Un monde foisonnant et stérile
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Re: Un monde foisonnant et stérile
- Emmenez-moi jusqu'à ce Jack ! Je dois absolument rencontrer ses protégés d'un autre monde.
Alors qu’elle était en train de s’éloigner en direction du parking, la jeune femme se figea net dans son mouvement. Avait-elle bien entendu ? Elle se retourna lentement et fit face à Jace, une expression incrédule sur le visage. Comment pouvait-il être au courant de cela alors qu’elle ne lui en avait pas parlé ? L’hypothèse la plus logique était qu’il l’avait espionné pendant qu’elle était au téléphone. Mais quand et comment ? Elle était sortie du bar et s’était éloignée de la terrasse pour discuter avec Jack, impossible qu’elle ait pu louper Jace s’il était sorti et aucune fenêtre ne donnait sur l’endroit où elle avait tenu la conversation. Si elle avait été paranoïaque, elle aurait pu penser qu’il avait utilisé un équipement d’espionnage, un micro ou une antenne… mais pour quelle raison ? C’était absurde. Et pourtant, il savait des choses qu’il n’aurait pas du savoir et elle ne parvenait pas à se l’expliquer.
Observant attentivement les expressions de Jace, elle tenta d’y percer quelque chose qui aurait pu l’aiguiller, en vain. Cet homme était un mystère. Une fois l’incrédulité passée, son visage n’afficha plus que de l’étonnement et une réelle curiosité.
-Où avez-vous entendu parler de Jack ? Et de ses « protégés » ? Vous m’avez espionné quand j’étais au téléphone ?
Bien sûr que non, comment aurait-il pu ? A moins qu’il ne cache une antenne sous sa tunique… cette idée saugrenue aurait pu lui arracher un sourire si la situation n’avait pas été aussi bizarre. Non pas pour la question de l’espionnage - après tout vu les recherches qu’elle menait sur le trafic de drogue il était tout à fait possible que les assassins de son frère finissent par lui tomber dessus à un moment ou un autre- mais imaginer Jace dans ce rôle… il n’avait absolument pas le profil ni le comportement. D’autant qu’il ne semblait pas s’intéresser à elle en particulier mais à Arsène et Blanche…
« Les gens d’un autre monde », songea-t-elle.
La journaliste était en train de comprendre ce après quoi courrait Jace, bien qu’elle ne soit pas encore prête à l’admettre. Comment aurait-elle pu accepter cette histoire d’autres mondes ? C’était beaucoup trop fantaisiste !
Alors qu’elle était en train de s’éloigner en direction du parking, la jeune femme se figea net dans son mouvement. Avait-elle bien entendu ? Elle se retourna lentement et fit face à Jace, une expression incrédule sur le visage. Comment pouvait-il être au courant de cela alors qu’elle ne lui en avait pas parlé ? L’hypothèse la plus logique était qu’il l’avait espionné pendant qu’elle était au téléphone. Mais quand et comment ? Elle était sortie du bar et s’était éloignée de la terrasse pour discuter avec Jack, impossible qu’elle ait pu louper Jace s’il était sorti et aucune fenêtre ne donnait sur l’endroit où elle avait tenu la conversation. Si elle avait été paranoïaque, elle aurait pu penser qu’il avait utilisé un équipement d’espionnage, un micro ou une antenne… mais pour quelle raison ? C’était absurde. Et pourtant, il savait des choses qu’il n’aurait pas du savoir et elle ne parvenait pas à se l’expliquer.
Observant attentivement les expressions de Jace, elle tenta d’y percer quelque chose qui aurait pu l’aiguiller, en vain. Cet homme était un mystère. Une fois l’incrédulité passée, son visage n’afficha plus que de l’étonnement et une réelle curiosité.
-Où avez-vous entendu parler de Jack ? Et de ses « protégés » ? Vous m’avez espionné quand j’étais au téléphone ?
Bien sûr que non, comment aurait-il pu ? A moins qu’il ne cache une antenne sous sa tunique… cette idée saugrenue aurait pu lui arracher un sourire si la situation n’avait pas été aussi bizarre. Non pas pour la question de l’espionnage - après tout vu les recherches qu’elle menait sur le trafic de drogue il était tout à fait possible que les assassins de son frère finissent par lui tomber dessus à un moment ou un autre- mais imaginer Jace dans ce rôle… il n’avait absolument pas le profil ni le comportement. D’autant qu’il ne semblait pas s’intéresser à elle en particulier mais à Arsène et Blanche…
« Les gens d’un autre monde », songea-t-elle.
La journaliste était en train de comprendre ce après quoi courrait Jace, bien qu’elle ne soit pas encore prête à l’admettre. Comment aurait-elle pu accepter cette histoire d’autres mondes ? C’était beaucoup trop fantaisiste !
Kate Wase- Enchanteresse
- Messages : 157
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
Jace s'était montré presque brutal en mentionnant de but-en-blanc ce qu'il avait lu dans l'esprit de Kate, mais le moment n'était plus à la subtilité. Selon toute vraisemblance, ce monde était particulièrement fermé à tous les autres, et il avait devant lui une piste, sinon sérieuse, qui semblait au moins mener quelque part. Qui savait quand une autre occasion du même acabit se présenterait à nouveau, ou même si elle se présentait un jour ? Il ne pouvait pas laisser passer cette chance, et s'il devait pour cela briser le confort mental de la jeune femme, il le ferait. L'enjeu était trop important.
Prise par surprise, la jeune femme se retourna vers lui, incrédule, et lui demanda où il avait entendu parler de cela. Elle réagissait mieux qu'il ne l'avait crain. Mais elle n'avait pas encore réalisé. Elle envisageai qu'il puisse avoir espionné sa conversation un peu plus tôt au moyen d'un appareil de ce monde (* Ils ont vraiment des appareils capables de faire ça ? Ce monde est fascinant ! *). Mais le pire était à venir et il allait devoir la bousculer encore un peu.
- Il existe bien des choses qui dépassent votre compréhension, Kate Wase, et je suis l'une d'entre elles, tout comme ces personnes qui accompagnent ce Jack.
La jeune femme n'était pas prête à accepter l’existence d'autres mondes, mais celle d'un télépathe serait peut-être plus digeste. Cependant, ce monde étant totalement dénué de mana, Jace craignait qu'il ne s'y trouve aucun mage à part lui-même. Il parla d'une voix calme afin d'amoindrir l'impact anxiogène de ce qu'il disait, comme s'il parlait d'une chose qui n'avait rien d'extraordinaire, ce qui était le cas pour lui.
- Les gens d'un autre monde, exactement. Que vous puissiez croire ou non qu'ils viennent d'ailleurs, que vous puissiez l'admettre ou non, cela n'a aucune importance. Ce qui compte, c'est que je les rencontre, c'est vital pour moi, afin de savoir ce qu'il en est vraiment à leur sujet. Je vous promet que je ne vous ferais aucun mal, d'ailleurs je n'ai aucune arme sur moi.
Ce disant, Jace étendit les bras pour bien montrer qu'aucune épée ou dague de pendait à sa ceinture, et qu'il n'avait d'ailleurs pas de ceinture pour cela. Il n'avait jamais eu besoin d'arme, et dans ce monde sans mana, cela le rendait terriblement vulnérable. Pour peu que Kate sache un peu se battre, elle serait probablement en mesure de le maîtriser sans difficulté.
Prise par surprise, la jeune femme se retourna vers lui, incrédule, et lui demanda où il avait entendu parler de cela. Elle réagissait mieux qu'il ne l'avait crain. Mais elle n'avait pas encore réalisé. Elle envisageai qu'il puisse avoir espionné sa conversation un peu plus tôt au moyen d'un appareil de ce monde (* Ils ont vraiment des appareils capables de faire ça ? Ce monde est fascinant ! *). Mais le pire était à venir et il allait devoir la bousculer encore un peu.
- Il existe bien des choses qui dépassent votre compréhension, Kate Wase, et je suis l'une d'entre elles, tout comme ces personnes qui accompagnent ce Jack.
La jeune femme n'était pas prête à accepter l’existence d'autres mondes, mais celle d'un télépathe serait peut-être plus digeste. Cependant, ce monde étant totalement dénué de mana, Jace craignait qu'il ne s'y trouve aucun mage à part lui-même. Il parla d'une voix calme afin d'amoindrir l'impact anxiogène de ce qu'il disait, comme s'il parlait d'une chose qui n'avait rien d'extraordinaire, ce qui était le cas pour lui.
- Les gens d'un autre monde, exactement. Que vous puissiez croire ou non qu'ils viennent d'ailleurs, que vous puissiez l'admettre ou non, cela n'a aucune importance. Ce qui compte, c'est que je les rencontre, c'est vital pour moi, afin de savoir ce qu'il en est vraiment à leur sujet. Je vous promet que je ne vous ferais aucun mal, d'ailleurs je n'ai aucune arme sur moi.
Ce disant, Jace étendit les bras pour bien montrer qu'aucune épée ou dague de pendait à sa ceinture, et qu'il n'avait d'ailleurs pas de ceinture pour cela. Il n'avait jamais eu besoin d'arme, et dans ce monde sans mana, cela le rendait terriblement vulnérable. Pour peu que Kate sache un peu se battre, elle serait probablement en mesure de le maîtriser sans difficulté.
Jace Beleren- Messages : 65
Date d'inscription : 15/05/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
- Il existe bien des choses qui dépassent votre compréhension, Kate Wase, et je suis l'une d'entre elles, tout comme ces personnes qui accompagnent ce Jack.
Hahaha ! Pour un peu, elle se serait crue dans un film. Il ne manquerait plus qu’il lui sorte un « je suis ton père » et elle éclaterait probablement de rire. La situation ne s’y prêtait pas elle préférait relativiser les choses en les tournant en dérision plutôt que de se laisser aller à la peur que lui inspirait Jace. Comment cet homme pouvait-il l’effrayer ? « Imposant » était le terme qu’elle aurait naturellement tendance à utiliser pour le décrire. Il avait un joli minois et elle l’aurait trouvé charmant s’il n’avait pas été aussi bizarre mais il dégageait aussi quelque chose de particulier. La jeune femme n’était pourtant pas du genre impressionnable et elle n’avait pas eu ce ressenti en rencontrant son interlocuteur un peu plus tôt alors pourquoi tout à coup… ?
-Tiens donc, rétorqua-t-elle avec un sourire en coin sans afficher le moins du monde l’impression qu’il lui faisait.
Elle se prépara à accueillir la suite de son discours, songeant qu’il serait surement du même acabit que ce qui avait précédé. En gros, qu’elle n’allait pas forcément apprécier.
- Les gens d'un autre monde, exactement.
« Ce mec lit dans mes pensées ou quoi ? »
-Que vous puissiez croire ou non qu'ils viennent d'ailleurs, que vous puissiez l'admettre ou non, cela n'a aucune importance. Ce qui compte, c'est que je les rencontre, c'est vital pour moi, afin de savoir ce qu'il en est vraiment à leur sujet.
C’était de la folie pure ! Comment espérait-il lui faire croire une chose pareille ? Il allait falloir lui donner plus s’il voulait qu’elle accepte ses arguments. C’est vrai quoi, un autre monde ? C’est vrai, maintenant qu’elle y pensait, le mystérieux sauveur de Blanche Doll s’était surnommé Arsène Lupin… Et alors quoi, cela signifiait que la fiction s’était donné rendez-vous dans un autre monde et venait parfois côtoyer les gens réels sur Terre ? Cette idée était ridicule et totalement irrationnelle.
-Je vous promets que je ne vous ferais aucun mal, d'ailleurs je n'ai aucune arme sur moi.
Cela aussi lit l’avait senti ? Elle qui avait pensé réussir à cacher son embarras… en même temps elle avait précipité son départ et il ne fallait pas être sorcier pour comprendre qu’il la mettait mal à l’aise. Elle croisa les bras et le regarda d’un air nonchalant.
-Je n’ai pas peur de vous, répondit-elle en s’adossant à la façade du café. Et je trouve votre histoire tirée par les cheveux. Vous n’avez pas répondu à ma question : comment avez-vous su pour Jack et les deux autres ?
Hahaha ! Pour un peu, elle se serait crue dans un film. Il ne manquerait plus qu’il lui sorte un « je suis ton père » et elle éclaterait probablement de rire. La situation ne s’y prêtait pas elle préférait relativiser les choses en les tournant en dérision plutôt que de se laisser aller à la peur que lui inspirait Jace. Comment cet homme pouvait-il l’effrayer ? « Imposant » était le terme qu’elle aurait naturellement tendance à utiliser pour le décrire. Il avait un joli minois et elle l’aurait trouvé charmant s’il n’avait pas été aussi bizarre mais il dégageait aussi quelque chose de particulier. La jeune femme n’était pourtant pas du genre impressionnable et elle n’avait pas eu ce ressenti en rencontrant son interlocuteur un peu plus tôt alors pourquoi tout à coup… ?
-Tiens donc, rétorqua-t-elle avec un sourire en coin sans afficher le moins du monde l’impression qu’il lui faisait.
Elle se prépara à accueillir la suite de son discours, songeant qu’il serait surement du même acabit que ce qui avait précédé. En gros, qu’elle n’allait pas forcément apprécier.
- Les gens d'un autre monde, exactement.
« Ce mec lit dans mes pensées ou quoi ? »
-Que vous puissiez croire ou non qu'ils viennent d'ailleurs, que vous puissiez l'admettre ou non, cela n'a aucune importance. Ce qui compte, c'est que je les rencontre, c'est vital pour moi, afin de savoir ce qu'il en est vraiment à leur sujet.
C’était de la folie pure ! Comment espérait-il lui faire croire une chose pareille ? Il allait falloir lui donner plus s’il voulait qu’elle accepte ses arguments. C’est vrai quoi, un autre monde ? C’est vrai, maintenant qu’elle y pensait, le mystérieux sauveur de Blanche Doll s’était surnommé Arsène Lupin… Et alors quoi, cela signifiait que la fiction s’était donné rendez-vous dans un autre monde et venait parfois côtoyer les gens réels sur Terre ? Cette idée était ridicule et totalement irrationnelle.
-Je vous promets que je ne vous ferais aucun mal, d'ailleurs je n'ai aucune arme sur moi.
Cela aussi lit l’avait senti ? Elle qui avait pensé réussir à cacher son embarras… en même temps elle avait précipité son départ et il ne fallait pas être sorcier pour comprendre qu’il la mettait mal à l’aise. Elle croisa les bras et le regarda d’un air nonchalant.
-Je n’ai pas peur de vous, répondit-elle en s’adossant à la façade du café. Et je trouve votre histoire tirée par les cheveux. Vous n’avez pas répondu à ma question : comment avez-vous su pour Jack et les deux autres ?
Kate Wase- Enchanteresse
- Messages : 157
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
Tout compte fait, cela aurait pu être bien pire. Kate n'eut pas de mouvement de recul devant Jace, et elle n'eut pas non plus le réflexe de lui sauter à la gorge en se sentant menacé, ce qui était une bonne chose pour lui. Elle lui signifia qu'elle n'avait pas peur de lui, mais il sentit qu'elle tentait de s'en convaincre elle-même autant que d'en convaincre le mage. Elle n'était pas terrifiée, loin de là, mais une crainte certaine flottait toutefois à la surface de sont esprit, comme un appel sourd qu'elle s'efforçait d'ignorer.
Lorsqu'elle réitéra sa question, Jace prit une seconde de réflexion pour peser les mots qu'il allait employer. S'il lui disait toute la vérité d'un bloc, elle risquait fort de se braquer, il était donc préférable d'y aller par petites touches, en commençant par la seule qu'il était en mesure de prouver, et qui de surcroit répondrait précisément à sa question, ce qui serait un bon début pour gagner sa confiance.
- Vous ne l'avez toujours pas compris ? Dit-il avec un petit sourire avant de reprendre son sérieux. Je suis un mage de l'esprit, ce qui signifie en substance que je dispose de certaines facultés me permettant d'entendre les pensées de surface des gens autour de moi.
Ce n'était pas un mensonge. Du moins pas totalement, puisque ses capacités réelles étant endormies, ce qu'il venait de dire décrivait plutôt bien la faible étendue de son pouvoir atrophié.
- J'ai un besoin vital de réponses, je n'ai donc pas eu d'autre choix que d'écouter le vôtre, au cas où vous auriez refusé de me répondre.
Voilà, la chose était dite. A présent, il craignait de devoir faire face à un violent rejet, car les gens n'aimaient pas du tout qu'on s'insinue dans leur esprit à leur insu, ce qui était parfaitement compréhensible. Jace avait déjà subit l'expérience d'une intrusion psychique, non pas furtive mais brutale et c'était pour le moins désagréable. Il était obligé de révéler des choses qui seraient désagréables à la jeune femme pour atteindre son objectif, et il espérait de tout cœur que la réaction de Kate ne serait pas trop violente. Kate s'était montrée généreuse et compréhensive et il détesterait avoir à lui faire du mal pour se défendre.
- Je vous en prie, aidez-moi ! J'ai une tâche primordiale à accomplir, et ces deux personnes sont jusqu'ici la meilleure piste dont je dispose pour m'aider à y parvenir.
Si ces deux personnes étaient réellement des Planeswalkers, ils pourraient certainement l'aider à quitter se monde désolé où nulle magie ne pouvait naître. C'était le seul espoir auquel il pouvait se raccrocher.
Lorsqu'elle réitéra sa question, Jace prit une seconde de réflexion pour peser les mots qu'il allait employer. S'il lui disait toute la vérité d'un bloc, elle risquait fort de se braquer, il était donc préférable d'y aller par petites touches, en commençant par la seule qu'il était en mesure de prouver, et qui de surcroit répondrait précisément à sa question, ce qui serait un bon début pour gagner sa confiance.
- Vous ne l'avez toujours pas compris ? Dit-il avec un petit sourire avant de reprendre son sérieux. Je suis un mage de l'esprit, ce qui signifie en substance que je dispose de certaines facultés me permettant d'entendre les pensées de surface des gens autour de moi.
Ce n'était pas un mensonge. Du moins pas totalement, puisque ses capacités réelles étant endormies, ce qu'il venait de dire décrivait plutôt bien la faible étendue de son pouvoir atrophié.
- J'ai un besoin vital de réponses, je n'ai donc pas eu d'autre choix que d'écouter le vôtre, au cas où vous auriez refusé de me répondre.
Voilà, la chose était dite. A présent, il craignait de devoir faire face à un violent rejet, car les gens n'aimaient pas du tout qu'on s'insinue dans leur esprit à leur insu, ce qui était parfaitement compréhensible. Jace avait déjà subit l'expérience d'une intrusion psychique, non pas furtive mais brutale et c'était pour le moins désagréable. Il était obligé de révéler des choses qui seraient désagréables à la jeune femme pour atteindre son objectif, et il espérait de tout cœur que la réaction de Kate ne serait pas trop violente. Kate s'était montrée généreuse et compréhensive et il détesterait avoir à lui faire du mal pour se défendre.
- Je vous en prie, aidez-moi ! J'ai une tâche primordiale à accomplir, et ces deux personnes sont jusqu'ici la meilleure piste dont je dispose pour m'aider à y parvenir.
Si ces deux personnes étaient réellement des Planeswalkers, ils pourraient certainement l'aider à quitter se monde désolé où nulle magie ne pouvait naître. C'était le seul espoir auquel il pouvait se raccrocher.
Jace Beleren- Messages : 65
Date d'inscription : 15/05/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
- Vous ne l'avez toujours pas compris ?
Il semblait plus dans son élément, un peu plus détendu. Du moins c’est l’impression qu’eut Kate en voyant l’enchainement de ses expressions et le sourire fugace qu’il afficha.
-Je suis un mage de l'esprit, ce qui signifie en substance que je dispose de certaines facultés me permettant d'entendre les pensées de surface des gens autour de moi.
L’entendre dire tout haut ce qu’elle commençait à suspecter tout bas avait quelque chose d’étrange. Comme si le fait de l’énoncer oralement rendait la chose possible. Le fait est que certaines personnes étaient en effet capable d’observer suffisamment les gens pour en déduire leurs pensées, voir même les orienter : les mentalists par exemple ; ou bien les medium, soit disant détenteur d’une sensibilité paranormale. Mais ce qu’il lui avait dit à propos de Jack n’avait rien d’un tour de passe-passe, il en savait juste trop. Si ce qu’il prétendait s’avérait exact, il était juste en train de lui avouer qu’il était capable de lire dans les pensées et qu’il ne s’était pas gêné pour écouter les siennes depuis… depuis combien de temps exactement ?!
- J'ai un besoin vital de réponses, je n'ai donc pas eu d'autre choix que d'écouter le vôtre, au cas où vous auriez refusé de me répondre.
« C’est ça, justifie toi mon poulet, pensa-t-elle avant de réaliser qu’il l’entendait peut-être. Et merde ! »
Elle ne put s’empêcher de réfléchir à tous ce qu’elle avait bien pu penser depuis qu’ils s’étaient rencontrés.
Hmm… c’était embarrassant.
D’un côté, l’idée que quelqu’un soit capable de violer son espace le plus intime l’horripilait, de l’autre, le fait d’être en face d’un véritable phénomène de foire était terriblement excitante. Elle l’observa, hésitante, alors qu’il la suppliait de venir à son aide. Qui l’eut cru ? La vie était étrange… après tout rien ne la prédestinait à rencontrer Jace, elle avait juste faillit le renverser sur la route et sa pitié avait fait le reste. A moins qu’il n’existe vraiment un destin et que ce soit lui qui ait décidé de les faire se rencontrer ?
… Etait-elle en train de philosopher sur la vie à un moment pareil ?
La journaliste poursuivit son examen de l’homme quelques instants encore. Il fallait prendre une décision, le temps pressait. Seulement, elle n’avait pas encore choisi si elle le croyait ou non.
-Bon…
Elle se redressa et décroisa ses bras.
-On va faire un marché tous les deux. Je vous amène avec moi à Londres, ça vous laisse une heure pour me convaincre que ce que vous avancez est bien réel. Si vous y arrivez je vous permets de rencontrer Jack et –s’il le veut bien- ses protégés. Je vous proposerai même un travail si ça vous intéresse avec la sécurité d’avoir un toit sur la tête et de ne pas attirer l’attention de la police ; vous avez besoin d’argent non ? En revanche, si j’estime que vous êtes un charlatan je vous largue en ville et je m’en vais. On est d’accord ?
Le travail en question était naturellement lié à l'affaire sur laquelle elle enquêtait. Si cet homme lisait bel et bien dans les pensées (le rêve pour tout journaliste qui se respecte), il lui suffirait de l'introduire au bal de Buckingham palace et de lui faire tendre l'oreille auprès des bonnes personnes. Cela ne le mettrait pas en danger et il pourrait lui rapporter de précieuses informations pour orienter ses recherches.
Mais elle allait un peu vite en besogne... encore fallait-il le mettre à l'épreuve pour s'assurer qu'il était bien télépathe et comprendre comment un personnage de fiction pouvait se retrouver en chair et en os devant elle si c'était le cas.
-Ah, et au passage vous allez m'expliquer ce qu'est cette fameuse tâche primordiale et ce que vous entendez par "pensées de surface".
Il semblait plus dans son élément, un peu plus détendu. Du moins c’est l’impression qu’eut Kate en voyant l’enchainement de ses expressions et le sourire fugace qu’il afficha.
-Je suis un mage de l'esprit, ce qui signifie en substance que je dispose de certaines facultés me permettant d'entendre les pensées de surface des gens autour de moi.
L’entendre dire tout haut ce qu’elle commençait à suspecter tout bas avait quelque chose d’étrange. Comme si le fait de l’énoncer oralement rendait la chose possible. Le fait est que certaines personnes étaient en effet capable d’observer suffisamment les gens pour en déduire leurs pensées, voir même les orienter : les mentalists par exemple ; ou bien les medium, soit disant détenteur d’une sensibilité paranormale. Mais ce qu’il lui avait dit à propos de Jack n’avait rien d’un tour de passe-passe, il en savait juste trop. Si ce qu’il prétendait s’avérait exact, il était juste en train de lui avouer qu’il était capable de lire dans les pensées et qu’il ne s’était pas gêné pour écouter les siennes depuis… depuis combien de temps exactement ?!
- J'ai un besoin vital de réponses, je n'ai donc pas eu d'autre choix que d'écouter le vôtre, au cas où vous auriez refusé de me répondre.
« C’est ça, justifie toi mon poulet, pensa-t-elle avant de réaliser qu’il l’entendait peut-être. Et merde ! »
Elle ne put s’empêcher de réfléchir à tous ce qu’elle avait bien pu penser depuis qu’ils s’étaient rencontrés.
Hmm… c’était embarrassant.
D’un côté, l’idée que quelqu’un soit capable de violer son espace le plus intime l’horripilait, de l’autre, le fait d’être en face d’un véritable phénomène de foire était terriblement excitante. Elle l’observa, hésitante, alors qu’il la suppliait de venir à son aide. Qui l’eut cru ? La vie était étrange… après tout rien ne la prédestinait à rencontrer Jace, elle avait juste faillit le renverser sur la route et sa pitié avait fait le reste. A moins qu’il n’existe vraiment un destin et que ce soit lui qui ait décidé de les faire se rencontrer ?
… Etait-elle en train de philosopher sur la vie à un moment pareil ?
La journaliste poursuivit son examen de l’homme quelques instants encore. Il fallait prendre une décision, le temps pressait. Seulement, elle n’avait pas encore choisi si elle le croyait ou non.
-Bon…
Elle se redressa et décroisa ses bras.
-On va faire un marché tous les deux. Je vous amène avec moi à Londres, ça vous laisse une heure pour me convaincre que ce que vous avancez est bien réel. Si vous y arrivez je vous permets de rencontrer Jack et –s’il le veut bien- ses protégés. Je vous proposerai même un travail si ça vous intéresse avec la sécurité d’avoir un toit sur la tête et de ne pas attirer l’attention de la police ; vous avez besoin d’argent non ? En revanche, si j’estime que vous êtes un charlatan je vous largue en ville et je m’en vais. On est d’accord ?
Le travail en question était naturellement lié à l'affaire sur laquelle elle enquêtait. Si cet homme lisait bel et bien dans les pensées (le rêve pour tout journaliste qui se respecte), il lui suffirait de l'introduire au bal de Buckingham palace et de lui faire tendre l'oreille auprès des bonnes personnes. Cela ne le mettrait pas en danger et il pourrait lui rapporter de précieuses informations pour orienter ses recherches.
Mais elle allait un peu vite en besogne... encore fallait-il le mettre à l'épreuve pour s'assurer qu'il était bien télépathe et comprendre comment un personnage de fiction pouvait se retrouver en chair et en os devant elle si c'était le cas.
-Ah, et au passage vous allez m'expliquer ce qu'est cette fameuse tâche primordiale et ce que vous entendez par "pensées de surface".
Kate Wase- Enchanteresse
- Messages : 157
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
« C’est ça, justifie toi mon poulet. Et merde ! »
Jace ne put empêcher un sourire amusé en captant cette pensée.
Une fois de plus, il était relativement surpris par le calme avec lequel Kate prenait ce nouvel élément en considération. La répulsion qu'éprouvait toute personne normalement constituée en apprenant que son interlocuteur pouvait s'introduire dans ses pensées était pour elle presque supplantée par la curiosité et l'intérêt que pouvait représenter une telle faculté. Elle devait en avoir vu des vertes et des pas mûres au cours de sa vie, pour envisager d'accepter aussi facilement quelque chose qu'elle avait manifestement considéré jusque là comme absurde.
"-On va faire un marché tous les deux. Je vous amène avec moi à Londres, ça vous laisse une heure pour me convaincre que ce que vous avancez est bien réel. Si vous y arrivez je vous permets de rencontrer Jack et –s’il le veut bien- ses protégés. Je vous proposerai même un travail si ça vous intéresse avec la sécurité d’avoir un toit sur la tête et de ne pas attirer l’attention de la police ; vous avez besoin d’argent non ? En revanche, si j’estime que vous êtes un charlatan je vous largue en ville et je m’en vais. On est d’accord ?"
Voilà une proposition qui tombait littéralement du ciel ! Jace ne doutait pas de pouvoir la convaincre qu'il pouvait réellement lire dans les pensées, puisque c'est ce qu'il faisait réellement. C'était une chance inespérée, alors qu'il était totalement perdu, d'être tombé sur une personne pouvant le conduire à d'autres Planeswalkers dans un monde où ils étaient inconnus. C'était même... étrangement trop opportun. L'instinct de Jace se réveilla soudain. Il y avait forcément quelque chose qui clochait dans cette histoire.
Perdu seul dans un vaste monde sans magie où l'idée même du voyage entre les mondes était considérée comme ridicule, et la première personne qu'il rencontrait à son arrivée pouvait le mettre en contact avec d'autre personnes venant d'autres mondes ? Il y avait vraiment quelque chose d'étrange dans la façon dont ces évènements s'emboîtaient parfaitement. C'était sa meilleure piste, et il la suivrait de toute façon, mais il ferait mieux de se méfier et de rester vigilant.
Toutefois, trop de vigilance pouvait avoir des conséquences plus néfastes que pas assez, aussi devant l'étonnante bonne disposition de Kate, il cessa de lire ses pensées, cela n'étant plus nécessaire.
- Cela me convient, dit-il avec un hochement de tête pour signifier son accord.
