariés qui vivaient dans les bas-fonds. Mais sachant user de la loi à son avantage, il a pu mettre en place un système qui le rendait intouchable. Mais Marco avait appris qu’il existait une preuve de la corruption. Le lord Burrows recevrait une clef USB qui contiendrait les informations nécessaires pour faire éclater le scandale et rendre justice aux pauvres exploités. Et c’était justement le jour de l’anniversaire de la reine que le lord aurait la clef en possession.

Pour réaliser le plan de dérober la clef, tout une organisation fut mis en place. Bien entendu, notre experte en informatique, Liz s’occupait de plusieurs systèmes de sécurité dans le palais. Les plus basiques, car s’attaquer au plus gros de la défense risquerait de déclencher l’alerte. Ensuite, pour entrer, on m’a donné les vêtements d’un serveur avec un faux badge, juste de quoi passer plus inaperçu. Et enfin, des complices ont aidé en cachant des accessoires dans le palais, à l’abri des regards. Pour le reste, je devrais me débrouiller. On pourrait penser que tout pourrait se passer bien, mais j’éprouvais de réels doutes sur la réalisation de ce plan, même de ses objectifs. Les dernières missions que j’avais accomplies me parurent de plus en plus étranges. Et quand je posais des questions à Marco, il me répondait de façon vague quand il ne m’envoyait pas voire ailleurs. Bon, on verra une fois celle-ci finit.

La première étape de la mission, repérer la cible. Puis trouver une occasion discrète pour récupérer la clef, une fois sachant où il la cachait. Pour cela, une fois arrivé au buffet, je changeais de plateau et me mis à faire le tour de la foule des invités. Je proposais de temps en temps un quelque chose avec un sourire chaleureux, mais je restais attentif à tous les visages autour de moi. Jusqu’ici, j’ai pu entrer et venir jusque-là sans problème, mais je savais que ma chance pouvait tourner rapidement. J’espérais donc repérer le lord Burrows rapidement, grâce à la photo que l’on m'a montrée et me tirais d’ici. En attendant…

Robin – Désirez-vous un verre ou manger quelque chose messieurs dames ?


Alors que j’effectuais cette tâche sans me faire remarquer, passant comme une ombre entre ces invités fortunés sans qu’ils ne me remarquent à l’exception de quand ils avaient soif, cherchant du regard ce Lord Burrows, je manquais de me faire percuter par l’un des convives. J’étais d’un naturel prudent, mais je n’avais vue cet homme qu’au dernier moment. Il ne semblait pas quant à lui m’avoir vue. Sur le coup, je manquais de faire tomber les verres et la bouteille sur mon plateau presque vide, mais mon adresse en tant que voleur me sauva la mise et m’évita de finir en spectacle. Je parvins à esquiver l’homme et à éviter que le tout ne se retrouve par terre dans un fracas de verre qui se briserait au contact du sol froid. Magnifique, j’étais le meilleur. Enfin presque, du champagne avait pu s’échapper et quelques malheureuses gouttes manquèrent de tacher la robe d’une dame juste à côté de moi. Je présentais mes excuses à la damoiselle pour l'accident que m'on venait de manquer. Quant à l’homme qui m’avait bousculé, il partit sans rien dire. Face à un serveur, je comprenais qu’un richard pouvait se montrer méprisant, mais devant une dame du monde… Un vrai mufle.

Alexandrov - Et bien, ce n'est pas passé loin ! Veuillez pardonner la rudesse de mon ami, il semble légèrement mal à l'aise en si haute compagnie.  

La voix venait de derrière moi. Il s’agissait d’un homme aussi bien habillé que les autres invités, blonds, minces et ayant un accent étranger. Voyant que je redevenais invisible, et qu’une conversation débutait, je repartis vers le buffet pour continuer mon investigation.
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Message par Arsène Lupin Mer 2 Nov - 23:09

Blanche garda le silence tandis qu'Arsène s'adressait au nouveau venu. Il était presque étrange que sa princesse avec tant d'aplomb reste sans rien dire face à lui. Arsène se demanda si c'était cet événement mondain qui l'intimidait au point qu'elle ne dise plus rien ou bien si c'était une façon d'analyser la situation pour la tourner en leur avantage. Après une seconde de réflexion, il jugea qu'il s'agissait de la seconde possibilité. En effet la princesse avait pu montrer jusqu'à présent son aisance envers les personnes qu'elle avait rencontrée et elle avait parut légèrement détendue durant la file pour rentrer à l'intérieur.

L'homme à qui Arsène avait demandé son identité prit la parole à son tour, après avoir bu une gorgée de son champagne.

-Je me nomme Alexandrov Kalistarine, président de KalCorp. Enchanté ! Et vous-même ?


Sans surprise aucune, ni le nom de l'homme ni celui de l'entreprise n'évoquèrent quelque chose dans l'esprit d'Arsène, l'homme qui venait d'un autre temps. L'homme ne ressemblant en rien à James, ça ne pouvait être lui et il douta sincèrement que cela puisse être Catherine. L'homme lui demanda à son tour son identité, comme le voulait la bienséance. A cette demande, Arsène eut un petit sourire en coin, ayant soudain une petite idée en tête. 

-Mon nom est Eustache d'Aramitz, tout le plaisir est pour moi. Joli réflexe tout à l'heure.

Arsène avança une main amicale vers l'homme pour la serrer. Il s'approcha ensuite assez de l'homme? posant une main sur son épaule, pour lui murmurer quelque chose sans avoir peur d'être entendu par quelqu'un d'autre que sa complice si celle-ci se rapprochait un peu. Il poursuivit alors :

-Me croiriez-vous si je vous disais que je suis un cambrioleur et que je cherche qui sont les personnes les plus influentes à cette soirée ? D'ailleurs j'aimerais votre avis sur la question, qui me conseilleriez-vous pour ce petit travail ?


Arsène doutait qu'on puisse accorder un peu de crédit à cette histoire qui était pourtant en grande partie la vérité. Il se demanda si cet Alexandrov marcherait avec lui au point de lui lancer des noms ou même encore en lui désignant des cibles potentiels comme si c'était un jeu.
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Message par Alexandrov Kalistarine Jeu 3 Nov - 0:31

L'homme se présenta à son tour, en omettant d'en faire de même pour sa compagne qui restait coite.

-Mon nom est Eustache d'Aramitz, tout le plaisir est pour moi. Joli réflexe tout à l'heure.

Alex serra amicalement la main qu'Eustache lui tendit.

- Oh, je n'ai pas tant de mérite pour cela, vous savez. A vrai dire, j'espérais bien une réaction hasardeuse de la part de mon "ami", sinon pourquoi l'aurait-je asticoté de la sorte ?

Le jeune homme compléta cette révélation d'un clin d’œil, avant de perdre soudainement son sourire.

- Cependant, j'aurais été vraiment atterré que ma petite vindicte personnelle entache une si jolie robe. Et si bien portée, qui plus est. Compléta-t-il en retrouvant ce sourire charmeur qu'il adressa à Blanche.

