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De deux Reines l'une

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De deux Reines l'une Empty De deux Reines l'une

Message par Alexandrov Kalistarine Jeu 29 Déc - 13:15

Alex se tenait soigneusement à distance raisonnable, suffisamment loin pour ne pas être soupçonné de quelque intension que ce soit, mais suffisamment proche pour pouvoir garder sa cible dans sont champ de vision. Et il attendait, patiemment. Quelques moineaux piaillant tournaient déjà autour de Catherine Davy, la plupart n'osant l'approcher qu'après avoir pris une profonde inspiration pour se donner du courage. Et c'était l'élite de la haute société, le fin du fin des personnes les plus influentes du monde. Quelle pitié ! De la piétaille, brassant des dollars par milliards et jouant au monopoly avec des courants d'influence capables de déstabiliser des pays, mais incapables de se maîtriser suffisamment pour avoir l'air à l'aise en présence d'une belle femme ayant plus de pouvoir qu'eux. Les grands de ce monde étaient bien petits.

Alex ne portait pas Viktor Poutine dans son cœur depuis qu'il avait pris possession de l'empire familial pour le démanteler, mais il devait bien lui reconnaître une chose, lui au moins ne manquait pas de charisme, et tout comme son père avant lui, c'était un homme inflexible qui n'avait même pas besoin d'ouvrir la bouche pour en imposer. Ces nobles et riches industriels issus d'un monde occidental en pleine crise faisaient bien pâle figure en comparaison. Pour la plupart, mais pas tous. Si Mrs Davy attirait l'attention, ce n'était pas seulement pas son indéniable beauté et le pouvoir dont elle disposait, c'était aussi par le charisme qu'elle dégageait. A cet instant, elle semblait une lionne se prélassant tranquillement au cœur de son territoire et ne prêtant que peu d'attention aux gazelles qui lui tournaient autour et ne demandaient qu'à lui servir de repas.

Et voilà qu'Alex allait se joindre au troupeau lui aussi. Il eut une pointe de mépris pour lui-même en se voyant gazelle se jetant dans la gueule du lion dans l'espoir de brouter un peu de l'herbe de son domaine. Mais si la fierté était une qualité indispensable en bien des occasions, il fallait savoir passer outre lorsqu'elle devenait un frein.

Repérant un moment d'accalmie dans le ballet des piaillant volatiles, il s'apprêtait à se diriger vers la directrice d'Utopia lorsqu'une sonnerie de trompettes le coupa dans son élan avant qu'il n'ait fait un pas. Un héraut s'avança alors en haut des marches de l'escalier de l'entrée de la pièce et annonça la venue de Sa Majesté la Reine d'Angleterre, Victoria deuxième du nom. Le jeune homme en resta figé un instant, tout comme le reste de l'assemblée, lorsque la reine apparut. Après son entrée, elle marqua une pause au sommet de l'escalier pour balayer la salle du regard.

Alex aimait les femmes, de bien des manières. Il les aimait belles et peu dégourdies lorsqu'il ne voulait que du sexe et aucune parole, il les aimait mystérieuses lorsque piquer sa curiosité participait à leur charme, il les aimait inatteignables lorsque le défi à relever épiçait son désir. Mais tout cela n'était que des jeux de séduction et de conquêtes sans lendemains, auxquels il jouait pour se distraire. Les seules femmes susceptibles d'éveiller réellement son intérêt étaient intelligentes, déterminées et fortes, lui opposant autant d'esprit que lui-même était capable d'en déployer, faisant preuve d'autant de perspicacité que lui-même concernant ses contemporains et le monde qui était le leur, démontrant autant de détermination que lui-même à atteindre leurs objectifs. Et bien d'autres choses encore. Alex était très exigeant envers lui-même, et plus encore envers l'idéal féminin qu'il s'imaginait, à tel point qu'il était convaincu depuis longtemps qu'une telle femme n'existait pas en ce monde.

Pourtant, il eut la conviction à cet instant précis que la Reine Victoria II était celle qui s'en approchait le plus à ce jour. Son port et sa prestance, alors même qu'elle se tenait immobile, et son allure régalienne envoûtaient les convives de la salle, faisant bien sentir à tous par se seule présence en ces lieux qu'ici et maintenant, elle était la seule et unique détentrice de l'autorité. Le regard dont elle balaya l'assemblée l'espace d'une seconde en disait très long, et il aurait fallu être aveugle, ou particulièrement stupide, pour imaginer un seul instant que cette femme était un pantin aux mains d'un parlement. Non elle était la reine. Une véritable Reine.

