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Echoué sur le rivage [Zamolxis]

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Echoué sur le rivage [Zamolxis] Empty Echoué sur le rivage [Zamolxis]

Message par Macaria Mar 29 Sep - 23:13

Macaria traversa le portail des Enfers, en se demandant de quel côté de la Grèce antique il débouchait. Lorsqu’elle arriva sur Terre, son premier réflexe fut de regarder autour d’elle où elle avait atterri, ne se doutant pas un instant qu’elle avait quitté son monde. Elle ne reconnut pas les lieux, et songea que les maisons avaient une forme étrange. Macaria venait d’apparaitre dans un parc au bord de la mer, à la Rochelle, une ville côtière française. L’artefact magique ne l’avait peut-être pas envoyé en Grèce, mais dans une autre partie du monde.
Elle mémorisa bien l’emplacement du portail qui était invisible de ce côté-là du passage, et se mit à marcher, le long du chemin, cherchant âme qui vive pour l’interroger. Elle ignorait encore comment elle allait retrouver son père. Peut-être que quelqu’un avait entendu parler de la présence d’Hadès dans la région. S’il disparaissait pendant un an à chaque fois il pouvait parfaitement s’éloigner du portail de plusieurs centaines de kilomètres. D’autant que les routes semblaient très bien entretenues par ici. Elle ne croisa personne pour son plus grand déplaisir. Heureusement, d’un côté, car elle se serait faite remarquer avec son style vestimentaire. La déesse portait une longue robe immaculée, cintrée à la taille par une ceinture dorée, comme cela se faisait beaucoup en Grèce du temps de l’antiquité. Ses cheveux étaient relevés et noués par un bandeau brodé de la même couleur que sa ceinture.

Spoiler:

Si la robe se démarquait de la mode française actuelle, elle n’en restait pas moins élégante et classe et pouvait parfaitement passer pour une lubie. Après tout, les jeunes aimaient bien lancer de nouvelles modes, non ?  En revanche, le fouet qu’elle gardait attaché sous sa ceinture, et ses tatouages se démarquaient d’avantage. Le mélange des vêtements et de l’arme étaient étonnant. « Ah, ces jeunes cosplayeurs ! » aurait pu se dire les vieux passants, ils ne savent plus quoi inventer pour faire les malins !

Mais Macaria n’était ni jeune ni cosplayeuse. Elle n’était là que pour une raison : retrouver son père. Un nom se détacha doucement de son inconscient et s’imposa dans son esprit : « Klymenos ». Elle aurait été bien incapable de se dire pourquoi elle pensait actuellement à ce mot, et le mit de côté dans un coin de sa tête. Le ciel était bleu et limpide, la température agréâble, tout aurait pu être parfait si elle était venue ici pour prendre des vacances. La jeune femme se mit à regarder la mer d’un air rêveur, toujours en quête d’un indice qui aurait pu lui permettre d’identifier le pays où elle se trouvait. C’est alors qu’elle aperçut une masse informe, une sorte de grand bout de bois, qui flottait à quelques mètres du rivage. On aurait dit un radeau. Macaria se demanda ce que faisait un tel objet ici alors qu’il n’y avait rien de semblable autour, jusqu’à ce qu’elle aperçoive un corps qui flottait à côté, sur le ventre, la tête dans l’eau. Sans chercher à comprendre, la déesse bondit par-dessus le muret et se réceptionna dans le sable, trois mètres plus bas. Elle courut jusqu’au bord de l’eau et y pénétra sans se soucier de mouiller ses vêtements. En quelques gestes, elle sorti la tête de l’eau du pauvre garçon et le tira sur le sable. Elle se laissa tomber souplement à côté de lui et l’observa de plus près. Zeus soit loué, il respirait ! Rassurée de ne pas sentir la mort roder près de lui, elle prit quelques instants pour l’observer. Un homme, dans la force de l’âge mais habillé en haillons. Sa maigreur apparente n'enlevait rien à la beauté de ses traits. Hélas, la pauvreté lui avait certainement rendu la vie difficile.  Comment était-il arrivé là ?

-Ouvre les yeux mon garçon, dit-elle en grec ancien, d’une voix calme en lui tapotant doucement la joue. Il n’est pas encore temps de rejoindre le royaume d’Hadès.


Dernière édition par Macaria le Mer 30 Sep - 1:57, édité 1 fois
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Message par Zamolxis Sabratha Mer 30 Sep - 0:01

Zamolxis semblait flotter dans le vide, partout où il regardait il ne voyait que l'obscurité pareille à une nuit sans Lune ni étoiles. Le silence seul résonnait aux oreilles du jeune homme, aucune odeur ne parvenait à ses narines, sa faim ne se faisait plus ressentir, le gout salé de l'océan avait disparu de sa bouche. Il comprit qu'il était en train de mourir, ainsi il avait échoué, si prés de son objectif, la frustration aurait du s'imposer à son esprit mais il demeurais étrangement calme. Ainsi on ne mourrait pas tourmenté, du moins pas dans son cas.

-J'espère qu'il me restait quelques oboles pour cet escroc de passeur pensa t il en dérivant dans le vide.

Si sa mère disait vrai lorsqu'elle lui racontait l'histoire des Dieux, il rencontrait bientôt Hadés dans le royaume souterrain et aurait ainsi sa réponse quand à l'existence des Dieux. Alors qu'il continuais sa dérive dans l'obscurité il se senti balancé d'avant en arrière dans un mouvement régulier comme si il flottait dans cet espace. Il lui semblait que cela avait un rapport avec sa vie d'avant mais il ne put s'en rappeler davantage.

-Peut-être devrais je réviser mes connaissances sur les Dieux et sur Hades, maman n'a jamais su me dire sa méthode pour orienter les âmes dans les Enfers, peut-être m'interrogera t il sur ma foi et mes connaissances de son monde ? se tourmentait il alors qu'un son cristallin lui parvint, une sorte de clapotis qui semblait allait en rythme avec cette sensation de flottement. Il fit rapidement le lien entre ces deux sensations, de l'eau ! il était entouré d'eau !

-Serais ce le Styx ? Je ne tarderais pas à rencontrer le passeur dans ce cas.

A peine eut il prononcé cette phrase qu'une douceur chaleur se fit sentir sur sa nuque. Ainsi il se rapprochait bien des enfers et ne tarderais pas à rencontrer le maître des lieux , ou sa fille, Zamolxis se souvint d'une histoire que sa mère lui racontait mentionnant l'existence de la fille d'Hades, Macaria. Désormais cette sensation de chaleur s'etait répendu sur l'ensemble de son dos. Le jeune homme appréciai cette sensation lorsqu'une voix remplaça le son du clapotement dans ses oreilles.

-Ouvre les yeux mon garçon. Il n’est pas encore temps de rejoindre le royaume d’Hadès.

Cette phrase prononcée en grec ancien réveilla en lui des souvenirs d'enfance, lorsque sa mère lui apprenait le langage de ses ancêtres qui était aussi le langage des Dieux. Cette phrase, accompagnée de tapotement sur sa joue déchira l'obscurité qui entourait Zamolxis.

Le jeune ouvrit les yeux, il se tenait sur une plage à coté d'un radeau de fortune, au bord de l'eau. Il avait réussi. Mais dans l'immédiat il ne reconnut rien de tout ça, face à lui se tenait la plus jolie jeune femme qu'il eut vu de sa vie. Cette impression était bien sur exacerbée par le fait qu'elle venait peut être de lui sauver mais elle restait quand même très jolie. Toujours sous le choc de la vision de cette jeune fille et de la langue dans laquelle elle avait prononcé ses derniers mots il répondu dans le même idiome dans une voix brisée par le manque de forces et les privations.

-Suis je mort et aux Champs Elysées ? Vous venez pour m'accueillir et m'amener à Hadés ?


Dernière édition par Zamolxis Sabratha le Mer 30 Sep - 13:54, édité 1 fois
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Message par Macaria Mer 30 Sep - 1:43

Le garçon réagit rapidement aux stimuli et ouvrit les yeux, ce qui acheva de rassurer Macaria. Elle n’aimait pas voir les gens souffrir, encore moins à cet âge-là. Il avait la vie devant lui, quel gâchis ç’aurait été qu’il meurt maintenant ! Mais elle ne savait rien de lui, peut-être était-ce un meurtrier ou un criminel et, auquel cas, méritait-il le destin que souhaitait lui offrir Poséidon ? Il serait toujours temps de le juger quand il lui aurait raconté son histoire. En attendant, elle était simplement contente de le voir en si bon état alors que la mort était si proche de lui.

-Suis je mort et aux Champs Elysées ? Vous venez pour m'accueillir et m'amener à Hadès ?


