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Champagne et conséquences [PV: Blanche-Neige]

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Champagne et conséquences [PV: Blanche-Neige] Empty Champagne et conséquences [PV: Blanche-Neige]

Message par Hadès Jeu 5 Nov - 1:08

Il se dévêtit et laissa ses vêtements sur le lit, avant de se diriger lentement vers la salle de bains de sa splendide résidence secondaire accolée à sa grande chambre. Il vérifia une énième fois que l'eau était suffisamment chaude et se laissa glisser doucement dedans. Avant de connaître cette vie, il n'aurait jamais cru que passer des heures devant son ordinateur, assis derrière un bureau sans trop bouger, pourrait lui causer quelque douleur. Bien sûr, afin d'entretenir son corps d'éphèbe qu'il n'avait pas vraiment besoin d'entretenir, il s'était mis au sport; et parfois, ne pensant pas à bien s'hydrater, se retrouvait à souffrir de crampes affreuses au niveau des jambes. L'eau chaude d'un bon bain ou d'une douche avait toujours un effet apaisant sur ses muscles. Et puis, quelques fois, quand les douleurs venaient, il avait cette chance d'avoir une jolie fille prête à l'aider; généralement pour plus si affinités, mais cela ne le dérangeait guère, bien qu'au tout début, cela l'avait choqué...avant de s'y habituer; et de manière évidente, il eut toutes les difficultés du monde à comprendre pourquoi son corps pouvait souffrir de telles douleurs, mais il était évident de constater que ce qui fonctionnait sur Sempiternel n'avait aucun droit d'existence sur Terre.
L'eau chaude exhalait désormais une vague odeur de lavande à cause de la mousse odorante due au savon qui permettait de nettoyer le corps du dieu. Depuis qu'il avait lu qu'il sentirait, apparemment, le soufre, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il sentait réellement cette mauvaise odeur; une véritable obsession devenue un complexe qu'il dissimulait sous de fortes senteurs de parfums et d'eaux de toilettes, principalement à la menthe; mais parfois, c'était bien de changer un peu. Il sortit quelques minutes plus tard de la salle de bains, les cheveux mouillés et quelques gouttes ruisselant sur son corps finement musclé qui se dessinaient toujours sous les chemises fines et blanches qu'il mettait. Il avait encore oublié de prendre une serviette, tant pis, de toute façon ce n'était pas lui qui nettoyait cette maison-ci.
Il choisit soigneusement sa tenue pour la soirée à venir et soupira en y repensant. Olivia Franklin était une de ces femmes que l'on ne pouvait pas ne pas connaître et quand bien même, il était impossible de passer à côté d'elle; enfin, pour un humain normal, mais lui, il n'était pas un humain normal. Ou un humain tout court d'ailleurs. Elle était le genre de personne qui était prête à tout pour que tout ce qu'elle faisait se passe bien, ce qui était un tant soit peu logique lorsque l'on était la patronne d'une marque prestigieuse et une pointure dans le milieu. Elle avait déjà essayé de l'attirer à ses soirées, lui promettant à la suite des after quelques moments inoubliables en privé; la première fois, il avait poliment refusé pour cette raison, mais elle n'en avait pas démordu par la suite, et donc il allait maintenant à toutes ses soirées. Plus par lassitude d'être "harcelé" par cette femme têtue que par envie de faire plaisir. Et depuis son refus de vouloir coucher avec elle, Olivia s'était mise dans la tête de le séduire, ou bien de le mettre avec l'une de ses mannequins; parce qu'il était LE célibataire à prendre et parce que cela lui ramènerait sûrement quelque prestige supplémentaire, bien qu'il estimait que l'avoir déjà en contact était une chance. Il avait du mal avec ce genre de personnes, mais il se devait de faire avec. Non pas qu'elle n'était pas belle, mais elle n'était pas son genre.
Il soupira et se prépara convenablement pour la soirée.
 
****

 
Evidemment, Olivia avait annoncé à la presse qu'il serait là, lui, comme beaucoup d'autres célébrités qui la connaissaient. Mais vu qu'il avait cette particularité d'être célibataire, il attirait nettement plus l'attention; surtout parce qu'il était riche et bien foutu. Il soupira intérieurement. Sourire, il devait sourire pour les photographies.
Pour le défilé, il était tenu de s'asseoir à côté d'Olivia, parce que c'était ce qu'elle voulait pour ce soir; comme à chaque fois en fait. Une grande femme à la taille plus que svelte mais toujours élégante, portant constamment du noir car cette couleur est supposée l'amincir, mais si elle s'amincit effectivement davantage, la voilà qui serait encore moins bien charnue que ce cher bon vieux Charon ! Ses cheveux sont souples et brillants, noirs de jais et soyeux, nul doute qu'il s'agisse là d'une coloration, ils exhalent une odeur de mangue qui la caractérise. Ses traits sont fins et elle est plus blanche qu'elle ne devrait l'être. Ses yeux ont la couleur de la glace et ils sont mis en valeur par son maquillage dissimulant le début de sa vieillesse.
Être assis à ses côtés était vu comme un honneur, pour lui, ce n'était qu'un sport de plus. Dès qu'un photographe tentait de prendre un cliché d'eux, ainsi assis, elle s'arrangeait pour trouver le contact de sa main qu'il retirait avant le contact, de manière si naturelle que l'on avait cette impression qu'il ne voyait jamais ce petit manège. Non, elle ne réussirait pas à faire croire qu'ils sortaient ensemble ou qu'ils avaient déjà eu une quelconque liaison passionnée et amoureuse.
 
****

 
Il était désormais à l'after, tentant poliment d'éviter les discussions avec quelque personne déplaisante. Il avait autre chose en tête: il avait aperçu quelqu'un qui lui semblait connaître. Quelque chose alors tilta dans son esprit; la charmante étudiante travaillait en tant que mannequin pour la marque d'Olivia !
Outch...
Il soupira à nouveau intérieurement. Il se demandait s'il allait la croiser et si Olivia avait décidé de le "brancher" avec Blanche. Il n'avait aucune envie que cela arrive, cela était beaucoup trop gênant.
Il regarda tout autour de lui. Ces messieurs portaient tous du noir ou du gris, peu de blanc. Lui, il avait une chemise blanche où ses tablettes et le reste de ses muscles se dessinaient dessous. Par-dessus, il avait mis un gilet façon XIXème siècle, noir, avec dans sa poche, une véritable montre à gousset en argent avec ses initiales gravées dessus, mais pas seulement; en effet, il avait tenu à y faire faire le visage exact de sa fille Macaria - ce qui avait fait beaucoup jaser l'artiste mais il lui avait jeté un regard si noir qu'il n'avait rien osé dire - dont les yeux étaient des pierres précieuses. Sa cravate couleur rubis était assortie aux boutons de manchettes en or rehaussés de la même pierre rouge. Il était le seul à avoir cela. Et le seul aussi à ne pas encore avoir pris de verre.
Il observait juste, esquivant du mieux qu'il le pouvait chaque discussion pour ne pouvoir potentiellement parler qu'avec une seule personne qu'il jugeait intéressante.
Hadès
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Message par Blanche-Neige Sam 7 Nov - 22:30

Blanche venait de toucher près de trois mille euros pour deux semaines de travail fort agréables, ce qui lui avait permis d’éponger toutes ses dettes d’un coup et de se garantir plusieurs mois de loyers d’avance. Elle pouvait maintenant envisager sereinement son avenir. Sans compter qu’elle avait eu l’agréable surprise d’apprendre qu’elle avait validé son année, à 10.03/20, mais tout de même ! C’était un véritable exploit, compte tenu des conditions dans lesquelles elle avait passé ses examens, cumulant études et travail pour pouvoir survivre. Travailler pour Aidoneus Klymenos lui avait apporté suffisamment d’argent pour envisager de poursuivre ses études à la rentrée. En plus d’être généreux, le milliardaire s’était révélé étonnamment accessible dans sa personnalité. Un homme charmant et humble, contrairement à ce que sa fortune pourrait laisser entendre. Elle commençait à comprendre pourquoi il intéressait autant les journaux people. Ils avaient échangé quelques banalités par SMS et Skype pendant ces quinze jours, puis il était rentré à Montpellier et Blanche avait été libérée de ses obligations. Dommage, c’était très agréable d’habiter une maison dans un village très calme, profiter de la charmante compagnie de trois adorables chiots et d’avoir un prétexte pour communiquer avec Aidoneus. Mais la vie reprenait son cours et son patron n’en faisait plus partie, du moins pas tant qu’il ne la rappellerait pas pour qu’elle aille s’occuper de ses animaux. En retrouvant son studio, la jeune femme songea qu’ils ne venaient vraiment pas du même monde tous les deux.
Qui aurait pu croire que la pauvre étudiante boursière, travaillant comme quatre pour réussir à financer ses études serait sélectionnée pour défiler pour une célèbre marque de vêtement haut de gamme ?  Si elle avait d’abord accepté de candidater pour soutenir l’une de ses amies dont ce projet tenait vraiment à cœur, elle avait finalement eut la surprise d’être sélectionnée pour un entretien, puis retenu parmi des centaines de candidates, contrairement à son amie qui avait finalement été recalée. Prenant cela comme un jeu, elle avait décidé d’aller au bout de l’aventure. Après tout, le travail était plutôt bien payé et ça pouvait être l’occasion de tisser des relations intéressantes pour son avenir professionnel, bien qu’elle n’aspire pas à travailler dans la mode. Elle avait donc validé son année et se retrouvait en vacances, ce qui n’était pas arrivé depuis une éternité, mais la date du défilé arriva bien assez vite.

 
03 juin 2058

Fin d’après-midi :


Direction Paris où elle retrouva toute l’équipe, se fit pomponner comme une poupée barbie (wow, ça lui changeait de d’habitude !) et enfila des tenues que l’intégralité de son compte en banque ne devait pas suffire à payer. Le stress grimpa en flèche à quelques heures du défilé, malgré les répétitions qui avaient eu lieu auparavant. La directrice de la marque, Olivia Franklin,  les avait rencontré plus tôt (quel honneur !) et leur avait légèrement mit la pression en leur rappelant que des célébrités du monde entier allaient assister à ce défilé et à la soirée cocktail qui suivrait. Tout se passa finalement sans accro et notre petite troupe de mannequins purent se changer et se préparer pour se rendre dans un bar privatisé pour l’occasion qui accueillait les personnalités venues assister au défilé ainsi qu’une partie de l’équipe dont elle faisait partie.
 


Début de soirée :

-Et là tu vois, il me dit : « tu sais Eddie, sans toi, ce film aurait été une vraie catastrophe ! ».

Blanche renvoya un sourire polie à l’homme qui lui faisait face. Eddie Johnson, acteur américain mondialement connu pour son talent mais aussi et surtout pour son corps de rêve. Hélas, il semblait que ce soit les seules qualités dont il ait hérité. Ca, et la taille de son portefeuille. Elle avait eu le malheur de s’écarter des personnes qu’elle connaissait pour se faire servir un verre et s’était très vite faite accostée par l’acteur qui avait paru ravi de constater qu’elle parlait couramment l’anglais. Depuis, il ne la lâchait pas d’une semelle, croyant la faire tomber sous son charme en lui racontant ses exploits héroïques sur les plateaux de tournage. Une fois passée la surprise et le plaisir de parler à Eddie Johnson (ce n’était pas n’importe qui tout de même !), Blanche s’était très vite rendue compte que le sujet de conversation préféré de son voisin n’était autre que lui-même et que l’homme était creux. Polie, Blanche l’écoutait distraitement depuis une vingtaine de minutes, cherchant désespérément un moyen de lui fausser compagnie sans le vexer.

-Et sinon, tu fais quoi dans la vie ?

« Ah tiens, je l’intéresse finalement ? »

-Je suis étudiante en sciences politiques, lui répondit-elle en anglais, langue dans laquelle ils conversaient depuis le début.

-Waw, très impressionnant ! Tu sais, moi je… (il se remit à déblatérer des choses sans intérêts)

« Et c’est reparti… Pitié mon dieu, sortez-moi de là ! »

La salle comptait une bonne soixantaine de personnes, peut-être plus (elle n’avait pas compté) sans oublier le personnel de service qui faisait des allers-retours et quelques journalistes qui guettaient un scoop. Elle avait reconnu quelques célébrités par ci par là, même si la majorité des visages ne lui étaient pas connu. C’était un peu intimidant de partager une soirée avec des stars aussi populaires, d’un autre côté c’était aussi l’occasion idéale pour elle de nouer des contacts intéressants. Si seulement Eddie pouvait lui ficher la paix…

-…Et si on allait faire un tour, dans un endroit plus tranquille ? Tu sais, rien que tous les deux…

Blanche termina sa coupe de champagne en réfléchissant à toute vitesse à sa réponse. Eddie Johnson, l’homme qui faisait fantasmer la moitié des femmes françaises, lui proposait une partie de jambes en l’air. D’un côté c’était flatteur, cela signifiait qu’il la trouvait à son gout. De l’autre…
Est-ce qu’elle avait l’air d’une fille facile ?

-Oh, Eddie… hasarda-t-elle en agitant sa coupe. Mon verre est vide, pourrais-tu aller m’en chercher un autre s’il te plait ?

-Mais bien sur ma belle ! 


Il se saisit du verre et se précipita vers le bar. Mince alors, elle venait d’envoyer Eddie Johnson lui chercher un verre ! Quand elle raconterait ça à ses amies !
Amusée, la jeune femme parcourut la salle des yeux à la recherche d’un visage connu, désireuse de profiter de cette occasion pour fuir. Elle pivota sur ses talons… et se retrouva nez à nez avec son ancien patron.

-Monsieur Klymenos ?! S’exclama-t-elle, incrédule. Qu’est-ce que vous faites là ?

Elle se gifla mentalement.

-… oh bien sûr, je suis bête. Vous faites parti des invités n’est-ce pas ? C’est gênant.

Vraiment gênant. Même si elle était nettement moins maquillée que sur scène, elle ressentait un certain malaise à paraitre devant lui ainsi, en robe de soirée. Le voir ainsi dans un tout autre contexte était vraiment bizarre. Elle se ragaillardit en songeant qu’il n’était plus son employeur et qu’elle n’avait donc aucuns comptes à lui rendre.

« Un sujet de conversation, vite ! »

-Vous avez apprécié le défilé ?

Du coin de l’œil, Blanche avisa Eddie qui revenait vers elle et soupira. Trop tard pour fuir.

-Blanche, ton verre, lança-t-il en lui tendant une nouvelle coupe de champagne.

La jeune femme le remercia poliment et récupéra sa coupe. Eddie se tourna vers Aidoneus et lui tendit la main, avec un sourire.

-Bonjour, Eddie Johnson ! Se présenta-t-il, quelques peu ennuyé que sa cible ait été abordée par un autre homme.
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Message par Hadès Sam 14 Nov - 20:30

Il cherchait le meilleur moyen d'échapper à d'ennuyantes connaissances et des discussions sans intérêt lorsqu'un visage familier lui fit soudainement face.

-Monsieur Klymenos ?! Qu’est-ce que vous faites là ?…oh bien sûr, je suis bête. Vous faites parti des invités n’est-ce pas ? C’est gênant.

Il haussa un sourcil. Gênant, vraiment ?!

-Vous avez apprécié le défilé ?

Il allait répondre, mais le regard de Blanche lui fit jeter un coup d'œil dans cette même direction. En voyant l'homme arriver, il se doutait bien qu'elle souhaitait lui échapper.
L'habitude.


-Blanche, ton verre.

Il regarda l'étudiante prendre la coupe et l'autre - RIP le respect - se tourner vers lui.

-Bonjour, Eddie Johnson !

La poigne du dieu était ferme - un peu trop ferme - et chaude; mais pas dans le sens chaleureux. Il lui lança un sourire automatique, sans conviction, et répondit cependant d'un ton aimable:

-Bonsoir, monsieur Johnson; inutile de vous présenter, tout le monde dans cette salle sait qui vous êtes. (Il avait insisté sur le "soir" du mot "bonsoir") J'ai vu quelques uns de vos films.

Il commença à déblatérer un contenu vide de sens pour toute personne douée d'un minimum de neurones fonctionnels, en rapport avec "l'acteur" en face de lui. Il était en train de l'encenser grandement, lui posant des questions sur son métier, lui disant à quel point les studios avaient de la chance de l'avoir et que n'importe quel réalisateur malin se devait de lui donner un rôle important dans chacun de leur film !
Evidemment, une personne creuse et narcissique comme cet acteur devrait prendre les dires du dieu au premier degré, mais quelqu'un d'intelligent saura apprécier l'ironie poindre dans ces paroles.
Lui qui n'était pas bavard pour un sou d'ordinaire, le voilà devenu un vrai moulin à paroles, ne laissant même pas le temps à son interlocuteur d'en placer une seule. Non. Il continuait de le louer, lui et son talent. Hum...pardon..."talent". Et sa grande personnalité incroyable.

Hadès se tourna finalement vers Blanche.


-J'ai cru voir vos amies mannequins vous chercher au fond de la salle, ne devriez-vous pas aller les rejoindre ? A leur mine, elles semblaient s'inquiéter à votre propos.

Et le dieu de retourner faire chier Eddie Johnson.

-Mais, parlez-moi de vous et de votre carrière !