Il n'aurait pas vraiment su dire pourquoi, mais il avait envie d'asticoter un peu cet homme-là aussi. Il n'y avait pourtant pas de raison personnelle à cela, ni même émotionnelle. Son humeur n'avait rien de particulier, l'ambiance de la fête ne le mettait pas particulièrement en liesse, et il n'éprouvait aucun attrait ni aucune envie pour la jolie jeune femme à son côté. C'était inexplicable. Ce qui était dérangeant pour un homme qui avait l'habitude et le besoin de tout contrôler. Fronçant imperceptiblement les sourcils une demi-seconde, il se dit qu'il devrait se surveiller pour éviter ce genre de débordements. Il était là pour nouer de nouvelles relations potentiellement utiles, ce n'était donc pas le moment de ce créer des inimitiés. En tout cas, pas avant d'avoir identifié le potentiel d'utilité, ou de nuisance, de la personne à qui il s'adressait.

Celui-ci s'approcha d'ailleurs d'Alex pour lui parler tout bas d'un ton de conspirateur. Cet homme ne devait pas être un habitué des évènements mondains pour agir, d'une manière tellement peu naturelle qu'elle attirait forcément l'attention.

-Me croiriez-vous si je vous disais que je suis un cambrioleur et que je cherche qui sont les personnes les plus influentes à cette soirée ? D'ailleurs j'aimerais votre avis sur la question, qui me conseilleriez-vous pour ce petit travail ?

Surpris, Alex laissa passer quelques secondes de flottement silencieux entre les deux hommes, le temps d'être bien sûr d'avoir correctement compris ce qu'on lui disait. Secondes durant lesquelles il eut le réflexe, à la mention du mot "Cambrioleur", de vérifier qu'il sentait toujours la présence de son sac-sans-fond sous sa veste au niveau de son coude gauche. Celui-ci était attaché à sa ceinture par une chaînette en inox, il y avait donc peu de chances qu'on puisse le lui prendre sans qu'il le remarque, mais il y tenait trop pour s'abstenir de vérifier.

Puis, rassuré par la petite boursouflure sous son coude et amusé par l'humour du "cambrioleur", il se mit à rire. Pas un rire aux éclats, non, un rire tout à fait acceptable dans une soirée, mais un rire tout de même.

- Elle est bien bonne ! Mais mon ami, je ne vous croirait pas si vous me disiez que vous n'êtes ici que par sympathie pour la reine ! Regardez autour de vous ! Tout le monde ici recherche contacts, pouvoir et quelconque moyen d'étendre un peu plus sa propre influence et vampirisant celle des autres. Ne vous laissez pas abuser, chaque convive ici présent est la cible d'au moins deux fois plus de chasseurs qu'il ne poursuit de proies.

Il se tut un instant pour observer l'impact de ses paroles. Si cet Eustache n'avait véritablement pas conscience de quelque chose d'aussi simple que les jeux de pouvoir qui avaient lieu ici ce soir, alors il ne tirerait rien d'autre de cette soirée que quelques coupes de bon champagne. S'il avait de la chance, car il risquait fort de se faire métaphoriquement dépouiller par le premier vautour venu pour peu qu'il se laisse embobiner.

- Je peux d'ailleurs vous affirmer que plusieurs de ces personnes ne devraient même pas être présentes à cette soirée. Prenez mon ami Henri, par exemple. Pensez-vous vraiment que la Reine Victoria II d'Angleterre aurait pensé à inviter à son anniversaire un ex-actionnaire russe exilé en Indonésie et ne vivant que de rentes et d'intérêts bien placés ? Ou bien cette femme surchargée de deux fois son poids en bijoux bon marchés en train de se bâfrer discrètement le buffet ? Cette Clotilde Serdvant n'est ici que grâce à l'argent de son mari, car ce bal a provoqué sur les marchés noirs du monde entier une effervescence comme on en voit rarement. Je vous parie une bouteille que la moitié des personnes qui viendront ce soir n'ont pas été invitées, ni par la Reine ni par son service d'organisation. Et encore, cela exclu tous ceux qui se feront refouler à l'entrée en raison de la mauvaise qualité de leurs fausses invitations.

Une nouvelle fois, Alex se tut un moment pour laisser au jeune couple le temps de digérer tout cela. Il connaissait bien des personnes ici présentes, de réputation sinon de vue pour avoir eu accès à une partie de la liste des invités, et ces deux-là n'en faisaient pas partie. Il les soupçonnait d'ailleurs de faire partie de ces invités impromptus dont il venait de leur parler, et qu'il était lui-même, mais cela ne l'inquiétait nullement.
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Message par Blanche-Neige Sam 5 Nov - 15:25

L’individu se présenta d’un nom aux sonorités de l’est et Blanche-Neige fit la parallèle avec son accent. Elle ne s’y connaissait pas assez pour déterminer son origine exacte cependant. Sa première question fut de se demander si Utopia collaborait avec d’autres sociétés dans cette partie du monde. La Roumanie faisait partie de l’Europe après tout, ce qui facilitait les échanges commerciaux. Cependant, elle ne pouvait imaginer que chaque personne ici présente travaillait consciemment ou non à renforcer le pouvoir de sa marâtre. Hélas, elle était obligeait de le suspecter pour mener son enquête, ce qui la poussait à la paranoïa la plus totale bien malgré elle.  
Arsène se présenta mais oublia volontairement ( ?) de mentionner son nom à elle. Léger retournement de situation ? S’était-il décidé à ne plus parler en son nom ? Alexandrov fit alors une allusion à son « ami » et Blanche se surprit à sourire, appréciant l’humour fin de leur voisin. Il dégageait un certain charme. Ce n’était pas sa beauté physique, il ne trouvait pas la grâce des play-boys à ses yeux, mais sa manière de parler et sa gestuelle le rendait sympathique.


- Cependant, j'aurais été vraiment atterré que ma petite vindicte personnelle entache une si jolie robe. Et si bien portée, qui plus est.
-Merci. C’est vrai que ça aurait été dommage, répondit-elle d’un air amusé.

Un vrai charmeur que ce monsieur-là ! Cependant, une petite voix intérieure se demandait si le compliment n’était pas plutôt destiné à faire réagir Arsène, lui qui avait si ouvertement « marqué son territoire » un peu plus tôt. Son amant se rapprocha alors significativement de leur interlocuteur et lui chuchota quelque chose à l’oreille que Blanche-Neige ne saisit pas. Qu’avait-il à parler aussi bas ? Et vu la

réaction d’Alexandrov cela devait être une chose surprenante…

- Elle est bien bonne ! Mais mon ami, je ne vous croirais pas si vous me disiez que vous n'êtes ici que par sympathie pour la reine ! Regardez autour de vous ! Tout le monde ici recherche contacts, pouvoir et quelconque moyen d'étendre un peu plus sa propre influence et vampirisant celle des autres. Ne vous laissez pas abuser, chaque convive ici présent est la cible d'au moins deux fois plus de chasseurs qu'il ne poursuit de proies.

Si Blanche ignorait ce qui venait d’être dit, elle rit intérieurement en écoutant le chef d’entreprise parler. Apprendre à Arsène les enjeux des mondanités, lui, l’homme qui était capable d’endosser n’importe quel rôle et qui savait mieux que quiconque comment fonctionnaient les riches industriels et les nobles. Quant à elle… et bien, elle avait grandi dans ce milieu. Certes, ni à la même époque ni le même monde mais les enjeux ne variaient pas beaucoup de l’un à l’autre. Ses yeux se promenèrent sur l’assistance alors que les hommes parlaient entre eux. Toujours aucuns signes de la reine… viendrait-elle ? Ce château était grand,

il serait peut-être nécessaire de se déplacer pour la chercher dans une autre pièce.

