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Des rencontres parfaitement fortuites, entre une journaliste, un dieu et un psychopathe [PV: Kate Wase]

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Des rencontres parfaitement fortuites, entre une journaliste, un dieu et un psychopathe [PV: Kate Wase] Empty Des rencontres parfaitement fortuites, entre une journaliste, un dieu et un psychopathe [PV: Kate Wase]

Message par Hadès Sam 4 Juin - 16:48

 
Il se laissa bercer doucement sur le son de la musique dont chaque note emplissait sa suite, se traînant à pas lents vers la salle de bains, une simple serviette blanche nouée autour de sa taille. La pièce était fraîche grâce à la climatisation, mais ce fut en prenant son petit-déjeuner sur la terrasse qu'il se souvint à quel point la Grèce avait un climat chaud, si chaud qu'en tant que mortel, il allait inévitablement transpirer; déjà qu'il avait un sang-chaud et bouillonnant, sans mauvais jeu de mots, prompt à s'enflammer, alors qu'ironiquement, il était d'une nature calme.
Il laissa une eau glacée réveiller chacun de ses muscles endormis, il fallait avouer que le lit était assez moelleux et qu'il serait bien resté tout au fond si cela avait été dans sa personnalité. Encore une fois, une odeur de menthe vint remplacer les effluves de l'Earl Grey, des fruits et du croissant frais qu'il avait avalé au petit-déjeuner; grains de raisin noir, grenade, de quoi se rappeler de quelques moments de son passé, bien sûr. Au sortir de la douche, il passa peu de temps à se sécher, peut-être un peu plus à se masser l'épaule droite avec de la pommade; depuis qu'il était sur Terre, cet endroit lui faisait mal, de temps à autre, et la douleur était encore plus violente que dans son monde d'origine. Héraclès n'avait pas loupé son coup, et le dieu aurait pu en mourir s'il n'avait pas été immortel, mourir d'une souffrance inouïe et redoutable. Et ce demeuré était devenu un Olympien, aux côtés de son crétin de père; Hadès comprenait tellement Héra pour cette fois-ci ! Oh oui, qu'il aurait aimé le voir gésir au fond du Tartare, le petit sal...non, il ne devait pas penser à ces choses-là. Il devait simplement se concentrer sur son objectif, le passé ne pouvait être changé; mais il était possible d'en tirer de bonnes leçons. Et ce n'était pas comme si le dieu n'en avait pas l'habitude. En revanche, il pourrait peut-être tenter de changer un futur inéluctable; si son petit frère continuait sur cette voie, on courrait à la catastrophe, et s'il changeait, alors les choses iraient peut-être mieux. Peut-être...Cela valait le coup d'essayer, rien n'était joué d'avance.
Hadès se vêtit de blanc, non pas que cela avait une importance symbolique particulière, juste que cela était pratique lorsqu'il faisait aussi chaud; et Zeus n'était pas là pour lui rappeler le code couleur.
 
Je t'en foutrai du sombre dans ta gueule, petit con.
 
Il soupira et sortit. Aujourd'hui, c'était le deuxième jour de ses vacances, en tant que mortel; en tant qu'immortel venu d'un autre monde, c'était un jour de plus de vacances prolongées qui duraient depuis une poignée d'années; environ quarante ans, cela n'était qu'une poignée dans la vie d'un dieu. Des grains de sable, rien de plus.
Hier, il était arrivé de Paris, aujourd'hui, le voilà dans les alentours d'Olympie, dans un de ces complexes hôteliers qui profitaient de l'argent des riches touristes. Il avait été étonné de remarquer les ruines de ce lieu qui se dressait fièrement dans son monde, et lorsqu'Utopia avait racheté le patrimoine culturel de la Grèce, Hadès en avait profité pour se venger - assez bassement, il fallait l'avouer - sur la gloire de son petit frère. Il avait laissé le site en ruines, comme beaucoup d'autres, et avait commencé à en faire restaurer d'autres; surtout tout ce qui concernait certaines divinités avec qui il s'entendait bien, et ceux qui lui étaient affiliés. Pour les autres, ils demeuraient ainsi, ravagés par le cruel temps. Accéder au site d'Olympie était simple et peu cher; contrairement à d'autres lieux. A dire vrai, c'était un endroit très visité, rapportant beaucoup malgré les bas prix; c'était la logique de Hadès et cela fonctionnait bien. Il y avait du monde et cela rapportait tout autant que sur les petits sites méconnus, qui eux, étaient plus chers; mais cela, il l'avait expliqué par la logique de la restauration. Utopia a beau avoir racheté le patrimoine culturel et l'entreprise était riche, certes, cependant, restaurer un tel patrimoine était coûteux et long. Personne n'avait bronché, ou presque, cela était logique.
 
Il y avait pas mal de visiteurs aujourd'hui, Hadès ne s'était pas mêlé à la foule et restait dans son coin; il n'avait pas besoin de suivre les groupes avec les guides, il connaissait déjà l'histoire d'Olympie, que ce soit celle de la Terre comme de Sempiternel. Il savait, il avait lu, il avait fait des recherches.

Il savourait sa victoire contre son petit frère, dont la gloire de ce site avait été ravagée par le temps. Il se gifla mentalement. Il n'avait pas le droit de songer à penser ainsi, quoique cela était plus fort que lui; au fil du temps, il devenait profondément humain, soumis à des pulsions et des sentiments très forts. Son ego, plus que de la basse vengeance, l'avait poussé à laisser se détériorer des sites qui chantaient jadis la grandeur de membres de sa famille qu'il détestait. Il était arrivé ici en ayant en tête l'envie de forcer la marche des choses et de faire en sorte que son petit frère soit plus fidèle, en même temps qu'une personnalité de mortel lui collait à la peau, laissant la rancœur nourrir son âme; quarante ans qu'il était ici et rien n'avait vraiment bougé. Ou alors était-ce lui qui était trop prompt et impatient ? Quoiqu'il en soit, il n'avait plus à réfléchir, quelqu'un n'allait pas tarder à venir le déranger dans ses pensées brouillonnes et matinales.
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Message par Kate Wase Jeu 9 Juin - 20:07

Recueillir des données sur l’état de la Grèce depuis une quarantaine d’année et en faire un article complet, telle était la mission de Kate. Elle s’était proposée spontanément pour mener l’enquête. Elle qui aimait par-dessus tout voyager et aller au contact des autres cultures, elle n’était pas effrayée à l’idée de pénétrer dans un pays pauvre et de s’éloigner des zones de confort touristiques pour chercher l’information, celle que l’on ne trouvait pas dans les secteurs argentés. Elle était déjà allée en Grèce une fois pour couvrir un évènement politique, mais elle n’avait pas vraiment eut le temps et le loisir de visiter. Cette fois c’était différent, elle allait passer du temps là-bas. La barrière linguistique était une gêne aussi s’était-elle mit à apprendre le grec dès qu’elle avait compris qu’elle allait y être envoyée. Malgré cela, elle ne doutait pas qu’il lui faudrait parfois faire appel à un traducteur.


