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Dragon & princesse [Zamolxis]

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Dragon & princesse [Zamolxis] Empty Dragon & princesse [Zamolxis]

Message par Macaria Mar 13 Oct - 17:54

Macaria faillit tomber à la renverse quand l’engin se mit en branle et s’élança. Fort heureusement, elle se tenait bien et le garçon avait pris le parti de démarrer en douceur. Le bruit du moteur de la moto lui donna le sentiment de chevaucher un monstre, et, si Zamolxis ne lui avait pas certifié que c’était sans danger, elle aurait surement bondit hors de portée de la bête pour se préparer au combat. En parlant de bataille, elle s’était finalement laissée convaincre de ranger son fouet dans son sac pour ne pas attirer l’attention plus que nécessaire, elle ressemblait donc à une femme d’une vingtaine d’années tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Quoi que, les gens auraient pu tiquer sur le contraste qu’offraient sa coiffure et son maquillage impeccables et sa tenue assez décontractée.
La moto prit rapidement de la vitesse, et les paysages se mirent à défiler. L’inquiétude de Macaria finit par laisser place à la satisfaction, et elle apprécia les sensations grisantes que lui offrait la vitesse, même si sa coiffure en prenait un sacré coup. Elle laissa le garçon les guider sur les routes de campagne, sans jamais intervenir sur ses choix d’orientation. Ils roulèrent ainsi pendant près de trois heures, jusqu’à ce que la moto commence à ralentir. Macaria entendit son compagnon parler d’une panne d’essence et elle finit par comprendre que cette dernière était nécessaire pour faire avancer la moto. Ils allaient donc devoir continuer à pied, ou trouver un autre véhicule.
Macaria leva les yeux vers le soleil et calcula qu’il ne leur restait pas une heure avant que ce dernier ne se couche pour laisser place aux ténèbres. Hélios avait bientôt finit sa ronde. Il n’y avait pratiquement rien autour d’eux, sinon la végétation et une grande construction qui ressemblait fort à un château. Peut-être pourraient-ils trouver un abri pour la nuit là-bas ? Quoi que, si les français étaient aussi peu accueillants que Zamolxis le laissait entendre… elle était tout de même curieuse d’aller y faire un tour, d’autant que de nombreuses pancartes indiquaient la direction du Château d’Ussé, comme s’il s’agissait d’un important lieu de passage.

-On y va ? Lança-t-elle en regardant Zamol. Nous aurons plus de chances de trouver une moto là-bas qu’en restant ici. Tu sais qui vit à Ussé ? D’ailleurs, qui est à la tête de la France ? Un roi ?

Cette personne vivait surement à Paris. Et, si la France était unifiée et aussi grande que le laissait entendre Zamol, il avait surement délégué une partie de ses pouvoirs à d’autres, d’où la présence de châteaux. C’était une sacré puissance en tout cas, pour avoir un tel réseau de routes et disposer d’une pareille technologie de voyage. Comment était-il possible qu’elle n’ait  jamais entendu parler d’eux ? Avec un tel pouvoir entre leurs mains, ils auraient pu envahir le monde ! Alors qu’ils approchaient du château, une pensée s’insinua dans son esprit. Macaria se mit à penser à la Grèce que Zamol avait quitté et qui était si différente de celle qu’elle connaissait. Se pouvait-il qu’il existe une sorte de monde parallèle au sien, avec une autre histoire et qui sait, peut-être d’autres dieux ? Elle s’imagina un double d’elle, quelque part sur ce monde et songea que la rencontre entre elles seraient très bizarre…
Vingt minutes plus tard, ils arrivaient aux pieds du château… enfin, de ses remparts. Ca avait l’air vraiment immense ! Ils contournèrent les murs pour atteindre l’entrée principale qui était fermée et Macaria s’attarda sur une pancarte explicative qui racontait l’histoire de la Belle au bois dormant. Comme de coutume, la déesse traduit du français au grec pour permettre à Zamolxis de suivre et lui demanda si cette légende lui était familière et si cette princesse avait vraiment existé.

-La nuit tombe, nous devrions décider de ce que nous allons faire ce s…

Macaria bloqua. Là où l’obscurité se faisait de plus en plus présente, un léger rayon de lumière venait de capter son attention.

-Je crois que quelqu’un vient, lança-t-elle. Cache-toi, je vais aller voir.

Et sans attendre de répondre, elle s’avança et disparut à l’angle du chemin, derrière une grande haie. Qu’elle ne fut pas sa surprise en découvrant un portail, du même type que celui qu’elle avait traversé aux Enfers !

-Tiens donc…

Elle s’en rapprocha, glissa son bras au travers et le vit disparaitre. De l’autre côté du portail, dans un monde inconnu, sa main attrapait du vide.