Dans tous les cas, il serait à Londres, qui semblait être le meilleur endroit pour mener ses investigations. Emboîtant le pas de la jeune femme, il ne voyait pas d'objection à répondre de bonne grâce à ses questions, si elle semblait d'humeur à l'accepter. Sans trop en dire en une seule fois, cependant.
- Ma quête, pour résumer, consiste à retrouver une certaine personne, du nom de Sorin Markov. Je me rendais dans son domaine mais, d'une manière ou d'une autre, il s'est passé quelque chose, et je suis arrivé ici.
Il préférait ne pas mentionner immédiatement les plans, le multivers, les Planeswalkers et toutes ces choses qui risquaient de rendre plus difficile l'assimilation de tout ceci.
- Pour ce qui est des pensées de surface, il s'agit de la couche la plus superficielle de l'esprit. Ce sont les choses que l'esprit évoque de façon active, les concepts les plus proches de la formulation, ou les images visualisées intérieurement dans votre tête. Par exemple, si je vous parle d'un café, votre esprit va automatiquement aller chercher dans votre mémoire ce qui est associé à ce mot et faire monter à la surface ce dont vous avez besoin pour comprendre de quoi je parle : l'image d'un café, son goût, son odeur, etc. Cela inclus également ce qu'on appelle la voix intérieure, c'est-à-dire les pensées formulées intérieurement mais qui ne sont pas prononcées. Cette voix intérieure est ce qu'il y a de plus facile à capter, car c'est vraiment le tout dernier stade de pensée, à ce point superficiel que lorsque vous parlez intérieurement, inconsciemment, certains muscles profonds s'activent comme si vous étiez véritablement en train de prononcer ces phrases.
Il avait tâché de simplifier au plus possible afin que son explication puisse être comprise même par une personne qui n'avait aucune notion de magie mentale. Le principes sous-jacents étaient bien entendu beaucoup plus complexes, mais l'idée était là.
Ceci fait, lui aussi avait quelques questions à poser :
- Qui est donc ce Jack ? Et comment connait-il ces personnes prétendant venir d'un autre monde ?
Jace ne put empêcher un sourire amusé en captant cette pensée.
Une fois de plus, il était relativement surpris par le calme avec lequel Kate prenait ce nouvel élément en considération. La répulsion qu'éprouvait toute personne normalement constituée en apprenant que son interlocuteur pouvait s'introduire dans ses pensées était pour elle presque supplantée par la curiosité et l'intérêt que pouvait représenter une telle faculté. Elle devait en avoir vu des vertes et des pas mûres au cours de sa vie, pour envisager d'accepter aussi facilement quelque chose qu'elle avait manifestement considéré jusque là comme absurde.
"-On va faire un marché tous les deux. Je vous amène avec moi à Londres, ça vous laisse une heure pour me convaincre que ce que vous avancez est bien réel. Si vous y arrivez je vous permets de rencontrer Jack et –s’il le veut bien- ses protégés. Je vous proposerai même un travail si ça vous intéresse avec la sécurité d’avoir un toit sur la tête et de ne pas attirer l’attention de la police ; vous avez besoin d’argent non ? En revanche, si j’estime que vous êtes un charlatan je vous largue en ville et je m’en vais. On est d’accord ?"
Voilà une proposition qui tombait littéralement du ciel ! Jace ne doutait pas de pouvoir la convaincre qu'il pouvait réellement lire dans les pensées, puisque c'est ce qu'il faisait réellement. C'était une chance inespérée, alors qu'il était totalement perdu, d'être tombé sur une personne pouvant le conduire à d'autres Planeswalkers dans un monde où ils étaient inconnus. C'était même... étrangement trop opportun. L'instinct de Jace se réveilla soudain. Il y avait forcément quelque chose qui clochait dans cette histoire.
Perdu seul dans un vaste monde sans magie où l'idée même du voyage entre les mondes était considérée comme ridicule, et la première personne qu'il rencontrait à son arrivée pouvait le mettre en contact avec d'autre personnes venant d'autres mondes ? Il y avait vraiment quelque chose d'étrange dans la façon dont ces évènements s'emboîtaient parfaitement. C'était sa meilleure piste, et il la suivrait de toute façon, mais il ferait mieux de se méfier et de rester vigilant.
Toutefois, trop de vigilance pouvait avoir des conséquences plus néfastes que pas assez, aussi devant l'étonnante bonne disposition de Kate, il cessa de lire ses pensées, cela n'étant plus nécessaire.
- Cela me convient, dit-il avec un hochement de tête pour signifier son accord.
Dans tous les cas, il serait à Londres, qui semblait être le meilleur endroit pour mener ses investigations. Emboîtant le pas de la jeune femme, il ne voyait pas d'objection à répondre de bonne grâce à ses questions, si elle semblait d'humeur à l'accepter. Sans trop en dire en une seule fois, cependant.
- Ma quête, pour résumer, consiste à retrouver une certaine personne, du nom de Sorin Markov. Je me rendais dans son domaine mais, d'une manière ou d'une autre, il s'est passé quelque chose, et je suis arrivé ici.
Il préférait ne pas mentionner immédiatement les plans, le multivers, les Planeswalkers et toutes ces choses qui risquaient de rendre plus difficile l'assimilation de tout ceci.
- Pour ce qui est des pensées de surface, il s'agit de la couche la plus superficielle de l'esprit. Ce sont les choses que l'esprit évoque de façon active, les concepts les plus proches de la formulation, ou les images visualisées intérieurement dans votre tête. Par exemple, si je vous parle d'un café, votre esprit va automatiquement aller chercher dans votre mémoire ce qui est associé à ce mot et faire monter à la surface ce dont vous avez besoin pour comprendre de quoi je parle : l'image d'un café, son goût, son odeur, etc. Cela inclus également ce qu'on appelle la voix intérieure, c'est-à-dire les pensées formulées intérieurement mais qui ne sont pas prononcées. Cette voix intérieure est ce qu'il y a de plus facile à capter, car c'est vraiment le tout dernier stade de pensée, à ce point superficiel que lorsque vous parlez intérieurement, inconsciemment, certains muscles profonds s'activent comme si vous étiez véritablement en train de prononcer ces phrases.
Il avait tâché de simplifier au plus possible afin que son explication puisse être comprise même par une personne qui n'avait aucune notion de magie mentale. Le principes sous-jacents étaient bien entendu beaucoup plus complexes, mais l'idée était là.
Ceci fait, lui aussi avait quelques questions à poser :
- Qui est donc ce Jack ? Et comment connait-il ces personnes prétendant venir d'un autre monde ?
Jace Beleren- Messages : 65
Date d'inscription : 15/05/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
Naturellement il manifesta son accord, le contraire l’aurait étonnée. Kate lui fit signe de se mettre en route, elle n’avait pas particulièrement envie de continuer à faire la conversation sur le trottoir. Ils marchèrent donc vers parking tout en discutant.
- Ma quête, pour résumer, consiste à retrouver une certaine personne, du nom de Sorin Markov. Je me rendais dans son domaine mais, d'une manière ou d'une autre, il s'est passé quelque chose, et je suis arrivé ici.
-Et ce Markov se trouve dans un autre monde… Ravnica c’est ça ? Vous auriez été… téléporté en Angleterre ? … c’est possible ça ?
Elle énonçait des faits, reliaient des éléments entre eux. Cela ne signifiait pas qu’elle y croyait mais au moins elle faisait l’effort d’essayer de comprendre ; ensuite il serait toujours temps de porter un jugement subjectif. La journaliste ne pouvait s’empêcher de se demander si Jace était toujours en train d’écouter ses pensées – cette pensée la fit frémir. Etre incapable de détecter la présence d’un intrus dans sa tête… c’était horrible !
« Tu lui accorde trop de crédit. Attends qu’il te prouve qu’il est bien capable de faire ce qu’il prétend avant de stresser pour rien. »
Tiens, d’ailleurs son mal de crâne s’était apaisé, de même que cette impression d’être enfermée dans un étau. Elle ne pouvait pas dire qu’elle se sentait bien à proximité de Jace mais c’était nettement mieux. Le planeswalker s’attaqua alors à un sujet autrement plus compliqué.
- Pour ce qui est des pensées de surface, il s'agit de la couche la plus superficielle de l'esprit. Ce sont les choses que l'esprit évoque de façon active, les concepts les plus proches de la formulation, ou les images visualisées intérieurement dans votre tête. Par exemple, si je vous parle d'un café, votre esprit va automatiquement aller chercher dans votre mémoire ce qui est associé à ce mot et faire monter à la surface ce dont vous avez besoin pour comprendre de quoi je parle : l'image d'un café, son goût, son odeur, etc. Cela inclus également ce qu'on appelle la voix intérieure, c'est-à-dire les pensées formulées intérieurement mais qui ne sont pas prononcées.
Ils arrivèrent à la voiture. Kate ouvrit le coffre sans cesser de l’écouter et y rangea ses affaires.
-Cette voix intérieure est ce qu'il y a de plus facile à capter, car c'est vraiment le tout dernier stade de pensée, à ce point superficiel que lorsque vous parlez intérieurement, inconsciemment, certains muscles profonds s'activent comme si vous étiez véritablement en train de prononcer ces phrases.
Donc non content « d’écouter », il jouait aussi au voyeur en observant « les images ». Aucun moyen de contourner son truc en gros, s’il voulait nous espionner il le pouvait. Y avait-t-il un moyen d’empêcher cette intrusion ? Au moins de la sentir venir ? Si elle avait bien comprit il n’écoutait pas en permanence.
-Et vous réussissez à garder foi en l’humanité avec ce genre de talent ? Vous devez vous sentir bien seul.
L’esprit était la chose la plus intime qui soit, c’était là où l’on déversait tous ses jugements de valeurs, les choses que l’on ne pouvait s’empêcher de penser mais que la bienséance nous interdisait de dire… entendre cela, c’était comme réaliser l’hypocrisie des gens en permanence, ça devait faire mal.
Jace l’interrogea ensuite sur Jack. Tiens donc, alors il n’avait pas espionné sa conversation téléphonique tout compte fait ? Elle s’installa dans la voiture mais ne démarra toutefois pas, même une fois que le jeune homme y fut entré.
-Jack est… mh non, vous savez quoi ? Puisque vous prétendez être capable de savoir ce que je pense nous allons jouer à un petit jeu. Je vais répondre à votre question ici (elle tapota sa tête avec son index) et vous allez me répéter mot à mot ce que je vais vous dire, d’accord ? Elle lui sourit. Ca devrait être un jeu d’enfant pour vous !
Si toutefois il était vraiment télépathe, ce dont elle doutait encore sérieusement. Cela dit, s’il réussissait ce test elle n’aurait plus rien à redire. Plus facile à dire qu’à faire toutefois, Kate se rendit vite compte qu’il était plus aisé de formuler des choses bien structurée à l’oral qu’en pensée ou les choses sortaient de manière beaucoup plus spontanée et brute.
« Jack est un détective privé. »
Sans qu’elle le veuille forcément, des images se formèrent naturellement dans sa tête, représentant la Jack qu’elle avait connu autrefois, membre des forces de l’ordre françaises. Plus jeunes de plusieurs années, lui donnant l’ordre avec véhémence de ne pas se mêler de son enquête… enquête qu’ils avaient finalement résolu ensemble. De bons souvenirs !
Aie, le fait est qu’elle avait potentiellement donné beaucoup plus d’informations à Jace qu’elle ne l’aurait voulu. Elle s’efforça toutefois de poursuivre pour répondre à sa question sans s’attarder sur ses souvenirs.
« Il a été embauché par la police française pour enquêter sur un triple homicide survenu il y a quelques jours. Les deux « protégés » sont en fait les principaux témoins et suspects de l’affaire. »
Le nom d’Arsène Lupin lui vint à l’esprit.
« Je n’ai pas tous les éléments de l’enquête en main, loin de là. Mais parmi les deux personnes que poursuivait Jack il y un homme qui utilise le pseudonyme d’un personnage de fiction, un peu comme vous Jace Belleren. Quant à la fille, Blanche Doll, elle a été victime de plusieurs tentatives de meurtre dont une en présence de Jack ; il serait question d’une belle-mère et d’un héritage. »
Blanche… Blanche-Neige… Et si jamais… ?! Non, cette histoire devenait vraiment trop bizarre. Pourtant la parallèle pouvait se faire. Il ne manquerait plus que Jack lui dise que la fille avait failli être tuée avec une pomme, un peigne ou de la dentelle et…
Kate se massa les tempes. A nouveau cette migraine et ce sentiment de malai… Wait ! Elle dévisagea Jace. Ca avait commencé quand elle l’avait rencontré et actuellement elle savait qu’il écoutait ses pensées alors…
« C’est vous ? »
-Cette migraine, reprit-elle à voix haute, ça vient de vous ?
- Ma quête, pour résumer, consiste à retrouver une certaine personne, du nom de Sorin Markov. Je me rendais dans son domaine mais, d'une manière ou d'une autre, il s'est passé quelque chose, et je suis arrivé ici.
-Et ce Markov se trouve dans un autre monde… Ravnica c’est ça ? Vous auriez été… téléporté en Angleterre ? … c’est possible ça ?
Elle énonçait des faits, reliaient des éléments entre eux. Cela ne signifiait pas qu’elle y croyait mais au moins elle faisait l’effort d’essayer de comprendre ; ensuite il serait toujours temps de porter un jugement subjectif. La journaliste ne pouvait s’empêcher de se demander si Jace était toujours en train d’écouter ses pensées – cette pensée la fit frémir. Etre incapable de détecter la présence d’un intrus dans sa tête… c’était horrible !
« Tu lui accorde trop de crédit. Attends qu’il te prouve qu’il est bien capable de faire ce qu’il prétend avant de stresser pour rien. »
Tiens, d’ailleurs son mal de crâne s’était apaisé, de même que cette impression d’être enfermée dans un étau. Elle ne pouvait pas dire qu’elle se sentait bien à proximité de Jace mais c’était nettement mieux. Le planeswalker s’attaqua alors à un sujet autrement plus compliqué.
- Pour ce qui est des pensées de surface, il s'agit de la couche la plus superficielle de l'esprit. Ce sont les choses que l'esprit évoque de façon active, les concepts les plus proches de la formulation, ou les images visualisées intérieurement dans votre tête. Par exemple, si je vous parle d'un café, votre esprit va automatiquement aller chercher dans votre mémoire ce qui est associé à ce mot et faire monter à la surface ce dont vous avez besoin pour comprendre de quoi je parle : l'image d'un café, son goût, son odeur, etc. Cela inclus également ce qu'on appelle la voix intérieure, c'est-à-dire les pensées formulées intérieurement mais qui ne sont pas prononcées.
Ils arrivèrent à la voiture. Kate ouvrit le coffre sans cesser de l’écouter et y rangea ses affaires.
-Cette voix intérieure est ce qu'il y a de plus facile à capter, car c'est vraiment le tout dernier stade de pensée, à ce point superficiel que lorsque vous parlez intérieurement, inconsciemment, certains muscles profonds s'activent comme si vous étiez véritablement en train de prononcer ces phrases.
Donc non content « d’écouter », il jouait aussi au voyeur en observant « les images ». Aucun moyen de contourner son truc en gros, s’il voulait nous espionner il le pouvait. Y avait-t-il un moyen d’empêcher cette intrusion ? Au moins de la sentir venir ? Si elle avait bien comprit il n’écoutait pas en permanence.
-Et vous réussissez à garder foi en l’humanité avec ce genre de talent ? Vous devez vous sentir bien seul.
L’esprit était la chose la plus intime qui soit, c’était là où l’on déversait tous ses jugements de valeurs, les choses que l’on ne pouvait s’empêcher de penser mais que la bienséance nous interdisait de dire… entendre cela, c’était comme réaliser l’hypocrisie des gens en permanence, ça devait faire mal.
Jace l’interrogea ensuite sur Jack. Tiens donc, alors il n’avait pas espionné sa conversation téléphonique tout compte fait ? Elle s’installa dans la voiture mais ne démarra toutefois pas, même une fois que le jeune homme y fut entré.
-Jack est… mh non, vous savez quoi ? Puisque vous prétendez être capable de savoir ce que je pense nous allons jouer à un petit jeu. Je vais répondre à votre question ici (elle tapota sa tête avec son index) et vous allez me répéter mot à mot ce que je vais vous dire, d’accord ? Elle lui sourit. Ca devrait être un jeu d’enfant pour vous !
Si toutefois il était vraiment télépathe, ce dont elle doutait encore sérieusement. Cela dit, s’il réussissait ce test elle n’aurait plus rien à redire. Plus facile à dire qu’à faire toutefois, Kate se rendit vite compte qu’il était plus aisé de formuler des choses bien structurée à l’oral qu’en pensée ou les choses sortaient de manière beaucoup plus spontanée et brute.
« Jack est un détective privé. »
Sans qu’elle le veuille forcément, des images se formèrent naturellement dans sa tête, représentant la Jack qu’elle avait connu autrefois, membre des forces de l’ordre françaises. Plus jeunes de plusieurs années, lui donnant l’ordre avec véhémence de ne pas se mêler de son enquête… enquête qu’ils avaient finalement résolu ensemble. De bons souvenirs !
Aie, le fait est qu’elle avait potentiellement donné beaucoup plus d’informations à Jace qu’elle ne l’aurait voulu. Elle s’efforça toutefois de poursuivre pour répondre à sa question sans s’attarder sur ses souvenirs.
« Il a été embauché par la police française pour enquêter sur un triple homicide survenu il y a quelques jours. Les deux « protégés » sont en fait les principaux témoins et suspects de l’affaire. »
Le nom d’Arsène Lupin lui vint à l’esprit.
« Je n’ai pas tous les éléments de l’enquête en main, loin de là. Mais parmi les deux personnes que poursuivait Jack il y un homme qui utilise le pseudonyme d’un personnage de fiction, un peu comme vous Jace Belleren. Quant à la fille, Blanche Doll, elle a été victime de plusieurs tentatives de meurtre dont une en présence de Jack ; il serait question d’une belle-mère et d’un héritage. »
Blanche… Blanche-Neige… Et si jamais… ?! Non, cette histoire devenait vraiment trop bizarre. Pourtant la parallèle pouvait se faire. Il ne manquerait plus que Jack lui dise que la fille avait failli être tuée avec une pomme, un peigne ou de la dentelle et…
Kate se massa les tempes. A nouveau cette migraine et ce sentiment de malai… Wait ! Elle dévisagea Jace. Ca avait commencé quand elle l’avait rencontré et actuellement elle savait qu’il écoutait ses pensées alors…
« C’est vous ? »
-Cette migraine, reprit-elle à voix haute, ça vient de vous ?
Kate Wase- Enchanteresse
- Messages : 157
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
Considérant sa situation actuelle, Jace avait beaucoup de chance dans son malheur. Kate semblait accepter tout ceci étrangement facilement pour quelqu'un qui n'avait toujours considéré mages et autres mondes que comme pure fiction. Dubitatif un moment, il fini par décider qu'il n'avait plus vraiment de raisons de lui cacher quoi ce soit. S'il était prête à accepter la réalité, alors cela ne présentait plus que des avantages de tout lui raconter.
"-Et ce Markov se trouve dans un autre monde… Ravnica c’est ça ? Vous auriez été… téléporté en Angleterre ? … c’est possible ça ?"
- Non, Ravnica est mon plan d'origine, c'est là que je vis la plupart du temps. Le domaine de Markov se nomme Innistrad, et je ne m'y était encore jamais rendu. Je suis un Planeswalker, ce qui signifie que je peux voyager entre les différents plans du multivers. Les mondes, si vous préférez. J'ignore ce qui a dérapé, mais alors que voyageais vers Innistrad, je suis arrivé dans la forêt, prêt de la route où vous m'avez trouvé.
Concernant sa foi en l'humanité, Jace préférait ne pas répondre. Il avait l'habitude de lire les esprits de façon bien plus contrôlée et de n'en extraire que les informations dont il avait besoin, ce problème mentionné par Kate ne s'était donc jamais vraiment posé à lui. De plus, il n'avait jamais vraiment eu besoin d'avoir "foi" en l'humanité.
"- Jack est… mh non, vous savez quoi ? Puisque vous prétendez être capable de savoir ce que je pense nous allons jouer à un petit jeu. Je vais répondre à votre question ici et vous allez me répéter mot à mot ce que je vais vous dire, d’accord ? Ca devrait être un jeu d’enfant pour vous !"
Le mage de l'esprit n'apprécia pas beaucoup cette idée. Exploiter son talent naturel comme un phénomène de foire servant à amuser les foules n'avait par l'heur de lui plaire, il trouvait cela dégradant pour un esprit aussi brillant que le sien. Cependant, il n'avait pas beaucoup d'alternative, et s'il voulait obtenir l'aide de la journaliste, il allait devoir ravaler se fierté et se soumettre à ce petit jeu ridicule.
Il répéta donc scrupuleusement mot à mot ce que Kate exprimait par sa voix intérieure, sans en omettre un seul, s'efforçant, de son côté de pas prêter attention aux pensées parasites qui remontaient de la mémoire de la jeune femme. Mais il ne pouvait pas vraiment s'empêcher de les voir, cela aurait été comme essayer de regarder l'action au centre d'un écran sans voir ce qui se passait sur les bords.
Ayant obtenu réponse à sa question, Jace cessa de lire l'esprit de la jeune femme. Il avait réussi à gagner à peu près sa confiance, il préférait ne pas risquer de la mettre à mal en s'introduisant dans son esprit sans son accord.
"- Cette migraine, ça vient de vous ?"
- Pardon ? Dit-il pris de cours. Une migraine ? Non, ma télépathie ne provoque pas ce genre de désagrément à moins que je ne veuille (et quand bien même il le voudrait, il en serait actuellement incapable). Si vous avez mal à la tête, ce n'est pas de mon fait.
Les choses étaient à présent en bonne voie. Si cela n'avait pas suffit à convaincre Kate, alors rien au monde le pourrait. Du moins, rien de CE monde. Il fallait maintenant espérer que ces deux personnes puissent le mettre sur la voie du retour. Mais, et s'ils étaiennt eux-même dans la même situation que Jace ? S'ils étaient deux Planeswalkers eux aussi dans l'incapacité de repartir ? Et s'ils étaient prisonniers de ce monde depuis des mois, ou des années ?
Cette perspective était inquiétante.
"-Et ce Markov se trouve dans un autre monde… Ravnica c’est ça ? Vous auriez été… téléporté en Angleterre ? … c’est possible ça ?"
- Non, Ravnica est mon plan d'origine, c'est là que je vis la plupart du temps. Le domaine de Markov se nomme Innistrad, et je ne m'y était encore jamais rendu. Je suis un Planeswalker, ce qui signifie que je peux voyager entre les différents plans du multivers. Les mondes, si vous préférez. J'ignore ce qui a dérapé, mais alors que voyageais vers Innistrad, je suis arrivé dans la forêt, prêt de la route où vous m'avez trouvé.
Concernant sa foi en l'humanité, Jace préférait ne pas répondre. Il avait l'habitude de lire les esprits de façon bien plus contrôlée et de n'en extraire que les informations dont il avait besoin, ce problème mentionné par Kate ne s'était donc jamais vraiment posé à lui. De plus, il n'avait jamais vraiment eu besoin d'avoir "foi" en l'humanité.
"- Jack est… mh non, vous savez quoi ? Puisque vous prétendez être capable de savoir ce que je pense nous allons jouer à un petit jeu. Je vais répondre à votre question ici et vous allez me répéter mot à mot ce que je vais vous dire, d’accord ? Ca devrait être un jeu d’enfant pour vous !"
Le mage de l'esprit n'apprécia pas beaucoup cette idée. Exploiter son talent naturel comme un phénomène de foire servant à amuser les foules n'avait par l'heur de lui plaire, il trouvait cela dégradant pour un esprit aussi brillant que le sien. Cependant, il n'avait pas beaucoup d'alternative, et s'il voulait obtenir l'aide de la journaliste, il allait devoir ravaler se fierté et se soumettre à ce petit jeu ridicule.
Il répéta donc scrupuleusement mot à mot ce que Kate exprimait par sa voix intérieure, sans en omettre un seul, s'efforçant, de son côté de pas prêter attention aux pensées parasites qui remontaient de la mémoire de la jeune femme. Mais il ne pouvait pas vraiment s'empêcher de les voir, cela aurait été comme essayer de regarder l'action au centre d'un écran sans voir ce qui se passait sur les bords.
Ayant obtenu réponse à sa question, Jace cessa de lire l'esprit de la jeune femme. Il avait réussi à gagner à peu près sa confiance, il préférait ne pas risquer de la mettre à mal en s'introduisant dans son esprit sans son accord.
"- Cette migraine, ça vient de vous ?"
- Pardon ? Dit-il pris de cours. Une migraine ? Non, ma télépathie ne provoque pas ce genre de désagrément à moins que je ne veuille (et quand bien même il le voudrait, il en serait actuellement incapable). Si vous avez mal à la tête, ce n'est pas de mon fait.
Les choses étaient à présent en bonne voie. Si cela n'avait pas suffit à convaincre Kate, alors rien au monde le pourrait. Du moins, rien de CE monde. Il fallait maintenant espérer que ces deux personnes puissent le mettre sur la voie du retour. Mais, et s'ils étaiennt eux-même dans la même situation que Jace ? S'ils étaient deux Planeswalkers eux aussi dans l'incapacité de repartir ? Et s'ils étaient prisonniers de ce monde depuis des mois, ou des années ?
Cette perspective était inquiétante.
Jace Beleren- Messages : 65
Date d'inscription : 15/05/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
- Non, Ravnica est mon plan d'origine, c'est là que je vis la plupart du temps. Le domaine de Markov se nomme Innistrad, et je ne m'y étais encore jamais rendu. Je suis un Planeswalker, ce qui signifie que je peux voyager entre les différents plans du multivers. Les mondes, si vous préférez. J'ignore ce qui a dérapé, mais alors que voyageais vers Innistrad, je suis arrivé dans la forêt, prêt de la route où vous m'avez trouvé.
Trop d’informations. Beaucoup trop d’informations ! Le cerveau de Kate chauffait. Bon, en résumé, il existait plusieurs mondes ou planètes et certaines personnes spéciales étaient capables de passer de l’un à l’autre, les planeswalker. Jace avait tenté de jumper vers Innistrad mais s’était retrouvé coincé ici, en Angleterre. Il espérait donc rencontrer Blanche et Arsène dans l’espoir qu’eux aussi soient des planeswalker et puissent l’aider à rentrer chez lui. D’accord, c’était cohérent. Mais il y avait une chose qu’il n’avait pas précisé : comment les planeswalker voyageaient-ils ? S’il était coincé sur ce monde, c’est que cela ne devait pas forcément être un pouvoir comme la télépathie. Alors peut-être utilisait-il une technologie ? Dans ce cas pourquoi ne pas se tourner simplement vers un réparateur si l’objet ne fonctionnait plus ?
Mh… avant de laisser l’imagination s’enflammer, elle allait quand même le soumettre à son test. Et c’est ce qu’elle fit. Le résultat la bluffa complètement : Jace avait été capable de lui répéter mot à mot tout ce qu’elle avait pensé… à ce stade-là, même un mentalist aurait eu l’air ridicule devant le talent de son compagnon. Elle nota toutefois qu’il s’était plié à son petit jeu avec peu d’enthousiasme ; elle n’était certainement pas la première à lui demander de faire ça. Cela dit, jamais elle n’aurait accepté de le croire sans cette démonstration. S’il nia le fait d’être responsable de son mal de tête, Kate resta dubitative. Peut-être était-ce un effet secondaire ? Si c’était le cas elle disposait d’un moyen de repérage intéressant quant aux intrusions du planeswalker. Il lui faudrait explorer cette piste en continuant de soumettre Jace à des petits tests de temps en temps…
-Vous êtes impressionnant, dit-elle en le regardant d’un air admiratif.
« Mes enquêtes seraient un poil moins compliquées avec un tel talent… »
-Non pas que j’apprécie l’idée que quelqu’un soit capable de violer mon esprit sans que je le sache… mais vous m’avez convaincu, bien joué.
Elle avait volontairement utilisé un mot très agressif pour qualifier les intrusions dont elle avait déjà et dont elle ne manquerait certainement pas d’être victime à l’avenir pour lui faire comprendre son ressenti. Cela dit, au-delà du désagrément et de la gêne qu’elle pouvait ressentir, Kate brulait de curiosité à l’égard de Jace et elle savait d’ors et déjà qu’elle ne lâcherait l’homme pour rien au monde tant qu’elle ne connaitrait pas le fin mot de l’histoire. Il existait d’autres mondes, rien que ça ! Mais les scientifiques du monde entier tueraient pour avoir la chance d’en savoir plus à ce propos, et elle ne parlait pas des fanatiques religieux qui risquaient de prendre Jace pour un démon ou, au contraire, une sorte de prophète…
-Je vais vous aider, dit-elle-en plongeant ses yeux dans ceux de l’homme. En échange j’espère que vous saurez respecter mon intimité. Je vous préviens, Jack est moins… disons plus cartésien que moi. Si je suis plus enclin à la conversation, lui il est du genre à foncer d’abord et à réfléchir après. Elle sourit. Cela n’enlève rien à ses compétences, il est très doué dans son domaine, mais il va falloir le convaincre.
« Il le serait encore plus s’il n’avait pas ce caractère de cochon », songea-t-elle.