Alex était plongé dans une respectueuse admiration lorsqu'elle descendit les marches d'un pas mesuré, la démarche élégante, alors que le silence s'était fait dans la grande salle. Le monde semblait retenir son souffle, et le temps ralentir sa course pour caler le rythme de ses secondes sur celui des pas de la Reine. Arrivée en bas, la foule s'écarta pour lui laisser jusqu'au trône un large couloir de convives inclinés devant elle, certains des plus zélé allant jusqu'à mettre le genou à terre. Le son de ses pas sur le luxueux dallage de la grande salle était le seul bruit que l'on entendit pendant qu'elle cheminait calmement vers l'estrade à l'autre bout de la pièce.

Elle monta l'unique marche et se retourna pour faire face à la foule, debout à côté du trône, et prit la parole, d'une voix assurée et claire.

-Je tiens à vous remercier d’être venu si nombreux ce soir pour mon anniversaire. J’espère que vous apprécierez la soirée et que vous saurez vous amuser !

La Reine prit alors place sur le trône et, comme si le temps reprenait son cours normal, la musique redémarra et les discussions reprirent de plus belle, plus intenses que jamais.

Alex se surprit à être en train d'essayer d'imaginer de quelles manières il pourrait tenter d'approcher la Reine, lorsqu'il se souvint que sa cible prioritaire était Catherine Davy. La Reine était infiniment plus fascinante, envoûtante, mais même si Alex aimait le challenge, celui-ci risquait d'être trop difficile pour lui. Du moins pour le moment. Il regarda la Reine brièvement, assise sur son trône dans une attitude toute royale, puis s'en détourna avec une pointe de regret pour reporter son attention sur la directrice d'Utopia. Cette entrée en fanfare avait eut le second mérite de disperser une bonne partie des moineaux qui lui tournaient autour et il vit là une occasion rêvée pour l'aborder.

Il s'approcha donc en se forgeant un sourire avenant, et lui fit une révérence bien calculée, pas trop appuyée pour ne pas donner l'impression de ramper devant elle, mais suffisamment profonde pour exprimer tout le respect qu'elle méritait en tant que puissante femme du monde.

- Madame Davy ! La salua-t-il. Je me nomme Alexandrov Kalistarine. Je suis véritablement ravi de vous rencontrer enfin. J'ai beaucoup entendu parler de vous par mes multiples relations, et j'ai toujours estimé que votre grande réussite force le respect, voir l'admiration.
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Message par Blanche-Neige Dim 15 Jan - 14:01

~Catherine ~

L’entrée de la reine se fit assez rapidement en fin de compte. Si elle était arrivée un quart d’heure plus tard, elle aurait peut-être pu échapper à ça. Catherine Devy suivi la mouvement et s’inclina comme les autres, répugnant à accomplir ce geste. Elle avait besoin de cette femme pour conserver son statut sur Terre et mener à bien ses objectifs et c’était bien la seule chose qui justifiait sa présence ici. Son absence aurait été remarquée, hélas. Elle croulait sous le travail, entre l’administration de son empire économique et de son royaume, les innombrables allers et retours qu’elle devait faire entre cette planète, les Terres Enchantées et parfois ses colonies, sans compter la récente trahison de James Moriarty qu’elle devait gérer… et elle était là à parader comme si elle avait vraiment quelque chose à faire de l’anniversaire de cette femme. Tôt ou tard l’Angleterre et tous les autres pays de la Terre seraient sous sa domination. C’était un objectif titanesque mais elle s’en savait capable à force de temps et d’acharnement. Le temps ne serait bientôt plus un problème car elle était sur le point de mettre la main sur une technologie capable de braver la mort.

Plongée dans ses pensées, elle vit à peine un homme se rapprocher. Ce ne fut que lorsqu’il se planta en face d’elle qu’elle daigna lui accorder son attention. Blond, un visage sympathique et avenant, typique d’un courtisan. Catherine se reprit intérieurement, elle n’était pas sur ses Terres Enchantées. 


- Madame Devy ! Je me nomme Alexandrov Kalistarine. Je suis véritablement ravi de vous rencontrer enfin. J'ai beaucoup entendu parler de vous par mes multiples relations, et j'ai toujours estimé que votre grande réussite force le respect, voir l'admiration.