La question la fit rire. Finalement elle était bien en Grèce, vu les croyances et la langue de cet homme. Etrange, elle ne reconnaissait en rien l’architecture de son pays natal. Le vouvoiement la surpris quelque peu cela dit, normalement, les grecs se tutoyaient et n’employaient le « vous » que pour s’adresser à un groupe de gens.

-J’ai bien peur que non, répondit-elle en souriant. Le jugement de ton âme viendra, mais pas aujourd’hui et pas maintenant. Tu as échappé de peu à la mort. Quel est ton nom ?

Il avait du mal à s’exprimer. Ca n’avait rien d’étonnant pour un homme qui avait failli se noyer, mais il n’y avait pas que ça. A son allure, elle devinait aisément que le garçon n’avait pas mangé et bu à sa faim depuis fort longtemps. Elle regretta de ne pas avoir emporté de Nectar avec elle, une gorgée de ce dernier aurait permis de remettre le garçon sur pied en un rien de temps. Mais peut-être n’était-il pas trop tard. Maintenant qu’elle savait où débouchait le passage, il lui était toujours possible d’aller chercher des affaires et de revenir. Surtout s’il lui fallait rester plusieurs jours dans ces terres inconnues, autant prendre des affaires de rechange et des vivres. Une déesse ne pouvait pas mourir de faim, mais elle en ressentait les effets. Sa décision prise, elle se releva et regarda Zamolxis.

-Reste ici et ne bouge pas, je reviens.

Le ton était calme, mais autoritaire. Elle lui adressa un dernier sourire avant de tourner les talons et de se diriger vers l’escalier qui remontait vers le parc, à une centaine de mètres, puis elle continua sa marche vers le portail et l’emprunta après s’être assurée que personne ne la regardait.
A son arrivée dans l’Erèbe, elle retrouva la salle et la porte dans l’état dans laquelle elle les avait laissés, signe que personne ne s’était aperçu de l’infraction qu’elle avait commise. Tant mieux, elle n’avait aucune envie de s’expliquer avec l’un des habitants des Enfers. La déesse se dirigea d’un pas rapide vers ses appartements, enfila une robe sèche et de nouvelles sandales, relativement ressemblantes à celles qu’elle portait un peu plus tôt, s’empara d’un sac et y fourgua deux robes, des vêtements de voyage et quelques affaires de toilette. Lorsqu’elle en eut terminé, elle s’éclipsa vers les cuisines et s’empara d’une gourde de Nectar et d’une boite contenant de l’Ambroisie, qu’elle glissa dans son sac. Avant de retourner sur la plage de la Rochelle, Macaria fit un détour par les appartements de sa mère pour lui signaler son départ, lui annonçant simplement qu’elle partait quelques temps  pour chercher son père, sans lui préciser où elle se rendait. Elle se doutait que Thanatos s’en rendrait compte bien assez vite, et elle n’avait pas envie de se justifier. Elle était sur le point de retourner dans la pièce mystérieuse, lorsqu’elle pensa à la dernière minute à emporter des vêtements secs pour le garçon qu’elle avait sauvé. Elle espérait qu’il se remettrait vite de son état de faiblesse, elle avait de nombreuses questions à lui poser et comptait sur lui pour lui fournir des réponses.
Ses affaires emballées, elle traversa le portail et retourna sur la plage… où elle eut la désagréable surprise de ne plus voir Zamolxis. Ca, elle ne l’avait pas prévu. Contrariée, elle se mit à longer le parc, du côté de la plage, espérant le voir quelque part. Elle entendit alors quelqu’un l’appeler, et se retourna. Caché derrière un arbre, son protégé semblait l’attendre. Satisfaite de constater qu’il ne s’était pas lâchement enfuit, et rassurée de voir qu’il tenait sur ses jambes, elle le rejoint.

-Navrée pour l’attente, dit-elle poliment, toujours en grec ancien, sa langue natale. J’ai des choses pour toi.

Elle sortit les vêtements d’homme qu’elle avait emporté pour lui et lui tendit.

-Change toi, tu seras au sec. Mais d’abord…

Elle fouilla son sac et sorti la gourde de Nectar.

-Bois. Une gorgée, pas plus, d’accord ? Ton corps ne supporterait pas une plus grosse consommation.


Macaria lui mit la gourde dans les mains et attendit. L’Ambroisie et le Nectar avaient toujours eut des effets miraculeux sur les mortels. Consommé sur une longue période, l’humain devenait immortel pour toute la durée où il en buvait/mangeait. Une seule gorgée de Nectar n’avait pas ce pouvoir, en revanche, le liquide aurait des effets curatifs indéniables et permettrait au garçon de reprendre des forces. Elle attendit qu’il boive, et récupéra sa gourde qu’elle rangea dans son sac.

-Change toi maintenant, il serait ennuyeux que tu tombes malade.

Elle se retourna pour lui laisser un peu d’intimité.

-Dis-moi, que t’est-il arrivé et comment t’es-tu retrouvé sur ce radeau de fortune ? Et… dans quelle partie du monde nous trouvons nous actuellement ?

Il n’était pas exclu qu’elle soit en Grèce, mais elle en doutait fortement. Ce n’est pas parce que cet homme parlait le grec qu’ils s’y trouvaient. Peut-être était-ce un voyageur, d’où le naufrage. Une tempête en mer, par exemple, pouvait parfaitement justifiée l’état dans lequel elle l’avait trouvé.
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Message par Zamolxis Sabratha Mer 30 Sep - 2:34

La jeune femme qui l'avait sauvé se retourna et quitta la plage après lui avoir demandé son nom en lui disant qu'elle reviendrais. Zamolxis regarda autour de lui, il se trouvait sur la plage qu'il avait vu la veille avant de saborder son bateau. Les bâtiments situés plus loin étaient typiquement d'architecture Européenne. Il avait réussi, il était en France et il était vivant. Songeant à la jeune femme il la chercha précipitamment du regard. Elle s'en allait vers le parc situé en bord de plage non loin de l'endroit où il reposait. Dans sa faiblesse consécutive à son réveil il lui avait donné son nom lorsqu'elle le lui avait demandé. Certes cette femme parlait en grec ancien, une langue aujourd'hui presque éteinte et dont seuls quelques férus de mythologie connaissaient encore le parlé, mais cela ne signifiait pas quelle était digne de confiance pour autant. En lui avouant son nom le jeune homme avait ainsi avoué être un clandestin, Zamolxis était un nom rare déjà en Grèce alors il était peu probable que ce nom soit porté en Europe.

Il devait se cacher mais dans son état il ne pourrait se traîner bien loin. Il songea un instant à partir pour la ville, la faim et la soif le tiraillaient et il n'obtiendrais rien en restant ici mais sa méconnaissance de la langue vernaculaire de ce pays et l'état de ses vêtements le dénonceraient aussi surement que si il prononçait son nom. Il se dirigea du mieux qu'il pût vers les arbres, trébuchant tout les trois pas, manquant de ne plus pouvoir se relever à chaque chute, son corps n'ayant plus assez de force pour le porter bien longtemps. Une fois à l'abri d'un bosquet il s'appuya contre arbre et attendit le retour de la jeune fille.

Cela ne tarda pas, quelques minutes environ après son départ, elle était de retour sur la plage à l'endroit ou elle l'avait laissée, seule. Ainsi elle ne l'avait pas dénoncé? Peut être faisait elle parti de ces gens qui aidaient les réfugiés, Zamolxis en avait entendu parler avant son départ chez lui , des gens au courage exceptionnel cachant des réfugiés au mépris de leur propre sécurité afin qu'eux aussi aient droit à une vie juste et heureuse. En voyant qu'elle le cherchais le jeune homme sorti de sa cachette et l'appela pour quelle vienne le rejoindre.

La jeune fille lui tendis des vêtements, une toge et des sandales comme il avait vu les anciens et les dieux en porter dans les livres d'histoires que lui montrait sa mère. La mode avait donc tellement changé en Europe pour qu'ils s'habillent de cette façon ? Remarquant que la jeune femme portait le même types d'habits il cessa de s'inquiéter. La jeune fille lui tendit alors une gourde en lui recommandant de n'en boire qu'une gorgée. Malgré sa soif il écouta la recommandation de la jeune fille. Le liquide avait un gout indescriptible, Zamolxis n'avait jamais rien goutté d'aussi bon, n'importe qu'elle autre nourriture n'aurait été qu'ordinaire à coté de ce breuvage, chacune de ses papilles frémissait de plaisir au contact de ce liquide et alors qu'il buvait il sentait l'ensemble de ces forces revenir comme si il avait participé à un énorme banquet, quel était donc ce divin nectar ?

Avant même qu'il pût poser la question la jeune fille celle ci repris sa gourde et se retourna afin qu'il puisse se changer.