La jeune femme démarra la voiture et entreprit de sortir du parking. Si elle s’était imaginé un instant faire une telle rencontre en se levant ce matin ! En tout cas, si Blanche Doll et Arsène Lupin venaient vraiment d’un autre monde, l’enquête de Jack prenait une tournure tout à fait inattendue. Pas étonnant qu’il ait du mal à résoudre cette affaire ! Il y avait d’ailleurs autre chose… la belle-mère de Blanche travaillait dans les hautes sphères d’Utopia, cela signifiait-il que la multinationale était impliqué dans tous ce bordel de multivers ? Jack avait peut-être raison en disant que leurs deux enquêtes étaient liées.
-Il existe beaucoup d’autres… « plans » habités ? Faut-il nécessairement être un planeswalker pour voyager de l’un à l’autre ? Comment se fait-il que vous soyiez sur Terre et que vous ayiez tant besoin d’aide pour repartir ? Vous vous y prenez comment pour vous déplacer d'un monde à l'autre en temps normal ?
Trop d’informations. Beaucoup trop d’informations ! Le cerveau de Kate chauffait. Bon, en résumé, il existait plusieurs mondes ou planètes et certaines personnes spéciales étaient capables de passer de l’un à l’autre, les planeswalker. Jace avait tenté de jumper vers Innistrad mais s’était retrouvé coincé ici, en Angleterre. Il espérait donc rencontrer Blanche et Arsène dans l’espoir qu’eux aussi soient des planeswalker et puissent l’aider à rentrer chez lui. D’accord, c’était cohérent. Mais il y avait une chose qu’il n’avait pas précisé : comment les planeswalker voyageaient-ils ? S’il était coincé sur ce monde, c’est que cela ne devait pas forcément être un pouvoir comme la télépathie. Alors peut-être utilisait-il une technologie ? Dans ce cas pourquoi ne pas se tourner simplement vers un réparateur si l’objet ne fonctionnait plus ?
Mh… avant de laisser l’imagination s’enflammer, elle allait quand même le soumettre à son test. Et c’est ce qu’elle fit. Le résultat la bluffa complètement : Jace avait été capable de lui répéter mot à mot tout ce qu’elle avait pensé… à ce stade-là, même un mentalist aurait eu l’air ridicule devant le talent de son compagnon. Elle nota toutefois qu’il s’était plié à son petit jeu avec peu d’enthousiasme ; elle n’était certainement pas la première à lui demander de faire ça. Cela dit, jamais elle n’aurait accepté de le croire sans cette démonstration. S’il nia le fait d’être responsable de son mal de tête, Kate resta dubitative. Peut-être était-ce un effet secondaire ? Si c’était le cas elle disposait d’un moyen de repérage intéressant quant aux intrusions du planeswalker. Il lui faudrait explorer cette piste en continuant de soumettre Jace à des petits tests de temps en temps…
-Vous êtes impressionnant, dit-elle en le regardant d’un air admiratif.
« Mes enquêtes seraient un poil moins compliquées avec un tel talent… »
-Non pas que j’apprécie l’idée que quelqu’un soit capable de violer mon esprit sans que je le sache… mais vous m’avez convaincu, bien joué.
Elle avait volontairement utilisé un mot très agressif pour qualifier les intrusions dont elle avait déjà et dont elle ne manquerait certainement pas d’être victime à l’avenir pour lui faire comprendre son ressenti. Cela dit, au-delà du désagrément et de la gêne qu’elle pouvait ressentir, Kate brulait de curiosité à l’égard de Jace et elle savait d’ors et déjà qu’elle ne lâcherait l’homme pour rien au monde tant qu’elle ne connaitrait pas le fin mot de l’histoire. Il existait d’autres mondes, rien que ça ! Mais les scientifiques du monde entier tueraient pour avoir la chance d’en savoir plus à ce propos, et elle ne parlait pas des fanatiques religieux qui risquaient de prendre Jace pour un démon ou, au contraire, une sorte de prophète…
-Je vais vous aider, dit-elle-en plongeant ses yeux dans ceux de l’homme. En échange j’espère que vous saurez respecter mon intimité. Je vous préviens, Jack est moins… disons plus cartésien que moi. Si je suis plus enclin à la conversation, lui il est du genre à foncer d’abord et à réfléchir après. Elle sourit. Cela n’enlève rien à ses compétences, il est très doué dans son domaine, mais il va falloir le convaincre.
« Il le serait encore plus s’il n’avait pas ce caractère de cochon », songea-t-elle.
La jeune femme démarra la voiture et entreprit de sortir du parking. Si elle s’était imaginé un instant faire une telle rencontre en se levant ce matin ! En tout cas, si Blanche Doll et Arsène Lupin venaient vraiment d’un autre monde, l’enquête de Jack prenait une tournure tout à fait inattendue. Pas étonnant qu’il ait du mal à résoudre cette affaire ! Il y avait d’ailleurs autre chose… la belle-mère de Blanche travaillait dans les hautes sphères d’Utopia, cela signifiait-il que la multinationale était impliqué dans tous ce bordel de multivers ? Jack avait peut-être raison en disant que leurs deux enquêtes étaient liées.
-Il existe beaucoup d’autres… « plans » habités ? Faut-il nécessairement être un planeswalker pour voyager de l’un à l’autre ? Comment se fait-il que vous soyiez sur Terre et que vous ayiez tant besoin d’aide pour repartir ? Vous vous y prenez comment pour vous déplacer d'un monde à l'autre en temps normal ?
Kate Wase- Enchanteresse
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Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
Jace avait manifestement passé le test de Kate avec brio, car elle se dit convaincue de la réalité de ses pouvoirs, et même impressionnée. Elle lui fit bien comprendre qu'elle n'appréciait nullement ces intrusions dans son esprit, ce que le mage comprenait parfaitement. Heureusement, pour elle, qu'elle ignorait la véritable étendue de ses pouvoirs.
Après une mise en garde sur ce Jack, elle démarra la voiture, tout en continuant la conversation, interrogeant le mage sur les plans du multivers.
- Absolument, il y existe des dizaines, voire des centaines, de plans dans le multivers. Pour ce que j'en sais, il y en a peut-être même une infinité. Et oui, seuls les Planeswalkers peuvent voyager d'un plan à l'autre car pour cela, il faut traverser les Eternités Aveugles, dont le moindre contact est mortel pour qui n'a pas l'étincelle de Planeswalker. A l'exception des Eldrazi, des entités anciennes et puissantes qui existent naturellement dans les Eternités Aveugles.
Cela ramena Jace à penser à Zendikar, ravagé par les deux titans Eldrazi, et au troisième titan, totalement libre, quelque part dans le multivers. Il n'en était pas à courir contre la montre pour être si pressé, mais Emrakul pouvait reparaître n'importe où n'importe quand, et il devait trouver un moyen de la combattre. Ses compagnons comptaient sur lui et sur sa capacité à échafauder un plan pour capable de stopper une puissance si incommensurable. Coincé dans ce monde, l'affaire était mal partie.
- Toujours est-il que j'ignore comment je suis arrivé sur Terre au lieu de ma destination première, mais le vrai problème, c'est que je suis à présent dans l'incapacité de repartir. J'ignore pour quelle raison, je n'ai plus accès à mon pouvoir de Planeswalker, et je ne peux plus transplaner. En temps normal, je n'ai qu'à... le vouloir tout simplement, comme tendre le bras pour attraper un objet, et la seconde d'après, je suis sur un autre plan. Mais là, rien.
Il avait toujours eu ce pouvoir, d'aussi loin qu'il se souvienne, depuis son premier réveil sur Ravnica alors qu'il était âgé d'environs 15 ans, et c'était pour lui tellement naturel qu'il ne s'était jamais vraiment posé la question sur la façon dont il fonctionnait. Ou plutôt, il s'était déjà posé la question plusieurs fois, mais jamais assez longtemps ou sérieusement pour obtenir quelque chose de révolutionnaire. Il se dit que s'il avait, à l'époque, entrepris de véritables recherches sur le sujet, il aurait peut-être aujourd'hui des informations susceptibles de l'aider. Mais il avait toujours eu mieux à faire, d'autres énigmes à résoudre plus intéressantes, et souvent plus pressantes.
Mais il n'était plus temps de penser au passé. Le présent était remplis d'énigmes difficiles avec un enjeu considérable, et il devait s'y concentrer.
- Dans combien de temps pensez-vous que je puisse rencontrer ces personnes ?
Après une mise en garde sur ce Jack, elle démarra la voiture, tout en continuant la conversation, interrogeant le mage sur les plans du multivers.
- Absolument, il y existe des dizaines, voire des centaines, de plans dans le multivers. Pour ce que j'en sais, il y en a peut-être même une infinité. Et oui, seuls les Planeswalkers peuvent voyager d'un plan à l'autre car pour cela, il faut traverser les Eternités Aveugles, dont le moindre contact est mortel pour qui n'a pas l'étincelle de Planeswalker. A l'exception des Eldrazi, des entités anciennes et puissantes qui existent naturellement dans les Eternités Aveugles.
Cela ramena Jace à penser à Zendikar, ravagé par les deux titans Eldrazi, et au troisième titan, totalement libre, quelque part dans le multivers. Il n'en était pas à courir contre la montre pour être si pressé, mais Emrakul pouvait reparaître n'importe où n'importe quand, et il devait trouver un moyen de la combattre. Ses compagnons comptaient sur lui et sur sa capacité à échafauder un plan pour capable de stopper une puissance si incommensurable. Coincé dans ce monde, l'affaire était mal partie.
- Toujours est-il que j'ignore comment je suis arrivé sur Terre au lieu de ma destination première, mais le vrai problème, c'est que je suis à présent dans l'incapacité de repartir. J'ignore pour quelle raison, je n'ai plus accès à mon pouvoir de Planeswalker, et je ne peux plus transplaner. En temps normal, je n'ai qu'à... le vouloir tout simplement, comme tendre le bras pour attraper un objet, et la seconde d'après, je suis sur un autre plan. Mais là, rien.
Il avait toujours eu ce pouvoir, d'aussi loin qu'il se souvienne, depuis son premier réveil sur Ravnica alors qu'il était âgé d'environs 15 ans, et c'était pour lui tellement naturel qu'il ne s'était jamais vraiment posé la question sur la façon dont il fonctionnait. Ou plutôt, il s'était déjà posé la question plusieurs fois, mais jamais assez longtemps ou sérieusement pour obtenir quelque chose de révolutionnaire. Il se dit que s'il avait, à l'époque, entrepris de véritables recherches sur le sujet, il aurait peut-être aujourd'hui des informations susceptibles de l'aider. Mais il avait toujours eu mieux à faire, d'autres énigmes à résoudre plus intéressantes, et souvent plus pressantes.
Mais il n'était plus temps de penser au passé. Le présent était remplis d'énigmes difficiles avec un enjeu considérable, et il devait s'y concentrer.
- Dans combien de temps pensez-vous que je puisse rencontrer ces personnes ?
Jace Beleren- Messages : 65
Date d'inscription : 15/05/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
Jace lui confirma l’existence de plusieurs mondes parallèles, un très grand nombre d’après lui. Ainsi donc seuls certains élus étaient habilités à faire la traversée sous peine de mourir en cours de route. A cette nouvelle, Kate sentit une vive déception l’envahir. Il arrivait à la convaincre que l’univers était une vaste partie de jeu de rôle et ensuite il lui déclarait qu’elle n’avait pas le droit de rejoindre la partie ? Pas moyen ! Si ces autres mondes existaient vraiment elle avait bien l’intention de les visiter un jour d’une manière ou d’une autre.
- Toujours est-il que j'ignore comment je suis arrivé sur Terre au lieu de ma destination première, mais le vrai problème, c'est que je suis à présent dans l'incapacité de repartir. J'ignore pour quelle raison, je n'ai plus accès à mon pouvoir de Planeswalker, et je ne peux plus transplaner. En temps normal, je n'ai qu'à... le vouloir tout simplement, comme tendre le bras pour attraper un objet, et la seconde d'après, je suis sur un autre plan. Mais là, rien.
-Ce doit être pratique… On va trouver un moyen de vous renvoyer chez vous Jace.
Elle s’imaginait bien pouvoir se téléporter ainsi d’un lieu à l’autre ! Plus besoin de mettre le réveil aux aurores, de prendre l’avion, et en plus il y avait l’option « voyage interplanétaire », c’était plutôt cool !
- Dans combien de temps pensez-vous que je puisse rencontrer ces personnes ?
-Je l’ignore, ça dépendra de Jack. Il faut que vous compreniez que ces deux personnes sont les principaux témoins et suspects d’un triple homicide. Ce sont potentiellement des meurtriers, du moins c’est ce qu’à l’air de penser Jack. Je ne comprends pas encore bien comment il se positionne par rapport à eux, j’ai le sentiment qu’il cherche à protéger la fille tout en gardant un œil sur son compagnon dont il se méfie. Si quelqu’un en veut suffisamment à Blanche pour lui envoyer plusieurs assassins aux trousses en quelques jours à peine, cela signifie que nous serons en danger en la côtoyant. J’imagine que ça ne vous fera pas changer d’avis de savoir ça mais au moins vous êtes prévenu.
En ce qui la concernait, elle avait l’habitude de se frotter au danger mais qu’en était-il de lui ? La voiture s’engagea sur une départementale en direction de Londres. Un peu plus loin, un corbeau sautait de sa branche et s’envolait pour suivre la même direction.
Une bonne heure plus tard, Jace et Kate arrivèrent à Londres. La jeune femme entreprit de garer la voiture dans un parking souterrain et escorta Jace jusqu’à son appartement quelques étages plus haut. La porte d’entrée s’ouvrait sur un petit hall duquel l’on apercevait quatre portes : salon/cuisine, chambre, toilettes et salle de bains. L’appartement de 45m² était joliment décoré et l’on pouvait voir l’amour du sport de son occupant un peu partout sur les murs et les étagères grâce aux photos et aux trophées disposés de ci et là. Kate avait veillé à ne rien toucher aux affaires de son frère, elle ne s’était jamais considérée comme propriétaire des lieux depuis qu’elle s’était installée ici… ce n’était pas chez elle. Non, elle ne pourrait décemment pas refaire la décoration et ranger les affaires de Mathias tant qu’elle n’aurait pas fait son deuil. Cela ne l’avait toutefois pas empêché de s’installer. En effet, sur un mur du salon trônait deux grands tableaux : l’un en bois et l’autre blanc. Sur le premier était accroché une carte de l’Angleterre et une autre du monde où l’on pouvait voir un tas d’annotations, sur l’autre, des choses avaient été écrites au feutre effaçable et des feuilles avaient été aimantées. Sur la table basse et la table de la cuisine trainaient des classeurs, pochettes, coupures de journaux découpées et feuilles en vrac. Le nom « Utopia » et des laboratoires pharmaceutiques produisant l’Onirine étaient partout.
Bref, c’était un beau foutoir.
-Désolé pour le bordel, je ne pensais pas recevoir du monde aujourd’hui. Installez-vous là où vous pouvez.
Posant ses affaires sur le bureau, elle entreprit de dégager le canapé en empilant feuilles et dossiers et en les posant sur la table basse.
-Il va falloir faire quelques chose pour vos vêtements, ils sont beaucoup trop voyant.
Elle réfléchit quelques instants. Aller lui en acheter d’autres ? A vrai dire elle aurait plutôt préféré utiliser le temps qu’il lui restait pour mettre de l’ordre dans la pièce et faire un peu de ménage. A l’évidence, elle risquait d’être amenée à héberger Jace donc autant que ce soit propre. Elle observa la silhouette de l’homme, s’attardant sur son corps… peut-être que les vêtements de Mathias pourraient faire l’affaire. Autant qu’ils servent à quelqu’un…
-Venez, on va faire de l’essayage !
Elle lui fit signe de lui emboiter le pas et le conduisit dans la chambre à coucher. Contrairement au salon, la pièce était impeccablement rangée, si ce n’est la valise qui trainait dans un coin. Sur le chevet, un cadre photo représentait une Kate plus jeune aux côtés d’un homme; ils semblaient très proches. La journaliste ouvrit le placard et entreprit de fouiller pour sortir plusieurs t-shirt et chemises de différentes couleurs ainsi que quelques pantalons. Elle posa l’ensemble sur le lit.
-Je ne sais pas si c’est votre taille alors n’hésitez pas à tout essayer. Si rien ne vous va j’irai vous acheter quelque chose. Faites-moi signe quand vous aurez terminé !
Et elle s’éclipsa sur un dernier sourire en refermant la porte derrière elle.
- Toujours est-il que j'ignore comment je suis arrivé sur Terre au lieu de ma destination première, mais le vrai problème, c'est que je suis à présent dans l'incapacité de repartir. J'ignore pour quelle raison, je n'ai plus accès à mon pouvoir de Planeswalker, et je ne peux plus transplaner. En temps normal, je n'ai qu'à... le vouloir tout simplement, comme tendre le bras pour attraper un objet, et la seconde d'après, je suis sur un autre plan. Mais là, rien.
-Ce doit être pratique… On va trouver un moyen de vous renvoyer chez vous Jace.
Elle s’imaginait bien pouvoir se téléporter ainsi d’un lieu à l’autre ! Plus besoin de mettre le réveil aux aurores, de prendre l’avion, et en plus il y avait l’option « voyage interplanétaire », c’était plutôt cool !
- Dans combien de temps pensez-vous que je puisse rencontrer ces personnes ?
-Je l’ignore, ça dépendra de Jack. Il faut que vous compreniez que ces deux personnes sont les principaux témoins et suspects d’un triple homicide. Ce sont potentiellement des meurtriers, du moins c’est ce qu’à l’air de penser Jack. Je ne comprends pas encore bien comment il se positionne par rapport à eux, j’ai le sentiment qu’il cherche à protéger la fille tout en gardant un œil sur son compagnon dont il se méfie. Si quelqu’un en veut suffisamment à Blanche pour lui envoyer plusieurs assassins aux trousses en quelques jours à peine, cela signifie que nous serons en danger en la côtoyant. J’imagine que ça ne vous fera pas changer d’avis de savoir ça mais au moins vous êtes prévenu.
En ce qui la concernait, elle avait l’habitude de se frotter au danger mais qu’en était-il de lui ? La voiture s’engagea sur une départementale en direction de Londres. Un peu plus loin, un corbeau sautait de sa branche et s’envolait pour suivre la même direction.
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Une bonne heure plus tard, Jace et Kate arrivèrent à Londres. La jeune femme entreprit de garer la voiture dans un parking souterrain et escorta Jace jusqu’à son appartement quelques étages plus haut. La porte d’entrée s’ouvrait sur un petit hall duquel l’on apercevait quatre portes : salon/cuisine, chambre, toilettes et salle de bains. L’appartement de 45m² était joliment décoré et l’on pouvait voir l’amour du sport de son occupant un peu partout sur les murs et les étagères grâce aux photos et aux trophées disposés de ci et là. Kate avait veillé à ne rien toucher aux affaires de son frère, elle ne s’était jamais considérée comme propriétaire des lieux depuis qu’elle s’était installée ici… ce n’était pas chez elle. Non, elle ne pourrait décemment pas refaire la décoration et ranger les affaires de Mathias tant qu’elle n’aurait pas fait son deuil. Cela ne l’avait toutefois pas empêché de s’installer. En effet, sur un mur du salon trônait deux grands tableaux : l’un en bois et l’autre blanc. Sur le premier était accroché une carte de l’Angleterre et une autre du monde où l’on pouvait voir un tas d’annotations, sur l’autre, des choses avaient été écrites au feutre effaçable et des feuilles avaient été aimantées. Sur la table basse et la table de la cuisine trainaient des classeurs, pochettes, coupures de journaux découpées et feuilles en vrac. Le nom « Utopia » et des laboratoires pharmaceutiques produisant l’Onirine étaient partout.
Bref, c’était un beau foutoir.
-Désolé pour le bordel, je ne pensais pas recevoir du monde aujourd’hui. Installez-vous là où vous pouvez.
Posant ses affaires sur le bureau, elle entreprit de dégager le canapé en empilant feuilles et dossiers et en les posant sur la table basse.
-Il va falloir faire quelques chose pour vos vêtements, ils sont beaucoup trop voyant.
Elle réfléchit quelques instants. Aller lui en acheter d’autres ? A vrai dire elle aurait plutôt préféré utiliser le temps qu’il lui restait pour mettre de l’ordre dans la pièce et faire un peu de ménage. A l’évidence, elle risquait d’être amenée à héberger Jace donc autant que ce soit propre. Elle observa la silhouette de l’homme, s’attardant sur son corps… peut-être que les vêtements de Mathias pourraient faire l’affaire. Autant qu’ils servent à quelqu’un…
-Venez, on va faire de l’essayage !
Elle lui fit signe de lui emboiter le pas et le conduisit dans la chambre à coucher. Contrairement au salon, la pièce était impeccablement rangée, si ce n’est la valise qui trainait dans un coin. Sur le chevet, un cadre photo représentait une Kate plus jeune aux côtés d’un homme; ils semblaient très proches. La journaliste ouvrit le placard et entreprit de fouiller pour sortir plusieurs t-shirt et chemises de différentes couleurs ainsi que quelques pantalons. Elle posa l’ensemble sur le lit.
-Je ne sais pas si c’est votre taille alors n’hésitez pas à tout essayer. Si rien ne vous va j’irai vous acheter quelque chose. Faites-moi signe quand vous aurez terminé !
Et elle s’éclipsa sur un dernier sourire en refermant la porte derrière elle.
Kate Wase- Enchanteresse
- Messages : 157
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
Kate confirma à Jace qu'elle allait faire son possible pour l'aider à rencontrer les deux personnes venues d'un autre monde, mais que ce ne serait pas forcément chose aisée, car il faudrait franchir la barrière de leur cerbère du nom de Jack. Obtenir de l'aide de leur part n'était donc pas encore chose acquise, et d'autres obstacles pouvaient encore surgir sur sa route d'ici là.
Il roulèrent ainsi un bon moment et devisèrent peu. En arrivant dans la banlieue de Londres, Jace observa avec curiosité les habitations qu'ils longeaient, leur agencement et leur architecture. Il s'agissait de pavillons entourés des jardins, souvent séparés les un des autres par des murets, des clôtures ou des haies d'arbustes, semblables, somme toute, à ce qu'il avait pu voir dans la petite ville où ils s'étaient arrêtés un peu plus tôt. En revanche, les abords du centre-ville de la capitale britannique le fascinèrent. Occupé principalement d'immeubles aux architectures parfois très différentes mais toujours raffinée, de bâtiments de formes variées dont il ne pouvait que deviner l'utilité, dont aucun faisait moins de trois étages, le tout parsemé de parcs, taches de verdure au milieu du gris de la pierre et du verre. En quelque sortes, cela lui rappelait beaucoup certains quartiers de Ravnica. Et les innombrables voitures, dont certaines étaient immenses et pouvaient certainement embarquer des dizaines des passagers, qui circulaient le long des rues entre les bâtiments, parvenant à s'organiser les unes avec les autres en un ballet bien réglé constitué de milliers de danseurs mécaniques organisant un flux continu de circulation. Tout ceci était véritablement fascinant. Jace observait avec curiosité et ne pouvait s'empêcher de l'analyser pour comprendre comment tout ceci fonctionnait, comment cela avait été construit et quel cheminement avait put être réalisé pour en arriver là, et il était impressionné par l'ingéniosité qui transpirait au travers des détails de ce monde.
Il fut moins rassuré lorsque leur véhicule s'engagea sur une voie qui s'enfonçait sous terre. Entre les guildes Golgari et Gruul et la secrète maison de Dimir, les souterrains étaient loin d'être un lieu sécurisé à Ravnica, et il espérait que ce n'était pas la même chose ici. De toute façon, il ne pouvait que faire confiance à Kate et à sa connaissance de la ville dans laquelle elle vivait. La voiture s'arrêta, et il suivit la jeune femme lorsqu'elle en descendit pour remonter à la surface jusqu'à un appartement au-dessus du niveau du sol. L'endroit était tout aussi singulier que le reste de ce monde, mais en promenant son regard sur le fatras qui y régnait, Jace ne put réprimer un élan de nostalgie. Les papiers éparpillés, classeurs et pochettes en vrac, tout cela lui rappelait son sanctuaire à Ravnica, où il aimait se retrouver pour se détendre après une longue journée de négociations ou d'arbitrages épineux. C'était un lieu retiré de tout, loin du tumulte de la cité et du poids de sa fonction, et il lui manquait.
Kate libéra un peu de place sur un canapé, puis lui suggéra de changer de vêtements, et il ne comprenait pas vraiment pourquoi. Personne n'avait jamais rien eu à reprocher à sa tenue jusqu'ici et il n'avait aucune envie d'en changer. Le style vestimentaire des habitants de ce monde était certes bien différent de ce qu'il connaissait, mais ce n'était pas la première fois que cela lui arrivait et personne ne lui avait jamais demandé de se plier aux coutumes esthétiques locales.
Toutefois, il ne dit rien et suivit Kate dans la pièce d'à côté, équipée d'un lit, d'une armoire et d'une table de chevet. Étant donné sa situation précaire, privé qu'il était de ses pouvoirs, il valait peut-être mieux se fondre dans la masse et passer inaperçu.
Lorsqu'elle le laissa seul, il examina un moment les vêtements sur le lit d'un œil circonspect. Rechignant, il se défit de sa tenue habituelle et enfila un pantalon et une chemise au hasard avant de s'examiner dans le miroir. Il n'aimait pas cela. Ces vêtements ne faisaient que mettre en avant son manque de musculature et la faiblesse de sa carrure. Non pas qu'il ait jamais prêté grande attention à ce genre de choses dont il n'avait jamais eu l'utilité, mais sa tenue bleue participait à son image de mage de l'esprit tout comme l'impressionnante musculature de Gidéon participait à son image de puissant guerrier ou comme la tenue de cuir rouge de Chandra participait à son image de pyromancienne.
Il finit par opter pour une chemise bleue, ainsi qu'un pantalon semblable, mais cela ne l'enchantait guère. Sa tenue sous le bras, il rejoignit Kate dans la pièce principale. Il aurait au moins aimé avoir quelque chose pour se couvrir la tête. D'après ce qu'il pouvait voir du fatras éparpillé ici et là, et des indications épinglées au mur ou écrites sur cette surface blanche, elle était elle-même en pleine enquête avant que l'arrivée du Planeswalker ne vienne perturber son planning. Il jeta un coup d’œil curieux aux tableaux avant de reporter son attention sur les appareils de la cuisine, et notamment le frigo.
- Ce monde est vraiment fascinant, dit-il plus pour lui même. Tout ce qui nous entoure fonctionne à l’électricité ? Demanda-t-il cette fois à son hôte.
Examinant la décoration des lieux, il constata que la personne apparaissant sur les images aux murs ou sur les étagères n'était pas Kate. Soit cet appartement était celui-de cet homme, avec qui elle vivait peut-être, soit elle lui vouait un véritable culte. Ces images étaient d'ailleurs tout à fait étonnantes. Il ne s'agissait pas de simples dessins, mais de portraits d'une fidélité impossible, et Jace ne voyait vraiment pas comment il était possible d'obtenir une reproduction si réaliste sans recourir à un sort d'illusion. Tout ce qu'il voyait autour de lui dans ce monde était une curiosité dont il brûlait de percer les mystères. Mais il devait se concentrer sur son objectif, car il avait plus important à faire. Le détective allait bientôt arriver et il devait trouver une façon de le convaincre sans recourir à l'outil télépathique dont il était privé.
Il laisserait parler Kate, bien entendu, puisqu'elle le connaissait et connaissait ce monde, et elle voyait certainement mieux que Jace les enjeux et implications de cette affaire, mais si elle venait à s'enliser, il aurait peut-être besoin d'intervenir.
- Kate, vous considérez-vous comme bien informée des affaires de votre monde ? Je veux dire par là qu'avant de me rencontrer, vous ignoriez tout des autres plans et j'aimerais savoir si vous pensez possible ou probable que quelques élites de votre société puissent connaître et garder ce secret ? Ce Jack pourrait-il être dans la confidence et servir un intérêt qui vous dépasse ? A quel point cet aspect de la réalité est-il considéré comme impossible pour votre peuple ?
Afin de se sentir plus à l'aise à l'avenir, Jace avait besoin de comprendre à quel point l'horizon des gens avec qui il allait interagir différait du sien, et surtout de mieux cerner ce qui était secret de ce qui était communément admis et comment était perçu ce que lui-même considérait comme normal ou incroyable.
Il roulèrent ainsi un bon moment et devisèrent peu. En arrivant dans la banlieue de Londres, Jace observa avec curiosité les habitations qu'ils longeaient, leur agencement et leur architecture. Il s'agissait de pavillons entourés des jardins, souvent séparés les un des autres par des murets, des clôtures ou des haies d'arbustes, semblables, somme toute, à ce qu'il avait pu voir dans la petite ville où ils s'étaient arrêtés un peu plus tôt. En revanche, les abords du centre-ville de la capitale britannique le fascinèrent. Occupé principalement d'immeubles aux architectures parfois très différentes mais toujours raffinée, de bâtiments de formes variées dont il ne pouvait que deviner l'utilité, dont aucun faisait moins de trois étages, le tout parsemé de parcs, taches de verdure au milieu du gris de la pierre et du verre. En quelque sortes, cela lui rappelait beaucoup certains quartiers de Ravnica. Et les innombrables voitures, dont certaines étaient immenses et pouvaient certainement embarquer des dizaines des passagers, qui circulaient le long des rues entre les bâtiments, parvenant à s'organiser les unes avec les autres en un ballet bien réglé constitué de milliers de danseurs mécaniques organisant un flux continu de circulation. Tout ceci était véritablement fascinant. Jace observait avec curiosité et ne pouvait s'empêcher de l'analyser pour comprendre comment tout ceci fonctionnait, comment cela avait été construit et quel cheminement avait put être réalisé pour en arriver là, et il était impressionné par l'ingéniosité qui transpirait au travers des détails de ce monde.
