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London Bridge is falling down My fair lady...

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London Bridge is falling down My fair lady... Empty London Bridge is falling down My fair lady...

Message par Jack Nacht Jeu 24 Mar - 14:30

Retrouver la trace de l'homme ayant kidnappé Blanche Doll n'avait pas été une chose particulièrement facile. Suite à la trouvaille de Jack sur le sang et sur l'arrêt de bus se trouvant dans la suite des traces, le détective avait filé jusqu'à la gare routière abritant le siège des compagnies de bus déservant cet arrêt. Autant dire qu'il s'était montré tout sauf cordial en demandant au responsable de faire venir tous les chauffeurs de bus qui avait travaillé le soir de la disparition. 

Une fois tous ces bons gens rassemblaient, Jack avait demandé à chacun s'ils n'avaient pas vu des personnes au comportement suspect et il avait même pu présenter une photo de la jeune femme qu'il était chargé de retrouver. Beaucoup n'avaient rien à dire et du coup ne lui servait à rien mais l'un d'entre eux parut reconnaître la jeune femme. Jack le convia alors à tout lui raconter mais bizarrement l'homme ne se rappelait pas de grand chose. Jack frappa alors des deux poings sur la table et lui hurla

"-Ecoute moi bien mon gars, si tu tâche pas de me raconter immédiatement tout ce que tu sais, il va t'arriver de méchante bricole !

-Mais puisque je vous dit que je ne sais rien de plus..."

Jack l'empoigna alors et le repoussa contre la table. Son dos heurta alors le bois et ses yeux s'ouvrirent le plus possible, de façon hagard. Jack lui faisait peur et se n'était que le début. Le détective leva son poing et s'apprêtait à l'abattre quand soudain l'homme se mit à pleurer en se protégeant la tête :

"-Non arrêtez, je me rappelle... Elle était avec un homme qui disait être son mari, elle semblait bourrée...Pitié ne me faîtes pas de mal... Supplia t'il

-Jack se calma instantanément. Il avait enfin ce qu'il voulait. D'un ton calme il reprit. J'ai pas l'intention de te faire du mal. Qu'est-ce que tu peux me dire de plus ? Où se sont-ils arrêtés ?"


Jack lâcha l'homme qui put alors, tout à son aise, enfin façon de parler, lui raconter ce qu'il savait. Il apprît alors que le kidnappeur avait peut-être drogué la jeune fille et qu'ensemble ils étaient descendu dans les Pyrénées. S'étant mis sur la banquette arrière, le chauffeur n'avait pas pu entendre leur conversation. Jack savait qu'il n'en tirerait plus rien. La suite de son enquête se trouvait près de la frontière, dans l'hôtel dans lequel les fugitifs avaient pu séjourner.

Il ne tarda pas à prendre sa voiture et à filer, bien au-dessus de la limitation de vitesse, jusqu'à cet hôtel. En chemin, il prit son portable et contacta le chef de la police afin de le tenir informé des dernières avancées. Déjà le chef grondait à cause de la plainte qu'il avait reçut de la part d'un chauffeur de bus vis à vis de Jack. Le détective n'en prit pas compte et ordonna qu'on mette sous surveillance le téléphone et l'ordinateur de Blanche, deux objets qu'il n'avait pas vu chez elle. Si la jeune fille tentait de s'en servir, ou son ravisseur, ils seraient en mesure de les pister. Jack ragea lorsqu'on finit par le flasher, étant bien au-dessus de la vitesse, et il se demanda si on regarderait la photo sur laquelle on le verrait en plus téléphoner au volant...

Lorsqu'il arriva à l'hôtel, il ne fut pas plus chaleureux avec la dame de l'accueil qu'avec le chauffeur de bus auparavant. Il s'avança près du comptoir et lui posa les mêmes questions qu'aux autres potentiels témoins. Il lui montra la photo de la jeune  fille et la femme sembla alors la reconnaître. Il fallait dire que la jeune fille avait un certain charme. La dame du comptoir lui demanda pourquoi il la cherchait. Depuis quand on lui posait des questions. Il se contenta de répondre :

"-Cette jeune femme a été enlevée et droguée par un dangereux individus. Montrez moi leur chambre ou je vous fais coffrer pour entrave à la justice.

-Très bien puisque vous le prenez sur ce ton mais cet homme semblait tout à fait honnête et amoureux..."

Amoureux ? Jack imaginait bien qu'il fallait donner le change, après tout l'individu, si c'était le même, s'était présenté à elle comme étant Arsène Lupin le maître des déguisements. Un détraqué mental oui ! La dame lui montra rapidement la chambre dans laquelle les deux jeunes gens avaient séjourné et qu'elle n'avait pas eu encore le temps de nettoyer. Elle découvrit alors avec lui le chapeau se trouvant sur le lit impeccablement fait. Elle lui certifia alors qu'il s'agissait là du chapeau de l'homme. Jack décida de ne pas y toucher pour ne pas priver les experts d'empreintes digitales. Il se mit à chercher dans la chambre avec sa lampe à UV et découvrit des traces suspectes dans la chambre mais semblant dater de plus longtemps et du sang relativement frais dans la douche. L'un d'entre eux était donc blessé...

Jack comptait repartir lorsque son regard se posa sur le mur derrière le chapeau. Cela aurait pu passer inaperçu s'il n'avait pas vu une sorte de léger renfoncement comme une grosse lettre. Il se tourna alors vers la dame de l'accueil et lui dit :

"-Laissez moi un peu seul, vous polluez les indices qu'ils ont pu laisser !

-Pardon ?! Je ne pollue rien ! Je n'ai pas bougé ! S'insurgea t'elle

-Barrez-vous et laissez moi !"


Il ponctua cela en la repoussant en dehors de la pièce et en claquant la porte derrière elle. Elle n'aurait pas été contente de voir ce qu'il allait faire. Il saisit un crayon qui traînait, s'approcha du mur puis tenta de la colorier doucement. Il vit alors apparaître une première lettre, ce qui le poussa à continuer. Très vite, il fit apparaître un message écrit au mur : "Lupin Was Here With His Princess ! See You Soon Dick". La découverte de ceci eut le don d'enerver énormément Jack. Qui était ce petit con qui osait jouer avec lui ! 
Il se mit à réfléchir au sens de ce message. Lupin faisait clairement référence au ravisseur et permettait ainsi de comprendre que le ravisseur était bien l'homme qui s'était présenté à elle en tant qu'Arsène Lupin. La princesse... Pouvait faire référence à Blanche qui avait été enlevée... C'était capillotracté mais ça tenait et le reste : Dick était à la fois le sexe mais surtout le diminutif de Detective en anglais. Le ravisseur savait qu'on retrouverait sa trace et laissait un message pour les enquêteurs. Quand Jack mettrait la main sur lui ..! La seule énigme était l'écriture en anglais sachant que l'homme semblait parler français. Etait-ce un indice sur leur future rencontre ? L'espagne était juste à côté mais il filerait en Angleterre ? Ca n'avait pas de sens.

C'est alors que le portable de Jack sonna. Il décrocha et entendit le chef de la police s'adresser à lui, continuant à rouler à tout bout de champ. Il lui révéla cependant une chose : L'ordinateur de Blanche s'était bel et bien connecté au Wi-fi public et se déplaçait sur l'autoroute vers l'Angleterre. Au moins désormais les choses étaient claires. Jack, sans demander son reste, quitta l'hôtel.

Plusieurs heures passèrent durant lesquels Jack roula en direction du Nord-Ouest de la France. Il ne savait pas précisément où se rendrait le ravisseur ni pourquoi mais il était important qu'il soit sur les lieux. Il en profita, dans le même temps, pour téléphoner au chef et requérir des renforts. Il y avait nombre de ville et de Ferry et jamais il ne pourrait tous les surveiller, c'est pourquoi il demanda, bien malgré lui, l'aide de ses collègues. Lorsque le soir fut très largement engagé, Jack en profita pour s'arrêter dans un hôtel avant de reprendre la route le lendemain. Il avait été décidé que lui devait surveiller le ferry de Saint Malo...

Alors que sa voiture arrivait enfin à proximité de la ville, la radio diffusa une flash d'information spécial. Un enfant avait été retrouvé le matin même dans les Pyrénées, noyé dans un chantier. On commençait déjà à rapprocher cela des meurtres du tueur d'enfant. Ecoutant attentivement, Jack commença à se dire qu'il venait de louper une très bonne occasion de l'arrêter une bonne fois pour toute...
Jack Nacht
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London Bridge is falling down My fair lady... Empty Re: London Bridge is falling down My fair lady...

Message par Blanche-Neige Jeu 24 Mar - 17:20

Blanche apprit enfin où se trouvait le fameux portail, ce qui la rassura en un sens. Même s’ils étaient séparés, elle savait maintenant où aller. Ca aurait pu être pire, au moins leur destination était dans le sud du pays et plutôt très bien desservie, ils n’auraient pas de mal à aller là-bas. Arsène lui demanda de faire des recherches sur James Moriarty, si tant est qu’il se nomme vraiment ainsi. Oui elle pouvait en faire, mais cela risquait de prendre beaucoup de temps selon qu’il soit une Légende ou un humain, connu du web ou non…


-Je pourrai mais je préfèrerai attendre d’être en Angleterre. Plus vite nous aurons fait la traversée et plus vite nous serons en sécurité. Ca ne me plait pas de m’attarder à la frontière. Mais tu as raison, il faudra le faire sans faute avant d’arriver à Londres.

Leur conversation s’orienta alors sur la meilleure manière de faire pour passer inaperçu aux yeux des autorités. Arsène confirma que son plan était une bonne idée.


-J'en pense que tu as raison, de même pour la traversée en elle même, nous devrions nous séparer pour quelques heures afin de ne pas éveiller les soupçons. Mais fais moi confiance pour continuer à garder un oeil sur toi. Je n'ai pas vraiment envie de te perdre une seconde fois.

-Il faut dire que tu me fais beaucoup moins peur quand tu ne pénètres pas dans ma chambre par effraction au milieu de la nuit, répondit-elle en souriant. Huit heures de traversée, cela nous laissera le temps de dormir un peu.

-Que sais-tu d'Aidoneus Klymenos, Blanche ? Je sais déjà que vous vous connaissez et que vous vous êtes fréquenté, d'ailleurs tous les lecteurs de "Oops" t'ont vu.

-Pardon ?

Wow, c’était quoi cette histoire de journal ? Elle avait été le sujet d’un article people sans le savoir ? Quand ? Elle n’avait pourtant rien fait pour.

-Lorsque Matthieu a parlé d'Hadès et d’Utopia, je ne sais pas pourquoi je me suis mis à penser à cet homme dont l'identité rappelait l'étymologie du dieu des Enfers. Il fait partie d'Utopia j'imagine ? Ne pourrait-il pas t'aider, après tout vous vous connaissez bien non ?

-Nous n’avons pas ce genre de relations ! Se hâta-t-elle de préciser. Non pas que ç’ait pu la déranger par le passé, après tout il était jeune, attirant, riche et terriblement influent… mais aujourd’hui qu’elle en savait plus sur lui c’était différent, elle était devenu quelque peu méfiante à son sujet. Aidoneus Klymenos est le PDG de la banque Utopia. C’est l’un des hommes les plus riches et influent de cette planète. En Grèce, Utopia a racheté pratiquement tous les services publics du pays, Aidoneus Klymenos a donc plus de pouvoir là-bas que la présidente en personne. J’ai rencontré cet homme par hasard il y a quelques semaines. Je travaillais dans un restaurent et c’était un client comme un autre, j’ignorai alors qui il était. A ce moment-là je galérais pour survivre, financièrement, je cumulais les heures supplémentaires en dehors de mes heures de cours. Mais pas assez au gout de mon patron. J’étais en période d’examen, je ne pouvais pas autant assurer que d’habitude et il a décidé de me virer. Monsieur Klymenos a surpris la conversation et m’a offert un travail ainsi qu’un salaire plus élevé que je n’aurai jamais pu l’espérer. Pendant deux semaines, je m’occupais de sa maison et de ses chiens pendant qu’il était à l’étranger, bref, c’était presque des vacances par rapport à ce que je faisais avant. Après ça nous nous sommes revu à Paris. J’avais été employé comme mannequin par une grande marque de vêtements et il faisait partie des invités au défilé et à la soirée qui a suivi. Elle étouffa un bâillement. J’imagine qu’un paparazzi a dû nous prendre en photo à ce moment-là.

La belle s’interrompit un instant pour croquer dans un pain au chocolat et jeta un coup d’œil autour d’eux en se demandant s’il n’y avait pas une pharmacie dans les parages. Si elle s’était bien gardée de le montrer à Arsène, elle sentait que la fièvre était revenue depuis une bonne heure et elle n’avait absolument plus aucun médicament pour la repousser. Mais non… pas de pharmacie en vue. Tant pis… il lui faudrait subir jusqu’à leur arrivée en Angleterre, elle ne voulait pas leur faire perdre plus de temps. Là-bas elle trouverait bien quelque chose pour la soulager, ou avec un peu de chance la traversée aurait raison de son mal et elle irait mieux après quelques heures de sommeil.

-Quand j’étais sous l’influence de cette drogue, chez moi, le marionnettiste m’a parlé d’Aidoneus Klymenos, il disait qu’il voulait le torturer et le tuer… bref, j’ai voulu le prévenir. A l’hôtel, quand tu es parti chercher à manger, je me suis éclipsée et j’ai téléphoné à monsieur Klymenos pour l’avertir. Mais de fil en aiguille, j’ai appris qu’il avait déjà eu affaire à lui, c’est là qu’il m’a orienté vers Ruby, la femme qui a « inventé » Lestat. J’ai compris qu’il était nettement plus informé que je le pensais et j’ai essayé de l’interroger sur ma belle-mère. Comble d’ironie, non seulement j’ai compris que cette dernière était liée à Utopia –je ne sais de quelle manière il n’a pas voulu me le dire- mais qu’en plus Aidoneus Klymenos était probablement lui-même une Légende… comme tu dis, son patronyme est trop tiré par les cheveux pour être un hasard, sans compter que j’ai fait la connaissance de sa prétendue nièce Macaria qui l’a appelé « papa » devant moi… à l’époque je ne pouvais pas comprendre tout ça, je pensais que sa famille était juste très amatrice du folklore grec. Mais aujourd’hui, avec le retour de ma mémoire j’en ai tiré d’autres conclusions et je suis presque sure qu’il s’agit du dieu Hadès en personne. Tu imagines ce que cela implique ? Une ou plusieurs Légendes, dont certaines de nature divine, à la tête d’un empire économique ! Pour répondre à ta question, il m’a déjà aidé à sa manière. Mais ne s’impliquera pas plus pour moi, je ne représente rien pour lui. D’autant que s’il est lié à la reine d’une manière ou d’une autre… mes questions ont dû le mettre dans une situation embarrassante. Bref… nous devrions y aller, lança t-elle pour clore la conversation.


Ils n’avaient déjà que trop tardés. Les deux amis se partagèrent l’argent et se séparèrent, non sans une certaine émotion. Arsène lui avait promis de veiller sur elle et elle le croyait. Mais depuis quand était-elle devenue aussi dépendante de lui ? Il fallait bien l’avouer, le savoir près d’elle la rassurait terriblement. Qu’arriverait-il si la police la trouvait ? Que leur dirait-elle ? Et si c’était un homme de Catherine ? Inquiète mais veillant à garder son calme, la belle attendit une dizaine de minutes pour laisser le temps à Arsène d’acheter son billet, puis elle se rendit au guichet et réserva à son tour. C’était la première fois qu’elle montait sur un bateau, et malgré la tension du moment, elle se sentait très excitée. L’embarquement se fit sans problème et le stress laissa place au soulagement une fois à bord du Ferry. Comme convenu, la belle ne tenta pas de retrouver Arsène, elle ne le chercha même pas du regard, se contentant d’observer curieusement les alentours depuis le pont. Les trente minutes suivantes, Blanche se promena dans le bateau, s’étonnant d’y trouver des boutiques et même des machines à sous ! Tout était tellement grand ! Elle avait l’impression d’être dans un autre monde, loin de sa galère étudiante qui l’avait tant faite souffrir ces derniers mois, dans un lieu d’aventures et de voyage. Retournant à l’air libre, elle s’amusa à regarder le ferry s’éloigner doucement de Saint Malo et à admirer le paysage tout en sentant la fatigue la rattraper. Elle n’allait peut-être pas trop tarder à rejoindre sa cabine pour essayer de dormir un peu. C’était regrettable, elle avait vraiment envie de profiter de la traversée mais son corps se chargeait de lui rappeler qu’elle n’avait pas dormi de la nuit et qu’elle était encore malade…
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Message par Arsène Lupin Ven 25 Mar - 12:55

A peine Arsène avait-il embarqué à bord du Ferry qu'il s'était dirigé vers sa couchette privée. L'intérêt d'avoir amassé autant d'argent auparavant fut qu'ils pouvaient se permettre, lui et sa princesse, d'avoir des chambres privatisées afin de pouvoir se reposer un peu. Il fallait le dire, leur fuite commençait à épuiser les dernières ressources qui leur restait. Arsène était d'ailleurs relativement étonné que sa partenaire puisse tenir encore à ce point debout malgré la fièvre dont elle avait souffert tantôt. A n'en point douter, elle n'était pas une princesse comme les autres.

Le gentleman se rendit alors à sa cabine et ouvrit la porte. Il avait relativement de la place, un lit et un accès à une salle de bain. Il y entra et entreprit de se passer un peu d'eau fraîche sur le visage afin de se débarbouiller. Se regardant dans la glace, il remarqua les cernes qui commençaient à apparaître sur son visage à force de demeurer éveillé. Il se jura de se reposer une fois le portail de Londres atteint. Il était important qu'il puisse retrouver son visage si séduisant.

Pour l'heure, le gentleman se contenta de poser sur le lit les affaires qu'il avait eu soin de conserver pour la traversée dans un sac à dos préalablement acheté. Le sac n'attirait pas l'attention et ses habits pourraient, une fois le portail passé, l'aider à redevenir un citoyen lambda de son monde. Après cela ils retourneraient en France dans sa maison de campagne et pourraient se reposer un peu.

Une fois cela fait, le gentleman sortit à nouveau de la cabine, non pour profiter du soleil accablant de la journée mais pour tenter de retrouver du regard la princesse qu'il tentait de protéger. Il ne savait pas pourquoi mais il sentait que quelque chose l'y poussait, il en était comme contraint. Il retourna alors sur le plus haut pont du Ferry et se mit à regarder les dernières personnes embarquant et le navire commencer à s'éloigner de la ville de St-Malo. Accoudé contre la balustrade, il eut beau observer il ne découvrit rien qui pouvait l'aider à trouver la présence de la jeune femme.

Il nota néanmoins que non loin de là un homme s'était allongé sur un transat, profitant du soleil pour bronzer. A ses côtés se trouvait des lunettes de soleil relativement épaisse et noire. Voyant cela, Arsène fut soudain pousser à s'approcher de la table, comme si de rien n'était et vola discrètement les lunettes qu'il mit devant ses yeux en s'éloignant. Il fit de même avec un Bob appartenant à un vieil homme un peu plus loin. Il passait désormais d'autant plus pour un touriste et il se mit à penser que même sa belle ne le reconnaîtrait plus. Il fallait dire que le chapeau était enfoncé sur sa tête et ses grosses lunettes couvraient une grande partie de son visage.

Il se glissa alors parmi la foule présente sur le navire, ses yeux furetant à droite et à gauche pour tenter de retrouver sa partenaire. Il y avait tellement de monde qu'il se demanda un temps s'il parviendrait à la voir. Il décida de retourner sur le plus haut pont et d'observer les gens plus bas. Il se dit que Blanche tenterait de profiter de l'horizon ou bien essayerait de se reposer un peu.

Penché sur la balustrade, ses yeux continuant à fixer les gens, il se rendit compte qu'un attroupement commençait à se créer non loin. Ni prêtant au départ qu'une attention minime, celle-ci augmenta lorsqu'il vit les gens former un espace pour deux personnes, l'une dans le dos de l'autre en lui retenant les bras. Il vit alors avec effroi sa princesse se faire entraîner à l'intérieur par un homme imposant, pas un touriste à première vue. Arsène se mit alors à courir pour rattraper le retard qu'il avait sur eux, descendit sur le pont inférieur mais ne put que voir une porte se refermer derrière eux, une porte sur laquelle il y avait la mention "Défense d'entrer". 

Il y avait désormais deux problèmes : -Premièrement il lui fallait trouver un moyen de délivrer Blanche des mains de cet homme malgré le peu d'option dont il disposait
-Deuxièmement parvenir à échapper à cet homme durant le reste de la traversée, c'est à dire encore quelques heures sans pouvoir fuir très loin. Pourquoi ne pouvaient-ils tout simplement pas atteindre le portail sans encombre...
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Message par Jack Nacht Ven 25 Mar - 17:45

Jack alla garer sa voiture dans un parking proche du ferry. Si le fugitif et sa captive décidaient de passer en Angleterre par cet endroit, Jack les traqueraient et les trouveraient. Ils n'avaient que peu d'information de ce "Arsène Lupin", que quelques vagues descriptions de la part du chauffeur de bus et de la dame de l'hôtel. Ca n'allait pas être suffisant en revanche Blanche ne passait pas inaperçue et c'était la raison pour laquelle c'était elle qu'il recherchait en priorité.

Le détective avait eu vent, par la police, qu'à nouveau l'ordinateur de la jeune fille avait été utilisée pour accéder au net et qu'il avait été situé à proximité de cette ville. Cela le confortait dans son idée que les deux jeunes gens tentaient d'embarquer par le ferry de St-Malo. Il claqua la portière après avoir pris soin de vérifier la présence, dans ses poches, de ses menottes et d'une matraque télescopique qu'il tentait d'avoir le plus souvent possible sur lui. "Au cas où..." Se justifiait-il.

Il prit alors le chemin menant à l'embarcadère du ferry. Une foule de gens était déjà présente pour prendre son billet. Cela n'allait pas être simple de savoir si les deux fugitifs seraient présent ou non. Il décida de se mêler à la foule, gardant ses mains dans ses poches pour qu'aucun pickpocket ne puisse lui fasse perdre ses précieux objets. Autour de lui les gens se serraient comme des sardines au fond "de cette boîte" comme chantait un homme des années 2010 et quelques (désolé pour cette référence)... La foule compacte de gens qui l'entouraient avait le don de lui cacher la vue et malgré sa taille il ne pouvait voir qu'à quelques mètres de là. Soudainement il eut envie de pouvoir tirer un coup de feu en l'air pour avoir de l'espace mais depuis le temps, on avait apprit qu'il ne valait mieux pas laisser une arme dans les mains de Jack. Depuis sa démission, il avait du rendre son arme et hormis celle se trouvant chez lui, illégalement, il n'en possédait pas sur lui. A l'exception de sa matraque dont le frôlement du métal sur sa main l'apaisé.

C'est alors qu'il sentit une toute autre sensation dans sa grande poche. Il sourit à l'idée que quelqu'un ait eu cette audace. La personne sembla comprendre qu'elle venait d'entrer en contact avec la peau de Jack car elle tenta de retirer sa main vivement. Jack, encore plus vif et souriant, attrapa la main en question avec la sienne et se tourna vers son propriétaire. C'était un homme un peu plus petit que le détective, au teint légèrement halé grâce à son bronzage. Il portait une moustache ridicule et ses yeux criaient sa frayeur en apercevant le visage de Jack, souriant comme un fou. 

L'homme continuait de se débattre mais Jack tenait fermement la main de celui-ci. Il se mit un doigt sur la bouche pour lui faire signe de garder le silence puis lui déclara, posément, calmement et sadiquement :

"-Tu ferais mieux de garder le silence. Les voleurs sont généralement assez mal vu. Attention ça risque de faire un peu mal..."

Comme s'il joignait le geste à la parole, Jack saisit les doigts de l'homme et les tordit subitement en arrière. Il venait de lui déboîter tous les doigts à l'exception de son pouce. Jack relâcha ensuite la prise qu'il avait sur la main du voleur qui semblait retenir ses hurlements et gémissait en pleurant. Alors que celui-ci voulait repartir, Jack l'attrapa au collet et lui dit froidement, en le regardant droit dans les yeux :

"-Estime toi heureux p'tit con, dans certains pays on coupe la main qui a volé. Maintenant barre toi et que je ne te recroise plus jamais..."

La suite de l'embarquement se fit sans encombre. Jack continua à surveiller la foule mais la densité de celle-ci faisait en sorte que Jack pouvait largement les avoir laissé passer. Jurant à voix basse, il décida de prendre à son tour un billet et de s'embarquer pour la croisière. 
Une fois sur le ferry, il prit tout de même la peine d'appeler le chef de la police pour lui dire qu'il venait d'embarquer à bord et qu'il ne pourrait assurer la surveillance de la prochaine embarcation. Il ajouta au passage que son billet d'embarquement n'était pas gratuit et qu'il s'attendait bien à être remboursé. Enfin il finit en précisant que les autres policiers étaient des incompétents inutiles et qu'en quelques heures il avait largement plus contribué à l'enquête qu'eux. Bien entendu ses remarques furent très mal reçue mais il ne chercha pas plus loin et raccrocha littéralement au nez de son employeur.

Le ferry démarra peu de temps après qu'il se soit embarqué. Il était l'une des dernières personnes qui avait pu monter à bord. Il se mit alors à chercher à travers la foule présente sur le pont. Il fallait bien commencer les recherches quelque part. Il trouva nombres de belles femmes et d'hommes pouvant correspondre aux descriptions mais rien ne sembla lui mettre la puce à l'oreille. Il chercha bien à avoir l'aide des passagers mais ils ne servaient à rien...Il continua alors, n'hésitant pas à pousser les personnes qui gênaient sa progression. Si certains cherchaient à l'insulter, ils semblaient se taire en le voyant.

Alors qu'il se trouvait sur le pont inférieur, en train de parcourir la foule des yeux, une femme de dos attira son attention. Ne voulant négliger aucune piste, il s'en approcha avec toujours la même gentillesse pour les autres passagers... Une fois à proximité de la jeune femme, cela ne faisait quasiment plus aucun doute. Il lui lança :

"-Dites voir, pourriez-vous m'aider ? Je recherche une jeune femme..."

Sa voix était forte et portait loin, à tel point que déjà à ce moment, des gens commencèrent à tourner leurs regards vers Jack. La question que le détective posait était purement rhétorique, il savait que c'était elle, il fallait que ça soit elle ! Il attendit qu'elle se tourne vers lui pour poursuivre :

"-Elle a à peu près votre âge, à peu près votre apparence, à peu près votre couleur de cheveux, comme le montre ceci, il mit la photo en évidance, la montrant à la jeune femme, mais bizarrement la fille que je cherche à été enlevée par un dangereux individus."