Catherine fouilla dans sa mémoire pour tenter de se rappeler si elle avait déjà vu ou entendu parler de cet homme. Ce nom lui faisait vaguement écho mais elle employait et rencontrait tellement de personne dans cet univers ou dans les autres qu’elle ne pouvait tout simplement pas se souvenir de tous. Elle apprécia son entrée en matière, directe, franche. Cet homme savait ce qu’il voulait et elle lui devina une forte personnalité. Elle l’observa avec curiosité.

-Vous m’en voyez flattée. Votre nom possède les charmantes sonorités des pays de l’est, avez-vous fait le voyage pour assister à cet évènement ?
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Message par Maitre du jeu Lun 16 Jan - 16:33

Alors que la fête recommençait à battre son plein après l'arrivée de la Reine, la lumière de la salle du trône s'éteint soudainement et une voix se fait entendre, jovial et puissante. Normalement c'est à ce moment on devrait apporter le gâteau pourtant aucun serveur ne bouge.


-Salut la compagnie, j'espère que ces messieurs dames profitent de la soirée comme il se doit. Je suis... Harley, l'image s'il te plait ! 

-A tes ordres poussin !


La voix était jovial, joueuse. Au moment où l'ordre fut donné, une lumière se fit dans la salle. C'était un écran de télévision qui venait de s'allumer. On pouvait y voir Harley Quinn s'éloigner de la caméra et venir se poster sur les genoux de son cher et tendre. Ils avaient l'apparence qu'ils ont dans les dessins animés de 1980. Les deux avaient de larges sourires sur leur visage.

"-Salut la compagnie, je suis le Joker et voici ma très chère Harley Quinn. Nous sommes ici pour souhaiter de tout nos coeurs, à supposer que nous en avons effectivement un, un joyeux mauvais anniversaire à la Reine ! Qu'il est triste de voir qu'aucun de vous n'est capable de s'amuser à une soirée aussi importante, la rançon de la richesse sans doute.

-Vous êtes tellement nuls... Ajouta Harley en tirant la langue dans une grimace de dégout, pouce vers le bas. Mais nous allons arranger ça mes agneaux !


-Harley voyons, on ne divulgue pas le plan avant la fin de la vidéo j'ai dit ! Il la repoussa sur le sol violemment. Car oui, tout cela fait parti du plan. Voyez-vous, je m'ennuie ferme et, vu d'ici, ça à l'air d'être votre cas aussi. Dit-il tout en observant la caméra comme s'il regardait les invités.

-On compte bien animer cette soirée comme il se doit !"

C'est alors que certaines personnes se mettent à quitter leurs postes. Des serveurs qui jusqu'à lors faisaient des excursions au milieu de la foule des invités se dirigent vers les portes de la grande salle. A l'intérieur, les gardes semblaient en avoir déjà assez car ils essayèrent de couper l'enregistrement mais, à chaque fois, le son continuait puis une nouvelle télévision s'allumait à un autre coin de la salle. 

-Vous êtes tous ici à chercher à grappiller tout ce qui peut avoir de la valeur. Pourtant tout ça c'est une blague ! Tout ce que tout le monde croit "de valeur", tout ce à quoi les gens tiennent ! C'est un monstrueux et dément gag ! Alors pourquoi est-ce que vous ne pouvez pas voir le côté drôle !


Un homme se mit alors à pousser un chariot sur lequel reposait un gigantesque gâteau d'anniversaire brillant de bougies et de cierge magique. Il l'emmena à travers les invités jusqu'au centre de la salle, un sourire sur les lèvres. Les gardes présents dans la salle, déjà sur les nerfs, se jetèrent sur lui pour le coller au sol et l'arrêter. 


-Pourquoi est-ce que vous ne riez pas !



C'est alors que le haut de gâteau explosa, révélant un drapeau où était écrit : Rire à en mourir. De plus une musique s'éleva depuis le gâteau : 
La musique:

Déjà là, vous pouvez sentir que l'ambiance parmi les invités est, pour le moins tendue. Certaines personnes tentent de se diriger vers les sorties mais celle-ci sont déjà bloqués.


"-La vie est tellement plus amusante lorsqu'on rit, je vais vous faire essayer. Joyeux mauvais anniversaire ma reine !

-Bye bye, dit Harley tout en s'esclaffant avec le Joker qui sortait un pistolet de sa veste avant de tirer sur la caméra, coupant l'image."