Il fut moins rassuré lorsque leur véhicule s'engagea sur une voie qui s'enfonçait sous terre. Entre les guildes Golgari et Gruul et la secrète maison de Dimir, les souterrains étaient loin d'être un lieu sécurisé à Ravnica, et il espérait que ce n'était pas la même chose ici. De toute façon, il ne pouvait que faire confiance à Kate et à sa connaissance de la ville dans laquelle elle vivait. La voiture s'arrêta, et il suivit la jeune femme lorsqu'elle en descendit pour remonter à la surface jusqu'à un appartement au-dessus du niveau du sol. L'endroit était tout aussi singulier que le reste de ce monde, mais en promenant son regard sur le fatras qui y régnait, Jace ne put réprimer un élan de nostalgie. Les papiers éparpillés, classeurs et pochettes en vrac, tout cela lui rappelait son sanctuaire à Ravnica, où il aimait se retrouver pour se détendre après une longue journée de négociations ou d'arbitrages épineux. C'était un lieu retiré de tout, loin du tumulte de la cité et du poids de sa fonction, et il lui manquait.
- Sanctuaire de Jace:
Kate libéra un peu de place sur un canapé, puis lui suggéra de changer de vêtements, et il ne comprenait pas vraiment pourquoi. Personne n'avait jamais rien eu à reprocher à sa tenue jusqu'ici et il n'avait aucune envie d'en changer. Le style vestimentaire des habitants de ce monde était certes bien différent de ce qu'il connaissait, mais ce n'était pas la première fois que cela lui arrivait et personne ne lui avait jamais demandé de se plier aux coutumes esthétiques locales.
Toutefois, il ne dit rien et suivit Kate dans la pièce d'à côté, équipée d'un lit, d'une armoire et d'une table de chevet. Étant donné sa situation précaire, privé qu'il était de ses pouvoirs, il valait peut-être mieux se fondre dans la masse et passer inaperçu.
Lorsqu'elle le laissa seul, il examina un moment les vêtements sur le lit d'un œil circonspect. Rechignant, il se défit de sa tenue habituelle et enfila un pantalon et une chemise au hasard avant de s'examiner dans le miroir. Il n'aimait pas cela. Ces vêtements ne faisaient que mettre en avant son manque de musculature et la faiblesse de sa carrure. Non pas qu'il ait jamais prêté grande attention à ce genre de choses dont il n'avait jamais eu l'utilité, mais sa tenue bleue participait à son image de mage de l'esprit tout comme l'impressionnante musculature de Gidéon participait à son image de puissant guerrier ou comme la tenue de cuir rouge de Chandra participait à son image de pyromancienne.
- Gidéon et Chandra:
Il finit par opter pour une chemise bleue, ainsi qu'un pantalon semblable, mais cela ne l'enchantait guère. Sa tenue sous le bras, il rejoignit Kate dans la pièce principale. Il aurait au moins aimé avoir quelque chose pour se couvrir la tête. D'après ce qu'il pouvait voir du fatras éparpillé ici et là, et des indications épinglées au mur ou écrites sur cette surface blanche, elle était elle-même en pleine enquête avant que l'arrivée du Planeswalker ne vienne perturber son planning. Il jeta un coup d’œil curieux aux tableaux avant de reporter son attention sur les appareils de la cuisine, et notamment le frigo.
- Ce monde est vraiment fascinant, dit-il plus pour lui même. Tout ce qui nous entoure fonctionne à l’électricité ? Demanda-t-il cette fois à son hôte.
Examinant la décoration des lieux, il constata que la personne apparaissant sur les images aux murs ou sur les étagères n'était pas Kate. Soit cet appartement était celui-de cet homme, avec qui elle vivait peut-être, soit elle lui vouait un véritable culte. Ces images étaient d'ailleurs tout à fait étonnantes. Il ne s'agissait pas de simples dessins, mais de portraits d'une fidélité impossible, et Jace ne voyait vraiment pas comment il était possible d'obtenir une reproduction si réaliste sans recourir à un sort d'illusion. Tout ce qu'il voyait autour de lui dans ce monde était une curiosité dont il brûlait de percer les mystères. Mais il devait se concentrer sur son objectif, car il avait plus important à faire. Le détective allait bientôt arriver et il devait trouver une façon de le convaincre sans recourir à l'outil télépathique dont il était privé.
Il laisserait parler Kate, bien entendu, puisqu'elle le connaissait et connaissait ce monde, et elle voyait certainement mieux que Jace les enjeux et implications de cette affaire, mais si elle venait à s'enliser, il aurait peut-être besoin d'intervenir.
- Kate, vous considérez-vous comme bien informée des affaires de votre monde ? Je veux dire par là qu'avant de me rencontrer, vous ignoriez tout des autres plans et j'aimerais savoir si vous pensez possible ou probable que quelques élites de votre société puissent connaître et garder ce secret ? Ce Jack pourrait-il être dans la confidence et servir un intérêt qui vous dépasse ? A quel point cet aspect de la réalité est-il considéré comme impossible pour votre peuple ?
Afin de se sentir plus à l'aise à l'avenir, Jace avait besoin de comprendre à quel point l'horizon des gens avec qui il allait interagir différait du sien, et surtout de mieux cerner ce qui était secret de ce qui était communément admis et comment était perçu ce que lui-même considérait comme normal ou incroyable.
Jace Beleren- Messages : 65
Date d'inscription : 15/05/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
Aussitôt de retour au salon, Kate s’empressa d’attraper ses lunettes de réalité augmentée connectées à internet. Elle ne disposait probablement pas de plus de cinq minutes devant elle et elle comptait bien les mettre à profit pour répondre à une question qui la taraudait depuis un bon moment. A sa connaissance, les premières générations de magic avait été éditées il y a plusieurs décennies et elle tenait à vérifier la date de créations des cartes où Jace apparaissait.
Génération 2010.
Bon… Soit le planeswalker ne faisait pas son âge et comptabilisait à ce jour plus de soixante-dix bougies derrière lui, soit il y avait une nouvelle incohérence dans son récit. Même en admettant l’idée que sa réputation soit parvenue jusqu’à la Terre et que les humains aient décidé d’en faire un jeu de carte, comment justifier ce décalage temporel ? C’était peut-être ça la réponse, le temps ne s’écoulait pas de la même manière d’une dimension à une autre ? En tout cas elle allait devoir poser la question au jeune homme.
Comme elle s’y attendait, les essayages ne durèrent pas longtemps ; Jace ne semblait pas être homme à aimer passer du temps en cabine d’essayage. Elle reposa les lunettes sur le bureau et se retourna vers lui pour voir le résultat. Un sourire triste s’afficha sur ses lèvres alors qu’elle l’étudiait d’un regard curieux. Au moins les vêtements de son frère étaient utiles à quelqu’un, mieux valait cela plutôt qu’ils restent dans un placard sans voir la lumière du jour. Cela ne l’empêcha toutefois pas d’avoir un pincement au cœur.
C’était incroyable comme l’habit pouvait changer radicalement une personne ! La chemise paraissait un peu grande mais le pantalon était pile à la bonne taille. Jace aurait presque pu se glisser dans la masse s’il n’avait pas eu ce maquillage sur son visage… à moins qu’il ne s’agisse de tatouages ? Il allait peut-être falloir envisager d’investir sur du fond de teint pour les dissimuler. Elle se doutait que cela n’allait pas faire plaisir à Jace mais elle lui avait promis de l’aider à échapper au service de l’immigration et elle comptait bien s’acquitter de sa parole tant qu’il resterait avec elle.
- Ce monde est vraiment fascinant. Tout ce qui nous entoure fonctionne à l’électricité ?
-Essentiellement oui, répondit-elle. Nous n’utilisons que des énergies propres en Angleterre, ça n’a pas toujours été le cas.
A quoi pouvait bien ressembler l’univers de Jace ? Un monde de magie, sans électricité ni technologie semblables à celles de la Terre… cela ressemblait fortement à ce que les auteurs d’héroic fantasy dépeignaient dans leurs romans. Elle aurait aimé en savoir plus, mais il y avait plus urgent à demander actuellement. Sentant que Jace brulait de l’interroger, elle se tût et attendit qu’il prenne la parole en reprenant son rangement là où elle l’avait laissé.
- Kate, vous considérez-vous comme bien informée des affaires de votre monde ? Je veux dire par là qu'avant de me rencontrer, vous ignoriez tous des autres plans et j'aimerais savoir si vous pensez possible ou probable que quelques élites de votre société puissent connaître et garder ce secret ? Ce Jack pourrait-il être dans la confidence et servir un intérêt qui vous dépasse ? A quel point cet aspect de la réalité est-il considéré comme impossible pour votre peuple ?
Question pertinente mais tellement complexe ! Kate s’accorda quelques instants pour réfléchir à sa réponse.
-C’est compliqué. Déjà il faut que vous arrêtiez de raisonner en « monde » ; cette planète compte entre deux et trois-cents Etats plus ou moins reconnus et stables, chacun ayant une langue, un gouvernement et une politique différente et, même si certains Etats se sont alliés pour former des superpuissances économiques et militaires, il n’en reste pas moins que les intérêts et les objectifs divergent d’un endroit à l’autre. Donc il faudrait que vous dirigiez vos questions en conséquence. La « société » dont vous me parlez c’est l’Angleterre ?
Elle se retourna pour le regarder. Etais-ce si différent chez lui ? Les planètes étaient peut-être plus petites et la géopolitique moins complexe. Ca allait être compliqué de lui faire un cours express, il y avait tant à dire ! Posant les dossiers qu’elle portait sur la table (ça allait être difficile de ranger si elle devait s’interrompre toutes les deux minutes !), elle entreprit de décrocher les deux tableaux du mur et de les poser dans un coin, d’allumer son ordinateur et de le brancher au rétroprojecteur. Contrairement à elle, son frère n’avait jamais été friands des nouvelles technologies, en revanche elle connaissait son amour pour le cinéma.
-Il se peut que le gouvernement soit au courant, si c’est le cas il s’est bien gardé d’en informer son peuple. De même que les gouvernements étrangers d’ailleurs ; avec la rapidité à laquelle circule l’information, toute la planète serait au courant en quelques heures si une telle information était révélée. Et non, je n’ai malheureusement pas accès aux dossiers classés top secrets, pas plus que Jack. Je suis journaliste, mon boulot c’est justement de fouiner et de faire éclater la vérité.
L’ordinateur ayant chargé, Kate chercha une carte du monde et la projeta sur le mur blanc.
-Bon, voilà un planisphère de la Terre.
Et elle entreprit de lui présenter les différents continents, de lui montrer où se trouvait l’Angleterre, lui nommer les superpuissances : Etats-Unis, Europe, Russie, etc.
-A chaque pays sa culture, sa religion… si l’information sur les autres mondes venaient à éclater cela sèmerait un jolie désordre sur la planète. L’humanité commence à peine à faire ses premiers pas dans l’espace et, même si la communauté scientifique sait qu’elles existent, elle n’a encore jamais rencontré d’autres formes de vie pensantes et intelligentes. Nos yeux sont tournés vers le ciel et non pas vers… disons les dimensions parallèles. Il y a des théories à ce sujet mais rien de concret, les gens prennent plutôt ça pour de la fiction. Cela dit, rien ne nous dit qu’il s’agisse vraiment d’univers parallèles, votre pouvoir de téléportation vous permets peut-être seulement de traverser l’univers d’un point à un autre instantanément. Dans tous les cas personne dans la rue ne vous croira si vous prétendez être un extra-terrestre, à part peut-être les amateurs de théories du complot ou des religieux extrémistes qui voudront vous faire bruler sur un buché. Et si vous faites la démonstration de vos pouvoirs devant un représentant du gouvernement ou la reine en personne… si tant est que vous ayiez la chance de pouvoir les approcher car ces gens-là sont rudement bien protégés… je ne saurai prévoir leur réaction. Dans le meilleur des cas vous seriez accueillis avec les honneurs et dans le pire… ils vous tueraient ou vous étudieraient dans un laboratoire. Je ne peux pas décider à votre place mais j’aurai tendance à vous recommander la discrétion… faites en sorte d’en apprendre le plus possible sur notre monde avant de prendre le risque de vous dévoiler.
Sur ces belles paroles, elle se détourna et entreprit de reprendre son ménage là où elle l’avait laissé. Elle ne se fermait pas à la discussion mais l’heure tournait.
-Au fait Jace, ces peintures sur votre visage c’est un maquillage ou quelque chose de permanent ? Elles sont jolies mais elles attirent un peu trop l’attention. Ce n’est pas pour vous embêter, j’essaie seulement de vous protéger. Les gens trop différents attirent l’attention et vous êtes sans papiers, un contrôle de la police et c’est terminé… vous maitrisez notre langue -je ne sais pas comment d’ailleurs ?- mais votre méconnaissance du système vous empêchera de baratiner pour vous en sortir. Je vais faire mon possible pour vous éviter les problèmes mais il va falloir me faire confiance d’accord ? Ah, et seconde question… quel âge avez-vous ?
Génération 2010.
Bon… Soit le planeswalker ne faisait pas son âge et comptabilisait à ce jour plus de soixante-dix bougies derrière lui, soit il y avait une nouvelle incohérence dans son récit. Même en admettant l’idée que sa réputation soit parvenue jusqu’à la Terre et que les humains aient décidé d’en faire un jeu de carte, comment justifier ce décalage temporel ? C’était peut-être ça la réponse, le temps ne s’écoulait pas de la même manière d’une dimension à une autre ? En tout cas elle allait devoir poser la question au jeune homme.
Comme elle s’y attendait, les essayages ne durèrent pas longtemps ; Jace ne semblait pas être homme à aimer passer du temps en cabine d’essayage. Elle reposa les lunettes sur le bureau et se retourna vers lui pour voir le résultat. Un sourire triste s’afficha sur ses lèvres alors qu’elle l’étudiait d’un regard curieux. Au moins les vêtements de son frère étaient utiles à quelqu’un, mieux valait cela plutôt qu’ils restent dans un placard sans voir la lumière du jour. Cela ne l’empêcha toutefois pas d’avoir un pincement au cœur.
C’était incroyable comme l’habit pouvait changer radicalement une personne ! La chemise paraissait un peu grande mais le pantalon était pile à la bonne taille. Jace aurait presque pu se glisser dans la masse s’il n’avait pas eu ce maquillage sur son visage… à moins qu’il ne s’agisse de tatouages ? Il allait peut-être falloir envisager d’investir sur du fond de teint pour les dissimuler. Elle se doutait que cela n’allait pas faire plaisir à Jace mais elle lui avait promis de l’aider à échapper au service de l’immigration et elle comptait bien s’acquitter de sa parole tant qu’il resterait avec elle.
- Ce monde est vraiment fascinant. Tout ce qui nous entoure fonctionne à l’électricité ?
-Essentiellement oui, répondit-elle. Nous n’utilisons que des énergies propres en Angleterre, ça n’a pas toujours été le cas.
A quoi pouvait bien ressembler l’univers de Jace ? Un monde de magie, sans électricité ni technologie semblables à celles de la Terre… cela ressemblait fortement à ce que les auteurs d’héroic fantasy dépeignaient dans leurs romans. Elle aurait aimé en savoir plus, mais il y avait plus urgent à demander actuellement. Sentant que Jace brulait de l’interroger, elle se tût et attendit qu’il prenne la parole en reprenant son rangement là où elle l’avait laissé.
- Kate, vous considérez-vous comme bien informée des affaires de votre monde ? Je veux dire par là qu'avant de me rencontrer, vous ignoriez tous des autres plans et j'aimerais savoir si vous pensez possible ou probable que quelques élites de votre société puissent connaître et garder ce secret ? Ce Jack pourrait-il être dans la confidence et servir un intérêt qui vous dépasse ? A quel point cet aspect de la réalité est-il considéré comme impossible pour votre peuple ?
Question pertinente mais tellement complexe ! Kate s’accorda quelques instants pour réfléchir à sa réponse.
-C’est compliqué. Déjà il faut que vous arrêtiez de raisonner en « monde » ; cette planète compte entre deux et trois-cents Etats plus ou moins reconnus et stables, chacun ayant une langue, un gouvernement et une politique différente et, même si certains Etats se sont alliés pour former des superpuissances économiques et militaires, il n’en reste pas moins que les intérêts et les objectifs divergent d’un endroit à l’autre. Donc il faudrait que vous dirigiez vos questions en conséquence. La « société » dont vous me parlez c’est l’Angleterre ?
Elle se retourna pour le regarder. Etais-ce si différent chez lui ? Les planètes étaient peut-être plus petites et la géopolitique moins complexe. Ca allait être compliqué de lui faire un cours express, il y avait tant à dire ! Posant les dossiers qu’elle portait sur la table (ça allait être difficile de ranger si elle devait s’interrompre toutes les deux minutes !), elle entreprit de décrocher les deux tableaux du mur et de les poser dans un coin, d’allumer son ordinateur et de le brancher au rétroprojecteur. Contrairement à elle, son frère n’avait jamais été friands des nouvelles technologies, en revanche elle connaissait son amour pour le cinéma.
-Il se peut que le gouvernement soit au courant, si c’est le cas il s’est bien gardé d’en informer son peuple. De même que les gouvernements étrangers d’ailleurs ; avec la rapidité à laquelle circule l’information, toute la planète serait au courant en quelques heures si une telle information était révélée. Et non, je n’ai malheureusement pas accès aux dossiers classés top secrets, pas plus que Jack. Je suis journaliste, mon boulot c’est justement de fouiner et de faire éclater la vérité.
L’ordinateur ayant chargé, Kate chercha une carte du monde et la projeta sur le mur blanc.
-Bon, voilà un planisphère de la Terre.
Et elle entreprit de lui présenter les différents continents, de lui montrer où se trouvait l’Angleterre, lui nommer les superpuissances : Etats-Unis, Europe, Russie, etc.
-A chaque pays sa culture, sa religion… si l’information sur les autres mondes venaient à éclater cela sèmerait un jolie désordre sur la planète. L’humanité commence à peine à faire ses premiers pas dans l’espace et, même si la communauté scientifique sait qu’elles existent, elle n’a encore jamais rencontré d’autres formes de vie pensantes et intelligentes. Nos yeux sont tournés vers le ciel et non pas vers… disons les dimensions parallèles. Il y a des théories à ce sujet mais rien de concret, les gens prennent plutôt ça pour de la fiction. Cela dit, rien ne nous dit qu’il s’agisse vraiment d’univers parallèles, votre pouvoir de téléportation vous permets peut-être seulement de traverser l’univers d’un point à un autre instantanément. Dans tous les cas personne dans la rue ne vous croira si vous prétendez être un extra-terrestre, à part peut-être les amateurs de théories du complot ou des religieux extrémistes qui voudront vous faire bruler sur un buché. Et si vous faites la démonstration de vos pouvoirs devant un représentant du gouvernement ou la reine en personne… si tant est que vous ayiez la chance de pouvoir les approcher car ces gens-là sont rudement bien protégés… je ne saurai prévoir leur réaction. Dans le meilleur des cas vous seriez accueillis avec les honneurs et dans le pire… ils vous tueraient ou vous étudieraient dans un laboratoire. Je ne peux pas décider à votre place mais j’aurai tendance à vous recommander la discrétion… faites en sorte d’en apprendre le plus possible sur notre monde avant de prendre le risque de vous dévoiler.
Sur ces belles paroles, elle se détourna et entreprit de reprendre son ménage là où elle l’avait laissé. Elle ne se fermait pas à la discussion mais l’heure tournait.
-Au fait Jace, ces peintures sur votre visage c’est un maquillage ou quelque chose de permanent ? Elles sont jolies mais elles attirent un peu trop l’attention. Ce n’est pas pour vous embêter, j’essaie seulement de vous protéger. Les gens trop différents attirent l’attention et vous êtes sans papiers, un contrôle de la police et c’est terminé… vous maitrisez notre langue -je ne sais pas comment d’ailleurs ?- mais votre méconnaissance du système vous empêchera de baratiner pour vous en sortir. Je vais faire mon possible pour vous éviter les problèmes mais il va falloir me faire confiance d’accord ? Ah, et seconde question… quel âge avez-vous ?
Kate Wase- Enchanteresse
- Messages : 157
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
Kate fit au mage une introduction accélérée sur la géopolitique de son monde.
Tous ceci était vraiment étrange. Comment pouvait-on en arriver à diviser un seul et même monde en autant de morceaux si différents ? D'autant que d'après la carte qu'il avait sous les yeux, plusieurs de ces frontières ne suivaient aucun obstacle naturel ni aucune position stratégique et semblaient avoir été simplement tracée à la règle sur la carte. Toutefois, ce monde semblait véritablement gigantesque. Jace demanda à Kate où ils se trouvaient actuellement, et il put visualiser l'île de Grande Bretagne avec la grande cité de Londres. Afin de pouvoir évaluer à peut près la taille de ce monde, il lui demanda également de lui montrer l'endroit où ils s'étaient rencontrés, ou, de façon plus pratique, l'endroit où ils s'étaient arrêtés pour leur collation.
Visualisant à peu près le trajet effectué, la vitesse apparente du véhicule et le temps que cela avait pris, il pouvait tenter d'extrapoler pour avoir une évaluation grossière de la taille du pays. Aussi, lorsque Kate fit faire à la carte un zoom arrière progressif, pour passer d'une vue des environs à une vue du pays tout entier, puis à une vue globale de la carte du monde, le mage en eut le vertige. Il n'avait jamais exploré les confins des plans qu'il avait visité jusque là, mais il était persuadé qu'aucun ne faisait ne serait-ce que le dixième de la taille de ce monde. L'ile de Grande Bretagne à elle seule devait bien faire la taille de certains continents de Zendikar, et elle ne représentait qu'un minuscule territoire dans l'immensité de ce monde ! C'était tout simplement effarant.
- Incroyable !
D'ailleurs, l'appareil que Kate utilisait était fascinant également en cela qu'il projetait un sort d'illusion sans utiliser de sort d'illusion. Ce qu'elle lui expliqua ensuite sur la situation du Planeswalker n'avait rien de très rassurant. Apparemment ce pays détestait les étrangers.
- Les peintures sur mon... ? Oh non, ce ne sont pas des peintures. C'est ma peau qui a perdu sa coloration. J'ignore d'où proviennent ces marques, elles ont toujours été là d'aussi loin que je me souvienne. Pour ce qui est de mon âge...
Jace réfléchit un instant. Il avait perdu le compte des années depuis un bon moment, et les nombreux voyages entre les plans n'aidaient pas forcément à conserver ses repères. Pas plus que sa mémoire incomplète.
- Cela doit bien faire 35 ans que je me suis réveillé sur Ravnica, mais j'étais déjà presque adulte à ce moment-là. Je ne saurait être plus précis.
Les informations qu'il venait d'obtenir ne l'aidaient pas beaucoup, sinon pour lui confirmer qu'il allait devoir taire beaucoup de choses, ce qui n'était pas pour lui simplifier la tâche. La meilleure chose à faire, à en croire Kate, était de se faire passer pour un habitant du cru, ce qu'il n'avait jamais eu besoin de faire. Ce monde était vraiment étrange.
- Tout cela ne va pas être simple... J'espère que vous aurez les bons arguments pour convaincre votre ami, car je crains de ne pas en être capable.
Tous ceci était vraiment étrange. Comment pouvait-on en arriver à diviser un seul et même monde en autant de morceaux si différents ? D'autant que d'après la carte qu'il avait sous les yeux, plusieurs de ces frontières ne suivaient aucun obstacle naturel ni aucune position stratégique et semblaient avoir été simplement tracée à la règle sur la carte. Toutefois, ce monde semblait véritablement gigantesque. Jace demanda à Kate où ils se trouvaient actuellement, et il put visualiser l'île de Grande Bretagne avec la grande cité de Londres. Afin de pouvoir évaluer à peut près la taille de ce monde, il lui demanda également de lui montrer l'endroit où ils s'étaient rencontrés, ou, de façon plus pratique, l'endroit où ils s'étaient arrêtés pour leur collation.
Visualisant à peu près le trajet effectué, la vitesse apparente du véhicule et le temps que cela avait pris, il pouvait tenter d'extrapoler pour avoir une évaluation grossière de la taille du pays. Aussi, lorsque Kate fit faire à la carte un zoom arrière progressif, pour passer d'une vue des environs à une vue du pays tout entier, puis à une vue globale de la carte du monde, le mage en eut le vertige. Il n'avait jamais exploré les confins des plans qu'il avait visité jusque là, mais il était persuadé qu'aucun ne faisait ne serait-ce que le dixième de la taille de ce monde. L'ile de Grande Bretagne à elle seule devait bien faire la taille de certains continents de Zendikar, et elle ne représentait qu'un minuscule territoire dans l'immensité de ce monde ! C'était tout simplement effarant.
- Incroyable !
D'ailleurs, l'appareil que Kate utilisait était fascinant également en cela qu'il projetait un sort d'illusion sans utiliser de sort d'illusion. Ce qu'elle lui expliqua ensuite sur la situation du Planeswalker n'avait rien de très rassurant. Apparemment ce pays détestait les étrangers.
- Les peintures sur mon... ? Oh non, ce ne sont pas des peintures. C'est ma peau qui a perdu sa coloration. J'ignore d'où proviennent ces marques, elles ont toujours été là d'aussi loin que je me souvienne. Pour ce qui est de mon âge...
Jace réfléchit un instant. Il avait perdu le compte des années depuis un bon moment, et les nombreux voyages entre les plans n'aidaient pas forcément à conserver ses repères. Pas plus que sa mémoire incomplète.
- Cela doit bien faire 35 ans que je me suis réveillé sur Ravnica, mais j'étais déjà presque adulte à ce moment-là. Je ne saurait être plus précis.
Les informations qu'il venait d'obtenir ne l'aidaient pas beaucoup, sinon pour lui confirmer qu'il allait devoir taire beaucoup de choses, ce qui n'était pas pour lui simplifier la tâche. La meilleure chose à faire, à en croire Kate, était de se faire passer pour un habitant du cru, ce qu'il n'avait jamais eu besoin de faire. Ce monde était vraiment étrange.
- Tout cela ne va pas être simple... J'espère que vous aurez les bons arguments pour convaincre votre ami, car je crains de ne pas en être capable.
Jace Beleren- Messages : 65
Date d'inscription : 15/05/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
A peine Jack eut-il raccroché le téléphone portable qu'il se mit en tête de partir jusqu'à l'adresse que venait de lui donner Kate. La dernière chose qu'elle lui avait dîtes tournait en boucle dans sa tête : Elle avait des renseignements et visiblement souhaitait les partager. Soit alors il appuierait sur l'accélérateur. Il se tourna et constata que le prisonnier était encore là, attaché au radiateur comme il l'avait attaché la veille, car oui cet homme avait passé la nuit par terre contre celui-ci alors que Jack se prenait le canapé en ronchonnant. Après tout cet homme avait refusé l'aide de Jack donc il pouvait tout aussi bien rester là où il était.
Il sourit, s'approcha à nouveau de l'homme qui était leur prisonnier et le regarda dédaigneusement. Brusquement alors, il le saisit par l'arrière de la tête et lui dit, dans un allemand parfait :
-J'espère pour toi que tu seras plus coopératif quand je reviendrais. Je compte bien en apprendre plus sur toi, Blanche, Lupin, Catherine et tout ce beau monde.
Qu'on soit clair, au vue de son ton, il s'agissait vraisemblablement d'une menace. Jack était prêt à tout pour avoir ses réponses et le numéro de défi de Dean la veille avait eut le don de l'énerver passablement. D'ailleurs le mafieux allait devoir passer à la caisse à son tour. Jack lâcha violemment le prisonnier puis, sans se retourner, il passa la porte et le laissa seul.
Le détective traversa alors les couloirs comme s'il était chez lui, profitant pour passer à la salle de bain et regarder dans le miroir son visage vieillissant. Il vit sa barbe de plusieurs jours, drue, et ses cheveux noir qu'il remit en arrière. S'étant passé de l'eau sur le visage, il s'en alla sans même prévenir Blanche et Arsène de son départ, de toute façon ils n'avaient pas à le savoir il serait de retour bientôt pour faire parler le gentleman.
Il descendit les escaliers et trouva Dean dans une sorte de salon, s'entretenant avec des hommes de main. Sans pitié pour l'image qu'il pouvait donner de lui, Jack alla à sa rencontre et l'interrompit devant ses hommes :
-Il me faut une caisse, de préférence rapide, et de la bouffe.
Les hommes de main regardèrent Dean avec des yeux ronds, le mafieux quant à lui sentait la colère montait sans l'exprimer ouvertement. Il ne voulait pas que son passé resurgisse. Il fit un geste et les hommes s'éparpillèrent dans la maison, les laissant seul.
-Qu'est-ce qui te prend ?! Tu veux qu'ils me respectent ou bien tu veux qu'ils se révoltent ! Si c'est le cas, ils vous foutront à la porte toi et ta joyeuse bande !