Et bien sûr, Hadès ne s'était même pas encore présenté. En jetant de discrets coups d'œil par-ci par-là, il avait remarqué que de jeunes donzelles étaient en train de les observer; parlant entre elles. Il n'écoutait pas leur conversation, bien qu'il devinait ce qu'elles se disaient, chuchotant en les regardant. L'une d'entre elles fit un pas en avant puis recula, elle hésitait, ses amies semblaient la pousser et d'autres la retenir; de jeunes chattes voulant bien des confitures mais ne voulant pas se salir la patte, le flot violent d'un fleuve magnifique sous une couche de glace fragile craquant à chaque pas - merci Lorenzaccio.
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Message par Blanche-Neige Mer 18 Nov - 19:57

Eddie Johnson trouva la poignée de main quelque peu douloureuse, mais tenta de n’en laisser rien paraitre. Fierté masculine bien sûr. Blanche nota de son côté que son ancien employeur ne s’était pas donné la peine de la saluer. Elle songea qu’il avait probablement été pris de cours par l’intervention de l’acteur.

-Bonsoir, monsieur Johnson; inutile de vous présenter, tout le monde dans cette salle sait qui vous êtes. J'ai vu quelques-uns de vos films.

-Ah oui ? Vous m’en voyez flatté, répondit-il en anglais. Et vous êtes ?

Naturellement, Eddie était un acteur à la renommée internationale, elle n’était donc pas surprise qu’Aidoneus Klymenos le connaisse.  Elle était en train d’assister à un échange pour le moins inhabituel entre deux personnes très connues, chacune dans leur domaine. Enfin… inhabituel pour elle, qui venait d’un milieu social plus que modeste. Peut-être qu’il était normal pour les « grands » de se fréquenter à ce genre d’évènements. Blanche se sentit très vite exclue de l’échange, avec le sentiment que sa place était plus à aider les serveurs à débarrasser les tables qu’à faire la conversation avec les « famous ». Ce sentiment se renforça lorsqu’Hadès se mit à proférer une quantité hallucinante d’éloges à l’égard d’Eddie, sans lui accorder le moindre regard. A croire qu’elle était invisible. L’enthousiasme qu’elle avait pu ressentir en retrouvant un visage familier retomba très vite et elle songea qu’il était grand temps de s’éclipser. De toute façon, sa présence ne ferait pas une grande différence dans leur "conversation privée".

« Coucou, j’existe ! Non ? Bon… c’est toujours agréable de faire le piquet. Entre le premier qui drague ouvertement pour me mettre dans son lit et le second qui estime que je ne mérite même pas un "bonjour"… »

-Ah oui ? …oh mais… merci… vous savez…

Eddie tenta plusieurs fois de répondre, mais Aidoneus ne lui laissait pas en placer une. Etais-ce de l’ironie qu’elle entendait filtrer à travers les propos du banquier ? Non… elle devait se tromper. Pourquoi Aidoneus prendrait il le risque de vexer Eddie qui ne lui avait rien fait ? Du peu qu’elle le connaissait, elle avait trouvé que le PDG du groupe Utopia était une personne plutôt courtoise et sympathique, mais là… il se comportait de manière très différente. Il fallait voir les choses en face, ce n’était pas les rares discussions qu’elle avait eu avec lui qui lui avait permis de cerner sa vraie personnalité. L’hypocrisie qu’elle percevait dans sa voix était peut-être une part de lui qu’elle ne lui connaissait pas encore. Après tout, pour occuper un poste aussi prestigieux, il fallait bien être un peu comme ça, non ?
De son côté, Eddie avait l’air plutôt satisfait d’avoir trouvé un orateur pour le brosser dans le sens du poil. Quel plaisir d’entendre vanter ses mérites par quelqu’un d’autre devant l’une des plus belle filles du bar ! C’est sûr, elle allait lui tomber dans les bras avant la fin de la soirée !

« Lui qui aime s’entendre parler, il a trouvé pire que lui cette fois. » Pensa Blanche.

-J'ai cru voir vos amies mannequins vous chercher au fond de la salle, ne devriez-vous pas aller les rejoindre ? A leur mine, elles semblaient s'inquiéter à votre propos.

Ah tiens, il avait enfin pris conscience qu’elle était là ? Vraisemblablement, pour lui suggérer de s’en aller. Bon…

-Ah oui ? Je vois, merci, répondit-elle en anglais, avec un sourire polie mais dénué de chaleur. A plus tard Eddie !

Au moins il lui donnait un prétexte pour quitter cette conversation de dégénérés. C’était toujours ça. La jeune femme posa sa coupe de champagne qu’elle avait largement eut le temps de vider pendant les dix bonnes minutes durant lesquelles son ex-employeur avait vanté les mérites de l’acteur, et s’éclipsa sans demander son reste. Elle eut vite fait de comprendre qu’aucune de ses « amies mannequins » ne l’attendait au fond de la salle et qu’Aidoenus avait menti. trois solutions :


1)      Il avait envie de poursuivre seul à seul sa conversation avec Eddie et il s’était débrouillé pour la faire dégager.
2)      Il était intervenu pour lui permettre de se dépêtrer d’Eddie qui lui collait un peu trop aux basques.
3)      Ne la trouvant pas, les mannequins dont avait parlé Aidoneus avaient finit par bouger ailleurs.

Les deux premières versions lui paraissaient aussi grotesque l’une que l’autre. Quoi que, la seconde était moins crédible encore que la première. Comment aurait-il pu savoir qu’Eddie l’ennuyait et qu’elle cherchait un moyen de lui fausser compagnie ?

Se retrouvant seule au monde au milieu de la foule, Blanche prit le parti d’aller commander un cocktail au comptoir qui se dressait circulairement, au milieu du bar, puis de s’éclipser à la terrasse, à l'opposé des deux hommes, pour aller prendre l’air.
 
Eddie parut très déçu par le départ de Blanche, et maudit intérieurement ce sympathique mais ennuyeux interlocuteur qui venait de briser son coup. Il allait devoir chasser une autre proie maintenant, ou bien repartir à la recherche de Blanche un peu plus tard. La deuxième solution était peut-être la bonne. Quoi que, la fille ne semblait qu’à moitié réceptive à ses propositions… ce serait peut-être plus simple d’aller parler avec une de ces femmes superficielles qui le dévoraient des yeux depuis le début de la soirée. Au moins, il serait sûr de ne pas finir la soirée seul…


-Mais, parlez-moi de vous et de votre carrière !
-Et bien… vous avez l’air d’en savoir déjà pas mal hein. Et vous ? Vous ne m’avez toujours pas dis qui vous étiez.
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Message par Hadès Mer 30 Déc - 23:18

Son plus gros problème, voyez-vous, c’est que depuis toujours il veut toujours bien faire, mais ne se rend pas compte – ou trop tard – que ce n’est souvent pas la bonne méthode employée.
Ce qui cause souvent quelques tracas et malentendus douloureux.
En l’occurrence, si ici il ne souhaitait que débarrasser Blanche d’un interlocuteur gênant tout en donnant une leçon à ce moulin à paroles vaniteux, il en avait simplement oublié le plus essentiel, chose dont il ne se rendit compte qu’au beau milieu de son discours ; mais trop tard, il était lancé. Il allait devoir s’excuser au plus vite dès qu’il en aurait fini.

Tu es le dieu le plus stupide au monde ! Espèce d’enfoiré, retourne donc te faire railler par Nyx ! pensa t-il alors.

Mais quel médiocre personnage faisait-il !
Il frissonna mentalement en pensant à ce qu’aurait fait Lestat s’il avait été là. Il l’aurait sans nul doute harceler de textos inquiétants afin de lui rappeler les normes de politesse et s’il aurait fait mine de l’ignorer, le Marionnettiste l’aurait suivi à la sortie, jusque chez lui et l’aurait sans aucun doute expliqué à sa manière que sa conduite avait été fort peu aimable avec l’étudiante. Et à sa manière, cela signifiait qu’il y avait toutes les chances pour qu’aucun des deux n’en sorte indemne. Oui, Hadès craignait cet homme fou ; bien que lui-même ne soit pas quelqu’un qu’il est conseillé de provoquer, chose assez logique en soi.

Désormais, il était certain que Blanche était partie ailleurs et avec de la chance, avait trouvé quelqu’un de plus intéressant avec qui discuter. Il pouvait donc fausser compagnie lui aussi à l’acteur qu’il trouvait, en vérité, fort médiocre.


-Et bien… vous avez l’air d’en savoir déjà pas mal hein. Et vous ? Vous ne m’avez toujours pas dis qui vous étiez.

Ah oui, avec tout ce blabla il avait oublié la demande première de ce crétin.

-Je ne suis pas sûr que ce soit le plus intéressant, mais si vous y tenez ; je suis le PDG du groupe Utopia et je travaille dans la finance ; Aïdoneus Klymenos. Passez une bonne soirée !

Et il s’éclipsa, juste le temps que le très sûrement inattentif acteur cligne des yeux et hop ! Comme l’Invisible Hadès sait le faire sans même avoir sa kunée. Repasser en mode discret.

Maintenant il se devait de trouver Blanche, pour s’excuser.

Ton comportement était tout à fait digne d’un goujat comme cet enculé de Zeus ! Tu devrais avoir honte, idiot ! Cette Terre te ramollit les manières et l’esprit, il ne manquerait plus que tu fasses une autre connerie !

Ne la trouvant pas à l’intérieur du bar, il conclut qu’elle était donc sur la terrasse ; il esquiva au passage Olivia d’une manière si naturelle que cela passait crème alors que la réalité était qu’il l’avait vue venir de loin. Cette femme et la discrètion...hum…
Hadès se tenait derrière elle, à une distance respectable mais suffisante pour qu’elle puisse l’entendre. Cet endroit était pratique de par sa grandeur ; de ce fait, quand bien même il y avait moult personnes, cela leur offrait une bulle d’intimité.


-Bonsoir mademoiselle Doll. Je m’excuse pour tout à l’heure. (n’importe qui pouvait sentir la sincérité dans sa voix) Vous êtes libre de ne pas me croire et cela est normal après l’exécrable comportement que j’ai eu, mais je tenais à m’expliquer de vive voix. Je vous ai vu en prise avec cet énergumène et vous sembliez avoir quelques difficultés à vous en dépêtrer, j’ai voulu vous aider à vous en débarrasser ; si vous vous posez la question, quelqu’un d’observateur pouvait le voir dans votre gestuelle. Je suis désolé là aussi, si je n’avais pas été tout à côté de vous au moment où vous aviez tourné la tête, vous auriez pu vous en aller avant qu’il ne revienne avec votre verre plein ; j’imagine que vous l’y aviez envoyé afin de partir au plus vite. Navré de vous avoir coupé dans votre fuite. (il fit une pause dans son discours avant de reprendre) Je…Hum…Pour me faire pardonner, je ne sais pas du tout si vous avez déjà dîné, mais, et si je vous invitais au restaurant ? Il y en a un sympa pas loin. Bien sûr, en toute amitié ; j’aimerais éviter quelques malentendus…(et là, vous le sentez le mec mal à l’aise ?! Oui, réellement mal à l’aise ! Oui c’est paradoxal parce qu’il a l’habitude de draguer et de coucher avec des jolies filles, mais là c’est autre chose.)
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Message par Blanche-Neige Jeu 18 Fév - 18:08

Quelques minutes passèrent et Blanche savoura la tranquillité que lui offrait la terrasse. Il fallait bien l’avouer, elle ne se sentait pas tout à fait à sa place dans cet univers de paraitre et de richesses. Il y avait moins de monde à l’extérieur et elle n’avait pas besoin de se contorsionner pour se déplacer. En contre-partie sa solitude lui apparut au grand jour et elle se sentit encore plus mal à l’aise. Elle en voulu à son ancien employeur pour le comportement de goujat qu’il venait d’avoir. Voilà ce qui arrivait quand on mettait une personne sur un piédestal, le jour où l’on découvrait ses défauts on était terriblement déçue. Elle avait cru qu’il la considérait un minimum, elle se trompait. Bah, elle n’était que la gardienne des chiens après tout, hein. Bon, d’accord, elle avait beaucoup de mal à digérer cette histoire mais elle n’allait pas passer toute la soirée à rager dans son coin. Elle regrettait juste que la seule personne qu’elle connaisse un peu ici l’ait totalement snobé. La jeune fille trempa ses lèvres dans son cocktail en songeant qu’elle allait peut-être se mettre en recherche de ses collègues mannequins. Elle n’avait pas envie de rester seule, cette situation la gênait. Mais avant qu’elle n’ait pu engager un mouvement, une voix grave raisonna dans son dos. Une voix qu’elle connaissait bien. Elle se retourna pour faire face à Aidoneus. Ce dernier entreprit alors de s’excuser, tentant de justifier son récent comportement.

-Oh…

Ok, elle n’était pas très loquace. Il fallait dire qu’elle ne s’y était pas vraiment attendue, elle qui était en train de rager sur lui quelques instants plus tôt. Comme quoi, son ex-employeur se débrouillait toujours pour la surprendre. Il ne s’y était pas pris de la meilleure des manières avec Eddie, mais elle comprenait le geste et elle appréciait l’intention.

-Et bien, merci pour le coup de main.


Un léger blanc s’installa et Blanche chercha ce qu’elle pouvait bien dire pour briser la glace. Il fallait avouer qu’elle n’avait pas vraiment l’habitude de faire la conversation à un géant de la finance et elle ne connaissait rien des centres d’intérêts de son interlocuteur. Elle se voyait mal lui faire la conversation sur les derniers potins de Montpellier ou sur la vie étudiante. Non vraiment, ils menaient deux vies beaucoup trop différentes tous les deux. Grâce au ciel, ce fut finalement Aidoneus qui prit les devant et qui parla… pour l’inviter au restaurent. Blanche du afficher un air vraiment surpris car il se dépêcha de se reprendre.

-Bien sûr, en toute amitié ; j’aimerais éviter quelques malentendus…
-Bien sûr, s’empressa de répondre la jeune femme, mal à l’aise.

Wow, la situation était vraiment bizarre ! Devait-elle accepter ? Bien sûr, elle avait déjà vu passer des articles people et des rumeurs sur internet à propos de l’homme et de son tempérament de séducteur. Serait-elle une fille de plus à ajouter dans sa liste de conquête ? Oh, et puis zut, pourquoi pas. Elle avait accepté ce travail pour s’amuser et tenter de nouvelles expériences après tout, si la situation devenait vraiment trop ingérable il serait toujours temps de calmer le jeu. En attendant, pourquoi refuser ? Le charismatique, richissime, et sympathique milliardaire lui proposait d’aller manger quelque part. Elle n’était pas contre l’idée de passer du temps avec lui. Si l’on oubliait son emploi et ce qu’il représentait, il lui était plutôt sympathique.
-Pourquoi pas ? Je ne connais pas du tout Paris. Où voudriez-vous aller ?
Du coin de l’œil, elle avisa une silhouette se rapprocher. Une femme, d’une trentaine d’années, les cheveux noirs, longs, robe élégante et des yeux bleus à couper le souffle. Elle arborait un badge autour du coup et un appareil photo et Blanche en déduit qu’il s’agissait d’une journaliste.

-Bonsoir.

Elle adressa un sourire charmant à Blanche, puis à Hadès.

-Monsieur Klymenos, je suis ravie de faire votre connaissance. Je m’appelle Kate Wase, journaliste d’investigation. Elle lui tendit sa carte sur laquelle figurait son nom et son numéro de téléphone. Je travaille actuellement sur un article traitant de l’influence politique et économique d’Utopia en Grèce. Serait-il possible de prendre rendez-vous avec-vous très prochainement pour une interview ? …ou bien peut-être maintenant, si vous avez un petit moment à m’accorder ?

Intérieurement, Blanche songea qu’elle avait du respect pour cette femme, elle-même n’aurait probablement pas eut le cran d’aborder un inconnu et lui faire un numéro de charme pour une interview. Elle se demanda comment Aidoneus allait réagir et s’il avait l’habitude d’être harcelé par la presse. Mais les choses ne devaient pas se passer comme prévu car un évènement devait bientôt tout bouleverser… Une ou deux minutes après, tout au plus.