- Je peux d'ailleurs vous affirmer que plusieurs de ces personnes ne devraient même pas être présentes à cette soirée.

Ses yeux vinrent se poser sur Alexandrov et elle se demanda s’il était en train de sous-entendre quelque chose à leur propos…

-Prenez mon ami Henri, par exemple.

Non, il ne parlait pas d’eux. Comment aurait-il pu savoir après tout ? Elle se sentit toutefois soulagée.

-Pensez-vous vraiment que la Reine Victoria II d'Angleterre aurait pensé à inviter à son anniversaire un ex-actionnaire russe exilé en Indonésie et ne vivant que de rentes et d'intérêts bien placés ? Ou bien cette femme surchargée de deux fois son poids en bijoux bon marchés en train de se bâfrer discrètement le buffet ? Cette Clotilde Serdvant n'est ici que grâce à l'argent de son mari, car ce bal a provoqué sur les marchés noirs du monde entier une effervescence comme on en voit rarement. Je vous parie une bouteille que la moitié des personnes qui viendront ce soir n'ont pas été invitées, ni par la Reine ni par son service d'organisation.

Surtout, ne pas se justifier car cela paraitrait très louche. Blanche-Neige sentait qu’ils se trouvaient sur un fil glissant et excessivement tranchant. Sous ses airs de gentil professeur du monde, cet homme avait abordé un sujet sensible. Il semblait à son aise ici, il connaissait – ou du moins faisait il croire- qu’il connaissait du monde et qu’il était – en quelque sorte – en territoire conquis. Naturellement ce n’était pas leur cas.

-Et encore, cela exclu tous ceux qui se feront refouler à l'entrée en raison de la mauvaise qualité de leurs fausses invitations.

De ce qu’elle savait, leur invitation était vraie. Ils avaient seulement usurpé l’identité de deux personnes. Autrement dit, ils n’avaient rien à se reprocher… enfin, presque rien. Hm.

-Vous avez l’air très informé sur le sujet, répondit Blanche. Elle devait paraitre détachée, à l’aise dans cet environnement distingué… elle sortait enfin de son mutisme et de son rôle de potiche. Mais je ne doute pas que vous fassiez parti des vrais invités bien sur…

Ou l’art de retourner les précédentes paroles de son voisin contre lui.  Elle lui sourit, son expression reflétant un amusement qu’elle était loin de ressentir.

-A  propos, je ne me suis pas présentée. Adaline Colbert, dit-elle en lui tendant la main. Je suis mannequin. Vous ne nous avez pas dit dans quel secteur opérait votre entreprise, monsieur Kalistarine. Puisqu’il s’agit visiblement de gagner des contacts avant tout autre chose, dites-moi si vous faites partie de ces personnes que j’ai intérêt à vampiriser.


Elle y allait franchement, en faisant preuve de culot mais Alexandrov avait lui-même montré son caractère ces dernières minutes et elle pensait que l’homme ne se vexerait pas  pour ce dernier trait d’humour.  Après tout, elle ne faisait que reprendre ses paroles…
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Message par Robin de Locksley Sam 5 Nov - 19:40

Après mettre un peu montrer en spectacle, je parvenais à redevenir une ombre dans la foule. Les seuls moments où l’on remarquait ma présence furent quand je disais :
 
Robin – Vous désirez quelque chose ?
 
Le reste du temps, je continuais comme d’habitude et me promener au milieu de tous ces gens, à la recherche du Lord. En attendant, j’apprenais beaucoup sur la nature humaine en écoutant vite fait les conversations entre les convives et voyant les raisons qui les poussaient à prendre un verre. Parfois, c’était en le tenant bien en évidence comme s’il s’agissait d’un symbole de pouvoir. Tenant le verre de façon délicate et avec grâce, ils le tendaient devant leurs interlocuteurs. D’autres, c’était une façon de décompresser en s’éloignant de leurs « amis » après une conversation de plus frustrante. Tout cela était fort intéressant, mais je n’arrivais toujours pas à repérer ma cible.
 
Je gardais constamment sur moi une photo de l’homme. Juste un petit portrait tenant dans la paume de la main, dissimuler sous l’une de mes manches. Discrètement, je la faisais glisser pour me remémorer le visage, car à force, je finissais par confondre tous ces visages. Encore, celui du Lord Burrows était singulier, chauve, le visage fin, la tête un peu aplatit sur les côtés, il avait l’air bien sinistre. Je devrais donc le retrouver rapidement. En attendant, ce fut mon plateau qui était rapide, il se vidait à une allure et je devais déjà retourner au buffet pour le remplir.
 
Arrivé à cette grande table, on m’ordonna de préparer les canapés et autres amuse-bouche présent. Je m’y employais sans rechigner, faisant de mon mieux. Je gardais les yeux un peu lever vers les invités pendant mon opération en me disant tout bas :
 

Robin – Mais où est-ce que t’es ?
 
À la longue, cela devenait exaspérant. Il y avait de plus en plus de monde et moins en moins de chance d’arriver à le retrouver. Mais je ne perdis pas pour autant courage. Reprenant mon plateau chargé en alcool pour ces snobs, je partais à nouveau à la chasse. Comme depuis le début, je ne parvenais pas à le trouver. À se demandait s’il existait vraiment. Mais au final, j’entendis une voix qui attira mon attention, car son sujet était bien plus intéressant que celui de la plupart des gens présents ici.
 
Inconnu - … Important, pour la transaction. Ne faisons pas attendre notre ami Lord.

 
 Il s’agissait d’un homme, vêtu d’un drôle de costume, on aurait dit un mélange d’un smoking et d’une tenue de chef militaire lors des parades. Enfin, quelque chose que je n’avais jamais vue jusqu’à présent. Il parlait avec un ami d’un Lord. La première fois que j’entendais ce titre ici, et autant tenté ma chance. Je me mis à les suivre de loin avec mon plateau, faisant semblant de toujours proposer à boire. Ils se dirigeaient vers le fond dans la grande salle, probablement dans un endroit isolé, à l’abri des regards et des oreilles qui traînaient. La première étape était de les suivre, mais s’il s’agissait bien du gars que je cherchais, et qu’il se trouvait dans un endroit coupé des autres personnes présentent, il me faudrait un nouveau plan pour arriver à l’approcher.
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Message par Arsène Lupin Lun 7 Nov - 12:20

L'interlocuteur d'Arsène Lupin sembla répondre à sa question avec autant de malice que celui-ci. Il commença par rire à la petite "boutade" d'Arsène avant de lui répondre avec une sorte de franchise. Le cambrioleur ne pouvait savoir si l'homme face à lui lui disait la vérité ou bien s'il cachait son jeu mais il essaya de lui laisser le bénéfice du doute... Jusqu'à preuve du contraire. "Toute personne est innocente tant qu'on a pas prouvé qu'elle est coupable" se disait-il.

-Elle est bien bonne ! Mais mon ami, je ne vous croirait pas si vous me disiez que vous n'êtes ici que par sympathie pour la reine ! Regardez autour de vous ! Tout le monde ici recherche contacts, pouvoir et quelconque moyen d'étendre un peu plus sa propre influence et vampirisant celle des autres. Ne vous laissez pas abuser, chaque convive ici présent est la cible d'au moins deux fois plus de chasseurs qu'il ne poursuit de proies.