-Qu'ils essayent ça pourrait être drôle. Magne toi j'ai un rendez-vous que je ne peux pas faire attendre.
-Comment tu veux que je te trouve tout ça aussi vite ? La voix de Dean ressemblait plus à un couinement de chien apeuré.
-Comment ils réagiront s'ils savent que t'es une balance et une taupe pour les flics anglais et français ? La voix de Jack ressemblait plutôt à un couteau aiguisé.
Aussitôt Dean quitta la pièce. Il revint à peine une poignée de minutes plus tard, lançant des clés de voiture à Jack. Par la même occasion, il tendit un sandwich à Jack. Il avait bien effectué ce que lui avait demandé Jack et celui-ci sourit de cette servitude. Dean avait peur, a raison.
-C'est la mienne alors ne l'abîme pas. Dean avait retrouvé un peu d'aplomb qu'il perdit instantanément devant le regard de Jack. On fait quoi des autres ?
-Comment on fait quoi ? Tu me les garde bien au chaud, je serais pas long. Et arrêtez de donner de la morphine à Lupin, il en a pas besoin.
Ces ordres distribués à Dean, Jack s'en alla vers l'extérieur et prit la voiture que lui indiqua Dean et, le moins que l'on pouvait dire, c'était que la Mercedes noir que Jack avait devant les yeux était belle. Vitre teinté, téléphone intérieur, dernier modèle, bref le haut de gamme entre ses doux doigts...
A peine eut-il prit le volant qu'il fit hurler le moteur et démarra en trombe. Il avait prit assez de retard à son goût et ne souhaitait pas en prendre d'avantage. Il roula à la limite de la vitesse réglementaire, parfois plus lorsqu'il se sentait pousser des ailes et, par la même occasion, dévorait le repas que lui avait confié Dean. C'était maigre mais au moins il avait quelque chose sous la dent.
Il roula pendant plusieurs heures mais arriva au lieu dit avec légèrement d'avance par rapport à l'heure qu'il s'était fixé. Il s'arrêta devant l'immeuble et l'observa. Il aurait préféré un bar mais si la petite dame avait quelque chose pour étancher sa soif sans le faire rouiller alors il serait aussi bien ici. Il s'approcha de la porte et sonna à l'interphone. On lui ouvrit la porte quasiment sans attendre, ce qui le rassura. Il n'aimait pas attendre, certain diront qu'il n'aimait pas grand chose et ils n'auront pas... Ils auront raison mais à quelques exceptions près.
Il passa la porte, ravi de pouvoir refaire équipe avec Kate et de pouvoir entendre ce qu'elle avait à lui raconter à propos de son enquête. Le problème : Les escaliers. Comme s'il n'avait pas fait assez de chemin. Soufflant en les regardant, il trouva le courage et se mit à gravir les marches. Cela ne lui prit que quelques secondes mais le temps c'était de l'argent et il avait trois prisonniers sur le feu !
Il arriva enfin devant la porte de l'appartement, se para d'un grand sourire et ouvrit la porte sans même se soucier de frapper ou bien de sonner. Après tout, on lui avait ouvert la porte alors à quoi bon s'enquiquiner à frapper. Il arriva alors dans l'appartement, frais et dispo pour discuter affaire avec la jeune journaliste. Depuis la porte, il lança un :
-Le grand Jack Nacht est là, prêt à prendre vos aveux mademoiselle !
Légère boutade, il ne fallait pas demander à Jack un sens de l'humour très développé. Il faisait partit de ces gens frappant d'abord puis parlant ensuite, tout du moins c'était ce qu'il aimait à faire penser mais il était plutôt du genre à remuer à pleine main et bras le bourbier des affaires, quitte à se mouiller et risquer sa vie et sa carrière et, souvent, ça rimait avec échanger des insultes ou des coups.
Jack s'engagea alors réellement dans l'appartement, pensant aux milles et une question et réponses que pouvait lui apporter la journaliste. Au moins, elle était un peu comme lui dans son domaine mais là, pour elle, c'était personnel alors il savait que cette fois c'était peut-être elle qui chercherait à donner des coups et à shooter la fourmilière pour faire tomber des têtes. Qu'est-ce qui était pire qu'une femme triste et en colère qui crie vengeance ? Éventuellement un Jack Nacht qui crie vengeance pour la mort de trois collègues !
Il sourit, s'approcha à nouveau de l'homme qui était leur prisonnier et le regarda dédaigneusement. Brusquement alors, il le saisit par l'arrière de la tête et lui dit, dans un allemand parfait :
-J'espère pour toi que tu seras plus coopératif quand je reviendrais. Je compte bien en apprendre plus sur toi, Blanche, Lupin, Catherine et tout ce beau monde.
Qu'on soit clair, au vue de son ton, il s'agissait vraisemblablement d'une menace. Jack était prêt à tout pour avoir ses réponses et le numéro de défi de Dean la veille avait eut le don de l'énerver passablement. D'ailleurs le mafieux allait devoir passer à la caisse à son tour. Jack lâcha violemment le prisonnier puis, sans se retourner, il passa la porte et le laissa seul.
Le détective traversa alors les couloirs comme s'il était chez lui, profitant pour passer à la salle de bain et regarder dans le miroir son visage vieillissant. Il vit sa barbe de plusieurs jours, drue, et ses cheveux noir qu'il remit en arrière. S'étant passé de l'eau sur le visage, il s'en alla sans même prévenir Blanche et Arsène de son départ, de toute façon ils n'avaient pas à le savoir il serait de retour bientôt pour faire parler le gentleman.
Il descendit les escaliers et trouva Dean dans une sorte de salon, s'entretenant avec des hommes de main. Sans pitié pour l'image qu'il pouvait donner de lui, Jack alla à sa rencontre et l'interrompit devant ses hommes :
-Il me faut une caisse, de préférence rapide, et de la bouffe.
Les hommes de main regardèrent Dean avec des yeux ronds, le mafieux quant à lui sentait la colère montait sans l'exprimer ouvertement. Il ne voulait pas que son passé resurgisse. Il fit un geste et les hommes s'éparpillèrent dans la maison, les laissant seul.
-Qu'est-ce qui te prend ?! Tu veux qu'ils me respectent ou bien tu veux qu'ils se révoltent ! Si c'est le cas, ils vous foutront à la porte toi et ta joyeuse bande !
-Qu'ils essayent ça pourrait être drôle. Magne toi j'ai un rendez-vous que je ne peux pas faire attendre.
-Comment tu veux que je te trouve tout ça aussi vite ? La voix de Dean ressemblait plus à un couinement de chien apeuré.
-Comment ils réagiront s'ils savent que t'es une balance et une taupe pour les flics anglais et français ? La voix de Jack ressemblait plutôt à un couteau aiguisé.
Aussitôt Dean quitta la pièce. Il revint à peine une poignée de minutes plus tard, lançant des clés de voiture à Jack. Par la même occasion, il tendit un sandwich à Jack. Il avait bien effectué ce que lui avait demandé Jack et celui-ci sourit de cette servitude. Dean avait peur, a raison.
-C'est la mienne alors ne l'abîme pas. Dean avait retrouvé un peu d'aplomb qu'il perdit instantanément devant le regard de Jack. On fait quoi des autres ?
-Comment on fait quoi ? Tu me les garde bien au chaud, je serais pas long. Et arrêtez de donner de la morphine à Lupin, il en a pas besoin.
Ces ordres distribués à Dean, Jack s'en alla vers l'extérieur et prit la voiture que lui indiqua Dean et, le moins que l'on pouvait dire, c'était que la Mercedes noir que Jack avait devant les yeux était belle. Vitre teinté, téléphone intérieur, dernier modèle, bref le haut de gamme entre ses doux doigts...
A peine eut-il prit le volant qu'il fit hurler le moteur et démarra en trombe. Il avait prit assez de retard à son goût et ne souhaitait pas en prendre d'avantage. Il roula à la limite de la vitesse réglementaire, parfois plus lorsqu'il se sentait pousser des ailes et, par la même occasion, dévorait le repas que lui avait confié Dean. C'était maigre mais au moins il avait quelque chose sous la dent.
Il roula pendant plusieurs heures mais arriva au lieu dit avec légèrement d'avance par rapport à l'heure qu'il s'était fixé. Il s'arrêta devant l'immeuble et l'observa. Il aurait préféré un bar mais si la petite dame avait quelque chose pour étancher sa soif sans le faire rouiller alors il serait aussi bien ici. Il s'approcha de la porte et sonna à l'interphone. On lui ouvrit la porte quasiment sans attendre, ce qui le rassura. Il n'aimait pas attendre, certain diront qu'il n'aimait pas grand chose et ils n'auront pas... Ils auront raison mais à quelques exceptions près.
Il passa la porte, ravi de pouvoir refaire équipe avec Kate et de pouvoir entendre ce qu'elle avait à lui raconter à propos de son enquête. Le problème : Les escaliers. Comme s'il n'avait pas fait assez de chemin. Soufflant en les regardant, il trouva le courage et se mit à gravir les marches. Cela ne lui prit que quelques secondes mais le temps c'était de l'argent et il avait trois prisonniers sur le feu !
Il arriva enfin devant la porte de l'appartement, se para d'un grand sourire et ouvrit la porte sans même se soucier de frapper ou bien de sonner. Après tout, on lui avait ouvert la porte alors à quoi bon s'enquiquiner à frapper. Il arriva alors dans l'appartement, frais et dispo pour discuter affaire avec la jeune journaliste. Depuis la porte, il lança un :
-Le grand Jack Nacht est là, prêt à prendre vos aveux mademoiselle !
Légère boutade, il ne fallait pas demander à Jack un sens de l'humour très développé. Il faisait partit de ces gens frappant d'abord puis parlant ensuite, tout du moins c'était ce qu'il aimait à faire penser mais il était plutôt du genre à remuer à pleine main et bras le bourbier des affaires, quitte à se mouiller et risquer sa vie et sa carrière et, souvent, ça rimait avec échanger des insultes ou des coups.
Jack s'engagea alors réellement dans l'appartement, pensant aux milles et une question et réponses que pouvait lui apporter la journaliste. Au moins, elle était un peu comme lui dans son domaine mais là, pour elle, c'était personnel alors il savait que cette fois c'était peut-être elle qui chercherait à donner des coups et à shooter la fourmilière pour faire tomber des têtes. Qu'est-ce qui était pire qu'une femme triste et en colère qui crie vengeance ? Éventuellement un Jack Nacht qui crie vengeance pour la mort de trois collègues !
Jack Nacht- Messages : 92
Date d'inscription : 03/03/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
-J'espère pour toi que tu seras plus coopératif quand je reviendrais. Je compte bien en apprendre plus sur toi, Blanche, Lupin, Catherine et tout ce beau monde.
Le soldat lui renvoya un regard vide, sachant déjà à l’avance ce qu’il ferait si cet homme décidait de passer au niveau de torture supérieure ; il ne gardait pas cette capsule de poison dans la bouche pour rien après tout… il aurait dû s’en servir depuis longtemps mais il n’en avait pas eu courage. Non, à vrai dire il espérait toujours obtenir une ouverture pour s’échapper… il avait beaucoup d’informations à rapporter à ses supérieurs. Ces derniers devaient avoir repris la traque depuis le temps. Combien de temps mettraient-ils à les retrouver ? Une chose était sure, Jack Nacht devait être en tête de leur liste à présent, ce chien l’avait bien cherché vu la manière dont il s’était mêlé de toute cette histoire ! Lorsque la porte se referma sur son ennemi, le soldat se permit enfin un geste de vulnérabilité et grimaça de douleur. Non content de l’avoir tabassé, il lui avait aussi fait passer la nuit par terre dans une position des plus inconfortables et tenté de l’affamer. Il eut un sourire amer en songeant qu’il n’en aurait pas fait subir moins à ses propres prisonniers. Après réflexion, Jack avait tout à fait l’étoffe d’un soldat de la garde noire… dommage qu’il soit dans le mauvais camp.
Jace avait paru impressionné par la démonstration de Kate et elle ne s’en étonna pas outre mesure. A vrai dire, elle s’interrogea sur ce qui faisait le plus d’effet au planeswalker : la carte du monde ou la technologie utilisée pour l’afficher. Jace lui répondit à propos des marques : apparemment il s’agissait d’une dépigmentation de la peau. Quant à l’âge…
- Cela doit bien faire 35 ans que je me suis réveillé sur Ravnica, mais j'étais déjà presque adulte à ce moment-là. Je ne saurais être plus précis.
Il lui avouait avoir au minimum cinquante ans… mais ce qu’elle avait trouvé sur l’édition des cartes laissait entendre qu’il en avait au moins vingt de plus. Kate le regarda d’un air ahuri, puis elle songea qu’elle allait devoir arrêter de se laisser surprendre par toutes les bizarreries qu’elle verrait et entendrait au contact de Jace. Qui sait, peut-être qu’il n’était pas humain ou bien que les gens de sa planète d’origine avait trouvé une manière de ralentir le vieillissement ?
- Tout cela ne va pas être simple... J'espère que vous aurez les bons arguments pour convaincre votre ami, car je crains de ne pas en être capable.
Elle sourit. Effectivement, ça n’allait pas être tout simple.
-Parlez-lui franchement et sans détours à propos de votre télépathie. Captez son attention en lui faisant une démonstration, il sera bien obligé d’admettre les choses. Je serai là pour faire office de médiatrice. Il est grande gueule mais ne vous laissez pas impressionner, je suis sure que vous serez parfait !
D’ailleurs en parlant de Jack… mieux valait le prévenir de la présence de Jace. Machinalement, elle attrapa son téléphone et tapa un court sms :
-Bon ! C’est pas tout ça mais je vais quand même finir de nettoyer l’appartement avant l’arrivée de Jack ! Vous voulez boire quelque chose avant ? Et au passage dites-moi, votre espérance de vie est de combien d’années ? Parce qu’à vu d’œil je ne vous donne pas plus de trente ou trente-cinq ans.
La jeune femme l’amena dans la cuisine et lui proposa de choisir une boisson dans les différents sirops, sodas, thés et cafés qu’elle avait (et elle avait un sacré stock !) puis lui conseilla d’aller s’assoir dans le salon et retourna s’occuper de ranger. Lorsque Jack sonna enfin à la porte, la journaliste avait largement eu le temps de tout nettoyer et, même si elle n’avait pu faire disparaitre les tableaux, les feuilles et les dossiers, la pièce était devenue présentable. Elle avait même eut le temps de concocter un repas simple pour ses invités et elle.
Dring !
Kate s’empressa d’aller répondre ; évidemment c’était le détective.
-Troisième étage, la porte au fond à droite, dit-elle à l’interphone en déverrouillant la porte.
Elle retourna dans le salon.
-Prêt ? Demanda-t-elle à Jace avec un sourire encourageant.
Elle entendit la porte s’ouvrir et une voix s’exclamer.
-Le grand Jack Nacht est là, prêt à prendre vos aveux mademoiselle !
Un grand sourire illumina son visage. Cela faisait un sacré bout de temps qu’elle n’avait pas vu Jack et il fallait bien avouer que ces retrouvailles lui faisait plaisir.
-Par ici Jack ! J’espère que tu n’auras pas besoin des menottes ! Rétorqua-t-elle en le voyant entrer dans le salon, amusée. Tu as l’air en forme.
Ce n’était pas tout à fait exact, elle sentit immédiatement que son ami de longue date était sur les rotules. Aie…
- Permets-moi de te présenter Jace Beleren, reprit-elle en anglais. Jace, voici Jack Nacht. Elle se tourna vers Jack. Je te sers à boire ? Il fait très chaud aujourd’hui.
Elle lui cita toutes les boissons soft et alcoolisées qui trainaient dans son placard et lui servit ce qu’il souhaitait, en faisant de même avec Jace, puis elle revint s’installer sur le canapé avec son propre verre.
-Tu es venu sans Blanche et Arsène ? S’étonna-t-elle. Elle jeta un coup d’œil à Jace puis revint sur Jack. Ah… ne t’inquiète pas, il est au courant pour ton enquête. Je ne lui ai rien dis ! Se justifia-t-elle en levant les mains. Jace à une capacité assez bluffante. Enfin, le plus simple c’est encore qu’il t’en fasse la démonstration… pense à quelque chose de très personnel, une chose que tu n’as jamais dite à personne et surtout pas à moi. Tu vas voir…
Le soldat lui renvoya un regard vide, sachant déjà à l’avance ce qu’il ferait si cet homme décidait de passer au niveau de torture supérieure ; il ne gardait pas cette capsule de poison dans la bouche pour rien après tout… il aurait dû s’en servir depuis longtemps mais il n’en avait pas eu courage. Non, à vrai dire il espérait toujours obtenir une ouverture pour s’échapper… il avait beaucoup d’informations à rapporter à ses supérieurs. Ces derniers devaient avoir repris la traque depuis le temps. Combien de temps mettraient-ils à les retrouver ? Une chose était sure, Jack Nacht devait être en tête de leur liste à présent, ce chien l’avait bien cherché vu la manière dont il s’était mêlé de toute cette histoire ! Lorsque la porte se referma sur son ennemi, le soldat se permit enfin un geste de vulnérabilité et grimaça de douleur. Non content de l’avoir tabassé, il lui avait aussi fait passer la nuit par terre dans une position des plus inconfortables et tenté de l’affamer. Il eut un sourire amer en songeant qu’il n’en aurait pas fait subir moins à ses propres prisonniers. Après réflexion, Jack avait tout à fait l’étoffe d’un soldat de la garde noire… dommage qu’il soit dans le mauvais camp.
***
Jace avait paru impressionné par la démonstration de Kate et elle ne s’en étonna pas outre mesure. A vrai dire, elle s’interrogea sur ce qui faisait le plus d’effet au planeswalker : la carte du monde ou la technologie utilisée pour l’afficher. Jace lui répondit à propos des marques : apparemment il s’agissait d’une dépigmentation de la peau. Quant à l’âge…
- Cela doit bien faire 35 ans que je me suis réveillé sur Ravnica, mais j'étais déjà presque adulte à ce moment-là. Je ne saurais être plus précis.
Il lui avouait avoir au minimum cinquante ans… mais ce qu’elle avait trouvé sur l’édition des cartes laissait entendre qu’il en avait au moins vingt de plus. Kate le regarda d’un air ahuri, puis elle songea qu’elle allait devoir arrêter de se laisser surprendre par toutes les bizarreries qu’elle verrait et entendrait au contact de Jace. Qui sait, peut-être qu’il n’était pas humain ou bien que les gens de sa planète d’origine avait trouvé une manière de ralentir le vieillissement ?
- Tout cela ne va pas être simple... J'espère que vous aurez les bons arguments pour convaincre votre ami, car je crains de ne pas en être capable.
Elle sourit. Effectivement, ça n’allait pas être tout simple.
-Parlez-lui franchement et sans détours à propos de votre télépathie. Captez son attention en lui faisant une démonstration, il sera bien obligé d’admettre les choses. Je serai là pour faire office de médiatrice. Il est grande gueule mais ne vous laissez pas impressionner, je suis sure que vous serez parfait !
D’ailleurs en parlant de Jack… mieux valait le prévenir de la présence de Jace. Machinalement, elle attrapa son téléphone et tapa un court sms :
"J'ai des news sur ton enquête. Garde l'esprit ouvert, j'ai quelqu'un de peu banal à te présenter. Je préfère ne rien te dire de plus, tu te feras tes propres impressions en venant chez moi. A toute à l'heure. Kate."
-Bon ! C’est pas tout ça mais je vais quand même finir de nettoyer l’appartement avant l’arrivée de Jack ! Vous voulez boire quelque chose avant ? Et au passage dites-moi, votre espérance de vie est de combien d’années ? Parce qu’à vu d’œil je ne vous donne pas plus de trente ou trente-cinq ans.
La jeune femme l’amena dans la cuisine et lui proposa de choisir une boisson dans les différents sirops, sodas, thés et cafés qu’elle avait (et elle avait un sacré stock !) puis lui conseilla d’aller s’assoir dans le salon et retourna s’occuper de ranger. Lorsque Jack sonna enfin à la porte, la journaliste avait largement eu le temps de tout nettoyer et, même si elle n’avait pu faire disparaitre les tableaux, les feuilles et les dossiers, la pièce était devenue présentable. Elle avait même eut le temps de concocter un repas simple pour ses invités et elle.
Dring !
Kate s’empressa d’aller répondre ; évidemment c’était le détective.
-Troisième étage, la porte au fond à droite, dit-elle à l’interphone en déverrouillant la porte.
Elle retourna dans le salon.
-Prêt ? Demanda-t-elle à Jace avec un sourire encourageant.
Elle entendit la porte s’ouvrir et une voix s’exclamer.
-Le grand Jack Nacht est là, prêt à prendre vos aveux mademoiselle !
Un grand sourire illumina son visage. Cela faisait un sacré bout de temps qu’elle n’avait pas vu Jack et il fallait bien avouer que ces retrouvailles lui faisait plaisir.
-Par ici Jack ! J’espère que tu n’auras pas besoin des menottes ! Rétorqua-t-elle en le voyant entrer dans le salon, amusée. Tu as l’air en forme.
Ce n’était pas tout à fait exact, elle sentit immédiatement que son ami de longue date était sur les rotules. Aie…
- Permets-moi de te présenter Jace Beleren, reprit-elle en anglais. Jace, voici Jack Nacht. Elle se tourna vers Jack. Je te sers à boire ? Il fait très chaud aujourd’hui.
Elle lui cita toutes les boissons soft et alcoolisées qui trainaient dans son placard et lui servit ce qu’il souhaitait, en faisant de même avec Jace, puis elle revint s’installer sur le canapé avec son propre verre.
-Tu es venu sans Blanche et Arsène ? S’étonna-t-elle. Elle jeta un coup d’œil à Jace puis revint sur Jack. Ah… ne t’inquiète pas, il est au courant pour ton enquête. Je ne lui ai rien dis ! Se justifia-t-elle en levant les mains. Jace à une capacité assez bluffante. Enfin, le plus simple c’est encore qu’il t’en fasse la démonstration… pense à quelque chose de très personnel, une chose que tu n’as jamais dite à personne et surtout pas à moi. Tu vas voir…
Kate Wase- Enchanteresse
- Messages : 157
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
C'est une Kate tout sourire qui vint l'accueillir presque immédiatement. Au moins certaines choses ne changeaient pas et c'était le cas de Kate. Elle était restée la même que dans ses souvenirs, sourire et corps relativement avantageux. Jack lui rendit son sourire mais sur lui, cela donnait beaucoup plus l'impression d'une grimace. Il fallait croire que certaines personnes n'étaient tout simplement pas fait pour sourire.
-Par ici Jack ! J’espère que tu n’auras pas besoin des menottes ! Tu as l’air en forme.
De toute façon je ne les aient plus sur moi, un homme me les garde bien gentiment chez Dean, pensa immédiatement Jack en réponse à ce qu'avait dit Blanche sans toutefois le dire à voix haute. Il suivit la jeune femme sans discuter, prêt à rencontrer la personne dont lui avait parlé Kate. Il espérait simplement que cet homme avait des informations viables et que ça ne soit pas juste un canular. Il ne tarda pas d'ailleurs à en faire la connaissance :
- Permets-moi de te présenter Jace Beleren. Jace, voici Jack Nacht. Je te sers à boire ? Il fait très chaud aujourd’hui.
-Je veux bien un verre de whisky si tu as, les affaires comme ça on tendance à me donner soif.
Le temps que Kate s'éloigne afin de leur servir ce qu'ils souhaitaient, Jack se rapprocha de Jace, le dévisageant avec un air perdu. Jace Beleren... Ce nom lui disait pourtant quelque chose mais impossible de mettre la main dessus. Cela n'avait aucun rapport avec une affaire mais alors avec quoi. Et qu'est-ce que c'était que ces marques sur son visage. Cet homme était des plus singuliers. Ne voulant paraître plus impoli et bourru qu'il ne l'était, et ça aurait été difficile, Jack tendit vers Jace sa grosse main pour lui serrer la sienne. Jace lui rendit son geste et Jack n'hésita pas à serrer. C'était une manie chez lui pour, en quelque sorte, montrer sa force.
-Ton nom m'est familier Jace, d'où tu viens ? Il laissa un blanc d'un seconde, le temps de réfléchir à nouveau. Ton visage est assez singulier, je pense que je me serais souvenu de toi...
La poignée de main dura, pendant laquelle Jack regardait Jace tout en essayant de se souvenir mais rien ne venait. Finalement Kate apporta le verre de Jack et son précieux liquide. Il y avait même ajouté des glaçons, la femme parfaite en définitive. Aussitôt, Jack lâcha Jace et but le tiers de son verre d'une traite. Il détestait perdre la mémoire comme ça. Kate ramena alors la conversation à elle, demandant à Jack :
-Tu es venu sans Blanche et Arsène ? Ah… ne t’inquiète pas, il est au courant pour ton enquête. Je ne lui ai rien dis ! Jace à une capacité assez bluffante. Enfin, le plus simple c’est encore qu’il t’en fasse la démonstration… pense à quelque chose de très personnel, une chose que tu n’as jamais dite à personne et surtout pas à moi. Tu vas voir…
Jack était incrédule. A quoi jouait Kate ? Elle qui était pourtant si pragmatique se laissait aller à ce genre de foutaise ? Et en plus il fallait que Jack rentre dans son jeu. Il se prit alors à penser que la jeune femme n'était pas tout à fait remise de la mort de son frère et que le deuil la perturbait énormément. Il n'y avait aucune autre explication logique.
Laissant échapper un soupire, il lança un regard en coin à Jace. C'était qui ce type ? Un genre de médium ? Si c'était pour cette raison que Kate l'avait fait venir et lui avait fait croire qu'il pourrait l'aider... Jack était fatigué et n'eut soudainement plus qu'une envie : Faire machine arrière et rentrer. Au moins il avait un punching-ball qui l'attendait bien sagement. Il se prit pourtant au jeu, voulant mettre à l'épreuve cet homme. Il pensa à une chose impensable de la part d'une personne ayant fait partie de la police : J'ai déjà tué quelqu'un.
Certes il aurait pu trouver mieux comme pensée mais ce fut la première chose qui lui vint à l'esprit. La raison ? Aucune en particulier. Ca avait simplement fait schboum la-dedans. Croyant déjà avoir demasqué un faux-médium, prêt à faire la moral à la jeune naïve, Jack se mit à faire tourner les glaçons dans son whisky, affichant un sourire triomphant.
-Pour ce qui est de Blanche et Lupin, l'un d'entre eux n'est pas en état de se déplacer pour l'instant et il n'est pas question que l'autre puisse vadrouiller librement pour l'instant. Ils sont accusé de meurtre je te rappelle. Je suis venu pour avoir des renseignements sur mon enquête et t'aider pour la tienne et non jouer aux devinettes, il se tourna vers Jace, sans vouloir t'offenser. Ton numéro ne marche que sur les esprits fragiles.
Il n'avait même pas laissait le temps aux autres personnes de s'exprimer que déjà il montrait son côté pragmatique et dur que les gens détestait chez lui. Le tact ? Qu'est-ce que c'est que ça ? Ça se mange ?
-Par ici Jack ! J’espère que tu n’auras pas besoin des menottes ! Tu as l’air en forme.
De toute façon je ne les aient plus sur moi, un homme me les garde bien gentiment chez Dean, pensa immédiatement Jack en réponse à ce qu'avait dit Blanche sans toutefois le dire à voix haute. Il suivit la jeune femme sans discuter, prêt à rencontrer la personne dont lui avait parlé Kate. Il espérait simplement que cet homme avait des informations viables et que ça ne soit pas juste un canular. Il ne tarda pas d'ailleurs à en faire la connaissance :
- Permets-moi de te présenter Jace Beleren. Jace, voici Jack Nacht. Je te sers à boire ? Il fait très chaud aujourd’hui.
-Je veux bien un verre de whisky si tu as, les affaires comme ça on tendance à me donner soif.
Le temps que Kate s'éloigne afin de leur servir ce qu'ils souhaitaient, Jack se rapprocha de Jace, le dévisageant avec un air perdu. Jace Beleren... Ce nom lui disait pourtant quelque chose mais impossible de mettre la main dessus. Cela n'avait aucun rapport avec une affaire mais alors avec quoi. Et qu'est-ce que c'était que ces marques sur son visage. Cet homme était des plus singuliers. Ne voulant paraître plus impoli et bourru qu'il ne l'était, et ça aurait été difficile, Jack tendit vers Jace sa grosse main pour lui serrer la sienne. Jace lui rendit son geste et Jack n'hésita pas à serrer. C'était une manie chez lui pour, en quelque sorte, montrer sa force.
-Ton nom m'est familier Jace, d'où tu viens ? Il laissa un blanc d'un seconde, le temps de réfléchir à nouveau. Ton visage est assez singulier, je pense que je me serais souvenu de toi...