A ce moment, les ventilations de la salle se mirent en route et s'échappa des bouches une sorte de fumée de couleur verdâtre que les invités pouvait facilement attribuer à quelque chose de très mauvais. Le venin Joker était en train de se répandre dans la salle, menaçant toutes les personnes qui s'y trouvaient enfermés. Ils ne pouvaient pas savoir que le Joker n'avait pas vraiment pour envie de tuer les personnes présentes. Il avait opté pour la version non létale de sa toxine.
Celle-ci ne causerait que quelques effets mineurs : Grosse crise de fou rire rendant la respiration difficile, des hallucinations, des difficultés à percevoir son environnement, en bref il était en train de droguer les personnes présentes. Le seul souci à prévoir était qu'une exposition prolongée au Smilex avait tendance à causer des dégâts irréversibles au cerveau de la victime...


Les invités se mirent alors à paniquer réellement, se bousculant et criant comme si cela pouvait avoir une quelconque influence sur la situation.

A l'extérieur c'est la débandade. Les gardes ont été avertis de ce qui se produisait dans le palais et ceux-ci commencent à entrer dans le palais en nombres, traquant les intrus avant que quelque chose de grave ne se produise. Personne ne sait clairement ce qui se passe mais on sait une chose affreuse : La reine fait partie des personnes piégés.
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Message par Alexandrov Kalistarine Mer 25 Jan - 17:47

La conversation était engagée, le jeu était lancé. Et Alex fut presque surpris de trouver une Mrs Devy encline à se prêter à la partie. Au lieu de l'ignorer du haut de son mépris, elle lui répondit civilement afin de converser simplement avec lui. C'était bien engagé.


Mais avant qu'il ait le temps de répondre à la question qu'elle venait de lui poser, le cours de la fête prit un brusque virage à 180 degrés, matérialisé par un message vidéo sur les écrans. Le personnage qui s'exprimait, ainsi que son assistante, était reconnaissable entre mille, même pour lui. Lorsqu'il avait compris la nature des portails et des mondes sur lesquels ils ouvraient, il avait entrepris de se renseigner sur bon nombre d’œuvres de fictions, en commençant naturellement par les plus célèbres. Et Batman était assurément l'un des univers fantastiques les plus connus parmi les plétores de super-héros qu'avaient inventé les humains. Il ne pouvait que reconnaître le Joker et son acolyte habillée en Arlequin.

Une fois le message terminé, comme tout le monde avait le nez levé vers les écrans fixés en hauteur, il put constater qu'une sorte de gaz légèrement verdâtre sortait des grilles d'aération. Alex en eut le souffle coupé, non pas par crainte du produit manifestement toxique mais par le sens de l'exagération qui transpirait à grosses gouttes de toute cette mise en scène. Presque tous les gaz qui existaient dans le monde étaient incolores (comme l'air), et y ajouter cette fumée verte tout droit sortie d'un dessin animé, c'était vraiment aller trop loin.

Et pourtant, cela fonctionnait remarquablement bien, générant une véritable panique dans l'assemblée. Alex resta figé quelques secondes, le temps d'évaluer correctement la situation, puis entra en action. Heureusement, lui et Mrs Devy se tenaient à proximité du buffet. Il tendit donc un bras vers la table et attrapa deux serviettes. C'étaient des serviettes de luxe, en tissus épais très doux. Il tira le bras de Mrs Devy pour la forcer à s'accroupir et lui colla une serviette sur le nez.


- Restez près du sol ! Dit-il sans prendre le temps de s'expliquer avant de se couvrir lui aussi la bouche et le nez avec le tissus épais.

L'explication était très simple : la couleur verte de ce gaz en révélait la faiblesse. Il semblait en effet un peu plus léger que l'air et flottait donc près du plafond. Tout comme pour la fumée d'un incendie, il fallait en introduire suffisamment pour remplir entièrement la pièce avant qu'il n'atteigne le sol, il fallait donc se baisser pour trouver l'air.

Le jeune homme ne prit pas le temps d'observer la réaction de Mrs Devy, il regardait partout autour de lui pour trouver une solution à cette situation. Même s'il se doutait que la soirée ne resterait pas soporifique, parler d'évènement inattendu était un risible euphémisme. Mais c'était l'occasion pour lui de briller, d'une façon nouvelle qu'il n'escomptait pas lors de ce genre d'évènement. Son meilleur atout était bien sa capacité d'improvisation et d'adaptation en toute situation, et c'était l'occasion de les utiliser pour se faire bien voir et créer des relations plus qu'intéressantes. Et en présence d'une reine en plus !