C'est alors que la voix de Jack pris une autre forme, mue par la colère de voir la jeune femme se la couler douce sur un navire au lieu d'être au main d'un dangereux détraqué. Il avait le sentiment qu'on l'avait fait courir à travers le pays pour rien. Il ragea et lui cracha littéralement au visage :

"-Dîtes moi, vous ne vous fouteriez pas de la gueule du monde ?! Vous appelez la police suite à une agression puis ensuite vous décidez de vous barrer ?! Le jour même où des policiers meurt en bas de votre appartement vous décidez de fuir dans un autre pays ?! Etrange coïncidence n'est-ce pas ! Sans parler de ce "Lupin", un complice ? Où se cache t'il ?! Maintenant vous allez venir avec moi et vous me raconterez tout ça ! Je vous arrête pour le meurtre de trois policiers en fonction !"

Jack passa derrière elle, lui tordant le bras dans le dos pour la rendre inoffensive et la fit avancer en la poussant dans le dos. Il n'y avait aucune cordialité, aucune galanterie dans ses gestes. Cette femme était peut-être une assassin, une meurtrière qui ne méritait même pas qu'on la laisse en vie. Autour d'eux, les gens avaient formé un cercle et les regardaient avec des yeux ronds mais personne ne bougeait. Ils laissaient faire l'action et observaient passivement Jack emporter la jeune femme vers un porte avec la mention "Défense d'entrer". 
Il descendirent ensuite des escaliers de fer pour se retrouver au plus bas du ferry, à l'endroit de la salle des machines. Des personnes les virent bien passer et l'un d'entre eux tenta de les arrêter mais se calma lorsque Jack le prévint qu'il était détective privée et travaillé en ce moment pour la police dans une histoire de meurtre. Il laissa faire, non parce qu'il croyait à cette histoire mais parce que Jack avait le don de faire peur.

Ils atteignirent une salle se trouvant au fond de la cale dans laquelle Jack poussa Blanche. Il mit alors la main dans sa poche et en sortit la paire de menottes dont il disposait. Il s'empressa de s'approcher de la jeune fille et, toujours avec la même "tendresse", les passa au poignets de celle-ci. Ils les serra relativement fort. Il se recula ensuite, ferma la porte menant à cette salle et s'adossa contre le mur, regardant la jeune fille de bas en haut :

"-J'aime pas les gens dans ton genre ! Ceux qui sont capable de buter des flics et de se tirer ensuite sans en subir les conséquences. Vous n'avez aucun honneur. Maintenant assume tes actes et dit moi où se trouve ton complice, ce "Arsène Lupin"... Ce nom fut dit avait un dédain extrême, comme si cela le dégoutait"
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Message par Blanche-Neige Sam 26 Mar - 23:25

Blanche-Neige s'agrippa soudain aux barres de métal, sa tête commençait à lui tourner et il était plus que temps pour elle de rejoindre sa cabine où elle aurait tout le loisir d'agoniser dans un confort relatif (non vraiment, elle ne se sentait pas bien du tout et elle déplorait de ne pas avoir un doliprane sous la main. Ca ne serait peut-être pas le Nirvana mais au moins ça la soulageait un peu). La belle retira ses lunettes de soleil l'espace d'un instant pour se masser le visage. Vu son teint de porcelaine, elle ne doutait pas que ses joues devaient être bien rouges à l'heure qu'il était. Grand mal lui en pris, car peut-être que les choses se seraient passées différemment si elle ne l'avait pas fait, peut-être que la détective ne l'aurait pas remarqué. Mais ce qui était fait était fait. Une personne se glissa près d'elle et l'interpella :

-Dites voir, pourriez-vous m'aider ? Je recherche une jeune femme...

La jeune femme leva des yeux fatigués vers lui en se demandant si c'était bien à elle qu'il s'adressait. Elle ne tarda pas à avoir sa réponse puisque l'inconnu reprit :

-Elle a à peu près votre âge, à peu près votre apparence, à peu près votre couleur de cheveux, comme le montre ceci, mais bizarrement la fille que je cherche à été enlevée par un dangereux individus.

La photo était la preuve accablante que la question était rhétorique. Elle avait eut la bêtise de se croire en sécurité sur le bateau, elle avait eut tord. Quelqu'un l'avait reconnu. Si la jeune femme n'avait pas été fiévreuse et eut le teint cireux, elle aurait surement pâli en réalisant la situation dans laquelle elle se trouvait. La question était maintenant de savoir si cet homme avait été envoyé par la reine ou par la police tout en sachant qu'elle était dans de beaux draps dans les deux cas. Sa seule réponse fut un silence total et une belle absence de réaction. Son cerveau avait bugué, intérieurement elle était totalement en train de paniquer. 

-Dîtes moi, vous ne vous foutriez pas de la gueule du monde ?! Vous appelez la police suite à une agression puis ensuite vous décidez de vous barrer ?! Le jour même où des policiers meurent en bas de votre appartement vous décidez de fuir dans un autre pays ?! Etrange coïncidence n'est-ce pas ! Sans parler de ce "Lupin", un complice ? Où se cache t'il ?! 


"C'est la police", comprit-elle. Ou tout du moins un homme qui se faisait passer pour tel. Mieux valait ne pas se fier aux apparences, elle était bien placée pour savoir qu'elles étaient trompeuses depuis que Lestat avait réussi à gagner sa confiance en utilisant un costume de policier. D'un côté elle était rassurée qu'un assassin ne l'ait pas retrouvé, de l'autre elle songea qu'elle allait au devant de très gros problèmes. 

-Maintenant vous allez venir avec moi et vous me raconterez tout ça ! Je vous arrête pour le meurtre de trois policiers en fonction !

-Je vous demande pardon ?!

Wait, quoi ? Une accusation de meurtre, comme ça, sans aucune preuve ? Mais enfin il n'y avait même pas ses empruntes sur les cadavres. Logique... puisqu'elle était innocente !!! Soudain elle se mit à songer que cet homme cherchait tout simplement un prétexte pour l'embarquer. Et s'il s'agissait d'un homme de Catherine ? 

-Vous êtes fou ! Aie ! Lâchez-moi vous me faites mal ! 

Incapable de se débattre à cause de la clé de bras que venait de lui faire l'inconnu, la jeune femme fut contrainte de lâcher ses lunettes de soleil qui tombèrent sur le sol et de suivre l'itinéraire choisi par ce taré qui lui avait tout bonnement sauté dessus. Depuis quand les policiers se comportaient-ils comme des sauvages ? Ce n'est pas comme si elle était armée ou qu'elle mesurait deux mètres quinze ! Sans aucune douceur, il la contraint à se diriger vers une zone interdite au public et à descendre une volée de marches. Sur le chemin, elle apprit qu'il était détective et non policier. Cette nouvelle ne la rassura pas, cela sonnait plutôt comme une fausse identité du genre "je suis de la police mais pas tout à fait...". Aucun membre de l'équipage ne fit mine de la secourir ou d'arrêter l'homme, malgré le fait qu'il lui tordait copieusement le bras sans aucuns scrupules. Ils finirent pas atteindre une arrière salle où l'inconnu décida de faire halte. Une fois encore, il sembla prendre un malin plaisir à lui faire mal à lui attachant les mains avec ce qu'elle identifia comme étant des menottes. La belle étouffa un gémissement de douleur, ne voulant pas lui offrir le plaisir de la voir souffrir. 

-Et maintenant vous allez me tuer ? J'espère qu'elle vous paie cher pour ça parce que ça ne manque pas de témoins sur le bateau... Lança t-elle en s'armant de courage. Elle était terrifiée.

Lorsqu'il la lâcha enfin et qu'elle pu se retourner pour lui faire face, son premier réflexe fut de balayer ses vêtements du regard pour voir s'il y avait la trace d'un couteau ou d'une arme à feu. A première vu rien de tel, ou trop petit pour être visible. Cela ne l'apaisa pas pour autant. Elle avait peur, très peur, et cela se sentait. 

-J'aime pas les gens dans ton genre ! Ceux qui sont capable de buter des flics et de se tirer ensuite sans en subir les conséquences. Vous n'avez aucun honneur. Maintenant assume tes actes et dit moi où se trouve ton complice, ce "Arsène Lupin"... 

Blanche tiqua. Pourquoi continuait-il à jouer cette comédie ? Se pouvait-il qu'elle se soit trompée sur son compte ?

-Attendez... vous êtes un vrai détective ? Prouvez le ! Donnez moi le nom du commissaire que j'ai eu au téléphone la nuit où j'ai appelé la police !

Contre toute attente, l'homme coopéra et sa réponse s'avéra exacte. Blanche soupira de soulagement. Dire que l'homme ne l'impressionnait plus était totalement faux, mais au moins elle savait qu'il n'avait pas l'intention de la tuer. Ou alors c'était un bon comédien et il était particulièrement bien informé...

-D'accord, je me suis trompée sur votre compte... je crois. Alors je vous propose un accord : vous arrêtez de jouer au cow-boy avec moi et je vous dirai ce que je sais et pourquoi j'essaie de quitter le pays. Marché conclu ?

Curieusement, depuis qu'elle avait comprit qu'il n'était pas aux ordres de Catherine, Blanche semblait beaucoup moins effrayée par lui, bien que l'idée d'être enfermée seule avec lui ne lui plaisait pas du tout (il avait l'air d'en tenir une bonne couche quand même !). Une idée se frayait doucement dans sa tête, une manière d'aborder les choses sans pour autant évoquer Utopia et le sujet des Légendes qu'il ne croirait évidemment pas.

"Le plus dur maintenant va être de le manipuler pour qu'il arrête de penser que je suis coupable. Il ne manquerait plus que je fasse de la prison à la place du marionnetiste", songea t-elle, amère.

-Je vais essayer de reprendre les évènements dans l'ordre. Certaines choses sont flous, je ne m'en rappelle que vaguement à cause de la drogue. Il y a deux jours, un homme est entré chez moi par effraction pour me prévenir d'un danger qui pesait sur ma personne. Je ne le connaissais pas, j'ai paniqué et j'ai appelé la police après avoir réussi à le convaincre de partir. Il s'agissait d'Arsène Lupin - un pseudonyme certainement, je n'en sais rien et je m'en moque, son nom n'a pas d'importance. Je continue. Trois policiers sont alors venu chez moi pour prendre ma déposition et sont repartis deux ou trois heures plus tard, ils devaient faire le tour du quartier pour s'assurer que l'intrus ne reviendrait pas. Mais un moment plus tard... un quatrième policier a frappé à ma porte. Il était habillé comme les autres, portait même une insigne... il prétendait avoir été envoyé pour assurer ma sécurité et rester avec moi quelques heures, le temps que l'affaire soit tirée au clair. Je l'ai cru et je l'ai laissé entrer...

La jeune femme marqua une pause et essaya de retrouver son calme. Ce n'était pas dans ses habitudes de subir des crises d'angoisse, mais le fait est que cet évènement était encore très frais dans sa tête et qu'il ne lui était pas franchement facile d'aborder le sujet, surtout en présence d'un homme qui n'avait fait que la juger depuis qu'il l'avait rencontré. C'était sans compter sur les menottes qui lui sciaient les poignets et lui tordaient les bras et la mettait dans une position de vulnérabilité. Elle détestait cela.

-Il m'a proposé une pomme, il insistait pour que je mange quelque chose. J'ai finis par accepter, j'en ai croqué un morceau... la drogue n'a pas mit longtemps à agir et j'ai perdu toute liberté de mouvement. Imaginez vous dans l'incapacité totale de bouger mais avec toutes vos facultés de raisonnement. Je comprenais ce qu'il me disait et il me parlait, me parlait...

A nouveau, elle du faire une pause pour ravaler ses larmes. Elle baissa les yeux, incapable de poursuivre en regardant son interlocuteur dans les yeux. 

-Il a prit tout son temps pour m'expliquer de quelle manière il allait me découper en morceaux. Mais il a aussi évoqué quelque chose d'autre, son commanditaire... ma belle-mère. Si vous avez fait un tant soit peu de recherches à mon sujet vous devez savoir... (elle soupira en constatant qu'il semblait ne rien savoir du tout. Intérieurement, elle espéra que ses souvenirs de la Terre n'étaient pas que du faux, qu'il y avait bien des traces dans les archives de la police sur les évènements passés... elle misait tout là dessus et c'était un pari risqué. Cela dit, elle n'était sur Terre que depuis quelques mois et elle possédait dans son cercle d'amis des relations bien plus anciennes... c'était bien la preuve que la malédiction de Catherine n'avait pas seulement affecté sa mémoire mais aussi celle de plusieurs personnes sur Terre... non ?). Mon père est mort quand j'avais quatorze ans, après ça c'est ma belle-mère qui est devenue ma tutrice légale. Trois ans plus tard elle essayait de m'assassiner en m'étranglant. Je dois la vie à l'un de mes voisins qui a été alerté par les bruits. Elle a été jugée et condamnée pour son crime et a été enfermée dans un hôpital psychiatrique. Pour ma part, j'ai attendu ma majorité et j'ai déménagé aussi loin que possible d'elle... mais elle est sortie. 

Etrangement, Blanche-Neige n'avait pas besoin de jouer la comédie pour raconter tout cela. Ces événements, il lui semblait les avoir réellement vécu à cause de la malédiction. Exceptée le fait que la soit disante belle-mère ait quitté l’hôpital, ça c'était du baratin total. Quoi que... où était la vérité et où était le mensonge ? 

-Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi elle a été relâchée mais elle m'a envoyé un type encore plus détraqué qu'elle ! Un type qui m'aurait disséquée vive si Arsène n'était pas intervenu. Ils se sont battus, il a gagné et il m'a pris avec lui et m'a emmené loin de Montpellier. Je me souviens à peine du voyage, quand je me suis réveillée j'étais à Pau. Oui, j'aurai pu appeler la police, non, je ne l'ai pas fait. L'autre détraqué était un policier, j'étais terrifiée à l'idée qu'il me retrouve. Et il y avait cet homme, Arsène, qui m'avait sauvé la vie et semblait très bien informé sur la situation. Il m'a convaincu de fuir en Angleterre en prétendant que j'y serai plus en sécurité et je l'ai cru. Il m'avait sauvé la vie et je n'étais pas en état de discuter de toute façon... je n'ai fais que fuir et me cacher depuis deux jours, mon corps n'a toujours pas évacué les effets secondaires de la drogue et je n'arrive pas à faire baisser la fièvre. Je suis morte de fatigue... Vous voulez m'arrêter, m'accuser de meurtres que je n'ai pas commis et me ramener à Montpellier ? Faites le, à l'instant où la presse ébruitera ma position je serai morte. Et si vous ne me croyez pas vous pouvez fouiller mon sac à dos, vous y trouverez la fameuse pomme. Faites la analyser par un laboratoire. J'imagine qu'une prise de sang vous confirmera que j'ai bien été droguée...


Elle ne savait pas si son histoire allait toucher le détective et encore moins s'il allait la croire, pourtant tout était vrai dans son discours. Elle n'avait fait qu'éluder une petite partie des faits... intérieurement, elle pria pour qu'Arsène n'intervienne pas. Il leur restait près de huit heures de traversée, impossible de quitter le navire avant d'arriver en Angleterre. Une intervention à ce moment là serait profondément inutile et ne ferait que pousser le détective à appeler du secours (d'autant qu'il risquerait de comprendre que son "complice", Arsène Lupin était lui aussi présent sur le bateau. Il allait falloir qu'elle trouve une excuse pour lui faire croire qu'ils s'étaient séparés bien avant d'embarquer à Saint Malo). S'ils quittait la mer française elle passerait alors sous la juridiction anglaise et il ne serait plus possible à la police française de l'arrêter, pas sans passer par un certain nombre de procédures légales. Il s'agissait donc de gagner du temps pour passer la frontière en priant pour qu'une fois sur le sol anglais, Arsène trouve le moyen de tromper le détective et de l'embarquer aussi vite que possible à Londres. Mais peut-être que c'était trop tard et que cet homme avait déjà contacté la police pour demander du renfort... elle espérait que ce ne soit pas le cas.
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Message par Jack Nacht Mar 29 Mar - 12:52

-Attendez... vous êtes un vrai détective ? Prouvez le ! Donnez moi le nom du commissaire que j'ai eu au téléphone la nuit où j'ai appelé la police !

Jack ne se laissa pas démonter par ce sous-entendu grossier. Lui, pas un vrai détective ? La bonne blague... Il chercha la raison de la méfiance de la jeune fille et se mit à penser qu'elle allait tenter de le soudoyer. Bon dans un sens... Il n'était pas vraiment contre les pots de vin. Il chercha dans sa mémoire et répondit à la question :

-Vous êtes au courant que c'est moi qui pose les questions ?! Je vous accorde celle-ci : L'incapable que vous avez eu au téléphone était le commissaire Darcin.

Blanche sembla se satisfaire de sa réponse et soupira, de soulagement ou de culpabilité... Jack continuait à scruter la jeune femme pour tenter de lire en elle et dans ses pensées. Il voulait connaître ses intentions mais elle semblait difficile à cerner.

-D'accord, je me suis trompée sur votre compte... je crois. Alors je vous propose un accord :

Nous y étions, ce moment où la jeune femme allait tenter de marchander de manière pécunière ou naturelle pour amadouer le détective. Il préférait tout de même pouvoir palper ce pot de vin et renflouer son compte en banque, non que Blanche n'était pas attirante mais qu'était un plaisir de l'instant face à un plaisir de longue durée ? Cependant la suite n'alla pas dans le sens du pot de vin.

-Vous arrêtez de jouer au cow-boy avec moi et je vous dirai ce que je sais et pourquoi j'essaie de quitter le pays. Marché conclu ?

-Je vois que mademoiselle Doll à des aveux à faire, je vous écoute avec attention...

-Je vais essayer de reprendre les évènements dans l'ordre. Certaines choses sont flous, je ne m'en rappelle que vaguement à cause de la drogue. Il y a deux jours, un homme est entré chez moi par effraction pour me prévenir d'un danger qui pesait sur ma personne. Je ne le connaissais pas, j'ai paniqué et j'ai appelé la police après avoir réussi à le convaincre de partir. Il s'agissait d'Arsène Lupin - un pseudonyme certainement, je n'en sais rien et je m'en moque, son nom n'a pas d'importance. Je continue. Trois policiers sont alors venu chez moi pour prendre ma déposition et sont repartis deux ou trois heures plus tard, ils devaient faire le tour du quartier pour s'assurer que l'intrus ne reviendrait pas. Mais un moment plus tard... un quatrième policier a frappé à ma porte. Il était habillé comme les autres, portait même une insigne... il prétendait avoir été envoyé pour assurer ma sécurité et rester avec moi quelques heures, le temps que l'affaire soit tirée au clair. Je l'ai cru et je l'ai laissé entrer...

L'histoire de Blanche était relativement crédible au vu des informations dont disposait Jack. Cependant cette partie concernant un quatrième policier était plutôt capillotractée, néanmoins elle expliquait la présence de sang dans l'appartement de la jeune fille. Il se garda bien de dévoiler tout cela et la laissa poursuivre :

-Il m'a proposé une pomme, il insistait pour que je mange quelque chose. J'ai finis par accepter, j'en ai croqué un morceau... la drogue n'a pas mit longtemps à agir et j'ai perdu toute liberté de mouvement. Imaginez vous dans l'incapacité totale de bouger mais avec toutes vos facultés de raisonnement. Je comprenais ce qu'il me disait et il me parlait, me parlait...

Bon d'accord, là en revanche Jack n'en croyait plus un mot. Pour qui se prenait cette jeune femme ? Pour une princesse de conte ? Il s'attendait presque à entendre parler, par la suite de chasseurs, de belles-mère, de nains et de prince charmant. Son esprit commençant à s'échauffer, Jack voulut mettre fin immédiatement au solliloque de la captive mais celle-ci le prit de vitesse et continua :

-Il a prit tout son temps pour m'expliquer de quelle manière il allait me découper en morceaux. Mais il a aussi évoqué quelque chose d'autre, son commanditaire... ma belle-mère. Si vous avez fait un tant soit peu de recherches à mon sujet vous devez savoir...

Et voilà, elle tentait d'évoquer sa belle-mère... Est-ce qu'elle se payait sa tête ? Cherchait-elle à lui faire comprendre qu'elle était riche lorsqu'elle évoquait Blanche-Neige ? Non il n'y croyait pas lui-même. Il voyait son apparence et avait vu son appartement. Elle ne l'était pas tant que ça...

-Mon père est mort quand j'avais quatorze ans, après ça c'est ma belle-mère qui est devenue ma tutrice légale. Trois ans plus tard elle essayait de m'assassiner en m'étranglant. Je dois la vie à l'un de mes voisins qui a été alerté par les bruits. Elle a été jugée et condamnée pour son crime et a été enfermée dans un hôpital psychiatrique. Pour ma part, j'ai attendu ma majorité et j'ai déménagé aussi loin que possible d'elle... mais elle est sortie. 

Jack, les mains bien enfoncées dans ses poches, se forçait à écouter la jeune femme débiter sa fable sans queue ni tête. Ses doigts touchaient le froid de sa matraque, se demandant si la montrer allait la faire dire la vérité mais se ravisa. Il allait très souvent trop loin... Il devait aussi protéger ses arrières après tout...

-Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi elle a été relâchée mais elle m'a envoyé un type encore plus détraqué qu'elle ! Un type qui m'aurait disséquée vive si Arsène n'était pas intervenu. Ils se sont battus, il a gagné et il m'a pris avec lui et m'a emmené loin de Montpellier. Je me souviens à peine du voyage, quand je me suis réveillée j'étais à Pau. Oui, j'aurai pu appeler la police, non, je ne l'ai pas fait. L'autre détraqué était un policier, j'étais terrifiée à l'idée qu'il me retrouve. Et il y avait cet homme, Arsène, qui m'avait sauvé la vie et semblait très bien informé sur la situation. Il m'a convaincu de fuir en Angleterre en prétendant que j'y serai plus en sécurité et je l'ai cru. Il m'avait sauvé la vie et je n'étais pas en état de discuter de toute façon... je n'ai fais que fuir et me cacher depuis deux jours, mon corps n'a toujours pas évacué les effets secondaires de la drogue et je n'arrive pas à faire baisser la fièvre. Je suis morte de fatigue... Vous voulez m'arrêter, m'accuser de meurtres que je n'ai pas commis et me ramener à Montpellier ? Faites le, à l'instant où la presse ébruitera ma position je serai morte. Et si vous ne me croyez pas vous pouvez fouiller mon sac à dos, vous y trouverez la fameuse pomme. Faites la analyser par un laboratoire. J'imagine qu'une prise de sang vous confirmera que j'ai bien été droguée...

Bon certes Jack n'était pas un exemple d'homme sachant garder son calme mais là il était clair que Blanche dépassait les bornes. Déjà raconter des bobards à celui qui la maintenait en respect était dangereux, mais en plus justifier sa fuite en Angleterre par une histoire abracadabrantesque alors que trois policiers sont morts... Jack éclata et, à défaut de frapper un visage qui serait si facilement marqué, abattit sa main contre la paroi de métal. Le bruit sourd qui en résultat fut le début de sa colère :

-Arrête de te payer ma gueule ma jolie ! J'écoute tes conneries sans rien dire depuis tout à l'heure, tentant de comprendre à quel moment ton cerveau t'as dis merde mais là s'en est trop ! Tu va me dire qu'Arsène est ton prince charmant venu te sauver ! Que l'hypothétique quatrième policier est une vieille femme ! Laisse moi deviner, tu va chercher ton équipe de nains en Angleterre ! Jack s'approcha vivement de la jeune femme et la saisit par les épaules, la secouant. En plus d'être une psychopathe, tu serait une Mégalo se prenant pour une princesse et une parano croyant que tout le monde veux ta peau, c'est ça ! Mais c'est en hôpital psy qu'il faut t'envoyer ! Je suis convaincu moi aussi qu'on retrouverait de la drogue dans ton sang au vu de ce que tu me dis ! 

Certes ses conclusions étaient particulièrement rapide mais ça avait au moins le don de calmer le détective. Ce qui stoppa Jack dans son élan, des bruits contre la porte. Celle-ci s'ouvrit alors, laissant passer la tête d'une femme, relativement mince et d'une trentaine d'années. Ses cheveux étaient parfaitement coiffés en un longue natte dans son dos. Le détective arrêta net de s'en prendre à la jeune femme et tourna son regard vers la nouvelle venue. Celle-ci prit la parole :

-Monsieur, j'aimerai vous parler s'il vous plaît, tout de suite. 

Jack lâcha sans attendre sa prise en repoussant Blanche au sol. Il n'en avait pas fini avec elle, il en était sûr. Cette femme lui cachait quelque chose à travers toutes ses maladies mentales. Il passa une main sur sa chemise pour la lisser puis remit ses cheveux en arrière. Il avait perdu son calme, et il savait que c'était une mauvaise chose... Et puis qu'en avait-il à faire ! Si quelqu'un n'aimait pas ses méthodes qu'il parle ! Il ponctua cette pensée par une bonne rasade issue de sa flasque. Il partit ensuite rejoindre la femme à l'extérieur, prenant soin de fermer la porte derrière lui.

-Je peux savoir à qui j'ai l'honneur ?

-Techniquement vous avez en face de vous votre supérieure. Je suis le quartier-maître Aurore Beauregard et j'aimerai savoir ce qui se passe ici ! Répondit elle avec fermeté.

Qu'on soit clair, Jack n'était pas un mysogine, pas vraiment, néanmoins il était hors de question qu'il fasse des ronds de jambes devant une femme, même si elle était sa "supérieure". Il n'avait aucun compte à lui rendre, Blanche était sa prisonnière. Sa réponse montra le dédain qu'il avait pour elle :

-Aurore ?! Encore une princesse ! La jeune femme qui est dans cette pièce se prend pour Blanche-Neige elle aussi ! Railla t'il. La quartier-maître ne ria pas. Elle est impliquée dans le meurtre de trois policiers et son complice, un certain Arsène Lupin, se trouve peut-être à bord. Vous comptez m'empêcher de faire mon boulot ou m'aider à rattraper un dangereux criminel ?  

-Vous voulez dire que cette femme est impliquée dans l'affaire de Montpellier ?

-Parce qu'il y a eu beaucoup d'affaire de meurtre de policiers ces derniers temps ?! Est-ce que je peux compter sur vous ou non ? Si vous voyez quelque chose de suspect, prévenez moi immédiatement ! 

-Je vous aide mais si je vous vois violenter cette femme à nouveau, je vous mets aux arrêts sans sommation.