-Dis-moi, que t’est-il arrivé et comment t’es-tu retrouvé sur ce radeau de fortune ? Et… dans quelle partie du monde nous trouvons nous actuellement ? lui demanda t elle alors qu'il se changeait

Ainsi elle n'était pas d'ici, il aurait du le deviner, sans doute une réfugiée grecque comme lui faisant partie de ces anciennes familles qui, ayant tout perdu, chercha le secours des Dieux en reparlant leur langue et revêtant leurs vêtements.

-Ainsi tu est une réfugiée comme moi ? Je ne sais précisément où nous sommes mais je dirais que nous sommes en France, en Europe, bien que je ne connaisse pas cette ville. Je suis un réfugié comme tu dois t'en doutes, comme toi je présume ? Je viens de Grèce, d'Olympie plus précisément, j'ai fui un pays délaissé par les Dieux où les hommes croulent sous la misère, où les rues ne sont plus sures et où les hommes n'ont plus d'espoir. J'ai traversé la mer jusqu'en Egypte, traversé l'Afrique d'Est en Ouest jusqu'à voler un bateau que j'ai coulé au large pour ne pas être repéré avant d'arriver ici. répondit il

Se rappelant les circonstances de son arrivée il se hâta d’enchaîner

-Si tu ne m'avais pas retrouvé sur la plage je serais sans doute mort et sans le divin nectar que tu m'as apporté je serais mort de soif. Par deux fois tu m'as sauvé la vie aujourd'hui et je ne sais si je saurais correctement t'en remercier un jour. A présent nous devrions nous éloigner et trouver un endroit sur ou passer la nuit, en tant qu'étrangers nous serions sans doute emprisonnés si on nous trouvait ici.
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Message par Macaria Mer 30 Sep - 14:27

-Ainsi tu es une réfugiée comme moi ?

C’était donc un réfugié. Mais réfugié de quoi ?

-Je ne sais pas précisément où nous sommes mais je dirais que nous sommes en France, en Europe, bien que je ne connaisse pas cette ville.

La France… cette cité était totalement étrangère à Macaria. En revanche, le mot « Europe lui évoquait un peu plus de choses.
Europe, cette pauvre enfant qui avait, encore une fois, subie la lubricité de Zeus, enlevée par lui et contrainte de lui offrir sa couche. Puis, donnée comme un vulgaire objet au roi de Crète, Astérion. Les humains n’étaient décidément que des jouets pour les dieux. Cependant, il ne s’agissait pas d’elle mais vraisemblablement d’un pays. Où se trouvait cette Europe ? Il lui semblait avoir vaguement déjà entendu une étymologie similaire chez les Phéniciens pour qualifier les vastes terres de l’Ouest. Etait-ce de cela qu’il lui parlait ?

-Je suis un réfugié comme tu dois t'en douter, comme toi je présume ?

Ou pas.
Elle ne répondit pas.

-Je viens de Grèce, d'Olympie plus précisément…

Pour la Grèce elle avait deviné. Mais pour Olympie… ce garçon était donc un prêtre de Zeus ? Son oncle/grand-père était un bel enfoiré, mais il prenait soin de ses servants en règle générale. Pourquoi Zamolxis avait-il fuit ?

-J'ai fui un pays délaissé par les Dieux où les hommes croulent sous la misère, où les rues ne sont plus sures et où les hommes n'ont plus d'espoir. J'ai traversé la mer jusqu'en Egypte, traversé l'Afrique d'Est en Ouest jusqu'à voler un bateau que j'ai coulé au large pour ne pas être repéré avant d'arriver ici.

Le regard de Macaria se durcit lorsqu’il évoqua les dieux et la situation de la Grèce. Comment donc, la Grèce croulait sous la misère ? Venaient-ils bien du même endroit tous les deux ? Naturellement, les cités se faisaient régulièrement la guerre (souvent à cause des intrigues divines d’ailleurs), il y avait de l’esclavage et la vie n’était pas toujours pas facile pour les mortels, mais de là à parler de misères et d’accuser les dieux…
 Sans avoir conscience du sacrilège qu’il venait de prononcer, le jeune homme continua à parler, lui manifestant sa reconnaissance (situation quelque peu paradoxale pour quelqu’un qui venait d’accuser les dieux d’un quelconque abandon), puis, lui suggéra d’aller se cacher quelque part pour la nuit. Allons donc, quel était ce pays qui emprisonnait d’entrée les étrangers ? Ah, bien sûr, il faisait peut-être référence aux esclavagistes qui arpentaient les côtes et les campagnes à la recherche de victimes.
La déesse se contenta de hausser les épaules.

-Aucun marchand d’esclaves ne te fera du mal en ma présence. Ils n’en auront ni le temps ni le pouvoir. Ainsi donc tu vivais au sanctuaire d’Olympie ? J’ignorais qu’il avait été profané.

Zeus devait être extrêmement mécontent à l’heure qu’il était. Nul doute qu’il se vengerait.

-Je comprends ta colère. Cela dit, tu devrais faire attention aux paroles que tu prononces à l’égard des dieux, ils pourraient t’entendre. Je dirai même qu’ils sont plus proches de toi que tu ne le crois, ajouta-t-elle avec une pointe d’ironie dans la voix.

Elle avisa un peu plus loin une pancarte et s’en rapprocha, intriguée. Elle ne connaissait pas cet alphabet, pourtant chacune des lettres trouva un sens dans son esprit et elle put comprendre le texte sans problèmes. Macaria s’en étonna. Comment était-ce possible ? Si elle n’avait pas été elle-même une déesse, elle aurait surement parlé de miracle.

-Ville de la Rochelle, lut-elle à voix haute dans un français parfait. Parc des Pères… superficie, six hectares.

Le reste du panneau traitait de la flore et de la faune environnante, rien de très intéressant pour l’aider à comprendre où elle avait mis les pieds. Elle ne s’y connaissait pas assez en botanique pour identifier son environnement grâce aux plantes qui y poussaient. Dommage que Pan ou Déméter ne soient pas là. Espérant que le garçon en saurait plus, elle lui traduit sans aucun effort ce qu’elle venait de lire.

-Je donnerai cher pour mettre la main sur une carte, reprit t-elle en grec ancien. A moins que tu ne sois capable de me dessiner la position de la France par rapport à la Grèce ?

Il s’exécuta dans le sable. Ce qui aurait paru pour une carte grossière à l’œil de n’importe quel humain du XXIème siècle suscita l’admiration de Macaria.

-Tu as un sacré connaissance de l’espace géographique. Tu étais explorateur avant de travailler au sanctuaire d’Olympie ?

Bien, maintenant elle savait à peu près où elle était. Mais qu’est-ce que son père était venu faire ici ? Il n’y avait pas assez de femmes en Grèce, il fallait qu’il aille en chercher une à l’autre bout du monde ?!

-Ecoute Zamolxis, je cherche quelqu’un. Je ne sais pas où il est ni comment il se fait appeler ici, mais je sais qu’il a foulé ce parc il y a environ sept mois et qu’il reviendra dans les cinq prochain mois pour rentrer chez lui.

Dis comme ça, ça manquait un peu de précisions. Le problème c’est qu’elle ne disposait vraiment d’aucun renseignement.

-Il est grand, brun, très charismatique.

« Sauf qu’il peut changer de forme si ça lui chante… » songea-t-elle.

-Il s’appelle Aidoneus…

Son nom d’origine. Traduit en français, cela signifiait « Hadès ». Une petite voix lui souffla quelque chose à l’oreille, sans qu’elle ne comprenne pourquoi…

- …Klymenos…  pourquoi ai-je ce mot en tête depuis tout à l’heure ? Bah, oublie ça. Aidoneus, donc.

Elle soupira. La recherche s’annonçait difficile. D'autant qu'elle souhaitait rester discrète. Pas question d'aller voir le roi ou le chef de cette cité pour lui demander de mobiliser sa garde, donc.


-Je te propose un marché. Tu as l’air de mieux connaitre ce peuple que moi. Aide-moi dans mes recherches et je te protègerai des potentiels agresseurs que nous rencontrerons sur notre chemin.

Difficile de la prendre au sérieux dans sa jolie robe grecque… elle avait plus l’allure d’un mannequin que d’un garde-du-corps. Mais bon, bien qu’elle se soit gardée de lui confier la vérité sur sa nature divine, sa proposition était très sérieuse. Bien sur, elle n’avait pas encore réalisé que ses pouvoirs avaient quelques peu faiblis depuis son arrivée sur Terre.
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Message par Zamolxis Sabratha Mer 30 Sep - 15:40

-Aucun marchand d’esclaves ne te fera du mal en ma présence. Ils n’en auront ni le temps ni le pouvoir. Ainsi donc tu vivais au sanctuaire d’Olympie ? J’ignorais qu’il avait été profané. Je comprends ta colère. Cela dit, tu devrais faire attention aux paroles que tu prononces à l’égard des dieux, ils pourraient t’entendre. Je dirai même qu’ils sont plus proches de toi que tu ne le crois.