***

Le voyage avait été long et laborieux depuis Ussé. Macaria n’arrivait toujours pas à s’expliquer les signes de fatigue que son corps commençait à présenter. Jamais elle n’avait été confrontée à un tel cas auparavant et elle ne pouvait justifier cela que par une chose : ce monde l’affaiblissait. Mais pourquoi ? Comment ? Le comble de la stupéfaction avait été lorsqu’elle s’était égratignée la peau contre une surface piquante et qu’elle s’était mise à saigner. Du sang ! ROUGE !!! Les mots lui avaient manqué, c’était tout bonnement impossible ! Et pourtant… autant dire que c’est une Macaria sur les nerfs, fatiguée et en colère qui débarqua à Paris. Ce fut complètement par hasard qu’elle tomba sur le lieu où se trouvait son père. Un article, dans un kioske de presse, indiquait la localisation d’un défilé qui devait rassembler de grandes célébrités telles qu’Aidoneus Klymenos (son nom figurait parmi un certain nombre d’autres). Mais ce n’était pas cet article qui avait de prime attiré le regard de la jeune fille. Le magazine people avait publié une photo de son père en compagnie d’une femme sur la couverture principale… au final son intuition avait été la bonne, son père avait laissé en plan ses obligations pour batifoler avec des mortelles. Et puis en feuilletant elle avait vu la nouvelle du défilé. Nous passerons sur le choc que fut pour elle la découverte de la capitale et de sa technologie. Elle tenta par tous les moyens de ne pas paraitre trop incrédule en évoluant dans Paris. Fort heureusement, il y a avait des gens nettement plus bizarres qu’eux dans la ville et ils se fondirent très bien dans la masse. Il fut plus laborieux de retrouver l’adresse du défilé et de s’y déplacer sans argent, mais en conjuguant sa connaissance de la langue française et celles de Zamolxis en matière de société et de technologie, ils parvinrent à frauder le métro et à arriver à destination. Evidemment, quand ce fut fait, le défilé était terminé depuis longtemps. La deuxième phase d’enquête démarra alors. Il fallut un long moment à Macaria pour dénicher une personne qui semblait au courant et réussir à la convaincre de parler (nous passerons sur la manière dont elle s’y prit… l’essentiel c’est qu’elle y parvient. Bon, peut-être s’inspira-t-elle un peu d’Aphrodite, mais bref). Toujours est-il qu’ils parvinrent à avoir l’adresse du bar qui était en fait assez prêt d’ici. Et les voilà reparti pour trouver le bar qui était bien sûr privé et protégé par des vigiles… alors que Macaria se fichait pas mal de rentrer dans le tas pour passer de force, Zamol parvient à la convaincre de faire le tour et d’escalader. Ah ! Ce qu’il ne fallait pas faire ! Soit. Ils escaladèrent donc, ce qui fut une belle galère pour Macaria qui portait une robe et qui, étonnamment, semblait avoir perdu la plupart de ses pouvoirs depuis qu’elle était arrivée dans ce monde, y compris sa très grande force physique. Ils se firent bien sûr remarqués par les personnes les plus proches d’eux dès qu’ils sautèrent dans le patio mais Macaria n’en avait cure, elle avait repéré son père. Elle comprit très vite qu’elle aurait peu de temps pour l’interpeller avant que les vigils n’interviennent. Elle traversa donc rapidement le patio et s’arrêta à deux mètres d’Hadès, dans son dos. Ce dernier ne semblait pas l’avoir remarqué. Deux femmes, rien que ça ! Il se mettait bien l’enflure ! Pour autant, tout le stress ou la colère qu’elle avait ressentie pendant son interminable cheminement depuis la Rochelle fondit comme neige au soleil lorsqu’elle vit son père. Le bonheur de le revoir après tout ce temps était trop fort et prit le dessus sur tout le reste.

-Bonsoir papa, lança-t-elle en grec ancien, à haute et intelligible voix.

Deux mots. Rien de plus. Mais elle était à peu près sure qu’ils allaient faire leurs effets. Allait il se mettre en colère ou s’enflammer en la voyant ? Certainement. Après tout il avait veillé à cacher à sa mère et à elle le lieu de sa retraite et elle avait enfreint sa volonté en le pistant. Tant pis, elle avait ses raisons. Du coin de l’œil elle avisa un vigil qui venait vers eux, probablement pour les mettre à la porte, et elle se demanda combien de personnes ici étaient au courant pour la nature divine de son père.
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Message par Hadès Lun 28 Mar - 18:58

Hadès.exe a cessé de fonctionner. Réinitialisation des paramètres. Ah, il est possible que le pilote d'affichage ait également planté. Ah non, tout va bien là-dessus. Problème de disque dur peut-être ? Non, sûrement pas. Qu'est-ce qui ne va pas là-dedans alors ?
...plus sérieusement.
Hadès hésita sérieusement à jouer de sa mortalité actuelle pour se jeter du haut du balcon et se fracasser le crâne en bas, afin de se vider de son sang. Sauf que ce n'était pas glorieux du tout et il avait autre chose à faire.
Bordel de merde. S'il avait su où toute cette histoire l'aurait entraîné, il aurait dit à Moriarty d'aller se faire voir ou bien il se serait tirer une balle dans le crâne, enfin, façon de parler étant donné qu'un dieu sur Sempiternel et dans son monde c'est immortel. Mais bref, vous avez compris, là n'est pas le plus important; du moment que vous avez compris qu'il était dans la mouise jusqu'au cou...
Mais avant cela, revenons quelques instants auparavant.
 

****

 
-Pourquoi pas ? Je ne connais pas du tout Paris. Où voudriez-vous aller ?
 
Il allait répondre quand il avisa, en même temps que la jeune étudiante, une femme se rapprocher. Le genre de femme qu'il avait pris l'habitude de séduire, et qu'est-ce qu'elle était jolie...Certes, Blanche l'était bien plus, mais ce n'était pas la même chose. Il y avait la beauté innocente d'une jeune fille dans la fleur de l'âge qui lui rappelait tant sa fille chérie, et il y avait la beauté magnétique d'une femme qui devait avoir l'habitude des regards tournés vers elle et des avances plus ou moins tendancieuses.
Bien sûr, il n'était pas insensible au magnétisme que dégageait la journaliste, mais il sut se contenir; ce n'était pas le moment, et il ignorait encore à quel point ce ne serait plus le moment de rien. Il la salua de même et la gratifia d'un sourire, prit sa carte et la rangea dans la poche intérieure de sa veste.

 
-Je travaille actuellement sur un article traitant de l’influence politique et économique d’Utopia en Grèce. Serait-il possible de prendre rendez-vous avec-vous très prochainement pour une interview ? …ou bien peut-être maintenant, si vous avez un petit moment à m’accorder ?
 
-...enchanté mademoiselle Wase. Je serai ravi de répondre à vos questions, ultérieurement et sur rendez-vous, comme tous les journalistes qui sont venus me voir jusqu'ici.
 
Ah oui, la madame avait beau être charmante, le traitement des journalistes avait toujours été le même; il suffisait de fixer un rendez-vous, point. Bien entendu, il n'avait pas dit cela sur un ton froid ou désagréable, ce n'était pas son genre, du moins pas avec une telle sirène...
Maintenant, le léger souci suivant allait être de taille. Nous pouvons donc reprendre l'action là où elle en était.
 

****

 
"Bonsoir papa."
Deux mots, deux simples petits mots souvent entendus du temps où sa chère fille avait décidé de voyager et rentrait. Bonjour, bonsoir. Juste le simple fait de la voir rentrer, radieuse et souriante, en fait, juste de la voir tout court le rendait heureux. Et là, soudainement, il s'en voulait. Il s'en voulait de l'avoir laissée. C'était sa fille après tout. Il était un bel abruti.
 
Il se tourna vers elle, pas du tout en colère, juste étonné. Mais l'étonnement fut bien vite remplacé par de la joie, un sourire.

 
-Bonsoir Macaria.
 
C'était du grec ancien également. Il se dirigea vers elle, sans oublier cette fois de faire un signe à Blanche pour lui dire que tout allait bien et qu'il ne l'oubliait pas.
Il serra sa fille dans ses bras comme n'importe quel père aimant qui n'aurait pas revu sa fille depuis longtemps et lui chuchota de sorte à ce que personne n'entende ce qu'il disait.

 
-Je ne sais pas ce que tu fais là, mais tu dois avoir tes raisons. Je ne me mettrai pas en colère parce que je ne le suis pas, je suis même très heureux de te revoir. Cependant, personne ne sait qui je suis réellement ici et je ne souhaite pas que cela se sache, par conséquent te faire passer pour ma fille auprès de tous ne peut entrer dans leur logique, donc s'il te plaît, on va juste dire que tu es ma nièce d'accord ? Et on va parler de tout cela à l'abri des oreilles indiscrètes. Tu dois être très fatiguée par le voyage, j'imagine que tu as besoin de te reposer. Ah, et avant que tu poses la question, la femme que tu vois fait son travail de journaliste...ou de colporteur pour annoncer divers évènements partout, et la plus jeune n'est pas mon amante. Enfin bref...Tu dois être épuisée, et affamée, et assoiffée, qu'est-ce que tu as dû subir pour venir jusqu'ici, je suis fier de toi ! Oh qu'est-ce que tu m'as manqué !...et qui est le jeune homme avec toi ?!
 
De fait, il releva aussitôt la tête, sans lâcher Macaria et jeta un regard intrigué à Zamolxis, comme si le jeune homme était un extraterrestre.

En moins de deux, Hadès était repassé en mode "papa-poule".
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Message par Zamolxis Sabratha Lun 28 Mar - 23:20

Arrivé à Paris, Zamolxis était dans ses petits souliers, depuis leur départ du château sa compagne était d'une humeur maussade . Le garçon pensait même l'avoir vu saigner, chose étrange étant donné que d’après ses souvenirs, les Dieux ne saignaient pas. Mais cela n'était surement pas la question a poser à Macaria actuellement. Sans doute cela était il une manifestation de la baisse de ses pouvoirs que semblait subir la déesse depuis leur retour dans ce monde.

Le voyage jusqu’à Paris fut donc d'un calme absolu, Zamolxis faisant tout son possible pour ne pas provoquer l’ire de la jeune fille tout en essayant de trouver le courage d'essayer de la raisonner si jamais elle décidait de déchaîner sa colère sur un pauvre humain innocent.

Arrivés à la capitale le jeune homme se transforma en véritable guide du monde moderne pour la déesse totalement étrangère à toute cette technologie, il développa notamment des trésors d'imagination pour lui expliquer le fonctionnement des hoverboards, ces sortes de planches a roulettes a roue parallèles et sur lesquelles se déplacent de nombreux parisiens. Invention qui intéresserait sûrement Hermès d’après Macaria, ainsi que de nombreuses autres nouveautés du monde moderne.

C'est entre deux présentations que la jeune fille aperçu au détour d'un kiosque à journaux, la photo de son père en une d'un journal. Après une rapide discussion avec le vendeur soucieux de savoir si "Vous voulez l'acheter ce journal mademoiselle ? C'est pas une bibliothèque ici" Macaria demanda à Zamolxis de la conduire au défilé où était censé se trouver son père d’après ce journal. S'en suivit ensuite une longue (trés longue) explication du principe et du fonctionnement du métro pour la déesse, finalement décris comme un char métallique et fermé pouvant transporter pleins de gens et propulsé par l'électricité, chose que le jeune homme promis d'expliquer plus tard.

Nous passerons très vite sur les événements qui se sont produits lorsque Macaria découvrit que le défilé était terminé (Zamolxis en est encore tout rouge), toujours est il qu'ils arrivèrent finalement à trouver le bar dans lequel était censé se trouver Hades.

Impatiente, Macaria semblait prête a tout raser sur son passage jusqu’à son père, y compris les videurs placés de chaque cote de la porte. Soucieux de ne pas faire de scandale afin d'éviter d'être fiché comme étranger à ce pays le jeune homme du déployer des luxes de diplomatie afin de convaincre la déesse de contourner le bar afin de trouver une fenêtre ou un balcon à escalader. Aidant la jeune fille à se hisser malgré sa robe sur un balcon ou semblait se tenir une partie de la soirée il grimpa tant bien que mal pour finalement atterrir aux cotés de sa compagne de route devant un parterre de célébrité connue, de journalistes et d'Hades ....

A ce moment Zamolxis se rendit compte de sa situation, lui, le pauvre immigré clandestin désireux de ne pas faire de vagues afin de ne pas se faire repérer, se retrouvait au milieu d'un parterre de célébrités, au cours d'une fête à laquelle il n'était pas convié, arrivant main dans la main d'une déesse grecque, fille du roi des enfers, lequel se trouvait actuellement juste en face de lui.

Bref, il était mal barré.

Voyant les deux vigiles accourir vers eux et Macaria parler à son père, le jeune homme était figé, conscient que son destin se jouait sans doute la dans les paroles d'une fille à son père, soit il était toléré, soit les vigiles l'emmèneraient et il devrait survivre sur l'île.

Aussi baissa t il les yeux, priant tout bas Macaria de pouvoir continuer son aventure extraordinnaire.
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Message par Macaria Mer 30 Mar - 21:24

-...enchanté mademoiselle Wase. Je serai ravi de répondre à vos questions, ultérieurement et sur rendez-vous, comme tous les journalistes qui sont venus me voir jusqu'ici.

Il était charmant, polie, un parfait gentleman, fidèle à sa réputation quoi. L’Apollon prit la carte de Kate et la glissa dans sa poche en lui recommandant de prendre rendez-vous. Charmant, mais ferme et habitué à répondre aux journalistes. Elle n’en attendait pas moins d’un homme de sa trempe. S’il avait été seul, elle aurait peut-être joué la carte de la séduction pour se rapprocher de lui et obtenir ce qu’elle voulait, mais il était déjà accompagné d’une jeune femme tout à fait charmante. Il lui sembla reconnaitre l’un des mannequins qui avait défilé dans l’après-midi. Comme quoi… cet homme savait s’entourer. Dommage, il lui faudrait donc user d’un autre stratagème, peut-être passer par un moyen plus classique en contactant sa secrétaire. Les beaux yeux d’Aidoneus Klymenos ne l’intéressaient pas, pas plus que son portefeuille… mais il détenait certainement l’une des clés qui lui permettrait de comprendre ce qu’il s’était passé il y a quelques mois et elle avait bien l’intention de lui soutirer la vérité, d’une manière ou d’une autre. Sans se départir de son sourire, Kate lui répondit donc :

-Bien sûr ! Je prendrai rendez-vous avec votre secrétaire. Passez une bonne fin de soirée monsieur Klymenos. Très jolie défilé mademoiselle.

Alors que Blanche-Neige la remerciait poliment, une personne apostropha Aidoneus… et le temps sembla se figer. Papa… avait-elle dit papa ? Une fois encore elle ne s’étonna pas de comprendre une langue qu’elle n’avait jamais entendue auparavant, c’était quelque chose qu’elle avait toujours eu, une capacité particulière. Bien sûr, elle ne pouvait pas savoir que la malédiction de Catherine était assez bien ficelée pour l’empêcher de se poser trop de questions sur les choses un peu trop irrationnelles susceptibles de lui rappeler son ancienne identité, d’où le fait qu’elle soit plus choquée par le « papa » que par le reste. Cette femme avait pratiquement le même âge qu’Aidoneus ! Allez quoi, il y avait peut-être cinq-dix ans d’écart ? Grand maximum. Elle se dit alors qu’il devait s’agir d’un surnom, c’était obligé. Mais tout de même… c’était étrange. Elle assista donc à la suite de la scène, intriguée, à l’instar de la journaliste.

***

Son expression incrédule laissa très vite place à un sourire. Macaria lui connaissait son expression, c’était celles qu’il lui réservait lorsqu’elle rentrait de ses longs voyages. Cela faisait des années qu’elle n’avait pas vu son père et elle réalisa à quel point il lui avait manqué. Intérieurement, elle fut soulagée de voir qu’il semblait ressentir la même chose envers elle, elle connaissait les sauts d’humeurs de son père et elle craignait qu’il ne soit en colère. Au final les choses allaient se faire en douceur. Tant mieux ! Elle aurait été malheureuse de gâcher ses retrouvailles en devant affronter la colère d’Hadès. Il la salua et se rapprocha d’elle pour lui faire un câlin et il profita de l’étreinte pour lui glisser un message à l’oreille, lui certifiant qu’il n’était pas en colère et qu’il était heureux de la revoir. Puis, il lui confirma qu’il était bien là incognito et qu’il tenait à le rester.

-Donc s'il te plaît, on va juste dire que tu es ma nièce d'accord ?
-Si tu veux… répondit-elle en chuchotant également.

Si ça pouvait lui faire plaisir. De toute évidence il avait construit une vie « humaine » ici et elle n’était pas venue pour tout démolir. Tant qu’il lui permettait de rester et de s’amuser aussi ! Toute cette histoire était très excitante !

-Tu dois être très fatiguée par le voyage, j'imagine que tu as besoin de te reposer.

Fatiguée du voyage… alors il savait pour sa faiblesse physique. Etait-il soumis lui aussi à cet état ? Oui, elle était très fatiguée, et non ce n’était pas normal pour un dieu, et encore moins de saigner ! Elle espérait qu’il allait lui expliquer les raisons de tous ces changements très rapidement.

-Ah, et avant que tu poses la question, la femme que tu vois fait son travail de journaliste...ou de colporteur pour annoncer divers évènements partout, et la plus jeune n'est pas mon amante.
-Bien sur…

Ben voyons ! De toute évidence il n’avait pas la conscience tranquille pour ressentir le besoin de se justifier aussi vite, d’autant qu’elle ne lui avait rien demandé. Et puis, les « peintures » qu’elle avait vues dans les magazines ne trompaient pas. Elle savait qu’il trompait sa mère, mais qu’elle importance ? C’était chose courante chez les dieux et elle se doutait bien qu’il fallait bien raviver la flamme de temps à autres en allant voir ailleurs. A vivre éternellement ensemble, on devait bien finir par s’ennuyer.

-Enfin bref...Tu dois être épuisée, et affamée, et assoiffée, qu'est-ce que tu as dû subir pour venir jusqu'ici, je suis fier de toi ! Oh qu'est-ce que tu m'as manqué ! ...et qui est le jeune homme avec toi ?!