L’impact de la privatisation des lieux publics sur le niveau de vie des grecs, c’était la problématique qu’avait décidé d’aborder Kate. Ces dernières décennies, l’état grec avait été obligé de céder ses principaux lieux culturels et services publics à des privés pour tenter d’éponger sa dette faramineuse. Le FMI avait coulé le pays, l’Europe l’avait achevé et il ne s’était jamais relevé. Quant à savoir si la privatisation de l’Etat avait eu un effet bénéfique ou non sur le niveau de vie en Grèce, son enquête allait lui offrir une réponse. C’était une thématique bien large qu’elle avait décidé d’aborder et il lui avait fallu prendre des décisions sur les lieux à visiter, les organismes avec lesquels prendre contact… c’était l’avantage quand on avait une certaine reconnaissance dans le milieu, on nous laissait une grande liberté d’action. On lui avait donné une enveloppe, un objectif, et elle disposait d’un temps donné pour mener à bien son enquête sans avoir à rendre de compte à quiconque. Ca avait du bon d’avoir participé au démantèlement d’un trafic d’organes en France quelques années plus tôt, maintenant on lui faisait confiance.


Cela faisait maintenant une dizaine de jours que Kate était en Grèce. Elle avait tout naturellement commencé son enquête à Athènes où elle avait pu visiter les archives ainsi que rencontrer divers délégués, associations, etc. Elle s’était ensuite dirigée plus au sud de la carte pour se rendre sur le célèbre site d’Olympie. La belle avait décidé de visiter une liste de lieux culturels pour pouvoir comparer l’avant et  l’après : étaient-ils entretenu ? Combien Utopia faisait-elle payer l’entrée des sites maintenant qu’elle en possédait l’exclusivité ? Car c’était bien d’Utopia dont il s’agissait. La multinationale avait racheté l’essentiel des services publics et des lieux historiques et culturels, se plaçant comme le numéro 1 du marché économique grec. Si la présidente Amalia Antonakis avait le pouvoir politique en apparence, il était évident que l’entreprise menait la danse.


Première bonne surprise : l’entrée des ruines était tout à fait abordable. Kate mit cela sur la rentabilité du lieu. Pour y avoir posé sa valise, Kate savait que le site comptait dans ses alentours proches un grand nombre d’hôtels et de commerces. Le secteur était très touristique. Elle s’était bien informée sur l’histoire des lieux et prit plaisir à les découvrir de ses propres yeux. Si elle se promena un temps en écoutant l’audio-guide et utilisant la réalité augmentée pour s’immerger dans le passé, elle ne tarda pas à sortir son appareil photo pour prendre quelques clichés des ruines. Lorsqu’elle fut satisfaite, elle se détourna de la pierre pour observer les alentours. La chaleur était étouffante en ce mois de juin. Le ciel brillait d’un grand soleil et pas un nuage ne voilait le ciel. La jeune femme se prit à rêver d’une glace et d’une bonne baignade dans une rivière bien fraiche. Avec son short, son débardeur, ses lunettes de soleil et son appareil photo ainsi que sa méconnaissance de la langue, Kate avait parfaitement conscience de passer pour une touriste. Elle s’en fichait, aujourd’hui elle n’avait pas de rendez-vous qui aurait pu lui demander une présentation impeccable. C’était un jour calme comme elle les appelait, un jour où elle prenait son temps et se détendait. Il n’était pas question de prendre un jour de repos, non, elle continuait à travailler, mais sans pression.
Dommage qu’il fasse si chaud car le coin était vraiment sympathique. Le lieu, chargé d’histoire, rappelait à tous ceux qui y pénétrait qu’il avait jadis appartenu à une civilisation polythéiste, vénérant des dieux à visages et personnalités bien humain-es. Kate appréciait le panthéon grec, elle le trouvait réaliste. Pour une fois les humains n’avaient pas cherché à crée une divinité parfaite, non, elle leur ressemblait tout simplement. Ses yeux se posèrent alors sur un papillon posé sur une mauvaise herbe jaunie par le manque d’eau. De grandes ailes noires et blanches, il était tout simplement magnifique. Hypnotisé par l’animal, la brune dirigea son appareil photo vers lui dans l’espoir d’en capturer l’image mais sa cible s’envola un peu plus loin. Tout doucement, Kate le suivi puis s’agenouilla et se retint de se mettre à plat ventre –non pas par pudeur vis-à-vis des autres personnes qui auraient pu trouver cela bizarre mais parce que l’herbe était sèche et piquante et qu’elle n’avait pas envie de s’écorcher – puis elle régla son appareil et fit la focalisation sur sa cible. Elle eut le temps de prendre plusieurs clichés avant que la petite créature ne se décide à bouger. C’est au moment où le papillon s’envola qu’elle réalisa qu’un homme se tenait tout proche et semblait regarder dans sa direction. Et bien oui, elle dépareillait un peu au milieu des autres touristes, au lieu de photographier les ruines elle leur préférait les insectes. Mais bon, c’était une belle leçon de vie non ? La nature était toujours présente, même dans les lieux sacrés et chargés d’histoire. Dans le cas d’Olympie, on pouvait même dire qu’elle reprenait ses droits sur les ruines. Elle se redressa et sourit à l’homme qui la regardait. Elle aurait pu se détourner et partir mais Kate n’était pas du genre sauvage, après tout il fallait bien être sociable pour faire un métier comme le sien. Elle se doutait que ce premier contact n’allait pas donner suite à une conversation et que l’un et l’autre allait partir chacun de leur côté mais cela ne l’empêchait pas d’être de bonne humeur. En plus, avouons-le, il était charmant.
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Message par Hadès Sam 11 Juin - 2:02

D'ordinaire, Cerbère était toujours prompt à venir déranger le cours de ses pensées; lui - enfin eux trois plutôt - ou alors quelque tierce personne, la plupart du temps chiante et sans intérêt. Pour une fois, ce serait différent, ce n'était pas un son, juste une image. Il n'avait pas l'habitude des touristes prenant la photographie d'un papillon au beau milieu de ruines antiques. Il eut un faible sourire amusé; cela aurait bien plu à Déméter si elle avait été dans le coin.
Ils étaient relativement proches, de par leur position, et l'un comme l'autre, il suffisait de simplement élever doucement la voix pour que l'autre puisse entendre normalement. Hadès n'avait pas fait attention à la tenue de la demoiselle, il était simplement omnibulé par les yeux et la forme du visage qui lui rappelaient à quel point les Enfers étaient loin, ses quelques amis avec; si la silhouette de la jeune femme lui faisait penser à quelqu'un qu'il connaissait là-bas, sur Sempiternel, c'était quelque chose de tout à fait normal. Elle avait ce même air de ressemblance avec Hécate, le côté sorcière et princesse des fantômes sûrement en moins. Cette touriste n'était pas dénuée de charme, il fallait l'admettre.