Des marchands d'esclaves ? Ainsi c'était donc le destin qui avait attendu ceux qui n'étaient pas revenus chez eux après leur tentative pour passer en Europe. Zamolxis n'avait croisé aucun de ces brigands des mers, les dieux devaient effectivement veiller sur lui durant tout son trajet, il ne fallait pas qu'il oublie de leur adresser ses prières à la moindre occasion pour les remercier. Sous le choc de cette annonce il ne releva l'allusion de la jeune fille au sanctuaire d'Olympie.

Cette dernière le tira de ses réflexions morbides sur ce qu'il aurait pu lui arriver si il avait rencontré des marchands d'esclaves en lui demandant de lui dessiner une carte. Zamolxis ayant minutieusement préparé son voyage il avait effectivement mémorisé le tracé des cotes et des frontières de l'Europe et du nord de l’Afrique. S'agenouillant dans le sable il dessina difficilement une carte de la méditerranée, se concentrant afin d'essayer de respecter un maximum les distances entre les pays. Une fois sa carte terminée il planta son baton le long de la cote atlantique en expliquant.

-Nous devrions être quelque part le long de cette cote. Je ne sais pas précisément où mais sans doute plus vers le nord du pays.

-Tu as un sacré connaissance de l’espace géographique. Tu étais explorateur avant de travailler au sanctuaire d’Olympie ?

Zamolxis s’apprêtait à répondre qu'il ne travaillait pas précisément à la vieille ville d'Olympie mais plutôt qu'il squattait le temple pour avoir un endroit où dormir quand la jeune fille commença à décrire une personne qu'elle recherchait.

-Il est grand, brun, très charismatique.

Des gens répondant à cette description étaient nombreux de par le monde, sa quête semblait impossible si elle n'avait pas d'autres informations.

-Il s’appelle Aidoneus Klymenos enchaina t elle

Zamolxis en resta bouche bée, le reste de la phrase de la jeune fille se perdit dans le vide, le naufragé n'écoutant plus. Aidoneus Klymenos , Celui qu'on ne voit pas, le Renommé, plus connu sous le nom de Hades. Cette jeune fille cherchait Hadés ? Intérieurement il se mit à rigoler, cette façon de s'habiller, de parler une langue morte en prétendant cherchant un dieu, la pauvre fille devait avoir perdu l'esprit. Sans doute une ancienne captive de ces marchands d'esclaves dont l'esprit avait été brisé et qui avait réussi à s'échapper, errant maintenant dans le monde, se raccrochant à une mythologie comme à un dernier fil qui la raccrocherait à la vie.

-Je te propose un marché. Tu as l’air de mieux connaitre ce peuple que moi. Aide-moi dans mes recherches et je te protégerai des potentiels agresseurs que nous rencontrerons sur notre chemin.

Le jeune homme ne connaissait pas grand chose des français mais si cette fille ne savait où se trouvait même la France il devait effectivement en savoir plus qu'elle. Toutefois il doutait de sa capacité à le protéger lui, drapée dans sa toge elle ne semblait pas être une combattante redoutable.

-Je veux bien t'accompagner dans ta quête de cet homme bien que je ne sache pas où le trouver. Mais je te suggère d'abord que nous trouvions un endroit ou passer la nuit, sans doute une cave abandonnée ou un garage vide dans cette ville afin que nous observions les gens pour apprendre où nous sommes exactement. Nous devons faire attention à ne pas nous faire remarquer, ne le prends pas mal mais tu ne me parais pas assez forte pour pouvoir tenir tête à plusieurs policiers et je sais ne pas en être capable personnellement.

Observant de plus prêt la jeune fille il la trouva remarquablement belle. Nul doute qu'elle ne passerait pas inaperçue. Il leur fallait absolument trouver un endroit où ils seraient en sécurité.

-Attendons la tombée de la nuit nous nous ferons moins remarquer avant de partir, cela nous laissera ainsi quelques heures pour faire connaissance, je me rend compte maintenant que tu ne m'as toujours pas dit ton nom. Et peut-être pourras tu m'expliquer pourquoi tu cherches ce fou qui pense pouvoir usurper le nom d'un Dieu ?
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Message par Macaria Jeu 1 Oct - 13:41

Si Macaria savait ce qu’était en train de s’imaginer Zamolxis à son sujet elle serait certainement en train de se rouler par terre de rire. Heureusement pour lui, elle ne lisait pas dans les pensées. Elle ne sut donc pas qu’il était en train de la prendre pour une folle ni qu’il la pensait victime d’un système corrompu et tyrannique. Dommage d’un côté, ça lui aurait permis de briser certains quiproquos et de comprendre que cette situation n’avait vraiment RIEN de naturel. Elle n’était pas dans son monde mais dans le monde des créateurs !
Mais ça, elle ne le savait pas encore.

-Je veux bien t'accompagner dans ta quête de cet homme bien que je ne sache pas où le trouver.

« Le contraire m’aurait étonnée »

-Mais je te suggère d'abord que nous trouvions un endroit ou passer la nuit, sans doute une cave abandonnée ou un garage vide dans cette ville afin que nous observions les gens pour apprendre où nous sommes exactement.

Elle n’arrivait décidément pas à le comprendre. Pourquoi ressentait-il tant le besoin de se cacher ? Qui avait-il de si dangereux dans ce pays inconnu ?

-Nous devons faire attention à ne pas nous faire remarquer, ne le prends pas mal mais tu ne me parais pas assez forte pour pouvoir tenir tête à plusieurs policiers et je sais ne pas en être capable personnellement.

Le mot « police » capta l’attention de la déesse, apportant un jour nouveau à la situation. Elle n’était pas surprise qu’il la sous-estime, les hommes le faisaient toujours, mais pourquoi auraient ils dû se battre contre la milice locale ? Quel était donc cette cité qui lâchait son armée sur des étrangers pacifistes ? Fallait-il qu’ils soient vraiment des êtres primaires et agressifs !

-Je ne comprends pas bien. Pourquoi crains-tu la police ? Les français haïssent-ils les étrangers ? Que leur font-ils ?

Des questions forts naïves dans le contexte, et qui étaient pourtant tout à fait sérieuses. En vingt-mille ans, Macaria avait traversé de nombreux pays, rencontré beaucoup de peuples, et elle ne doutait pas de sa capacité à s’adapter aux mœurs de celui-ci. Mais elle devait en savoir plus.

-Attendons la tombée de la nuit nous nous ferons moins remarquer avant de partir, cela nous laissera ainsi quelques heures pour faire connaissance…

Attendre la nuit ? Absurde. Elle était pressée et pas inquiète pour un sous. Quelque fut le pouvoir de cette police, elle ne pourrait rien contre elle. Depuis quand les dieux se cachaient ils ?

-Je me rends compte maintenant que tu ne m'as toujours pas dit ton nom. Et peut-être pourras tu m'expliquer pourquoi tu cherches ce fou qui pense pouvoir usurper le nom d'un Dieu ?

Silence.
La déesse éclata de rire. Oh, si ce petit brin de mortel savait à qui il s’adressait et de qui il parlait ! La situation était vraiment drôle. Voilà pourquoi elle aimait se mêler incognito aux humains, ils exprimaient leur opinion sans se soucier des convenances ou de commettre un sacrilège, elle appréciait leur sincérité. Elle se força à retrouver son calme et reprit son air sérieux, mais ses yeux pétillaient d’amusement.

-Je m’appelle Aria, et l’homme que je cherche est un membre de ma famille. Il ne l’a pas usurpé, c’est bien son nom, ajouta-t-elle en souriant.

Macaria lui avait donné son diminutif, le nom qu’elle utilisait pour se fondre dans la masse. Elle ne tenait pas à se faire reconnaitre trop vite, il suffirait de peu pour que l’information remonte jusqu’à Zeus et elle ne voulait pas nuire à la réputation de son père. Si les autres dieux apprenaient qu’il avait abandonné son poste et qu’une attaque de démon avait eu lieu…

-Je n’ai pas l’intention de me cacher, je suis pressée. Libre à toi de me suivre ou non.

Et elle reprit sa route. Deux cents mètres plus loin, elle bifurqua et traversa une allée, avant de se retrouver sur ce qui ressemblait vraisemblablement à une route…
Macaria regarda le goudron avec des yeux ronds. Qu’elle était cette pierre noire étrange ? Et ces carcasses métalliques, positionnées près des maisons, à l’intérieur de bandes blanches ? En fin de compte, elle fut rassurée de voir que Zamolxis l’avait suivie, cet endroit était vraiment trop différent de ce qu’elle avait l’habitude de voir.

-Qu’est-ce que c’est ? Demanda-t-elle en lui montrant la voiture garée la plus proche.