-Tu m’as manqué aussi papa, chuchota-t-elle à son oreille. Mais je craignais que tu ne te mettes en colère en comprenant que j’avais découvert ton secret… Ce garçon s’appelle Zamolxis. C’est un grec, un réfugié pour être exact. Il était en train de se noyer, je l’ai sauvé et  il a accepté de me guider jusqu’à toi… il est au courant pour notre nature divine. D’ailleurs, j’espérais que tu pourrais l’aider en récompense de sa loyauté… peut-être en parlant au chef de ce pays pour lui accorder un droit de cité et en lui offrant de l’argent pour lui permettre de manger à sa faim. Mais j’imagine que nous allons reparler de tout ceci plus tard, dans un lieu plus intime pour éviter que ces mortels ne…

La belle se figea, aveuglée par un flash. Soudain, elle se demanda si Zeus les avait découverts et elle se sépara de son père pour lever les yeux vers le ciel sans savoir que la lumière ne venait bien évidemment pas d’un éclair mais d’un appareil photo. Plus loin, un nouveau flash éblouit le groupe. Un paparazzi était en train de songer qu’il avait gagné sa soirée… De son côté, Kate toisa l’homme en songeant qu’elle ne pouvait pas blairer ce genre de type qui était toujours à l’affut d’un ragot à inventer pour alimenter ces torchons qu’étaient les journaux people.  

-Que se passe-t-il ?

Cherchant du regard, elle ne mit guère longtemps à comprendre que la lumière ne venait pas du haut mais du côté et qu’elle était générée par un homme tout ce qu’il y avait de plus normal. Elle le toisa du regard.

-Pouvez-vous arrêtez cela ? C’est extrêmement dérangeant, lança-t-elle en français.

Et ni une ni deux elle lui tourna le dos avec dédain. La traversée de la France avait au moins eut le mérite de permettre à Macaria d’intégrer le « vous » à son vocabulaire et, même si elle trouvait ces tournures de phrases très bizarres, elle faisait en sorte de les employer. Elle reprit ensuite en grec, jouant toutefois la comédie au cas où quelqu’un connaitrait la langue comme Zamolxis :

-Mon oncle, je te présente Zamolxis. Je l’ai… disons engagé comme guide et garde du corps. (elle se mit à sourire comme si cette dernière affirmation était la blague la plus drôle de l’année). J’espère que tu lui feras bon accueil. Zamolxis, Aidoneus Klymenos. Mais il me semble que tu as déjà entendu parler de lui… Et… mh, que veulent ces hommes?

A nouveau elle se mit à toiser les deux individus qui venaient d’arriver. Les vigils, alertés que deux personnes avaient escaladé le mur pour pénétrer dans le bar sans invitations étaient venu s’assurer que tout allait bien.

-Mademoiselle, monsieur, puis-je voir vos invitations s’il vous plait ? Dit l’un des deux à l’attention de Macaria et de Zamolxis.
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Message par Hadès Jeu 31 Mar - 10:25

Quelques années millénaires plus tôt, sur Sempiternel, dans la Grèce Antique des mythes, des légendes et des dieux, quelque part aux Enfers.
 
Selon la tradition, la mère accouchait seule de son côté, avec l'aide de quelque sage-femme et de son propre père pour l'assister, mais quoiqu'il en soit, le père attendait sagement dans la pièce d'à-côté ou faisait autre chose, bref, il n'était pas sur place et on venait le chercher ensuite. Là, il pouvait décider, soit d'exposer l'enfant, soit de le prendre dans ses bras et de le garder. Le problème étant que l'accouchement chez les dieux, était loin d'être simple, et c'était souvent le bazar. Sauf que Hadès aimait profondément sa femme et nièce, et il ne pouvait supporter de la voir souffrir dans la douleur de l'accouchement. Et surtout, il ne pouvait supporter la présence de ses deux frères. Non vraiment, qu'est-ce qu'ils venaient faire ici, ces deux abrutis ?!
Déjà, les deux crétins n'avaient eu de cesse de lui répéter qu'il fallait une sage-femme pour l'accouchement, et non un homme, ce n'était pas dans la tradition ni décent. Ce à quoi le dieu avait tout bonnement répondu par:

 
-En attendant, Asclépios lui a administré de quoi lui éviter de sentir la douleur, elle ne souffre pas; tu devrais être content de cela, petit frère.
 
Le ton sec et froid du dieu des Enfers avait irrité le susceptible roi des dieux dont les yeux crépitaient d'une intense envie de le foudroyer sur place; sauf qu'aux Enfers, Hadès était le roi incontesté, le Zeus Chtonien à ne pas énerver. Et surtout à ne pas combattre.
Quelques minutes plus tard, Asclépios vint chercher Hadès qui se précipita aussitôt au chevet de sa tendre et chère épouse, s'excusant de bousculant le dieu-médecin au passage; ce à quoi ce dernier pouvait s'attendre, tant il savait le caractère parfois vif de l'Invisible.
Hécate était aux côtés de Perséphone pour l'aider, et cette dernière tenait dans ses bras une charmante petite fille. Le visage habituellement sombre du dieu s'illumina. Il avait enfin un enfant, et quel enfant ! Une jolie petite fille si adorable ! Il était si heureux qu'il la prit dans ses bras, puis la rendit à sa mère; il devait encore chasser deux importuns de son royaume.
 
Les colères de Hadès sont toujours mémorables et rares sont ceux osant l'énerver de la sorte. Malheureusement, les idiots existent toujours.
Poséidon et Zeus étaient au moins contents pour leur frère, et ils allaient de leurs commentaires sur l'éducation future de leur nièce; les conseils de frères, toujours utiles. Sauf venant d'eux.
Hadès s'échauffa par degrés, allant du simple agacement et de la flammèche à la colère et au torrent de flammes:

 
-Seriez-vous en train de me donner quelque conseil pour que je puisse éduquer au mieux ma fille ? Seriez-vous en train de me prendre pour un débile profond incapable de gérer sa vie de famille ? Seriez-vous en train de signifier ainsi votre capacité à mieux élever vos enfants que n'importe qui d'autre ? EST-CE QUE VOUS VOULEZ QU'ON REPARLE DE VOS ENFANTS ATTARDES QUI NE CESSENT DE GUERROYER ET DE BRISER DES VIES INNOCENTES ?! VOUS VOULEZ QU'ON REPARLE DE LEUR "EDUCATION" ?! NON ?! ALORS VOUS ALLEZ SORTIR DE CHEZ MOI IMMEDIATEMENT AVANT QUE JE DONNE VOS ROGNONS A MANGER A CERBERE !
 
Etant donné que Hadès se trouvait chez lui, fort de ses pouvoirs et d'un gigantesque torrent de flammes qui menaçait de les brûler au point que même l'eau invoquée par Poséidon se serait évaporée de suite, les deux petits frères préférèrent opter pour un repli stratégique sur l'Olympe d'où ils avaient heureusement banni leur aîné.
 
Le Zeus Chtonien se calma bien vite grâce à sa femme et aux pleurs de sa fille à qui il avait dû faire peur. Il ravala aussitôt sa colère pour s'empresser d'aller rassurer le joli petit bébé et discuter de son nom avec sa femme. Elle s'appellerait donc Macaria.

 
-Pas d'ambroisie avant ses dix ans, je veux qu'elle ait une croissance à peu près normale et une éducation solide, pour qu'elle soit prête à affronter ultérieurement le monde extérieur. Je refuse qu'il lui arrive quelque chose.
 
Et ce fut à partir de ce jour-là que les Enfers découvrirent que Hadès...c'était un gentil papa gâteau, mais uniquement avec sa famille.
 
****
 
Hadès en avait oublié les paparazzi, véritable fléau de sa nouvelle vie; tels des loups à l'affût d'une proie juteuse. Il allait devoir s'expliquer avec la presse; et non seulement il n'aimait pas cela mais en plus, eux, ils n'allaient pas aimer du tout. Hadès était connu pour être littéralement enflammé dans ses colères, Aïdoneus Klymenos était connu pour être non seulement métaphoriquement enflammé quand il s'énervait, mais d'être en plus, très effrayant, au point qu'on n'avait pas du tout l'envie de recommencer. Quelques uns avaient d'ailleurs eu l'excellente idée de changer de carrière ou de ne plus jamais se mêler de ce que le PDG tramait.
 
Il fit fi des paparazzi, leur tournant le dos, avec le même dédain que sa fille; c'était fou à quel point ils pouvaient se ressembler sur pas mal de points !

 
-Oui, tu m'en avais déjà parlé, sans me dire son nom, lança t-il en grec ancien. Eh bien, ce doit être quelqu'un de fort brave qui mérite bien un salaire conséquent puisqu'il te protège si bien.
 
En fait, il regardait Zamolxis de l'air habituel du "Toi et moi, mon garçon, va falloir qu'on discute. Alors comme ça tu fréquentes ma fille, hein ?!".
Puis il lança en français, à l'intention des vigiles.

 
-Pas d'inquiétude, on va partir. Ma nièce devait me prévenir de quelque chose, et j'imagine qu'ayant perdu son portable, elle ait jugé bon d'escalader un mur pour venir me trouver...Ou alors...Ah, mea culpa, c'est de ma faute, mon portable s'est déchargé. Evidemment...Je suis désolé, ils sont avec moi. On va s'en aller. Vous venez ?
 

Il fit signe à Macaria, Zamolxis et Blanche de le suivre vers la sortie, ignorant royalement les paparazzi et les questions, appela un taxi et embarqua tout le monde chez lui; oui, même Blanche à qui il devait un dîner.


Dernière édition par Hadès le Ven 27 Mai - 14:38, édité 1 fois
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Message par Zamolxis Sabratha Jeu 31 Mar - 21:41

L'embrassade entre Macaria et son père rassura en partie Zamolxis, visiblement aucune scène de violente dispute et de scandale au beau milieu de tout ce parterre de stars et de gens importants. Mais cela n'était peut être que parti remise et le jeune homme ne tenait pas particulièrement à être présent à ce moment la. Vivre des aventures extraordinaires au coté d'une véritables déesse et apprendre qu'il existait des portails menant à des univers fantastiques était une chose, se trouver au beau milieu d'une scène de famille divine en était une autre. Il n'était pas immortel et n'avait pas de super pouvoirs lui.

Apparemment il n'était pas le seul a se sentir mal à l'aise durant ces retrouvailles, une jeune femme d'une grande beauté, sans doute faisant partie des mannequins ayant défilés plus tôt et se tenant prés d’Hadès semblait choquée par l'apparition de Macaria et surtout par les quelques mots qu'elle prononça en arrivant. Il est vrai qu'on ne voyait pas très bien comment le Dieu pouvait être le père de la jeune fille leurs ages apparents étant relativement proches du moins tant qu'on ne connaissait rien de leur nature divine.

Un flash illumina soudain la pièce.

Evidemment, dans une réception aussi importante devaient se trouver des paparazzis et, bien sur, la déesse ne connaissait pas le fonctionnement du flash, encore quelque chose à lui expliquer, quoique peut-être que maintenant c'est son père qui lui expliquerait. Cela provoqua une vive déception dans l'esprit de Zamolxis ces cours lui manquerait, c'était peut-être la première fois de sa vie qu'il se sentait utile à quelqu'un.

-Oui, tu m'en avais déjà parlé, sans me dire son nom, lança t-il en grec ancien. Eh bien, ce doit être quelqu'un de fort brave qui mérite bien un salaire conséquent puisqu'il te protège si bien.

Le jeune homme releva la tête en se demandant de qui pouvait bien parler le Dieu et pourquoi il éprouvait le besoin de s'exprimer dans sa langue "maternelle". A cet instant ses yeux croisèrent ceux d'Hades qui le fixait intensément. Zamolxis comprit aussitôt le message et n'avait plus qu'une envie, fuir au plus vite et le plus loin possible. Ses jambes étaient en coton et il tremblait de tout ses membres, finalement, il était pas si terrible que ça se dragon.

Lorsque le Dieu fit signe à tout le monde de le suivre, en montant dans un taxi, Zamolxis obéit instantanément et sans réfléchir, mieux valait ne pas contrarier le Dieu et se mettre dans une position pire encore. Durant tout le trajet jusqu’à l'appartement d'Hades le jeune homme évita de croiser le regard du Dieu et essaya de ne pas attirer l'attention.

Une fois dans le salon, Zamolxis s'assit prés de Macaria et pendant que son père cuisinait il en profita pour lui glisser quelques mots à peine chuchotés de peur de trahir sa nationalité vis à vis de la mannequin présente à l'autre bout du canapé.

-Macaria, ton père n'a pas trop l'air de m’apprécier
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Message par Macaria Ven 1 Avr - 15:35

Macaria nota que l’invitation à quitter les lieux s’adressait autant à elle qu’à cette autre femme avec laquelle parlait son père un peu plus tôt  et elle se demanda ce qu’elle représentait aux yeux de son père. Vu l’empressement qu’il avait eu à nier toute relation avec elle… La déesse se promit d’éclaircir très vite le sujet avec les deux concernés. S’ils avaient une liaison, soit, mais que son père ait l’indécence de la fréquenter sous les yeux de sa propre fille… non, ça ne lui ressemblerait pas, ou alors ces quarante dernières années l’avaient bien plus changé que ce qu’elle aurait cru. La fille tenta de se retirer en prétextant qu’elle ne voulait pas s’incruster dans leur réunion de famille et qu’elle comprenait tout à fait qu’Hadès ait d’autres engagements plus importants à tenir que d’honorer son invitation à diner mais le dieu insista et elle ne put qu’accepter. On ne disait pas nom à Aidoneus Klymenos. Hadès utilisa un objet pour appeler une voiture et une fois encore Macaria songea qu’elle avait beaucoup à apprendre de ce monde… c’était à la fois très excitant et irritant, elle se sentait décalée par rapport aux autres et à leur connaissance de la technologie et de tout le reste, en retard, et elle n’aimait pas du tout cela. Un silence lourd s’installa pendant qu’ils attendaient le taxi. Zamolxis semblaient chercher le moyen de se cacher sous Terre (probablement était-il terrifié par la présence d’Hadès, ce dernier faisait cet effet-là à la plupart des mortels) et la fille semblait mal à l’aise, se contentant d’esquisser des sourires gênés lorsque leurs regards se croisaient. 


« Une vraie potiche », songea Macaria.

Mais elle avait enfin retrouvé son père et puisque ce dernier avait décidé d’inviter une tierce personne à leur soirée de retrouvailles, les empêchant de discuter librement de ce qui se rapportait à la Grèce antique sans exclure totalement la fille des échanges, elle allait devoir prendre sur elle et patienter. Autant faire connaissance.

-Je m’appelle Macaria et voici Zamolxis. Ravie de faire votre connaissance, lança-t-elle en français sans grande conviction. Blanche lui rendit son salut et se présenta à son tour. Vous êtes française ?

De toute évidence oui. Macaria songea que ce repas de famille promettait… entre Zamolxis qui ne connaissait pas un mot de français et la fille qui ne parlait visiblement pas le grec. Le taxi arriva, coupant court à la discussion. Ils finirent par débarquer dans un quartier et entrer dans un bâtiment luxueux. Docile, toute la troupe suivi Hadès jusqu’à un ascenseur qui les conduit dans un grand couloir jusqu’à ce qu’Hadès ne leur ouvre la porte de son appartement. C’était petit, du point de vu de Macaria qui avait l’habitude du château de son père et des maisons de patriciens, mais propre et bien entretenu. Du point de vu de Blanche, l’appartement était immense et respirait le luxe et elle songea une fois de plus qu’elle n’était pas du tout à sa place. Mais maintenant qu’elle était entrée… Hadès leur proposa de s’assoir dans un grand sofa disposé autour d’une table basse et leur servit à boire. Mais il ne s’assit pas avec eux et s’éclipsa en cuisine… qui était plutôt proche d’eux en fin de compte, puisqu’il s’agissait d’une cuisine ouverte donnant sur le salon. A nouveau, un silence gêné s’installa. Logique, puisque deux des trois personnes assises autour de la table ne pouvaient pas se comprendre. Zamolxis se pencha vers elle et lui murmura quelques mots à l’oreille qui la firent sourire et elle lui répondit en chuchotant à son tour.


-Ne t’en fais pas, il fait souvent cette impression la première fois. Ne le contrarie pas et tout se passera bien. Qu’est-ce que tu prépares ? Lança Macaria à l’attention d’Hadès, en grec. Tu as appris à cuisiner ? Tu ne vas pas faire bruler la pièce au moins ? Demanda-t-elle avec humour mais un brin d'inquiétude en le rejoignant dans la cuisine.


Mais étonnamment, il semblait plutôt bien s’en sortir. Ça sentait même assez bon.

-Nous avons beaucoup de choses à nous dire. Pourquoi as-tu convié cette femme alors que nous ne nous sommes pas vu depuis toutes ces années ? Quelles sont tes relations avec elle ? Tu ne l’utilise pas pour repousser notre discussion j’espère, parce que j’ai des milliers de questions à te poser et il va bien falloir que tu me donnes des réponses.

De son côté, Blanche qui entendait absolument tout réalisa que la nièce d’Aidoneus s’imaginait qu’elle ne comprenait pas le grec, et la situation devenait vraiment embarrassante. Devait-elle continuer à faire celle qui ne comprenait pas et éviter à tout le monde d’être gêné ou bien signaler qu’elle entendait tout et qu’elle n’appréciait pas tellement d’être prise à parti de la sorte malgré elle. Fort heureusement, Macaria abrégea les choses à sa manière.

-Arrête de cuisiner une minute s’il te plait. Mes questions peuvent attendre un moment mais j’ai quelque chose d’important à te dire. Pas ici.

Macaria attrapa la main de son père et l’entraina dans une autre pièce. Elle ne connaissait pas l’appartement et elle en découvrit une partie en embarquant son père assez loin pour que les autres ne puissent pas entendre. Cette information-là, Zamolxis n’avait pas à la connaitre.