La poignée de main dura, pendant laquelle Jack regardait Jace tout en essayant de se souvenir mais rien ne venait. Finalement Kate apporta le verre de Jack et son précieux liquide. Il y avait même ajouté des glaçons, la femme parfaite en définitive. Aussitôt, Jack lâcha Jace et but le tiers de son verre d'une traite. Il détestait perdre la mémoire comme ça. Kate ramena alors la conversation à elle, demandant à Jack :
-Tu es venu sans Blanche et Arsène ? Ah… ne t’inquiète pas, il est au courant pour ton enquête. Je ne lui ai rien dis ! Jace à une capacité assez bluffante. Enfin, le plus simple c’est encore qu’il t’en fasse la démonstration… pense à quelque chose de très personnel, une chose que tu n’as jamais dite à personne et surtout pas à moi. Tu vas voir…
Jack était incrédule. A quoi jouait Kate ? Elle qui était pourtant si pragmatique se laissait aller à ce genre de foutaise ? Et en plus il fallait que Jack rentre dans son jeu. Il se prit alors à penser que la jeune femme n'était pas tout à fait remise de la mort de son frère et que le deuil la perturbait énormément. Il n'y avait aucune autre explication logique.
Laissant échapper un soupire, il lança un regard en coin à Jace. C'était qui ce type ? Un genre de médium ? Si c'était pour cette raison que Kate l'avait fait venir et lui avait fait croire qu'il pourrait l'aider... Jack était fatigué et n'eut soudainement plus qu'une envie : Faire machine arrière et rentrer. Au moins il avait un punching-ball qui l'attendait bien sagement. Il se prit pourtant au jeu, voulant mettre à l'épreuve cet homme. Il pensa à une chose impensable de la part d'une personne ayant fait partie de la police : J'ai déjà tué quelqu'un.
Certes il aurait pu trouver mieux comme pensée mais ce fut la première chose qui lui vint à l'esprit. La raison ? Aucune en particulier. Ca avait simplement fait schboum la-dedans. Croyant déjà avoir demasqué un faux-médium, prêt à faire la moral à la jeune naïve, Jack se mit à faire tourner les glaçons dans son whisky, affichant un sourire triomphant.
-Pour ce qui est de Blanche et Lupin, l'un d'entre eux n'est pas en état de se déplacer pour l'instant et il n'est pas question que l'autre puisse vadrouiller librement pour l'instant. Ils sont accusé de meurtre je te rappelle. Je suis venu pour avoir des renseignements sur mon enquête et t'aider pour la tienne et non jouer aux devinettes, il se tourna vers Jace, sans vouloir t'offenser. Ton numéro ne marche que sur les esprits fragiles.
Il n'avait même pas laissait le temps aux autres personnes de s'exprimer que déjà il montrait son côté pragmatique et dur que les gens détestait chez lui. Le tact ? Qu'est-ce que c'est que ça ? Ça se mange ?
Jack Nacht- Messages : 92
Date d'inscription : 03/03/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
Une fois la leçon abrégée terminée, Jace se contenta de rester assis sur le canapé en laissant toute latitude à Kate pour ranger, après lui avoir répondu qu'il ignorait combien de temps il pouvait espérer vivre. Quelques minutes plus tard, une sonnerie se fit entendre, Kate parla au mur et Jack se présenta à la porte sans manières. Sensiblement plus grand que le mage, c'était un homme imposant. Pas autant que Gidéon, mais tout de même impressionnant, et les traits de son visage ne donnaient pas du tout cette impression de force rassurante propre à l'ami de Jace mais procuraient plutôt une sensation de danger.
Kate fit une présentation sommaire, et Jack tendit la main au mage, qui la lui serra, ce qu'il regretta aussitôt en sentant ses doigts écrasés dans la poigne du bonhomme. C'était quoi son problème à celui-là ? Une salutation, ça devrait servir à créer un premier contact pacifique, pas à imposer sa domination sur les autres comme une brute écervelée. A ce seul geste, Jace comprit immédiatement que ce Jack était le genre de personnes à ne comprendre que les rapports de force et que la subtilité n'était pas sa qualité première. C'était mal partit.
Jack s'adressa au mage, s'interrogeant sur son nom, tout en continuant à serrer la main meurtrie. Comptait-il lui broyer les phalanges avant d'être satisfait ? Il ne relâcha son emprise que lorsque Kate vint lui servir un verre de liquide ambré dont il avala une bonne rasade. Puis la jeune femme mentionna la capacité télépathique de Jace et encouragea son ami à le mettre à l'épreuve. Et il n'aimait toujours pas cela. Sa télépathie était un talent inné qu'il avait toujours possédé et devoir l'exposer ainsi lui déplaisait souverainement. Cela lui donnait véritablement l'impression d'être un monstre de foire, comme si sa capacité était une difformité.
Il comprenait parfaitement que l'on puisse être impressionné par quelque chose d'inhabituel, que l'on considérait comme impossible, mais dans tous les autres plans, les mages de l'esprit étaient chose connue, tous comme les Planeswalkers, et il n'avait pas l'habitude d'être ainsi exposé comme une curiosité. Il avait parfaitement conscience que c'était un passage obligatoire pour convaincre Jack, mais il n'était pas obligé d'aimer ça. Il se prêta donc à ce petit jeu déplaisant et déploya son esprit pour écouter celui du détective.
Sans surprise, ce dernier considérait tout cela comme une plaisanterie de mauvais goût, et soupçonnait même Kate de ne pas avoir toute sa tête suite à la mort de son frère. Le regard de Jace passa de Jack à Kate, puis s'attarda sur les tableaux et les papiers éparpillés avant de revenir à Jack. Kate avait donc perdu son frère ! Cela n'aurait pas du le surprendre, mais il avait cruellement manqué de discernement depuis son arrivée dans ce monde. Il en déduisit que ce devait être l'homme sur les photos et que c'était donc son appartement.
Mais malgré sa certitude, Jack obtempéra tout de même, livrant à Jace le fait qu'il avait déjà tué quelqu'un. Rien de bien choquant pour le mage, qui avait lui-même plusieurs victimes à son actif. Participer à plusieurs conflits avait forcément pour conséquence de voir défiler son lot de morts.
Sans laisser de temps à Jace de démontrer son aptitude, Jack expliqua à Kate pourquoi il était venu sans ses protégés, et fit part de son avis sur les talents du mage. C'était bien naturel, pour quelqu'un qui avait toujours vécu dans un monde sans magie, d'être sceptique à ce sujet et, étonnamment, il ne s'en offusqua pas le moins du monde. Jack était probablement le genre d'homme pour qui les actes avaient infiniment plus de valeur que les mots, et il refuserait de croire tout ce qu'il n'aurait pas sous les yeux. Il suffisait donc de lui montrer.
- Sachez que cela me déplait de faire étalage de mon "numéro" (il mima les guillemets avec ses doigts) comme un vulgaire amuseur public, mais ce n'est pas la première fois que je suis contraint à quelque chose de déplaisant.
Et pour être franc, tout ceci n'était que partie de plaisir tranquille en comparaison des épreuves qu'il avait déjà enduré. Les punitions de Tezzeret lorsqu'il était au service du Consortium, ou la torture mentale à laquelle l'avait soumis Szadek de Dimir avaient été autrement plus pénibles. Avec le recul, ce monde, malgré son étrangeté, paraissait singulièrement calme et paisible.
- Et pour être plus précis, il fonctionne sur la plupart des esprit à l'exception de ceux qui savent s'en protéger et sont plus puissants que moi, ce qui est plutôt rare. Alors dites-moi, pourquoi donc l'avez-vous tué ?
Le simple fait de poser la question allait mécaniquement faire monter la réponse à la surface de l'esprit du détective, et Jace pourrait la lire, qu'il décide ou non de la formuler. Une technique d'interrogatoire presque infaillible.
Kate fit une présentation sommaire, et Jack tendit la main au mage, qui la lui serra, ce qu'il regretta aussitôt en sentant ses doigts écrasés dans la poigne du bonhomme. C'était quoi son problème à celui-là ? Une salutation, ça devrait servir à créer un premier contact pacifique, pas à imposer sa domination sur les autres comme une brute écervelée. A ce seul geste, Jace comprit immédiatement que ce Jack était le genre de personnes à ne comprendre que les rapports de force et que la subtilité n'était pas sa qualité première. C'était mal partit.
Jack s'adressa au mage, s'interrogeant sur son nom, tout en continuant à serrer la main meurtrie. Comptait-il lui broyer les phalanges avant d'être satisfait ? Il ne relâcha son emprise que lorsque Kate vint lui servir un verre de liquide ambré dont il avala une bonne rasade. Puis la jeune femme mentionna la capacité télépathique de Jace et encouragea son ami à le mettre à l'épreuve. Et il n'aimait toujours pas cela. Sa télépathie était un talent inné qu'il avait toujours possédé et devoir l'exposer ainsi lui déplaisait souverainement. Cela lui donnait véritablement l'impression d'être un monstre de foire, comme si sa capacité était une difformité.
Il comprenait parfaitement que l'on puisse être impressionné par quelque chose d'inhabituel, que l'on considérait comme impossible, mais dans tous les autres plans, les mages de l'esprit étaient chose connue, tous comme les Planeswalkers, et il n'avait pas l'habitude d'être ainsi exposé comme une curiosité. Il avait parfaitement conscience que c'était un passage obligatoire pour convaincre Jack, mais il n'était pas obligé d'aimer ça. Il se prêta donc à ce petit jeu déplaisant et déploya son esprit pour écouter celui du détective.
Sans surprise, ce dernier considérait tout cela comme une plaisanterie de mauvais goût, et soupçonnait même Kate de ne pas avoir toute sa tête suite à la mort de son frère. Le regard de Jace passa de Jack à Kate, puis s'attarda sur les tableaux et les papiers éparpillés avant de revenir à Jack. Kate avait donc perdu son frère ! Cela n'aurait pas du le surprendre, mais il avait cruellement manqué de discernement depuis son arrivée dans ce monde. Il en déduisit que ce devait être l'homme sur les photos et que c'était donc son appartement.
Mais malgré sa certitude, Jack obtempéra tout de même, livrant à Jace le fait qu'il avait déjà tué quelqu'un. Rien de bien choquant pour le mage, qui avait lui-même plusieurs victimes à son actif. Participer à plusieurs conflits avait forcément pour conséquence de voir défiler son lot de morts.
Sans laisser de temps à Jace de démontrer son aptitude, Jack expliqua à Kate pourquoi il était venu sans ses protégés, et fit part de son avis sur les talents du mage. C'était bien naturel, pour quelqu'un qui avait toujours vécu dans un monde sans magie, d'être sceptique à ce sujet et, étonnamment, il ne s'en offusqua pas le moins du monde. Jack était probablement le genre d'homme pour qui les actes avaient infiniment plus de valeur que les mots, et il refuserait de croire tout ce qu'il n'aurait pas sous les yeux. Il suffisait donc de lui montrer.
- Sachez que cela me déplait de faire étalage de mon "numéro" (il mima les guillemets avec ses doigts) comme un vulgaire amuseur public, mais ce n'est pas la première fois que je suis contraint à quelque chose de déplaisant.
Et pour être franc, tout ceci n'était que partie de plaisir tranquille en comparaison des épreuves qu'il avait déjà enduré. Les punitions de Tezzeret lorsqu'il était au service du Consortium, ou la torture mentale à laquelle l'avait soumis Szadek de Dimir avaient été autrement plus pénibles. Avec le recul, ce monde, malgré son étrangeté, paraissait singulièrement calme et paisible.
- Et pour être plus précis, il fonctionne sur la plupart des esprit à l'exception de ceux qui savent s'en protéger et sont plus puissants que moi, ce qui est plutôt rare. Alors dites-moi, pourquoi donc l'avez-vous tué ?
Le simple fait de poser la question allait mécaniquement faire monter la réponse à la surface de l'esprit du détective, et Jace pourrait la lire, qu'il décide ou non de la formuler. Une technique d'interrogatoire presque infaillible.
Jace Beleren- Messages : 65
Date d'inscription : 15/05/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
Kate eut l’impression que Jack venait de snober Jace. Elle avait bien noté son air incrédule, mais son visage s’était immédiatement fermé, puis il y avait eu ce petit regard en coin vers Jace qui ne lui avait pas échappé. Elle ne connaissait que trop bien Jack pour savoir ce que cela signifiait : il allait tout refuser en bloc. Bon sang, ne pouvait-il seulement pas se prêter gentiment à l’expérience ? Il la connaissait assez pour savoir qu’elle n’était pas du genre à se faire avoir par des tours de passe-passe !
-Pour ce qui est de Blanche et Lupin, l'un d'entre eux n'est pas en état de se déplacer pour l'instant et il n'est pas question que l'autre puisse vadrouiller librement pour l'instant. Ils sont accusé de meurtre je te rappelle.
Et pourtant il ne les avait pas amenés à la police… sa manière de jouer cavalier seul l’inquiétait un peu, il se mettait inutilement en danger. Elle en vint à se demander combien des trois policiers assassinés avaient été amis avec lui… il était évident qu’il en connaissait au moins un personnellement. Sa réaction face à cette affaire était trop disproportionnée, il en avait fait une affaire personnelle.
-Je suis venu pour avoir des renseignements sur mon enquête et t'aider pour la tienne et non jouer aux devinettes, sans vouloir t'offenser. Ton numéro ne marche que sur les esprits fragiles.
Et vlam dans les dents ! Cette fois ci ce fut le visage de Kate qui se ferma. Jack était un vrai bulldozer : il fonçait sans se préoccuper de blesser les gens, elle le suspectait même de prendre un certain plaisir à ça. Il parlait à Jace mais « l’esprit fragile » lui était directement adressé. Alors quoi, il pensait que parce qu’elle était en deuil elle perdait tout sens des réalités ? En temps normal les remarques de Jack glissaient sur elle sans l’atteindre mais pas cette fois ci, il l’avait attaqué sur un sujet trop frais, trop douloureux. Les plaies ouvertes mettaient du temps à cicatriser et elle n’avait aucune envie que quelqu’un vienne y verser du sel en critiquant son professionnalisme.
-Je pensais que tu me connaissais mieux que ça, répondit-elle froidement, sans chercher à cacher son mécontentement.
Jace prit rapidement le relais, fort heureusement. Elle l’avait aidé en amenant le sujet sur la table mais c’était maintenant à lui de mener la partie.
- Sachez que cela me déplait de faire étalage de mon "numéro" comme un vulgaire amuseur public, mais ce n'est pas la première fois que je suis contraint à quelque chose de déplaisant.
« Désolé… » songea t-elle sans savoir s’il l’entendait.
Malheureusement il n’y avait pas d’autres moyens et il allait falloir qu’il s’habitue. Ici, les gens n’allaient pas se contenter de le croire sur paroles.
- Et pour être plus précis, il fonctionne sur la plupart des esprits à l'exception de ceux qui savent s'en protéger et sont plus puissants que moi, ce qui est plutôt rare. Alors dites-moi, pourquoi donc l'avez-vous tué ?
Ah, finalement Jack s’était tout de même prêté à l’expérience ? La jeune femme observa en silence, curieuse d’assister à la suite de la démonstration tout en ayant l’impression de louper une partie des choses qui se passaient au fond du crâne de ses deux invités.
-Pour ce qui est de Blanche et Lupin, l'un d'entre eux n'est pas en état de se déplacer pour l'instant et il n'est pas question que l'autre puisse vadrouiller librement pour l'instant. Ils sont accusé de meurtre je te rappelle.
Et pourtant il ne les avait pas amenés à la police… sa manière de jouer cavalier seul l’inquiétait un peu, il se mettait inutilement en danger. Elle en vint à se demander combien des trois policiers assassinés avaient été amis avec lui… il était évident qu’il en connaissait au moins un personnellement. Sa réaction face à cette affaire était trop disproportionnée, il en avait fait une affaire personnelle.
-Je suis venu pour avoir des renseignements sur mon enquête et t'aider pour la tienne et non jouer aux devinettes, sans vouloir t'offenser. Ton numéro ne marche que sur les esprits fragiles.
Et vlam dans les dents ! Cette fois ci ce fut le visage de Kate qui se ferma. Jack était un vrai bulldozer : il fonçait sans se préoccuper de blesser les gens, elle le suspectait même de prendre un certain plaisir à ça. Il parlait à Jace mais « l’esprit fragile » lui était directement adressé. Alors quoi, il pensait que parce qu’elle était en deuil elle perdait tout sens des réalités ? En temps normal les remarques de Jack glissaient sur elle sans l’atteindre mais pas cette fois ci, il l’avait attaqué sur un sujet trop frais, trop douloureux. Les plaies ouvertes mettaient du temps à cicatriser et elle n’avait aucune envie que quelqu’un vienne y verser du sel en critiquant son professionnalisme.
-Je pensais que tu me connaissais mieux que ça, répondit-elle froidement, sans chercher à cacher son mécontentement.
Jace prit rapidement le relais, fort heureusement. Elle l’avait aidé en amenant le sujet sur la table mais c’était maintenant à lui de mener la partie.
- Sachez que cela me déplait de faire étalage de mon "numéro" comme un vulgaire amuseur public, mais ce n'est pas la première fois que je suis contraint à quelque chose de déplaisant.
« Désolé… » songea t-elle sans savoir s’il l’entendait.
Malheureusement il n’y avait pas d’autres moyens et il allait falloir qu’il s’habitue. Ici, les gens n’allaient pas se contenter de le croire sur paroles.
- Et pour être plus précis, il fonctionne sur la plupart des esprits à l'exception de ceux qui savent s'en protéger et sont plus puissants que moi, ce qui est plutôt rare. Alors dites-moi, pourquoi donc l'avez-vous tué ?
Ah, finalement Jack s’était tout de même prêté à l’expérience ? La jeune femme observa en silence, curieuse d’assister à la suite de la démonstration tout en ayant l’impression de louper une partie des choses qui se passaient au fond du crâne de ses deux invités.
Kate Wase- Enchanteresse
- Messages : 157
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
La dernière remarque de Jack avait, semble t'il, eut le don d'énerver Kate, ou au moins de la blesser. Il vit, au regard qu'elle lui lança, qu'il avait atteint une corde sensible qu'il ne fallait peut-être pas trop toucher. Elle exprima alors ouvertement son mécontentement, disant à Jack qu'il la connaissait bien mal. Elle avait sans doute raison, il n'avait jamais vu Kate lorsqu'elle décidait de venger un mort et pensait, comme ça serait le cas chez beaucoup de personnes, que son jugement serait sans doute faussé. Visiblement c'était plutôt le sien qui l'était.
Sans même qu'il ne put se reprendre, Jace prit la parole à son tour, clamant haut et fort qu'il n'aimait pas montrer ses pouvoirs ainsi, comme une sorte de bête de foire. Jack l'écoutait sans vraiment croire un seul instant que cela pouvait gêner Jace. Les personnes comme lui, pensant qu'ils ont un don, on avait souvent tendance, pour lui, à au contraire vouloir l'afficher à tout bout de champ. Jack se demanda s'il avait entendu le nom de Jace à la télévision dans une énième émission de magie... Ou bien d'arnaque mais cela ne lui disait rien.
Enfin le "magicien" continua en disant que son pouvoir fonctionnait sur toutes personnes hormis celles assez fortes pour s'en protéger. Cet homme pouvait bien dire ce qu'il voulait, Jack demeurait incrédule. Il avait vu des magiciens faire voler des femmes tenues à l'horizontale alors ce tour de passe-passe ne l'inspirait aucunement. Mais c'est alors que Jace lui demanda :
-Alors dites-moi, pourquoi donc l'avez-vous tué ?
Jack perdit alors le sourire triomphant qu'il affichait. Qu'est-ce que c'était que ce canular ? Il regarda Jace et se demanda s'il avait affaire à une sorte de mentaliste ayant pu déceler, dans ses gestes, un quelconque moyen de deviner ses pensées. Il se demanda alors s'il devait répondre à la question ouvertement ou bien tenter de faire croire au fait que Jace s'était trompé. Il jugea que la deuxième option était puéril mais terriblement jouissive alors il opta pour la première :
-Il arrive parfois qu'on doive tuer des gens pour en sauver d'autres disons. Peut-être que tu sais de quoi je parle Jace, que fais-tu dans la vie ?
Soudain Jack se demanda ce qu'il était en train de faire. Il était venu pour aider Kate dans son enquête et que celle-ci lui fournisse des renseignements mais au lieu de ça il jouait au devinette et interrogeait un homme n'ayant rien à voir avec la choucroute. Il s'égarait sérieusement et cela eut le don de l'agacer. Au moins l'humeur était joyeuse dans cet appartement.
Jack se mit à vider d'une traite le verre qu'il avait en main, faisant fit de la sensation de brûlure descendant dans son œsophage et posa son verre sur une table. Il était toujours en train de se demander pourquoi Jace lui disait quelque chose. Jack sortit alors son portable, résolu à faire la lumière sur ce nom et se mit à taper dans la barre de recherche internet le nom : Jace Beleren. Si ça mémoire ne pouvait l'aider, peut-être que le moteur de recherche le pourrait. C'était impoli de sortir son portable lorsqu'on s'adressait à quelqu'un ? Certes mais Jack avait déjà enfreint pas mal de règle de politesse, il n'était pas à cela prêt après tout.
Il décida cependant de s'adresser à Kate, par dessus son téléphone :
-Si nous avons fini ce petit jeu, peut-être pourrais-tu me dire ce que tu as découvert sur mon enquête et sur la tienne. A deux on avancera sans doute plus vite.
Sans même qu'il ne put se reprendre, Jace prit la parole à son tour, clamant haut et fort qu'il n'aimait pas montrer ses pouvoirs ainsi, comme une sorte de bête de foire. Jack l'écoutait sans vraiment croire un seul instant que cela pouvait gêner Jace. Les personnes comme lui, pensant qu'ils ont un don, on avait souvent tendance, pour lui, à au contraire vouloir l'afficher à tout bout de champ. Jack se demanda s'il avait entendu le nom de Jace à la télévision dans une énième émission de magie... Ou bien d'arnaque mais cela ne lui disait rien.
Enfin le "magicien" continua en disant que son pouvoir fonctionnait sur toutes personnes hormis celles assez fortes pour s'en protéger. Cet homme pouvait bien dire ce qu'il voulait, Jack demeurait incrédule. Il avait vu des magiciens faire voler des femmes tenues à l'horizontale alors ce tour de passe-passe ne l'inspirait aucunement. Mais c'est alors que Jace lui demanda :
-Alors dites-moi, pourquoi donc l'avez-vous tué ?
Jack perdit alors le sourire triomphant qu'il affichait. Qu'est-ce que c'était que ce canular ? Il regarda Jace et se demanda s'il avait affaire à une sorte de mentaliste ayant pu déceler, dans ses gestes, un quelconque moyen de deviner ses pensées. Il se demanda alors s'il devait répondre à la question ouvertement ou bien tenter de faire croire au fait que Jace s'était trompé. Il jugea que la deuxième option était puéril mais terriblement jouissive alors il opta pour la première :
-Il arrive parfois qu'on doive tuer des gens pour en sauver d'autres disons. Peut-être que tu sais de quoi je parle Jace, que fais-tu dans la vie ?
Soudain Jack se demanda ce qu'il était en train de faire. Il était venu pour aider Kate dans son enquête et que celle-ci lui fournisse des renseignements mais au lieu de ça il jouait au devinette et interrogeait un homme n'ayant rien à voir avec la choucroute. Il s'égarait sérieusement et cela eut le don de l'agacer. Au moins l'humeur était joyeuse dans cet appartement.
Jack se mit à vider d'une traite le verre qu'il avait en main, faisant fit de la sensation de brûlure descendant dans son œsophage et posa son verre sur une table. Il était toujours en train de se demander pourquoi Jace lui disait quelque chose. Jack sortit alors son portable, résolu à faire la lumière sur ce nom et se mit à taper dans la barre de recherche internet le nom : Jace Beleren. Si ça mémoire ne pouvait l'aider, peut-être que le moteur de recherche le pourrait. C'était impoli de sortir son portable lorsqu'on s'adressait à quelqu'un ? Certes mais Jack avait déjà enfreint pas mal de règle de politesse, il n'était pas à cela prêt après tout.
Il décida cependant de s'adresser à Kate, par dessus son téléphone :
-Si nous avons fini ce petit jeu, peut-être pourrais-tu me dire ce que tu as découvert sur mon enquête et sur la tienne. A deux on avancera sans doute plus vite.
Jack Nacht- Messages : 92
Date d'inscription : 03/03/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
La question de Jace, indiquant clairement qu'il avait entendu les pensées de Jack, fit instantanément perdre à ce dernier son sourire assuré. Si cette petite performance semblait ne pas suffire à le convaincre, au moins l'avait-elle suffisamment surpris pour le déstabiliser et envisager de révision sa première opinion, ce qui était un premier pas. Mais il allait manifestement falloir pousser le bouchon un peu plus loin.
Jack ne répondit pas à la question mais donna le change en restant évasif, et Jace n'était pas en mesure de fouiller sa mémoire pour obtenir les détails. Il lui faudrait donc faire une démonstration supplémentaire. Mais le mage commençait à se demander si convaincre cet homme de la réalité de ses facultés - le peu qu'il en restait - allait vraiment l'aider d'une manière ou d'une autre. Le détective était là pour une tout autre chose, sans lien avec Jace ou sa télépathie. Le Planeswalker, lui, avait seulement besoin de rencontrer les deux personnes dont ils avaient parlé, mais la raison n'avait pas de lien avec l'enquête sur laquelle lui ou Kate travaillaient. Il ne procédaient peut-être pas de la bonne façon. Mais c'était trop tard à présent, la machine était lancée et il fallait aller jusqu'au bout de la démarche.
Lorsqu'il demanda à Jace ce qu'il faisait dans la vie, celui-ci se demanda s'il pouvait répondre. Kate lui avait signifié d'être franc au sujet de sa télépathie, mais elle n'avait rien précisé concernant les autres mondes, le transplanage, etc. Le mieux était peut-être de ne dire que la vérité mais de ne rien révéler qui puisse éveiller les soupçons.
- J'ai fait bien des choses au cours de ma vie, et j'ai énormément voyagé. J'ai été maître chanteur, explorateur, agent pour une organisation de trafic d'objets rares, enquêteur, médiateur et arbitre politique, sentinelle, stratège de guerre...
Le mage vit Jack sortir de sa poche un appareil semblable à celui que Kate avait utilisé plus tôt au restaurant et sur lequel elle avait affiché son image. Si leur fonction était aussi similaire que leur apparence, alors Jack allait trouver la même chose que Kate et peut-être faire la même confusion qu'elle. Allait-il lui aussi l'accuser de mentir et d'imiter un personnage sans aucune réalité ?
En attendant, le détective s'adressa à Kate pour recentrer la discussion sur leurs enquêtes respectives. Cela ne le rapprochait pas des deux autres Planeswalkers mais permettait à la poussière de retomber, et peut-être à Jack d'avoir le temps d'intégrer les nouvelles données qu'il venait d'obtenir.
Jack ne répondit pas à la question mais donna le change en restant évasif, et Jace n'était pas en mesure de fouiller sa mémoire pour obtenir les détails. Il lui faudrait donc faire une démonstration supplémentaire. Mais le mage commençait à se demander si convaincre cet homme de la réalité de ses facultés - le peu qu'il en restait - allait vraiment l'aider d'une manière ou d'une autre. Le détective était là pour une tout autre chose, sans lien avec Jace ou sa télépathie. Le Planeswalker, lui, avait seulement besoin de rencontrer les deux personnes dont ils avaient parlé, mais la raison n'avait pas de lien avec l'enquête sur laquelle lui ou Kate travaillaient. Il ne procédaient peut-être pas de la bonne façon. Mais c'était trop tard à présent, la machine était lancée et il fallait aller jusqu'au bout de la démarche.
Lorsqu'il demanda à Jace ce qu'il faisait dans la vie, celui-ci se demanda s'il pouvait répondre. Kate lui avait signifié d'être franc au sujet de sa télépathie, mais elle n'avait rien précisé concernant les autres mondes, le transplanage, etc. Le mieux était peut-être de ne dire que la vérité mais de ne rien révéler qui puisse éveiller les soupçons.
- J'ai fait bien des choses au cours de ma vie, et j'ai énormément voyagé. J'ai été maître chanteur, explorateur, agent pour une organisation de trafic d'objets rares, enquêteur, médiateur et arbitre politique, sentinelle, stratège de guerre...
Le mage vit Jack sortir de sa poche un appareil semblable à celui que Kate avait utilisé plus tôt au restaurant et sur lequel elle avait affiché son image. Si leur fonction était aussi similaire que leur apparence, alors Jack allait trouver la même chose que Kate et peut-être faire la même confusion qu'elle. Allait-il lui aussi l'accuser de mentir et d'imiter un personnage sans aucune réalité ?
En attendant, le détective s'adressa à Kate pour recentrer la discussion sur leurs enquêtes respectives. Cela ne le rapprochait pas des deux autres Planeswalkers mais permettait à la poussière de retomber, et peut-être à Jack d'avoir le temps d'intégrer les nouvelles données qu'il venait d'obtenir.
Jace Beleren- Messages : 65
Date d'inscription : 15/05/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
-Il arrive parfois qu'on doive tuer des gens pour en sauver d'autres disons. Peut-être que tu sais de quoi je parle Jace, que fais-tu dans la vie ?
Il avait perdu son sourire, preuve que Jace avait fait mouche. Mais ce n’était pas suffisant et Jack se reconstitua très vite ce masque moqueur qui le caractérisait si bien. Kate soupira intérieurement : il ne lui facilitait vraiment pas la tâche ! Mais bon, c’était sa manière de mener une rapide investigation sur lui… n’aurait-elle pas fait la même chose à sa place ?
- J'ai fait bien des choses au cours de ma vie, et j'ai énormément voyagé. J'ai été maître chanteur, explorateur, agent pour une organisation de trafic d'objets rares, enquêteur, médiateur et arbitre politique, sentinelle, stratège de guerre...