-Déméter aurait été enchantée que l'on daigne s'intéresser plus à un papillon qu'à des ruines; cela dit, après le temps des Hommes, ce n'est que justice si Gaïa revient demander son dû...

Bon, en vrai, il n'avait pas meilleure phrase d'approche, du moins compte tenu de la situation. Il ne savait pas vraiment sur quel pied danser, et surtout il ne savait pas du tout quelle langue parlait la demoiselle; bien qu'il partait du principe que tout le monde savait à peu près parler anglais; et il s'était exprimé en cette langue. A part que son accent grec était toujours présent, pas tout à fait à couper au couteau, mais presque. Au moins, cela demeurait un minimum compréhensible; c'était toujours cela de gagné.
Il n'y connaissait pas grand chose en papillons; lui, c'était plutôt tout ce qui restait sous la surface, sa spécialité. C'était probablement pour cela que la finance était son domaine sur Terre; l'or, l'argent, les richesses quoi...Quel cliché ! Mais il s'en sortait bien. Toutefois, Perséphone avait dû lui en parler; cela ne voulait sûrement pas dire qu'il avait retenu. Il savait juste qu'il la laissait entretenir leur magnifique jardin qu'il avait eu du mal à obtenir au début, afin d'essayer de la rendre heureuse à ses côtés; qu'est-ce qu'il en avait chié ! Heureusement, il avait eu l'aide d'Ascalaphe; aujourd'hui devenu un gecko pour avoir dénoncé Korè après qu'elle ait eu mangé des pépins de grenade, la rendant prisonnière des Enfers durant trois mois. Déméter l'ayant mal pris, sa malédiction était passée jusque chez son petit frère et avait maudit l'impudent. Mais Korè était restée et pour échapper à la présence de son mari imposé, elle se réfugiait dans son havre qui était devenu sien, et elle l'entretenait. Elle avait aussi demandé la permission d'y rajouter quelques insectes et petits animaux pour égayer les lieux; il n'avait pas pu refuser cette demande; comme beaucoup d'autres. Et puis, un beau jour, lorsque son amour avait fini par naître dans son coeur, elle avait permis à Hadès de s'y rendre; ce devait être là qu'elle avait dû lui parler papillons et autres bestioles, et que, trop concentré à regarder le doux sourire de sa femme, ses yeux brillants et sa joie de vivre, il n'avait dû qu'écouter à moitié. L'Amour ça donne l'air très débile. C'était encore pire pour lui. Il était vraiment trop con. D'ailleurs, pour l'anecdote, ils se sont tellement aimés qu'un beau jour, ils eurent la belle idée de concevoir des gosses dans ce jardin, parce que c'était romantique et tout...Beurk, Aphrodite avait déteint sur leur perception du romantisme; ou alors était-ce encore un foutu topos ? Quoiqu'il en soit, la seule tentative qui fonctionna, ce fut sous un arbre qui donnait de belles pommes d'or, qui, dans notre monde, sont appelées les pommes de Cydonie. Ou des coings, de leur petit nom commun. Ouais, en fait, on va rester sur le terme des pommes d'or, ou des pommes de Cydonie; plus classe. Quoiqu'il en soit, il est certain que cette pause dans le récit, cette anecdote, ne sert à rien dans l'intrigue actuelle, seulement à meubler, parce qu'il n'y a pas grand chose à dire ou qu'il se passe.
Plus sérieusement. Tout un paragraphe pour dire que Hadès ne connaissait pas le nom du papillon que la jeune femme venait de prendre en photo. Pfft. On se tape vraiment une narratrice de merde.

Bref. Comme disait Pépin. Hum, pardon, on s'égare.

Il faisait chaud. Pour une fois, Hadès était vêtu de blanc; parce que le noir l'aurait fait transpiré atrocement. Et avouez qu'autrement il aurait pas pué la classe, il aurait pué tout court. Et pour un dieu, c'était très con. Même mortel. Ouais, dieu et mortel, ces deux mots aussi proches l'un de l'autre, voilà qui est juste bizarre. Mais osef.
Si la demoiselle était vêtue telle une touriste...Bah Hadès n'en demeurait pas moins en reste. Lui aussi, malgré le fait qu'il soit grec, il faisait très touriste - sauf quand on l'écoutait parler; parce que soit il parlait trop bien le grec pour juste être un étranger s'y démerdant bien, et parce que bordel son accent le trahissait à des kilomètres ! - surtout parce qu'il avait le même genre de tenue. Pourtant, ce n'était pas son genre. Du moins c'était ce qu'il s'était dit. Sauf que lorsqu'on avait fini par s'habituer au fait qu'entre "pas mon genre" et "utilité", il valait mieux ôter par "utilité" par cette foutue chaleur. C'est qu'une fois il avait fait une insolation, ce crétin ! Bah ouais ! Bref, depuis il pensait toujours à se mettre à l'ombre - ce qui ne le changeait pas de ses habitudes...aha ! - ou d'avoir quelque chose pour se protéger la tête, de l'eau, et surtout savoir s'habiller en conséquence. A savoir, pour aujourd'hui, du blanc. Pantalon long, mais blanc. Chemise blanche, quoiqu'un peu nacrée tout de même niveau couleur. Du blanc. Et pas de pensées stupides dans le lectorat, merci; on vous voit venir.

Bref.

A dire vrai, il n'y avait sûrement pas grand chose à dire pour le moment. Et Hadès s'essayait à la discussion courtoise; sauf qu'il n'avait aucune idée de quoi dire d'autre après. Si, peut-être proposer de l'eau à la demoiselle; mais elle devait être prévoyante et avoir de l'eau avec elle; elle n'était pas le genre de fille à oublier cela. Et merde.
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Message par Kate Wase Mer 15 Juin - 22:47

Kate ne s’attendait pas vraiment à ce qu’il lui parle. Un sourire échangé, chacun serait reparti dans sa direction et puis voilà, c’était comme cela que ça fonctionnait en général. De toute façon, s’il lui avait parlé grec elle aurait eu un peu de mal à comprendre. Mais non, il s’adressa à elle en anglais. Peut-être s’était-il dit qu’il avait plus de chances de se faire comprendre ici, puisque c’était un coin touristique ou de nombreuses nationalités se côtoyaient. Après tout l’anglais était l’une des langues la plus parlée au monde.
Il n’empêche, c’était surprenant, cette tendance à utiliser spontanément l’anglais. D’ordinaire, les gens avaient le réflexe d’utiliser leur langue, puis, ne réussissant pas à se faire comprendre, à tenter de trouver un langage partagé par les deux partis. Cette façon de faire lui fit penser qu’il s’agissait d’un homme habitué à côtoyer des étrangers : peut-être travaillait-il dans le commerce ou dans un milieu qui demandait à être régulièrement en contact avec l’international ; le tourisme ou la finance peut-être. Son style général, ses mains, ses vêtements, son rasage et sa coupe de cheveux confirmaient cette impression : il ne travaillait certainement pas dans les métiers manuels. Peut-être qu’elle se trompait mais son instinct était généralement fiable. C’était plus fort qu’elle, elle ne pouvait s’empêcher d’analyser les gens qu’elle rencontrait.