-Je ne suis pas venu ici pour t’importuner papa, même si tu me manquais beaucoup je dois l’admettre. Il s’est passé quelque chose de grave dans l’Erèbe, un démon a ressurgit et nous a attaqué. Nous l’avons détruit, ne t’en fais pas. Personne n’est au courant en haut, l’information n’est pas sortie des enfers. Nous ne voulions pas que Zeus profite de l’occasion pour t’accuser d’avoir déserté tes responsabilités… Tu as surement tes raisons pour être parti aussi longtemps, tu as découverts un moyen de voyager vers d’autres monde c’est incroyable ! Moi aussi à ta place je serai partie les explorer, mais tu as aussi des responsabilités chez nous. Peut-être que tu devrais rentrer quelques temps pour t’assurer que ce démon était juste un cas isolé…

Du côté de Zamolxis et Blanche, un silence légèrement embarrassant s’était installé entre les deux et la jeune femme prit finalement le parti de le briser. Elle décida donc de lui parler en grec pour se faire comprendre de lui :

-Zamolxis, c’est bien cela ? Je m’appelle Blanche, enchantée. Alors vous êtes… le garde du corps de Macaria ? Vous êtes tous les deux arrivés récemment de Grèce ? L’interrogea-t-elle gentiment avec le sourire.


C’est bizarre, mais elle se sentait beaucoup moins mal à l’aise quand son ex-employeur et sa nièce qui semblait lui en vouloir pour une raison inconnue n’étaient pas là.
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Message par Hadès Lun 4 Avr - 13:31

-Qu’est-ce que tu prépares ? Tu as appris à cuisiner ? Tu ne vas pas faire bruler la pièce au moins ?

Hadès était en train de préparer une délicieuse tarte au thon - avec du parmesan et des olives en prime - en espérant que cela leur plaise. Il eut un petit sourire quant aux questions de sa fille.

-J'ai eu du temps pour apprendre à cuisiner !

****

Quelques siècles plus tôt, dans l'Erèbe, tandis que Thanatos était en train d'éteindre les flammes ardentes et que Hécate engueulait Hadès, ce dernier se faisait tout petit au vu des évènements, sous les railleries des Erinyes.

-MAIS TU ES COMPLETEMENT STUPIDE !

-Je voulais juste leur faire plaisir et...

-TU NE SAIS MÊME PAS CUISINER ESPECE D'ABRUTI !

Devant la colère de la princesse des fantômes, le dieu n'osa rien rétorquer, se fit encore plus petit et s'éloigna de la cuisine depuis laquelle Hécate hurlait encore.

-On va faire comme si rien ne s'était passé et on va nier tout incident, d'accord ? proposa Thanatos, dont le bas de sa toge était légèrement roussie. Et par la grâce des Moires, Hadès, n'essaie plus jamais de faire cuire de la viande, s'il te plaît !

****

Retour au présent, sur Terre, avec une atmosphère peut-être moins comique.

-Nous avons beaucoup de choses à nous dire. Pourquoi as-tu convié cette femme alors que nous ne nous sommes pas vu depuis toutes ces années ? Quelles sont tes relations avec elle ? Tu ne l’utilise pas pour repousser notre discussion j’espère, parce que j’ai des milliers de questions à te poser et il va bien falloir que tu me donnes des réponses. Arrête de cuisiner une minute s’il te plait. Mes questions peuvent attendre un moment mais j’ai quelque chose d’important à te dire. Pas ici.

Il n'eut pas le temps de répondre aux questions de Macaria qu'elle interrompit la préparation de la tarte et qu'il fut entraîné dans une autre pièce.

-Je ne suis pas venu ici pour t’importuner papa, même si tu me manquais beaucoup je dois l’admettre. Il s’est passé quelque chose de grave dans l’Erèbe, un démon a ressurgit et nous a attaqué. Nous l’avons détruit, ne t’en fais pas. Personne n’est au courant en haut, l’information n’est pas sortie des enfers. Nous ne voulions pas que Zeus profite de l’occasion pour t’accuser d’avoir déserté tes responsabilités… Tu as surement tes raisons pour être parti aussi longtemps, tu as découverts un moyen de voyager vers d’autres monde c’est incroyable ! Moi aussi à ta place je serai partie les explorer, mais tu as aussi des responsabilités chez nous. Peut-être que tu devrais rentrer quelques temps pour t’assurer que ce démon était juste un cas isolé…

Hadès.exe a cessé de fonctionner.
Oh wait ?! Un démon ?! Genre...les bestioles qu'il avait chassé la première fois ? Oh mince...


-Un démon ?! Soit, il y a bien urgence, tu as eu raison de venir me prévenir. Je rentre le temps de régler le problème, pas dans l'immédiat, malheureusement. Je ne sais pas si tu t'en es rendue compte, mais non seulement aucun humain n'est au courant pour ma nature divine, mais j'ai aussi des responsabilités assez grandes ici, et disparaître comme on peut le faire chez nous est moins pardonnable et aisé qu'en ce monde. Bref, je ne vais pas m'étaler là-dessus, la situation est urgente. Personne à part Macaria ne pouvait entendre ses chuchotements, même s'ils étaient dans une autre pièce, rien ne garantissait que l'un des deux invités soit capable de les entendre; les comprendre était un autre problème, mais ne tergiversons pas plus là-dessus. Ensuite, concernant cette jeune fille, pour la énième fois ôte-toi toute idée sur elle, elle n'y est pour rien. Nous ne nous sommes pas vus depuis des années, certes, mais je ne peux décemment laisser quelqu'un de côté quel qu'il soit quand juste auparavant je l'ai invité; et tu sais très bien que j'ai en horreur ce fait ! De plus, c'est une jeune fille qui avait des difficultés et que j'ai décidé d'aider du mieux que je le pouvais, et pour une fois que je peux pleinement faire mon travail de dieu sans avoir Zeus et Poséidon sur le dos, j'aimerais pouvoir aider un peu, même une personne. Bon, deux en comptant Zamolxis. Et de toutes les personnes que j'avais déjà engagé pour garder Cerbère - crois-moi, ici, les règles sont très différentes et Cerbère ne peut se gérer lui-même, il a besoin de quelqu'un - elle est la seule qu'il n'ait pas tenté de dévorer ou de nuire de quelque manière que ce soit; ce qui est en soi, un assez bel exploit ! Et non je ne m'en sers pas pour repousser notre discussion puisque nous sommes en train de converser à l'heure qu'il est.

Hadès était très calme, il n'avait aucun signe d'énervement quelconque. Il s'expliquait juste et simplement avec sa fille, voilà tout.

Soudainement, ce sont trois adorables petites boules de poils qui prirent d'assaut le salon pour venir faire la fête à Blanche Doll, aboyant joyeusement avant de venir se blottir contre ses jambes. Ils n'avaient toujours pas grandi depuis la dernière fois, ils étaient restés d'adorables et craquantes petites boules de poils donnant envie de faire des câlins. Cependant, aux caresses possibles que pourrait donner le jeune homme, les trois chiots se renfrognent de suite, se mettant à grogner à son encontre et aboyer assez méchamment.


-....surtout, ne t'étonne pas s'il est...très différent...Oh, avant que j'oublie, bien évidemment, je vais aider ton ami.
Hadès
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Message par Zamolxis Sabratha Mar 5 Avr - 21:23

Hadés et Macaria venaient de s'éloigner du salon laissant Zamolxis seul avec la jeune femme qui discutait avec le Dieu à la soirée. Conscient qu'il y avait très peu de chances que celle ci parle sa langue maternelle et totalement ignorant de la langue de ce pays le jeune homme n'engagea pas la conversation et un silence géné s'installa entre les deux invités jusqu'à ce que la demoiselle ne le rompe en s'exprimant dans la langue du jeune homme.

-Zamolxis, c’est bien cela ? Je m’appelle Blanche, enchantée. Alors vous êtes… le garde du corps de Macaria ? Vous êtes tous les deux arrivés récemment de Grèce ? L’interrogea-t-elle gentiment avec le sourire.

Zamolxis ne put retenir un mouvement de surprise avant de se reprendre

-Euh oui c'est ça , on a fait un long voyage avant d'arriver ici, c'est assez étrange de trouver quelqu'un parlant grec, vous venez de la bas vous aussi ? demanda le jeune homme vraiment très surpris

Suite à la réponse négative de la jeune femme et détendu par ses premiers échanges avec une personne non magique depuis son naufrage au large des cotes françaises Zamolxis alimenta la discussion.

-J'ai effectivement été engagé par Macaria pour l'aider à retrouver monsieur Klymenos à qui elle serait apparenté . Après avoir tant bien que mal réussi à rejoindre Paris nous avons retrouvé sa trace grâce à un article parlant d'un défilé de mode, seulement nous l'avons atteint trop tard et en interrogeant les gens nous avons appris pour cette soirée seulement les vigiles ne nous ont pas laissé entrer et Macaria ne voulant pas attendre la fin de la soirée vous comprenez maintenant le pourquoi de notre arrivée spectaculaire.

Il marqua une petite pause le temps de se refaire mentalement leur arrivée avant de reprendre.

-Je suppose que les journalistes présents ont du être contents, une jolie nièce inconnue qui tombe littéralement du ciel juste devant leurs objectifs. remarqua t il

Conscient qu'il ne faisait que parler de lui depuis tout à l'heure Zamolxis entreprit d'en savoir plus sur son interlocutrice.

-Et de votre côté ? Vous travaillez pour monsieur Klymenos ? lui demanda t il gentiment.

A ce moment la, trois petites boules de poils envahirent la pièce et sautèrent littéralement dans les jambes de Blanche. Alors que cette dernière les caressait gentiment derrière les oreilles, Zamolxis voulut en faire de même mais, à peine eut il esquissé un geste vers eux , les chiots montrèrent les dents et grognèrent à l'encontre du jeune homme lequel retira vivement sa main.

-Oulah gentil les toutous je veux juste vous caresser lança t il à l'encontre des chiots

Puis, se tournant vers Blanche.

-Visiblement ma tête ne leur revient pas, par contre vous vous avez l'air d'avoir le chic avec les animaux.
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Message par Blanche-Neige Mar 5 Avr - 23:21

Comme elle s’en doutait, son père fit une belle grimace en apprenant la nouvelle. Les démons, chassés de l’enfer il y a plus de cent-mille ans étaient de retour. Et oui, rien que ça ! Ils avaient dû se mettre à plusieurs contre celui qui était apparu quelques jours plus tôt et si plusieurs créatures de cette trempe décidait d’attaquer en même temps cela risquait de ficher une belle pagaille aux enfers. Toutefois, son père prétexta ses responsabilités ici pour retarder son retour. Macaria se tu, n’ayant pas l’autorité pour se permettre de contester cette décision. Hadès était à la fois son père et son roi et, malgré la relation de confiance qu’ils avaient tous les deux, il restait l’un des trois Grands. Il changea ensuite radicalement de sujet, mettant un point final à la question des démons, pour revenir sur le sujet de Blanche Doll. Une fois encore, le dieu des enfers se justifia à propos de sa relation avec elle, arguant qu’elle était en difficulté et qu’il avait décidé de l’aider. Bon… soit. Elle allait peut-être finir par le croire. Elle admettait qu’elle n’avait pas été des plus aimables avec cette jeune femme, peut-être devrait-elle faire un effort en sa présence.


-Et de toutes les personnes que j'avais déjà engagé pour garder Cerbère - crois-moi, ici, les règles sont très différentes et Cerbère ne peut se gérer lui-même, il a besoin de quelqu'un - elle est la seule qu'il n'ait pas tenté de dévorer ou de nuire de quelque manière que ce soit; ce qui est en soi, un assez bel exploit ! Et non je ne m'en sers pas pour repousser notre discussion puisque nous sommes en train de converser à l'heure qu'il est.


-Discussion que nous sommes en train de tenir dans un couloir pour éviter les oreilles indiscrètes et parce que je t’ai forcé à venir ici, soupira-t-elle. Tu dis que cette frêle jeune fille est capable d’approcher Cerbère ? Je comprends qu’elle ait attiré ton attention, c’est un exploit ! Mais comment tu fais pour cacher un animal de cette taille dans ce monde ? Il ne passe pas inaperçu… mais attend, ça veut dire que Blanche est au courant pour ta nature divine ? A moins que les chiens géants à trois têtes ne courent les rues par ici…

Cette dernière affirmation était purement rhétorique, elle avait bien constaté que les animaux n’avaient rien de particulier sur cette autre Terre.

-....surtout, ne t'étonne pas s'il est...très différent...Oh, avant que j'oublie, bien évidemment, je vais aider ton ami.

-Merci papa. Ce garçon est orphelin, il a traversé le monde pour venir trouver refuge ici et échapper à la misère mais j’ai cru comprendre que les français n’étaient pas un peuple très accueillant. Si tu pouvais l’aider à régulariser sa situation et à lui offrir un peu d’argent pour lui permettre de s’installer ce serait énorme pour lui.

La déesse marqua une pause en songeant qu’elle évitait la question qui lui tenait réellement à cœur, la chose qui l’obsédait depuis le château d’Ussé. Il fallait qu’elle comprenne et son père pouvait justement lui apporter les réponses qu’elle attendait. Si elle avait des milliers de questions en tête, celle-ci était de loin la plus urgente.

-Depuis que je suis dans ce monde je ressens la fatigue, le froid et la faim beaucoup plus violemment. Et ce n’est pas tout.

Légèrement hésitante, Macaria finit par relever le bas de sa robe pour montrer l’égratignure qu’elle s’était faite au mollet. 

-Peux-tu m’expliquer pourquoi je saigne comme une mortelle et pourquoi mes pouvoirs ne fonctionnent pas ici ?! Qu’est-ce qui m’arrive ?

***

De son côté, Blanche avait finalement pris le parti de parler avec Zamolxis, ce qui eut l’air de grandement surprendre le jeune homme. Surement ne s’attendait-il pas à ce qu’elle connaisse sa langue.

-Euh oui c'est ça , on a fait un long voyage avant d'arriver ici, c'est assez étrange de trouver quelqu'un parlant grec, vous venez de la bas vous aussi ?

-Non, je suis française mais j’ai toujours eu une facilité avec les langues étrangères. C’est l’avantage d’être étudiante et d’avoir travaillé dans un restaurent, je rencontre souvent des étrangers et j’apprends.

-J'ai effectivement été engagé par Macaria pour l'aider à retrouver monsieur Klymenos à qui elle serait apparenté. Après avoir tant bien que mal réussi à rejoindre Paris nous avons retrouvé sa trace grâce à un article parlant d'un défilé de mode, seulement nous l'avons atteint trop tard et en interrogeant les gens nous avons appris pour cette soirée seulement les vigiles ne nous ont pas laissé entrer et Macaria ne voulant pas attendre la fin de la soirée vous comprenez maintenant le pourquoi de notre arrivée spectaculaire. 


Blanche hocha la tête en se demandant quelle pouvait bien être la raison qui avait poussé Macaria à entreprendre ce voyage jusqu’en France pour rejoindre son oncle. Il ne lui semblait pas avoir jamais vu passer d’article de presse sur cette jeune femme, pourtant Aidoneus Klymenos était du genre à faire souvent la une des people.

-Je suppose que les journalistes présents ont dû être contents, une jolie nièce inconnue qui tombe littéralement du ciel juste devant leurs objectifs.

-Certainement… il faut s’attendre à ce que le visage de Macaria et le vôtre paraissent sur plusieurs journaux d’ici demain matin. Il vaut mieux fermer les yeux sur ce qui sera écrit dans les magazines people… c’est souvent une montagne de bêtises.

-Et de votre côté ? Vous travaillez pour monsieur Klymenos ?

C’est l’instant que choisirent les trois boules de poils pour apparaitre dans la pièce. Le visage de Blanche se fendit d’un grand sourire en les apercevant. Incroyable, ils n’avaient pas grandi d’un pouce ! Comment étais-ce possible ? A cet âge-là les chiots étaient censés pousser en accéléré.

-Salut vous ! Lança-t-elle en les caressant tous les trois. Elle écarquilla toutefois les yeux en constatant leur réaction agressive à l’égard de Zamolxis. Qu’est-ce qui vous prends les garçons ? Je vous ai connu plus gentils dites donc… Elle releva la tête vers le garde du corps sans s’arrêter de gratouiller la tête des chiots. Ce sont les chiots de monsieur Klymenos, il les a appelé Cerbère, Cerbero et Kerberus… je crois qu’il est vraiment passionné par la mythologie grecque. Pour répondre à votre question, non je ne travaille pas pour monsieur Klymenos mais ça a été le cas à une période où je me suis justement occupée de ses chiens pendant son absence. Nous nous sommes revus aujourd’hui complètement par hasard, je faisais partie des mannequins qui ont défilé et lui était invité par la styliste.

« Et maintenant je me retrouve ici avec l’impression d’être de trop dans ces retrouvailles familiales. J’aurai dû refuser son invitation », songea-t-elle.

-Je ne savais pas que monsieur Klymenos avait une nièce. Il a donc un frère ou une sœur en Grèce ?

« J’interroge cet homme comme s’il était au courant… s’il a été engagé récemment il en sait peut-être aussi peu que moi… »
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Message par Hadès Mar 19 Avr - 20:16

Ah oui, bien sûr. Macaria n'avait pas échappé à la dure réalité de ce monde: la magie n'existant pas, les pouvoirs disparaissaient ou étaient très amoindris, et il fallait faire avec. Il fallait faire avec le fait qu'un dieu était désormais capable de tomber malade, de se blesser gravement et de mourir. Et évidemment de saigner comme un simple mortel, à savoir pisser du sang rouge plutôt que du sang transparent.
 