Ses yeux se posèrent sur les lampadaires, disséminés ça et là. Elle était complètement perdue quant à la fonction de ces objets. Une forme d’art urbain ? Un perchoir pour les oiseaux ? Dommage que la rue soit déserte, elle aurait aimé rencontrer un habitant de la ville. Les lieux avaient réussi à attiser sa curiosité. Elle marcha et se dirigea vers une sorte de grande boite transparente semi-ouverte, probablement un sanctuaire pour les dieux. Des papiers étaient accrochés sur les murs, ce qui l’interpella. Peut-être allait-elle enfin en apprendre plus sur l’endroit.

-« Arrêt de bus, ligne 68… », lut-elle à voix haute. Quelle est donc la fonction de cet endroit ? Je ne comprends pas bien.

Le reste comportait une série de chiffres. Encore une fois, le sens lui échappait. Elle s’assit sur le banc pour réfléchir, s’étonnant de la matière qui le composait, et aperçut un petit promontoire avec un tas de… papiers ? Elle se pencha et s’empara d’un magazine, en songeant que les français devaient être des gens forts riches pour avoir autant de papier et le laisser à disposition de n’importe qui. Tous les magazines étaient semblables, et, si Macaria avait été un peu plus attentive, elle aurait pu voir le petit « gratuit » inscrit en bas à droite de la page de couverture. Le talent du manuscrit et du peintre était hallucinant, les lettres étaient parfaites, les images ressemblaient à s’y méprendre à une capture de la réalité… Encore une fois, Macaria s’étonna d’être capable de lire cette langue qui aurait dû lui être étrangère. Mais ce qui la sidéra le plus fut ce qu’elle découvrit à la première page… son père ! Il était sérieux là ? Pendant qu’elle s’inquiétait pour lui et SURTOUT QU’ELLE ESSAYAIT DE RESTER DISCRETE pour ne pas le compromettre, lui jouait au mannequin de peinture et s’exposait à la vue de tous. Soit… s’il assumait, elle allait donc pouvoir arrêter de se cacher aussi.

-Aidoneus Klymenos, PDG de la Banque Utopia en visite à Paris, tenta t-elle de traduire-elle en grec ancien, certains mots lui restant incompréhensibles. Et bien, finalement le monde est petit…

Le reste de l’article traitait de l’entreprise Utopia, rappelant sa notoriété et son impact sur le monde. Macaria, elle, était complètement perdue. A défaut de bien comprendre l’intégralité de l’article et ses enjeux, elle avait au moins noté que son père n’avait pas chômé ces quarante dernières années. Mais à quel jeu jouait-il ?
Elle leva les yeux vers Zamolxis.

-Tu sais lire ce langage ? Demanda telle en lui montrant le magasine.


Apparemment non.

 -Alors je vais te le traduire et tu vas m’expliquer certaines choses.

Et elle s’exécuta sans attendre, traduisant du français au grec ancien, tiquant parfois sur certains mots dont le sens lui échappait et demandait parfois des explications.

-Qu’est-ce qu’un « PDG » ? Tu as déjà entendu parlé de cette entreprise, « Utopia » ? Bien, alors parle-moi de leur activité. Je veux tout savoir à leur propos.

« Aidoneus Klymenos, PDG de la Banque Utopia en visite à Paris »…

-Au moins je sais où aller maintenant… prochaine destination : Paris.
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Message par Zamolxis Sabratha Ven 2 Oct - 23:32

La jeune fille en face de lui éclata de rire, Zamolxis ne comprenait pas très bien pourquoi. Répondant à sa question elle lui donna enfin son prénom. La jeune fille disait s’appeler Aria, un jolie nom, à l'image de sa beauté physique. Ainsi elle cherchais un membre de sa famille, si, comme elle le prétendait, ce dernier s’appelait vraiment Aidoneus Klymenos il ne devrait pas être difficile à trouver. Le jeune homme eu un sourire, lui qui, avant le début de son voyage, cherchait un signe des Dieux voila qu'une jeune fille habillée à la mode grecque antique et parlant la langue des anciens surgissait de nulle part en lui disant rechercher Hades. Peut être était elle une envoyée des Dieux. Ou juste avait elle seulement l'esprit troublé. Il interrompit la ses réflexions, la jeune fille lui avait parlé, il prit quelques secondes pour se remémorer ses paroles.

-Je n’ai pas l’intention de me cacher, je suis pressée. Libre à toi de me suivre ou non.

Relevant les yeux il s'aperçut que la jeune fille était déjà loin devant dans la rue et s'approchait de la route. Il la rattrapa d'un pas rapide, Aria, si c'était bien son nom, se trouvait à coté de celle ci, regardant d'un air stupéfait tout autour d'elle. Ses yeux se posant sur Zamolxis une lueur de soulagement apparut dans ses yeux.

-Qu’est-ce que c’est ? Demanda-t-elle en lui montrant la voiture garée la plus proche.

Le jeune homme la regarda d'un air sidéré. N'importe quelle personne vivant sur Terre connaissait l'existence d'une voiture et à plus forte raison les Dieux, censés veiller et intervenir sur la Terre depuis l'Antiquité. Serait elle amnésique ? Dans ce cas la pourquoi était elle si bien vêtue ? Et si il s'agissait d'une déesse ou d'une émissaire des Dieux ? Pourquoi ne se serait elle pas mieux renseignée sur l'Etat de la Terre ces dernières années ?

Les questions se multipliaient dans la tête du jeune homme et sa tête commençait à le faire souffrir. Heureusement que la boisson que Aria lui avait donné était nourrissante, autrement, il se serait évanoui. Il tenta néanmoins de lui expliquer.

-C'est une .... Il chercha l'équivalent du mot en grec ancien avant de se rendre compte de la stupidité de la démarche. Il continua donc en grec moderne.

-C'est une voiture , un objet dont les gens se servent pour se déplacer rapidement sur la route.

Constatant que Aria comprenait aussi cette langue il continua ainsi, il se sentait plus à l'aise et si il devait continuer à lui décrire le monde ce serait plus simple de cette façon.
La jeune fille continuait ainsi son exploration des divers objets de la ville, s'attardant longuement auprès d'un lampadaire. Zamolxis hésita à lui décrire l'utilité et le fonctionnement de cet appareil mais il s'abstint, attendant qu'elle lui pose la question, cela lui laissait plus de temps pour réfléchir au problème posé par la jeune fille ainsi qu'à surveiller la rue au cas où un habitant surgisse et s'étonne de leur comportement étrange. Que devait il faire de cette jeune fille ? Il pouvait bien sur la laisser, mais il ne pouvait honnêtement s'y résoudre, Aria était déjà perdue en observant une simple voiture arrêtée, il n'osait pas imaginer sa réaction en en voyant une rouler, ou même en observant une télévision. Il lui fallait l'accompagner, mais pour aller où ? La jeune femme semblait décidée à retrouver cet homme sans savoir où le trouver. Si seulement ils avaient la moindre piste, peut être que ce dernier pourrait les aider à s'intégrer dans ce pays. Et si en plus, la jeune femme était de nature divine, il ne pouvait refuser de l'aider.

Pendant ce temps la jeune femme s'était approchée d'un arrêt de bus, tenant un journal elle s'approcha de lui.

-Tu sais lire ce langage ? Demanda t elle en lui montrant le magasine.

-Non je ne sais parler que le grec, le grec ancien et l'Anglais répondit il

Aria commença ainsi à lui lire le magazine. Nouvelle surprise pour le jeune homme, elle savait lire le français ! Zamolxis était perdu, complètement perdu, rien de ce qui se passait n'avait de logique. Est ce ce qu'avait ressenti Ulysse durant son odyssée ou Thésée en allant chercher la Toison d'Or ?

-Qu’est-ce qu’un « PDG » ? Tu as déjà entendu parlé de cette entreprise, « Utopia » ? Bien, alors parle-moi de leur activité. Je veux tout savoir à leur propos.

« Aidoneus Klymenos, PDG de la Banque Utopia en visite à Paris »…

-Au moins je sais où aller maintenant… prochaine destination : Paris.


Ça en fut trop pour le jeune homme. Il ne put s’empêcher d'ouvrir grand la bouche sans rien pouvoir dire. Cela faisait trop d'informations à la fois pour lui. Par où commencer ? Le fait que cet homme était le directeur de la plus grosse banque du monde ? Que la jeune fille pensait pouvoir aller librement à Paris comme ça ? Et aborder l'un des hommes les plus importants du monde sans problèmes ? Qu'elle ne connaisse rien d'Utopia ? Il essaya de commencer une explication, sans résultats.

- Je ... Je ne ... C'est .... Comment ... essaya t il.

Aria répéta sa question d'un ton plus autoritaire. Le jeune rassembla rapidement les idées dans sa tête avant de répondre.