-Déméter aurait été enchantée que l'on daigne s'intéresser plus à un papillon qu'à des ruines; cela dit, après le temps des Hommes, ce n'est que justice si Gaïa revient demander son dû...

Une voix grave, douce, celle du genre habituée à séduire des clients. Peut-être n’en avait-il pas conscience mais l’intonation employée était ensorcelante. La journaliste en vint à se demander si elle n’avait pas affaire à un politicien.

« Peut-être un cadre ou un chef d’entreprise, songea-t-elle. Ca c’est une voix habituée à séduire un public. »

En tout cas elle appréciait sa voix, probablement comme toutes les personnes qui l’écoutait. Bien sûr, cela n’avait rien à voir avec ce charme et cette éloquence qu’il dégageait naturellement, non, pas du tout… Enfin, ce n’était pas sa faute si elle avait affaire à un dieu grec et pas le moins puissant en plus. Si elle avait compris qu’elle n’avait pas affaire au premier clampin du coin, elle ne pouvait pas se douter que l’autorité naturelle qu’il dégageait n’était pas seulement celle d’un chef d’entreprise mais plutôt celle d’un dieu plusieurs fois millénaire.
Bref, il lui avait parlé.

-La beauté n’est pas toujours là où l’on s’attend à la trouver, répondit la jeune femme en anglais, avec un sourire.
Elle éteignit tranquillement son appareil photo et laissa la lanière pendre autour de son cou. Si la conversation se poursuivait elle le rangerait dans sa sacoche, dans le cas contraire elle préférait l’avoir à portée de main pour ne pas perdre de temps à le ressortir.

-C’est Pan qui devrait se réjouir non ? La nature sauvage reprend doucement ses droits. Quoi que… avec l’urbanisation, il faisait meilleur vivre pour lui il y a trois millénaires qu’aujourd’hui.

Puisqu’il avait engagé la conversation sur la mythologie grecque, elle lui montrait qu’elle s’y connaissait un peu aussi. Cela dit, la discussion risquait vite de tourner en rond, elle décida de changer de sujet.
-Comment avez-vous su que j’étais anglaise ? Ca se voit tant que ça ? L’interrogea-t-elle avec humour. Evidemment, elle se doutait de la réponse. L’anglais était la langue commune après tout. Vous avez une bonne maitrise de la langue en tout cas, j’aimerai parler grec comme vous parlez anglais. Quoi que, vous venez peut-être d’ailleurs ?
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Message par Hadès Jeu 16 Juin - 19:16

-La beauté n’est pas toujours là où l’on s’attend à la trouver.

Les plus belles choses sont souvent cachées ou passent malheureusement inaperçues. C'est un peu comme la beauté véritable d'une personne; la beauté n'est pas qu'extérieure.

Il la regarda éteindre son appareil photo et parler.


-C’est Pan qui devrait se réjouir non ? La nature sauvage reprend doucement ses droits. Quoi que… avec l’urbanisation, il faisait meilleur vivre pour lui il y a trois millénaires qu’aujourd’hui.

Il sourit. Effectivement, connaissant le caractère de Pan, lui qui s'amusait à créer la panique chez les autres, il serait lui-même en train de paniquer à la vue de tant d'urbanisation ! Il pèterait sûrement un plomb, le pauvre.

-Il y a trois millénaires, nous n'étions pas aussi nombreux, et nous étions un peu plus au contact de la Nature, vénérant les divinités qui allaient avec...

Il jeta un coup d'œil aux ruines, en pensant que certains dieux ne méritaient pas toujours le culte qu'on les humains leur avait fait. Bon, d'accord, c'était toujours vers le même qu'allait sa profonde rancœur, mais cela avait toujours été ainsi; ah les bonnes vieilles querelles fraternelles ! Il soupira intérieurement.

-Comment avez-vous su que j’étais anglaise ? Ca se voit tant que ça ? Vous avez une bonne maitrise de la langue en tout cas, j’aimerai parler grec comme vous parlez anglais. Quoi que, vous venez peut-être d’ailleurs ?

-J'ai du mal à juger les gens sur leur apparence, plus sur leurs actes, mais de par vos habits et votre façon d'agir ici, cela trahit assez le fait que vous êtes sûrement une touriste. Sûrement étrangère, car malheureusement, rares sont les habitants de ce pays à venir visiter leur propre patrimoine de nos jours. Par conséquent, l'anglais me semble être une bonne idée afin de se faire comprendre.

Il n'avait pas été impoli, il se contentait simplement de dire ce qu'il avait observé. Depuis qu'il était ici, il avait pris le temps d'observer les gens, et tout au long de sa vie, de toute façon, il avait appris à étudier le moindre détail; après tout, lorsqu'il était coincé aux Enfers, encore célibataire, et qu'il arrivait parfois à se faufiler à la surface, il avait cette manie de vouloir inscrire dans sa tête chaque petit détail, même infime, pour en garder le souvenir ultérieurement.

-Je suis bel et bien grec, j'ai juste eu de la chance d'avoir un don pour les langues, ce qui m'a permis de les apprendre avec facilité; mais j'ai des lacunes dans d'autres domaines, comme n'importe qui. Je suis sûr que vous vous débrouillez un peu dans notre langue.

Il ajouta en grec, cette fois.

-Je m'appelle Athanasios Kronopoulos. Et vous ?

C'était le nom qu'il prenait habituellement pour qu'on lui foute la paix. S'il disait Aïdoneus Klymenos, il était fort à parier que la jeune femme ne réagirait pas du tout de la même manière. Il avait déjà essayé et il avait eu droit à diverses réactions. Soit un intérêt trop intéressé, soit du dégoût, soit de l'indifférence totale; eh ouais, il était pas toujours aimé.
Athanasios faisait plutôt bien référence à Thanatos, son vieil ami. Et Kronopoulos...disons que cela était assez clair. "Poulos", en grec, veut dire "Fils de [insérer nom du papa ici]". En gros, son nom voulait dire "Fils de Kronos"; c'était assez simple à comprendre une fois la base assimilée.
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Message par Kate Wase Sam 18 Juin - 0:53

-Il y a trois millénaires, nous n'étions pas aussi nombreux, et nous étions un peu plus au contact de la Nature, vénérant les divinités qui allaient avec...

« Nous », c’était amusant cette manière de parler du passé en s’y incluant de cette manière. Kate senti une pointe de patriotisme transparaissant dans les dires de son voisin. Elle ne serait pas étonnée s’il lui disait être grec.