-C'est un monde différent du nôtre, obéissant à ses propres règles. On ne peut pas plier ce monde selon notre volonté, il faut se plier au règlement de celui-ci. Par conséquent si telle chose chez nous est normale, mais qu'il en va autrement ici, alors il en ira autrement de nos habitudes. Je te rassure, cela est normal, mais je ne te cache que j'en fus fort inquiet, comme toi. Les dieux et la magie, cela n'existe pas ici. Seuls les humains existent, alors nous devenons mortels; certes plus résistants, mais nous sommes désormais capables de mourir, et notre puissance divine en est si fortement amoindrie qu'au début, peu habitués, nous sommes très vulnérables. Ici, tes besoins deviennent ceux d'une humaine à la fréquence humaine. Avec le temps, une fois habituée, tu pourras essayer de faire appel à tes pouvoirs, mais ils seront peu puissants. Pour ma part je ne puis faire que quelques flammèches et je demeure immunisé au feu; mais c'est tout.
 
Il se souvint alors de cette fois où il fut fort inquiet de son état, en constatant lui aussi qu'il saignait comme un mortel; et de comment il a dû tenter de réparer vainement les dégâts, au point que l'infirmier venu l'aider avait cru à une tentative de suicide.
Parce qu'un Hadès avec une constitution à échelle humaine tentant de faire la cuisine - à une époque où il ne maîtrisait rien et ratait lamentablement chacune de ses recettes, se retrouvant par terre, en train de pisser le sang en se tenant une veine bien ouverte et paniquant un peu parce qu'il voyait son sang s'écouler (panique due non pas parce qu'il saignait, mais parce qu'il était rouge ! ROUGE !), et que voulant vérifier s'il ne rêvait pas s'était fortement pincé, mais que constatant que cela ne fonctionnait pas, avait repris le couteau et s'était fait une légère entaille juste à côté pour être sûr d'être réveillé, eh bien...on va dire que l'infirmier l'avait un peu pris pour un taré. Si vous vous demandez comment il a fait pour en arriver là, eh bien...dites-vous juste qu'il n'était pas doué et qu'en plus il est stupide. Voilà.
Il raconta cela à Macaria, pour la rassurer sur le fait que tout était normal, et qu'au moins, ils avaient été deux à paniquer; il occulta cependant la partie où pour vérifier s'il était bien éveillé, s'était entaillé le bras à nouveau, il avait déjà suffisamment passer pour un crétin auprès de sa fille adorée.
Ensuite, sa pensée alla pour le garçon qui accompagnait sa fille, il téléphonerait dès demain pour faire les démarches nécessaires à une possible naturalisation, et au moins pouvoir lui donner de l'argent afin qu'il puisse avoir de quoi vivre dignement.
 
****

 
Pendant ce temps-là, les trois chiots avaient cesser de grogner après Zamolxis, mais avaient tout bonnement décider de l'ignorer ou d'esquiver la moindre de ses caresses, et alors dès qu'il faisait mine de vouloir les câliner, les voilà qui étaient prêts à mordre. Un homme dans la maison, autre que Hadès, cela n'amenait généralement rien de bon, que ce soit sur Terre comme dans l'Erèbe; n'est-ce pas Héraclès, Thésée et Pirithoos ?! Ou les petits cons sur Terre qui s'étaient mis dans le crâne que cambrioler le dieu des Enfers grecs ou venir le menacer chez lui (rival envieux, petit ami jaloux, etc.) étaient de saines idées à mettre en oeuvre ?! Bande de stupides hères !
Pour ainsi dire, Cerbère alias le Chialeur tenta de monter sur les genoux de Blanche en faisant une bouille tellement choupie de Chiot Potté que lui refuser cette faveur aurait été un odieux crime, d'autant plus que cela était dur de résister à cette sournoise attaque. Cerbero le Râleur se contenta de se poser à côté de Blanche, assis et de fixer Zamolxis en une attitude si colérique et agressive qu'il aurait pu paraître pleinement effrayant s'il avait été adulte, ce qui le rendit certainement encore plus mignon d'apparence car, disons-le franchement, on aurait été un petit chiot chibi de manga énervé, et un chibi, même énervé, c'est atrocement mignon, tellement qu'on a envie de lui faire un câlin quand même. Enfin, Kerberus le Crétin partit du salon, reniflant une piste bien plus intéressante, pour finir par se cogner contre la jambe de Macaria. Et pour être sûr qu'elle l'ait bien vue, repartit dans le salon, aboya quelque chose en langue de petit chiot adorable, les deux autres se rameutant auprès de lui. Kerberus jappa quelque chose aux autres et les trois retournèrent dans le couloir où se trouvaient Macaria et Hadès. De là, ils prirent chacun leur élan et se jetèrent d'un formidable bond, tous ensemble, sur la déesse, criant à l'unisson:

 

-CÂLIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN !
Hadès
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Message par Macaria Dim 8 Mai - 15:58

-C'est un monde différent du nôtre, obéissant à ses propres règles. On ne peut pas plier ce monde selon notre volonté, il faut se plier au règlement de celui-ci. Par conséquent si telle chose chez nous est normale, mais qu'il en va autrement ici, alors il en ira autrement de nos habitudes.

Macaria faillit répliquer qu’il n’en avait pas été ainsi dans le troisième monde qu’elle avait visité récemment, les « Terres Enchantées », mais elle s’abstint au dernier instant. Son père n’avait pas besoin d’être au courant qu’elle savait qu’il existait d’autres mondes que le sien et celui-là. Elle ne souhaitait pas lui révéler le lieu où se trouvait le portail vers les Terres Enchantées, pas tant qu’il ne lui pas dit ce qu’il trafiquait ici. Hadès n’était pas le dieu le plus belliqueux et elle avait confiance en lui… du moins d’ordinaire. Son comportement était étrange depuis une quarantaine d’années, il lui cachait des choses et elle était méfiante. Il avait certes très vite retrouvé ses manières habituelles de papa gâteau avec elle donc il n’avait pas tant changé que ça… mais elle ne pouvait se départir de l’idée qu’il lui cachait quelque chose et qu’il cherchait à retarder le moment des révélations. Peut-être ce sentiment était-il exacerbé par la fatigue qu’elle ressentait, cette nouvelle sensation fort déplaisante qui rendait son corps plus lourd à chaque heure et empêchait son cerveau de réfléchir correctement au fur et à mesure… elle plaignait les humains de ressentir cela en permanence.



-Je te rassure, cela est normal, mais je ne te cache que j'en fus fort inquiet, comme toi. Les dieux et la magie, cela n'existe pas ici. Seuls les humains existent, alors nous devenons mortels; certes plus résistants, mais nous sommes désormais capables de mourir, et notre puissance divine en est si fortement amoindrie qu'au début, peu habitués, nous sommes très vulnérables. Ici, tes besoins deviennent ceux d'une humaine à la fréquence humaine. Avec le temps, une fois habituée, tu pourras essayer de faire appel à tes pouvoirs, mais ils seront peu puissants. Pour ma part je ne puis faire que quelques flammèches et je demeure immunisé au feu; mais c'est tout.

Puis il lui raconta une anecdote, lorsque lui-même avait découvert qu’il saignait pour la première fois. De son côté, Macaria avait légèrement bugué sur la partie précédente de son discours. Ok, elle avait bien comprit que sa magie était diminuée ici… MAIS C’ETAIT QUOI CETTE HISTOIRE DE MORTALITE ?! Depuis quand un dieu tout puissant pouvait être à ce point rabaissé ? Quelle force était à l’œuvre pour avoir la puissance de déchoir un être divin ?! Fallait-il que les dieux ici soient vraiment puissants pour avoir réussi à imposer une telle magie… AH MAIS NON son père venait de lui dire qu’il n’y avait pas de dieux. Mais alors qu’est-ce qui provoquait cela ? C’était de la pure folie !

-Mais… mais qu’est-ce que tu fabriques depuis toutes ces années dans un monde aussi dangereux ?! s’écria-t-elle, profondément choquée.

La curiosité qu’elle ressentait pour cette planète était en train de se muer en aversion. Une mystérieuse force avait abusé sa nature divine et l’avait punie de la pire des manières : en la changeant en mortelle. Il lui était difficile de l’accepter, même si son père lui avait bien fait comprendre que c’était un état temporaire qui ne concernait que cette terre. Elle sentie qu’elle en avait assez appris pour ce soir… d’abord digérer les récentes nouvelles, ensuite seulement poser d’autres questions à son père. Dans le cas contraire elle sentait qu’elle risquait de se montrer discourtoise à son égard et elle ne le souhaitait pas. Elle lui fit donc part de son désir de retourner auprès des autres tout en lui faisant bien comprendre qu’ils auraient des choses à se dire le lendemain. Mais alors qu’elle était sur le point de regagner le salon, une petite chose très mignonne se cogna contre sa jambe puis repartie en courant et revint escorté de deux autres créatures identiques. Trois chiots. Macaria se figea, puis tourna très lentement la tête vers son père, puis vers les chiens, puis vers son père, faisant tout à coup la parallèle avec ce qu’il lui avait dit un peu plus tôt.

-Non… C’EST CERBERE CA ?!!!

Bon d’accord, elle s’était exclamée. D’ailleurs tout l’appartement avait dû l’entendre. Et bien sur elle avait tapé juste… MAIS C’ETAIT QUOI CE MONDE DE DINGUE QUI TRANSFORMAIT LES DIEUX EN MORTELS ET LES ANIMAUX MYSTIQUES EN PELUCHES INNOFENSIVES ?! C’était la goutte d’eau de trop.

-Papa… commença-t-elle outrée, tu nous as dépossédés du gardien des enfers pour… pour le changer en « ça » ?! Tu sais combien d’humains nous harcèlent chaque année depuis que tes trois petites boules de poils te tiennent compagnie ici ?

Les nerfs à vifs, la princesse des enfers serra les poings et inspira un grand coup. Il fallait qu’elle retourne auprès des autres, qu’elle s’oblige à se calmer. Ce n’était pas dans ses habitudes de s’énerver ainsi… mais qu’est-ce qui lui arrivait enfin ?! C’était donc cela être « humain », ressentir les désagréments de la faim, de la fatigue et s’énerver pour un rien ? Elle n’aimait pas, mais alors pas du tout cela.


-Je retourne auprès des autres. Excuse-moi de m’être emportée.

Sans attendre de réponse, la déesse s’exécuta et reprit sa place auprès de Zamolxis en s’excusant auprès des deux pour les avoir laissé seuls aussi longtemps. La soirée reprit de plus belle lorsqu’Hadès les rejoint et Macaria fit son possible pour ne pas laisser entrevoir son humeur maussade. Il fut très vite mit à jour le fait que Blanche parlait grec, et, malgré sa surprise et sa légère gêne, Macaria en fut plutôt satisfaite. Ainsi il était plus facile pour tout le monde de communiquer  et l’ambiance s’en ressentit. Le repas fut étonnamment bon en sachant qu’il avait été préparé par Hadès et qu’il ne s’agissait pas d’ambroisie et Macaria se surprit à manger avec appétit. Au bout d’un moment, Blanche s’excusa et annonça qu’il était temps pour elle de partir si elle voulait pouvoir profiter des derniers métros. Elle s’éclipsa donc avec un morceau de gâteau au chocolat que lui avait emballé prestement Hadès. Le dieu se tourna alors vers Zamolxis et Macaria et leur proposa d’aller se reposer. Voyant le regard de son père et ses insinuations, Macaria écarta rapidement tout quiproquo en précisant qu’il serait souhaitable de pouvoir dormir dans deux chambres séparées. Hadès parut tout de suite soulagé et Macaria se dit qu’il ne changeait pas même après tous ces millénaires.  Bref, ils purent enfin se reposer et Macaria découvrit le bonheur de dormir sur un lit moelleux et confortable.

***

Lorsque Macaria se réveilla le lendemain, elle n’avait aucune idée de l’heure qu’il était mais il lui sembla que la matinée était déjà bien avancée. Elle avait dormi d’un sommeil lourd, sans rêves, dont elle peinait à émerger. Peut-être qu’un bon bain pourrait l’aider à se réveiller tout à fait mais il n’y avait pas de sources chaudes ici… quoi qu’elle avait bien vu l’eau sortir de ce qu’ils appelaient un « robinet » alors peut-être qu’il existait une autre solution ? La belle songea aussi qu’il lui faudrait acheter d’autres vêtements si elle voulait se fondre dans la masse… si son père lui donnait de l’argent car elle était dépendante de lui ici. D’autant plus qu’elle devait vraisemblablement manger et dormir à intervalle régulier si elle voulait rester en vie. Quelle aberration ! Mais bon, c’était ainsi alors autant s’habituer le plus vite possible. Elle enfila l’une de ses robes, se passa un coup de peigne et sorti de la chambre dans l’intention d’explorer le reste de l’appartement. En passant derrière une porte, il lui sembla entendre la voix de son père et elle se figea pour écouter. Hadès était visiblement en train de s’occuper du cas de Zamolxis. Elle se demanda comment le garçon allait réagir quand il apprendrait la nouvelle ? Après tout elle s’était bien gardée de lui dire qu’elle avait l’intention de le récompenser pour son aide et, même si elle regrettait de ne pouvoir le faire elle-même, elle était heureuse de voir que son père l’avait écouté et agissait sans perdre de temps. Elle frappa doucement à la porte, espérant ne pas déranger la discussion entre son père et l'inconnu. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle rentra et réalisa qu'il parlait seul. Quel était cet objet qu'il collait à son oreille ? Elle patienta jusqu'à ce qu'il raccroche, puis eu une discussion avec lui...


***

Songeuse mais de bonne humeur, la déesse prit le chemin de la cuisine qu’elle connaissait bien et chercha quelque chose à se mettre sous la dent. C’est alors qu’elle avisa la grosse boite blanche dans laquelle les gens d’ici conservaient leurs aliments. Le « frigo », si elle avait bien retenu la leçon. Fascinante invention ! Profitant du fait que personne ne la voyait et qu’elle ne pouvait donc pas passer pour une imbécile, Macaria ouvrit et ferma le frigo, l’examina sous tous ses angles avec des yeux pétillants de curiosité. Elle y glissa le bras et s’étonna de la sensation de froid qu’elle ressentait. Comment ce monde pouvait-il à la fois regorger de tant de mauvaises surprises et de choses aussi merveilleuses ?


Dernière édition par Macaria le Ven 17 Juin - 14:07, édité 2 fois
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Message par Zamolxis Sabratha Mar 14 Juin - 22:39

Zamolxis passa une nuit trés agitée dans la luxueuse chambre généreusement mise à sa disposition par Hadés la nuit précédente, offre que le jeune homme s'était empressé d'accepter n'ayant aucun autre endroit où loger pour la nuit. Passer la nuit dans l'appartement d'un Dieu aussi terrible qu'Hades, non loin de Macaria, valait mieux que se retrouver embarqué par la milice locale mais cela n'aidait pas à la tranquillité du sommeil.

D'autant plus que la veille le Dieu semblait essayer de deviner si il se passait autre chose qu'un simple relation de voyage entre Macaria et lui, situation qui avait eu tôt fait de mettre Zamolxis dans l'embarras. Il était clair que la déesse était loin de le laisser totalement indifférent, elle était fort attirante mais le jeune garçon ne s'autorisait jamais à penser à rien de répréhensible craignant d'une part la réaction de la déesse si cela venait à se voir un jour où l'autre mais aussi car il était conscient de l'impossibilité d'une telle relation. Heureusement Macaria ne se fit pas prier pour apaiser les craintes d'Hades lequel se hâta de leur proposer deux chambres aux matelas moelleux.


Le jeune homme n'avait plus l'habitude du confort, il lui semblait que la dernière fois qu'il avait dormi dans un lit aussi moelleux il s'agissait d'une autre vie, même si cela ne remontait QUE à son adolescence. Aussi malgré sa nuit entrecoupée de réveils nocturnes le jeune homme se réveilla complètement reposé. 

En allant chercher quelque chose à grignoter Zamolxis trouva Macaria en train de s'amuser avec le réfrigérateur. Conscient de la rareté de la scène qu'il était en train d'observer le jeune homme resta à sa place et regarda la déesse successivement ouvrir puis fermer la porte du frigo tout en passant on bras à l'intérieur, après tout ce n'est pas tout les jours qu'on voyait une déesse, être tout puissant, dépositaire de sagesse et de connaissances, inspirant les hommes depuis des siècles .... s'amuser comme une enfant de quatre ans avec un appareil technologique. 

Jugeant que la scène était assez gravée dans sa mémoire pour y rester durant toute sa vie voire même au dela, le jeune homme rejoignit la divinité afin de lui expliquer le fonctionnement de cet appareil.


-Bonjour déesse, tu as bien dormi ? 

La déesse eut un petit sursaut signe qu'elle était vraiment concentrée sur son étude de l'appareil, il était rare qu'elle se laissa prendre par surprise jusqu'ici.

-Ça n'a rien de magique tu sais lui dit il en désignant le frigo. Comme beaucoup de choses dans ce monde désormais, ce frigo est électrique. Pour faire simple, l'électricité, tu te souviens je t'en avais brièvement parlé, c'est l'élément composant les éclairs de Zeus, dans ce monde nous l'avons plus ou moins maîtrisée et elle fournit l'énergie avec laquelle nous faisons fonctionner des machines. Dans le cas du frigo, l'électricité fait circuler et refroidit un liquide trés froid qui, en touchant la paroi du frigo transmet ce froid a la paroi qui refroidit l'air dans le frigo ce qui refroidit et conserve les aliments.