Il s'efforça de contenir son excitation en son for intérieur et conserva un visage neutre, tendu par la concentration. Autour de lui, des gens courraient, paniquaient, ou piquaient des fou-rires en délirant complètement et en faisant n’importe quoi. Il vit une jeune femme jeter une chaise contre une fenêtre, et un groupe d'hommes utiliser une table comme bélier pour défoncer l'une des lourdes doubles-portes visiblement verrouillées.

Il n'avait pas le temps. Il devait se dépêcher avant d'être pris lui aussi de folie hilarante, cette protection de tissus n'offrant qu'un répit très temporaire. Il n'avait pas 36 solutions, il allait être obligé de sortir son atout aux yeux de tous. Cela le répugnait mais, heureusement pour lui, la plupart des gens étaient trop paniqués pour remarquer ce qu'il allait faire ou déjà sous l'emprise du gaz.

Il lâcha la serviette de devant sa bouche, et se releva en retenant son souffle. Sa main foullia un instant dans le petit sac de cuirs solidement accroché à sa ceinture sur son côté droit et habillement caché par ses vêtements et en ressortit un objet qui aurait dû être beaucoup trop grand pour tenir dedans. Cela ressemblait manifestement à une arme.

Sonic gun:

Il dirigea son sonic gun en direction de la fenêtre la plus proche et pressa la détente. Celui-ci émit une puissante onde de choc uni-directionnelle qui fit vibrer la fenêtre comme un vent de tempête et rebondit vers lui, ne faisant que le déstabiliser un peu car l'onde avait perdu presque toute son intensité lors du retour. Avec une grimace d'insatisfaction, il tourna une molette pour modifier la longueur de l'onde émise. Il savait parfaitement que cette arme n'était pas capable de générer une onde suffisamment courte pour atteindre la fréquence de raisonnance du verre, mais il avait plus de chances s'il la poussait au maximum pour s'en approcher autant que possible.

Il tira une nouvelle fois, et cette fois l'onde de choc pulvérisa la fenêtre en milliers d'éclats de verre et brisa la structure qui maintenait les panneaux de verre assemblés les uns aux autres. D'un coup de pied, il poussa une table sous la fenêtre, dont le bas était encore un demi-mètre au-dessus du plateau du meuble, puis pressa Catherine de le suivre. Il bondit sur la table et balaya les bords de la fenêtre avec son gun pour en enlever les derniers morceaux de verre.

- Sortez vite ! Dit-il à Catherine. Eloignez-vous du bâtiment et rejoignez les gardes royaux. Attention aux éclats dans la pelouse.

Sans prendre le temps de s'assurer que la directrice s'exécutait, il prit une grande bouffée d'air à l'extérieur et sauta de la table pour retourner dans la salle, vers une cible beaucoup plus importante qu'une simple businesswoman, aussi riche soit-elle. Dans le mouvement, il remarqua une anomalie dans la salle : l'instigateur de tout ceci. Jan Kerr était comme un îlot de calme serein au milieu de toute cette agitation. Quiconque avait encore la possibilité d'utiliser ses facultés mentales ne pouvait que le remarquer. Mais ce n'était pas son problème, et Alex avait plus urgent à s'occuper. Une occasion en or se présentait à lui et il était obligé de tenter de la saisir.

Fendant la foule paniquée au pas de course, s'arrêtant une ou deux fois pour descendre près du sol remplir ses poumon d'air pas encore trop souillé, il se dirigea vers la Reine Victoria II entourée de ses gardes qui la conduisaient vers une porte verrouillée avec une exaspérante lenteur, à se demander s'ils avaient de la cervelle pour ce soucier davantage de la foule en panique que du gaz qui descendait sur eux. La moité d'entre eux étaient déjà en train de se rouler par terre en se tenant les côtes. La Reine progressait quasiment à quatre pattes au milieu du cercle des gardes qui eux se tenaient presque debout. Elle au moins avait de la jugeote, l'Angleterre avait de la chance.

Il se contenta de contourner ce groupe royal pour leur passer devant et se dirigea directement vers la porte sur laquelle plusieurs hommes assénaient des coups de bélier-table.

- Ecartez-vous ! Hurla-t-il en écartant un gêneur de son chemin d'un brutal coup d'épaule.