Si seulement cet homme avait su que justement à cette soirée Arsène et Blanche était les proies tant recherchées par Utopia, ou en tout cas par Catherine ou James. Toutefois quelque chose vint à l'esprit du gentleman : Pouvaient-ils trouver ici, comme le sous-entendait Alexandrov, un quelconque soutien ou une certaine influence contre Catherine ? La réponse était évidente : Aucune chance, ils étaient des fugitifs.
Arsène s'amusa tout de même de recevoir une leçon de mondanité. De même il était drôle de savoir que même la princesse à côté de lui suivait la même leçon. Arsène laissa Alexandrov continuer sans l'interrompre, voyant où mènerait cette discussion.

- Je peux d'ailleurs vous affirmer que plusieurs de ces personnes ne devraient même pas être présentes à cette soirée.


"A oui ?" songea Arsène nullement inquiété par ce qui venait d'être dit. Il était vrai qu'en théorie Eustache d'Aramitz et Adaline Colbert avait été invité à cette soirée donc ils n'avaient rien à se reprocher, du moins tant qu'ils ne redevenaient pas Blanche-Neige et Arsène Lupin.

-Prenez mon ami Henri, par exemple. Pensez-vous vraiment que la Reine Victoria II d'Angleterre aurait pensé à inviter à son anniversaire un ex-actionnaire russe exilé en Indonésie et ne vivant que de rentes et d'intérêts bien placés ? Ou bien cette femme surchargée de deux fois son poids en bijoux bon marchés en train de se bâfrer discrètement le buffet ? Cette Clotilde Serdvant n'est ici que grâce à l'argent de son mari, car ce bal a provoqué sur les marchés noirs du monde entier une effervescence comme on en voit rarement. Je vous parie une bouteille que la moitié des personnes qui viendront ce soir n'ont pas été invitées, ni par la Reine ni par son service d'organisation.



Arsène obtint ce qu'il désirait dans cette discussion tout à fait banal : Des noms et l'influence malheureusement aucune des personnes citées ne semblaient correspondre au profil de Catherine ou même encore de James. Néanmoins il était à noter qu'Alexandrov semblait avoir des connaissances non discutable sur les personnes présentes à la soirée. Il pouvait être un allié de valeur ou un ennemi très dangereux au moindre faux pas. Arsène réfléchissait à sa prochaine manoeuvre quand Blanche prit le relais :

-Vous avez l’air très informé sur le sujet. Mais je ne doute pas que vous fassiez parti des vrais invités bien sur…


Arsène n'en doutait pas non plus au vu des noms que l'homme venait de citer en un rien de temps. Visiblement cet homme avait des contacts, même si ceux-ci, au vu de ses dires, laissaient vraiment à désirer. 

-A  propos, je ne me suis pas présentée. Adaline Colbert. Je suis mannequin. Vous ne nous avez pas dit dans quel secteur opérait votre entreprise, monsieur Kalistarine. Puisqu’il s’agit visiblement de gagner des contacts avant tout autre chose, dites-moi si vous faites partie de ces personnes que j’ai intérêt à vampiriser.


Blanche prenait avec brio le relais d'Arsène, tentant de débusquer de manière habile si l'homme pouvait-être un allié utile pour la suite. Il félicita Blanche intérieurement pour ses paroles et les poursuivit même, rajoutant une autre touche d'humour à ces paroles :

-Ou bien de ces personnes à cambrioler. Peut-être un collier ou une montre de valeur. Je désespère de ne voir que des contrefaçons à cette soirée.


Arsène doutait que l'homme puisse mal prendre ses paroles, après tout qui clamerait devant sa prochaine proie qu'il comptait la voler ? Sans doute un gentleman-cambrioleur sûr de ses capacités.
Le gentleman gardait toujours, au fil de la conversation, une oreille attentive sur l'homme qui donnait le nom des nouveaux arrivants de la soirée. Un nouveau couple arriva à la soirée, attirant inconsciemment son regard. L'homme avait sur lui un costume d'une classe indéniable mais d'une couleur peu commune : Un violet très sombre et une fleur à la poche. A ses côtés se tenait une femme assez jeune, blonde, d'une beauté aussi indéniable que l'originalité du costume de l'homme. Il entendit un nom s'élever au-dessus de la musique et des discussions ambiantes :

-Monsieur Jan Kerr et Frances Quinzel


L'apparition de ce Jan Kerr ne laissant pas Arsène de glace, celui-ci voulu en savoir plus sur ce personnage haut en couleur. Pour cette raison, il se risqua à demander à leur connaisseur s'il le connaissait et ce qu'il savait de lui :

-Voilà une personne haute en couleur, dit-il en désignant Jan Kerr entrant dans la salle, dîtes-moi monsieur Kalistarine, le connaissez-vous ? Un tel culot dans le costume doit bien montrer une personne digne d'intérêt vous ne pensez pas ? 
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Message par Alexandrov Kalistarine Jeu 10 Nov - 15:26

Enfin, la jeune femme qui accompagnait Eustache sortit de son mutisme pour intervenir dans la conversation, et elle le fit, pour le plaisir d'Alex, avec cette vivacité d'esprit qu'il avait cru deviner en elle un peu plus tôt. Elle n'était donc pas une simple jolie plante servant de faire-valoir à son riche de mari.

Adaline Colbert... Il avait vu passer leur deux noms sur la liste des invités officiels, mais ils n'avaient pas retenu son attention jusqu'ici. Et à présent, ils éveillaient sa curiosité. Il décida de commencer par répondre à Eustache, afin de garder le meilleur pour la fin.

- Héhéhé, je doute que ce vous pourriez trouver chez moi vaille la peine de traverser la moitié du monde pour aller le chercher, dit-il avec amusement avant de s'adresser à la jeune femme. Quant-à KalCorp, il s'agit d'une modeste entreprise spécialisé dans les nouvelles technologies, très polyvalente, touchant autant à la domotique qu'à la robotique militaire en passant par l'équipement industriel de pointe, avec même une touche de bio-technologies dans certains pays. Notre crédo, c'est l'innovation. Nous ne sommes pas bien grands comparés aux mastodontes économiques qui sillonnent le monde de leur pas lourd, mais cela permet de se faufiler ici et là en passant inaperçus. C'est ainsi que nous avons réussi à occuper plusieurs marchés de niche quelque peu délaissés pas les trusts mondiaux. Pour vous donner un exemple parlant, un de nos produits phares dans ce pays est un système multi-sensoriel pour véhicules autonomes combinant plusieurs types de radars, notamment Laser et Doppler, et utilisé par toutes les voitures autonomes haut-de-gamme d'un certain constructeur anglais. Autre exemple, c'est de KalCorp que provient un petit sous-système des centrales marémotrices de la Mer du Nord, en l’occurrence celui qui les géolocalise et envoie les alertes lorsqu'elles approchent des limites de leur zone de station afin de les rediriger ensuite vers les courants adéquats.

Alex avala une gorgée de champagne, et s'empara d'un canapé au saumon sur un plateau qui passait par là. Il était toujours bon de faire un peu de publicité au cas où ces deux personnes auraient des contacts commerciaux potentiellement intéressés. Mais il ne fallait pas faire trop long non plus. Les assommer d'ennui était la dernière chose à faire. Aussi avala-il son canapé avant de reprendre sur une note plus légère.