Jack ravala l'insulte qui lui vint en tête, comprenant que cela ne ferait qu'empirer sa situation. Au moins avait-il réussi à se mettre l'équipage dans sa poche, ce qui était déjà un grand progrès. Sans même un dernier mot, le détective retourna dans sa "cellule improvisée" en refermant la porte derrière lui. Il regarda la femme qu'il jugeait folle. Il s'adossa au mur puis chercha dans sa poche son téléphone pour prévenir les renforts mais le réseau lui faisait défaut. La pleine mer... Pestant il voulu approcher sa flasque de ses lèvres avant de se raviser, une idée venant de germer dans son esprit. Il s'approcha de la jeune femme et posa sa flasque sur les lèvres de la jeune fille :

-Tu sera peut-être plus encline à me dire ce que je veux entendre quand tu seras déshinibée. Bois ça cul sec et dit moi où est ton complice. Est-il à bord ou non ? Dis moi la vérité et je serai clément envers toi, à l'inverse d'envers lui. Quelqu'un devra bien prendre ta place...  D'autant qu'on ne frappe pas une femme mais un homme...
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Message par Blanche-Neige Mar 29 Mar - 23:12

Blanche avait tenté de lui partager une part de la vérité, en vain. De toute évidence cet homme était loin d’être comme les policiers qu’elle avait rencontré. Alors que ces derniers l’avaient écouté avec attention et avaient fait preuve d’une grande bienveillance à son égard, celui-ci ne manifestait que du mépris et de la haine. Certes, il avait été assez compétent pour la retrouver, mais pour le reste… la jeune femme se demanda comment il était capable de mener une véritable enquête vu le peu de recul et  d’objectivité dont il faisait preuve. De toute évidence, le détective avait décidé qu’elle était coupable et rien ne pourrait le faire changer d’avis. Un examen sanguin et l’analyse de son dossier prouverait pourtant qu’elle ne mentait pas… mais il semblait qu’elle était tombé sur un psychorigide colérique. Elle vit son visage se fermer à mesure qu’elle lui faisait le récit des évènements, puis il explosa soudain. Blanche l’écouta déblatérer sans répondre. La princesse en elle se dit que cet humain était terriblement grossier. Malheureusement, elle ne se trouvait pas en position de force. Difficile de lui dire de faire attention à son langage en présence d’une dame de son rang en étant menottée et coincée contre un mur. Sa seconde pensée fut plus pragmatique : quoi qu’elle dise, quoi qu’elle fasse, cet horrible rustre refuserait d’entendre raison, ce qui signifiait une arrestation inévitable au débarquement du ferry. Avec un peu de chance toutefois, cette arrestation se ferait sur le sol anglais et Arsène aurait quelques jours, voire plusieurs semaines, pour trouver le moyen de la sortir de là. Ca l’ennuyait un peu de se dire que son seul espoir résidait en un homme qu’elle ne connaissait que depuis deux jours, mais elle ne pouvait se fier à personne d’autre dans ce monde et il avait largement prouvé qu’il était fiable.


-Tu vas me dire qu'Arsène est ton prince charmant venu te sauver ! Que l'hypothétique quatrième policier est une vieille femme ! Laisse-moi deviner, tu vas chercher ton équipe de nains en Angleterre !


A quoi faisait-il allusion ? Elle ne comprenait pas, toutefois certaines références qu’il lui citait ne lui étaient pas totalement étrangères. Les nains, ça elle connaissait. Quant aux princes charmants… c’était une chose assez reconnue et rependu dans son univers natal. Etais-cela  le dénouement de son histoire ? Elle devait être empoisonnée par une pomme et être sauvée par un prince ? Mais Arsène n’était pas un prince et elle ne se trouvait plus dans son monde. Etait-il possible que son destin l’ait poursuivi sur Terre, se contentant de s’adapter aux nouveaux évènements qui n’étaient probablement pas prévus au programme ? N’avoir aucun libre arbitre sur son avenir… ça avait quelque chose de terrible. Plus elle passait du temps ici et plus elle comprenait pourquoi il était interdit aux Légendes de faire la traversée. Qui ne deviendrait pas fou en apprenant de quoi demain serait fait sans avoir la moindre chance de modifier  les évènements ? Bon… le problème maintenant c’était que le détective croyait, du moins elle l’avait déduis de sa réaction, qu’elle venait de lui réciter une histoire de conte de fées. Si elle avait su que ce qu’elle venait de vivre était si proche d’une fable de ce monde elle aurait sensiblement changé la teneur de ses propos pour les rendre plus acceptables. Mais il était trop tard. Il se rapprocha vivement d’elle et se mit à la secouer violemment par les épaules. Les mains liées dans le dos, la belle n’eut pas d’autres choix que de subir.

-En plus d'être une psychopathe, tu serais une Mégalo se prenant pour une princesse et une parano croyant que tout le monde veux ta peau, c'est ça ! Mais c'est en hôpital psy qu'il faut t'envoyer ! Je suis convaincu moi aussi qu'on retrouverait de la drogue dans ton sang au vu de ce que tu me dis !

« Mais quel enfoiré ! », s’écria intérieurement l’étudiante. Ah, s’il savait réellement à qui il avait affaire… quelle serait sa réaction en découvrant les Terres Enchantées dont elle était originaire et la magie qui s’y trouvait ? Et surtout, comment réagirait-il en découvrant qu’il avait réellement affaire à une altesse royale ?

-Arrêtez !  S’écria-t-elle.

Et il s’arrêta, mais certainement pas pour lui faire plaisir. La porte s’était ouverte, quelqu’un pénétra dans la pièce. Une femme. Leurs regards se croisèrent, l’étudiante chercha à savoir si elle avait déjà rencontré cette personne auparavant et tenta de déterminer sa fonction d’après le haut de ses vêtements qu’elle arrivait à apercevoir depuis l’embrasure de la porte. Probablement un membre de l’équipage qui venait demander des comptes. A cet instant, elle donnait cher pour qu’un autre policier s’invite dans la pièce et empêche ce taré de continuer à la brutaliser. Quel que soit son statut, cette femme représentait l’espoir de mettre fin à cet interrogatoire de fou. Leurs regards se croisèrent un très court instant avant que le détective ne décide une fois encore de faire une démonstration de sa force en envoyant valser la jeune femme par terre. Incapable de retrouver son équilibre et d’amortir la chute du fait de ses mains liées dans le dos, la belle tomba la tête la première sur le sol en fer. Autant dire que cela fit mal. Blanche-Neige demeura un moment allongée en ayant l’impression qu’on lui avait arraché une partie du visage à cause de la brulure vive qu’elle ressentait et elle se demanda si elle saignait. N’ayant de toute façon aucune manière de la vérifier, elle prit sur elle pour faire abstraction de la douleur et se redresser en position assise en s’aidant des murs. Elle était épuisée, malade, et elle avait maintenant droit à une merveilleuse migraine grâce au détective. A la fois humiliée et énervée, Blanche se recroquevilla dans un coin de la pièce, le dos contre un mur et la tête reposant sur l’autre. Le contact de la surface froide sur son visage lui fit du bien. Au moins maintenant, si le détective décidait de la pousser à nouveau elle ne tomberait pas de haut. Les yeux fermés, la belle chercha la paix en elle. Ce n’était pas la première fois qu’elle se retrouvait dans une situation compliquée en présence de personnes hostiles, elle en avait vu beaucoup d’autres depuis ses dix-sept ans. En règle générale elle savait garder son calme, c’était la base pour être capable de commander à des hommes. C’était d’ailleurs avec un grand calme qu’elle s’était volontairement jeté du haut des remparts pour échapper à sa belle-mère et qu’elle avait franchi (presque) par accident le portail… bon d’accord, en réalité elle était totalement paniquée. Mais bref. La situation était différente, cette fois elle n’était pas en danger de mort. Même si elle avait bien comprit que ce détective était un homme violent et qu’il était capable de la torturer pour obtenir ce qu’il voulait (tiens, voilà qu’il lui rappelait quelque peu les techniques utilisées dans son monde… peut-être qu’il y trouverait facilement sa place tout compte fait), elle savait qu’il ne la tuerait pas. Et puis… s’il travaillait réellement avec la police il devait savoir qu’elle avait des droits en tant que citoyenne française, il suffisait peut-être de le lui rappeler… Blanche-Neige n’esquissa pas un geste pour se relever quand la porte s’ouvrit. Un unique bruit de pas… il avait donc réussi à convaincre l’équipage de le laisser mener l’interrogatoire en toute tranquillité. Les huit prochaines heures s’annonçaient terriblement longues… Les bruits de pas se rapprochèrent et Blanche daigna enfin ouvrir les yeux pour les braquer sur son voisin, préférant se préparer psychologiquement à la suite plutôt que d’être prise par surprise. Pourtant la surprise fut bien là lorsqu’il tenta de la faire boire de force. La belle lutta et tourna brusquement la tête pour échapper au contact désagréable de la flasque contre sa bouche.

-Ne me touchez pas espèce de malade ! C’est vous qui devriez-vous faire interner ! Vous dire ce que VOUS VOULEZ entendre ? Vous me demandez de mentir pour satisfaire votre petit égo de détective qui s’est convaincu que SA version des faits était la bonne sans même chercher à enquêter ? Mais quel genre de détective accuse une personne de meurtre sans même vérifier ses alibis et la brutalise pour lui arracher de faux aveux ?! J’exige un avocat et vous n’obtiendrez plus rien de moi tant que vous me traiterez de folle sans même vous être assuré de la véracité de mes propos. Si vous travaillez vraiment avec la police comme vous le prétendez il devrait vous être facile d’obtenir ces informations. Par ailleurs, grâce à votre démonstration musclée, mon sac est resté sur le pont et je vous prierai d’aller le récupérer avant que quelqu’un ne me le vole. Il y a mes papiers d’identité, mon portefeuille et mon ordinateur à l’intérieur et j’y tiens quelque peu.

La princesse semblait avoir repris le dessus sur l’étudiante et cela se ressentait dans sa manière de s’exprimer : plus confiante, plus autoritaire également. Elle se doutait que cela ne plairait pas à son interlocuteur mais elle n’en avait cure, il était question ici de lui montrer qu’il ne lui faisait pas peur.

-A propos, simple curiosité. Comment avez-vous fait pour retrouver ma piste jusqu’à Saint-Malo ?
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Message par Jack Nacht Ven 1 Avr - 13:53

Au grand damne de Jack, la jeune femme qu'il comptait saouler au sens propre cette fois-ci, détourna la tête au contact de l'acier de la flasque contre ses lèvres. Visiblement elle ne comptait pas se laisser faire comme ça, si facilement. Si elle montrait tant d'énergie à nier la vérité, elle avait au moins pu en utiliser autant pour se débarrasser des trois policiers un peu trop gênant. Elle se mit alors à hausser la voix sur le détective :

-Ne me touchez pas espèce de malade ! C’est vous qui devriez-vous faire interner ! Vous dire ce que VOUS VOULEZ entendre ? Vous me demandez de mentir pour satisfaire votre petit ego de détective qui s’est convaincu que SA version des faits était la bonne sans même chercher à enquêter ? Mais quel genre de détective accuse une personne de meurtre sans même vérifier ses alibis et la brutalise pour lui arracher de faux aveux ?! J’exige un avocat et vous n’obtiendrez plus rien de moi tant que vous me traiterez de folle sans même vous être assuré de la véracité de mes propos. Si vous travaillez vraiment avec la police comme vous le prétendez il devrait vous être facile d’obtenir ces informations. Par ailleurs, grâce à votre démonstration musclée, mon sac est resté sur le pont et je vous prierai d’aller le récupérer avant que quelqu’un ne me le vole. Il y a mes papiers d’identité, mon portefeuille et mon ordinateur à l’intérieur et j’y tiens quelque peu.

 
Cette petite lui plaisait bien, elle n'était pas du genre à se laisser faire sans rien dire. Jack ne s'en énerva pas plus, à quoi bon hormis risquer se mettre sur le dos le quartier-maître puis la police. Disons le tout net, les méthodes de Jack, bien qu'ayant largement faites leurs preuves par le passé, n'étant pas vraiment du goût des hautes sphères. Il recula alors pour avoir une vision d'ensemble de cette femme, réfléchissant à un moyen plus concret. De l'alcool était tombé au sol lorsqu'elle s'était enlevée et désormais il n'y en avait plus assez pour qu'elle finisse réellement saoul. Il jugea qu'il lui faudrait faire le plein.

-A propos, simple curiosité. Comment avez-vous fait pour retrouver ma piste jusqu’à Saint-Malo ?


Jack venait d'avoir une ouverture. Elle était curieuse de la démarche de Jack, alors il lui faudrait payer ses questions. Il lui répondit de manière calme et posée :

-Si je me souviens bien tu es étudiante, tu dois connaître des jeux à boire. Je t'en propose un, pour chaque question que tu me pose tu bois. Tu es d'accord ?

Sans surprise la jeune femme lui exprima un refus en bloque. Au moins Jack pouvait dire qu'il avait essayé la manière douce... Il s'approcha vivement, l'empoigna, lui pinça le nez afin qu'elle ouvre la bouche et approcha la flasque pour la faire boire le liquide qu'elle contenait. Ça c'était la manière forte.
Lorsque Jack lâcha la jeune femme, sans surprise elle commença à tousser et cracher un peu de whisky qui coula à terre ou sur elle néanmoins Jack savait qu'elle venait déjà d'en avaler un peu. Il récupéra sa flasque et la retourna, constatant qu'elle ne contenait plus d'alcool ambré. Il se releva donc, la remit dans sa poche et voulut partir en direction de la porte. Il s'arrêta cependant sur le seuil et se tourna vers la jeune femme.

-Tu as bu, je dois donc te répondre. Tu diras merci à ton complice de m'avoir prévenu de votre destination. Après ça j'ai juste eu à suivre la trace de ton ordinateur et à supposer votre embarquement. Simple. Je vais chercher d'autres réserves de Whisky, j'aime bien ce petit jeu alors toi ne bouge pas de là...


Il ouvrit la porte et la referma derrière lui, cette fois en prenant garde à la verrouiller depuis l'extérieur avec le loquet. Au moins elle ne pourrait pas s'enfuir et ils pourraient continuer leur petit jeu lorsqu'il reviendrait. Il commença à faire le chemin en sens inverse et revint sur le pont du bateau. En passant il croisa quelques stewards sans importance. Il prit la direction du restaurant sans se retourner. Plus vite il s'y rendrait et plus vite il pourrait retourner à l'interrogatoire.
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Message par Arsène Lupin Ven 1 Avr - 14:57

Les tergiversations du cambrioleur avait pu au moins amener Arsène à une conclusion des plus logique : Libérer Blanche immédiatement serait une grossière erreur de sa part. Le bateau était relativement grand, certes, mais il fallait faire 8h de traversée en fuyant la barrique qui avait emporté sa princesse sans qu'ils soient rattrapés ou tués... Car oui Arsène ne pouvait pas mettre totalement de côté le fait que cet homme soit un assassin aux ordres de la belle-mère, bien que l'habitude de l'homme semblait plutôt être celle de policier. Mais pourquoi arrêter Blanche ?

Tant de questions demeuraient sans réponse pour Arsène. Il décida qu'il devait tout de même agir, ne serait-ce que pour rassurer Blanche et lui faire comprendre qu'il ne l'oubliait pas. Il se mit à réfléchir en regardant autour de lui tout en restant proche de la porte. Il vit passer beaucoup de touristes en vacance mais surtout quelques stewards qui, quant à eux, avaient accès à tout le navire. Il sourit. Il se mit à chercher parmi les stewards l'un d'entre eux, relativement jeune et dont les cheveux étaient brun. Malgré ses critères très strictes, son regard finit par se poser sur l'un d'entre eux. 

Il s'approcha d'un démarche qu'il jugea proche de celle des touristes et l'interpella alors qu'il se trouvait encore à deux mètres de lui :

-Excusez moi ? Peut-être pourriez vous m'aider.

-Oui monsieur je vous écoute, répondit le steward avec un sourire cordiale au service de la clientèle.

-Il se trouve que j'ai un gros souci dans ma cabine. Voyez vous le... La... Je ne sais pas comment l'expliquer. Vous serait-il possible...

-Je vous suis monsieur allons voir ça tout de suite ! S'exclama le jeune homme comme l'attendait Arsène.

C'est avec un sourire qu'Arsène accueillit la réponse du jeune garçon qui faisait admirablement bien son travail. Il se mit alors en route et fit le chemin jusqu'à la cabine, croisant ça et là d'autres vacanciers et stewards. Le chemin jusqu'à sa cabine lui parut extrêmement long. Elle n'était pas si éloignée pourtant, si on considérait que le temps pressait, le temps devenait très important. Il arriva, après quelques minutes, devant la porte de la cabine qu'il ouvrit avec son passe. Il tint la porte afin de laisser entrer le jeune homme dans la pièce. Il entra après lui, fermant la porte doucement. 
Le garçon se retourna, son sourire toujours collé à ses lèvres afin de questionner Arsène.

-Où se trouve le problème monsieur ?

-Juste là dans la salle de bain, regardez dans la douche...


Souhaitant vraisemblablement se rendre aimable auprès de la clientèle, le garçon se rendit dans la salle de bain et se mit à regarder de loin la douche sans rien trouver de suspect. Arsène le suivait comme son ombre, attendant en souriant.

-Je ne vois rien du tout moi monsieur...

-Mais si enfin regardez plus près vous verrez ! C'est inacceptable !


Le garçon faisait son travail avec beaucoup de zèle et de fierté, ça pouvait se voir et se sentir. C'est ce qui le perdit d'ailleurs car, alors qu'il approchait son visage de l'endroit que lui indiquait Arsène dans la douche, espérant y desceller l"inacceptable", il perdit soudain connaissance.

Arsène avait saisit ce moment où l'attention du garçon se trouvait ailleurs afin de prendre en main le pommeau de la douche. Il lui avait alors été simple de le lever et de l'abattre d'un coup sec sur l'arrière du crâne du pauvre garçon, entre le crâne et la nuque. Ce point était sensiblement celui a toucher afin de faire perdre connaissance à quelqu'un le plus longtemps possible. Le garçon, déjà à genou, n'était pas tombé de très haut et donc n'avait pas fait beaucoup de bruit. Le gentleman le tira ensuite dans la chambre et lui ôta ses vêtements. Il le déposa ensuite dans le lit et prit même le temps de le border à la perfection.
Il se mit alors à enfiler les nouveaux vêtements dont il disposait et les lissa afin de paraître plus élégant encore. Il trouvait que ce genre d'habit, plus guindé, lui allait tout de même beaucoup mieux. Il sortit ensuite de la chambre en la verrouillant avec le passe. Il savait qu'il avait pas mal de temps à disposition pour rendre visite à l'homme et Blanche et donc fomenter un plan.

Tout en réfléchissant, les pieds d'Arsène le conduisirent jusqu'à la porte qu'il avait précédemment quitté. Alors qu'il s'en approchait, un vieil homme gras couché sur un transat hurla dans sa direction. Comprenant qu'on le prenait pour un vrai steward, Arsène s'approcha de l'homme pour savoir ce qu'il voulait :

-Dis donc, où t'as vu qu'on servait des cocktails sans glaçons petit con ? Va m'en chercher avant que j'aille me plaindre à tes supérieurs ! Lui cracha le rustre.

-Très bien monsieur, je m'excuse je vous amène ça tout de suite... Répondit posément Arsène en s'inclinant.

-Mais je m'en fous de tes excuses, corrige ton erreurs très vite sinon je me fâche !


Arsène vit, du coin de l'oeil, la porte à l'accès réglementé s'ouvrir, laissant sortir à l'air libre la barrique qui avait osé emporter sa belle. Il le regarda s'éloigner, se disant que c'était le moment ou jamais pour agir et prendre le risque de rentrer en contact avec la jeune fille.

-Tu as les fils qui se touchent ou bien tu te moque de moi ! Mais tu va te bouger l'incapable ! s'emporta le rustre en voyant Arsène qui n'avait pas bougé

Prenant sur lui, le voleur saisit le verre qu'avait l'homme à ses côtés en l'emmena avec lui. Il se dirigea vers la porte et la franchit. Il se trouva alors dans une partie du bateau nettement moins peuplée. Il se montra alors calme et se mit à avancer dans le chemin qui s'ouvrait devant lui. Il ne fallait pas attirer l'attention, une chose dans laquelle il excellait à force de se déguiser.

Durant quelques minutes, il chercha dans toutes les salles discrètement, se risquant parfois à appeler à voix basse le nom de la jeune fille. Il faisait cela uniquement lorsqu'il savait que personnes ne se trouvaient dans les environs, il ne fallait pas pousser non plus.
Enfin au bout de longues minutes, il tomba sur une porte fermée, à l'inverse des autres pièces. Il posa son oreille contre la porte mais n'entendit rien. Il se risqua alors à déverrouiller celle-ci et à pousser doucement la porte. Il se retrouva alors dans la salle maintenant déverrouillée.
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Message par Blanche-Neige Ven 1 Avr - 18:44

-Si je me souviens bien tu es étudiante, tu dois connaître des jeux à boire. Je t'en propose un, pour chaque question que tu me pose tu bois. Tu es d'accord ?

Blanche-Neige soupira franchement, exaspérée. Ce type était bouché, vraiment. Mais pourquoi la police avait-elle fait appel à lui ? Non seulement il était violent et agressif et faisait entorse à toutes les lois protégeant les suspects, mais en plus il semblait incapable du moindre bon sens. Il voulait la saouler pour lui arracher des aveux ? Ben voyons, elle s’était laissée avoir une fois en croquant une pomme empoisonnée, elle n’allait pas retenter le diable une nouvelle fois.


-Sinon, vous savez que je ne vous ais pas autorisé à me tutoyer ? Si vous voulez saouler une femme pour profiter d’elle je vous conseille d’aller en boite de nuit, ce sera plus simple, d’ici là allez au diable.

Peut-être l’avait-elle quelque peu irritée avec sa réponse car il l’empoigna en force et la bloqua pour l’empêcher de bouger sans se préoccuper de lui faire mal ou non. Le reste fut assez facile pour lui, en l’empêchant de respirer par le nez il l’obligeait à ouvrir la bouche et donc à ingurgiter sa boisson affreuse. Blanche cru qu’elle allait étouffer tant l’alcool lui brulait la gorge et elle fut contrainte de boire malgré elle pour éviter l’asphyxie. Après un moment qui lui parut interminable, le liquide vint à manquer et la belle put à nouveau respirer normalement. Elle se mit à tousser violemment et tenta de reprendre son souffle. Aurait-il essayé de la noyer qu’il aurait obtenu le même résultat. Le cœur battant à cent à l’heure, le pull copieusement arrosé de whisky, Blanche fit de son mieux pour se remettre à respirer normalement. Mais combien de temps comptait-il encore la malmener ainsi ? Intérieurement, la jeune femme espéra que le mélange fièvre, drogue, alcool et épuisement n’aurait pas raison d’elle et de sa volonté. Elle le sentait, son corps commençait à montrer de sérieux signes de fatigue. Ayant fini son manège, l’homme reprit ses distances et se dirigea vers la porte. Au dernier moment, il se retourna vers elle.

-Tu as bu, je dois donc te répondre. Tu diras merci à ton complice de m'avoir prévenu de votre destination. Après ça j'ai juste eu à suivre la trace de ton ordinateur et à supposer votre embarquement. Simple. Je vais chercher d'autres réserves de Whisky, j'aime bien ce petit jeu alors toi ne bouge pas de là...

A bout de nerfs, voilà dans quel état elle se trouvait actuellement. Il allait continuer comme ça ? La forcer à boire jusqu’au coma éthylique ? La mettre dans un tel état qu’elle ne serait plus capable de penser par elle-même et qu’elle dirait n’importe quoi ? Jamais de sa vie elle n’avait bu au point d’en perdre le contrôle. L’alcool coulait à flot à l’époque où elle fréquentait les nains, mais elle savait toujours s’arrêter avant que ça n’aille trop loin. Au moins cela l’avait-il rendu plus résistante aux effets de la boisson, mais tout de même… dans son état elle savait qu’il en faudrait peu pour la saouler. Et après quoi ? S’imaginer aux mains de ce type sans le moindre contrôle sur la situation la terrifiait au plus haut point. Il lui avait largement prouvé qu’il n’avait aucuns scrupules, aucunes limites. Et s’il décidait de jouer avec son corps, de faire d’elle ce qu’il voulait ? Peut-être qu’elle ne s’en souviendrait même pas le lendemain… Epuisée, désespérée, elle se blottit contre le mur et s’efforça de se maitriser pour ne pas pleurer. Si seulement elle pouvait dormir quelques heures, retrouver l’énergie de lutter et de tenir tête à son oppresseur… Au moins avait-elle apprit quelque chose d’intéressant. Alors comme ça son ordinateur émettait un signal traçable ? Elle savait pour les téléphones mais cette nouvelle était particulièrement pénible à digérer. Si elle arrivait à s’enfuir, il lui faudrait abandonner son unique moyen d’accès à internet, et accessoirement tous les fichiers intimes qui se trouvaient sur la machine : ses cours, ses photos, tout… mais tout cela ne signifiait plus rien maintenant qu’elle avait retrouvé la mémoire. Même si une partie d’elle regrettait le passé, l’autre s’efforçait d’aller de l’avant et de survivre. Quant à ce qu’il avait dit au sujet d’Arsène, elle n’en croyait pas un mot. Il était évident qu’il avait menti pour la pousser à se questionner sur son complice. Le voleur ne l’aurait jamais trahi, elle avait confiance en lui. Alors qu’elle somnolait, la tête reposant contre son mur dans l’attente du retour du fou furieux, un bruit se fit entendre au niveau de la porte. Déjà de retour… elle sentit la panique l’envahir mais s’efforça de demeurer calme en apparence. Elle ne lui donnerait pas le plaisir de la voir apeurée. Digne, elle leva les yeux vers le nouvel arrivant et eut la surprise de découvrir le costume d’un membre de l’équipage. Il lui fallut un petit moment pour identifier le visage de celui qui le portait et son expression se mua en franche surprise puis en soulagement.

-Arsène !

Aussitôt elle voulut se relever, chancela et se maintint droite en s’appuyant contre le mur derrière elle. Ce n’était peut-être pas une bonne idée de se mettre debout, elle avait l’impression de ne plus être très stable, de flotter un peu… Là, elle avait vraiment envie d’un câlin réconfortant de la part de son unique allié, dommage qu’elle soit menottée et qu’elle ne puisse pas en prendre l’initiative. La belle se mit à parler à toute vitesse pour lui faire un rapport de la situation sans perdre de temps.

-Il faut que tu partes ! Le taré qui m’a arrêté prétend être un détective, il va revenir d’un moment à l’autre. Il est convaincu que nous avons tué les trois policiers et il tente par tous les moyens de me faire avouer et de me forcer à te livrer. J’ai beau essayer de le raisonner, il ne veut rien entendre.