-Je ne sais pas par où commencer il y a tellement de choses à dire. Marchons hors de la ville veux tu ? Je suis presque sur que nous ne sommes pas à Paris et quelqu'un pourrait nous surprendre.

Il commença à marcher, se dirigeant vers ce qu'il pensait être la sortie de la ville, en direction des champs qu'il distinguait au loin. La jeune fille marchait à ses cotés attendant impatiemment la suite de ses explications.

-Je ne sais pas pourquoi tu ignores tant de choses ni pourquoi tu cherches cet homme mais il faut que tu comprennes que les étrangers ne sont pas les bienvenus dans ce pays, les habitants refusant de partager leurs ressources avec les autres habitants du monde alors que leurs voisins meurent de faim.

Il décida alors de lui expliquer pourquoi il était parti de chez lui, entrant illégalement dans ce pays cherchant à tout pris à devenir citoyen européen et à quel point c’était difficile.

-Comme je te l'ai dit je viens de Grèce. Peut-être que tu le sais déjà, mais la bas la situation économique était difficile, le pays n'avais plus d'argent et pour en récupérer et pouvoir continuer à exister il a dû vendre des choses lui appartenant, appartenant à tous les grecs, cela à commencé avec les sites historiques, les lieux sacrés, comme l'Acropole, le sanctuaire d'Olympie etc. Ensuite cela a continué, le pays vendant ses écoles et ses hôpitaux, et presque tout le temps à une même entreprise, Utopia. Maintenant, c'est cette entreprise qui possède les lieux sacrés et les écoles, etc, et elle fait payer très cher l’accès à certains de ces lieux. Les citoyens grecs sont de plus en plus pauvres, de nombreux bandits attaquent les gens dans la rue pour quelques sous, c'est ce qui est arrivé à mes parents, ils sont morts sous les coups d'un de ces groupes.

Reprenant son souffle il laissa la jeune fille encaisser ses informations. Elle semblait dans le même état que lui quelques minutes plus tôt. Marchant quelques pas supplémentaires il s'aperçu que les bâtiments étaient moins nombreux et les arbres plus présents. Zamolxis respirait déjà plus sereinement il avait encore une fois eu de la chance que personne ne les remarque. Il reprit ainsi son récit.

-N'ayant plus d'endroit où vivre je me réfugiais dans le temple de Zeus à Olympie, bien que je n'en avais pas le droit. Comme beaucoup de mes concitoyens j'ai donc été forcé d'effectuer un long voyage afin de venir ici, pour espérer pouvoir reconstruire ma vie.

Voyant que son histoire n’était pas précisément le point intéressant le plus la jeune fille il concentra alors son récit sur l'homme qu'elle cherchait et sa destination.

-Je suis désolé je me suis laissé dérivé sur ma vie, je doute que cela t'intéresse vraiment. L'homme que tu cherches, Aidoneus Klymenos, est le PDG de l'entreprise dont je t'ai parlé, qui à racheté quasiment tout le pays. PDG signifie Président Directeur Général, ça veut dire qu'il dirige l'entreprise, c'est l'homme le plus important de Grèce actuellement ! Il doit être surprotégé tu auras du mal à le rejoindre, surtout qu'il est à Paris, il s'agit de la capitale, la plus grande ville de ce pays. Et je dois bien te dire que d'ici, je ne sais pas où elle se trouve.
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Message par Macaria Mar 6 Oct - 18:27

En utilisant un dérivé du grec, Zamolxis entreprit de lui expliquer la fonction de certains objets. Si elle ne comprit pas bien pourquoi il employait tout à coup ce nouveau langage, elle constata, une fois encore, qu’elle arrivait à le traduire sans aucuns problèmes. Peut-être était-ce une variante du grec, typique de la région natale du garçon ? Elle avait bien vu qu’il cherchait parfois ses mots pour communiquer en grec ancien, comme si ce n’était pas tout à fait naturel pour lui. Bah, qu’importe. L’essentiel était qu’ils se comprenaient. Bien qu’elle ait une préférence pour discourir dans la langue des dieux de son panthéon, elle ne pouvait pas se permettre de chipoter. Sa situation était un peu trop précaire.
Elle observa les carcasses métalliques et se demanda combien de chevaux il fallait pour tirer un tel engin. Ça devait être rudement lourd ! A moins qu’ils n’utilisent un autre procédé ? Et puis Zamolxis avait dit que ces « voitures » se déplaçaient « rapidement ». Elle aurait bien aimé en apprendre plus sur cette technologie, mais là n’était pas sa priorité.

-Non je ne sais parler que le grec, le grec ancien et l'Anglais.

La déesse tiqua sur l’appellation « grec ancien » mais ne s’attarda pas là-dessus. Cet endroit était déjà plein de mystère, elle devait parer au plus urgent et ne l’interroger sur des priorités. Elle aurait tout le temps de revenir sur tout cela, plus tard. Pour l’heure, ses questions concernaient surtout l’inscription qui tenait lieu sur le tas de feuilles qu’elle avait trouvé.

- Je ... Je ne ... C'est .... Comment ...

Pourquoi avait-il l’air si choqué ? Bon d’accord, voir son père sur cette peinture était étonnant, voire carrément bizarre. Ça ne lui ressemblait pas du tout. Mais tout de même ! D’une voix calme, mais ferme, elle renouvela sa question.

-Je ne sais pas par où commencer il y a tellement de choses à dire. Marchons hors de la ville veux tu ? Je suis presque sur que nous ne sommes pas à Paris et quelqu'un pourrait nous surprendre.

Avait-elle seulement le choix ? Non, ce petit brin de mortel semblait obsédé par l’idée de se cacher, et elle ne tirerait rien de lui tant qu’il serait effrayé. Autant jouer son jeu pour l’interroger, plutôt que de le torturer pour lui arracher l’information. Décidant qu’elle n’avait rien à perdre à le suivre, elle lui emboita le pas.

-Je ne sais pas pourquoi tu ignores tant de choses ni pourquoi tu cherches cet homme mais il faut que tu comprennes que les étrangers ne sont pas les bienvenus dans ce pays, les habitants refusant de partager leurs ressources avec les autres habitants du monde alors que leurs voisins meurent de faim.

Pas très accueillant les p’tits bonhommes. M’enfin, ça ne la regardait pas. Les mortels géraient leurs affaires comme ils voulaient, elle n’avait pas à juger de cela. Tant qu’ils ne l’offensaient pas… quant au fait qu’il la traite d’ignorante…. Hmm… passons, elle n’allait pas se vexer pour si peu.
La suite de son discours capta néanmoins son attention et l’intéressa nettement plus.

-Comme je te l'ai dit je viens de Grèce. Peut-être que tu le sais déjà, mais la bas la situation économique était difficile, le pays n'avais plus d'argent et pour en récupérer et pouvoir continuer à exister il a dû vendre des choses lui appartenant, appartenant à tous les grecs, cela à commencé avec les sites historiques, les lieux sacrés, comme l'Acropole, le sanctuaire d'Olympie etc.

Macaria ouvrit des yeux ronds comme des billes. Mais qu’est-ce qu’il était en train de lui chanter là ? Ce type avait complètement perdu la tête !

-Ensuite cela a continué, le pays vendant ses écoles et ses hôpitaux, et presque tout le temps à une même entreprise, Utopia.

Non seulement il lui dépeignait une situation qui n’existait pas, mais en plus il parlait de la Grèce comme d’un pays unifié. Elle en vient à se demander s’ils venaient vraiment du même monde…
Non, le garçon était juste fou.

-Maintenant, c'est cette entreprise qui possède les lieux sacrés et les écoles, etc, et elle fait payer très cher l’accès à certains de ces lieux. Les citoyens grecs sont de plus en plus pauvres…

« Les citoyens grecs… »
Balivernes ! C’était impossible ! Cela n’avait aucun sens, la Grèce était un territoire divisé, où les cités états guerroyaient les unes contre les autres pour affermir leur puissance et élargir leur territoire.

-De nombreux bandits attaquent les gens dans la rue pour quelques sous, c'est ce qui est arrivé à mes parents, ils sont morts sous les coups d'un de ces groupes.

-Je suis désolée pour tes parents, dit-elle simplement.

C’était peut-être cela qui lui avait fait perdre la tête. Pauvre enfant… il avait l’air tellement convaincu de ce qu’il racontait. Pourtant, quelque chose clochait. Quelque chose qui apportait une petite touche de bon sens à son discours : Utopia. L’article l’attestait, et la photo de son père dessus le confirmait : Utopia existait et l’entreprise était très implantée dans le monde, et notamment dans son pays natal. Hors, elle n’avait jamais entendu parler de cela, ce qui aurait dû être impossible. Elle était une déesse tout de même, et elle se tenait à jour des évènements !
Dans quoi son père avait-il mit les pieds ?