- Vous auriez donc probablement un intérêt à me "vampiriser", dit-il à Adaline avec un sourire complice. Mais la question que vous devriez vous poser, c'est plutôt : n'auriez-vous pas plus encore d'intérêt à ne pas le faire ? Il est parfois plus profitable de laisser le poisson partir avec l'appât dans l'espoir qu'il y prenne goût plutôt que de s'échiner à le remonter en risquant de casser sa ligne. Et cette métaphore ne me semblait pas aussi peu flatteuse à mon égard, dans ma tête.

Le discours d'Alex fut interrompu par un nom qui lui était familier d'une façon bien particulière : le héraut à l'entrée de la salle venait d'annoncer Jan Kerr et sa compagne. Ainsi, son premier contact et employeur au sein d'Utopia se montrait lui aussi à la soirée de la Reine. Connaissant le personnage, il y avait donc de bonne chances pour que les choses soit un peu moins tranquilles que prévu. Mais après tout, peut-être allait-il créer la surprise en faisant profil bas ?

Et Eustache interrogea carrément Alex sur ce personnage. Il réfléchit un instant, songeant à ce qu'il pouvait se permettre de dire et ce qu'il valait mieux cacher. Finalement, il décida qu'il était plus sage de pas trop ébruiter ses relations avec certaines personnes influentes, et Kerr, pour certaines raisons, en faisait partie. Dans la mesure où il ne savait pas exactement à qui il parlait, il ne savait pas ce que ces deux-là pourraient faire d'une telle information et dans le doute, il préférait ne pas la leur livrer.

- C'est le moins qu'on puisse dire, répondit-il. Je n'ai jamais traité directement avec lui, mais je le connais de réputation. Il est connu pour être quelque peu... excentrique. Peut-être une conséquence naturelle pour qui gère un parc d'attractions ? En tout cas il ne manque pas de moyens, son affaire est florissante, et c'est bien compréhensible. Qui cracherait sur un peu d'amusement dans ce monde tel qu'il est aujourd'hui ? Il est d'ailleurs étonnamment influent pour un homme dans sa position. Le genre de personne à garder à l’œil, et qu'il vaut mieux avoir de son côté, si vous voulez mon avis.

Alex se dit sur le coup qu'il allait un peu trop loin. Il était en train de livrer pas mal d'informations et de précieux conseils à ces personnes alors qu'il n'avait pas encore pu évaluer leur utilité, et était potentiellement en train de gaspiller son temps et sa salive. Il avait une bonne raison de se trouver à cette soirée, et des objectifs à accomplir.
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Message par Robin de Locksley Ven 18 Nov - 14:44

J’arrivais sans trop de mal à suivre ces deux hommes. Ils étaient si absorbés dans leur petite discussion qu’ils ne remarquèrent même pas le serveur qui les talonnait. Je ne distinguais pas grand-chose concernant leur échange, les discussions des autres invités à côté couvraient celle des deux amis du lord. À bonne distance, je parvins à voir où ils comptaient se rendre. Ils s’approchaient de petites tables disposaient contre le mur, séparer par une cloison en bois avec des gravures doré dessus, un parfait endroit pour une discussion plus privé. Juste à côté, une petite table nappée en blanc avec tout un assortiment de pâtisserie dessus, ce qui changeait du grand buffet de l’autre côté. Je me rendis à la petite table et faisais semblant de remettre de l’ordre et prendre un peu de nourriture pour la distribuer.
 
Je continuais à surveiller ces deux hommes qui s’approchaient d’un troisième assis dans le coin. À en juger par son physique, je dirais qu’il s’agissait bien de Lord Burrows. D’ailleurs, je sortis discrètement la photo de la cible et pus constater que la ressemblance était frappante. J’avais sans doute réussi à le retrouver, il ne manque plus qu’à lui dérober cette clef USB et m’éclipsais au plus vite. J’étais mal à l’aise dans ce château et plus je tardais, plus je risquais de me faire prendre. Déjà, tenter une approche. Prenant une bouteille de champagne à moitié vide, je me dirigeais vers la table du Lord et de ses amis. Tout sourire, j’allais essayer de savoir où il cachait son objet informatique. Sans doute pas sur lui.
 

Robin – Champagne messieurs ?
Lord Burrows – Oui servez.

Me répondit la cible. Je pris un peu mon temps pour remplir leur coupe, voulant entendre rien que le minimum de leur conversation, mais ils se turent jusqu’à ce que j’aie fini. Pour prolonger ma présence, je proposais également à manger, qu’ils acceptèrent sur le même ton méprisant. Également, je pris mon temps, mais dès que je m’approchais d’eux, ils se taisent. Visiblement, le sujet de la conversation devait rester secret, car ils devaient tramer dans quelque chose de bien sale pour éviter que même un serveur, qui était en réalité un voleur, ne puisse entendre. C’est alors que l’on annonça l’arrivée de deux personnes :
 
Annonceur - Monsieur Jan Kerr et Frances Quinzel
 
Le lord se redressa et semblait choquer par l’annonce de ces deux personnes qui mettaient inconnu.
 
Burrows – N’est-ce pas ce drôle de couple qui dirige un parc de loisir ?
Militaire – Si. Apparemment il a grand succès auprès du bas peuple.
Ami – Je me demande ce que des personnes de cet envergure puisse faire ici. C’est une plaisanterie j’espère.
Burrows – Un affront. La reine doit perdre la tête, comme je n’arrête pas de le dire. Venez mes amis. Rendons-nous dans mon cabinet, nous terminerons cette affaire là-bas, nous ne serons pas dérangées.
 
Mince alors ! À cause de cet inconnu, j’allais les perdre. Il fallait que je change de plan. Une idée me vint, assez classique, rien de bien compliquer, ce qui en fait une des meilleurs. Je n’aurais qu’à prétexter que l’on m’a demandé d’apporter à boire dans le bureau du Lord et là… Ben, je les assomme et file avec la clef USB, mais seulement après savoir où elle se trouvait. Je leur laisse une bonne distance devant moi, et remplis mon plateau de trois ou quatre verres. Dès qu’ils aient franchi la porte sur le côté, je partis dans la même direction, mais en marchant lentement. Il n’y avait pas de garde là, alors ca devrait le faire, je pense.
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Message par Blanche-Neige Dim 20 Nov - 16:56

Blanche-Neige jeta un regard intrigué vers Arsène en se demandant à quel moment il avait entamé le sujet des bijoux avec Alexandrov. Peut-être lorsqu’il avait chuchoté à son oreille, se dit-elle, sinon elle avait eu un moment d’absence et avait perdu tout un pan de la conversation. Leur interlocuteur prenait le sujet avec humour, tant mieux. Il la noya ensuite d’explication sur son entreprise et la princesse perdit rapidement le fil, incapable de comprendre l’ensemble des explications de l’homme. Elle nota cependant qu’il faisait de la robotique et du matériel hight-tech, notamment pour du militaire. En effet, elle aurait peut-être intérêt à garder contact avec cet homme. Qui sait si elle n’aurait pas besoin de ce genre d’équipement à l’avenir ? Quand elle aurait les moyens de se l’offrir… Cela lui faisait mal de se séparer de son diamant, surtout qu’il s’agissait du premier cadeau qu’Arsène lui avait offert, mais elle ne pouvait pas cracher sur le quart de milliard qu’il pouvait lui rapporter. Encore fallait-il avoir les bons réseaux pour vendre le caillou discrètement… Peut-être que Jack avait les bons filons. Le détective semblait corruptible et possédait clairement des contacts dans les milieux de la criminalité. Si elle détenait l’argent elle pourrait peut-être le convaincre de l’aider, moyennant un pourcentage… mais l’homme était imprévisible et elle ne pensait pas pouvoir lui faire confiance. Vu la haine et les soupçons qu’il leur portait, il était tout à fait capable de les arrêter pour les livrer à la police et elle ne pouvait pas se permettre ce luxe. Police était synonyme de danger. Depuis les derniers évènements elle savait que Catherine avait au moins un espion infiltré dans la police française…
En tout cas rien ne l’empêchait de garder la carte de cet homme. Elle aviserait le moment venu.