Conscient que son explication avait captivé la déesse il lui expliqua ensuite comment l'énergie était obtenue, via les centrales hydrauliques, géothermiques,nucléaires, à charbon etc ... 

-Si ce monde te fascine tant que ça je te montrerai tout ce qu'il y a à savoir si tu veux mais ça sera très difficile, étant en situation irrégulière je ne suis pas très libre de mes mouvements et un seul faux pas me conduirait immanquablement à l'île prison et il parait que ce n'est pas le genre d'endroit à visiter.

Saisissant une brique de lait de riz dans le frigo il commença à s'installer pour le petit déjeuner afin de ne pas avoir à être confronté une nouvelle fois à Hades le ventre vide.
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Message par Hadès Jeu 16 Juin - 16:32

Il avait réussi à énerver sa fille. Ou alors c'était pour elle, la goutte qui avait fait débordé le vase. Quoiqu'il en soit, il avait réussi à l'énerver. Et quand elle était énervée, elle pouvait être bien pire que son père. Cela est une chose qui l'a toujours rendu fier; elle et lui se ressemblent, niveau caractère, sur pas mal de points. Et il ne l'avouera jamais, mais quand elle est dans cet état, il a un peu les jetons. C'est pourquoi il se mit à faire profil bas pendant tout le reste de la soirée et à ne pas l'agacer davantage. Elle avait eu beau s'excuser de s'être emportée, il avait quand même eu peur. Heureusement qu'elle ne pouvait user de tous ses pouvoirs ici. Les trois adorables chiots s'étaient contentés de suivre Macaria en jappant joyeusement de l'avoir retrouvée; eux, ils n'avaient à s'en faire. Ils étaient tellement trognons désormais qu'on ne pouvait que leur pardonner. L'avantage d'être une petite boule de poil meugnonne à souhait avec la bouille de chiot qui va avec. Bref. Le reste de la soirée s'était pas si mal passée finalement. Blanche avait décidé de quitter plus tôt pour bénéficier des derniers métros; il s'était surtout douté que c'était pour éviter de déranger plus. Et comme à son habitude lorsqu'il fut le temps d'aller se coucher, il n'avait pas pu s'empêcher de faire quelques insinuations bien appuyées, jusqu'à ce que sa fille rompe tout malentendu. Le dieu leur affecta donc deux chambres séparées et s'en était allé dormir très content et serein. Quant aux chiots, eux, ils étaient venus squatter la chambre de Macaria, mais nul doute que fatiguée, elle n'avait pas fait attention. Bref, assez de répétition, et partons directement au lendemain.


****


Hadès s'était levé de bonne humeur, malgré ce qu'il s'était passé; disons que l'arrivée de sa fille n'avait jamais été prévu dans l'équation, et il allait devoir faire avec. Cependant, il mettait son humeur excellente sur le fait que cela faisait des lustres qu'il ne l'avait pas vue, et que revoir sa fille, le mettait en joie. Oui, c'était cela.
Prompt à se lever de bonne heure, il s'était fait un petit-déjeuner assez rapidement - café et croissants - avait tranquillement fait sa toilette (la salle de bains dans sa chambre puait la menthe), et s'était aujourd'hui vêtu de noir, pour ne pas changer. Ensuite...il avait passé la matinée à envoyer des mails et passer des coups de fil, s'engueuler avec des gens au téléphone et par Internet. Bref. Il était en train de faire les démarches administratives nécessaires pour la naturalisation de Zamolxis. Et cela avait duré jusqu'à environ dix heures et demi; autant dire que la matinée avait été bien trop avancée; il y était depuis au moins huit heures si ce n'est moins. Il avait le dos tourné lorsque Macaria frappa à la porte et lui lança qu'elle pouvait entrer, entre deux phrases à un certain Paxton; une discussion légèrement houleuse selon le ton du dieu, mais il semblait qu'à l'autre bout, l'autre avait finalement compris qu'il valait mieux obtenir la naturalisation du jeune homme au plus vite. Il finit par raccrocher, soulagé.


-Pfiou...ces mortels ici...Bref...Bonjour ma chérie ! Comment vas-tu ? Bien dormie ?

Il avait rangé son portable dans la poche de sa veste et s'était avancé pour embrasser sa fille sur le front et la câliner. Cela faisait tellement longtemps qu'il ne l'avait pas prise dans ses bras ! Le temps où elle n'était encore qu'une petite déesse apprenant à marcher lui manquait, tant elle était juste adoraaaable ! Mais au moins, il l'avait vu grandir, et cela n'avait pas de prix.

-Le téléphone, une formidable invention ! Les mortels sont vraiment surprenants !

Et le voilà parti dans des explications sur ce qu'était le téléphone, conscient que sa fille ne savait pas du tout ce que c'était. Ensuite, il la tint au courant des avancées de leur situation.

-Je vais encore avoir quelques démarches à faire auprès de l'administration pour la naturalisation française de Zamolxis, cela risque de prendre du temps, mais ne t'inquiète pas, au final il pourra circuler librement sur le territoire. J'ai encore quelque chose à régler pour que votre vie à tous les deux soit plus aisée ici, c'est à propos de l'argent; vous ne pouvez décemment pas vous balader avec une somme astronomique. Ah, et une fois que j'aurai fini mes affaires ici, on pourra rentrer, je dois régler cette affaire de démon; normalement, dans moins d'une semaine, cela te convient ?

Il attendit sagement sa réponse, avant de lui dire qu'il avait encore des choses à faire, et qu'elle devrait peut-être aller prendre un petit-déjeuner à la cuisine en attendant; l'écouter parler avec son téléphone n'était pas la chose la plus intéressante qui soit.

Quelques minutes passèrent, le temps que Macaria fasse joujou avec le frigo et que Zamolxis lui explique le fonctionnement de cette merveille technologique. De fait, ce fut exactement quand le jeune homme s'installa pour son petit-déjeuner, brique de lait de riz en main que trois petites boules de poil sortirent de la chambre de Macaria en jappant et se précipitèrent vers elle pour lui faire tout plein de câlins, puis ils se dirigèrent vers Zamolxis. En fait, juste deux. Cerbère, le plus pleurnichard des trois était toujours avec la déesse. Cerbero, le plus acerbe des trois était en retrait, et grognait après le jeune homme; comme à son habitude. Enfin, Kerberus, le plus con, alla juste quémander des câlins au jeune homme, avec sa bouille trop meugnonne et irrésistible.
Et Hadès se pointa aussitôt, avec une attitude neutre; il essayait de ne pas paraître désagréable avec Zamolxis et souhaitait faire plaisir à sa fille, même si sa nature profonde lui dictait de carboniser le jeune homme, il se retint, toujours pour Macaria; on va dire que lorsqu'on avait passé plusieurs centaines d'années à repousser d'odieux prétendants pour sa fille, on a tendance à se méfier de tout futur prétendant potentiel; c'était qu'il en avait vu passer des cas !


-Bonjour Zamolxis, bien dormi ? Les démarches sont plus compliquées et longues que je ne l'avais prévu, mais ta naturalisation est bien en cours de route. En attendant, pour que vous soyez tous les deux indépendants, je vous ai ouvert un compte en banque à chacun. 200 000 euros sur chacun d'entre eux, je pense que cela devrait convenir. Je vais aller chercher les cartes bleues, je les ramène et je m'en irai travailler. Quant à toi Zamolxis, une fois ta naturalisation faite, je me débrouillerai pour t'obtenir un logement dans une ville française de ton choix; il faut au moins cela pour remercier celui qui veille depuis tout ce temps sur ma précieuse fille.

Il avait opté pour le tutoiement. Cela était quelque chose de plus aisé pour lui. Et ce n'était pas pour le gêner.

-Je pense que ce sera plus simple si tout le monde se tutoie ici. D'accord ?

Il n'était pas froid, ni cynique, ni désagréable. Juste, la neutralité la plus totale. Peut-être un poil flippant, mais cela était dû à son aura naturelle qui transparaissait assez souvent dans ce genre de moment. C'était là quelque chose d'impossible à gommer chez lui.

Il avisa la brique de lait de riz que tenait le jeune homme et il se leva aussitôt sans attendre sa réponse; il s'était dirigé vers un des placards.


-Les bols sont ici, avec les verres et les tasses. La tasse avec Cerbère dessus, c'est la mienne, pas touche, ok ? Les céréales sont dans le placard d'à côté. Oh, je crois qu'il n'y a plus celles au chocolat, désolé, je les ai finies hier. Sinon, il y a des fruits là, et le thé se trouve ici. Enfin, je vous laisse fouiller tous les deux.

Il se tourna vers les chiots.

-Au cas où tu te poserais la question, voici le terrible Cerbère...Enfin...sur Terre il est plus adorable et mignon que terrible... Hadès avait l'air un peu gêné vis-à-vis de ce fait. Le pleurnichard, donc, c'est Cerbère, celui qui ne veut pas se laisser caresser ou câliner - le chieur quoi - c'est Cerbero, et le plus abruti, c'est Kerberus. Eh, me regarde pas avec ses yeux là Cerbero, t'es vraiment qu'un sale chieur quand tu t'y mets !

Pour toute réponse, Cerbero alla mordiller le bas du pantalon de Hadès, mécontent, avant d'abandonner et d'aller bouder dans son coin.


Dernière édition par Hadès le Ven 17 Juin - 16:37, édité 1 fois
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Message par Macaria Ven 17 Juin - 16:03

[La conversation entre Hadès et Macaria a été écrite HRP et retranscrite ici]
 
Macaria se campa près de la porte, attendant que son père finisse de parler à cet étrange objet. C’était terrible de se retrouver dans un monde aussi différent du sien, où que se portait son regard elle n’y rencontrait que des interrogations. Rien de ce qu’elle voyait n’avait son égal dans son monde antique, elle était perdue. Si Zamolxis avait été son phare jusqu’à présent, Hadès allait pouvoir prendre le relais. Qui de mieux placé que lui pour trouver les bons mots pour lui expliquer les choses, lui qui connaissait l’antiquité mieux que personne ?


-Pfiou...ces mortels ici...Bref...Bonjour ma chérie ! Comment vas-tu ? Bien dormi ?

Il avait enfin retiré l’objet de son oreille. Elle s’approcha de lui et en profita pour observer la chose de plus près.


-Bien dormi oui. Les lits ici sont confortables.

Rien à voir avec les paillasses de l’antiquité. Même si celles des dieux étaient généralement enchantées et nettement plus agréables que celles utilisées par les mortels. Ce n’est pas comme s’ils dormaient souvent dessus mais il fallait bien assurer un confort pour les activités à deux ou en groupe.
Son père s’était approché pour l’embrasser et l’étreindre. Ce contact lui apporta un grand réconfort. Maintenant qu’elle était reposée et en meilleure condition mentale, elle réalisait à quel point Hadès lui avait manqué. S’en suivi un cours sur les téléphones que Macaria digéra tant bien que mal. Sa tête lui faisait mal tant on avait essayé de lui expliquer des choses depuis son arrivée sur les plages de la Rochelle. Si au début elle s’étonnait de tout, maintenant elle commençait à accepter les découvertes de manière un peu plus blasée ; c’était sa manière de se défendre contre ce monde si différent du sien. Les mortels de cette Terre avaient donc inventé un moyen de communication à distance, c’était impressionnant. La jeune femme se dit que c’était le moment idéal pour lui poser les questions qui lui brulaient les lèvres – non pas sur la technologie mais sur tout le reste…


-Il y a une Grèce dans ce monde... y a-t-on jamais existé un jour ?

« Nous », synonyme les dieux. Y avait-il un double d’elle quelque part ici ?


-Oui, lui répondit Hadès, il y a une Grèce dans ce monde, mais jamais nous n'y avons existé.

-Alors pourquoi certains mortels de ce monde nous vénèrent ils ?

Comment Zamolxis pouvait-il les connaitre ? Il avait même parlé d’une Olympie…


- La magie n'existe pas en ce monde, mais jadis, les humains y croyaient, ils avaient besoin de se rassurer et d'inventer des histoires afin de savoir d'où certaines choses provenaient. Ils...nous ont inventés.

Temps mort ! COMMENT CA LES INVENTER ?!


- ..... je ne comprends pas. Nous inventer ? C'est impossible ! Nous sommes des dieux ! Nous sommes les descendants des titans... comment ces mortels auraient-ils pu nous donner vie ?!

- Euh...Ah je vois...je pensais que tu le savais...Nous sommes sur la terre des Créateurs.

-Des Créateurs ? Des créateurs de quoi ?

- Une idée naît dans la tête d'un humain ici, il la partage à d'autres qui y croient et pouf, quelqu'un naît chez nous.

Macaria n’aimait pas, mais alors pas du tout la tournure que prenait la conversation et encore moins ce qu’elle impliquait.


-Es-tu en train de sous-entendre que ce sont des dieux et qu’ils nous sont supérieurs ? Ils sont si faibles ! Comment auraient-ils pu créer notre monde ? Ils n'en ont même pas conscience ! Regarde Zamolxis, ce pauvre garçon est tombé des nues en apprenant qui j'étais.

- C'était il y a très longtemps je pense. Et eux-mêmes n'ont pas conscience de ce qu'ils font.

- Comment peut-on posséder un tel pouvoir sans le savoir ? Et comment l'as-tu compris, toi ?

- Je suis là depuis des années Macaria. Avec un peu de jugeote on finit par comprendre.

S’il s’était agi de quelqu’un d’autre elle l’aurait traité de fou. Mais c’était de son père dont il était question et il semblait rudement persuadé de ce qu’il avançait. Macaria se demanda si le soleil de la France ne lui avait pas tapé sur la tête. O.K pour l’existence des autres mondes… mais de là à admettre que cette planète avait donné naissance à tous les autres univers et que ces petits grains de mortels lui étaient donc, indirectement, supérieurs…


-Alors... que cherches-tu à faire ici ? Pourquoi as-tu abandonné ta patrie pour fréquenter ces... créateurs ?

Macaria avait du mal à l’admettre. Par respect pour son père, elle acceptait de tolérer le fait d’envisager que ces gens puissent avoir un tel pouvoir… ce qui était déjà énorme. Hadès eut un temps d’hésitation, suffisamment long pour que des soupçons commencent à naitre dans l’esprit de Macaria.


-Je ne sais pas comment te dire ça et j'avais imaginé divers scénarii concernant cette conversation, parce que je savais que ça finirait par arriver... Bon, écoute Macaria... Tu sais que ça fait des millénaires que je vis... Je m'ennuie, j'ai besoin d'aller voir ailleurs. Des millénaires à faire la même chose, ma patience s'épuise vis-à-vis de ce qu'il se passe chez nous, des frasques de notre famille...Je suis las...Je veux juste faire autre chose...N'être qu'un humain et obtenir les choses par le mérite, pas parce que je suis un dieu. Ce monde...m'a permis de le faire.

Macaria le regarda soupçonneuse. Essayait-il de noyer le poisson dans l’eau ?


-Tu es donc parti en recherche de divertissements ? Dans le monde qui nous a, d'après toi, donné vie ? Papa... es-tu bien sûr que ton engagement ici n'est pas lié à Zeus ?

- Vis-à-vis du fait que je veuille juste qu'il me foute la paix ? Oui. Quoi d'autre à ton avis ?

- Le renverser. S'il suffit que les mortels d'ici l'imaginent pour le faire... il te serait aisé de mettre un terme à ses folies. Elle posa une main sur son épaule. Tu sais que tu peux me faire confiance papa, je ne te trahirai pas. Si tu fomentes un complot…

-Je sais ma fille. Mais le renverser serait stupide. Le rendre plus fidèle le serait moins. Plus fidèle il est, moins Héra déchaîne sa colère, moins nous avons du travail de notre côté et donc nous pourrons passer plus de temps ensemble quand tu rentres de tes voyages, et surtout, plus les humains seront tranquilles !

-Vraiment ? Tu n'es ici que pour prendre des vacances ? Tu me le promets ?

-Ca ne m'empêche pas non plus de travailler en tant qu'humain, mais ça fait partie de mes vacances. Je t'avoue que n'être qu'un humain me convient bien ici. Et si cela te rassure, je t'assure prendre des vacances - prolongées certes, mais ça fait des millénaires que je n'en ai pas pris... - et travailler pour le bien de notre monde; un Zeus plus fidèle, n'est-ce pas la meilleure des choses ?

La déesse parut soulagée.


-Tu es emplis de sagesse, comme toujours.

-C'est pas ce qu'on me dit habituellement ici. Je vieillis, Macaria, je suis un vieux con. Ici, je ne suis qu'humain, soumis à tous les défauts qui soient...Tu as faim ?

-Oui... ces sensations mortelles sont déroutantes. A propos, comment se fait-il que je sois capable de lire et parler le dialecte de ce pays alors que je ne l'ai jamais appris ?

-Je ne sais pourquoi certaines de nos capacités demeurent, bien que grandement affaiblies ou se retrouvent...comment dire ? Equivalentes à quelque chose de plus "réaliste" comme ils disent ici. Nous parlons magiquement plusieurs dialectes chez nous, cela doit se traduire ici par pouvoir comprendre couramment d'autres langues, même si nous ne les avons jamais connues. Enfin je crois, ceci n'est que ma théorie.

« Le moment d’aborder la question qui fâche sans l’alerter que je connais déjà la réponse… »


-Existe-t-il d'autres mondes?

-Oui.