« Et si je me trouvais vraiment dans un autre monde ? Pourtant, il y a tellement de points communs… et puis jamais je n’avais entendu parler d’un ailleurs… »

Extrêmement troublée, la jeune déesse continuait à écouter Zamolxis qui lui parlait de lui, de la situation de la Grèce qui l’avait forcé à fuir…  elle songea que le meilleur moyen de vérifier ses dires était encore de faire le voyage jusqu’en Grèce, sans passer par le portail des Enfers.
Le portail.
Si elle avait d’abord cru qu’il s’agissait d’un simple Artefact magique permettant une téléportation instantanée d’un point A à un point B, elle commençait à s’interroger sur la nature de cet objet et sur l’endroit où il l’avait envoyé. Tous ces mystères obtiendraient une explication lorsqu’elle retrouverait son père. Si elle arrivait jusqu’à lui.
A moins que tout cela ne soit une supercherie, une mauvaise blague d’Hypnos et Morphée… se trouvait-elle quelque part, dans la Grèce antique, en train de dormir profondément et de rêver de tout cela ? Non, ils n’oseraient pas lui faire une telle chose sans son accord…

-Je suis désolé je me suis laissé dérivé sur ma vie, je doute que cela t'intéresse vraiment. L'homme que tu cherches, Aidoneus Klymenos, est le PDG de l'entreprise dont je t'ai parlé, qui a racheté quasiment tout le pays. PDG signifie Président Directeur Général, ça veut dire qu'il dirige l'entreprise, c'est l'homme le plus important de Grèce actuellement !

Hadès, le dieu le plus détesté de la Grèce, aurait racheté le pays et aurait usurpé sa notoriété à Zeus ? C’était impossible, jamais ce dernier ne l’aurait laissé faire une chose pareille alors qu’il avait fait tout ce qui était en son pouvoir, ces derniers millénaires, pour le confiner aux Enfers et détruire sa réputation auprès des mortels et des autres dieux. Zeus était un bel enfoiré. Poséidon aussi. Et ne parlons pas d’Héra. Mais là n’était pas la question.
Autour d’eux, les arbres se faisaient de plus en plus nombreux, sans compter les champs de maïs, innombrables. Ils avaient quitté la route depuis un moment et serpentaient dans un chemin de campagne. Macaria songea que cette région n’avait pas beaucoup de charme, tout était beaucoup trop plat.

- Il doit être surprotégé tu auras du mal à le rejoindre, surtout qu'il est à Paris, il s'agit de la capitale, la plus grande ville de ce pays. Et je dois bien te dire que d'ici, je ne sais pas où elle se trouve.

Macaria aurait aimé pouvoir jouir de ses pouvoirs pour se téléporter directement auprès de lui, mais c’était impossible. Elle n’était capable de se déplacer qu’aux endroits qu’elle avait déjà visité. Cette limitation aurait sauté si elle avait été sur le mont Olympe, duquel l’on pouvait surveiller le monde entier et donc, se téléporter d’un lieu à l’autre sans problèmes, hélas, elle était piégée ici et condamnée à subir les inconvénients d’un long et pénible voyage. 

-Pénétrer secrètement dans la capitale d’un pays qui déteste les étrangers ? Facile, lança t’elle avec un sourire ironique.

Elle avisa un coin tranquille sous un arbre, et prit le parti de s’y assoir, posant son sac à côté d’elle. De là où ils étaient, ils pouvaient voir sans être vus une petite route de roche noire, comme elle en avait vu à la Rochelle, et plusieurs engins métalliques posés sur le bas-côté. Une fois encore elle fut surprise de ne voir aucune trace de chevaux, éléphants, ou toute autre créatures pouvant tirer ces étranges chars.  


-Inutile de marcher sans savoir où nous allons, c’est une perte de temps. Il nous faut une carte.


La déesse attendit d’être rejointe par son compagnon et l’observa, dans l’espoir de le sonder. Elle avait affaire à un garçon perdu, orphelin et désargenté, qui avait bravé la mer pour chercher une vie meilleure…  pas d’avenir, seulement des espoirs…
Pouvait-elle l’aider ? Peut-être. Encore fallait-il qu’il le mérite. Son passé de survivant ne faisait pas de lui un être exceptionnel pour autant. Bien que, quelque chose lui plaisait chez lui : outre son beau minois, il semblait bien éduqué, intelligent, c’était quelque chose de rare, surtout pour quelqu’un qui ne pouvait compter sur le soutien de sa famille.

-Tu as fait preuve de franchise envers moi, j’apprécie cela. Sache que j’ai l’intention de me rendre à Paris, quelques soient les difficultés. Je dois rencontrer Aidoneus et je ne reculerai devant rien pour cela. Ce que j’ai besoin de savoir maintenant, c’est si tu as l’intention de m’accompagner. Je peux t’offrir nourriture et protection…

« Et beaucoup plus que cela si tu me prouve ta valeur », songea-t-elle.

-A toi de prendre ta décision. Mais choisis vite.
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Message par Zamolxis Sabratha Mer 7 Oct - 0:24

Zamolxis alla s’asseoir contre l’arbre à coté de la jeune fille. L’endroit était parfait pour une halte, abrité par un bosquet et situé en contrebas de la route, ils pouvaient observer les allées et venues des rares véhicules circulant sur cet axe. Alors qu’il approchait d’elle il l’entendit faire une remarque.

-Inutile de marcher sans savoir où nous allons, c’est une perte de temps. Il nous faut une carte.


Effectivement, cela était d’autant plus vrai si Aria souhaitait aller à Paris. Zamolxis savait approximativement où se situait la ville lumière. Si, comme il le pensait, il avait accosté sur une des plages de la côte Atlantique il savait que Paris se situait quelque part vers l'est. Toutefois cette côte courrait tout le long de la façade ouest de la France, hors la ville de Paris se situait plutôt vers le nord. Mais une carte n’était pas forcement nécessaire comme il l’indiqua à sa compagne.

-Une carte n’est pas forcement nécessaire. Paris est une ville de première importance dans ce pays, si on trouve un véhicule, on apercevra sûrement des panneaux indiquant la direction à prendre pour s’y rendre.

S’asseyant à l’ombre de l’arbre le jeune homme en profita pour se détendre un peu. Ici il était en sécurité, du moins pour un moment. Il relâcha ses muscles et évacua la tension qu’il avait depuis son départ de Grèce plus de trois mois avant cela. Il se sentit tout de suite beaucoup mieux, et pu réfléchir plus efficacement au problème posé par la jeune fille. Au final la réponse semblait simple, il n’avait pas d’autres choix que de la suivre, il ne pouvait moralement pas se résoudre à l’abandonner la et puis, il restait toujours la possibilité qu’elle soit effectivement une déesse bien que Zamolxis n’y croyait pas une seule seconde.

-Tu as fait preuve de franchise envers moi, j’apprécie cela. Sache que j’ai l’intention de me rendre à Paris, quelques soient les difficultés. Je dois rencontrer Aidoneus et je ne reculerai devant rien pour cela. Ce que j’ai besoin de savoir maintenant, c’est si tu as l’intention de m’accompagner. Je peux t’offrir nourriture et protection…


-A toi de prendre ta décision. Mais choisis vite.


Zamolxis sourit. La décision était facile à prendre il venait de la prendre quelques secondes avant qu’elle lui pose la question.

-Je t’accompagnerais à Paris, nous paraîtrons moins suspect si nous voyageons ensemble.

Le jeune homme regarda Aria du coin de l’oeil, la jeune fille était très jolie mais il garda pour lui son explication concernant la raison pour laquelle ils paraîtrais moins suspect. Il rougit en pensant que ainsi ils passeraient pour un couple de jeune amoureux en balade. Pour cela il restait quand même plusieurs problèmes à régler.

-Par contre si on doit continuer notre voyage il va nous falloir changer de vêtements et trouver un moyen de transport. Il faut qu’on arrive à tout pris à passer pour des habitants de ce pays.
Attends moi la je reviens.



Zamolxis se leva en direction du parking. Plusieurs voitures étaient stationnées là mais le jeune homme n’ayant jamais eu l’occasion de s’essayer à la conduite de ce véhicule préférais éviter ce moyen de transport. Une moto voila ce qui serait parfait pour lui et la jeune fille. Mais cela ne résoudrait pas le problème des vêtements. Marchant de voitures en voitures il regardait à l’intérieur de chacune de façon à voir ce que leurs propriétaires avaient laissé sur le siège arrière de celles ci. Malheureusement, hormis des consoles de jeu sans doute laissées la par des enfants il ne trouva rien de ce qu’il cherchait. Désespérant à l’idée de revenir bredouille à coté de la jeune fille il regarda autour de lui. Un immense magasin lui faisait face, entouré de quelques maisons possédant chacune un petit jardin et la contre le mur du magasin se trouvait le véhicule qu’il cherchait depuis le début, une moto.