Il tourna rapidement la molette de son arme dans l'autre sens pour rabaisser la fréquence de l'arme et tira sur la porte qui trembla comme sous l'effet d'un séisme mais résista. D'un mouvement circulaire, il amorça un nouveau tir et appuya à nouveau sur la gâchette. La porte encaissa durement le choc, et un violent coup de pied d'Alex suffit à achever le l'ouvrir en grand. Il replaça discrètement son sonic gun dans la sacoche de cuir dissimulée sous ses vêtements et se retourna alors pour tendre la main vers la Reine qui arrivait en signe d'invitation pressante.

- Par ici, votre Majesté ! Cria-t-il dans le tumulte. Vite !
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Message par Blanche-Neige Mar 7 Fév - 13:41

-Catherine Devy-


Si Catherine s’était attendu à une soirée morne et ennuyante elle s’était fichu le doigt dans l’œil bien profondément. Lorsque la vidéo se lança et que la reine reconnu la Joker et son amante, elle jeta aussitôt un regard noir en direction de Jan Kerr. Décidément, cet homme était une véritable source de problème, il était parfaitement incontrôlable. La peur la saisie cependant. Elle savait que le Joker travaillait en étroite collaboration avec James Moriarty, hors elle n’avait vu ce dernier nulle part jusqu’à présent… fallait-il s’attendre à un coup d’état ? Maintenant que James l’avait trahie, elle pouvait tout imaginer. Il ne s’agirait probablement pas d’une bombe puisque Jan Kerr était physiquement présent, mais cela pouvait être n’importe quoi et venir de n’importe où.

Catherine glissa un regard vers la porte de sortie la plus proche et constata que cette dernière avait été fermée. Bon sang ils étaient piégés et personne ne s’en était encore rendu compte ! La peur se mua en quelque chose de nettement plus fort. Dans son monde, la reine aurait pu se servir de ses pouvoirs mais ici elle était aussi faible qu’un nouveau-né et ses gardes du corps n’étaient même pas là pour la défendre. Ses yeux s’arrêtèrent sur les fenêtres tout en écoutant le contenu du message d’une oreille attentive. Aurait-elle assez de force pour en briser une s’il fallait fuir tout à coup ? Elle ne pouvait pas aller directement demander des comptes à Kerr sans les compromettre tous les deux, ce n’était pourtant pas l’envie qui manquait !

La vidéo se coupa brusquement et des nuages de fumée verdâtre commencèrent à sortir des ventilations. Du gaz ! Kerr voulait les empoisonner ? Catherine fulmina intérieurement. Le Joker pouvait parfaitement avoir absorbé un contrepoison, autrement dit, ce qui s’échappait des ventilations était potentiellement mortel pour eux tous. Naturellement, l’enchainement des évènements entraina une vague de panique dans la pièce. Quelqu’un la tira alors vers le sol et lui colla quelque chose sur le nez :

- Restez près du sol !


Ingénieux. Catherine s’était finalement trouvée un allié dans cette situation désespérée. Elle s’apprêtait à lui ordonner recommander de démolir une fenêtre lorsqu’il sorti tout à coup une arme non conventionnelle d’un sac beaucoup trop petit pour la contenir. La reine se figea et porta un tout nouveau regard sur cet étranger. Elle ignorait comment il avait pu cacher une chose pareille aussi longtemps mais elle était bien contente qu’il soit de son côté et pas de celui de Kerr. Lorsqu’il fit voler la fenêtre en éclat, elle se félicita de lui avoir accordé quelques instants de son attention alors qu’il était venu l’aborder.

- Sortez vite ! Eloignez-vous du bâtiment et rejoignez les gardes royaux. Attention aux éclats dans la pelouse.
-Bien.

Ce n’était pas dans ses habitudes d’obéir aux ordres mais ceux-là étaient particulièrement censés. Elle s’exécuta donc tout en regrettant que ce mystérieux Alexandre Kalistar… quelque chose ne l’accompagne pas. Il avait surement d’autres personnes à protéger. Tant pis, il serait toujours temps de le recontacter plus tard pour en savoir plus sur lui. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il avait piqué sa curiosité. Une fois dehors, Catherine abandonna sa serviette par terre et courut se mettre à couvert. Ce n’était pas parce qu’elle avait pu échapper au gaz qu’il n’y avait pas d’autres dangers à l’extérieur.  Intérieurement, elle fulminait. Jan Kerr allait passer un très mauvais moment lorsqu’elle aurait mis la main sur lui.
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