Elle s’interrompit un instant. Ses yeux lui piquaient et il lui était plus difficile de former ses pensées. Elle s’efforça pourtant de poursuivre.

-Tu as un moyen de joindre James maintenant ?

Non, de toute évidence. Ca aurait été trop beau.

-Ecoute… si la police a été capable de me tracer avec le signal de mon ordinateur, Catherine aussi ne tardera pas à remonter jusqu’à moi. La police va m’attendre d’un côté ou de l’autre de la frontière, je serai arrêtée, mais toi tu peux passer entre leurs filets… laisse-moi derrière et va rejoindre James. Dis-lui que je suis prête à négocier avec lui le prix de l’information qu’il veut mais que je souhaite le faire en face à face avec lui et qu’il a tout intérêt à m’aider à m’enfuir avant que les hommes de Catherine ne mettent la main sur moi. S’il est aussi puissant que tu sembles le croire il pourra peut-être faire quelque chose pour moi. Sois prudent, ils essaieront surement de contrôler les identités au débarquement.

Elle ne savait rien de ce James Moriarty, elle ne savait pas si elle pouvait lui faire confiance ni s’il était de mèche avec la reine mais il semblait à cet instant qu’il était son dernier espoir.

-J’ai… j’ai confiance en toi Arsène…

Wouhou… est-ce que son esprit commençait à lui jouer des tours ou bien son environnement commençait à tourner ? Elle mourrait de chaud et de soif mais ne pouvait pas enlever son pull à cause de ses liens.


-Il m’a fait boire… je ne me sens pas très bien. Elle tenta de lui sourire pour le rassurer. Ca va aller. Il va revenir, tu… devrais y aller.

Ca n’allait pas du tout, il fallait qu’elle s’asseye où elle sentait qu’elle allait tomber. Comme elle s’en doutait, l’alcool avait été la goutte d’eau de trop et elle n’imaginait pas le carnage s’il essayait de la faire boire d’avantage. Elle n’eut d’ailleurs pas le loisir de l’imaginer car son cerveau dit « stop » aux bêtises, stop au surmenage et aux poisons qui étaient en train de lui faire du mal et de l’empêcher de reprendre des forces et de guérir. La lumière artificielle laissa place à l’obscurité et elle ne se sentit même pas tombée, elle avait déjà perdu connaissance en touchant le sol.
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Message par Arsène Lupin Dim 3 Avr - 13:42

Lorsqu'Arsène pénétra dans la pièce pour le moins obscure, quelle ne fut pas sa joie que de voir sa chère et tendre tout à fait vivante et sans qu'il ne lui manque un morceau. En effet depuis la dernière altercation avec le marionnettiste, il ne lui semblait qu'ils n'étaient pas à l'abri d'un démembrement quelconque. Bien qu'ici, fort heureusement, ça ne fut pas le cas. En effet la jeune femme avait des tâches bizarres sur son haut, un teint à faire pâlir les vampires et donnait l'impression de tenir maladroitement sur ses jambes mais elle était tout à fait vivante.

Elle ne sembla pas reconnaître son allié tout de suite, alors qu'Arsène avait seulement changé de vêtements. Il se demanda si cela était due à une drogue ou à un retour de sa maladie mais il pencha plutôt à un mélange entre maladie et alcool. En effet il pouvait sentir dans la salle une odeur de whisky et au vue de ses habits on avait voulu lui en faire boire. Finalement Blanche sembla reconnaître son compagnon de fuite.

-Arsène !



Elle tenta de se lever mais ce ne fut pas une bonne idée car elle chancela et se retint au mur derrière elle. Arsène prit l'initiative d'aller vers la belle, songeant qu'elle allait chuter d'un moment à l'autre. Pourtant elle reprit la parole, le stoppant dans son avancée.

-Il faut que tu partes ! Le taré qui m’a arrêté prétend être un détective, il va revenir d’un moment à l’autre. Il est convaincu que nous avons tué les trois policiers et il tente par tous les moyens de me faire avouer et de me forcer à te livrer. J’ai beau essayer de le raisonner, il ne veut rien entendre.


Cette déclaration bloqua Arsène sur place. Ainsi on prenait à nouveau l'un de ses complices pour un tueur. Puisqu'il en était ainsi, il prouverait avec force et vigueur qu'ils n'étaient pas les meurtriers le moment venu. Toutefois il savait que pour l'instant, bloqué sur le bateau, il ne pouvait rien faire. Il voulait faire payer à l'homme qui avait osé s'en prendre à la princesse mais tenter quelque chose maintenant ne pourrait pas les aider.

-Tu as un moyen de joindre James maintenant ?


-Non, à moins qu'un complice de James soit à bord et nous ait suivi je crois que nous sommes seul.


Visiblement la réponse d'Arsène était attendue par Blanche puisqu'elle ne montra pas de signe de déception. Ou bien était-ce due au fait qu'elle allait mal et qu'éprouver une quelconque déception aurait pu l'anéantir d'autant plus. Pourtant elle continua de parler tant bien que mal, s'appuyant au mur. 

-Ecoute… si la police a été capable de me tracer avec le signal de mon ordinateur, Catherine aussi ne tardera pas à remonter jusqu’à moi. La police va m’attendre d’un côté ou de l’autre de la frontière, je serai arrêtée, mais toi tu peux passer entre leurs filets… laisse-moi derrière et va rejoindre James. Dis-lui que je suis prête à négocier avec lui le prix de l’information qu’il veut mais que je souhaite le faire en face à face avec lui et qu’il a tout intérêt à m’aider à m’enfuir avant que les hommes de Catherine ne mettent la main sur moi. S’il est aussi puissant que tu sembles le croire il pourra peut-être faire quelque chose pour moi. Sois prudent, ils essaieront surement de contrôler les identités au débarquement.


Elle lui demandait réellement de l'abandonner ? Alors effectivement elle le connaissait très mal. Il était clairement hors de question qu'il se risque à laisser sa princesse au main d'un homme pareil, d'autant qu'il ne savait si des assassins étaient proche ou non. Il n'en était pas question. Il se mit à réfléchir à toute allure à une démarche pour occuper le policier pour qu'il la laisse en paix. 

-J’ai… j’ai confiance en toi Arsène…


Si la princesse en venait à dire à Arsène qu'elle avait confiance en lui c'était qu'elle allait vraiment très mal. Il appréciait qu'elle lui dise cela, sincèrement, mais il espérait bien qu'elle lui redirait ça une fois libéré et en pleine possession de ses moyens. Le temps pressait, le tortionnaire pouvait revenir d'un instant à l'autre.

-Il m’a fait boire… je ne me sens pas très bien. Ca va aller. Il va revenir, tu… devrais y aller.


C'était bien ce que craignait Arsène. La jeune femme avait été forcée de boire un alcool relativement fort et, n'étant pas tout à fait remise, elle était probablement en train de se déshydrater. Donner de l'alcool à une malade, ce type n'était vraiment pas futé au point de vouloir la tuer ? Puisqu'il voulait un coupable, Arsène comptait bien lui en donner un.
Visiblement son état empira car elle voulut se mettre à nouveau assise mais son corps commença à lâcher tandis que ses yeux papillonnèrent. Elle allait perdre connaissance. Arsène se précipita et l'accueillit dans ses bras avant qu'elle ne s'écrase au sol, sa main tenant toujours le cocktail "chaud" du rustre. Il savait qu'il n'avait pas beaucoup de temps alors il parla à toute vitesse :

-Blanche, écoute moi, réponds à ses questions, laisse moi 30 minutes et dit lui que ton complice se trouve sur le ferry, dans la cabine 124. Fais moi confiance je t'en prie. Je te sortirai de là je te le promet...


Il ne savait pas si elle avait tout entendu de ce qu'il avait dit vu que son corps s'était totalement relâché à mesure qu'elle tombait dans les vapes. Il espérait cependant que l'information importante avait été saisie. Il n'avait que peu de temps pour agir cependant il sera le corps inanimé dans ses bras, se jurant de la tirer de là et la déposa tendrement au sol et lui donna un baiser sur le front. A mesure qu'il s'éloignait, une pensée le foudroya soudain en observant la princesse. Il se rappelait ce qu'avait dit Matthieu : Arsène aimait une femme et, alors qu'il allait raccrocher et vivre paisiblement celle-ci venait à mourir... Le destin de Blanche l'avait rattrapé dans ce monde et il pria que le sien reste loin encore longtemps.

Essayant de mettre de côté cette perspective, il ouvrit la porte de la salle et la referma derrière lui comme il l'avait trouvé auparavant. Il ne fallait pas laisser supposer de sa présence dans cette pièce. Il fit alors le chemin en sens inverse, tentant de retourner en direction du pont sans éveiller les soupçons. En chemin cependant il tomba nez à nez avec un homme fort imposant dont une mèche tombait sur son visage bourru. Il avait devant lui le ravisseur de Blanche. Il était dans un couloir et la perspective de venger Blanche fut forte cependant il n'en fit rien et passa outre, le contournant comme si de rien n'était. Il retourna à l'air libre sur le pont.
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Message par Jack Nacht Dim 3 Avr - 14:23

Alors que Jack approchait du restaurant de bord, il songea à une petite chose. Certes son portable n'avait plus de réseau, grand large oblige, mais il pouvait cependant communiquer sa position à l'aide de la radio qu'avait, normalement, le capitaine en sa possession. Il comptait aller voir le capitaine après avoir récupéré sa bouteille puis il songea qu'il ferait très mauvais genre de paraître devant le capitaine, le whisky à la main. Pestant contre ce chemin qu'il venait de faire pour rien, il fit machine arrière pour se rendre jusqu'au poste de commande, il n'avait plus le véritable terme nautique en tête.

Alors qu'il traversait le ferry, Jack avait presque l'impression que tout lui été due dessus. Il était comme une sorte de membre d'équipage qui pouvait tout faire, aller dans tous les endroits sans avoir peur qu'on ne lui dise quoi que ce soit. Etait-ce due à sa carrure, au fait qu'il impressionnait ou bien qu'il escortait une dangereuse criminelle, sans doute un peu des trois. Il mit un certain temps à trouver la direction qu'il souhaitait, perdant du temps en détour. L'orientation n'était pas son point faible mais il trouvait ce ferry particulièrement mal foutu. S'il avait les ingénieurs qui l'avaient conçus sous les yeux...

Après de nombreuses minutes, il tomba sur la porte qu'il recherchait tant. Prenant une inspiration, il cogna de son poing trois coup sourd contre la porte verrouillée. Il patienta quelques secondes avant d'entendre un déclic et que la porte s'ouvre, laissant apparaître un jeune garçon habillé de blanc. Il l'interrogea :

-Je peux vous aider monsieur ?


-J'ai l'air d'être un touriste ? Je veux voir le capitaine, je dois lui parler de la criminelle que je transporte.


Sans ménagement ni attendre que le garçon s'écarte, Jack poussa la porte qui bloquait son chemin. Le garçon tenta bien de protester mais déjà le détective faisait irruption dans le poste de commandement sous les yeux médusé des membres d'équipages présent, six à première vue en plus du jeune.

L'un d'entre eux, un homme d'un age avancée avec une casquette marine sur la tête et une barbe aussi blanche que sa tenue, laissa la barre à un autre et s'approcha du détective. Il lui tendit une main cordiale mais peu chaleureuse. Visiblement l'attitude de Jack ne faisait pas l'unanimité sur le ferry non plus. L'homme se présenta :

-Je suis le capitaine Morgan, déclara t'il sans chaleur dans la voix

-Et moi je suis Jack Nacht, détective...

-Je sais qui vous êtes monsieur Nacht, croyez bien que quand un homme crée un esclandre sur mon ferry je me renseigne sur lui. Vous êtes un détective à la recherche d'une jeune femme si je ne m'abuse. Enlevée dans une histoire de triple homicide. Pourrait-on savoir pourquoi la jeune femme est mise au arrêt ?


-Vous avez l'impression qu'elle a été enlevée ? Moi j'ai l'impression qu'elle prenait la fuite ! Faîtes votre travail et moi le mien qu'en dîtes-vous ? Mon instinct de flic me dit qu'elle est impliquée dans cette affaire.


-Vous n'êtes plus "flic" Jack, tâchez de ne pas l'oublier sinon nous disposerons d'une autre salle rien que pour vous.


-C'est une menace ?!


-Une mise en garde rien de plus. J'ai communiqué votre présence sur ce ferry et votre supposition au sujet de cet Arsène Lupin. On m'a averti qu'on envoyait un hélicoptère donc prenez votre mal en patience et tentez d'éviter les effusions de sang.


-Merci, c'est tout ce que je voulais savoir. Au revoir M. Morgan...


Cet échange n'avait rien eu de cordial, les deux hommes se montrant bien qu'elle n'avait aucune sympathie l'une envers l'autre. D'ailleurs il n'y avait pas non plus de forme de respect mais seulement un sacré mépris l'un envers l'autre. La conversation avait été expédiait très vite, laissant désormais à Jack le loisir de se recharger en whisky. Il reprit alors la route du restaurant et y pénétra. Peu de temps s'y trouvait au vue de l'heure mais Jack n'eut aucun problème à faire jouer ses "passe-droit" afin de prendre une bouteille. Il le quitta alors, deux minutes après être entré à l'intérieur.

Il prit ensuite la route de la "cellule", songeant déjà aux aveux à venir de la jeune étudiante. Encore une affaire élucidée par le grand Jack Nacht, détective privée. Il ouvrit la porte menant au couloir à accès interdit et se trouva nez à nez avec un steward relativement jeune et avec un verre à la main. Le couloir était étroit et il fallut que les deux fassent preuve de civilité afin de passer, faisant de la place à l'autre. Ce n'est qu'une fois cet homme derrière le détective que celui-ci se retourna, le regardant ouvrir la porte et retourner à l'air libre, un verre à la main. Que pouvait-il faire par ici avec ce verre ? Bailler au corneille sans doute, les jeunes de nos jours n'étaient vraiment que des assassins ou bien des faignants...

Il retourna dans la salle où l'attendait la jeune femme, déverrouilla la porte et pénétra à l'intérieur, la découvrant couchée au sol. Aussitôt il s'avança et alla porter ses doigts au cou de la jeune femme. Il fut soulagé de sentir, sous ses gros doigts, les pulsations indiquant qu'elle était toujours en vie. Il se releva, souriant en se disant qu'elle dormait sans doute. Il mit la bouteille devant ses yeux, constatant qu'elle était pleine, l'ouvrit et s'offrit une gorgée. 

Une fois fait, il tendit la bouteille au dessus du visage de la jeune femme évanouie et commença à la pencher jusqu'à ce qu'un mince filet de liquide ambré ne coule en direction du visage de la jeune femme. Dans un sens il faisait bien ce qu'on lui avait dit : Il ne la violentait pas du tout... Il la réveillait d'une façon comme une autre. Toutefois il fit attention à ne pas faire couler trop d'alcool, il ne fallait pas gâcher après tout. Dès qu'il eut une légère réaction de la part de la jeune femme, il lui dit en souriant :

-Bon alors, tu va me dire où se trouve ton complice ? Ou bien faut-il qu'on continue de jouer ?
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Message par Blanche-Neige Lun 4 Avr - 16:42

-Mère, est-il vrai que vous avez levé un impôt sur les produits de premières nécessités ?

Catherine se figea dans sa marche et se retourna doucement pour faire face à sa belle-fille, la regardant avec cet air froid que Blanche-Neige lui connaissait si bien depuis la mort de son père. Si les deux femmes étaient très complices autrefois, il semblait à la princesse que la reine lui était devenue totalement étrangère aujourd’hui. Pourtant il allait bien falloir qu’elle lui rende des comptes, après tout dans moins d’un an elle posséderait l’âge légal pour gouverner et monter sur le trône et il lui semblait important de connaitre la situation du royaume pour être prête à y faire face le jour venu. Elle s’était peu informée sur la politique du royaume jusqu’à présent, non pas par manque d’intérêt mais tout simplement parce qu’elle n’en avait pas eu l’opportunité. Les leçons de son précepteur l’occupait généralement du matin au soir et elle était gentiment mais fermement reconduite par la reine régente et ses ministres dès lors qu’elle faisait mine de vouloir comprendre et se mêler de ce qu’il se passait dehors. Cela dit, un haut dignitaire l’avait discrètement prise à parti à la réception de la veille pour lui parler d’un nouvel impôt et des conséquences que cela n’allait pas manquer d’engendrer sur le niveau de vie des paysans. Bien entendu, il avait prit Blanche-Neige au dépourvu, cette dernière n’ayant pas été informée de la situation. La princesse s’était alors promis d’interroger sa marâtre le lendemain et c’est ce qu’elle fit. Au silence qui suivi la question, la brune songea qu’elle avait visé juste.

-Pourquoi ce choix ? Il me semble que les récoltes ont été mauvaises cette année, la nourriture manque. Si vous privez le tiers-état de ses dernières ressources que mangera-t-il ?

-Blanche-Neige, soupira Catherine, retournez à vos leçons et laissez-moi faire mon travail voulez-vous ?

Blanche-Neige s’efforça de ne pas se mettre en colère malgré le ton condescendant de sa marâtre. Elle répondit avec calme :

-Dans quelques mois j’aurai dix-huit ans et il vous faudra bien me laisser diriger. Pourquoi ne pas me permettre d’apprendre dès à présent à vos côtés ?

L’expression de Catherine se durcit encore d’avantage. Etais-ce l’insistance de la princesse qui l’ennuyait ou l’évocation de son anniversaire futur ?

-Vous êtes encore trop jeune, nous reparlerons de tout cela plus tard.
-Mais…
-Assez ! S’écria Catherine. La conversation est close. Retournez auprès de votre précepteur.

Et sans attendre d’avantage la reine lui tourna le dos et s’éloigna, laissant une princesse frustrée derrière elle. Si Blanche-Neige avait su alors que son insistance et son intérêt pour la politique avait précipité la décision de Catherine de la faire disparaitre, elle s’y serait peut-être prise autrement pour obtenir des informations et gagner ce qui lui revenait de droit. Evidemment, Catherine aurait eu moins peur d’une princesse facilement influençable et manipulable, mais Blanche-Neige était trop jeune pour comprendre cela à cette époque et trop naïve pour s’imaginer que sa propre belle-mère puisse comploter contre elle…

***

Aucune réaction lorsque Jack Nacht la toucha. La belle demeura inconsciente un long moment, terrassée par la fièvre et l’alcool. N’importe qui de normal aurait remarqué les joues rouges de la jeune femme, son corps brulant avoisinant maintenant les quarante degrés grâce aux bons soins du détective, et aurait, à défaut de pouvoir appeler un médecin, essayé d’hydrater la malade et de lui faire avaler des médicaments pour faire baisser la fièvre. Mais le détective semblait plus aveugle qu’un non voyant et dépourvu de toute empathie pour son prochain. De toute évidence, la notion de non-assistance en personne en danger n’avait pas une grande signification pour lui. Hélas, il ne risquait pas de tirer grand-chose d’elle tant qu’elle serait dans cet état. De son côté, Blanche était plongée dans ses cauchemars, revivant certaines scènes de son passé et pas les plus agréables. Au bout d’un moment, ses yeux finirent par papillonner. Elle ne savait pas bien si elle se trouvait encore dans un cauchemar ou dans la réalité, tout se bousculait dans sa tête, des ombres se projetaient dans la réalité, fantômes et traumatismes de son passé… Une voix caverneuse retentit et raisonna un moment. Etais-ce réel ? « Son complice »… l’image de ses deux amis s’imposa naturellement à elle. Il fallait qu’elle les prévienne que la reine les attendait en haut des remparts, qu’il s’agissait d’un piège et qu’ils allaient mourir !

-N’y allez pas, répéta la jeune-femme plusieurs fois, nageant en plein délire.

Elle essaya de bouger un peu pour se relever. Tout cela se passait-il dans son imagination ou dans la réalité ? Elle n’aurait su le dire, tout lui paraissait réel. Un mouvement, une voix, quelqu’un qui la touchait ? (elle n’en savait rien), lui fit prendre conscience qu’une autre personne se trouvait là. Elle le regarda sans le voir vraiment.

-Elle va les tuer ! Pas les remparts, c’est un piège ! Il ne faut pas y aller… il ne faut pas, je ne veux pas qu’ils meurent ! Pas encore…

Quelque chose la fit bouger, attirant son attention. L’avait-on secoué ? Lui avait-on parlé ? Son complice… son complice… son complice… Arsène Lupin… Arsène Lupin ? Le bel Arsène Lupin… elle ne voulait pas le voir mourir lui non plus, il était son seul soutien ici, elle s’était attachée à lui malgré le peu de temps qu’ils avaient passé ensemble. Elle avait la gorge terriblement sèche… et dieu qu’il faisait chaud ! Non, inutile de mentionner Dieu ici, il n’existait probablement pas sinon il ne lui aurait pas fait subir tout cela si ? Cet endroit ressemblait plutôt à l’enfer.

-Laissez Arsène, supplia-t-elle. Faites votre travail comme elle vous l’a demandé, tuez-moi et laissez-le, il n’a rien à voir avec l’héritage qu’elle m’a volé. Tuez-moi et allez-vous-en ! Arsène est innocent, ce n’est pas un rebelle, il n’est pas dangereux pour elle ! …J’ai tellement chaud… de l’eau…

Les yeux de la princesse se fermèrent, le sommeil menaçant de l’emporter à nouveau. Mais quelque chose la fit tiquer, comme un souvenir lointain, une étreinte agréable et chaleureuse, une voix rassurante… « Fais-moi confiance ». Il lui semblait avoir oublié quelque chose de crucial, elle ne devait pas se rendormir avant de s’en être rappelé. Non, la voix  lui avait dit quelque chose. Son protecteur…

-124, murmura-t-elle.

Elle lui avait fait confiance, elle avait transmis le message. Restait à savoir si le détective serait assez intelligent pour comprendre. Perdue dans ses délires, elle songea que l’homme de la reine pouvait maintenant la tuer. Mais serait-il assez généreux pour lui offrir de l’eau avant ? Mieux, des médicaments ?
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Message par Jack Nacht Jeu 7 Avr - 14:57

Jack observait la jeune femme, se montrant impitoyable face à sa souffrance. Après tout ce n'était pas une banale affaire, on parlait tout de même de triple homicides avec ou sans préméditation. Ce Arsène était peut-être un tueur en série se spécialisant sur les policiers après tout.
Néanmoins, et il était important de le noter, non il n'était pas inhumain. En effet il voyait bien l'état fébrile de la jeune femme et commençait à presque la prendre en pitié. Après tout si elle venait à mourir... Qui Jack pourrait bien interroger ? Et Arsène pourrait s'en tirer jusqu'en Angleterre et cela il en était hors de question. La jeune femme était visiblement en train de délirer et raconter des choses totalement incohérente. Elle ne voulait pas qu'ils meurent à nouveau ? Etait-elle effectivement une otage de ce Arsène Lupin qui l'observait à distance ? Avec une arme peut-être. Arsène était donc un individu dangereux dont il fallait se débarrasser au plus vite.

Jack commençait à croire presque que la jeune femme ne savait effectivement pas où se trouvait Arsène et s'apprêtait à sortir pour aller quérir le médecin de bord mais avant qu'il n'esquisse le moindre geste, Blanche continua dans ses divagations, parvenant à le stopper net :

-Laissez Arsène. Faites votre travail comme elle vous l’a demandé, tuez-moi et laissez-le, il n’a rien à voir avec l’héritage qu’elle m’a volé. Tuez-moi et allez-vous-en ! Arsène est innocent, ce n’est pas un rebelle, il n’est pas dangereux pour elle ! …J’ai tellement chaud… de l’eau…


Laisser Arsène ? D'accord selon les dernières estimations de Jack, il avait devant les yeux une paranoïaque compulsive souffrant en plus d'un syndrome de Stockholm, syndrome se définissant par l'attirance des otages pour leur ravisseur... Au moins dans l'état dans lequel elle était elle ne tenterait rien de stupide. De plus il reprenait la même histoire que précédemment : Jack, la tuer ? Cette femme était clairement folle à lier... Ou bien excessivement malade. Il s'agenouilla près d'elle et posa une main sur son front encore mouillé de whisky. Il remarqua immédiatement la température anormalement haute de la jeune femme. Oups... Une morte ferait une sacrée tâche sur son tableau de "chasse". Il se releva, commença à partir vers la porte quand vint un chiffre depuis le souffle de Blanche. "124" avait-elle dit, elle n'avait pas rêvé. Ça ne pouvait vouloir dire qu'une chose ! Jack ouvrit prestement la porte et s'élança à grande enjambée dans le couloir, ne prenant même pas le temps de refermer la porte derrière lui, trop excité à l'idée de coincer Arsène. Sur le chemin, il trouva un membre d'équipage à qui il ordonna de partir chercher le médecin de bord pour aider la jeune femme malade dans la salle.

Lorsqu'il revint sur le pont, plus rien ne pouvait l'arrêter. Il courait, bousculait les gens sans s'excuser, ordonnait que l'on se pousse pour lui laisser la place. En deux minutes, il eut rejoins le couloir où se trouvait la cabine en question. C'était l'instant de vérité. Il marcha silencieusement vers la porte, le couloir n'était occupé que par quelques badauds sans intérêt et un membre d'équipage qui partait calmement vers le côté opposé. Jack s'approcha de la porte, glissant la main dans sa poche pour en sortir la matraque et s'en équipa (note du narrateur : Jack gagne +3 en force...). Il mit la main sur la poignet, souriant à l'idée de d'appréhender un dangereux criminel et d'être traité en héros. Il fit un mouvement vers le bas et... La porte resta close... 

-Bien entendu, un dangereux psychopathe prendrait le temps de verrouiller les issues. Dommage pour toi tu es tombé sur Jack Nacht !


Le détective se mit en face de la porte, posant son dos sur le mur en face et éclata de son pied la porte de la cabine. Deux coups et la porte étaient enfoncée, fissurée en son centre. Immédiatement Jack se jeta à l'intérieur de la pièce obscure en dépliant sa matraque. Prit d'un élan de fantaisie il s'exclama :

-Coucou c'est moi ! Sort de ton trou espèce de taré ! Qu'on puisse voir ce que tu fera contre un détective privée et non un gratte-papier !


Certes ce n'était pas très gentil pour les trois "gratte-papiers" qu'avait tué Arsène auparavant mais s'il fallait cela pour le faire se montrer... De plus à quel moment Jack avait-il dit qu'il ne cracherait jamais sur un cadavre... Certes il avait peut-être pensé cela un jour mais ce temps était révolu. 
Pourtant, et ce malgré la provocation de Jack, personne ne se montra pour lui faire face. Cependant Jack distinguait nettement une forme dans le lit. Arsène avait-il pu tuer quelqu'un et cacher son cadavre ici ? Jack s'approcha et souleva vivement le drap, prêt à frapper en cas d'embuscade mais rien. L'homme qui gisait là était endormi et, fait troublant, il pouvait correspondre parfaitement à la description qui lui en avait fait les quelques témoins. Il se demanda si l'homme été a ce point débile pour s'endormir paisiblement en caleçon ?!