L’homme lui expliqua ensuite que ses vetements et sa façon d’agir trahissait le fait qu’elle était vacancière. Cette réflexion l’amusa sans la surprendre. Bien sûr, comment aurait-il pu deviner qu’elle était reporter en mission avec l’accoutrement qu’elle portait ?

-Sûrement étrangère, car malheureusement, rares sont les habitants de ce pays à venir visiter leur propre patrimoine de nos jours. Par conséquent, l'anglais me semble être une bonne idée afin de se faire comprendre.

« Oh tiens, aurait-on touché une corde sensible ? »

La journaliste était prête sa main à couper qu’il était d’origine grecque. Il ne tarda d’ailleurs par à lui confirmer ce qu’elle avait deviné depuis un moment déjà.

-Je suis bel et bien grec, j'ai juste eu de la chance d'avoir un don pour les langues, ce qui m'a permis de les apprendre avec facilité; mais j'ai des lacunes dans d'autres domaines, comme n'importe qui. Je suis sûr que vous vous débrouillez un peu dans notre langue.

-Oula, c’est vite dit, répondit-elle avec un sourire.

Le grec était loin d’être la langue qu’elle maitrisait. Elle avait bien commençait à apprendre en autodidacte quelques jours avant de partir mais de là à comprendre et à le parler... En plus il existait plusieurs grecs, un littéraire et un autre parlé…

Et comme pour la mettre à l’épreuve, il se mit à lui parler en grec. Elle mit quelques secondes pour saisir ce qu’il lui avait dit et lui répondre dans un grec à couper au couteau. Heureusement qu’elle n’était pas timide !

-Kate Wase, ravie de faire votre connaissance.

Les politesses d’usage, ça elle avait appris même si elle était parfaitement consciente d’écorcher la langue.

-Ma connaissance de votre langue s’arrête là, reprit-elle en anglais avec un petit rire. Je sais aussi compter jusqu’à vingt et nommer les jours de la semaine mais je vais vous épargner ça.

Elle apprenait vite et ne doutait pas de s’améliorer d’ici la fin de son séjour. C’était l’avantage de s’immerger dans une culture, seule, il fallait réussir à se faire comprendre et les gens ne parlaient pas toujours anglais.

-Vous êtes un vacancier ou vous vivez dans le coin ?

La belle rangea son appareil photo. De toute évidence la conversation promettait de durer encore quelques minutes.
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Des rencontres parfaitement fortuites, entre une journaliste, un dieu et un psychopathe [PV: Kate Wase] Empty Re: Des rencontres parfaitement fortuites, entre une journaliste, un dieu et un psychopathe [PV: Kate Wase]

Message par Hadès Sam 18 Juin - 17:02

Kate Wase. Ce nom et ce visage étaient gravés dans sa mémoire. Enfin, pour le moment. A dire vrai, il avait beaucoup de choses à penser, et si sa mémoire divine n'était pas de mise sur Terre, il n'en demeurait pas moins en avoir une grande ici tout de même...mais cela ne restait qu'une mémoire humaine, alors parfois, aussi vaste était-elle, cela lui faisait défaut. Et cela se déclencherait un jour, lorsqu'ils se retrouveraient à Paris, où il se dira l'avoir déjà vue quelque part, sans pouvoir dire où ni dans quelles circonstances ils s'étaient rencontrés; de fait, il sera trop pris par les évènements pour faire le lien et se remémorer à temps, ce ne sera que le jour de l'interview qu'il s'en souviendra. Mais avant de pouvoir dire quelle sera sa réaction au mot et au geste près, concentrons-nous sur le présent. Enfin le passé. Enfin vous avez compris.

Son grec n'était pas le pire, mais n'était pas le meilleur non plus. Il était assez basique, mais lui permettait déjà de se faire comprendre du dieu. Il lui sourit avec bienveillance. C'était déjà pas trop mal, et elle avait fait l'effort de lui répondre, sans pour autant une once de timidité.


-Ma connaissance de votre langue s’arrête là. Je sais aussi compter jusqu’à vingt et nommer les jours de la semaine mais je vais vous épargner ça.

Il aurait rit de bon coeur avec elle si cela ne lui aurait pas paru trop déplacé à ce moment précis.

-Je connais mes jours de la semaine, ne vous inquiétez pas ! rétorqua t-il, en anglais, très gentiment et sur le ton de la plaisanterie; et si le grec de la jeune femme était à couper au couteau, c'était légèrement l'accent de Hadès qui était à couper au couteau.

-Vous êtes un vacancier ou vous vivez dans le coin ?

-Un peu des deux. Je vis dans le coin, et je suis en vacances. annonça t-il en souriant, avant de reprendre de manière un peu plus sombre - disons que l'on touche à une corde sensible là: Je vis non loin d'Eleusis.

Dis ainsi, cela ne constituait peut-être pas la peine d'énoncer cela aussi sombrement qu'il venait de le faire, mais pour quelqu'un ayant fait quelques recherches sur la Grèce ou s'y connaissant légèrement sur les dernières nouvelles, cela sautait largement aux yeux de pourquoi Hadès était assez peu content du sort actuel de cette ville. D'une part, il y a le site archéologique mis à jour par Utopia sur lequel se déroulaient les mystères d'Eleusis, et dans la mythologie, là où avait été enlevée Korè - qui devint Perséphone, mais à force, le lecteur avisé a fini par comprendre - par un Hadès amoureux non soumis aux hormones de l'adole...wait ?! Bref. Cependant, le sanctuaire d'Eleusis, de manière historique, s'était souvent fait pillé par les barbares avant d'être finalement détruit. Evidemment, Hadès avait été quelque peu mécontent de cela. Ce pourquoi il avait lancé une campagne de reconstruction de quelques sites, et celui-ci en premier. Cela attirait des visiteurs qui devaient quand même payer un peu cher l'entrée, mais cela s'expliquait largement par le fait que le sanctuaire était en train d'être reconstruit, tel qu'il était dans le temps, et cela demandait forcément du temps et de l'argent; mais Hadès avait été un malin. Le tarif de seize euros était cher vis-à-vis d'Olympie, sauf que le sanctuaire n'était plus tout à fait des ruines, il y avait un guide affecté à la visite qui se faisait par groupe et il y avait une petite réduction de 10% sur certains produits de la très belle boutique de souvenirs. Le site ayant été pillé historiquement, Hadès avait eu un mal fou à retrouver les quelques objets précieux qui avaient été dérobés et il avait fait en sorte que ce soient les pierres d'origine ou quelque chose de très ressemblant et dans la même pierre s'il le fallait, pour celles manquant toujours à l'appel. Il avait même fait construire un grand bâtiment à l'abri de la pollution, ou presque - voir le paragraphe plus bas - avec une architecture d'époque dans lequel il avait fait reproduire un magnifique champ de fleurs et planté de jolis arbres afin de montrer à quoi ressemblait l'endroit mythologique où Korè avait été enlevée ! Ah ouais, Hadès ne fait jamais les choses à moitié, lui. Mais ce n'était pas cela qui mettait en jambe le dieu, contrairement à ce que l'on pouvait penser. Bah non.
Non, ce qui le mettait en rogne, c'était qu'il n'avait pu empêcher que non loin se trouvent des raffineries, des industries lourdes et des chantiers navals. Alors, certes, pour les chantiers navals, cela ne le dérangeait guère; les industries lourdes et les raffineries, déjà, c'était plus gênant. Il comprenait car cela rapportait de l'argent, c'était plus que rentable, et il avait été obligé de faire en sorte qu'elles demeurent ouvertes. Et quand bien même il aurait pu les faire fermer, pour s'en débarrasser, surtout des produits...bordel de merde. Cela entachait le paysage. Mais bon, il fallait savoir faire des concessions. Il y avait au moins quelques commerces et services implantés également s'étendant aux communes voisines. C'était déjà bien. Et cela entachait moins le paysage, de son point de vue; enfin...cela polluait moins. Que l'on pollue les sites dédiés à Zeus ou Héra, bah...il s'en foutait. Pour ce qui le concernait, ou concernait sa femme...beaucoup moins ! D'ailleurs, les habitants n'aimaient pas les industries lourdes du coin qui avaient tendance à polluer les lieux. Hadès avait même pesté contre cela. Aïdoneus Klymenos avait pesté. Enfin bref, on n'en est pas là.