Il avait un jolie CV le bonhomme ! Pas trop étonnant si l’on considérait ses pouvoirs et son âge présumé. Mais est-ce que Jack allait croire ça ? Décidément, la situation était vraiment bizarre ! Si elle s’était doutée de devoir servir de médiateur pour convaincre un ex flic qu’un mec venu d’un autre monde avait des pouvoirs ! Elle avait déjà du mal à se persuader elle-même qu’elle n’était pas folle…
Jack sorti son téléphone de sa poche et le sang de Kate ne fit qu’un tour. Elle savait précisément ce qu’il s’apprêtait à faire et elle savait qu’elle ne pouvait pas le laisser faire. Elle le voyait déjà éclater de rire en découvrant le lien entre Jace et Magic et foutre le planeswalker à la porte...
-Si nous avons fini ce petit jeu, peut-être pourrais-tu me dire ce que tu as découvert sur mon enquête et sur la tienne. A deux on avancera sans doute plus vite.
-Oui… Viens avec moi.
Elle se leva, attrapa le téléphone de Jack et le lui ôta des mains avant de le tirer pour l’inciter à se lever. Avec un peu de chance il n’avait pas eu le temps de lire le résultat de sa recherche…
-On va causer en privé tous les deux ! On revient Jace.
La jeune femme entraina Jack dans la chambre et referma la porte sans lui rendre son téléphone.
-Mon petit doigt me dit qu’on va pouvoir parler plus sérieusement ici. Alors tu vas t’assoir sur ce lit et me laisser te raconter ce qui m’est arrivé ce matin !
Elle laissa passer quelques secondes avant de lui faire un petit sourire angélique qui faisait généralement craquer les hommes.
-S’il te plait Jack, fait ça pour moi. Quand j’aurai terminé tu auras le champ libre pour remettre en cause mon intégrité mentale et m’envoyer en hôpital psychiatrique. Mais s’il te plait, ne me juge pas avant que j’ai terminé. J’ai déjà du mal à accepter ce que j’ai entendu ce matin alors… Elle fit la moue. Et si tu veux quand même me faire interner tu me feras un gros câlin de réconfort avant parce que je déteste les hôpitaux ! Bref ! Plus sérieusement, dit-elle en reprenant son air sérieux sans se départir de son sourire habituel. Il lui semblait avoir capté l’attention de son audimat. Ce matin j’avais rendez-vous du côté de Tring avec un contact. Il ne m’a pas appris grand-chose si ce n’est un lien possible entre Jan Kerr et un parc d’attraction du coin, à vérifier. Sur le chemin du retour j’ai failli renverser le gars dans le salon, Jace. Il trainait sur la route, il était habillé comme un cosplayeur et il avait l’air complètement paumé. J’ai eu pitié, il avait pas un sous en poche et il avait l’air d’avoir faim alors je l’ai ramené jusqu’à Tring et je lui ai offert le petit déjeuner. Il se comportait comme s’il n’avait jamais été confronté à la technologie et j’ai d’abord pensé qu’il s’était enfui d’une communauté retranchée sur elle-même et qui vivait à l’ancienne… ça aurait pu coller avec le costume, tout ça…
Elle s’interrompit un instant pour bailler. La migraine était partie mais ses nuits trop courtes se faisaient ressentir de temps en temps. Elle payait les insomnies et les heures de supposé sommeil qu’elle préférait passer à se prendre la tête pour résoudre son enquête.
-Pardon. Hum… Donc tu m’a appelé vers euh… 9h ? Je suis sortie du café pour prendre ton appel et Jace est resté à l’intérieur, j’en suis certaine. Mais une fois en face de lui Jace, m’a ressorti des éléments de la conversation qu’on venait d’avoir en citant le nom de tes « protégés » et cette histoire d’autre monde. Même en enquêtant sur moi avant il n’aurait pas pu savoir ça, quant à espionner notre conversation depuis l’intérieur du bar… pas moyen, il n’avait pas le matériel pour, je l’aurai vu. J’étais seule quand on s’est parlé, aucun complice n’a fait trainer ses oreilles à côté de moi pour le mettre dans la confidence.
Elle avait sciemment décidé d’éluder la partie de Magic, il valait probablement mieux attendre un peu pour cette révélation-là.
-Mais j’étais quand même sceptique, même quand il m’a dit qu’il était soi-disant télépathe, alors je l’ai testé pendant un bon moment en lui faisant deviner ce à quoi je pensais. Et tu sais quoi ? Il a été capable de me ressortir chacune de mes phrases au déterminant près ! Jack, ce gars-là a vraiment un don, même un mentalist ne peut pas faire ça. Il prétend venir d’un autre monde et s’être retrouvé coincé ici par accident sans savoir comment repartir… ça te parle ? Ton prisonnier t’a sorti un truc du genre non ? Voilà pourquoi je te l’ai ramené, il est peut-être lié à ton affaire… d’une manière ou d’une autre.
Elle croisa les bras comme pour se protéger d’une menace invisible.
-Mais si tu persiste à penser que je ne suis plus capable de raisonner correctement à cause de mes sentiments il vaut peut-être mieux que tu repartes maintenant. On risque nos vies sur ce coup-là et je ne serai pas capable de faire équipe avec toi si tu ne me fais pas confiance. Ne fait pas la même connerie qu’il y a dix ans en remettant en question mes compétences. Prend une heure et va tester Jace. Mets le à l’épreuve autant que tu le veux, fait lui deviner des phrases, des images, n’importe quoi ! S’il te plait…
Il avait perdu son sourire, preuve que Jace avait fait mouche. Mais ce n’était pas suffisant et Jack se reconstitua très vite ce masque moqueur qui le caractérisait si bien. Kate soupira intérieurement : il ne lui facilitait vraiment pas la tâche ! Mais bon, c’était sa manière de mener une rapide investigation sur lui… n’aurait-elle pas fait la même chose à sa place ?
- J'ai fait bien des choses au cours de ma vie, et j'ai énormément voyagé. J'ai été maître chanteur, explorateur, agent pour une organisation de trafic d'objets rares, enquêteur, médiateur et arbitre politique, sentinelle, stratège de guerre...
Il avait un jolie CV le bonhomme ! Pas trop étonnant si l’on considérait ses pouvoirs et son âge présumé. Mais est-ce que Jack allait croire ça ? Décidément, la situation était vraiment bizarre ! Si elle s’était doutée de devoir servir de médiateur pour convaincre un ex flic qu’un mec venu d’un autre monde avait des pouvoirs ! Elle avait déjà du mal à se persuader elle-même qu’elle n’était pas folle…
Jack sorti son téléphone de sa poche et le sang de Kate ne fit qu’un tour. Elle savait précisément ce qu’il s’apprêtait à faire et elle savait qu’elle ne pouvait pas le laisser faire. Elle le voyait déjà éclater de rire en découvrant le lien entre Jace et Magic et foutre le planeswalker à la porte...
-Si nous avons fini ce petit jeu, peut-être pourrais-tu me dire ce que tu as découvert sur mon enquête et sur la tienne. A deux on avancera sans doute plus vite.
-Oui… Viens avec moi.
Elle se leva, attrapa le téléphone de Jack et le lui ôta des mains avant de le tirer pour l’inciter à se lever. Avec un peu de chance il n’avait pas eu le temps de lire le résultat de sa recherche…
-On va causer en privé tous les deux ! On revient Jace.
La jeune femme entraina Jack dans la chambre et referma la porte sans lui rendre son téléphone.
-Mon petit doigt me dit qu’on va pouvoir parler plus sérieusement ici. Alors tu vas t’assoir sur ce lit et me laisser te raconter ce qui m’est arrivé ce matin !
Elle laissa passer quelques secondes avant de lui faire un petit sourire angélique qui faisait généralement craquer les hommes.
-S’il te plait Jack, fait ça pour moi. Quand j’aurai terminé tu auras le champ libre pour remettre en cause mon intégrité mentale et m’envoyer en hôpital psychiatrique. Mais s’il te plait, ne me juge pas avant que j’ai terminé. J’ai déjà du mal à accepter ce que j’ai entendu ce matin alors… Elle fit la moue. Et si tu veux quand même me faire interner tu me feras un gros câlin de réconfort avant parce que je déteste les hôpitaux ! Bref ! Plus sérieusement, dit-elle en reprenant son air sérieux sans se départir de son sourire habituel. Il lui semblait avoir capté l’attention de son audimat. Ce matin j’avais rendez-vous du côté de Tring avec un contact. Il ne m’a pas appris grand-chose si ce n’est un lien possible entre Jan Kerr et un parc d’attraction du coin, à vérifier. Sur le chemin du retour j’ai failli renverser le gars dans le salon, Jace. Il trainait sur la route, il était habillé comme un cosplayeur et il avait l’air complètement paumé. J’ai eu pitié, il avait pas un sous en poche et il avait l’air d’avoir faim alors je l’ai ramené jusqu’à Tring et je lui ai offert le petit déjeuner. Il se comportait comme s’il n’avait jamais été confronté à la technologie et j’ai d’abord pensé qu’il s’était enfui d’une communauté retranchée sur elle-même et qui vivait à l’ancienne… ça aurait pu coller avec le costume, tout ça…
Elle s’interrompit un instant pour bailler. La migraine était partie mais ses nuits trop courtes se faisaient ressentir de temps en temps. Elle payait les insomnies et les heures de supposé sommeil qu’elle préférait passer à se prendre la tête pour résoudre son enquête.
-Pardon. Hum… Donc tu m’a appelé vers euh… 9h ? Je suis sortie du café pour prendre ton appel et Jace est resté à l’intérieur, j’en suis certaine. Mais une fois en face de lui Jace, m’a ressorti des éléments de la conversation qu’on venait d’avoir en citant le nom de tes « protégés » et cette histoire d’autre monde. Même en enquêtant sur moi avant il n’aurait pas pu savoir ça, quant à espionner notre conversation depuis l’intérieur du bar… pas moyen, il n’avait pas le matériel pour, je l’aurai vu. J’étais seule quand on s’est parlé, aucun complice n’a fait trainer ses oreilles à côté de moi pour le mettre dans la confidence.
Elle avait sciemment décidé d’éluder la partie de Magic, il valait probablement mieux attendre un peu pour cette révélation-là.
-Mais j’étais quand même sceptique, même quand il m’a dit qu’il était soi-disant télépathe, alors je l’ai testé pendant un bon moment en lui faisant deviner ce à quoi je pensais. Et tu sais quoi ? Il a été capable de me ressortir chacune de mes phrases au déterminant près ! Jack, ce gars-là a vraiment un don, même un mentalist ne peut pas faire ça. Il prétend venir d’un autre monde et s’être retrouvé coincé ici par accident sans savoir comment repartir… ça te parle ? Ton prisonnier t’a sorti un truc du genre non ? Voilà pourquoi je te l’ai ramené, il est peut-être lié à ton affaire… d’une manière ou d’une autre.
Elle croisa les bras comme pour se protéger d’une menace invisible.
-Mais si tu persiste à penser que je ne suis plus capable de raisonner correctement à cause de mes sentiments il vaut peut-être mieux que tu repartes maintenant. On risque nos vies sur ce coup-là et je ne serai pas capable de faire équipe avec toi si tu ne me fais pas confiance. Ne fait pas la même connerie qu’il y a dix ans en remettant en question mes compétences. Prend une heure et va tester Jace. Mets le à l’épreuve autant que tu le veux, fait lui deviner des phrases, des images, n’importe quoi ! S’il te plait…
Kate Wase- Enchanteresse
- Messages : 157
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
Jack tapa à peine sa recherche dans la barre de son site internet sur son portable que Kate se leva et le lui arracha des mains. En même temps, elle lui signifia qu'elle voulait discuter avec lui en privée. Elle l'entraîna alors jusque dans la chambre de laquelle elle ferma la porte et lui rendit son téléphone. L'attitude de Kate paraissait étrange, surtout après avoir dit à Jack que Jace était au courant de l'affaire.
-Mon petit doigt me dit qu’on va pouvoir parler plus sérieusement ici. Alors tu vas t’assoir sur ce lit et me laisser te raconter ce qui m’est arrivé ce matin !
Jack suivit l'ordre de Kate et s'assit, sans broncher, sur le lit tout en la regardant, prêt à écouter ses explications. Il se demanda néanmoins comment il en était arrivé à faire deux interrogatoires à des personnes censées l'aider.
-S’il te plait Jack, fait ça pour moi. Quand j’aurai terminé tu auras le champ libre pour remettre en cause mon intégrité mentale et m’envoyer en hôpital psychiatrique. Mais s’il te plait, ne me juge pas avant que j’ai terminé. J’ai déjà du mal à accepter ce que j’ai entendu ce matin alors… Et si tu veux quand même me faire interner tu me feras un gros câlin de réconfort avant parce que je déteste les hôpitaux ! Bref ! Plus sérieusement. Ce matin j’avais rendez-vous du côté de Tring avec un contact. Il ne m’a pas appris grand-chose si ce n’est un lien possible entre Jan Kerr et un parc d’attraction du coin, à vérifier. Sur le chemin du retour j’ai failli renverser le gars dans le salon, Jace. Il trainait sur la route, il était habillé comme un cosplayeur et il avait l’air complètement paumé. J’ai eu pitié, il avait pas un sous en poche et il avait l’air d’avoir faim alors je l’ai ramené jusqu’à Tring et je lui ai offert le petit déjeuner. Il se comportait comme s’il n’avait jamais été confronté à la technologie et j’ai d’abord pensé qu’il s’était enfui d’une communauté retranchée sur elle-même et qui vivait à l’ancienne… ça aurait pu coller avec le costume, tout ça…
Jusque là son histoire pouvait être tout à fait réaliste et plausible, après tout il avait remarqué lui même les "tatouages" qui étaient présent sur le visage de Jace. Il n'y avait donc aucune raison d'envoyer sa partenaire dans un asile d'aliéné. Il sentit cependant que l'histoire n'était pas fini et que le meilleur restait à venir. La jeune femme bailla puis reprit le fil de son histoire :
-Pardon. Hum… Donc tu m’a appelé vers euh… 9h ? Je suis sortie du café pour prendre ton appel et Jace est resté à l’intérieur, j’en suis certaine. Mais une fois en face de lui Jace, m’a ressorti des éléments de la conversation qu’on venait d’avoir en citant le nom de tes « protégés » et cette histoire d’autre monde. Même en enquêtant sur moi avant il n’aurait pas pu savoir ça, quant à espionner notre conversation depuis l’intérieur du bar… pas moyen, il n’avait pas le matériel pour, je l’aurai vu. J’étais seule quand on s’est parlé, aucun complice n’a fait trainer ses oreilles à côté de moi pour le mettre dans la confidence.
Là encore, il était tout à fait plausible que Jace ait pu avoir vent de la conversation, Jack ayant eu un aperçut de ses "pouvoirs" quelques minutes seulement auparavant. Il nota cependant que le simple fait de pouvoir lire sur les lèvres pouvait être la clé de l'histoire. Jack ne préféra pas dire son raisonnement et resta un audimat poli et concentré. Après tout il devait bien la présomption de la vérité à Kate.
-Mais j’étais quand même sceptique, même quand il m’a dit qu’il était soi-disant télépathe, alors je l’ai testé pendant un bon moment en lui faisant deviner ce à quoi je pensais. Et tu sais quoi ? Il a été capable de me ressortir chacune de mes phrases au déterminant près ! Jack, ce gars-là a vraiment un don, même un mentaliste ne peut pas faire ça. Il prétend venir d’un autre monde et s’être retrouvé coincé ici par accident sans savoir comment repartir… ça te parle ? Ton prisonnier t’a sorti un truc du genre non ? Voilà pourquoi je te l’ai ramené, il est peut-être lié à ton affaire… d’une manière ou d’une autre.
Kate avait littéralement fait exactement la même chose que si Jack s'était retrouvé dans cette situation. Elle avait éprouvé un témoignage sans pouvoir en trouver de failles. Il reconnaissait bien là les méthodes de travail de cette dernière, comprenant par la même qu'elle n'avait rien perdue de sa superbe.
Cependant une chose resta bloqué en travers de la gorge de Jack : L'histoire de l'autre monde. Le détective était un homme très pragmatique et croyait aux choses qu'il pouvait voir et toucher. Là on lui demandait de mettre au placard les lois fondamentales sur leur monde selon lesquels il serait unique. Une chose pourtant poussait Jack à persévérer dans cette présomption de vérité de la bouche de Kate. Après tout cette histoire concordait avec ce qu'avait dit le prisonnier, en quelques sortes, avec la princesse pourchassée et même avec ce Lupin qui pouvait être, en réalité, le véritable gentleman cambrioleur. Jack avait, dans un sens, envie d'y croire. De plus il avait UNE preuve qu'il pouvait toucher : Le Zat'Nik'Tel. Il supposait, sans doute avec raison, que les technologies n'étaient pas encore assez avancée pour une telle arme. Pour cela il fallait Stargate.
Kate croisa alors les bras, continuant à parler mais elle sembla soudain changer de ton, presque s'en prendre à Jack par ce qu'elle disait. Il fallait dire que le détective n'y allait pas de main morte :
-Mais si tu persiste à penser que je ne suis plus capable de raisonner correctement à cause de mes sentiments il vaut peut-être mieux que tu repartes maintenant. On risque nos vies sur ce coup-là et je ne serai pas capable de faire équipe avec toi si tu ne me fais pas confiance. Ne fait pas la même connerie qu’il y a dix ans en remettant en question mes compétences. Prend une heure et va tester Jace. Mets le à l’épreuve autant que tu le veux, fait lui deviner des phrases, des images, n’importe quoi ! S’il te plait…
Bon, est-ce que Jack était convaincu ? Non n'allons pas dire jusque là mais il était vrai que les éléments qu'avait apporté Kate à cette histoire pouvait coller entre eux. C'était difficile à croire mais Jack se mit à donner un peu de crédit à cette histoire. Kate n'était pas quelqu'un à se faire avoir aussi facilement, malgré ce qu'il avait pu penser auparavant. Il s'étira les bras et décida qu'il était temps de présenter des excuses :
-Je suis désolé, je n'aurais pas du douter de ton intégrité mentale. Je veux bien croire à cette histoire puisque mon prisonnier, qui se trouve à plusieurs heures de routes, n'avait pas eu vent de ce que t'as dit Jace. Leurs déclarations concordent et les faits sont là, on a trouvé un Zat. Admettons que Jace soi un voyageur d'un autre monde, je te propose d'essayer de le renvoyer chez lui très vite pour qu'il évite de s'immiscer dans les affaires de "notre" monde", c'est déjà assez la merde comme ça sans qu'on rajoute de la magie...
Soudain il bloqua net sur ce qu'il venait de dire. Cette histoire de monde, de Lupin, de Blanche, etc... Lui avait fait retrouvé la raison qui le poussait à croire qu'il connaissait le nom de Jace. Il avait été jeune, fut un temps, et se rappela d'une chose en particulier. Lui était plutôt du genre à ce servir de la magie Rouge et Noir pour ses decks. Est-ce que ce mec était littéralement une carte de Magic ?! Il se mit à rire et prit la tête dans ses mains, ne parvenant pas à croire qu'il se mettait à penser des choses comme ça. Son rire était presque hystérique. Cela le prit pendant une demi-minute avant que finalement il remette ses cheveux en arrière et se lever :
-J'imagine que tu as déjà fait tes recherches sur ton petit camarade non ? C'est pour ça que tu m'as empêché de regarder mes résultats. Tu savais que si je regardais ça, je risquais de pas y croire et peut-être m'en prendre à lui non ? Bon... Je vais essayer d'admettre que ce mec est effectivement une carte, aussi con que ça puisse être. Je retourne discuter avec lui, je veux en savoir plus. Ne t'en fais pas, je te le bousculerais pas tant qu'il me dira la vérité.
Jack passa devant Kate, ouvrit la porte, encore incrédule de ce qui se déroulait dans cet appartement, et alla à nouveau s'asseoir sur le canapé, en face de Jace. Il regarda l'homme, essayant de se persuader qu'il n'était pas fou, et de réprimer son envie de rire et s'en aller. Il s'adressa alors à Jace, tentant de faire un effort :
-Selon une petite voix, je t'aurais mal jugé Jace. Je te propose de reprendre depuis le début : Mon nom est Jack Nacht et moi aussi je suis détective comme toi tu l'as été d'après ce que tu as dit. J'ai une quest... Non j'ai pas mal de questions à te poser, se reprit-il. Il voulut continuer mais préféra se tourner vers Kate et lui demander, Je veux bien y croire mais il va me falloir un autre verre je pense s'il te plait. Revenant à Jace, Je veux tout savoir de toi. Jures-tu de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité ? Il attendit un acquiescement pour reprendre : Raconte moi ton histoire. D'où tu viens, pourquoi tu es ici, ce que tu es réellement, bref n'élude que ce qui n'est pas important. Et je veux aussi connaître ton rapport avec Arsène Lupin, Blanche Doll, Catherine de Lystera ou quiconque susceptible de savoir quelque chose sur l'autre monde. Fais bien attention, une déposition sous serment est une chose sacrée dans notre monde. Cette dernière phrase n'avait pour but que de faire peur puisque beaucoup ne se gênait pas pour mentir dans ces situations.
Jack se mit alors à attendre la réponse, prêt à écouter n'importe quoi. De toute façon, il nageait dans un océan de n'importe quoi depuis qu'il s'était lié à cette histoire, il n'était plus à cela prêt.
-Mon petit doigt me dit qu’on va pouvoir parler plus sérieusement ici. Alors tu vas t’assoir sur ce lit et me laisser te raconter ce qui m’est arrivé ce matin !
Jack suivit l'ordre de Kate et s'assit, sans broncher, sur le lit tout en la regardant, prêt à écouter ses explications. Il se demanda néanmoins comment il en était arrivé à faire deux interrogatoires à des personnes censées l'aider.
-S’il te plait Jack, fait ça pour moi. Quand j’aurai terminé tu auras le champ libre pour remettre en cause mon intégrité mentale et m’envoyer en hôpital psychiatrique. Mais s’il te plait, ne me juge pas avant que j’ai terminé. J’ai déjà du mal à accepter ce que j’ai entendu ce matin alors… Et si tu veux quand même me faire interner tu me feras un gros câlin de réconfort avant parce que je déteste les hôpitaux ! Bref ! Plus sérieusement. Ce matin j’avais rendez-vous du côté de Tring avec un contact. Il ne m’a pas appris grand-chose si ce n’est un lien possible entre Jan Kerr et un parc d’attraction du coin, à vérifier. Sur le chemin du retour j’ai failli renverser le gars dans le salon, Jace. Il trainait sur la route, il était habillé comme un cosplayeur et il avait l’air complètement paumé. J’ai eu pitié, il avait pas un sous en poche et il avait l’air d’avoir faim alors je l’ai ramené jusqu’à Tring et je lui ai offert le petit déjeuner. Il se comportait comme s’il n’avait jamais été confronté à la technologie et j’ai d’abord pensé qu’il s’était enfui d’une communauté retranchée sur elle-même et qui vivait à l’ancienne… ça aurait pu coller avec le costume, tout ça…
Jusque là son histoire pouvait être tout à fait réaliste et plausible, après tout il avait remarqué lui même les "tatouages" qui étaient présent sur le visage de Jace. Il n'y avait donc aucune raison d'envoyer sa partenaire dans un asile d'aliéné. Il sentit cependant que l'histoire n'était pas fini et que le meilleur restait à venir. La jeune femme bailla puis reprit le fil de son histoire :
-Pardon. Hum… Donc tu m’a appelé vers euh… 9h ? Je suis sortie du café pour prendre ton appel et Jace est resté à l’intérieur, j’en suis certaine. Mais une fois en face de lui Jace, m’a ressorti des éléments de la conversation qu’on venait d’avoir en citant le nom de tes « protégés » et cette histoire d’autre monde. Même en enquêtant sur moi avant il n’aurait pas pu savoir ça, quant à espionner notre conversation depuis l’intérieur du bar… pas moyen, il n’avait pas le matériel pour, je l’aurai vu. J’étais seule quand on s’est parlé, aucun complice n’a fait trainer ses oreilles à côté de moi pour le mettre dans la confidence.
Là encore, il était tout à fait plausible que Jace ait pu avoir vent de la conversation, Jack ayant eu un aperçut de ses "pouvoirs" quelques minutes seulement auparavant. Il nota cependant que le simple fait de pouvoir lire sur les lèvres pouvait être la clé de l'histoire. Jack ne préféra pas dire son raisonnement et resta un audimat poli et concentré. Après tout il devait bien la présomption de la vérité à Kate.
-Mais j’étais quand même sceptique, même quand il m’a dit qu’il était soi-disant télépathe, alors je l’ai testé pendant un bon moment en lui faisant deviner ce à quoi je pensais. Et tu sais quoi ? Il a été capable de me ressortir chacune de mes phrases au déterminant près ! Jack, ce gars-là a vraiment un don, même un mentaliste ne peut pas faire ça. Il prétend venir d’un autre monde et s’être retrouvé coincé ici par accident sans savoir comment repartir… ça te parle ? Ton prisonnier t’a sorti un truc du genre non ? Voilà pourquoi je te l’ai ramené, il est peut-être lié à ton affaire… d’une manière ou d’une autre.
Kate avait littéralement fait exactement la même chose que si Jack s'était retrouvé dans cette situation. Elle avait éprouvé un témoignage sans pouvoir en trouver de failles. Il reconnaissait bien là les méthodes de travail de cette dernière, comprenant par la même qu'elle n'avait rien perdue de sa superbe.
Cependant une chose resta bloqué en travers de la gorge de Jack : L'histoire de l'autre monde. Le détective était un homme très pragmatique et croyait aux choses qu'il pouvait voir et toucher. Là on lui demandait de mettre au placard les lois fondamentales sur leur monde selon lesquels il serait unique. Une chose pourtant poussait Jack à persévérer dans cette présomption de vérité de la bouche de Kate. Après tout cette histoire concordait avec ce qu'avait dit le prisonnier, en quelques sortes, avec la princesse pourchassée et même avec ce Lupin qui pouvait être, en réalité, le véritable gentleman cambrioleur. Jack avait, dans un sens, envie d'y croire. De plus il avait UNE preuve qu'il pouvait toucher : Le Zat'Nik'Tel. Il supposait, sans doute avec raison, que les technologies n'étaient pas encore assez avancée pour une telle arme. Pour cela il fallait Stargate.
Kate croisa alors les bras, continuant à parler mais elle sembla soudain changer de ton, presque s'en prendre à Jack par ce qu'elle disait. Il fallait dire que le détective n'y allait pas de main morte :
-Mais si tu persiste à penser que je ne suis plus capable de raisonner correctement à cause de mes sentiments il vaut peut-être mieux que tu repartes maintenant. On risque nos vies sur ce coup-là et je ne serai pas capable de faire équipe avec toi si tu ne me fais pas confiance. Ne fait pas la même connerie qu’il y a dix ans en remettant en question mes compétences. Prend une heure et va tester Jace. Mets le à l’épreuve autant que tu le veux, fait lui deviner des phrases, des images, n’importe quoi ! S’il te plait…
Bon, est-ce que Jack était convaincu ? Non n'allons pas dire jusque là mais il était vrai que les éléments qu'avait apporté Kate à cette histoire pouvait coller entre eux. C'était difficile à croire mais Jack se mit à donner un peu de crédit à cette histoire. Kate n'était pas quelqu'un à se faire avoir aussi facilement, malgré ce qu'il avait pu penser auparavant. Il s'étira les bras et décida qu'il était temps de présenter des excuses :
-Je suis désolé, je n'aurais pas du douter de ton intégrité mentale. Je veux bien croire à cette histoire puisque mon prisonnier, qui se trouve à plusieurs heures de routes, n'avait pas eu vent de ce que t'as dit Jace. Leurs déclarations concordent et les faits sont là, on a trouvé un Zat. Admettons que Jace soi un voyageur d'un autre monde, je te propose d'essayer de le renvoyer chez lui très vite pour qu'il évite de s'immiscer dans les affaires de "notre" monde", c'est déjà assez la merde comme ça sans qu'on rajoute de la magie...
Soudain il bloqua net sur ce qu'il venait de dire. Cette histoire de monde, de Lupin, de Blanche, etc... Lui avait fait retrouvé la raison qui le poussait à croire qu'il connaissait le nom de Jace. Il avait été jeune, fut un temps, et se rappela d'une chose en particulier. Lui était plutôt du genre à ce servir de la magie Rouge et Noir pour ses decks. Est-ce que ce mec était littéralement une carte de Magic ?! Il se mit à rire et prit la tête dans ses mains, ne parvenant pas à croire qu'il se mettait à penser des choses comme ça. Son rire était presque hystérique. Cela le prit pendant une demi-minute avant que finalement il remette ses cheveux en arrière et se lever :
-J'imagine que tu as déjà fait tes recherches sur ton petit camarade non ? C'est pour ça que tu m'as empêché de regarder mes résultats. Tu savais que si je regardais ça, je risquais de pas y croire et peut-être m'en prendre à lui non ? Bon... Je vais essayer d'admettre que ce mec est effectivement une carte, aussi con que ça puisse être. Je retourne discuter avec lui, je veux en savoir plus. Ne t'en fais pas, je te le bousculerais pas tant qu'il me dira la vérité.