Zamolxis savait être capable de la démarrer et ensuite de la conduire mais il devait d’abord trouver des vêtements convenables pour Aria et lui. Avisant les maisons avec leurs jardins privatifs il remarqua que du linge pendait dans le jardin de plusieurs maisons. Invoquant l’image de la jeune fille dans sa tête il essaya de se rappeler des proportions de cette dernière afin de lui proposer des vêtements à sa taille. Passant de jardin en jardin il faucha ainsi deux jeans , une chemise qui semblait à sa taille et un T-shirt qui lui paraissait convenir pour Aria.

Il revint ensuite au bosquet leur servant de refuge montrant ses trouvailles à la jeune fille.

-Tiens j’ai trouvé ça dans le coin, tu ferais mieux de les enfiler on va pas tarder à partir et ils sont beaucoup plus pratiques que ta jolie toge pour monter sur une moto.

Remarquant que ce terme avait provoqué un tic sur la figure de la jeune fille , il se remémora son ahurissement quelques temps plus tôt devant une voiture ou même un lampadaire. Il se hâta de préciser ce qu’était une moto.

-C’est un véhicule, comme les voitures, sauf que celles ci ont seulement deux roues et s’enfourche un peu comme on enfourche un cheval. Bref, il y en a une garée sur le parking là haut et je vais la voler pour qu'on puisse partir à Paris.

Il se dirigea de l’autre coté du bosquet afin d’avoir un peu d’intimité et se changea. Sans sa toge, habillé en jean et en chemise on aurait pu croire sans problème que Zamolxis était un résident Européen tout à fait normal, du moins, tant qu’il cachait son prénom.


Laissant la jeune femme se débrouiller pour enfiler les vêtements qu’il avait trouvé pour elle il se dirigea à nouveau sur le parking. Attendant que ce dernier se vide des quelques personnes retournant à leur véhicule ou en sortant il fit semblant d'être au téléphone, occupé à une discussion très importante. Ainsi, personne ne l’importune et il pût discrètement attendre un moment où personne ne serait en vue pour voler le véhicule. Ce fût le cas prés d’un quart d’heure plus tard. Démontant une partie du cache avant de la moto il fit se toucher plusieurs fils qui pendaient en dessous du guidon et appuya de tout son poids sur le kick permettant le démarrage de la moto. Le véhicule démarra en pétaradant et en expulsant une grosse fumée noire. Il n’était pas tout jeune, peut être même avait il été laissé la à l’abandon depuis quelques temps étant donné le manque évident d’entretien. Mais il roulait et c’était bien là le point le plus important pour Zamolxis. Il ne lui restait plus qu’à se procurer des casques pour la sécurité mais il ne voyait pas comment en trouver par ici.

Enfourchant la moto, il se dirigea vers le bosquet où se cachait Aria. Garant le véhicule au bout du parking il appela la jeune fille.

-Allez déesse, c’est le moment de partir vers Paris. Monte derrière moi et accroche toi bien à ma taille sinon tu vas tomber.
Zamolxis Sabratha
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Echoué sur le rivage [Zamolxis] Empty Re: Echoué sur le rivage [Zamolxis]

Message par Macaria Jeu 8 Oct - 16:00

Zamolxis avait choisi, il l’accompagnerait. Il fit alors une réflexion sur leur vêtement. Apparemment, les traditionnelles toges grecques étaient trop voyantes. Il lui intima de rester là et s’éclipsa dans son coin. Macaria obéit et le suivi des yeux un moment avant de le perdre de vue. Elle décida alors de s’allonger dans l’herbe et de savourer ces quelques minutes de solitude qu’elle mit à profit pour réfléchir. La déesse songea qu’il lui suffirait peut-être d’interpeller un autre habitant de ce pays pour confronter son discours avec celui de Zamolxis, et en vérifier l’autanticité. Son actuel compagnon était peut-être simplement fou. Mais cette histoire d’Utopia la chiffonnait. C’était vraiment bizarre… elle songea avec impatience au moment où elle retrouverait son père et où elle pourrait lui demander des comptes. Et puis… en dehors de ces manigances et de cette histoire de démon, elle avait juste envie de le serrer dans ses bras et de le revoir. Cela faisait près de trois ans qu’elle ne l’avait pas vu, et il lui manquait.
Des bruits de pas attirèrent son attention et la jeune femme se redressa, tous sens en alertes. Elle reconnut finalement Zamolxis et se détendit.

-Tiens j’ai trouvé ça dans le coin, tu ferais mieux de les enfiler on va pas tarder à partir et ils sont beaucoup plus pratiques que ta jolie toge pour monter sur une moto.

Macaria jaugea le jeans et le t-shirt que son compagnon lui tendait d’un air curieux. C’était donc ce genre d’habits que les français portaient ? Sans vouloir porter de jugement de valeur, elle se dit tout de même que les grecs avaient bien plus de gout.

-Moto ? Lança la déesse d’un air interrogateur.
-C’est un véhicule, comme les voitures, sauf que celles-ci ont seulement deux roues et s’enfourche un peu comme on enfourche un cheval. Bref, il y en a une garée sur le parking là haut et je vais la voler pour qu'on puisse partir à Paris.

Hmm… s’il le disait. Il l’avait très vite perdue, cela dit, elle en avait assez de passer pour une inculte et décida de ne pas poser plus de questions. Elle aurait bien assez vite droit à une démonstration.
Ceci étant dit, il partit chercher un peu d’intimité à l’abri d’un bosquet, laissant la belle à ses pensées. Elle reporta son attention sur le jeans, l’observant sous toutes les coutures pour savoir comme ça s’enfilait. C’était bien pour lui faire plaisir… bon, et accessoirement, parce qu’elle avait bien comprit qu’il était nécessaire de se fondre dans la masse. S’assurant d’un coup d’œil qu’il ne la regardait pas, elle retira sa robe et enfila ses nouveaux vêtements. Si le jeans était à la bonne taille, le t-shirt noir, lui, était un peu large. Elle plia délicatement sa robe et la rangea dans son sac, remarquant alors quelque chose qui n’aurait pas dû se trouver là… une sorte de carte dure et rectangulaire sur laquelle était spécifiée son identité de couverture avec une fausse date de naissance et une adresse de résidence (ce qu’elle ne reconnut pas comme tel car il n’existait rien de semblable en Grèce antique), et un papier qu’elle eut vite fait de parcourir… : « immunité diplomatique ». La déesse voulut interroger Zamol sur la fonction de ces objets, se demandant comment ils avaient atterris dans son sac, mais ce dernier avait à nouveau disparu. De fait, elle les rangea et patienta tranquillement jusqu’à son retour, songeant à la questionner à ce moment-là.
Mais c’était sans compter sur la moto. Un bruit d’enfer la fit sursauter et Zamol apparu sur l’un de ces engins de fer qu’elle avait remarqué un peu plus tôt. Jamais elle n’avait vu de tels appareils, excepté peut-être chez Héphaïstos… C’est donc avec des yeux ronds qu’elle observa le garçon et sa nouvelle monture, incrédule, toute histoire de papiers d’identités récemment apparus dans son sac oubliée.

-Allez déesse, c’est le moment de partir vers Paris. Monte derrière moi et accroche toi bien à ma taille sinon tu vas tomber.

« Déesse »

Pourquoi l'avait il nommée ainsi ? A moins qu'il ne l'ai reconnut... si c'était le cas il agissait pourtant de manière bien insouciante, presque irrespectueuse au vue de son rang.
Non, c'était certainement un surnom. Au fond d'elle, elle se sentit flattée par le sobriquet. C'était un jolie compliment qu'un mortel pouvait adresser à un autre.



Ce pays étrange l’intriguait de plus en plus. Non, c’était bien pire que ça : il la fascinait. Au fond d’elle, elle commençait à comprendre que Zamolxis lui servait d’encrage avec tout ça. Lui qui parlait la langue des dieux mais qui semblait familier avec ce nouveau monde… elle avait besoin de lui. Plus question de le laisser partir, pas tant qu’elle n’aurait pas pris de vrais repères. Fort heureusement, il avait décidé de la suivre de son propre chef, ce qui simplifiait les choses. Elle ne faillirait pas à sa promesse : elle le protègerait en échange des précieux conseils et de l’aide qu’il lui dispenserait. Le garçon ne le savait pas encore, mais ils avaient autant besoin d'elle, qu'elle de lui.

Se forçant à retrouver son habituel visage calme et serein, elle enfourcha la machine de fer comme elle l’avait vu faire son compagnon avant elle et adresse une prière à son père pour qu’il se laisse facilement retrouvé. C’est sur ces dernières pensées qu’elle glissa ses mains autour de la taille de Zamolxis et se serra contre lui, prête à partir pour l’aventure la plus incroyable de sa vie.


[Fin du rp]
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