-Veuillez m'excuser, cette situation est un peu délicate. Hum, peut-être pourrions-nous continuer notre discussion autour d'un verre ? A moins que vous ayez quelque chose d'autre à faire, je ne vous oblige en rien, mais votre compagnie m'est agréable. Je connais quelques endroits sympathiques. Et climatisés.

Il souriait à nouveau, de manière sincère.
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Message par Kate Wase Lun 4 Juil - 0:38

-Je connais mes jours de la semaine, ne vous inquiétez pas !

S’il ne rit pas à sa plaisanterie, il lui sourit gentiment et la jeune femme le trouva sympathique. L’accent anglais d’Athanasios était à couper au couteau et elle ne doutait pas que le sien l’était tout autant mais l’essentiel c’était qu’ils se comprenaient et arrivaient à communiquer, ce qu’ils faisaient fort bien. Elle lui demanda ensuite s’il était en vacances, ce à quoi il lui répondit par l’affirmative en ajoutant qu’il vivait également dans les parages.  Ce n’était donc pas un touriste, seulement un vacancier qui profitait de son temps libre pour visiter les lieux cultes de sa région.

-Je vis non loin d'Eleusis, conclut-il d’un air plus sombre.

L’intonation et les expressions corporelles  contrastant fortement avec celles employées quelques instants plus tôt, Kate n’eut guère de mal à comprendre que son interlocuteur n’était pas très heureux de vivre à Eleusis. Dans sa tête, elle se mit à faire la liste de ce qu’elle savait de cette petite ville, c’est-à-dire assez peu de choses sinon qu’elle avait une certaine importance archéologique. N’étais-ce pas là-bas que se tenaient autrefois les réputés mystères ? Située près d’Athènes, il lui semblait que le coin était relativement industrialisé. Bref, pas de quoi tirer une pareille tête d’enterrement, à moins d’être un militant écologiste. Malheureusement, les usines étaient les rares lieux à employer de la main d’œuvre en masse et profitaient de la crise pour sous payer leurs employés. Enfin, rien d’exceptionnel dans le contexte. Peut-être que l’homme pestait plutôt contre un évènement qui venait de survenir, un voisin pénible ou n’importe quel détail de son quotidien ?

-Veuillez m'excuser, cette situation est un peu délicate.

Ah bon elle l’était ? S’il le disait, elle ne tenait pas à le contredire même si elle ne savait toujours pas de quoi il parlait.

-Hum, peut-être pourrions-nous continuer notre discussion autour d'un verre ? A moins que vous ayez quelque chose d'autre à faire, je ne vous oblige en rien, mais votre compagnie m'est agréable. Je connais quelques endroits sympathiques. Et climatisés.

Etait-ce une tentative de drague ? Ou bien peut-être une approche typiquement grecque pour sympathiser. A chaque pays sa culture. Dans tous les cas elle n’avait rien à perdre à accepter. Rencontrer par hasard un grec qui parlait couramment anglais c’était assez exceptionnel pour se fêter autour d’un verre. En plus elle était curieuse d’en savoir plus sur lui, juste pour savoir si ses hypothèses étaient vérifiées elle avait envie de

découvrir ce que cet homme faisait de sa vie.

-Ah, si c’est climatisé je ne peux qu’accepter ! Vous me laisseriez quelques minutes pour passer à la boutique ?

Quelques dizaines de minutes plus tard, nos amis étaient attablés derrière un verre bien frais. Kate avait réussi à dénicher un livre racontant l’histoire d’Olympie avec tout un tas de photos et avait discuté un moment avec une médiatrice culturelle qui lui avait parlé de l’évolution du site depuis qu’elle y travaillait pour répondre aux nombreuses questions de la journaliste. Kate était repartie avec une carte de visite et un nouveau contact avec lequel communiquer pour approfondir son enquête. Bon d’accord, elle avait un peu fait attendre Athanasios, mais elle était là pour le travail avant tout !
Mais revenons-en à nos moutons. Kate était donc occupée à siroter un cocktail maison sans alcool, un véritable délice !

-Alors dites-moi Athanasios, que faites-vous dans la vie ? Hmm non, laissez-moi deviner !

Elle sourit et le regarda avec insistance comme si elle tentait de lire en lui.

-Vous travaillez dans l’international et vous êtes amené à communiquer régulièrement avec des étrangers voir à voyager vous-même ! Le commerce peut-être ? Ou bien la finance !
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Des rencontres parfaitement fortuites, entre une journaliste, un dieu et un psychopathe [PV: Kate Wase] Empty Re: Des rencontres parfaitement fortuites, entre une journaliste, un dieu et un psychopathe [PV: Kate Wase]

Message par Hadès Dim 17 Juil - 20:46

-Ah, si c’est climatisé je ne peux qu’accepter ! Vous me laisseriez quelques minutes pour passer à la boutique ?
 