Tournant les yeux, il découvrit sur une table des habits corresponds à nouveau à la description faîte précédemment et, dans un sac qu'il ouvrit, découvrit une belle brochettes de colliers, de bracelets, de bagues, de lunettes et d'objets hétéroclites. Il avait là toutes les preuves qui accablaient Arsène. Il s'approcha du lit vivement, ne prenant gardes aux badauds se trouvant dans le cadre de la porte pour observer la situation et retourna au près du suspect. Il l'empoigna par les épaules et se mit à le secouer vivement avant de lui mettre une claque. Le suspect papillonna des yeux, la douleur le réveillant visiblement et, avant qu'il n'ait pu dire un mot, Jack l'accabla des cérémonies d'arrestations :

-"Arsène Lupin", comme vous vous faîtes appelez, vous êtes accusé du meurtre de trois policiers dans l'exercice de leurs fonctions. Vous êtes en état d'arrestation, tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous et utilisez lors d'un procès devant un juge. Je vous dirai bien d'appeler votre avocat mais il se trouve que nous sommes en pleine mer et malheureusement il n'y a pas de réseau. De gré ou de force, vous venez avec moi !

Le suspect commença alors à se débattre, jurant qu'il ne comprenait rien à cette histoire mais Jack n'entendait plus rien. Déjà il le traitait de la même façon que Blanche et entreprit de lui tordre les bras dans les dos et d'attacher ses mains avec le pantalon se trouvant sur la table, n'ayant plus de menottes en plus. Une fois les preuves prises, il le repoussa alors dans le couloir, en quête d'une salle où il pourrait le faire demeurer et l'interroger en paix.
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Message par Arsène Lupin Lun 25 Avr - 12:33

A peine Arsène eut-il quitté sa demoiselle en danger et croisé l'homme qui la séquestré que le gentleman fonça pour mettre à exécution son plan. Il ne savait pas encore comment faire pour libérer Blanche et qu'il s'enfuit néanmoins, ce qu'il pouvait déjà faire pour elle était de lui faire gagner un peu de répit. Il se mit alors à passer entre les différents badauds et touristes se trouvant sur le pont, laissant ses mains s'égarer sur les différents objets de valeurs se trouvant à proximité. Certains tentèrent bien de lui demander des services ou encore des renseignements mais ceux-là pouvaient bien attendre ce qu'ils demandaient puisqu'Arsène leur mentait ouvertement. Pas le temps de faire dans la subtilité, il fallait que cela soit le plus crédible possible. Au bout de très peu de temps déjà, Arsène avait sa poche droite remplie d'objets disparates dont la valeur était plus qu'acceptable. 

Le gentleman se mit alors en route vers la chambre qu'il avait prise et l'ouvrit, sans toutefois baisser sa garde au cas où des yeux indiscret l'observerait. Après tout il ne savait pas si Moriarty l'avait fait suivre, de même cet homme pouvait avoir d'autres personnes à ses ordres. Arsène pénétra finalement dans la pièce, laissant l'obscurité ambiante l'envelopper. L'homme qu'il avait précédemment assommé ne s'était pas encore remit du coup, fort heureusement pour lui, ce qui lui laissa tout loisir de disposer les bijoux à l'intérieur d'un sac et le poser en évidence sur la table. Voilà qui devrait donner quelques preuves évidente à l'homme qui tenait Blanche. Enfin Arsène se permit de récupérer les diverses choses se trouvant dans sa veste : Menottes, matraque métallique, poudre d'obscurité et surtout un passe-partout.

Une fois qu'il jugea la pièce acceptable et assez évidente, Arsène se dirigea vers la sortie et ouvrit la porte. Lorsqu'il pénétra dans le couloir, il entendit une agitation s'approchant rapidement depuis un bout du couloir. Préférant prévenir que guérir, il se retourna et s'en alla par le couloir opposé. Ce réflexe lui permit de ne pas être vu par le détraqué qui, d'après le son qui suivit, éclata la porte avant d'entrer à l'intérieur. Arsène resta dans l'angle du couloir, observant de loin la scène qui se déroulait sous ses yeux. Cet homme qui les poursuivait était un véritable imbécile qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. En effet celui-ci ressorti à peine deux minutes plus tard, tenant fermement le soi-disant "Arsène Lupin". 
Le gentleman se sentait tout de même assez mal de livrer à ce taré ce pauvre steward qui n'avait rien fait de mal que de faire son travail avec zèle. Il se promit alors de l'innocenter le plus rapidement possible. L'homme s'en alla avec son suspect à travers les couloirs, bousculant littéralement tout ce qui se trouvait à porté de main et le conduisit vers une zone à accès réglementée. 

Aussitôt, Arsène reprit la route pour se rendre à l'endroit où Blanche était maintenue captive. De là, il réfléchirait plus en détail à la suite du plan. Pour l'heure, il lui fallait veiller sur sa dame. Il se retint durant tout le trajet pour ne pas courir et, par la même occasion, attirer l'attention sur lui. Il se retrouva en quelques minutes face à la porte de la "cellule" qu'il poussa avec la peur de retrouver Blanche dans un état encore plus pitoyable.
Dans un sens, dieu l'entendit puisqu'il ne trouva pas Blanche dans un état pire qu'auparavant toutefois ce ne fut que parce qu'il ne trouva pas la jeune femme. Elle avait du être conduite dans une autre pièce entre temps.
Il frappa de son poing le mur juste à côté de lui, pestant contre le fait qu'il arrivait trop tard. Il se mit à songer à ce qu'avait pu faire cet homme pendant ce temps, se débarrasser de Blanche et du cadavre, voir pire... Puis il réfléchit posément, sa main en contact avec le métal froid pour le ramener à la raison. Non, cet homme avait eu de nombreuses occasions de se débarrasser d'elle, pourquoi le faire maintenant ?
Le vérité le frappa, lui arrachant un sourire. Blanche n'était pas morte, après tout elle avait donné à cet homme ce qu'il voulait, c'est à dire l'homme connu sous le nom d'"Arsène Lupin". Désormais l'homme n'avait pas voulu s'encombrer d'un corps au bord de ses limites. La jeune femme avait du être conduite par les hommes d'équipages et le seul endroit où ils pouvaient la conduire était l'infirmerie de bord.

Arsène fit alors demi-tour, refermant la porte derrière lui pour ne pas laisser de traces. Il retourna à la surface et se mit à chercher ce qui pouvait ressembler à une infirmerie. Tout ce ressemblait, rendant la tâche particulièrement ardue et chronophage. Il ne savait pas combien de temps il y passa mais il savait que son temps était terriblement compté dans ce costume lui ouvrant toutes les portes. Finalement, après un temps indéfini, il parvint devant une porte portant la notion "infirmerie". Il espérait sincèrement que Blanche se trouvait à l'intérieur. Il ouvrit alors la porte sans frapper et se retrouva face à un médecin s'occupant de la princesse allongée sur un lit. Ils se regardèrent quelques secondes, sans un mot, quand Arsène s'exclama, prenant une voix qui se voulait tremblante et effrayée :

-Cet homme est complètement fou, il va finir par tuer son suspect ! Vous devez l'arrêter, vous avez prêté serment de sauver des vies...


L'homme sembla réfléchir deux secondes avant de finalement acquiescer d'un hochement de tête en ajoutant : 

-Vous avez raison ! On ne peut pas le laisser violer les droits de l'homme sans être inquiété ! Je vais rejoindre cet homme, allez me cherche le capitaine. Où a t'il enfermé le suspect ?

-Je n'en sais rien, je l'ai vu partir vers les quartiers inférieurs... 


-Très bien, je vais le retrouver. Courez me chercher le capitaine !


Le médecin passa alors en trombe devant Arsène pour s'éloigner dans le couloir, le laissant seul avec la patiente. Arsène reporta alors son attention sur sa belle qui ne semblait vraiment pas dans un bel état. Il s'en approcha, le coeur crevée de la voir comme ça alors qu'il était censé veiller sur elle. Il s'approcha du lit sur lequel elle était allongée et vit qu'elle avait toujours les mains dans le dos. L'homme était parti sans la détacher visiblement et sans laisser la clé. Arsène repoussa alors légèrement le corps de Blanche et inséra son passe-partout dans le trou des menottes et commença à tenter de les ouvrir. Après une longue minutes, les deux mains furent libérées et Arsène se saisit de la main droite. Il posa son pouce en dessous de la main pour tâter le pouls de la jeune femme. Celui-ci était très rapide, ce qui était relativement normal au vu de son état. 
Arsène regardait le visage de porcelaine de Blanche, attristé de la voir ainsi. Toutefois, même malade, elle restait une personne d'une très grande beauté, c'était surprenant. Le gentleman, tenant toujours la main de Blanche pour le poignet, se mit à la masser doucement, passant de son poignet à la paume de sa main avant de la serrer dans la sienne. Il y ajouta ensuite sa seconde main et, sans même se demander si elle entendrait ce qu'il lui disait, lui parla d'une voix douce et tendre :


-Je vais te sortir de là ma princesse ! On va s'en sortir tous les deux, on restera ensemble et un jour tu pourras me montrer là d'où tu viens. Je veux te connaître réellement Blanche, pas que en tant que princesse légendaire mais aussi cette femme qui est en toi. Une de ses mains lâcha celle de Blanche et écarta une mèche se trouvant sur le visage de la princesse avec une infinie douceur. Accroche toi, ton calvaire est presque fini.


Il termina son petit monologue en déposant un baiser sur le front de sa princesse, peut-être pour lui donner du courage ou bien pour se donner un peu de courage pour trouver comment se débarrasser de cet homme inhumain. Au moins ici on avait l'air de bien s'occuper d'elle et la soigner donc Arsène décida que le mieux à faire était de la laisser dans cette pièce, au moins le temps qu'elle reprenne des forces. Le gentleman quitta alors le chevet de sa belle et repartit en direction du pont, non sans enlever au passage les habits de Steward qu'il portait. La supercherie allait bientôt être découverte et, à ce moment, il valait mieux qu'il se soit fondu dans la foule en redevenant un simple touriste.
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Message par Blanche-Neige Lun 25 Avr - 17:36

« Humanité », quel joli mot ! Enfin des gens normaux qui comprenaient que les droits fondamentaux de tout suspect présumé devaient être respectés et que chaque humain avait le droit à une prise en charge médicale. Bref, Blanche-Neige avait donné au détective ce qu’il voulait et il avait fini par accepter de lui envoyer quelqu’un. Le tortionnaire s’était précipité dehors en la laissant derrière comme une masse inerte. Si elle avait été encore consciente de la situation, la princesse se serait demandé ce qui avait pu rendre le cœur de cet homme aussi aride car elle était persuadé que l’on ne devenait pas ainsi sans raisons. Toutefois, l’esprit de la jeune femme était actuellement ailleurs, focalisée sur les pommes maudites mangeuses d’hommes qui étaient en train de disséquer et de dévorer les organes de quelques personnes issues de son imagination. Alors qu’elle regardait le spectacle avec des yeux effarés, elle prit soudain conscience que quelqu’un était en train de la soulever et de l’emmener et elle remercia chaleureusement l’inconnu, non sans lui recommander au passage de rester extrêmement prudent pour ne pas se faire dévorer par les fruits démoniaques. Bref, passons les délires de la belle pour revenir dans le monde rationnel de la normalité, loin des hallucinations provoquées par la fièvre.
Selon la demande de la police française, le ferry finit par faite halte plusieurs heures dans la mer de la Manche avant d’entrer dans les eaux anglaises. Bien entendu, les passagers s’impatientèrent et râlèrent mais il n’était pas question de bouger tant que la police ne serait pas intervenu pour appréhender la suspecte. Pendant ce laps de temps, Blanche fut prise en charge dans une infirmerie ou un soignant fit de son mieux pour faire tomber la fièvre avec des médicaments et de l’eau froide. Elle passa le reste du temps à dormir malgré les menottes dans son dos qui était une véritable gêne. Quant au soignant, il fut outré de l’état dans lequel on lui amena Blanche, d’autant qu’on ne lui avait même pas donné la clé pour gérer les menottes. Dès qu’il réceptionna la belle, il envoya un membre de l’équipage chercher les fameuses clés sans trop y croire, vu ce qu’on lui avait dépeint, le détective était un véritable enfoiré. En parlant du détective, ce dernier finit par être arrêté de force par l’équipage lorsque ces derniers réalisèrent qu’il avait défoncé la porte d’une cabine et que l’homme sur lequel il s’acharnait n’était ni plus ni moins qu’un membre du personnel. C’est donc avec fermeté que Jack fut enfermé à son tour dans la pièce où il menait ses interrogatoires, seul et avec la promesse d’avoir des comptes à rendre à la compagnie de voyages.
A son retour à l’infirmerie, le soignant fut surpris de voir sa patiente se reposer sur le dos sans être menottée. Il se demanda si quelqu’un était passé pendant son absence et le signala par téléphone à un responsable. Du reste, il continua à s’occuper de Blanche et des gens qui passaient de temps à autre, sceptique quant au fait que cette jeune femme ait pu réellement tuer trois policiers de sang-froid. Le détective n’était-il pas paranoïaque ? Il l’avait prouvé en agressant un membre de l’équipage en le prenant pour le meurtrier présumé.
De son côté, l’état de Blanche-Neige s’améliora grâce aux soins et aux médicaments. Pendant les quelques heures d’accalmie, sa fièvre baissa suffisamment pour qu’elle puisse reprendre la maitrise de son esprit et lui permettre de dormir plus ou moins sereinement. Le passage d’Arsène lui était apparu comme un joli rêve au milieu de ses cauchemars. Un rêve qui lui avait ôté la douleur dans ses épaules et ses poignets, ce dont elle lui était grandement reconnaissante. Elle fut finalement réveillée par une personne qui la secouait. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle réalisa plusieurs choses : premièrement elle se trouvait dans un lieu qu’elle ne reconnaissait pas (les dernières heures étaient floues) et elle se sentait un peu mieux, deuxièmement ses mains n’étaient plus menottées et le détective avait disparu, remplacé par plusieurs personnes. L’un d’entre eux faisait partie de la police, elle en aurait mis sa main à couper, quant aux deux autres il s’agissait probablement de membres de l’équipage.

-Mademoiselle Doll, je suis Frédéric Charles de la brigade criminelle. J’ai pour ordre de vous ramener en France pour vous soigner et vous interroger sur l’affaire du triple homicide de Montpellier. Vous pouvez marcher ?

-Je pense, répondit Blanche en prenant appui sur ses pieds et en essayant de se relever.



Bon, elle n’irait pas courir le marathon mais au moins elle tenait debout même si elle regrettait déjà le confort de son lit et que l’envie de dormir était terrible, c’était déjà ça. Elle se résolut donc à coopérer et à suivre le policier dehors sans opposer la moindre résistance. A quoi bon de toute façon ? Son plan avait fait un flop total, elle n’irait pas en Angleterre. Quant à Arsène… il ne risquait pas de s’infiltrer dans le bateau de la police… elle espérait juste qu’il ne se ferait pas prendre au débarquement à Portsmouth. Etais-ce lui qui l’avait détaché ou avait-elle simplement imaginé sa présence auprès d’elle ? Elle songea qu’il aurait du mal à la tirer de là cette fois ci. D’un autre côté, elle était innocente. La police ne pouvait pas l’incriminer d’une chose qu’elle n’avait pas faite, d’autant qu’elle avait des preuves à fournir quant au fait qu’elle était la victime de l’histoire et non le bourreau. Elle espérait seulement que la police était composée d’êtres humains « normaux » et non d’abrutis agressifs comme le détective. Une fois dehors, elle aperçut le détective un peu plus loin en pleine conversation avec un autre membre de la brigade criminelle. Aux quelques échos qu’elle entendit, il lui sembla qu’il était question d’embarquer avec eux. Le policier ne semblait pas d’accord (on se demandait bien pourquoi) et le détective argumentait. Le brigadier finit par céder en soupirant et lui fit signe d’aller sur le bateau. Génial… elle allait devoir se farcir la présence de l’autre taré. Au moins cette fois ci il ne pourrait pas la violenter, il y avait deux témoins qui s’interposeraient. Enfin elle l’espérait du moins, Frédéric Charles avait fait preuve de sollicitude envers elle en s’assurant qu’elle puisse marcher correctement entre l’infirmerie et l’extérieur du bateau et en lui accordant des pauses de temps à autres. Elle nota la présence de son sac posé par terre et fut rassurée de constater qu’on ne le lui avait pas volé. Légèrement blasée par les évènements, la belle puisa dans ses réserves pour descendre l’échelle et rejoindre le bateau de la brigade, nettement plus petit que le ferry. Une fois en bas, elle évita délibérément de croiser le regard du détective, ne voulant pas lui donner de prétexte de s’en prendre à elle une fois de plus. Ses yeux suivirent donc les deux brigadiers… et c’est alors qu’elle avisa un tatouage dépassant légèrement du t-shirt, à la naissance du cou... Un instant, son cœur s’arrêta de battre. Alors qu’elle se demandait si elle n’avait pas rêvé, ses yeux se posèrent sur l’autre brigadier à la recherche de réponses mais ce dernier portait une veste. Priant pour avoir fait erreur, Blanche se rapprocha de Frédéric Charles.

-C’est un jolie tatouage que vous avez dans le dos. Je peux le voir de plus près ?

Si le brigadier s’était montré plutôt compréhensif jusqu’à présent, il tira d’un coup sur son t-shirt pour le remettre en place et cacher la marque et lui répondit sèchement :

-Dépêchez-vous d’avancer mademoiselle.

Elle soutint son regard quelques instants, puis baissa les yeux et ne se fit pas prier pour obéir et rejoindre le détective sur le pont.

« Faites que je me trompe, faites que je me trompe ! », pensa-t-elle.

Parce que si elle avait raison cela signifiait une chose… ces hommes n’étaient pas des policiers. Ce morceau de marque qu’elle avait aperçu ressemblait beaucoup à un symbole qu’elle connaissait bien… et il était porté par des personnes peu recommandables. A côté d’eux, le détective passait pour un enfant de chœur. C’est peut-être pour cette raison qu’elle se dirigea droit vers lui. S’il lui était hostile jusqu’à présent, la situation avait renversé les positions. Le détective devenait potentiellement son seul allié… si tant est qu’il ne soit pas avec eux. Elle décida de tenter sa chance, de toute façon elle n’avait rien à perdre.

-Détective, lança-t-elle à voix basse, je sais que vous n’avez pas confiance en moi, pour autant je vous demande de passer sur vos à priori pour cette unique fois. Retournez sur le ferry et contactez la police française pour contrôler l’identité de ces deux hommes. De grâce, ne laissez pas ce bateau partir d’ici sans vous être assuré qu’ils étaient bien ceux qu’ils prétendaient.

« Ne les laissez pas m’amener en mer loin des témoins où ils auront le champ libre pour nous abattre… », Songea-t-elle. Mais elle se garda bien de le lui dire, il l’aurait aussitôt prise pour une dégénérée. Déjà qu’elle se doutait un peu de la réponse qu’il allait lui fournir… ah, si seulement elle avait en face d’elle une personne un tant soit peu réfléchie et intelligente !

L’un des brigadiers, Marc Rodrin, passa près d’eux, le sac noir de la jeune femme sur l’épaule et se dirigea vers le cockpit tandis que l’autre s’intéressait à la corde d’amarrage.
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Message par Jack Nacht Ven 29 Avr - 14:18

Si Jack avait quelque chose à dire à ce moment c'était qu'il s'était bien fait avoir. Il ne savait pas trop qui avait l'instigateur de toute cette machination mais il soupçonnait cet Arsène Lupin. C'est vrai Blanche était dans un état tellement pitoyable qu'il lui aurait été difficile d'avoir les ressources nécessaires pour fomenter un plan pareil. La jeune femme lui avait indiqué une chambre où il avait cru trouver le dit "Arsène" dormant. La belle aubaine ! Avec toutes les preuves l'attendant bien sagement et c'était son erreur : Sa précipitation. Depuis quand était-il devenu aussi imprudent ! 
L'homme qu'il avait arrêté puis conduit dans un salle à part n'était rien d'autre qu'un simple steward du bateau qui clamait son innocence depuis le début, une victime de cette histoire. Malheureusement pour Jack, son action à l'encontre de ce jeune homme, et sans doute la porte brisée il est vrai, avait suffit à le faire mettre aux arrêts par l'équipage qui commençait à en avoir assez de ses méthodes. Pourtant il fallait ce qu'il fallait pour attraper un criminel !

Cet Arsène Lupin, Jack commençait à entrevoir le bout de sa personnalité, un manipulateur qui n'avait pas hésité une seconde à faire porter le chapeau à quelqu'un d'autre. Peut-être Blanche était, elle aussi, manipulée à l'instar de ce jeune homme après tout... Il tirerait tout cela au clair plus tard. Toujours était-il que le grand Jack avait des soupçons... Non il était certain plutôt qu'Arsène était passé voir la jeune femme pendant son absence et lui avait donné des consignes à respecter. Sinon comment aurait-elle pu se rendre complice de cette machination. Ce qui voulait dire qu'Arsène était déguisé et, toujours d'après ses suppositions, en membre d'équipage. Cependant Jack avait arrêté un membre d'équipage, le prenant pour Arsène, donc le criminel avait du se changer à nouveau... Mais son visage n'avait pas du changer, le visage du steward qu'avait croisé Jack d'après ce qu'il pensait.

Jack avait eu tout le temps de ruminer ses indices et suppositions pendant toute la durée de sa mise aux arrêts. Bande d'ingrats, le détective ne souhaitait que les débarrasser d'un criminel après tout. Le temps avait parut très long à Jack avant que le ferry ne soit rejoint par un bateau de la police. On le laissa alors sortir, sous surveillance, pour rejoindre les deux policiers nouvellement arrivés. Ils avaient vraiment pris tout leur temps.
A la demande de Jack à l'un d'entre eux pour les escorter jusqu'en France, un des policiers sembla faire la grimace mais accepta finalement, ne voyant sans doute pas de moyen de lui dire non. De toute façon qui pouvait bien dire non à un homme aussi imposant ?
De plus le capitaine du bateau avait bien appuyé, par derrière, le fait qu'il ne voulait plus de Jack à bord et qu'il avait causé assez de grabuge. Quel espèce de vieux débile ! Jack méritait au moins une médaille pour avoir retrouvé la trace de Blanche ! Enfin bon il valait de toute façon mieux qu'il parte, il ne supportait plus l'ambiance de ce ferry. De plus la chaleur commençait à tremper sérieusement sa chemise blanche de sueur malgré les manches relevées. Autant qu'il puisse rentrer vite.

On le fit monter à bord du bateau des deux policiers et on le laissa sur le pont, attendant le retour du second parti chercher Blanche. Son regard observait ce bateau de la police sans se fixer sur des détails quelconque. Qu'il regagne la France et surtout qu'il soit payer au plus vite, c'était ce qu'il souhaitait après tout.
Il fut rejoins relativement rapidement par la belle qui semblait avoir repris un peu de force. Elle conservait cependant un teint très... Blanc... On les laissa tous les deux sur le pont le temps que l'autre homme regagnait le poste de pilotage où se trouvait son collègue. Jack remarqua le sac qu'avait la jeune femme dans les mains... Des preuves qu'elle s'enfuyait peut-être ? Il voulut lui prendre quand elle s'approcha de lui et lui dit : 

-Détective, je sais que vous n’avez pas confiance en moi, pour autant je vous demande de passer sur vos à priori pour cette unique fois. Retournez sur le ferry et contactez la police française pour contrôler l’identité de ces deux hommes. De grâce, ne laissez pas ce bateau partir d’ici sans vous être assuré qu’ils étaient bien ceux qu’ils prétendaient.


Jack fut presque étonné de cette demande. Ils avaient, après tout, tout l'air de policier et disposait de plaques en règle cependant il avait déjà vu de fausses plaques très ressemblante. L'attitude de Blanche était, pour le moins, suspecte. Elle semblait savoir quelque chose. Sans même lui demander, Jack se saisit du sac qu'elle avait dans les mains et entreprit de le fouiller. Il ne trouva que peu de choses. Un pomme entamée, des objets hétéroclites et surtout un pc portable, sans doute celui qui avait permit de la retrouver. Le ferry disposait sans doute du wifi alors ils seraient très vite fixés. Il l'alluma, sous les yeux de Blanche et... Il n'alla pas plus loin, bloqué par un mot de passe. Bien entendu... A voix basse il dit à Blanche :

-Donne moi le mot de passe et je réfléchirais à me renseigner.


La réponse de Blanche fut, bien sûr, négative. Cette femme s'entêtait à ne pas coopérait depuis le début et elle s'étonnait pourtant que Jack la bouscule un peu pour obtenir des réponses. Bon, dans un sens, Jack l'admirait presque. C'est vrai, beaucoup de personnes auraient déjà craqué depuis longtemps comme ça avait été le cas dans bien des enquêtes. Néanmoins, elle semblait vouloir tenter de coopérer, c'est pourquoi Jack tenta quelque chose :

-Si le bateau a du Wifi, je peux vérifier leur identité. Tu veux que je coopère, alors tu coopère aussi.


A nouveau la réponse fut négative, d'autant plus dure d'ailleurs que la précédente. Jack voyait bien que l'entraide n'allait pas être leur fort. Elle lui posa cependant une petite question au sujet de la traçabilité d'un ordinateur à partir du moment où celui-ci est connecté. Jack respira un grand coup puis se lança :

-Il y a quelques années, une grande firme américaine fondée par Monsieur Steve ... Boulot ou un truc du genre... a créé un système permettant, en cas de perte d'un portable ou d'un ordinateur, de le tracer du moment que celui-ci est connecté à Internet. Ou bien on pouvait aussi bloquer le-dit appareil électronique mais là on ne pouvait plus le localiser. Ça répond à ta question ? J'y crois pas que tu connaisse pas ça... Ce procédé n'est pourtant pas si vieux !