-…Et cette métaphore ne me semblait pas aussi peu flatteuse à mon égard, dans ma tête.

Blanche-Neige rit de bon cœur. Il dégageait vraiment quelque chose de sympathique. Au fond, Blanche ne doutait pas qu’il ne cherchait lui-même que son propre intérêt et qu’il se comportait ainsi pour s’attirer la sympathie des foules, mais il avait l’art de dire les choses avec légèreté. Il avait raison, cette soirée était l’occasion de se créer un réseau. Hélas, elle ne pouvait pas papillonner trop longtemps d’une personne à l’autre sans risquer de griller sa couverture. Elle était là pour découvrir le nom qu’utilisait Catherine sur cette planète et, si possible, noter avec quelles personnes elle était liée. Bref, faire de l’observation.

-Je prends note,  éviter de vampiriser « les gros poissons » jusqu’à l’asphyxie. Merci pour le conseil.

C’était amusant de se faire réapprendre les bases par cet homme qu’elle ne connaissait que depuis quelques minutes. D’un monde à l’autre, les choses ne changeaient pas beaucoup, mieux valait être amis avec les ceux qui détenaient le pouvoir et le capital. La culture et les méthodes d’approche variaient un peu, certes, mais pas tant que ça.
Arsène s’intéressa à un nouvel arrivant et Alexandrov commença aussitôt à lui parler de lui. A croire que cet homme connaissait tout le monde ! Un chef de parc d’attraction, riche, le contact idéal d’après Alexandrov.

-Catherine Devy !

Le prénom avait aussitôt attiré son attention et un coup d’œil avait suffi pour la reconnaitre. Sous ses vêtements et sa coupe de cheveux modernes, la reine restait la même. Un port altier, le regard fier et glacial, un visage fin et une silhouette gracile, de longs cheveux blonds et les yeux bleus océans. Une femme à la beauté quasi surnaturelle et vouant pourtant une jalousie viscérale envers sa belle-fille.
Blanche-Neige du se faire violence pour ne pas flancher en apercevant sa marâtre et elle se força à détourner son regard comme s’il s’était agi d’un énième visage inconnu. Au fond d’elle, la jeune femme ressassait leur dernière rencontre où elle avait été obligé de se jeter du haut d’un rempart pour éviter la torture, la mort de ses amis, la malédiction, la pomme et la succession d’assassins des derniers jours… la princesse se mit à prier intérieurement pour que Catherine n’utilise pas ses pouvoirs maintenant. Qui sait si elle n’était pas capable de détecter sa présence d’un claquement de doigts ? Ou si Hadès l’avait trahit et avait informé la reine de sa présence… heureusement qu’elle était bien maquillée car n’importe qui aurait pu remarquer sa soudaine pâleur.

« Sois courageuse Blanche-Neige », se répéta-t-elle comme une formule magique pour se rassurer.

Catherine ne pouvait pas la reconnaitre, elle avait le visage d’Adaline Colbert. La seule chose qui pouvait la trahir était sa voix. Mieux valait éviter de trop parler à côté de sa mère belle-mère. Maintenant elle savait quel nom utilisait la reine, restait à découvrir qui elle était et ce qu’elle faisait ici.
Il fallait qu’elle prévienne Arsène. Discrètement.

-Et cette dame ? Interrogea Blanche d’un air qui se voulait détaché. Un bon observateur aurait néanmoins pu noter que la jeune femme s’était un peu crispée.


La bouche sèche, la belle avala une grande gorgée de champagne. Elle n'appréciait pas tellement le gout de cet alcool mais n'importe quoi aurait pu convenir à cet instant.
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Message par Arsène Lupin Mar 22 Nov - 11:53

Comme Arsène avait pu s'en douter depuis sa rencontre avec Alexandrov, celui-ci put répondre aisément à la question du gentleman. On avait presque l'impression que cet homme connaissait toutes les personnes présentes. Toutefois avec un minimum de culture, il était relativement aisé de connaître le nom et le visage des personnes d'influences, le cambrioleur lui-même, dans son monde, était capable de ceci lorsqu'il s'infiltrait. Sans se poser donc d'avantages de question, il écouta Alexandrov parler tout en laissant observant de loin ce nouveau venu si atypique. Même la jeune femme qui l'accompagnait, une belle blonde, portait une robe étrange pour ce genre de soirée où pouvaient s'apercevoir les formes de quatre couleurs d'un jeu de cartes : Le coeur, le pique, le trèfle et le carreau tout autour de sa robe. 

- C'est le moins qu'on puisse dire. Je n'ai jamais traité directement avec lui, mais je le connais de réputation. Il est connu pour être quelque peu... excentrique. Peut-être une conséquence naturelle pour qui gère un parc d'attractions ? En tout cas il ne manque pas de moyens, son affaire est florissante, et c'est bien compréhensible. Qui cracherait sur un peu d'amusement dans ce monde tel qu'il est aujourd'hui ? Il est d'ailleurs étonnamment influent pour un homme dans sa position. Le genre de personne à garder à l’œil, et qu'il vaut mieux avoir de son côté, si vous voulez mon avis.


Si tout le discours d'Alexandrov semblait logique, Arsène se demanda pourquoi un tel choix de mot : Le genre de personne à garder à l'oeil ? Qu'il vaut mieux avoir de son côté ? Mais après tout cet homme n'était qu'un directeur de parc d'attraction. Peut-être, se dit-il, que dans ce monde ce genre de personnes sont assez influentes pour faire pencher les lois en leur faveurs. 

-Pour gérer un parc d'attraction, cet homme doit certainement être plein de bonnes idées pour amuser, je trouve que c'est une bonne chose. Il est très facile de terroriser un inconnu, il est d'autant plus difficile de la faire sourire et se détendre. Les personnes qui le côtoieront ce soir ne devrait pas s'ennuyer. 


Alors qu'il parlait de cet illustre inconnu, donnant son avis sur la question, ses oreilles perçurent l'homme qui accueillait les nouveaux venus. Si le nom qu'il clama était inconnu à Arsène, il ne put que tourner la tête en entendant le prénom : Catherine. Sans se départir de son sourire, il regarda la nouvelle arrivante. Décidément, c'était un défilé de belles femmes cette soirée. Il se demanda si c'était bien la personne qu'ils recherchaient. La réponse lui vint lorsqu'il sentit Blanche se contracter sous sa main posée sur son épaule. Immédiatement il perçut le message de Blanche : C'est elle. Sa réaction était compréhensible, c'était comme si la proie en fuite se retrouvait nez à nez avec le chasseur. Voulant tenter de l'aider sans trop attirer l'attention, Arsène reserra son étreinte et lui caressa tendrement le bras et l'épaule dans un geste parfaitement quotidien aux personnes en couple. 