Il répondit par l'affirmative en acquiesçant sobrement de la tête, il savait que les touristes aimaient beaucoup rapporter un petit souvenir avec eux, c'est pourquoi il attendit patiemment son retour de la boutique; lui, il avait préféré attendre dehors. D'abord au soleil, puis à l'ombre; en pestant ouvertement et en grec ancien - parce que Hadès - contre Hélios. Il fut assez soulagé de se retrouver dans un bar, faisant obligatoirement parti d'un complexe hôtelier vu qu'il n'y avait que cela autour du site, climatisé à la décoration sobre et assez sympathique. Juste en face, il y en avait un autre avec Poséidon et son univers marin, mais il est aisé pour un lecteur avisé de comprendre que bordel de merde, pour Hadès, c'était pas une bonne idée.
Bref. Si Kate sirotait un cocktail sans alcool, lui, il était parti pour son verre de vin de grenade; la carte indiquait - pour plus de simplicité dans la narration, nous gardons la traduction française uniquement - d'ailleurs "vin de grenade à l'ancienne". Et la description en italique expliquait très précisément: vin de grenade dans lequel ont macéré des fleurs et du miel. Et pour plus de précision, les grecs avaient pour habitude de faire macérer le tout dans des jarres dont les parois intérieures - ouais, parce que sinon c'est con - ont été recouvertes avec une résine particulière donnant un goût bien spécifique à ce vin. Quoiqu'il en soit, tout un paragraphe pour dire que Hadès appréciait cet endroit parce que le vin était effectivement fait comme sur Sempiternel, que ce n'était pas un ersatz industriel, ou que si c'était le cas, il était bien fait. Il en reconnaissait le goût qu'il aimait tant dans ce vin.

 
-Alors dites-moi Athanasios, que faites-vous dans la vie ? Hmm non, laissez-moi deviner !


Tenter de lire en lui était quelque chose que faisaient beaucoup de gens. Aurait-elle déjà plus de chance ?

-Vous travaillez dans l’international et vous êtes amené à communiquer régulièrement avec des étrangers voir à voyager vous-même ! Le commerce peut-être ? Ou bien la finance !
 
Il sourit à son tour.
 
-Aha ! Vous êtes une jeune femme perspicace. Et j'imagine par ce biais, que vous devez être habitué à observer les gens et à déduire plein de choses de leurs moindres faits et gestes. Mais je n'aime pas parler travail pendant les vacances.
 
Il s'était contenté de complimenter et de faire une observation sur Kate en guise de réponse. Il avait implicitement répondu aux questions de la journaliste; restait pour elle de découvrir ce à quoi il avait répondu par l'affirmative ou non. Ah ouais, discuter travail avec un Hadès en vacances, ça allait pas être de la tarte.
 
Maintenant, attardons-nous sur un autre protagoniste de cette histoire, et avant tout, précisons les choses tout de suite: pour plus de simplicité, on change de compte pour poster avec untel ou untel personnage que si le nombre de lignes nous paraît suffisant, autrement la narration demeure sur un seul compte de personnage. Sur ce, passons à la suite avant que le lecteur avisé que vous êtes ne se rende compte que ce simple avertissement ne servait qu'à gratter des lignes supplémentaires.
 

Pour une fois qu'il n'était pas sur un contrat dans le but d'éliminer un être humain de cette planète, il pouvait enfin profiter d'un petit séjour en Grèce, tranquillement, en songeant que sa chère maman ne manquait de rien pour le moment et qu'elle saurait s'occuper sagement en attendant son retour. Le temps d'être en Olympie, il était un jeune barman recruté par ce bar pour un temps déterminé. Il portait le nom de Jaden Smithers, un jeune homme américain aimant voyager pour découvrir de nouvelles cultures, adorant l'exercice physique et les sensations fortes. Il avait les cheveux noirs et des yeux ayant la couleur de l'acier. A dire vrai, le tueur à gages avait l'habitude de porter des vêtements dissimulant ses muscles car il n'aimait pas cela, mais pour une fois, il avait abandonné cette idée car il pensait que cela entrait en contradiction avec le personnage. Note toujours amusante, il était déjà plus musclé que Hadès, et cela s'expliquait surtout parce que le tueur avait légèrement l'occasion de faire plus d'exercice que le dieu et prendre du muscle au passage. Bref, en fait on s'en foutait. Le léger petit souci qu'il n'avait pas forcément pris en compte dans l'équation, c'était qu'il pouvait potentiellement attirer des femmes - ou des hommes, et merde - et que le personnage qu'il s'était construit l'intimait de beaucoup discuter et d'être potentiellement entreprenant; bordel de merde. C'était la dernière fois qu'il faisait ce genre de personnage. Le pire devait probablement être le fait qu'habitué à la comédie, il finissait parfois par garder des restes de des rôles qu'il avait incarné pour tromper autrui; il espérait que celui-ci ne lui collerait pas à la peau. En fait, à chaque fois il espérait qu'il n'y aurait aucun reste de rôle. Il n'en voulait pas. Ou alors il n'admettait pas qu'il y avait un peu de quelques uns de ces autres personnages en lui. Il n'y avait peut-être pas de Jaden Smithers en lui, peut-être juste un peu, mais il était certain qu'il y aurait sûrement un reste de Martin Duchamp...Il fit mine de ne pas reconnaître Hadès, et ce dernier fit la même chose. Cela était simple pour eux deux, et tout le monde n'y voyait que du feu. En servant leurs consommations, Jaden s'attarda sur Kate et lui sourit avant de retourner travailler. Elle avait de très jolis yeux...
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Message par Kate Wase Lun 25 Juil - 10:21

De toute évidence Kate avait visé juste, restait à savoir sur quoi. Elle comprit à sa réponse qu’il n’avait pas envie de parler trop personnellement de lui. Peut-être avait-il peur que cela change la vision qu’elle avait de lui, son comportement ? Elle sirota une gorgée de son cocktail en songeant qu’elle avait peut-être quelqu’un de plus important qu’elle ne le pensait en face d’elle. Un chef d’entreprise, un homme politique ? Peut-être simplement un riche homme d’affaire. Son prénom ne lui disait rien mais après tout elle ne connaissait pas le patronyme de toutes les personnes influentes de Grèce. Et puis, encore fallait-il qu’il lui ait donné son vrai prénom.
Enfin, elle s’en moquait, elle buvait un verre avec un homme sympathique et cela lui suffisait. Ce n’est  pas comme si elle avait l’intention de le fréquenter sur la durée.

-Message reçue. Et de quoi aimez-vous parler alors ?


Ses yeux balayèrent la salle par réflexe. Elle aimait observait, étudier les gens autour d’elle, savoir précisément de quoi était fait son environnement. Ainsi elle pouvait dire exactement combien de personnes se trouvaient dans le bar et le genre de vêtements qu’ils portaient. Elle fit signe à un barman de leur apporter un autre verre. Lorsque l’homme ramena la commande, la journaliste le remercia dans la langue locale avec son incorrigible accent. Elle s’offrit même le luxe de lui dire que les cocktails du bar étaient excellents, montrant par là même à Hadès qu’elle avait une meilleure connaissance de la langue qu’elle n’avait bien voulut lui faire croire. Décidément, les grecs comptaient quelques charmants spécimens parmi sa population, et sympathiques de surcroit ! Elle aimait bien ce pays.
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Message par Lestat L. Addison Jeu 15 Sep - 18:28

Hadès réfléchit. De quoi aimait-il parler ? Vaste question, il n'y avait jamais vraiment songé. Disons qu'il avait de base d'autres choses à penser. Dans sa tête, il réfléchit longuement, même si, dans la réalité, cela ne prit le temps que de porter son verre à ses lèvres, une gorgée, et le fait de reposer le contenant d'un délicieux breuvage fait à l'ancienne. Du vin de grenade.
 