C'était sans doute la première fois où Jack et Blanche avait un échange parfaitement banal... S'en était presque bizarre sur ce point. Le bateau commença soudainement à se mettre en branle, il était désormais l'heure de repartir vers le pays de Molière. Le bateau s'éloignait à vue d'oeil du ferry mais les policiers ne venait pas retrouver Blanche et Jack sur le pont. Ils laissaient ainsi les suspects ? Etait-ce réellement un comportement de policier digne de ce nom... Jack commença alors à avoir un sacré doute. Ils ne se méfiaient pas du tout de Blanche ni de lui ?
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Message par Blanche-Neige Sam 30 Avr - 2:19

[Raté, ce n’est pas elle qui portait son sac mais un des deux policiers. Je prends donc en compte le fait que tu interceptes le sac quand le type passe pour aller dans le cockpit]


Alors que le policier passait, le détective avait finalement intercepté le sac à dos de la jeune femme et s’était permit de le fouiller devant elle sans aucune gêne. Blanche n’avait pu s’empêcher de lui recommander de ne pas toucher la pomme avec sa peau lorsqu’il avait ouvert la poche qui contenait cette dernière. Allez savoir pourquoi elle s’intéressait à la santé du détective qui l’avait malmené… c’était un idiot, il était stupide et agressif mais elle ne le pensait pas complice de Catherine. Le conseil lui avait échappé, elle ne tenait pas à voir quelqu’un d’autre subir ce qu’elle-même avait subi deux jours plus tôt. Elle ne savait absolument pas si le poison était encore actif, mais dans le doute…
Lorsqu’il sorti son ordinateur et qu’il tenta de l’allumer, Blanche sut ce qui allait se passer. Bien sûr, son appareil était protégé par un mot de passe. Intérieurement, la belle ressenti une grande satisfaction. Non pas qu’elle ait quelque chose à protéger mais ce type l’horripilait tellement que le fait de le voir fouiller dans ses dossiers privés lui hérissait les poils.


-Donne-moi le mot de passe et je réfléchirais à me renseigner.

-Quitte à laisser quelqu’un fouiller dans mon intimité j’aime autant que ce soit une personne intelligente. Navrée détective, jusqu’à présent vous ne m’avez pas vraiment prouvé que vous étiez de ce genre-là, répondit-elle du tac-o-tac. Et ne pensez même pas à me faire boire pour me soutirer l’information, j’ai déjà largement de quoi porter plainte contre vous pour agression et non-assistance à personne en danger.

Elle savait où menaient ses propositions, la dernière fois il l’avait faite boire de force et avait attendu la dernière minute pour appeler quelqu’un, quand il s’était rendu compte qu’il était en train de tuer sa suspecte. De toute évidence, il n’avait pas l’intention de coopérer et cherchait juste un prétexte pour obtenir le code de son ordinateur. Qu’il aille se faire voir, il ne l’aurait pas.

-Si le bateau a du Wifi, je peux vérifier leur identité. Tu veux que je coopère, alors tu coopère aussi.

Ok, là c’était un peu trop. Elle n’y connaissait pas grand-chose sur les procédures policières mais cela lui paraissait très gros.

-Vous vous fichez de qui ? Je ne crois pas que la base de données du personnel de la criminalité soit vérifiable à partir de l’ordinateur d’un civil, surtout pour un homme qui ne fait même pas parti de la police. Ecoutez-moi bon sang ! Allez sur le ferry et vérifiez leur identité, noms et visages ! Ou bien téléphonez directement au commissaire Darcin !

Mais il n’en fit rien et le bateau s’ébranla. Blanche-Neige secoua doucement la tête de gauche à droite, l’air franchement navré. Elle soupira et prit une grande inspiration. Il n’y avait plus qu’à prier pour qu’elle se soit trompée sur le compte des deux autres. Une question traversa son esprit et elle songea que c’était le moment idéal pour la poser, peut-être que le détective serait disposé à lui répondre. Quoi qu’après ce qu’elle venait de lui mettre dans la tronche… bon, elle avait bien le droit d’être en colère contre lui après ce qu’il lui avait fait subir sur le ferry. Histoire d’apaiser un peu les tensions, elle tenta de calmer son ton et de l’interroger plus calmement sur la manière dont il avait fait pour la tracer à partir de son ordinateur. Elle ne s’attendait pas à avoir de réponse pourtant il lui répondit avec un sérieux qui l’étonna. Etaient-ils vraiment en train de discuter comme deux personnes normales le feraient ? Venant de sa part c’était…. Franchement déroutant. La belle se demanda alors comment l’homme se comportait en société avec les gens qu’il n’accusait pas de meurtre… et avec sa femme, s’il en avait une… la pauvre ! Bon en tout cas elle apprit ce qu’elle ne devait absolument plus faire avec son ordinateur et ça c’était cool. Au moins elle le saurait pour le futur si les hommes sur le bateau n’étaient pas des assassins et qu’elle ne se faisait pas tuer avant la tombée de la nuit.

-J'y crois pas que tu connaisses pas ça... Ce procédé n'est pourtant pas si vieux !

-J’ai étudié les sciences politiques pas l’informatique. Mais merci de m’avoir répondu.

« Et encore, j’en sais déjà énormément sur les technologies de ce monde pour le peu de temps que j’y ai passé grâce à la malédiction de Catherine, songea-t-elle. J’aurai été complètement perdu sans ça… et Arsène aussi. »

Au final sa belle-mère n’avait pas fait que du mal en lui implantant de faux souvenirs. Alors que le ferry s’éloignait, Blanche, toujours malade, décida de s’assoir près de la proue de sorte à pouvoir se reposer tout en ayant une vue sur l’ensemble du bateau. Il était difficile de percevoir ce qu’il se passait à l’intérieur du cockpit car les vitres étaient légèrement teintées et le soleil n’améliorait pas la visibilité. Il lui sembla toutefois voir l’un des hommes aux commandes tandis que l’autre était au téléphone. Quelques minutes plus tard, le brigadier au téléphone sorti et fit signe à Jack, sans lâcher son téléphone, de garder un œil sur la suspecte, puis il retourna dans le cockpit. De son côté, Blanche glissa les mains dans les poches de son sweet. Dans une poche, elle sentit une boite de médicaments que lui avait confié le soignant avant qu’elle quitte le bateau, de l’autre…une paire de menottes ?! Ooooooook, ça sortait d’où ça ? Maintenant elle en était sure, Arsène était passée à l’infirmerie pour la détacher. Elle ne savait pas si les menottes allaient lui servir, peut-être comme un poing américain ? En tout cas il n’était pas question qu’elle laisse deviner leur présence au détective.

-Au fait… vous ne m’avez pas donné votre nom.

C’est vrai, il était trop occupé à la brutaliser. Elle ne cherchait pas vraiment à faire la conversation, mais elle aimait bien savoir à qui elle s’adressait. Et puis… c’était tellement exceptionnel de le voir aussi calme que c’était l’occasion ou jamais pour lui poser quelques questions.

-J’ai toujours du mal à comprendre votre raisonnement. Admettons que j’ai pu tuer ces trois policiers, quel serait mon mobile ? Et pourquoi j’aurai alerté les autorités juste avant, histoire que tous les soupçons portent justement sur moi ou sur Arsène ? Soyons honnête, si mon fantasme avait été de tuer un homme en uniforme j’en aurai suivi un de nuit dans une rue sombre et je l’aurai exécuté sans témoins. Il vous aurait été tellement facile de vérifier mon témoignage en téléphonant au commissaire… un simple coup de fil… mais c’est trop tard maintenant. J’espère juste que vous n’avez pas fait la plus grosse erreur de votre vie, conclut-elle en posant ses yeux sur la vitre du cockpit. 


Sa voix n’exprimait aucune colère, seulement de la lassitude. Elle semblait résignée à affronter les évènements tels qu’ils viendraient. Que pouvait-elle y faire à présent ? Elle n’avait pas su le convaincre à temps. Le ferry avait disparu depuis un bon moment de  leur vision et Arsène était probablement toujours là-bas. Les minutes s’écoulèrent, longues…combien de temps était passé depuis qu’ils étaient sur le bateau ? Surement assez pour que les brigadiers estiment qu’ils ne risquaient plus d’attirer l’attention de l’équipage du ferry… doucement, la vitesse du bateau commença à diminuer, jusqu’à ce que ce dernier ne s’arrête totalement.

-Nous y voilà… soupira-t-elle en se relevant. Si ses joues demeuraient très rouges suivant la  légende, son visage affichait une pâleur étonnante malgré sa fièvre. Elle ne se doutait que trop bien de ce qui allait suivre et, même si elle se gardait bien de le montrer, elle était terrifiée. Elle avait peut-être échouée dans sa mission mais elle conserverait sa dignité jusque dans la mort !
L’arme en main, les deux prétendus brigadiers sortirent de leur tanière et s’avancèrent vers nos protagonistes. Il s’agissait donc bien des agents de Catherine… et bien pour une fois elle aurait préféré avoir tort.

-Et maintenant vous me pensez toujours coupable ? Lança Blanche à l’attention de Jack.

Blanche-Neige eut une pensée pour Arsène qui ne se  doutait de rien… irait-il rejoindre James et tenter de le convaincre de les aider… pour rien ? Etonnamment, elle ressentait des regrets mais pas seulement pour son peuple qu’elle ne pourrait plus jamais aider, pour le trône qu’elle ne pourrait pas récupérer… au fond d’elle, elle regrettait surtout de mourir sans voir une dernière fois le visage de son précieux allié, de savoir qu’il ne saurait jamais ce qui lui était arrivé. Elle s’était attachée à lui d’une manière qu’elle n’aurait su définir et elle n’avait pas eu la chance de pouvoir le remercier une dernière fois, de lui dire adieu…
Le brigadier arma et leva son arme vers Jack, Blanche-Neige fut plus rapide et s’interposa entre les deux hommes. Fréderic suspendit alors son geste. De son côté, Marc sembla se désintéresser de la scène pour se diriger tranquillement vers une caisse fermé un peu plus loin sur le pont. S’il gardait un œil sur Blanche et Jack, son attention semblait plutôt occupée par le contenu de la caisse.

-Vous n’avez pas à faire ça !

Ne  souhaitant pas que le détective comprenne la suite, elle poursuivit dans sa langue natale, un dérivé du germanique.

- Il n’a rien à voir avec la rébellion et vous le savez !

-Non en effet, répondit Frédéric dans le même dialecte en riant. Il nous a même conduit jusqu’à vous.

Ah… et bien… devait-elle en déduire que Jack travaillait aussi pour Catherine ? Elle risqua un rapide coup d’œil derrière elle et nota son expression. Non, elle ne le pensait pas. Il y avait surement un espion dans la police qui avait relayé l’information.

-Raison de plus pour le laisser partir… vous lui devez bien ça !

-Navré votre  altesse, nous n’avons pas l’habitude de laisser des témoins derrière nous. Sa majesté n’apprécierait pas que la police se mêle de ses affaires, vous comprenez ? Si vous pouviez avoir l’obligeance de vous décaler légèrement pour que je me débarrasse de lui…

Ses yeux étaient rieurs, son expression amusée. Il semblait apprécier la situation et il jouait avec ses captifs comme un prédateur avec ses proies. Naturellement, Blanche-Neige ne bougea pas.


-Allons princesse, soyez raisonnable et poussez-vous. Vous me faites perdre mon temps.

-Tirez. Catherine me veut morte non ?

Blanche-Neige ne comprenait pas comment elle arrivait à rester aussi calme face à la situation ni  pourquoi elle s’acharnait à essayer de protéger Jack Nacht. Bah… elle se sentait coupable de l’avoir indirectement mêlé à tout cela. Bien sur ce n’était pas de sa faute, pas vraiment, mais trop de gens étaient déjà mort alors si elle pouvait au moins en sauver un… mais au fond d’elle elle savait que tout cela était vain. La garde noire massacrait et pillait, elle ne faisait pas dans le sentiment. Jamais. 


-Pas tout de suite, la reine a quelques questions à vous poser…

-Le marionnettiste ne s’est pas encombré de tant de considération il y a deux jours….

-C’était avant d’apprendre l’existence de votre complice. « Arsène Lupin », c’est bien cela ? Vous comprenez que sa majesté s’interroge quant à votre alliance avec un homme issu d’un autre monde que le vôtre alors que vous étiez amnésique il y a encore deux jours…

Finalement, Blanche-Neige se dit qu’elle n’était pas contre le fait de se prendre une balle, là, tout de suite, pour éviter la torture que n’allait pas manquer de lui infliger ces deux psychopathes. L’idée de se jeter sur lui pour tenter de lui arracher son arme et donc, de le forcer à tirer, commença à faire sa place dans son esprit. De son côté, Marc, désireux de reprendre l’arme goa'uld qu’il y avait dissimulé, entreprit d’ouvrir la caisse et se figea en découvrant l’intrus qui s’y trouvait.
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Message par Arsène Lupin Mar 3 Mai - 14:34

Une fois qu'Arsène eut laissé sa belle sur son lit, endormie et tentant de reprendre un peu de forces, il se décida à retourner sur le pont afin de ne pas éveiller les soupçons. Il se trouva un endroit où il put s'asseoir et reposer sa jambe qui commençait à se faire douloureuse suite à tous ses allées-retours à travers le bateau. Normalement il fallait à une plaie recousue quelques jours pour se remettre pourtant Arsène s'appuyait dessus sans arrêt alors forcément celle-ci commençait à le tirer sérieusement. 
Néanmoins sa plus grande douleur était intérieur, dans son esprit et son coeur. Ils étaient littéralement bloqué à l'intérieur du ferry sans possibilité de fuir et pourtant il se devait de sortir Blanche du pétrin dans lequel elle se trouvait. Le seul problème était cet homme qui lui collait aux basques et qui l'avait mis dans cet état. Il fallait parvenir à se jouer de lui et s'enfuir le plus loin possible vers Londres.

Le gentleman, poursuivant ses pensées, se mit alors à se dire que même s'ils parvenaient à s'enfuir à deux, les deux jeunes gens auraient besoin d'argent afin de survivre au voyage qui s'ouvrait devant eux. A quoi ça aurait bien pu servir de s'en aller sans penser à l'avenir. C'est pourquoi, plutôt que de rester à ruminer sur un plan ou sur ses problèmes, Arsène fit une des choses qu'il savait le mieux faire : Voler.

Avant que le nouveau bateau arrivant face débarquer ses occupants sur le ferry, Arsène disposait déjà d'une petite fortune consciencieusement rangée dans un porte-feuille en cuir lui-même dérobé. Lorsque le nouveau bateau arriva, Arsène arrêta immédiatement ses larcins pour se pencher vers ses occupants. Ils étaient peu nombreux, deux simplement, et tous d'eux montèrent sur le pont en équipe pour s'adresser au ravisseur de Blanche. Le voyant, Arsène sentit monter en lui une couleur sourde qu'il rangea soigneusement au plus profond de lui même. En silence il profita donc de cet instant d'inattention pour s'approcher de la corde laissée sans surveillance et embarqua à bord du bateau dans lequel il pensait que serait chargée Blanche.

Le pont relativement petit ne lui offrait que peu d'endroits où se cacher hormis une grande boîte de bois dans laquelle il supposa trouver du matériel. Ce fut d'ailleurs le cas, lorsqu'Arsène ouvrit la boite, il découvrit dans son fond une corde usée ainsi que divers matériaux épars. Entendant les pas s'approchant, le voleur songea que bientôt il serait trop tard pour lui alors il se glissa à l'intérieur de celle-ci précipitamment.

Alors même qu'il refermait le couvercle de cette boîte, il entendit les pas remonter à bord du bateau. Il nota même que ces pas appartenaient à deux personnes différentes au vue du bruit qu'ils produisaient. Ils auraient voulu observer à qui ils appartenaient mais le seul trou dans son abri donnait sur le large. Au moins avait-il un peu de lumière pour voir l'intérieur.

Bientôt deux nouvelles personnes débarquèrent sur le navire. Il entendait, au loin, les voix, ce qui lui permit de comprendre qu'il s'agissait là de Blanche. Il était sincèrement heureux de constater que sa demoiselle s'était remise, au moins un peu, et qu'elle était désormais à nouveau capable de marcher. Il se demanda si c'était le meilleur moment pour sortir de sa cachette mais, sachant que le navire n'était pas parti, il songeait au fait que les deux policiers pouvaient se trouver encore sur le pont. Il prit son mal en patience et attendit.

Après quelques minutes, le bateau se mit en branle, le repoussant en arrière dans son petit abri. Il sentit alors, dans son dos, quelque chose être si serré à lui que cela lui faisait mal. Il tâtonna à l'aveuglette jusqu'à prendre l'objet de son désagrément : Une sorte d'objet assez bizarre, comme un sceptre, avec deux boutons. S'il se posa tout d'abord la question de l'utilité de cette chose, il découvrit assez vite à la manière de le prendre en main qu'il s'agissait d'une arme. Au moins avait-il quelque chose pour se défendre. 

Lorsque le bateau ralenti, Arsène songea qu'il pouvait être l'heure de sortir de sa cachette mais quelque chose le retint. Sur le pont, il entendait deux personnes parler. Bien qu'il reconnut la voix de Blanche et un peu d'allemand, il ne comprenait pas tout ce qui se disait. Certes il se trouvait dans une boîte étouffant un peu le long mais normalement il aurait du mieux comprendre tout ce qui se jouait.

Tout ce que parvint Arsène était que Blanche protégeait visiblement un homme, qu'Arsène identifia comme son ravisseur du bateau et que les policiers n'étaient autre que des hommes de mains de celle qui voulait tuer la princesse. Le gentleman mourrait d'envie de sortir à ce moment de sa cachette pour l'aider mais il se doutait que les hommes étaient armés et qu'il n'avait donc qu'une seule chance d'utiliser l'effet de surprise.

Le temps passait, Arsène songea à intervenir sans toutefois le faire. C'est alors qu'il comprit que sa chance venait de tourner. Des pas s'approchèrent, rapides et efficace et soudain le couvercle de son abri s'ouvrit. La lumière aveuglante du soleil lui brûla les yeux, le forçant à détourner le regard le temps qu'il s'habitue à la lumière. Pourtant dans le même temps, son doigts appuya sur l'un des boutons de l'arme, produisant un son mais sans réel effet. L'homme plongea alors une main à l'intérieur, attrapa Arsène par la gorge et le tira violemment en dehors de sa boîte. A ce moment, il sentit une violente douleur dans sa jambe déjà blessée. Il venait de frapper le bord de la boîte avec force, rouvrant sa plaie encore trop fraîche. Dans le même temps, plus par réflexe que le voulant réellement, Arsène appuya sur le second bouton de l'arme pointait sur la poitrine de l'homme. Un bruit se fit entendre, suivit d'un éclat bleuté et l'homme tomba en arrière, inanimé tandis qu'Arsène en profitait pour se relever douloureusement et lever les yeux vers le deuxième agresseur à quelques pas de là, qui avait lâché des yeux ses cibles initiales pour regarder le gentleman. Il semblait étonné de découvrir un passager clandestin sur le bateau. Arsène et le policier avait les yeux l'un sur l'autre, et, en une seconde cette bataille de regard devint un duel au soleil. Arsène leva son arme alors que le policier détournait la sienne de Blanche et de l'homme qu'elle protégeait.

Un bruit sourd et il bascula en arrière, emporté par l'élan de la balle qui le touchait, son arme toujours pointée en direction de son agresseur. Il venait de perdre le duel. Il heurta la boîte en observant ce qui se produisait sous ses yeux...
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Message par Jack Nacht Ven 6 Mai - 9:52

Une nouvelle question émergea de la bouche de Blanche en direction du détective qui commençait sérieusement à se poser des questions sur ces policiers. Elle lui demanda son nom. Après tout pourquoi ne pas lui révéler, autant qu'elle le sache, au cas où elle voudrait porter plainte par la suite... Qu'elle prenne un ticket pour cela ! Combien était-il à vouloir le faire ? Et combien de juge Jack avait corrompu !

-Jack. Mon nom est Jack Nacht. répondit-il en scrutant les hommes à travers la vitre. L'un des policiers passa la tête dehors et fit signe à Jack de garder un oeil sur Blanche. 

Ceci était impossible. De vrais policiers ne laisseraient jamais un supposé Détective garder un oeil sur une suspecte de meurtre. Qui étaient ces hommes ? Des complices ? Auquel cas Jack avait du souci à se faire.

-J’ai toujours du mal à comprendre votre raisonnement. Admettons que j’ai pu tuer ces trois policiers, quel serait mon mobile ? Et pourquoi j’aurai alerté les autorités juste avant, histoire que tous les soupçons portent justement sur moi ou sur Arsène ? Soyons honnête, si mon fantasme avait été de tuer un homme en uniforme j’en aurai suivi un de nuit dans une rue sombre et je l’aurai exécuté sans témoins. Il vous aurait été tellement facile de vérifier mon témoignage en téléphonant au commissaire… un simple coup de fil… mais c’est trop tard maintenant. J’espère juste que vous n’avez pas fait la plus grosse erreur de votre vie,


-Vous avez très bien pu alerter les autorités afin d'écarter les soupçons de vous. Vous faire passer pour la pauvre victime alors que vous et votre loup convoitiez déjà les poules, ou plutôt les poulets. Répondit Jack sans animosité, comme si cela semblait logique.


Enfin les policiers stoppèrent le bateau au beau milieu de la mer, décidément non leur comportement était loin d'être normal pour des policiers, quelque chose clochait sérieusement. Blanche marmonna quelque chose en les voyant sortir tous les deux de la cabine de pilotage, l'arme à la main. Des policiers risqueraient la radiation à vie pour cela. Non ce n'était pas des policiers, Jack en était convaincu.

-Et maintenant vous me pensez toujours coupable ?


Non il ne l'imaginait pas liée à cette prise d'otage et du coup autre chose n'était pas normal. On était venu la chercher à bord du bateau, Jack avait du insister pour embarquer lui aussi donc ce n'était pas lui qu'on voulait. Cette femme disait-elle la vérité lorsqu'elle disait être pourchassé par quelqu'un voulant sa peau. Jack n'était plus sûr de rien. 
L'un des prétendu policiers leva son arme en direction de Jack qui ne fit pas un geste. Ce n'était pas la première fois qu'on le braquait, c'était les risques du métier, comme on dit, mais habituellement il avait quelque chose pour se défendre mais là non. Il ne comprenait plus rien, qui étaient-ils ? Le second se dirigea tranquillement vers la boîte sur le pont. 

Blanche s'interposa alors entre le pistolet et Jack, le protégeant littéralement de son corps. Pourquoi faisait-elle ça ? Elle se mit alors à lui parler dans une langue étrangère, l'homme lui répondant tranquillement. Croyait-elle que Jack ne comprenait pas l'allemand ? Pas de chance pour lui, parmi les langues qu'il maîtrisait très bien se trouvait l'allemand ! Pourtant certains mots lui semblaient bizarrement prononcés ou datés, comme s'il s'agissait là d'un dérivé de l'allemand comme on le connaissait. Il parvenait tout de même à saisir la grande majorité du dialogue. Il n'était "pas impliqué", une certaine "Catherine", "Le Marionnettiste", "ramener vivante Blanche"... Tout cela sortait de nul part et laissait Jack dans une perplexité absolue. De quoi parlaient-ils à la fin ! Il nota cependant que l'homme confirmait que Blanche était complice d'un certain "Arsène Lupin"! Donc elle était tout de même impliquée dans quelque chose !

C'est alors que l'autre ouvrit la boîte et  tira violemment son contenu. Parmi l'agitation, Jack entendit un bruit qui n'aurait pas du être là mais il ne parvint pas à mettre le doigts dessus. Ils restaient là, les uns en face des autres, observant le nouvel arrivant sur le pont en train d'être sorti de sa cachette. C'est alors qu'un nouveau son retentit et que le prétendu "policier" tomba au sol en gémissant et en s'éclairant d'une lumière bleuté. Le nouvel homme tenait dans sa main une chose que Jack reconnut immédiatement sans vouloir y croire. Un Zat ! Comme dans Stargate !

-Mais c'est quoi ce bordel ?!


Le nouvel arrivant se releva péniblement, sa jambe commençant déjà à couler de sans depuis une plaie, Jack se demandant s'il venait d'être blessé. L'arme était toujours pointait vers lui et Blanche, il ne pouvait rien faire cependant l'attention de l'homme était ailleurs. Le nouvel arrivant observa l'autre policier, leva son arme et le policier tourna la sienne. C'était le moment mais Jack fut pris de vitesse par Blanche qui se jeta sur l'homme, le déstabilisant. Pile à ce moment un coup de feu partit. Jack n'observa pas ce qui avait été touché et se jeta à son tour sur le policier tandis que Blanche se prenait un coup et finissait au sol.

Jack, sans ménagement, se jeta dans un placage de rugby sur l'homme et l'écrasa au sol de tout son poids, lui coupant la respiration. Il enchaîna immédiatement en se collant pile au dessus, fit en sorte que la main du policier frappe le sol jusqu’à lâcher l'arme puis se mit à rouer la tête de l'homme de coup de poings tous plus violent les uns que les autres. Il lui brisa au moins le nez et certaines dents en lui disant, hystérique :

-Alors t'as envie de jouer au dur ! T'as envie de menacer Jack Nacht espèce de petit con ! Je vais t'apprendre !

Lorsque le policier arrêta totalement de bouger, Jack calma sa rage, saisit l'arme traînant près de lui et se tourna vers les autres occupants du bateau. Ne comprenant rien à la situation, il était dans l'adversité et ses nerfs commençait à lâcher, révélant sa nature bestiale. Il cria :

-Maintenant vous allez me dire tout ce qui se passe ici ! Tout de suite ! 


C'est alors qu'il entendit une voix, visiblement sous le coup de la douleur, qui dit dans un souffle : Ca c'est pour ma princesse ! Puis s'en suivit un son que Jack connaissait bien pour avoir regardé les saisons de Stargate SG1. Il fut percuté par l'onde du Zat et sentit immédiatement la douleur l'envelopper tandis qu'il tombait au sol en râlant avant de perdre connaissance. Il eut cependant le temps de voir son agresseur juste avant de fermer les yeux : Arsène, se tenant contre la boîte, du sang coulant depuis un trou dans son épaule gauche. L'enflure !...
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Message par Blanche-Neige Dim 8 Mai - 0:41

Lorsque le soldat avait voulu grimper à l'échelle pour monter sur le ferry, son collègue et supérieur lui avait fait comprendre qu'il devait laisser le zatnitel sur le bateau. L'arme était trop avancée technologiquement et ne faisait clairement pas parti de l'équipement d'un agent de la criminalité. Convaincu par l'argument, il avait donc déposé le zat dans la caisse en bois près de lui et refermé le couvercle avec l'intention de le récupérer très vite. L'arme était parfaite pour tuer une personne en toute discrétion puisqu'elle permettait de désintégrer les corps... dommage qu'ils n'en possèdent pas plus. Les zat étaient des bijoux de technologie mais les voler à leurs propriétaires, les goa’uld, était extrêmement dangereux, ce qui expliquait que la reine en possède si peu et les repartisse avec parcimonie entre ses agents. En tout cas, grand mal lui pris de vouloir déposer leur unique exemplaire dans cette fameuse caisse, puisque c'est le lieu que choisi le célèbre Arsène Lupin pour se cacher.  La suite on la connaît. Le soldat ouvrit la caisse et découvrit l'intrus. Lorsqu'il voulut le forcer à sortir pour lui demander des comptes, il se prit un coup de Zat, ce qui le mit KO.
De son  côté, Blanche assista à la scène avec des yeux ronds. Cet homme ne cesserait il jamais de la surprendre ? Pour un peu elle lui aurait sauté au cou pour le remercier de lui avoir sauvé une énième fois la vie mais l'heure n'était pas aux réjouissances. Il restait un soldat, le plus vieux et sûrement le plus expérimenté et il était en train de tourner son arme vers Arsène... alors Blanche concentra le peu de forces qu’il lui restait et bondit sur Frédéric pour tenter de dévier le tir. Elle entendit une détonation, malheureusement elle n’eut guère le loisir de savoir si le soldat avait fait mouche car un violent coup de coude dans la tempe l’envoya au tapis. Sonnée, elle demeura quelques instants au sol. Lorsqu’elle parvint à se relever, elle vit Jack Nacht en train de laminer Frédéric à coup de poings. L’homme ne semblait pas lutter, ce que la princesse trouva étonnant car, d’ordinaire, les soldats de la garde noire étaient de très bons lutteurs. Voyant que le détective avait le dessus, Blanche-Neige ne s’attarda pas et se dirigea droit vers Arsène.