-C'est une déduction personnelle ou bien tu as vu d'autres portails ?

-J'en ai déjà vu, effectivement. J'en ai vu et je suis rentré chez moi me faire du thé parce que j'avais autre chose à faire.

-Tu n'es donc pas curieux ? Si tu dis que tout ce qui sort de la tête des habitants de cette planète devient réel... Cela ouvre des possibilités infinies !

-Oui. Mais je m'en fiche.

-Les humains doivent-ils être plusieurs à penser à la même chose pour donner vie à leurs pensées ?

-Oui, entre autres. Par le biais de fictions par exemple. Pièces de théâtre, poèmes, épopées...

-Combien doivent ils êtres ? Et comment se fait-il qu'aucun humain n'ait encore traversé de portail et découvert son pouvoir ?


-J’en sais rien. Et pour les portails ils ne les voient pas.

-Voilà qui est très ironique... posséder le pouvoir d'un titan et ne pas s'en rendre compte…


La déesse avait eu la réponse à ses questions. Elle décida de revenir sur un sujet plus pragmatique.


-Tu as commencé à agir pour Zamolxis, je t’ai entendu au téléphone.


-Je vais encore avoir quelques démarches à faire auprès de l'administration pour la naturalisation française de Zamolxis, cela risque de prendre du temps, mais ne t'inquiète pas, au final il pourra circuler librement sur le territoire. J'ai encore quelque chose à régler pour que votre vie à tous les deux soit plus aisée ici, c'est à propos de l'argent; vous ne pouvez décemment pas vous balader avec une somme astronomique. Ah, et une fois que j'aurai fini mes affaires ici, on pourra rentrer, je dois régler cette affaire de démon; normalement, dans moins d'une semaine, cela te convient ?

« J’espère que Zamolxis voulait bel et bien changer de nationalité. Nous ne lui avons même pas posé la question. »


-Je te suivrai à la maison pour t’aider à combattre s’il le faut. Mais uniquement si tu m’accorde le droit d’utiliser à nouveau ce portail pour aller et venir entre ici et là-bas. Je ne peux pas oublier ce que j’ai vu, j’ai trop envie d’explorer.


Le temps avait passé et Hadès lui conseilla d’aller manger quelque chose, lui-même avait encore des coups de fils à passer pour terminer ce qu’il avait commencé. Sentant son ventre gargouiller, Macaria ne se le fit pas dire deux fois et s’éclipsa en quête de nourriture humaine pour se sustenter.


***
La déesse pénétra dans la cuisine, songeuse. Fallait-il accorder du crédit à ce que lui avait dit son père ? Malgré toute sa bonne volonté et l’affection qu’elle portait à Hadès elle avait du mal à y croire. S’en suivi la petite scénette avec le frigo… Qu’aurait dit Héphaistos en découvrant la technologie ? Il fallait bien avouer que l’électricité avait quelque chose de divin…


-Bonjour déesse, tu as bien dormi ?

Macaria sursauta, manquant de lâcher l’assiette avec les restes de gâteau au chocolat qu’avait préparé son père la veille. Elle était tellement prise dans ses pensées qu’elle ne l’avait pas entendu venir. Dans les autres mondes son ouïe l’aurait largement averti de la présence étrangère, mais ici… La belle fit volte-face pour se retrouver face au réfugié. Soudain, les paroles de son père lui revinrent en mémoire et elle eut l’impression d’être face à un inconnu. Ce jeune homme qu’elle avait de prime pris pour un faible pouvait-il être en réalité un redoutable créateur de mondes ?


-Bonjour Zamolxis. Bien dormi oui… et toi ? Tu n’as pas eu trop peur de dormir sous le même toi que mon père ? Elle sourit. Tu n’as rien à craindre de lui. Malgré ses airs sévères c’est un dieu sage et intelligent. Il ne ferait pas de mal à un innocent, surtout pas s’il est sous la protection de sa fille.

Le belle sorti le gâteau au chocolat et referma la porte du frigo auquel elle accorda un nouveau regard admiratif.


-Vos inventions continuent à me surprendre chaque jour.


Comme à son habitude, Zamolxis entreprit de lui faire un cours de technologie. C’était devenu un petit rituel entre eux et elle l’écoutait toujours avec une grande attention. Cette fois ci, la leçon porta sur le fonctionnement du circuit de refroidissement du frigo et sur l’obtention de l’énergie électrique nécessaire au fonctionnement des appareils. Captivée, Macaria s’assit derrière la table en grignotant un morceau de gâteau de chocolat et lui posa un bon nombre de questions. C’était la première fois qu’ils pouvaient réellement se poser pour parler, sans se soucier de courir à travers le pays après Hadès en se cachant des forces de l’ordre. Ce moment de tranquillité était très agréable.


-Si ce monde te fascine tant que ça je te montrerai tout ce qu'il y a à savoir si tu veux mais ça sera très difficile, étant en situation irrégulière je ne suis pas très libre de mes mouvements et un seul faux pas me conduirait immanquablement à l'île prison et il parait que ce n'est pas le genre d'endroit à visiter.

Ah c’est vrai qu’elle ne le lui avait pas dit, faisant volontairement durer le suspense… en fait elle ne voulait juste pas s’avancer sans être sûr que son père lui accorderait ce qu’elle lui avait demandé. Elle allait pouvoir l’en informer maintenant. Le dévouement que le garçon lui portait la confortait dans sa décision de l’aider. Elle ne lui avait rien promit après tout, rien offert, pourtant il s’évertuait à la suivre et à la former. Etais-ce parce qu’il se sentait redevable du fait qu’elle l’ait sauvé de la noyade ? Même maintenant qu’elle avait trouvé son père et qu’elle n’avait donc, théoriquement, plus besoin d’un guide il lui proposait de braver à nouveau la police pour lui montrer le monde. Qu’est-ce qui pouvait bien le motiver à agir ? N’était-il pas plus simple pour lui de partir à la recherche de la vie qu’il avait toujours désiré mener ici, en France ? Après tout il avait traversé le monde pour venir ici. Peut-être se sentait-il en sécurité auprès d’elle et ne voulait pas la quitter pour cette raison ? A moins que ce soit simplement la terreur d’être à nouveau seul. Il avait trouvé en elle un compagnon de voyage, une personne parlant sa langue… une déesse à vénérer. Dans ce monde de croyances où les dieux n’existaient pas, une divinité avait enfin répondu à ses prières et l’avait pris sous son aile. Elle lui avait offert une nouvelle vision du monde, la découverte de la magie et la preuve de l’existence des dieux, mais aussi d’autres univers parallèles…
Quel que soit la vrai raison qui le poussait à la suivre, elle n’avait pas l’intention de l’abandonner là. Elle appréciait la compagnie de ce garçon et, égoïstement, elle n’avait pas envie de se séparer de lui. Bien sûr elle lui laisserait le choix lorsque son père aurait fait le nécessaire pour le naturaliser et l’enrichir. S’il souhaitait mener une vie sédentaire dans son nouveau pays d’accueil elle ne chercherait pas à le convaincre de partir. Mais s’il évoquait par lui-même le désir de continuer à la servir alors dans ce cas…
Le jeune homme s’installa à la table avec une brique de lait de riz dans la main. Macaria cru rêver en lisant l’étiquette. Comment pouvait-on traire du riz ? C’était insensé !


-Et bien justement à ce propos…

Alors qu’elle s’apprêtait à lui dire qu’il n’aurait bientôt plus à craindre les milices locales, Hadès entra, coupant court à la discussion.


-Bonjour Zamolxis, bien dormi ? Les démarches sont plus compliquées et longues que je ne l'avais prévu, mais ta naturalisation est bien en cours de route. En attendant, pour que vous soyez tous les deux indépendants, je vous ai ouvert un compte en banque à chacun. 200 000 euros sur chacun d'entre eux, je pense que cela devrait convenir. Je vais aller chercher les cartes bleues, je les ramène et je m'en irai travailler. Quant à toi Zamolxis, une fois ta naturalisation faite, je me débrouillerai pour t'obtenir un logement dans une ville française de ton choix; il faut au moins cela pour remercier celui qui veille depuis tout ce temps sur ma précieuse fille.

Il lui sembla que le jeune homme était en état de choc. Macaria ne put s’empêcher de rire devant sa réaction. Elle regrettait de ne pas avoir pu lui annoncer elle-même mais sa tête valait tout l’or du monde. Si elle ignorait la valeur des devises de ce pays, elle ne doutait pas qu’il s’agissait d »une très grosse somme d’argent vu la réaction du garçon. Certainement plus qu’il n’en avait jamais eu dans sa vie. En tout cas, elle était ravie du changement d’attitude de son père vis-à-vis de Zamolxis. Il avait finalement abandonné son air hargneux pour adopter une attitude plus neutre et polie, ce qui la rassura. La cohabitation promettait d’être plus simple si son géniteur faisait un effort pour accepter la présence du réfugié. Macaria caressa distraitement la tête de l’un des chiots qui se tenait près d’elle et remercia son père lorsqu’il leur indiqua l’emplacement de la vaisselle, le regardant avec amusement quand il parla de sa tasse Cerbère. Il n’en avait peut-être pas l’air mais il aimait vraiment son chien. Elle se tourna ensuite vers Zamolxis.


-D’ordinaire, je récompense moi-même les mortels méritants. Cependant, je ne suis pas en mesure de t’apporter mon aide ici, mon père a donc eu la gentillesse de bien vouloir t’offrir ce que je ne peux te donner dans ce monde : une sécurité financière et la possibilité de refaire ta vie dans le pays que tu as choisi. Elle tourna les yeux vers son père. As-tu entamé une démarche pour que je puisse moi aussi fouler ces terres sans être inquiétée des forces de l’ordre ?
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Message par Zamolxis Sabratha Jeu 14 Juil - 15:54

Zamolxis était en état de choc, une nouvelle fois, depuis qu'il avait rencontré la déesse les surprises survenaient les unes aprés les autres, heureusement que le jeune homme avait le coeur solide. L'homme en face de lui, Hades, Dieu grec de son état, arrivé en ce monde en traversant un portail magique reliant la Terre à une Grèce antique alternative, lui offrait luxe et richesse pour avoir voyagé une semaine avec sa file, Macaria, déesse grecque elle aussi arrivée par le même moyen de transport que son père et avec qui le jeune homme avait visité un autre monde, combattu un dragon et sauvé une princesse  .... Decidemment cette histoire n'avait aucun sens. 

Et pourtant, le jeune homme ne s'était jamais autant senti vivant, passant d'émotions en émotions, de surprises en surprises, il  avait découvert et vécu plus de choses en quelques semaines que dans toute son ancienne vie. Ses aventures n'étaient peut être pas encore digne de celles d'Ulysse de Thésée ou des autres héros ayant bercé son enfance mais le jeune doutait que quiconque dans l'ère moderne ait connu aussi grande aventure que la sienne. De plus, d’après ce qu'il avait vu jusqu'ici ces héros n'avaient peut être jamais existé sur Terre et tous vivaient dans le monde d'origine de Macaria.

-Merci infiniment pour tout ça, grâce a vous deux je n'ai maintenant plus à m'inquieter pour mon futur sur Terre, vous ne pouvez pas imaginer comme ma vie a changé depuis que je t'ai rencontré Ô Macaria. J'ai découvert qu'il existais plus de mondes que je ne pouvais l'imaginer, remplis d'aventures aussi excitantes que dangereuses, je n'ai plus à m'inquiéter pour mon avenir dans ce monde ci, tu as répondu a toutes les prières que j'ai pu formuler ces dernières années. Déesse, je ne pourrais jamais assez te remercier, je suis ton humble serviteur..... ainsi que le tiens Ô Hades, se hâta t il d'ajouter 

Oui, il devait énormément à la Déesse et, bien que ses pouvoirs étaient moindres sur Terre, elle n'en restait pas moins une vraie divinité qu'il convenait de respecter .
De plus, si la Déesse avait pour projet de continuer ses voyages il espérait bien pouvoir l'accompagner. Loin de lui l'idée d'être considéré par tous comme un héros et être élevé au rang de Légende, simplement le plaisir de la découverte et de l'aventure. Après avoir passé une quinzaine d'année coincé dans ses ruines le jeune homme avait soif de découvertes et maintenant que l'argent et les papiers n'étaient plus un problème cette envie était encore plus décuplée. Surtout si Macaria l'accompagnait.
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Message par Hadès Dim 17 Juil - 18:41

-As-tu entamé une démarche pour que je puisse moi aussi fouler ces terres sans être inquiétée des forces de l’ordre ?
 
Hadès regarda sa fille, avec un regard qui en disait long, du style: "A ton avis ?! Je suis con m'enfin quand même !". Mais il répondit:
 
-Bien sûr que oui, Macaria ! Quel père stupide ne ferait pas cela ?!...Certes, à part Zeus et Poséidon, ces deux crétins...Ton passeport avec le visa nécessaire - ou l'autorisation si tu préfères - pour demeurer en ce pays sans avoir à retourner en Grèce de manière forcée par les autorités sera prêt en même temps que celui de ton ami. Quoique normalement, tu devrais avoir une carte d'identité sur toi n'est-ce pas ?
 
Il sortit la sienne pour lui montrer à quoi la carte d'identité était supposée ressembler; sa fille sortit donc la sienne, comprenant sans doute enfin l'utilité de cet artefact qui lui était jusqu'alors étranger.
 
-Parfait. Cet après-midi, je devrais aller chercher vos visas temporaires à tous les deux en attendant que le reste de vos papiers soient finis; en attendant, ne sortez pas tout de suite, car s'il y a un contrôle des papiers, vous serez bien embêtés. En attendant vous pourriez peut-être vous regarder un film, ou je ne sais pas...Vous trouverez bien une occupation...
 
Hadès finit par leur souhaiter une bonne matinée et les laissa libre de visiter l'appartement comme ils le souhaitaient - après tout, ils étaient chez eux pour l'instant - en prenant soin de leur indiquer de ne pas se rendre dans sa chambre et dans son bureau; parce que ces pièces ne regardaient que lui. Il fit un pas pour se diriger dans le couloir menant à son bureau avant de se retourner et de regarder Zamolxis.
 
-S'il te plaît, jeune homme, pas de marque de respect à l'ancienne du style "Ô Hadès" et autres trucs de ce genre, ici, cela me fait vraiment bizarre; juste Hadès, c'est suffisant. Ah, et les trois têtes de Cerbère adorent qu'on leur gratouille le ventre.
 
Il se retourna à nouveau et finit par aller s'enfermer dans son bureau. Ce qu'il y fit ne regarda que lui et son travail de PDG, nous allons donc effectuer une ellipse temporelle.
 
****

 
Hadès était allé chercher les papiers leur permettant de circuler librement un temps sur le sol français ainsi que se rendre à la banque pour récupérer deux cartes bleues; et en avait profité pour faire un petit détour dans une supérette pour acheter une bouteille de lait de riz et une autre au lait de coco, et une tablette de chocolat au lait aussi. Quand il rentra, trois boules de poils vinrent l'importuner en jappant et en lui tournant autour.

 
-Salut les garçons, moi aussi je suis content de vous voir !
 
-Ta gueule, nous ce qu'on veut c'est la viande ! s'exclama Cerbero.
 
Le dieu se contenta de regarder le chiot de travers, avant de se tourner vers les deux jeunes gens; bon ok, sa fille n'était pas si jeune sur le plan humain, mais qu'importe.
 
-Voilà vos autorisation temporaires. Maintenant vous pouvez circuler librement en ville sans vous faire importuner par les autorités !
 
Il les leur tendit puis ouvrit le frigo pour y mettre les deux bouteilles de lait. Il se tourna ensuite vers Macaria et lui tendit la tablette de chocolat.
 
-Tu devrais y goûter. Oh, j'allais oublier...
 
Il leur tendit les cartes.
 
-Je ferai mal mon travail de dieu de la richesse, si je ne vous permettais pas de subvenir correctement à vos besoins. 200 000 euros sur chacun des comptes, je peux encore en rajouter un peu s'il y a besoin, mais j'espère que vous ne serez pas trop dépensiers pour l'instant. Profitez-en pour sortir un peu maintenant, il y a de belles choses à voir en ville ! Oh...euh...Macaria, avant que cela ne me sorte de la tête - comme à ma fâcheuse habitude - dans quelques jours, il va y avoir la fête d'anniversaire de la reine Victoria II et j'y suis invité; je vais donc devoir y aller. Je pense qu'il n'y aura aucun problème à ce que vous veniez tous les deux, si vous désirez venir. Ce sera une fête chic, j'imagine, vous devriez essayer de trouver une tenue pour l'occasion.
 
Il regarda sa montre et pesta contre le fait qu'il allait devoir repartir travailler. Il leur donna un double des clefs de l'appartement à chacun, embrassa sa fille sur le front, serra la main de Zamolxis, câlina les trois chiots dont un Cerbero qui lui fit une patte d'honneur - me demandez pas comment c'est possible, et puis chut, c'est Cerbero hein - et s'en alla bosser.
 
Quelques jours s'écoulèrent pour Hadès, entre les explications techniques et technologiques pour sa fille chérie, trois boules de poil à gérer, un Zamolxis à traumatiser aider, du taf, encore du taf, etc.
 
Et puis il y eut le coup de fil de Blanche Doll qu'on résumera simplement par: "Oh bordel de merde de nom de...".
 

Mais sinon à part cela, tout se passa bien dans le meilleur des mondes; tu sens l'ironie dans la phrase...
Hadès
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