-Et cette dame ?


Intérieurement, Arsène grimaça à cette demande. Non pas qu'il ne fallait pas demandait à Alexandrov des renseignements sur Catherine, celui-ci se doutait que leur interlocuteur avait sans doute quelques renseignements précieux mais c'était plutôt la manière de les demander qui était un peu abrupte. Il espéra qu'Alexandrov mit cela sur le compte de l'aura de beauté que dégageait cette femme. 

-Elle aussi on peut dire qu'elle attire l'attention par sa beauté. Elle y arrive presque aussi bien que toi Adaline. Poursuivit Arsène voulant noyer le poisson.

Du coin de l'oeil, il ne put que noter l'émule qu'avait créé l'entrée en scène de ce Jan Kerr et le moins que l'on pouvait dire, c'était qu'il ne faisait pas l'unanimité au sein de la haute société. Certains s'étaient écartés, non sans le dénigrer plus avant. Quelque chose était dérangeant chez lui : Son sourire mais Arsène ne parvenait pas à dire pourquoi celui-ci le dérangeait.
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Message par Robin de Locksley Ven 25 Nov - 14:34

Plateau en main, je n’avais qu’à dire aux personnes que je croisais que j’apportais le vin à telle personne l’ayant demandé. Cela marchait plutôt bien. Ce costume faisait des merveilles, j’étais vraiment un fantôme qu’on remarquait à peine la présence. Je remontais le couloir en accélérant le pas, jusqu’à ce que je retrouve mon petit trio franchissant une porte. Discrètement, je m’en approchais, mais ils avaient pensé à la verrouiller juste derrière eux. Je n’allais pas tenter de la forcer, je me ferais repérer en même temps. Il fallait utiliser un autre moyen, mais lequel ? Posant le plateau au sol, je collais mon oreille sur la surface en bois de la porte. Ce serait mieux avec un verre, mais ceux que j’avais n’étaient pas pratiques.
 
Je n’entendais que des murmures. Seuls quelques mots furent audibles. Et encore, j’avais du mal à reconnaitre à qui appartenait telle voix. Mince alors ! Je ne savais pas ce qu’il se passait, ni où pouvait se trouver cette maudite clef USB. Elle pouvait bien se trouver dans ce bureau, tout comme dans l’une des poches du lord, si ce n’était ailleurs. J’essayais de me concentrer le plus possible, jusqu’à ce que j’entende « Gardez sur vous la clef. » Bon, voilà qui devait éclairer les choses. Soudain, des bruits de pas se firent entendre. Les voix se firent de plus en plus compréhensible :
 
« Lady Catherine est ici, j’ai envie de la voire. »

Très vite, je récupérais mon plateau et allai me positionner à quelque pas de la porte. Cette dernière fit un cliquetis, car elle fut déverrouillée, et les trois hommes en sortirent. Sans attendre, j’avançais vers eux, la tête baisser et les heurta de plein fouet. Accident prévu. Je renversais tout ce petit monde, faisant tomber au sol mes verres et la bouteille. Me relevant, je bredouillais et essayer de les aider à se relever.
 
Robin – Toutes mes excuses messieurs. Je ne vous avais pas vue. Laissez-moi vous…
Burrows – Abrutis de serveur ! Bon à rien !

Le lord et ses amis me repoussèrent violemment en continuant de m’insulter. Ils furent si énervés qu’ils s’en allèrent sans me prêter plus attention en jurant entre eux. L’effet espéré. Ils n’avaient pas trop fait attention à moi, trop concentré sur leur accident, qu’ils ne m’avaient pas vu glisser ma main dans la poche la plus apparente de la veste du lord pour prendre ce qu’il y avait. Ni vu ni connu, j’avais réussi à merveille mon coup. Il s’agissait bien d’une clef, mais pas de la clef USB. Une clef normale. Je l’essayais dans la serrure du bureau, ce qui fit ouvrir la porte.
 
Robin – Bingo.

Entrant dans le repère du lord, j’y dissimulais les restes des verres et de la bouteille. Le temps qu’ils retrouvent ces morceaux et devinent que c’était moi, je serais déjà bien loin. La pièce était un peu petite, avec une fenêtre sur le côté, une bibliothèque en face, deux fauteuils en face d’un bureau en ébène avec un siège tournant. Je me mis à fouiller le bureau. Burrows ne devait s’attendre à se faire voler ici même, alors il n’a sans doute pas rangé sa clef dans un endroit très bien caché. Mais je ne trouvais rien, je fouillais et retournais plusieurs de ses affaires comme des livres ou des dossiers, mais rien. C’est alors que je vis une sorte de tiroir sous le bureau. Forçant un peu la serrure avec un coupe papier, il s’ouvrit. Il n’y avait que des papiers et… Un petit appareil électronique. Il ressemblait à un téléphone portable, mais bien moderne. Au tant rendre ça. De toute façon, je sentais que je devais partir au plus vite, j’étais resté au château bien trop longtemps à mon goût.
 
Refermer la porte à clef une fois sortis. Un peu plus et j’ai failli me faire repérer par deux gardes de sécurité qui passaient juste devant. Jouant la discrétion, je m’assurais de ne pas faire trop de bruit en fermant la porte et partis rejoindre la salle de réception. Il fallait que je retrouve ce que l’on m’avait laissé pour moi, afin de partir d’ici en toute discrétion. Le téléphone dans ma poche, il fallait fuir. J’entrais dans la grande salle et essayais de rejoindre les cuisines en accélérant le pas. Je devais paraitre un peu suspect en m’activant ainsi, mais le pire, c’était que j’avais osé regarder derrière moi un moment, sans faire attention à l’obstacle en face. J’entrais dans une malheureuse personne. Une femme. La pauvre fut poussée en avant et moi, manquant de me ramasser par terre. Je parvins à éviter la chute en retrouvant rapidement mon équilibre. Quel idiot je pouvais être des fois ! J’accourais pour aider la dame à se relever.
 
Robin – Veuillez m’excusez mademoiselle ! Je suis confus !
 
Là, je n’avais pas fait exprès.
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Message par Alexandrov Kalistarine Lun 28 Nov - 23:17

Peu de temps après cet aparté concernant Jan Kerr, le crieur annonça l'entrée d'un autre personne qui attira sur elle toute l'attention de la salle par sa seule présence, et d'un manière bien différente du précédent. Catherine Davy. D'une beauté rare et d'une prestance à nulle autre pareille, Mme Davy avait une présence difficilement comparable.

Alexandrov la connaissait, bien entendu. Il avait effectué une ou deux missions pour elle à l'occasion, et il avait eu l'occasion d'en apprendre un peu sur lorsqu'il avait effectué certaines recherches (il ne travaillait jamais avec ou pour quelqu'un sans avoir préalablement examiné tout ce qu'il pouvait trouver sur la personne). Extrêmement influente, très puissante, et pourtant très secrète, il n'avait trouvé que peu de choses sur elle. Comme tous les dirigeants d'Utopia d'ailleurs. Cependant, il avait vu passer son nom dans la liste des invités et il pouvait jouer de cela pour noyer le poisson. Il n'allait quand même pas continuer à donner des informations gracieusement à ces deux inconnus. Pas sans qu'ils en paient le prix.