-Dieu merci tu es vivant ! S’exclama-t-elle en arrivant à sa hauteur. Ton épaule ! Il t’a touché !

Cette découverte éclipsa rapidement le soulagement qu’elle ressentait et l’inquiétude s’inscrit sur son joli visage. La blessure était-elle grave ? La balle avait-elle simplement effleurée la peau  ou s’était-elle fichée à l’intérieur ? Auquel cas, comment allait-elle faire pour le soigner ? C’était une catastrophe ! Ils étaient recherchés et ne pouvaient pas se permettre d’aller à l’hôpital ! Et puis de toute façon, en pleine mer, pas moyen de trouver un médecin ! Alors que son esprit était focalisé sur son ami, une voix la fit brusquement sursauter.

-Maintenant vous allez me dire tout ce qui se passe ici ! Tout de suite !

Blanche se figea, tétanisée. L’homme qu’elle avait protégé en faisant rempart de son corps, ce même homme était maintenant en train de braquer une arme sur eux. A son expression elle comprit qu’il était hors de lui, qu’elle n’arriverait pas à le raisonner. Qu’aurait-elle pu lui dire de toute façon ? « Je suis une princesse et ces types-là font partie d’une garde d’élite qui essaient de détruire toute forme de résistance contre la tyrannie en place » ? Non, bien sûr que non, elle commençait à le connaitre maintenant et elle savait qu’il ne la croirait jamais même si elle lui disait toute la vérité. Puis vint la suite, tout aussi inattendu. Avec une jolie réplique digne d’un film d’action, Arsène tira un coup de son arme étrange et envoya Jack au tapis. La princesse se retourna vers son complice, abasourdie. Elle avait complètement oubliée l’existence de cette arme bizarre.

-Tu l’as tué ?

Elle se rapprocha et prit son pouls. Non, il était bien vivant, à l’instar de l’homme qui prétendait s’appeler Marc. De toute évidence, l’arme dont s’était servi Arsène ne faisait que paralyser les gens ou les faire sombrer dans l’inconscience. En revanche, le cœur de Frédéric, lui, semblait s’être arrêté de battre. De sa bouche s’écoulait un mélange de salive et de liquide jaunâtre et vert, largement mélangé au sang. Jack l’avait éclaté au sens propre du terme… dans l’air flottait une légère odeur d’amande amère. Blanche ne s’attarda pas pour essayer de comprendre ce qui avait causé la mort de l’assassin, dans l’immédiat elle s’en moquait. Elle retourna auprès de son compagnon.

-Je ne sais pas comment tu as fait pour apparaitre sur ce bateau avec une telle arme mais si tu n’étais pas fait de chair et de sang je pourrai croire que tu es mon ange-gardien ! Deux hommes sont inconscients, l’un des assassins a l’air mort. Montre-moi ta blessure…

La jeune femme jeta un rapide coup d’œil à travers le haut d’Arsène… ça pissait le sang, mais la blessure n’était pas bien visible à cause du vêtement. Il allait falloir le couper. De ce qu’elle voyait, la balle n’avait pas l’air d’être ressortie puisque le tissu n’était troué que d’un côté… Blanche inspira un grand coup et se força à se calmer. Il allait falloir agir méthodiquement et rapidement car le temps leur manquait. 


-Ok… le bateau doit avoir une trousse de secours, je vais fouiller le cockpit pour essayer de la trouver. Non, il faut d’abord neutraliser le danger. Ne bouge surtout pas, je m’en occupe !

Ni une ni deux, la jeune femme retira son gilet et le glissa sur Arsène en guise de couverture. C’était mieux que rien, hein ! Un regard extérieur aurait pu s’étonner du sang-froid dont faisait preuve la princesse à cet instant. La triste vérité, c’est que la belle avait l’habitude de ce genre de situations avec des assaillants et des blessés, quoi que d’habitude les affrontements se faisaient à l’épée et non au pistolet et sur la terre ferme. L’adrénaline et le stress l’y aidant, Blanche fouilla les ceintures et les poches des trois hommes et récupéra un tas d’objets auxquels elle n’accorda qu’une attention modérée. Elle se contenta de poser tous les objets près d’Arsène, notamment les armes qu’elle rassembla, et d’attacher chacun des hommes à la barre de la partie du pont surélevée (les deux assassins d’un côté et Jack de l’autre) en leur liant les mains avec des menottes (elle en profita d’ailleurs pour vérifier le tatouage dans le dos des assassins… elle ne s’était pas trompée, il s’agissait bien du symbole de la garde noire). Une fois assurée que la situation était maitrisée et que plus personne ne disposait d’arme pour leur nuire, Blanche se précipita dans le cockpit et fouilla jusqu’à trouver ce qu’elle cherchait. Elle avait donc bien visé juste en supposant que le bateau contenait une trousse de secours. La belle s’empressa donc de retourner auprès du voleur et passa un temps qui lui sembla durer une éternité à essayer de soigner son épaule, puis sa cheville. Enfin… « soigner » était un bien grand mot. Ne voulant pas risquer d’aggraver les dommages, la princesse ne tenta pas de retirer la balle et se contenta de désinfecter et de bander l’épaule, puis de lui fabriquer une écharpe de fortune pour empêcher son bras de bouger. Elle fit ensuite un bandage serré à sa cheville en se maudissant de ne pas avoir plus de connaissances en médecine. Elle ne savait que trop bien ce qui risquait d’arriver dans peu de temps… infection, fièvre, délire… puis la mort dans le pire des cas.

-Il faut qu’on rejoigne la côte française ou anglaise dans les plus brefs délais. Tu as besoin d’un médecin. Je ne sais pas piloter un tel engin mais toi… je crois que tu as déjà fait un peu de navigation…

Elle s’interrompit en réalisant que même si elle avait lu une partie des livres de Maurice Leblanc, elle ne connaissait pratiquement rien d’Arsène Lupin. Quel âge avait-il ? A quelle étape du livre était-il actuellement ? Les évènements ne leur avaient pas vraiment laissé le temps de parler l’un avec l’autre et d’échanger sur leurs vies respectives et elle le regrettait.

-Résumons la situation : nous sommes à bord d’un bateau à moteur en compagnie d’un membre de la garde noire en vie, un second mort, et un prétendu détective envoyé par la police française. Admettons que nous rejoignions l’Angleterre, qu’allons-nous faire d’eux ? Je n’aurai pas vraiment de scrupules à faire disparaitre les hommes de Catherine après les avoir fait parler ou à les livrer aux autorités, mais le détective… pas question de lui faire du mal même s’il va nous mettre des bâtons dans les roues.

Elle s’approcha des affaires du détective et entreprit de fouiller. Elle trouva dans son portefeuille : deux cartes d’identités, des cartes de visites au nom de Jack Nacht, environ 25€, une carte de crédit, une photo deux jeunes adolescents (peut-être ses enfants ?), quelques cartes de fidélités ; puis dans ce qui s’était auparavant trouvé dans ses poches : une matraque (elle la glissa dans sa poche), une flasque, des clés avec un porte-clés à l’effigie de l’arme qu’avait utilisé Arsène et un téléphone.
Blanche-Neige s’empara d’une carte de visite et y griffonna les adresses du détective qu’elle trouva sur ses deux cartes d’identités, puis glissa la carte dans la poche de son pantalon. Il était toujours bon d’avoir une longueur d’avance sur ses potentiels ennemis, et cela passait par la prise d’information. Elle entreprit ensuite d’observer le contenu du téléphone portable, écouta le message vocal sans pour autant le supprimer, puis remit toutes les affaires du détective (excepté la carte de visite, la matraque, les clés des menottes et le téléphone)  dans ses poches.

-Bon… je pense qu’il est vraiment ce qu’il prétend. En tout cas ce que j’ai trouvé sur lui tend à confirmer qu’il est bien détective, lança-t-elle à Arsène. Quoi que, je ne m’explique pas la présence de la deuxième carte d’identité… peut-être pour l’infiltration ? Nous pourrons toujours lui poser la question quand il se réveillera. Au fait, où as-tu trouvé l’arme dont tu t’es servi ? Je n’ai jamais rien vu de tel sur Terre ou sur les Terres Enchantées et Jack Nacht possède un porte-clés miniature de cet objet…

Tout en parlant, elle jeta un coup d’œil aux affaires des hommes de Catherine. Elle trouva : de fausses preuves de leur « identité » (menottes, armes, badge, carte d’identité…), portefeuille vide excepté une liasse de billets (Blanche-Neige ouvrit des yeux ronds en comptant près de 3000€ répartis entre les deux hommes… allez savoir à quoi pouvait bien servir cet argent ? En tout cas la princesse songea qu’Arsène et elle allait être à l’abri pendant un bon bout de temps maintenant qu’ils avaient mis la main là-dessus. Elle ne manqua pas de faire partager cette découverte à son compagnon), des clés, deux téléphones totalement vierges d’informations (de toute évidence, le journal avait été soigneusement vidé) ainsi qu’un papier froissé comportant une série de chiffres et de lettres –surement un code. Rien d’intéressant en somme, excepté l’argent. Elle rangea l’intégralité des affaires des faux brigadiers dans son sac à dos.

-Il va falloir prendre une décision. Je te propose la plan suivant : (elle baissa la voix pour ne pas se faire entendre dans l’éventualité que l’un de leur prisonnier se soit réveillé et fasse semblant de dormir) puisque tu sembles savoir conduire cet engin, tu vas me faire une démonstration de sorte à ce que je puisse prendre le relais si jamais tu as besoin de te reposer… (si jamais sa santé déclinait ce serait à elle de prendre le relais... elle appréhendait ce moment. Serait-elle capable de gérer les choses alors qu'elle même était malade et épuisée, d'empêcher l'état d'Arsène de se dégrader?)  Nous continuons comme prévu : direction l’Angleterre. Mais au lieu de passer par Porthsmouth, nous accostons plus à l’est. Cela rajoute du temps de navigation mais réduit les chances d’être retrouvés. Qu’en penses-tu ?
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Message par Arsène Lupin Lun 9 Mai - 12:39

Lorsqu'Arsène fut percuté par la balle, il s'effondra contre la boîte lui ayant servi de cachette tout en gardant dans sa main, bien serrée, l'arme qui l'avait libéré du premier individu. Il savait qu'il ne devait sa survie qu'à l'intervention de sa belle partenaire qui s'était jeté sur le faux policier et il lui en était reconnaissant. Malheureusement, elle fut vite repoussée mais son persécuteur pris le relais, se jetant sur lui pour l'éjecter au sol, lui faire lâcher son arme et se mit à le battre comme plâtre. A ce moment Arsène n'aurait surtout pas voulu être à la place de cet homme qui recevait cette pluie interminable de coups paraissant tous plus violent les uns que les autres.

Il se mit à songer qu'il devrait mettre un terme à cela, par la force s'il le fallait lorsque le persécuteur arrêta ses gestes, saisit l'arme et se mit à hurler sur tout le monde comme un fou furieux, ce qu'il était probablement. Sur ses mains se trouvait encore les traces de sa violence. A nouveau cet homme osait menaçait Blanche. Arsène avait son arme en main mais n'était clairement pas un tueur, l'autre garde était un dommage collatér... Lorsque le regard d'Arsène tomba sur l'homme, il vit que celui-ci respirait encore et semblait sonné, inconscient même, mais ne semblait en aucun cas être en danger de mort suite à son tir. Cette arme ne tuait donc pas ? Alors c'était parfait !

Son regard tomba sur l'homme fou furieux muni de son arme et, d'un geste, braqua l'arme dans sa direction tout en disant, comme pour la venger de tout ce qu'il avait pu lui faire :

-Ca c'est pour ma princesse !


Il appuya sur la gachette et immédiatement un rayon bleuté s'expulsa de l'arme et fila vers le fou furieux, le percutant et semblant lui produire une grande douleur. L'homme s'effondra en regardant celui qui avait osé lui tirer dessus : Un gentleman Cambrioleur !

Blanche se tourna alors vers Arsène, sur son visage se trouvait une expression qu'Arsène n'arrivait pas à définir. Elle lui demanda alors :

-Tu l’as tué ?


-Tu me connais bien mal, je ne tue pas. Regarde les je crois que ça ne fait que paralyser.


La douleur dans le bras et la jambe d'Arsène semblait irradier dans tout son corps, c'était particulièrement étrange, et complètement désagréable surtout. Néanmoins, il sut que la blessure, bien que vilaine, ne semblait en aucun cas mortel en cas de prise en charge immédiate. Fort heureusement pour lui, son coeur se trouvait à une dizaine de centimètre de là, plus bas, mais sur ce navire une seule personne parvenait à le toucher... Blanche retourna auprès d'Arsène et continua de lui parler :

-Je ne sais pas comment tu as fait pour apparaître sur ce bateau avec une telle arme mais si tu n’étais pas fait de chair et de sang je pourrai croire que tu es mon ange-gardien ! Deux hommes sont inconscients, l’un des assassins a l’air mort. Montre-moi ta blessure…


Arsène se laissa donc faire, laissant littéralement Blanche l'observer sous toutes les coutures en serrant les dents. Lorsqu'il osait bouger son bras, il sentait la douleur s'amplifier encore et encore. Néanmoins la remarque de Blanche lui arracha un sourire. Il décida d'y répondre :

-Je suis prestidigitateur, tu ne le savais pas ? Tu ne connais pas le coup de la boîte magique ? C'est un tour vieux comme le monde ! Son sourire s'effaça en pensant à ce mort, sans doute celui que l'homme avait battu à mort. J'aurais préféré qu'on en arrive pas là mais ce n'est pas notre faute Blanche...


Blanche gardait admirablement bien son calme, Arsène le remarquait et était vraiment fière d'elle. Elle le regarda, l’auscultant et alla même jusqu'à enlever son gilet pour le glisser sur ses épaules. Les rôles s'étaient vraiment inversés, désormais c'était Blanche qui veillait sur lui en convalescence.

-Ok… le bateau doit avoir une trousse de secours, je vais fouiller le cockpit pour essayer de la trouver. Non, il faut d’abord neutraliser le danger. Ne bouge surtout pas, je m’en occupe !

 
Décidément cette jeune femme pense à tout, il n'avait rien à lui dire ou à lui apprendre. Elle était réellement exceptionnelle comme partenaire, ou même en tant qu'amie. Elle se releva et songea même à fouiller les différents agresseurs et les attacher. D'accord à ce moment Arsène paraissait juste inutile mais bon, il fallait bien des moments à vide si on voulait briller un autre jour...

Lorsque cela fut fait, Blanche commença à soigner avec ce qu'elle avait pu trouver les différentes blessures d'Arsène, lui mettant son bras gauche en écharpe afin qu'il évite les mouvements pouvant aggraver sa blessure. Cependant, un jour ou l'autre, il faudrait retirer la balle de fer qui ornait toujours l'épaule d'Arsène et ce jour là, il souffrirait.

Le gentleman, pourtant, souriait comme il le pouvait à cette jeune femme qui prenait autant soin de lui. Il était drôle de songer qu'à peine quelques jours plus tôt, elle le repoussait violemment en le prenant pour un fou et qu'aujourd'hui elle semblait autant s'inquiéter pour lui. C'était admirable et adorable.

-Il faut qu’on rejoigne la côte française ou anglaise dans les plus brefs délais. Tu as besoin d’un médecin. Je ne sais pas piloter un tel engin mais toi… je crois que tu as déjà fait un peu de navigation…


-Je sais tout faire, même apparaître dans une caisse au milieu de l'océan avec une arme à la main ! Après ça, naviguer devrait être simple...


-Résumons la situation : nous sommes à bord d’un bateau à moteur en compagnie d’un membre de la garde noire en vie, un second mort, et un prétendu détective envoyé par la police française. Admettons que nous rejoignions l’Angleterre, qu’allons-nous faire d’eux ? Je n’aurai pas vraiment de scrupules à faire disparaître les hommes de Catherine après les avoir fait parler ou à les livrer aux autorités, mais le détective… pas question de lui faire du mal même s’il va nous mettre des bâtons dans les roues.


Son résumé était très bon, elle n'oubliait rien mais une chose cependant était impenssable : Arsène ne tuerait pas l'homme de la Garde Noire. Qui sait si une famille ne l'attendait pas, dans ce monde ou un autre. Il en était de même pour le détective. D'ailleurs Arsène se jugea coupable d'avoir laissé des indices menant jusqu'à eux. Il pensait avoir plus d'avance que cela, ce qui visiblement était faux. 

Blanche se mit à fouiller les affaires du détective puis reprît son résumé :

-Bon… je pense qu’il est vraiment ce qu’il prétend. En tout cas ce que j’ai trouvé sur lui tend à confirmer qu’il est bien détective. Quoi que, je ne m’explique pas la présence de la deuxième carte d’identité… peut-être pour l’infiltration ? Nous pourrons toujours lui poser la question quand il se réveillera. Au fait, où as-tu trouvé l’arme dont tu t’es servi ? Je n’ai jamais rien vu de tel sur Terre ou sur les Terres Enchantées et Jack Nacht possède un porte-clés miniature de cet objet…


-Je pense que tu as raison, il est toujours bon d'avoir une fausse identité quand on trempe dans des histoires louches, et je suis bien placé pour le savoir. Arsène se releva légèrement, gémissant à la douleur qui s'amplifiait, afin de regarder un peu plus attentivement les différentes affaires. Pour ce qui est de l'arme elle était dans la caisse, disons que pour ce coup là j'ai simplement eu beaucoup de chances. Elle est très bizarre, elle possède deux boutons dont un dont je n'ai pas trouvé l'utilité et le second afin d'envoyer une sorte de décharge électrique à première vue. A en voir les effets je dirai que quelqu'un qui s'en prend plusieurs salves risque l'arrêt de ses fonctions cardiaque...


Blanche reprit alors la parole, proposant un plan d'une réelle intelligence :

-Il va falloir prendre une décision. Je te propose la plan suivant : puisque tu sembles savoir conduire cet engin, tu vas me faire une démonstration de sorte à ce que je puisse prendre le relais si jamais tu as besoin de te reposer… Nous continuons comme prévu : direction l’Angleterre. Mais au lieu de passer par Porthsmouth, nous accostons plus à l’est. Cela rajoute du temps de navigation mais réduit les chances d’être retrouvés. Qu’en penses-tu ?


Mais à quoi servait le gentleman cambrioleur réputé dans l'art de la fuite et du plan bien huilé lorsque finalement son "élève" dépassait le maître. Nan plus sérieusement il était réellement très fière d'avoir pour équipière une jeune femme aussi futée, son plan était très bon mais Arsène décida néanmoins de rajouter quelques petites choses en plus, histoire d'aider un peu :


-Ton plan est parfait mais je te propose plusieurs choses en plus : Premièrement met ceci dans les poches de Jack, en dédommagement de son argent. Arsène exhiba alors son butin pris sur le bateau. Après tout il nous a aidé, un peu. Deuxièmement on ne tue personne, pas même cet homme de la Garde Noire. Je sais qu'il n'aurait pas eu autant de pitié mais je ne suis pas un assassin et toi non plus. Qui sait qui l'attend dans ce monde ou un autre. Veux-tu rendre possiblement un enfant malheureux d'entendre que son père est mort ? Troisièmement tu va m'aider à me mettre les habits du faux policier qui est mort. On sait à quoi tu ressemble, moi non, et nous sommes sur un bateau de police. Au cas où on croiserait d'autres personnes, autant que ça soit crédible. Et quatrièmement avant de faire tout ça je vais te remercier et te féliciter pour ton calme et le soutien que tu m'apporte. Merci beaucoup princesse.


Une fois les vêtements enfilés, Arsène se dirigea vers le poste de commande et entreprit de faire naviguer ce bateau jusqu'à Portsmouth. Les bateaux de son monde n'étant pas extrêmement différents, Arsène put en comprendre le fonctionnement assez rapidement et tenter de l'enseigner à Blanche comme il le pouvait.


En l'absence d'antalgique, la douleur ne semblait pas se calmer malgré le temps. Arsène tentait, comme il le pouvait, de cacher sa fébrilité à travers des sourires et des regards à sa princesse. Il était important de ne jamais montrer ses faiblesses, c'était ce qu'on lui avait enseigné mais c'était plus compliqué à faire qu'on ne le pensait. Au bout d'une heure et demi, il laissa les commandes à Blanche, décidant de retourner sur le pont.


-Tu devrais pouvoir t'en sortir pour l'instant, quant à moi je vais prendre un peu l'air ça ne peut me faire que du bien. Dit-il dans un sourire.


Son teint pâle ne trompait pourtant pas. Les pansements de fortune d'Arsène étaient tâchés de son sang et déjà il commençait à sentir les effets de l'hémorragie. Sa tête lui tournait légèrement, et ce n'était pas le roulis des vagues qui lui produisait cet effet, et il sentait que ses forces avaient largement déclinés. Il n'avait qu'une envie à ce moment : Dormir.
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Message par Blanche-Neige Lun 9 Mai - 23:24

-Je pense que tu as raison, il est toujours bon d'avoir une fausse identité quand on trempe dans des histoires louches, et je suis bien placé pour le savoir.

C’est vrai… mais dans quoi pouvait bien tremper ce détective si atypique ? Le savoir lié à une quelconque magouille ne l’aurait pas étonnée vu la manière dont il se comportait, son agressivité et la manière dont il semblait prendre plaisir à transgresser chacune des lois de ce pays. Que pouvait bien cacher cet homme ? Pourquoi la police française l’avait-elle envoyé lui plutôt que des agents « normaux » ? Etaient-ils à ce point en manque d’effectifs ?
Arsène lui parla ensuite de l’arme, lui expliquant comment il l’avait trouvé. Il s’agissait donc d’une possession des gardes… et bien le moins qu’on puisse dire c’est que leur groupe avait beaucoup de chance que le voleur la trouve avant qu’ils ne la récupèrent. Sans elle, il était fort probable qu’ils seraient tous morts à l’heure actuelle. Sans compter qu’ils possédaient maintenant une arme capable de les protéger sans tuer, un vrai cadeau du ciel ! Blanche attrapa l’arme, la soupesa et tenta de s’en servir en la dirigeant vers le ciel. En un tour de main elle avait appris à s’en servir. Il fallait dire que c’était vraiment simple : un bouton pour armer ou désarmer, un autre pour envoyer une décharge. Le procédé lui rappelait vaguement le taser mais l’objet ne ressemblait en rien aux armes utilisées par la police – à sa connaissance du moins. Cela aurait pu être une technologie développée par l’armée… mais ce n’était pas son intuition première. Il existait visiblement plusieurs autre mondes, nés de la pensées des humains de cette Terre, alors peut-être que Catherine avait ramené cette technologie d’ailleurs. Le porte clé de Jack allait dans ce sens, elle avait passé assez de temps en France pour savoir que les gens aimaient acheter et porter sur eux des goodies représentants leurs œuvres de fictions préférées… c’était toutefois inquiétant de se dire que la reine  avait réussi à mettre la main sur une telle technologie. Qui sait de quoi d’autre elle s’était emparée ? Le combat contre elle lui sembla soudain insurmontable et elle senti le désespoir l’envahir. Son état de nerf et de fatigue était une porte ouverte aux idées noires. Ne voulant pas se laisser aller à ce genre de pensées, elle proposa à Arsène de lui montrer comment naviguer ce bateau. S’il arrivait quelque chose à son ami, elle devait être capable de les conduire à bon port. Ils n’avaient pratiquement rien à manger et seulement quelques litres d’eau qu’elle avait trouvé dans le cockpit… ils ne pouvaient pas se permettre de rester indéfiniment en mer. Son plan parut lui plaire. De toute façon elle doutait qu’il soit en état d’en proposer un meilleur.


-Ton plan est parfait mais je te propose plusieurs choses en plus : Premièrement met ceci dans les poches de Jack, en dédommagement de son argent.

Arsène exhiba alors un butin dont elle ignorait jusqu’alors l’existence. D’où sortait-il cela ? Elle se demanda s’il possédait toujours le diamant Hope et ce qu’il en avait fait.

-Après tout il nous a aidé, un peu.

-Je n’ai pas touché à son argent… pourquoi veux-tu récompenser cet homme ? Il ne le mérite pas !

Elle obéit toutefois à contrecœur, songeant qu’Arsène avait peut-être une idée en tête qu’il n’avait pas pris la peine de partager avec elle.

-Deuxièmement on ne tue personne, pas même cet homme de la Garde Noire. Je sais qu'il n'aurait pas eu autant de pitié mais je ne suis pas un assassin et toi non plus. Qui sait qui l'attend dans ce monde ou un autre.

Blanche tiqua à ces derniers mots. Voilà qui était intéressant, elle pouvait donc situer très vaguement l’époque d’Arsène. S’il n’avait jamais tué c’est qu’il n’était pas encore parti au Maroc et qu’il n’avait pas non plus connu la première guerre mondiale… par contre elle se rendait compte qu’il se faisait une image d’elle qui était certainement très loin de la vérité s’il la voyait à ce point innocente.

-Tu ne sais rien de moi…

-Veux-tu rendre possiblement un enfant malheureux d'entendre que son père est mort ? Troisièmement tu vas m'aider à me mettre les habits du faux policier qui est mort. On sait à quoi tu ressembles, moi non, et nous sommes sur un bateau de police. Au cas où on croiserait d'autres personnes, autant que ça soit crédible. Et quatrièmement avant de faire tout ça je vais te remercier et te féliciter pour ton calme et le soutien que tu m'apporte. Merci beaucoup princesse.