Jack passa devant Kate, ouvrit la porte, encore incrédule de ce qui se déroulait dans cet appartement, et alla à nouveau s'asseoir sur le canapé, en face de Jace. Il regarda l'homme, essayant de se persuader qu'il n'était pas fou, et de réprimer son envie de rire et s'en aller. Il s'adressa alors à Jace, tentant de faire un effort :
-Selon une petite voix, je t'aurais mal jugé Jace. Je te propose de reprendre depuis le début : Mon nom est Jack Nacht et moi aussi je suis détective comme toi tu l'as été d'après ce que tu as dit. J'ai une quest... Non j'ai pas mal de questions à te poser, se reprit-il. Il voulut continuer mais préféra se tourner vers Kate et lui demander, Je veux bien y croire mais il va me falloir un autre verre je pense s'il te plait. Revenant à Jace, Je veux tout savoir de toi. Jures-tu de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité ? Il attendit un acquiescement pour reprendre : Raconte moi ton histoire. D'où tu viens, pourquoi tu es ici, ce que tu es réellement, bref n'élude que ce qui n'est pas important. Et je veux aussi connaître ton rapport avec Arsène Lupin, Blanche Doll, Catherine de Lystera ou quiconque susceptible de savoir quelque chose sur l'autre monde. Fais bien attention, une déposition sous serment est une chose sacrée dans notre monde. Cette dernière phrase n'avait pour but que de faire peur puisque beaucoup ne se gênait pas pour mentir dans ces situations.
Jack se mit alors à attendre la réponse, prêt à écouter n'importe quoi. De toute façon, il nageait dans un océan de n'importe quoi depuis qu'il s'était lié à cette histoire, il n'était plus à cela prêt.
Jack Nacht- Messages : 92
Date d'inscription : 03/03/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
Avant que Jack n'ai le temps de consulter son appareil, Kate le lui arracha des mains et l'entraîna dans la pièce d'à côté pour lui parler en privé. Le mage pensais qu'elle avait plus de chances de le convaincre, ou du moins de le persuader, en pouvait parler librement sans risquer de le froisser. Sans trop savoir pourquoi, il relâcha sa sonde mentale et cessa d'écouter l'esprit de Jack, peut-être pour respecter la volonté de Kate de garder leur échange privé, et ainsi éviter de trahir sa confiance.
La main posée sur sa tenue bleue, soigneusement pliée et posée à côté de lui sur le canapé, il songea à ses amis. Ils étaient toujours sur Zendikar, en train d'aider ce qu'il restait des peuples Kor et des tribu elfiques de Bala Ged à reconstruire leur monde. Et eux pensaient que Jace était lui-même en train d'arpenter Innistrad à la recherche d'un moyen de stopper le troisième titan, alors qu'il était tranquillement assis sur canapé à attendre que deux inconnus décident de son sort, en plein cœur d'un monde sans mana dont il ne pouvait pas repartir.
Les deux personnes en question ressortirent de la chambre quelques instants plus tard, Jack en tête, et ce dernier s'adressa à Jace d'une façon tout à fait différente. Alors qu'il l'avait jaugé comme étant une tête de mule à toute épreuve, le détective semblait faire amende honorable et prêt à réviser son jugement, et il s'adressait à présent au mage presque normalement (pour un homme un peu brute de décoffrage) et non plus comme à un doux dingue. C'était un changement quelque peu surprenant, mais fort bienvenu, et Jace se prit à penser que Kate était peut-être bien une sorte de magicienne pour obtenir un tel résultat.
Le Planeswalker fit un signe d'assentiment lorsque Jack lui demanda de "dire toute la vérité et rien que la vérité", bien qu'il trouva cette formulation très pompeuse et absolument pas naturelle. Le détective lui demandait de lui raconter son histoire... Cela ne l'enchantait pas des masses de parler de lui, mais c'était toujours mieux que de devoir jouer les phénomènes de foire. Quant-aux serments, Jace en connaissait un rayon, puisqu'il en avait prononcé un - et pas des moindres ! - à peine quelques jours plus tôt, juste avant l'affrontement final contre les titans Eldrazi.
Il attendit que Kate serve son verre à Jack et commença à raconter.
- Je suis ce qu'on appelle un Planeswalker. Cela signifie que je possède la faculté de voyager entre les différents mondes du multivers, que l'on appelle les plans. Mon souvenir le plus ancien est mon réveil à Ravnica, il y a à peu près 35 ans. A cette époque, je devais avoir environs 15 ou 16 ans, et j'ai été recueilli avec d'autres orphelins par la guilde de Selesnya. Je me suis fait une place dans la société en utilisant les secrets que je glanai dans les esprits des notables influents de la cité. Adulte, j'ai ensuite travaillé comme agent pour une organisation appelée le Consortium Infini, dont l'activité principale consistait en un trafic inter-planaire d'artefacts rares ou puissants. Pas vraiment la période la plus agréable de ma vie. Par la suite, j'ai surtout voyagé et exploré d'autres plans, rencontré d'autres Planeswalkers. Sur un plan nommé Zendikar, j'ai commis une grave erreur, manipulé par un agent de Nicol Bolas, et ainsi participé à libérer de leur prison millénaire les trois titans Eldrazi, des entités très anciennes existant dans le néant qui sépare les mondes. Mais je ne m'était pas rendu compte de tout ceci à ce moment. Je suis retourné à Ravnica, qui demeurait mon foyer, mais c'était le chaos. Le Pacte des Guildes, un contrat magique assurant l'équilibre entre les guildes de la cité, avait été rompu, et les différentes factions complotaient et s'affrontaient pour prendre le pouvoir. Plus ou moins entraîné par les évènements, j'en suis venu à découvrir que la cité abritait le Labyrinthe Implicite, qui pouvait restaurer le pacte ou anéantir des quartiers entiers. J'ai tout fait pour garder ce secret tout en tentant de résoudre son énigme, mais l'information a été révélée sur tout le plan, et ça a été une véritable course entre les champions des différentes guildes. Finalement, j'ai parcouru le labyrinthe et j'ai empêché les champions de déclencher une catastrophe, à la suite de quoi le Gardien du labyrinthe a fait de moi l'incarnation vivante du Pacte des Guilde restauré. Ma fonction était alors de maintenir l'équilibre dans la cité, en servant de médiateur et d'arbitre entre les guildes. Jusqu'à ce que Gidéon, un autre Planeswalker, vienne me trouver pour me demander de l'aide afin de combattre un titan Eldrazi qui dévastait Zendikar. A nous quatre, Gidéon, moi, Chandra et Nissa, nous avions réussi à enfermer l'un des titans dans une prison magique, mais le démon Ob-Nixilis l'a libéré et réveillé le second titan. Par un tour incroyable, nous avons finir par détruire les deux titans, et nous avons prêté alors serment de devenir des Sentinelles, de nous opposer aux puissantes menaces à l'encontre du multivers telles que les Eldrazi.
Jace fit une pause pour reprendre son souffle. Cette bataille sur Zendikar avait été une épreuve sans commune mesure, autant pour lui que pour ses amis, et il frissonna rétrospectivement en repensant à ce qu'il avaient affronté. Gidéon avant combattu jours et nuits, faisant des aller-retours pour endiguer les flots d'engeances sur Zendikar tout en essayant d'empêcher une organisation criminelle de Ravnica de détruire la guilde de Boros dont le rôle était d'y maintenir l'ordre. Nissa avait vu son peuple pratiquement exterminé, son monde avec lequel elle était intimement connectée presque réduit en poussière, littéralement. Chandra n'avait rejoint le conflit que plus tard, et tout aurait été perdu sans elle. Jace, quant à lui, avait trouvé l'idée de rassembler les hèdrons, ces étranges pierres flottantes, pour en faire une prison, et c'est lui aussi qui avait mis au point le plan consistant à utiliser les pouvoirs d'animiste de Nissa pour connecter Chandra aux lignes d'énergie du monde afin d'augmenter exponentiellement la puissance de son pouvoir pyromantique.
- Tout ceci s'est produit il y a quelques jours, et justement, ce travail n'est pas terminé. Ulamog et Kozilek sont détruits, mais il reste le troisième titan, Emrakul. Elle est à présent totalement libre de ses mouvements et pourrait apparaître n'importe où, libre d'engloutir n'importe quel plan. Ma mission, à l'heure actuelle, consiste à retrouver le vampire Sorin Markov, l'un des trois Planeswalkers qui avait emprisonné les Eldrazi sur Zendikar il y a dix mille ans de cela, afin de trouver un moyen de contrer Emrakul lors de sa prochaine apparition.
Il en arrivait à présent au noeud de son problème.
- Mais lorsque j'ai voulu transplaner depuis Zendikar vers Innistrad, le plan d'origine de Markov, quelque chose s'est produit, je ne saurait pas dire quoi, et je me suis retrouvé sur Terre, privé de la plupart de mes pouvoirs, y compris de ma capacité à repartir. Et pendant que je suis coincé ici, Emrakul pourrait ressurgir à tout moment, je n'ai pas de temps à perdre. Si ces deux personnes viennent aussi d'un autre plans, elles peuvent peut-être m'aider à repartir, ou au moins à comprendre pourquoi j'en suis incapable.
A moins qu'ils ne soient eux aussi prisonniers de ce monde tout comme lui.
- En revanche, je ne sais de Blanche et Lupin que ce que Kate m'en a dit, et je n'ai jamais entendu parler de cette Catherine.
La main posée sur sa tenue bleue, soigneusement pliée et posée à côté de lui sur le canapé, il songea à ses amis. Ils étaient toujours sur Zendikar, en train d'aider ce qu'il restait des peuples Kor et des tribu elfiques de Bala Ged à reconstruire leur monde. Et eux pensaient que Jace était lui-même en train d'arpenter Innistrad à la recherche d'un moyen de stopper le troisième titan, alors qu'il était tranquillement assis sur canapé à attendre que deux inconnus décident de son sort, en plein cœur d'un monde sans mana dont il ne pouvait pas repartir.
Les deux personnes en question ressortirent de la chambre quelques instants plus tard, Jack en tête, et ce dernier s'adressa à Jace d'une façon tout à fait différente. Alors qu'il l'avait jaugé comme étant une tête de mule à toute épreuve, le détective semblait faire amende honorable et prêt à réviser son jugement, et il s'adressait à présent au mage presque normalement (pour un homme un peu brute de décoffrage) et non plus comme à un doux dingue. C'était un changement quelque peu surprenant, mais fort bienvenu, et Jace se prit à penser que Kate était peut-être bien une sorte de magicienne pour obtenir un tel résultat.
Le Planeswalker fit un signe d'assentiment lorsque Jack lui demanda de "dire toute la vérité et rien que la vérité", bien qu'il trouva cette formulation très pompeuse et absolument pas naturelle. Le détective lui demandait de lui raconter son histoire... Cela ne l'enchantait pas des masses de parler de lui, mais c'était toujours mieux que de devoir jouer les phénomènes de foire. Quant-aux serments, Jace en connaissait un rayon, puisqu'il en avait prononcé un - et pas des moindres ! - à peine quelques jours plus tôt, juste avant l'affrontement final contre les titans Eldrazi.
- Serment de Jace:
Il attendit que Kate serve son verre à Jack et commença à raconter.
- Je suis ce qu'on appelle un Planeswalker. Cela signifie que je possède la faculté de voyager entre les différents mondes du multivers, que l'on appelle les plans. Mon souvenir le plus ancien est mon réveil à Ravnica, il y a à peu près 35 ans. A cette époque, je devais avoir environs 15 ou 16 ans, et j'ai été recueilli avec d'autres orphelins par la guilde de Selesnya. Je me suis fait une place dans la société en utilisant les secrets que je glanai dans les esprits des notables influents de la cité. Adulte, j'ai ensuite travaillé comme agent pour une organisation appelée le Consortium Infini, dont l'activité principale consistait en un trafic inter-planaire d'artefacts rares ou puissants. Pas vraiment la période la plus agréable de ma vie. Par la suite, j'ai surtout voyagé et exploré d'autres plans, rencontré d'autres Planeswalkers. Sur un plan nommé Zendikar, j'ai commis une grave erreur, manipulé par un agent de Nicol Bolas, et ainsi participé à libérer de leur prison millénaire les trois titans Eldrazi, des entités très anciennes existant dans le néant qui sépare les mondes. Mais je ne m'était pas rendu compte de tout ceci à ce moment. Je suis retourné à Ravnica, qui demeurait mon foyer, mais c'était le chaos. Le Pacte des Guildes, un contrat magique assurant l'équilibre entre les guildes de la cité, avait été rompu, et les différentes factions complotaient et s'affrontaient pour prendre le pouvoir. Plus ou moins entraîné par les évènements, j'en suis venu à découvrir que la cité abritait le Labyrinthe Implicite, qui pouvait restaurer le pacte ou anéantir des quartiers entiers. J'ai tout fait pour garder ce secret tout en tentant de résoudre son énigme, mais l'information a été révélée sur tout le plan, et ça a été une véritable course entre les champions des différentes guildes. Finalement, j'ai parcouru le labyrinthe et j'ai empêché les champions de déclencher une catastrophe, à la suite de quoi le Gardien du labyrinthe a fait de moi l'incarnation vivante du Pacte des Guilde restauré. Ma fonction était alors de maintenir l'équilibre dans la cité, en servant de médiateur et d'arbitre entre les guildes. Jusqu'à ce que Gidéon, un autre Planeswalker, vienne me trouver pour me demander de l'aide afin de combattre un titan Eldrazi qui dévastait Zendikar. A nous quatre, Gidéon, moi, Chandra et Nissa, nous avions réussi à enfermer l'un des titans dans une prison magique, mais le démon Ob-Nixilis l'a libéré et réveillé le second titan. Par un tour incroyable, nous avons finir par détruire les deux titans, et nous avons prêté alors serment de devenir des Sentinelles, de nous opposer aux puissantes menaces à l'encontre du multivers telles que les Eldrazi.
Jace fit une pause pour reprendre son souffle. Cette bataille sur Zendikar avait été une épreuve sans commune mesure, autant pour lui que pour ses amis, et il frissonna rétrospectivement en repensant à ce qu'il avaient affronté. Gidéon avant combattu jours et nuits, faisant des aller-retours pour endiguer les flots d'engeances sur Zendikar tout en essayant d'empêcher une organisation criminelle de Ravnica de détruire la guilde de Boros dont le rôle était d'y maintenir l'ordre. Nissa avait vu son peuple pratiquement exterminé, son monde avec lequel elle était intimement connectée presque réduit en poussière, littéralement. Chandra n'avait rejoint le conflit que plus tard, et tout aurait été perdu sans elle. Jace, quant à lui, avait trouvé l'idée de rassembler les hèdrons, ces étranges pierres flottantes, pour en faire une prison, et c'est lui aussi qui avait mis au point le plan consistant à utiliser les pouvoirs d'animiste de Nissa pour connecter Chandra aux lignes d'énergie du monde afin d'augmenter exponentiellement la puissance de son pouvoir pyromantique.
- Tout ceci s'est produit il y a quelques jours, et justement, ce travail n'est pas terminé. Ulamog et Kozilek sont détruits, mais il reste le troisième titan, Emrakul. Elle est à présent totalement libre de ses mouvements et pourrait apparaître n'importe où, libre d'engloutir n'importe quel plan. Ma mission, à l'heure actuelle, consiste à retrouver le vampire Sorin Markov, l'un des trois Planeswalkers qui avait emprisonné les Eldrazi sur Zendikar il y a dix mille ans de cela, afin de trouver un moyen de contrer Emrakul lors de sa prochaine apparition.
Il en arrivait à présent au noeud de son problème.
- Mais lorsque j'ai voulu transplaner depuis Zendikar vers Innistrad, le plan d'origine de Markov, quelque chose s'est produit, je ne saurait pas dire quoi, et je me suis retrouvé sur Terre, privé de la plupart de mes pouvoirs, y compris de ma capacité à repartir. Et pendant que je suis coincé ici, Emrakul pourrait ressurgir à tout moment, je n'ai pas de temps à perdre. Si ces deux personnes viennent aussi d'un autre plans, elles peuvent peut-être m'aider à repartir, ou au moins à comprendre pourquoi j'en suis incapable.
A moins qu'ils ne soient eux aussi prisonniers de ce monde tout comme lui.
- En revanche, je ne sais de Blanche et Lupin que ce que Kate m'en a dit, et je n'ai jamais entendu parler de cette Catherine.
Jace Beleren- Messages : 65
Date d'inscription : 15/05/2016
Re: Un monde foisonnant et stérile
Jack l’écouta avec le plus grand sérieux du monde sans jamais la couper, ce qui était déjà un exploit en soi quand on avait la manière dont il s’était comporté avec Jace juste avant. Comme elle s’en doutait, une discussion plus privée avait grandement facilité l’écoute de son ami ; au moins ici ils n’étaient pas soumis au regard du pleneswalker et pouvaient échanger librement leur point de vue sans se préoccuper de la présence tiers.
-Je suis désolé, je n'aurais pas dû douter de ton intégrité mentale.
Kate apprécia doublement les excuses de Jack car ces dernières étaient généralement assez exceptionnelles. A l’évidence elle avait au moins réussi à lui montrer que sa démarche était sérieuse. Quant au reste…
-Je veux bien croire à cette histoire puisque mon prisonnier, qui se trouve à plusieurs heures de routes, n'avait pas eu vent de ce que t'as dit Jace. Leurs déclarations concordent et les faits sont là, on a trouvé un Zat. Admettons que Jace soi un voyageur d'un autre monde, je te propose d'essayer de le renvoyer chez lui très vite pour qu'il évite de s'immiscer dans les affaires de "notre" monde", c'est déjà assez la merde comme ça sans qu'on rajoute de la magie...
La jeune femme éclata de rire, relâchant la tension qui s’était accumulée dans son corps pendant la matinée. Elle se sentait soudain libérée d’un poids. Elle aurait pu gérer cette histoire toute seule mais il était vrai que pouvoir échanger de vive voix à ce sujet avec quelqu’un de son entourage « humain » sans passer pour une folle était agréable.
-Tu as raison ! Quoi que je ne dis pas non à un peu de fantaisie ! Et puis j’ai toujours aimé les casse-têtes !
Et cette histoire de Zat, elle l’avait oubliée… Elle avait d’abord présumé que quelqu’un avait rapporté l’histoire de Jace sur Terre et que cela avait inspiré Magic quelques soixante-dix ans plus tôt mais cette théorie ne tenait pas la route si l’on prenait en compte l’existence du zat. Il ne pouvait juste pas y avoir un conteur qui s’amusait à venir raconter la vie des gens à des scénaristes pour en faire des histoires ici, surtout si les voyages interdimensionnels étaient limités aux planeswalker. Et puis l’histoire d’Arsène Lupin avait été écrite au début du XXème siècle si sa mémoire était bonne… personne ne vivait aussi longtemps ! Non, il y avait forcément autre chose.
Jack se mit soudain à rire en se prenant la tête entre les mains. A quoi pouvait-il bien penser ? Surement que toute cette histoire était dingue et il avait bien raison.
-J'imagine que tu as déjà fait tes recherches sur ton petit camarade non ? C'est pour ça que tu m'as empêché de regarder mes résultats. Tu savais que si je regardais ça, je risquais de pas y croire et peut-être m'en prendre à lui non ?
Elle ne put que sourire et acquiescer à sa remarque.
-Bon... Je vais essayer d'admettre que ce mec est effectivement une carte, aussi con que ça puisse être.
-Ah, alors tu savais ? Ca fait se poser pas mal de questions hein…
-Je retourne discuter avec lui, je veux en savoir plus. Ne t'en fais pas, je te le bousculerais pas tant qu'il me dira la vérité.
-Ca marche.
Elle lui rendit son portable qu’elle n’avait plus d’intérêt à lui cacher et lui emboita le pas naturellement, retournant s’installer sur son canapé de fort meilleure humeur que lorsqu’elle l’avait quitté. Au passage, elle adressa un clin d’œil rassurant au planeswalker.
-Selon une petite voix, je t'aurais mal jugé Jace. Je te propose de reprendre depuis le début : Mon nom est Jack Nacht et moi aussi je suis détective comme toi tu l'as été d'après ce que tu as dit. J'ai une quest... Non j'ai pas mal de questions à te poser.
Kate apprécia l’effort de Jack. Il avait radicalement changé de comportement vis-à-vis de Jace, acceptant de le traiter enfin avec le respect qui lui était dû. Il se tourna tout à coup vers elle.
- Je veux bien y croire mais il va me falloir un autre verre je pense s'il te plait.
Kate pouffa et se leva.
-Ca marche je t’amène ça, répondit-elle en s’éclipsant dans la cuisine depuis laquelle elle tendit l’oreille pour écouter ce qui se disait dans la pièce à côté. Elle ramena directement la bouteille de whisky et un bol de glaçons.
-Je veux tout savoir de toi. Jures-tu de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité ? Raconte-moi ton histoire. D'où tu viens, pourquoi tu es ici, ce que tu es réellement, bref n'élude que ce qui n'est pas important. Et je veux aussi connaître ton rapport avec Arsène Lupin, Blanche Doll, Catherine de Lystera ou quiconque susceptible de savoir quelque chose sur l'autre monde. Fais bien attention, une déposition sous serment est une chose sacrée dans notre monde.
Hop là, ni vu ni connu, Kate attrapa son téléphone et décida d’enregistrer la conversation qui était sur le point d’avoir lieu à l’insu des deux autres. Elle savait qu’il risquait d’être échangé des informations importes et voulait pouvoir réécouter tout cela au calme pour en tirer des réflexions plus poussées, ce que la situation actuelle ne lui permettait pas de faire. Elle se tût et écouta Jace attentivement. Sa vie était digne d’un personnage de fic... Hum. Bref, elle aurait pu faire un film sur lui sans peine et cela lui donna encore plus envie de voir cet autre monde et ses merveilles de ses propres yeux. En tout cas respect, si Jace avait dit la vérité alors c’était un véritable héros.
- …En revanche, je ne sais de Blanche et Lupin que ce que Kate m'en a dit, et je n'ai jamais entendu parler de cette Catherine.
-Donc si on ne vous renvoi pas chez vous on court le risque que ce monstre s’attaque à notre planète ?
Ce scénario avait des airs de fin du monde… Kate regarda Jack.
- Avec ce qu’on sait maintenant on peut supposer qu’Arsène Lupin n’est peut-être pas qu’un simple pseudonyme… et Blanche Doll… le coup de la belle-mère et le prénom… il y a peut-être un lien avec un certain conte de fées… ? Et puis il y a le zat aussi ! Ca revient à accepter le fait qu’un certain nombre de personnages de fiction existent et vivent dans des mondes parallèles. La question c’est comment est-ce que ces gens peuvent êtres réels ? Sans vouloir vous vexer Jace… mais le jeu dans lequel vous apparaissez – adulte soulignons-le- et qui raconte votre histoire a été édité il y a 48 ans ! L’auteur du roman Arsène Lupin a écrit ses romans il y a plus d’un siècle et demi ! Ca ne colle pas.
Elle soupira.
-Je crois que nous en saurons plus en parlant avec Arsène et Blanche. Tu peux nous amener à eux jack ?
-Je suis désolé, je n'aurais pas dû douter de ton intégrité mentale.
Kate apprécia doublement les excuses de Jack car ces dernières étaient généralement assez exceptionnelles. A l’évidence elle avait au moins réussi à lui montrer que sa démarche était sérieuse. Quant au reste…
-Je veux bien croire à cette histoire puisque mon prisonnier, qui se trouve à plusieurs heures de routes, n'avait pas eu vent de ce que t'as dit Jace. Leurs déclarations concordent et les faits sont là, on a trouvé un Zat. Admettons que Jace soi un voyageur d'un autre monde, je te propose d'essayer de le renvoyer chez lui très vite pour qu'il évite de s'immiscer dans les affaires de "notre" monde", c'est déjà assez la merde comme ça sans qu'on rajoute de la magie...
La jeune femme éclata de rire, relâchant la tension qui s’était accumulée dans son corps pendant la matinée. Elle se sentait soudain libérée d’un poids. Elle aurait pu gérer cette histoire toute seule mais il était vrai que pouvoir échanger de vive voix à ce sujet avec quelqu’un de son entourage « humain » sans passer pour une folle était agréable.
-Tu as raison ! Quoi que je ne dis pas non à un peu de fantaisie ! Et puis j’ai toujours aimé les casse-têtes !
Et cette histoire de Zat, elle l’avait oubliée… Elle avait d’abord présumé que quelqu’un avait rapporté l’histoire de Jace sur Terre et que cela avait inspiré Magic quelques soixante-dix ans plus tôt mais cette théorie ne tenait pas la route si l’on prenait en compte l’existence du zat. Il ne pouvait juste pas y avoir un conteur qui s’amusait à venir raconter la vie des gens à des scénaristes pour en faire des histoires ici, surtout si les voyages interdimensionnels étaient limités aux planeswalker. Et puis l’histoire d’Arsène Lupin avait été écrite au début du XXème siècle si sa mémoire était bonne… personne ne vivait aussi longtemps ! Non, il y avait forcément autre chose.
Jack se mit soudain à rire en se prenant la tête entre les mains. A quoi pouvait-il bien penser ? Surement que toute cette histoire était dingue et il avait bien raison.
-J'imagine que tu as déjà fait tes recherches sur ton petit camarade non ? C'est pour ça que tu m'as empêché de regarder mes résultats. Tu savais que si je regardais ça, je risquais de pas y croire et peut-être m'en prendre à lui non ?
Elle ne put que sourire et acquiescer à sa remarque.
-Bon... Je vais essayer d'admettre que ce mec est effectivement une carte, aussi con que ça puisse être.
-Ah, alors tu savais ? Ca fait se poser pas mal de questions hein…
-Je retourne discuter avec lui, je veux en savoir plus. Ne t'en fais pas, je te le bousculerais pas tant qu'il me dira la vérité.
-Ca marche.
Elle lui rendit son portable qu’elle n’avait plus d’intérêt à lui cacher et lui emboita le pas naturellement, retournant s’installer sur son canapé de fort meilleure humeur que lorsqu’elle l’avait quitté. Au passage, elle adressa un clin d’œil rassurant au planeswalker.
-Selon une petite voix, je t'aurais mal jugé Jace. Je te propose de reprendre depuis le début : Mon nom est Jack Nacht et moi aussi je suis détective comme toi tu l'as été d'après ce que tu as dit. J'ai une quest... Non j'ai pas mal de questions à te poser.
Kate apprécia l’effort de Jack. Il avait radicalement changé de comportement vis-à-vis de Jace, acceptant de le traiter enfin avec le respect qui lui était dû. Il se tourna tout à coup vers elle.
- Je veux bien y croire mais il va me falloir un autre verre je pense s'il te plait.
Kate pouffa et se leva.
-Ca marche je t’amène ça, répondit-elle en s’éclipsant dans la cuisine depuis laquelle elle tendit l’oreille pour écouter ce qui se disait dans la pièce à côté. Elle ramena directement la bouteille de whisky et un bol de glaçons.
-Je veux tout savoir de toi. Jures-tu de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité ? Raconte-moi ton histoire. D'où tu viens, pourquoi tu es ici, ce que tu es réellement, bref n'élude que ce qui n'est pas important. Et je veux aussi connaître ton rapport avec Arsène Lupin, Blanche Doll, Catherine de Lystera ou quiconque susceptible de savoir quelque chose sur l'autre monde. Fais bien attention, une déposition sous serment est une chose sacrée dans notre monde.
Hop là, ni vu ni connu, Kate attrapa son téléphone et décida d’enregistrer la conversation qui était sur le point d’avoir lieu à l’insu des deux autres. Elle savait qu’il risquait d’être échangé des informations importes et voulait pouvoir réécouter tout cela au calme pour en tirer des réflexions plus poussées, ce que la situation actuelle ne lui permettait pas de faire. Elle se tût et écouta Jace attentivement. Sa vie était digne d’un personnage de fic... Hum. Bref, elle aurait pu faire un film sur lui sans peine et cela lui donna encore plus envie de voir cet autre monde et ses merveilles de ses propres yeux. En tout cas respect, si Jace avait dit la vérité alors c’était un véritable héros.
- …En revanche, je ne sais de Blanche et Lupin que ce que Kate m'en a dit, et je n'ai jamais entendu parler de cette Catherine.
-Donc si on ne vous renvoi pas chez vous on court le risque que ce monstre s’attaque à notre planète ?
Ce scénario avait des airs de fin du monde… Kate regarda Jack.
- Avec ce qu’on sait maintenant on peut supposer qu’Arsène Lupin n’est peut-être pas qu’un simple pseudonyme… et Blanche Doll… le coup de la belle-mère et le prénom… il y a peut-être un lien avec un certain conte de fées… ? Et puis il y a le zat aussi ! Ca revient à accepter le fait qu’un certain nombre de personnages de fiction existent et vivent dans des mondes parallèles. La question c’est comment est-ce que ces gens peuvent êtres réels ? Sans vouloir vous vexer Jace… mais le jeu dans lequel vous apparaissez – adulte soulignons-le- et qui raconte votre histoire a été édité il y a 48 ans ! L’auteur du roman Arsène Lupin a écrit ses romans il y a plus d’un siècle et demi ! Ca ne colle pas.
Elle soupira.
-Je crois que nous en saurons plus en parlant avec Arsène et Blanche. Tu peux nous amener à eux jack ?
Kate Wase- Enchanteresse
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Date d'inscription : 15/04/2016
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