«  C’est l’occasion de vérifier mon hypothèse. Si c’est la Grèce antique que je trouve de l’autre côté… »

Devait-elle traverser maintenant au risque de se retrouver coincé de l’autre côté sans pouvoir revenir, ou prévenir Zamolxis et le faire traverser avec elle ? Elle n’hésita qu’un instant, avant de revenir sur ses pas et de demander à son compagnon de la suivre jusqu’au portail. Elle se rendit alors très vite compte que le garçon ne voyait pas le passage ni les rayons lumineux qu’il renvoyait. Peut-être était-ce un portail destiné uniquement aux dieux ? En ce cas, pourrait-il le traverser ? Macaria eut soudain très envie de tenter l’expérience, et passa son bras au travers du portail. Du point de vue de Zamolxis, le bras de la déesse venait simplement de rentrer et disparaitre dans le mur du rempart.

-Tu ne vois pas le portail ?

La déesse retira son bras et se tourna vers lui.

-C’est étrange. Je ne sais pas où ça mène, nous devrions aller voir. Enfin… dans un premier temps il faudrait s’assurer que tu sois capable de le traverser.

Elle sourit d'un air amusé, sans penser un mot de ce qu'elle dit ensuite. Pour elle, le chemin conduisait quelque part, à un autre endroit de la Terre. Allez savoir en revanche si sa Terre et celle où elle se trouvait actuellement étaient les mêmes.


-Qui sait, nous allons peut-être rencontrer cette belle princesse maudite dont parle la légende ?
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Message par Zamolxis Sabratha Mar 13 Oct - 23:09

La moto s’élança en direction de la sortie du parking. A ses commandes, le jeune homme souriait d’un air béat. Il reprenait enfin pied dans la réalité après ces quelques heures passées, suivant son réveil sur cette plage française, qui lui semblaient surréalistes. Ces pensées l’amenèrent à se préoccuper de la jeune fille qu’il avait rencontré plus tôt et aussitôt ses joues s’enflammèrent. La jeune fille, Aria disait elle s’appeler, était très mignonne de son point de vue. Il ne parvenait pas à déterminer si elle était mentalement déficiente, si elle se moquait de lui ou si elle disait la vérité mais il devait avouer aimer son caractère fonceur et déterminée. Et cette fille avait les mains passées autour de sa taille et sa poitrine collée contre son dos. Zamolxis était aux anges et souhaitait que ce voyage en moto ne s'arrête jamais.


Ils devaient pourtant se rendre à Paris. Il avait bien sur mémoriser les lettres formant le nom de cette ville lorsque Aria lui avait tendu le journal mais malheureusement ce nom n’était indiqué nulle part sur les panneaux présents à la sortie du parking. Zamolxis dirigea donc son véhicule en direction de l'est, suivant son idée première selon laquelle la capitale se trouvant au centre de la France il devrait à un moment où un autre se diriger vers l'est.


La moto et ses deux passagers sortit de la ville peu de temps après et Zamolxis poussa l’engin jusqu'à atteindre une vitesse de croisière confortable à défaut d'être très rapide le vent fouettant leurs visages nus devenant dangereux au delà d’une certaine vitesse.
Après trois heures de voyage la moto commença à toussoter et perdit rapidement de la vitesse. Arrêtant l’engin sur le bord de la route il fit signe à sa compagne de descendre et inspecta rapidement le réservoir.

-Panne d’essence, indiqua-t-il à Aria, on va devoir laisser la moto là et continuer le voyage à pied, a moins de trouver une voiture où une autre moto.

Le soleil n’allait pas tarder à se coucher, regardant autour de lui, cherchant un abri potentiel pour la nuit, Zamolxis aperçut un château, semblable à ceux décrits dans les contes de fées et que l’on pouvait souvent voir au cinéma. Jetant un coup d’oeil à la jeune fille à coté de lui, il remarqua qu’elle aussi avait aperçu le château.

-On y va ? Lança-t-elle en regardant Zamolxis. Nous aurons plus de chances de trouver une moto là-bas qu’en restant ici. Tu sais qui vit à Ussé ? D’ailleurs, qui est à la tête de la France ? Un roi ?

Le dépit saisit le jeune homme. A peine descendu de la moto que la jeune fille le renvoyait à ses interrogations et ses doutes. Sachant qu’il n’obtiendrais pas de réponse convenable d’Aria et que ses réflexions personnelles ne le mènerais nulle part il se résolu à suivre la jeune fille sans chercher à comprendre, les solutions viendraient plus tard d’elles mêmes.

-Oui tu as raison, allons y. lacha-t-il dans un soupir.

Pendant le trajet vers le château il essaya d’expliquer la situation politique de la France à sa compagne.