-A part que Zeus est un dieu qui n'a nullement mérité le culte que les anciens habitants de ce pays lui ont voué (et une pique mesquine du frère aîné dans la tronche du roi des dieux) je préfère parler des autres pays, de leur culture, mais aussi de littérature et de quelques avancées scientifiques fascinantes ! Et vous ? De quoi aimez-vous parler ?
 
Il observa Lestat sans broncher lorsque celui-ci vint leur apporter de nouveaux verres, en se demandant quelle identité il avait prise cette fois-ci et quel innocent il avait tué; si toutefois il avait véritablement assassiné quelqu'un encore une fois. Cependant, connaissant l'individu, cela était probable.
 
****

 
Jaden apporta les nouvelles commandes, toujours avec le sourire qui allait avec ce personnage. Semblant surpris que Kate lui parle en grec, mais comprenant toutefois, il la regarda un instant avant de lui répondre:

 
-Je vous remercie.
 
Il venait de répondre en grec, mais avec un accent américain à couper au couteau. Du coin de l'œil, il vit le dieu de l'Erèbe hausser un sourcil de surprise suite aux mots sortis par la belle jeune femme; le sourire de celui-ci indiqua à Lestat qu'il était un poil impressionné. Le barman repartit faire les cocktails, puis servir quelques clients, en ouvrant bien les oreilles vers la table où se tenaient Hadès et la demoiselle aux jolis yeux.
 
-Vous parlez nettement mieux la langue de ce pays que vous ne laissiez le croire. Vous êtes pleine de surprise !
 
Jaden sourit intérieurement; il savait que le dieu était probablement en train de la draguer. Que dirait sa femme ou sa fille si l'une d'entre elles, ou les deux, étaient présentes ?
De son côté, il nettoyait des verres lorsqu'il remarqua que la seule jeune serveuse qui avait été embauchée pour travailler un été, et qui était bel et bien grecque, se faisait emmerder par deux clients soulards des plus désobligeants.
 
Sales porcs...
 
Une vague lueur d'envie meurtrière passa furtivement dans son regard d'acier, mais ce fut bien dans le personnage de Jaden Smithers qu'il alla gentiment régler le compte de ces deux abrutis. D'abord avec tact, puis avec un peu plus de force. Le souci c'est d'être à un contre deux. Et même en étant Jaden Smithers, mordu de sport, cela ne faisait pas de lui un bon combattant à mains nues; au fond, il était Lestat Addison, celui qui à distance et armé devient redoutable. Cependant, assez solide, il n'en démordait pas. Il les ferait sortir et s'excuser pour leur comportement outrancier envers la jeune serveuse.

Du coin de l'œil, il vit Hadès se lever, prêt à se mêler à la bagarre lui aussi. C'est ce qu'il comprit lorsqu'il aperçut la petite étincelle d'envie dans le regard du dieu. C'était l'envie de s'amuser un peu en remettant des gens à leur place.
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Message par Kate Wase Mer 5 Oct - 12:30

-A part que Zeus est un dieu qui n'a nullement mérité le culte que les anciens habitants de ce pays lui ont voué je préfère parler des autres pays, de leur culture, mais aussi de littérature et de quelques avancées scientifiques fascinantes !

Kate s’étonna du commentaire de son voisin à propos de Zeus, puis elle songea que l’homme avait l’air attaché au patrimoine de son pays et qu’il avait peut-être fait des recherches historiques sur la mythologie. Il avait dû se construire un avis très personnel sur la question. Pourquoi pas après tout ? Certains n’aimaient pas la danse, d’autres pouvaient détester un ancien dieu qui faisait aujourd’hui office de simple légende.


-Et vous ? De quoi aimez-vous parler ?

Elle réfléchit un instant.

-Je suis une incorrigible curieuse, je ne crois pas qu’il y ait de sujet qui puisse m’ennuyer. Je suis très au fait de l’actualité, mais ça c’est en grande partie pour des raisons professionnelles.

Elle pouvait bien lui parler de ses passions, de son gout pour la littérature et les enquêtes policières, de son amour des sports extrêmes et plus particulièrement de ce qui se passait dans les airs. Deltaplane, parapente, saut en parachute… elle adorait cette sensation grisante qui lui faisait croire qu’elle volait. Elle aimait les sports de combat aussi, ils disciplinaient son corps et l’aidaient à avoir une meilleure maitrise de ses muscles et de son esprit. A l’époque elle pratiquait très régulièrement en club, et puis son travail l’avait amené à voyager en permanence d’une ville à une autre, parfois à l’étranger, ce qui avait drastiquement réduit ses possibilités de s’entrainer dans un même endroit. Elle n’avait pas abandonné le sport pour autant, elle continuait à s’entrainer seule ou en faisant des stages de temps à autre dans les différentes ville/pays où elle allait.

Elle aurait pu lui parler de tout ça. Seulement, il ne l’avait pas interrogé sur ses loisirs mais sur ses sujets de discussions préférés, ce qui faisait une petite différence.

***

-Je vous remercie.

Le serveur avait un accent à couper au couteau et elle sourit, amusée. Elle avait fait l’effort de s’exprimer dans la langue locale sans savoir que le jeune homme était anglophone.

-Vous parlez nettement mieux la langue de ce pays que vous ne laissiez le croire. Vous êtes pleine de surprise !
Tiens, avait-elle réussi à impressionner son compagnon de table ? Ce n’était pas le but mais c’était toujours plaisant.

-Oh, j’apprends sur le tas, répondit-elle en reprenant son habituel anglais. Je suis là depuis une dizaine de jours. Mais le grec n’est pas une langue facile.

Il lui sembla que le regard Athanasios étudiait quelque chose. Kate se retourna pour regarder ce que l’angle mort lui cachait. On aurait dit une dispute entre un membre du personnel et deux hommes un peu trop ivres. Le serveur étranger se dirigea vers le groupe et Athanasios se leva tout à coup. A première vue, Kate aurait dit que les types bourrés abusaient de leur position pour ennuyer la serveuse et lui soutirer de force un contact physique sans son consentement. Le fait qu’Athanasios ait décidé d’intervenir semblait appuyer cette hypothèse. La journaliste décida toutefois de jouer la carte de la prudence, après tout elle ne comprenait pas le grec et il lui était difficile de saisir la teneur des propos échangés à l’autre table.

-Que se passe-t-il ? Demanda-t-elle à son voisin.

S’il fallait intervenir pour faire sortir les clients elle irait prêter main forte aux garçons sans problèmes.
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