- Ah ! S'exclama-t-il avec enthousiasme. Catherine Davy ! Une personnalité aussi remarquable que mystérieuse. Malheureusement, je ne sais pas grand chose à son sujet. Elle doit être très influente pour figurer sur la liste des invités officiels. Et par officiels, j'entends invités par la Reine elle-même, non par son service de com. J'ai cru lire qu'elle était une ponte de la société Utopia mais je ne saurais vous en dire davantage.

Alex sirota une gorgée de champagne en songeant à la suite des évènements de la soirée. Il était là pour nouer de nouvelles influences, et Catherine Davy était un morceau de choix. Cependant, ce n'était pas une parfaite inconnue pour lui, et il avait une toute petite idée sur la façon de trouver à la contacter plus tard s'il le voulait, aussi ne devrait-il peut-être pas mordre ce quartier et chercher une proie certes moins alléchante mais totalement nouvelle. En ce genre de soirées, le nombre primait sur la qualité, le tri se faisant plus tard afin de séparer le bon grain de l'ivraie, ou en occurrence, d'écarter les inutiles.

Toutefois, la soirée n'en était qu'à son prémisse, et il avait plusieurs heures devant lui pour ferrer les petits poissons. Il ne perdrait rien à investir quelques minutes pour une première approche amicale dans un contexte festif, histoire de tâter le terrain.

- Si vous voulez bien m'excuser, dit-il à ses deux interlocuteurs. Je ne peux manquer une telle occasion. Et il faut a saisir vite avant que tous ces vautours couards s'enhardissent à venir lui croasser dans les oreilles.

Il s'éloigna des deux jeunes gens, et se mêla à la foule sans perdre sa cible de vue, vidant sa coupe au passage pour en prendre une pleine. Il attendit quelques minutes, le temps que madame Davy se mette à l'aise, se serve une coupe de champagne et commence à siroter en devisant avec son entourage.

C'était le moment.
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Message par Blanche-Neige Lun 12 Déc - 14:18

-Elle aussi on peut dire qu'elle attire l'attention par sa beauté. Elle y arrive presque aussi bien que toi Adaline.

Blanche lui lança un regard sombre. Ahh, la question de sa belle-mère et du paraitre… une grande histoire d’amour. En tout cas, vu le sous-entendu direct lié à son histoire, elle en déduit qu’Arsène avait compris la réalité à propos de Catherine. Elle se félicita d’avoir un compagnon aussi intelligent.

- Ah ! S'exclama Alexandrov avec enthousiasme. Catherine Devy ! Une personnalité aussi remarquable que mystérieuse.

Remarquable… ah, s’il savait à qui il avait affaire ! Elle en était convaincu, Catherine n’aurait guère de scrupules à conquérir cette planète si elle le pouvait. La soif de pouvoir de cette femme ne semblait avoir aucune limite. L’admirerait-il toujours autant s’il était soudain assujettis à elle ? Mais il fallait bien admettre que Catherine était semblable à une étoile étincelante, elle attirait les regards aussi surement que la lumière séduisait les insectes. Après tout, leur histoire mettait largement en avant sa beauté ensorcelante… sans compter sa  position sociale qui devait largement jouer en sa faveur dans ce genre de réception.

-Malheureusement, je ne sais pas grand-chose à son sujet. Elle doit être très influente pour figurer sur la liste des invités officiels. Et par officiels, j'entends invités par la Reine elle-même, non par son service de com. J'ai cru lire qu'elle était une ponte de la société Utopia mais je ne saurais vous en dire davantage.

Dommage, en fin de compte il ne lui avait rien apprit. Pour une fois elle en savait probablement plus que lui. Au moins il n’avait pas remarqué sa nervosité, c’était une bonne chose.


- Si vous voulez bien m'excuser. Je ne peux manquer une telle occasion. Et il faut la saisir vite avant que tous ces vautours couards s'enhardissent à venir lui croasser dans les oreilles.

-Bonne chance, répondit Blanche-Neige avec une étonnante sincérité.

***

C’était tout juste le début de la soirée et il y avait déjà beaucoup de monde. Pour une fois, la reine était nerveuse à l’idée de participer à une réception. Il fallait dire qu’elle marchait sur des charbons ardents depuis sa discussion de la veille avec James Moriarty. Le comportement de l’homme était inacceptable et équivalait pratiquement à une déclaration de guerre. Se faisant, il mettait largement en péril l’empire Utopia dont il était lui-même le fondateur… l’avenir s’annonçait bien sombre mais Catherine n’avait pas l’intention de pardonner l’affront qui lui avait été fait. Les trahisons étaient difficiles à accepter et c’était pire lorsqu’elles venaient d’alliés en qui elle plaçait sa confiance. S’ils se croisaient, et cela allait forcément arriver au cours de la soirée, ils feraient probablement comme si de rien était. Leur différent n’était pas du genre qui pouvait se régler en public, et surtout pas devant ce genre de public. Elle parcourut la pièce du regard, cherchant à repérer ses potentiels alliés… et les autres. Elle ne vit n’y trace de James ni celle d’Hadès, hélas… ce dernier devait avoir fort à faire avec l’arrivée soudaine d’un membre de sa famille. Elle n’était pas dupe, sa présumée « nièce » ne venait pas de la Terre, ce qui signifiait que la couverture d’Hadès avait peut-être été grillée par sa divine famille. Il allait falloir qu’elle s’informe, si les olympiens étaient sur le point de débarquer en masse sur Terre elle devait absolument le savoir avant les autres et trouver le moyen d’en tirer parti. Déjà lasse alors que la soirée commençait à peine, elle accepta un verre que lui proposait un garçon de salle et se prépara mentalement à être harcelée toute la soirée par des hommes et des femmes principalement motivés par l’idée de grossir leur porte-monnaie et de gagner en influence. Il fallait qu’elle trouve Hadès rapidement.  
 

[HRP : Je ne t’oublie pas Robin, la suite du post de Blanche-Neige va venir ici : https://sempiternel.forumactif.org/t134-pret-ou-pas-j-arrive#1334 ]
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Message par Maitre du jeu Ven 23 Déc - 17:12

La musique s’interrompit soudain et le silence se fit et des cuivres raisonnèrent, annonçant un évènement imminent. Un homme prit alors place sur les marches de l’escalier et annonça :


-Sa majesté la reine Victoria II d’Angleterre !

Une femme fit alors son apparition, vêtue dans une robe chic et élégante et la tête surmontée d’une magnifique couronne. Elle n’avait pas beaucoup plus de trente ans à en juger par son apparence. Alors que le public s’inclinait sur son passage, elle traversa la pièce et prit place devant son trône, suivi d’un homme et d’une femme qui se postèrent de part et autre du grand siège, debout. Des conseillers peut-être ?

-Je tiens à vous remercier d’être venu si nombreux ce soir pour mon anniversaire. J’espère que vous apprécierez la soirée et que vous saurez vous amuser !

Sur ces simples paroles, elle s’assit sur son trône et fit signe aux musiciens qui recommencèrent à jouer.
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