-Arsène, dit-elle calmement, les soldats de la garde noire sont des fanatiques. Ils massacrent, violent et pillent sans scrupules. Il s’agit de la garde rapprochée de Catherine, ses ordres font office de lois et tu sais à quel point cette femme est dangereuse. Alors oui, je me moque de rendre malheureux un enfant en abattant un bourreau si cela me permet d’en sauver des centaines d’autres. Les guerres ne se font pas sans victimes. Il ne s’agit pas de moi et d’une poignée d’assassins mais d’une guerre civile au sein d’un royaume. Et si tu avais été témoin de leur barbarie… Elle s’interrompit. Si un jour je reprends mon trône ces hommes devront répondre de leurs actes. D’ici là… cet homme possède des informations à propos de Catherine dont il faut s’emparer à tout prix. Cela pourrait sauver ma vie et la tienne aussi si tu souhaites continuer à cheminer avec moi malgré les dangers.

Espérant que ce petit argumentaire l’avait convaincu, la jeune femme accepta enfin le changement de sujet en se promettant de reparler de tout cela quand ils seraient tous les deux en meilleur état. Arsène n’avait visiblement pas bien saisi ce qui se jouait sur l’échiquier et cela n’avait rien d’étonnant vu qu’ils se connaissaient à peine et venaient de deux univers très différents.

-D’accord pour les vêtements… mais pas ceux du mort, ils sont souillés. Je pense que cet homme a été empoisonné par du cyanure. Il avait surement une capsule dans sa bouche et cette dernière a dû éclater sous les coups du détective. Soyons vigilent avec l’autre, il se pourrait qu’il en ait une aussi. Quand je te dis que ces types sont des fanatiques…

Quoi que… elle aussi avait bien préféré la mort à la torture par le passé. Elle pouvait les comprendre. Suivant, une fois encore les désirs d’Arsène, elle déshabilla le soldat (en se montrant particulièrement vigilante lorsqu’elle dû lui retirer ses menottes pour lui ôter la partie supérieure de ses habits) et aida son ami à enfiler les vêtements. Lorsque ce fut fait, Arsène se dirigea vers la zone de commande et elle lui emboita le pas. Alors qu’il s’activait à faire redémarrer le bateau, Blanche fouilla dans ses poches et en sorti la boite de médicaments que lui avait laissé le soignant du ferry. C’était un antidouleur de base visant, dans son cas, à faire baisser la fièvre et elle était à peu près sûr que cela ne servirait à rien, toutefois elle lui conseilla d’en avaler un. C’était mieux que rien. La belle lui proposa aussi de boire et de manger un gâteau qui lui restait dans son sac. Bref, elle s’inquiétait pour lui et faisait de son mieux pour l’aider tout en ne sachant absolument pas quoi faire. Arsène fit preuve de patience et tenta de lui transmettre les connaissances élémentaires en navigation durant un bon moment et Blanche fut une élève assidu. Elle lui fit répéter toutefois à plusieurs reprises les choses car elle était très fatiguée et elle avait du mal à retenir la leçon. Arriva le moment où Arsène décida de lui laisser les commandes. Elle voyait bien l’état de souffrance dans lequel il se trouvait et elle était terriblement inquiète pour lui.  Au bout d’un moment, il finit par lui demander de prendre les commandes.

-Tu devrais pouvoir t'en sortir pour l'instant, quant à moi je vais prendre un peu l'air ça ne peut me faire que du bien.

-Pas de problèmes, va donc te reposer. Elle lui montra à travers les vitres l’arrière du bateau. Tu seras tranquille là-bas pour dormir. La belle fouilla la trousse de secours et en sorti la couverture de survie qu’elle posa sur les épaules d’Arsène. Ça te gardera au chaud… ou au frais selon le sens dans lequel tu la mets. Puis elle lui tendit le paquet de gâteau et la bouteille d’eau, ainsi qu’un nouveau doliprane (tant pis pour le surdosage, il ne risquait pas grand-chose). Essai de manger un peu et de t’hydrater. Et… Arsène… Elle posa une main sur son front pour essayer d’évaluer sa température. Il lui sembla qu’il était chaud… Mais peut-être était-ce normal ? Du fait de la douleur, il se contractait et transpirait inévitablement. Sa main glissa doucement contre sa joue, puis sur l’épaule non blessée. Tu as le droit de souffrir d’accord ? Je suis là pour t’écouter si tu sens que ça ne va pas. Je préfère le savoir, cela me permettra de réagir en conséquence.

Blanche lui adressa un dernier sourire puis retourna prendre place sur le siège devant les commandes. D’un œil, elle surveilla la trajectoire d’Arsène à l’extérieur, de l’autre elle étudia les différents outils de mesure. Si elle avait bien comprit, il suffisait de verrouiller le bateau sur une destination pour qu’il aille droit vers cette zone. Le seul risque était de percuter d’autres navires ou installations marine. Il suffisait de jeter un coup d’œil régulier droit devant pour éviter les ennuis et s’assurer de temps en temps que le bateau n’avait pas changé de cap. Elle pouvait donc se permettre le luxe d’aller parler à son prisonnier… soudain, elle se rappela que non loin du soldat était également attaché le détective. Sa présence lui était à peu près aussi agréable qu’une épine dans le pied, d’autant qu’elle ne savait toujours pas quoi faire de lui… elle allait donc devoir écouter ses jérémiades et éventuellement devoir mener son interrogatoire dans sa langue natale pour l’empêcher de comprendre. Déjà qu’il l’accusait d’à peu près toutes les psychopathologies de la terre, elle n’allait pas lui offrir l’occasion de continuer hein ! La princesse exécuta  donc son plan et verrouilla sa destination sur la côte est de l’Angleterre, puis elle glissa le zat dans sa poche, se leva, attrapa une bouteille d’eau et rejoint le pont. La première silhouette qu’elle aperçut fut celle de Jack, les soldats étant attachés  de l’autre côté du pont de sorte que le soldat de la garde noir et le détective ne puissent se voir et surtout pas se toucher.


-Vous êtes réveillé détective ?

Question rhétorique, bien sûr qu’il l’était. Il lui sembla qu’il n’était pas très content. Peut-être parce que cette fois c’était lui qui avait les mains liées…

- Vous ne seriez pas attaché si vous n’aviez pas braqué cette arme sur nous tout à l’heure. Mais puisque vous m’avez prouvé que vous étiez aussi dangereux pour nous que ces assassins…vous passerez le reste du voyage menotté. Elle  soupira. Enfin… je peux au moins vous offrir un peu d’eau. Vous avez soif ? Demanda-t-elle en lui montrant la bouteille.

De l’autre côté de la partie surélevée du pont, une voix masculine s’éleva. Un chant de guerre en langue lysteranne, louant la barbarie et les massacres. Une provocation pour la princesse qui était enfin sortie de sa forteresse pour se rapprocher de son ennemie. Blanche-Neige se figea, le regard braqué vers l’origine de la voix. Si elle ne dit rien, son regard, lui, exprimait une fureur qui peinait à être contenu. La princesse inspira un grand coup pour se calmer. Non elle ne devait pas tirer sur cette pourriture avec le zat… non elle ne devait pas le tuer… ce n’était pourtant pas l’envie qui lui manquait.

-Veuillez m'excuser un instant, lança t-elle à Jack sans se départir de son habituelle politesse.

Ni une ni deux, elle s'éclipça et contourna le pont. Jack entendit soudain un cri de douleur, puis plus rien sinon un gémissement. La chanson s'était arrêtée. Blanche-Neige revient auprès de Jack avec un grand sourire. Elle venait de balancer son genoux dans l'entrejambe du soldat.

-Ca fait du bien ! Lança t-elle joyeusement. Oh, ne vous inquiétez pas je ne lui ai pas fais de mal. Pas vraiment, se justifia t-elle en songeant que le détective était peut-être déjà en train de faire des suppositions hasardeuses et erronées. Elle savait ce qu'il pensait d'elle. Disons seulement qu'il aura du mal à procréer pendant quelques temps.
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Message par Jack Nacht Ven 20 Mai - 13:46

Jack avait souffert, c'était le moins qu'on pouvait dire. La douleur avait été atroce, une véritable torture qui s'était soldée par son inconscience quelques secondes plus tard. Au moins avait-il eut le temps, avant que ses yeux ne se ferment et à travers ses tremblement due à la douleur électrique de voir son agresseur. L'avait-il reconnu ? Bien sûr que oui. C'était le petit con de steward que Jack soupçonnait d'être Arsène. A son réveil ce drôle de type apprendrait qu'on ne taze pas impunément le grand Jack Nacht ! Mais pour l'heure la vengeance allait devoir attendre.

Durant le noir qu'avait été la suite de l'événement, Jack revu en détails la scène. Pourquoi avait-il rêvé, ou plutôt déliré de cela ? Aucune idée mais toujours était-il qu'il ré-entendait le bruit de l'arme qu'avait utilisé Arsène. Il revoyait sa forme. Il n'y avait aucun doute sur ce qu'elle était mais la grande question c'était : MAIS QU'EST-CE QUE FOUTAIT UN ZAT EN PARFAIT FONCTIONNEMENT SUR UN BATEAU DE LA POLICE ET SURTOUT ENTRE LES MAINS D'ARSENE ???

Au moins, s'il s'était toujours demandé l'effet que procurait la décharge de cette arme dans un corps il était désormais largement fixé. C'était une douleur très violente, à la limite du supportable, ce qui expliquait sans doute la raison du deuxième tir mortel. Ca ressemblait au fait de se prendre un arc électrique très puissant dans le corps. Sans doute à peu près la même sensation qu'un défibrillateur bien qu'il n'eut aucune envie de faire la comparaison lui-même... Peut-être pourrait-il la faire avec l'homme qu'il l'avait agressé !

Au bout d'un moment, son corps commença à s'agiter à nouveau. Il reprenait conscience et se réveillait de sa torteur. Il commença par sentir ses muscles tressaillirent, puis les embruns du soleil brûlant sur sa peau des pays de l'Est, sa tête se révéler doucement, sentant la lumière aveuglante derrière ses paupières et enfin...

Une agression auditive, réellement c'était la sensation qui l'assaillait. Il aurait pu se réveiller par le bruit de la mer, des coups de feux d'Arsène, des cris de Blanche (et il aurait sans doute aimé ça), mais non il fallait qu'il entende  l'autre chanter à la mort dans un dérivé de l'allemand ! Pourquoi d'ailleurs avaient-ils parlé allemand ? Etaient-ils assez stupide pour ne pas croire l'allemand universel ? Jack avait au moins un léger atout, il comprenait plus ou moins ce qu'il se disait.

Il ouvrit finalement ses yeux, à peine à cause de l'aveuglement et tenta de découvrir où il se trouvait. Il tenta de faire un pas mais ses mains l'en empêchèrent. On l'avait attaché ? Sans doute était-ce le cas de notre chanteur autoproclamé. Jack sentit sa patience descendre immédiatement à zéro... Quoique le narrateur va modifier cette phrase... La patience de Jack n'ayant jamais été son fort, celle-ci descendit plus bas encore, sans doute au dernier cercle de l'enfer... Serrant les dents, il hurla vers son compagnon d'infortune :


-Mais il va fermer sa gueule ! C'est pas en poussant la chansonnette que tu va te sortir de là alors ai au moins la décence de crever en silence !


Certes l'interpellation de Jack n'eut aucun effet mais elle eut au moins le loisir de le soulager durant... A peu près cinq secondes. Suite à quoi il imagina ses mains en train d'arracher les cordes vocales de l'homme. A cette pensée il sourit. Toutefois le fait que cela ne soit qu'une pensée le rendit très vite très ronchon. Il serra alors les poings et commença à tirer pour mettre à l'épreuve la solidité de ce qui le maintenait et des menottes. Il savait que cela ne suffirait pas mais il ne pouvait s'en empêcher tout en pestant de rage.

Jack était si énervé et impoli, disant plein de mots pas spécialement beau, qu'il n'entendit même pas le jeune femme s'approcher de lui. Elle se planta alors face à lui et lui demanda s'il était réveillé. C'était une question rhétorique, ou bien il avait sur-estimé l'intelligence de cette femme... Non c'était rhétorique. Il leva les yeux vers elle et lui lança des yeux assassins. Il se retrouvait dans cette situation par sa faute et comptait bien se venger.

- Vous ne seriez pas attaché si vous n’aviez pas braqué cette arme sur nous tout à l’heure. Mais puisque vous m’avez prouvé que vous étiez aussi dangereux pour nous que ces assassins…vous passerez le reste du voyage menotté. Enfin… je peux au moins vous offrir un peu d’eau. Vous avez soif ?


-Je ne bois pas d'eau ça fait rouiller. Tu devrais savoir pourtant ce que je bois !


D'accord s'en prendre à la femme qui le maintenait prisonnier n'était pas une très bonne chose mais woaw ce que ça faisait du bien. Il fallait qu'il se défoule, tout de suite. Blanche demanda à Jack un instant, visiblement irritée elle aussi par la chanson de l'autre. Il la vit s'éloigner, le contourner et... La chanson s'arrêta après une grand gémissement. ENFIN !!!
Sur le coup, Jack n'était pas du tout en colère contre la jeune femme mais plutôt reconnaissant. Au moins n'aurait-il plus à se soucier du chanteur. Il se demanda néanmoins si elle venait de le tuer froidement ? Secrètement il espérait que oui, sincèrement !

-Ca fait du bien ! Oh, ne vous inquiétez pas je ne lui ai pas fais de mal. Pas vraiment. Disons seulement qu'il aura du mal à procréer pendant quelques temps.


-J'aurais préféré que tu lui fasse plus mal que ça. Quand la douleur sera passée il chantera à nouveau tu le sais j'espère. Pourquoi tu ne lui tire par dessus à nouveau avec votre Zat, au moins serais-tu débarrassée de lui ! D'ailleurs tu me reproche d'avoir pointé un flingue sur toi mais ton ami as pointé une arme sur moi aussi, c'est donnant donnant ! Que je sache c'est lui qui a fait feu et non moi ! Je veux savoir ce qui se passe ici ! Qu'est ce que vous foutez avec un Zat en état de marche ! Et qui était ces types ?! Si t'as rien à te reprocher alors vas-y dis moi tout ! Pourquoi lui parlait tu dans une langue étrangère si tu es innocente ? Montre moi que dans cette affaire t'as les mains blanche !


Jack était en mode interrogatoire bien que sa situation ne lui permettait pas vraiment d'avoir le dessus. Déformation professionnelle ? Sans doute un peu mais généralement Jack faisait peur donc cela pouvait marcher après tout. Il continua d'ailleurs, abattant sa dernière carte.

-Si t'as rien à te reprocher, alors détache moi tout de suite et allons papoter autour d'un café ! T'as plein de choses à me raconter !


Devant le refus de Blanche, Jack se mit à sourire d'un sourire grand et carnassier, presque malsain. Lui revenait en tête un léger détail :

-Ton petit copain s'est pris une balle non ? Il doit souffrir le pauvre ! Sache que si tu ne traite pas bien la plaie il se videra de son sang. Si elle ne se referme pas correctement, il aura des séquelles à vie. Si vous avez mal désinfecté, il va crever d'une infection. Si elle a touché une veine importante, il n'en a plus pour longtemps. Vous êtes au milieu de la mer ! J'ai déjà vu des personnes se faire tirer dessus et je sais traiter ce genre de blessures en urgence ! Tu pourrais avoir besoin de mon aide ma petite et à ce moment je serai peut-être beaucoup moins enclin à t'aider ! 


Jack étai entré dans son mode psychopathe, un mode que peu de gens appréciait. Non pas qu'il aimait faire souffrir les gens mais généralement la peur de la douleur ou de la mort faisait beaucoup réagir les personnes. Il conclut le plus froidement possible :

-Si par miracle vous accostez en Angleterre avant qu'il clamse ! Je vous traquerai dans chaque hôpitaux, chaque cliniques, chez tous les médecins et même tous les vétérinaires et toutes les couturières ! Je vous traquerai jusqu'à vous avoir à ma botte, je vous traduirai en justice et je vous ferai couiner ! Tu peux me faire confiance, tu as la parole de Jack Nacht !
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Message par Blanche-Neige Lun 23 Mai - 16:12

-Je ne bois pas d'eau ça fait rouiller. Tu devrais savoir pourtant ce que je bois !

La remarque acerbe n’eut pas l’effet escompté. A vrai dire, la Blanche-Neige s’attendait à un tel accueil aussi ne fut-elle pas réellement surprise par la réponse du détective. Bon, il ne pouvait pas dire qu’elle n’avait pas fait preuve de civilité et d’attention envers lui… mais s’il croyait qu’elle allait lui donner de l’alcool et des raisons de devenir encore plus violent c’était mal la connaitre. Avouons-le, la princesse avait espéré que la tentative d’assassinat allait enfin lui ouvrir les yeux et le convaincre qu’elle était la victime et non le bourreau, mais la suite devait lui prouver le contraire. Elle décida ensuite de faire taire le soldat qui s’était mis à chanter par pure provocation envers elle, d’un coup de pied dans l’entre-jambe. C’était fourbe mais qu’est-ce que ça défoulait ! Toutefois, ce n’était pas assez du point de vue de Jack qui ne tarda pas à le lui faire savoir :

-J'aurais préféré que tu lui fasses plus mal que ça. Quand la douleur sera passée il chantera à nouveau tu le sais j'espère. Pourquoi tu ne lui tire par-dessus à nouveau avec votre Zat, au moins serais-tu débarrassée de lui !

Blanche leva un sourcil d’un air étonné.

-Vous avez un sens moral bien sélectif pour quelqu’un qui prétend vouloir punir le crime, souligna-t-elle.

-D'ailleurs tu me reproche d'avoir pointé un flingue sur toi mais ton ami as pointé une arme sur moi aussi, c'est donnant donnant ! Que je sache c'est lui qui a fait feu et non moi !

C’était fatiguant. Vraiment. Devoir expliquer bêtement et méchamment à ce crétin pourquoi les choses étaient ainsi faites commençait à la lasser. Elle était épuisée et le détective lui tapait déjà sur les nerfs. Pourquoi se donnait-elle tout ce mal à essayer de lui expliquer les choses ? De toute façon il n’entendait que ce qu’il avait envie d’entendre : c’est-à-dire pas grand-chose.

-C’était de la légitime défense. Vous n’aviez aucune raison de braquer cette arme sur nous. Arsène a pensé que vous alliez tirer, il vous a neutralisé. Point final.

Mais non, ce n’était pas terminé.           


-Je veux savoir ce qui se passe ici ! Qu'est-ce que vous foutez avec un Zat en état de marche ! Et qui étaient ces types ?! Si t'as rien à te reprocher alors vas-y dis-moi tout ! Pourquoi lui parlais-tu dans une langue étrangère si tu es innocente ? Montre-moi que dans cette affaire t'as les mains blanche !

Le tutoiement incessant de ce pourri sonnait à ses oreilles comme un son affreusement discordant. Cette manière de lui parler et d’exiger des choses d’elle, comme si elle lui était inférieure…  Elle serra les dents en se sermonnant intérieurement. Elle n’était pas dans son monde, elle ne devait pas prêter attention à ce genre de détails. Ici elle était une étudiante sans le sou, elle n’avait pas de statut, rien qui puisse lui valoir le respect de ses pairs et encore moins celui de cet homme qui semblait se considérer au-dessus de tous les autres. Bon, en résumant la situation : il venait d’être tous les trois victimes d’une tentative d’assassinat mais cela n’avait pas suffi à la disculper aux yeux de Jack Nacht, même après tout ce qu’elle lui avait dit sur le bateau. Blanche-Neige le regarda d’un air dépité. Non, vraiment, à ce stade-là elle ne pouvait plus rien pour lui. De toute évidence la nature n’était pas égalitaire, certaines personnes naissaient avec un cerveau et d’autres non. Agacée et de mauvaise humeur, Blanche-Neige fit un effort pour ne pas le planter là et retourner dans le cockpit.

-Si t'as rien à te reprocher, alors détache moi tout de suite et allons papoter autour d'un café ! T'as plein de choses à me raconter !


-C’est une blague ? Vous pensez vraiment être en position d’exiger quelque chose ?

Cela dit, tout n’était pas inutile dans ce qu’il avait dit… De toute évidence, l’arme d’origine inconnue s’appelait un « zat ». Avec un peu de chance, cette information lui permettrait de remonter jusqu’à la source de cette technologie via une recherche sur internet. A moins que le détective ne lui dise ce qu’il savait à ce propos. Devant son refus d’obtempérer, Jack prit un air qu’elle ne lui connaissait pas. Il semblait… se réjouir. Une expression de sadisme total – du moins c’est comme cela qu’elle le ressenti.

-Ton petit copain s'est pris une balle non ? Il doit souffrir le pauvre ! Sache que si tu ne traites pas bien la plaie il se videra de son sang. Si elle ne se referme pas correctement, il aura des séquelles à vie. Si vous avez mal désinfecté, il va crever d'une infection.

La belle eut soudain envie de sortir le zatnitel et de lui tirer dessus, juste pour lui faire ressentir à son tour  la souffrance qu’Arsène devait être en train d’endurer. Elle posa une main sur sa poche mais interrompit son geste. Ca l’aurait certainement défoulé mais cela n’aurait pas arrangé la situation.

-Si elle a touché une veine importante, il n'en a plus pour longtemps. Vous êtes au milieu de la mer ! J'ai déjà vu des personnes se faire tirer dessus et je sais traiter ce genre de blessures en urgence ! Tu pourrais avoir besoin de mon aide ma petite et à ce moment je serai peut-être beaucoup moins enclin à t'aider !

S’il avait cherché à la toucher, Jack avait réussi son coup. Son cœur saignait à l’idée de la mort qui rodait près d’Arsène et de la souffrance qu’il devait ressentir. Elle savait bien qu’elle ne pouvait rien y faire, elle n’avait pas les compétences pour retirer la balle et arrêter l’hémorragie. Leur situation était désespérée. Traqués par la police mais aussi et surtout par la garde noire, ils ne pouvaient faire appel à un service public ni même à un privé sans risquer d’alerter indirectement les hommes de Catherine. Quant à gérer la suite des opérations, si Arsène était en train de se vider de son sang, Blanche, elle, ne savait pas trop comment elle arrivait encore à tenir sur ses pieds et à réfléchir tant elle se sentait fatiguée. Mais il le fallait, elle ne pouvait pas se permettre de prendre quelques heures pour dormir car ce temps pouvait faire toute la différence pour Arsène. Pas question de dormir tant qu’elle ne lui aurait pas trouvé un médecin. C’était une belle résolution mais elle doutait d’y arriver, pas sans faire d’erreur et sans se dévoiler aux autorités locales du moins. Une blessure par balle, par nature, ça avait tendance à attirer l’attention. Toutefois, l’aide que lui proposait Jack lui semblait fausse et totalement hypocrite. Il était évident qu’il ne cherchait qu’une manière de se libérer et qui sait s’il n’irait pas achever lui-même Arsène une fois qu’elle l’aurait détaché ?  

-Si par miracle vous accostez en Angleterre avant qu'il clamse ! Je vous traquerai dans chaque hôpitaux, chaque cliniques, chez tous les médecins et même tous les vétérinaires et toutes les couturières ! Je vous traquerai jusqu'à vous avoir à ma botte, je vous traduirai en justice et je vous ferai couiner ! Tu peux me faire confiance, tu as la parole de Jack Nacht !

Blanche-Neige le regarda d’un air franchement écœuré. L’homme qui lui faisait face la dégoutait et elle ne cherchait pas à le cacher. Elle se trouvait à dix mille lieux des valeurs chevaleresques de son temps où un homme qui avait sauvé la vie à un autre se voyait remercié et respecté. Parfois même, dans les cas extrêmes et selon certaines traditions, gagnait-il un serment d’allégeance et celui qui avait été sauvé devait à son tour rendre la pareille trois fois à son débiteur avant d’être à nouveau libre. Mais elle ne se trouvait pas en compagnie des nobles et des chevaliers de son pays et, même si Arsène et elle avaient sauvé la vie à deux reprises à cet homme, il était clair qu’il ne viendrait même pas à l’esprit du détective de les remercier. 


-Quel genre d’homme irait se réjouir des souffrances de celui qui lui a sauvé la vie ? Vous n’avez donc aucun honneur ?! C’est votre incompétence qui nous a mis dans cette situation ! Je vous avais averti que j’étais traquée mais vous m’avez ri au nez ! Je vous avais demandé de vérifier les identités de ces soldats, mais non ! Il a fallu que vous écoutiez votre petit égo une fois de plus en me dédaignant ! Sans Arsène nous serions morts tous les deux ! Mais qu’est-ce qui m’a pris de m’interposer pour les empêcher de vous tirer dessus ? J’aurai du les laisser vous abattre !

Tout le bateau avait dû l’entendre mais elle s’en fichait. Elle était déjà sur les nerfs  avant d’entendre les dernières paroles de Jack, alors maintenant… Le soldat de la garde noire devait jubiler en entendant ses ennemis lutter les uns contre les autres. En tout cas il faisait profil bas. Pour sa part, Blanche-Neige laissa Jack sur le pont avant et parti récupérer un objet dans le cockpit. Elle revint avec un objet bien connu du détective dans la main, son téléphone portable et se planta devant lui.

-Vous voulez nous livrer à la police tout en sachant qu’elle a été infiltrée par les hommes de Catherine et que cela signerait mon arrêt de mort ? Et bien soit. Appelons le commissaire Darcin, je serai heureuse de témoigner devant lui de la manière dont vous avez tué un des faux-policiers en le ruant de coups. Vous voulez jouer à l’enfoiré ? Et bien jouons. Elle fit mine de chercher le numéro du commissaire et s’apprêta à lancer l’appel. Contrairement à ce que vous pensez, je n’ai pas peur d’affronter les forces de l’ordre – je n’ai rien à me reprocher. Non… ce n’est pas la police qui me fait peur…  Mais si c’est la seule solution pour sauver Arsène… Quitte à me sacrifier, au moins j’aurai la satisfaction de vous avoir fait tomber avec moi. Vous avez de la chance que je ne sois pas une meurtrière parce qu'avec l'arsenal que j'ai récupéré sur les deux soldats j'aurai largement eut de quoi vous descendre dix fois et faire disparaitre votre corps dans la mer.


A vrai dire, Blanche avait volontairement fait tarder le moment où elle devait expliquer au détective qu’il avait été, malgré lui, responsable de la mort d’un homme. Elle cherchait la meilleure manière de le lui dire, pour épargner ses sentiments… et puis il avait ouvert la bouche et elle avait compris qu’elle n’avait plus du tout envie de le protéger. Il avait froissé les derniers méandres de bienveillance qu’elle ressentait à son égard. Bien sur elle bluffait, elle n'avait pas vraiment l'intention d'appeler le commissaire. Mais elle avait bien l'intention de le faire croire à Jack.
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Princesse héritière en cavale

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