-Je ne sais pas si quelqu’un vit ici et il n’y à plus de rois depuis longtemps ici, l’homme à la tête de ce pays, je ne connais pas son nom, mais il est élu par les citoyens pour quelques années, après quoi on organise encore de nouvelles élections et ainsi de suite. D'après ce que j’ai entendu dire, le président de ce pays est aussi le chef de l’Europe.

Voyant l’incompréhension sur le visage de la jeune fille il se hâta d’expliquer le principe de l’Europe.

-L’Europe c’est une alliance entre plusieurs pays voisins. Pour te dire, cela représente l’ensemble des terres situées entre la Grèce et l’océan Atlantique. Tout ces pays la sont dirigés par des personnages différents mais ces derniers se regroupent assez souvent pour se mettre d’accord sur la façon de diriger leurs pays.

Ses explications terminées, Zamolxis remarqua que Aria affichait à présent un visage songeur, comme si elle aussi se mettait à se poser des questions.

“Chacun son tour “ pensa-t-il

Ils étaient à présent arrivés devant l’imposante muraille du château. Suivant cette dernière ils arrivèrent à l’entrée du château, fermées par de solides grilles en fer, Zamolxis remarqua même plusieurs drones de surveillance dans les jardins , rendant toutes tentatives d’intrusion très compliquée. Des panneaux destinés aux touristes décoraient les murs autour de la grille, Aria lui faisant la traduction, Zamolxis apprit que ce château était celui de la belle au bois dormant. Le jeune homme se rappelait de cette histoire, celle d’une jeune fille, victime d’une malédiction, qui sombra dans un profond sommeil le jour de son anniversaire et réveillée par le baiser d’un prince charmant des années plus tard.

-Je crois que quelqu’un vient, lança Aria. Cache-toi, je vais aller voir.

Zamolxis se recroquevilla dans un coin de la muraille en essayant de se cacher avec les quelques arbustes présents autour de lui. La jeune fille parlait français, elle pouvait se faire passer pour une touriste, surtout au vu de son ignorance de ce pays, mais lui serait immédiatement trahit par sa méconnaissance de la langue. Les quelques minutes qui suivirent parurent une éternité aux yeux du jeune, et si la jeune fille avait une fois de plus parlé en grec ancien ? Et si elle avait avoué voyager avec un réfugié comme lui ? L’angoisse rendait l’attente insupportable pour Zamolxis. Lorsque des bruits de pas résonnèrent non loin de sa cachette il jeta rapidement un coup d’oeil. Avisant la présence d’ Aria, seule, il se retint de justesse de sauter de joie. Voyant qu’elle lui demandait de la suivre il s'exécuta. Cette dernière le mena prés d’un pan de la muraille semblable en tout point a tout les autres.

-Oui ? Tu voulais me montrer quelque chose ? Demanda-t-il à la jeune fille.

Celle ci eut quelques secondes de réflexion, suite à quoi elle fit passer son bras à travers le mur. Zamolxis n’en croyait pas ses yeux, le bras de la jeune fille semblait sectionné net à hauteur du coude, le tout posé contre le mur, le reste de son bras ayant disparu au contact de celui ci.

-Tu ne vois pas le portail ? C’est étrange. Je ne sais pas où ça mène, nous devrions aller voir. Enfin… dans un premier temps il faudrait s’assurer que tu sois capable de le traverser.


Un portail ? Dans le mur ? Zamolxis regarda plusieurs fois le mur, puis la jeune fille puis à nouveau le mur. Non il ne voyait qu’un mur. Il avait entendu parler de cette technologie permettant de faire apparaître des objets virtuels dans la réalité mais dans ce cas pourquoi voyait elle ce fameux portail et non pas lui ?

-Qui sait, nous allons peut-être rencontrer cette belle princesse maudite dont parle la légende ?

A ce point, le jeune homme était bien loin de pouvoir penser à la belle au bois dormant. Pour tout dire il était même bien loin de pouvoir penser tout cours. Dans un état second, il se rapprocha de la jeune fille et la dépassa comme mue par une force extérieure. Arrivé au pied du mur il posa la main sur le mur, ou du moins il essaya. Alors qu’il s’attendait à ce que le mur arrête sa main, ce dernier n’opposa en fait aucune résistance et le jeune homme bascula la tête la première à travers un portail qu’il ne pouvait voir.






Une seconde plus tard, dans un autre univers. Zamolxis tomba lourdement dans l’herbe sous lui. Hébété il releva la tête, à ses cotés se trouvait une épée. Il tendit sa main afin de l'attraper. Au moment où ses doigts se refermèrent sur la garde de celle ci, il sentit immédiatement son courage revenir, sa confiance en lui était exacerbée comme la réminiscence d’un passé oublié ou d’un héritage perdu. Observant les alentours il vît qu’il se trouvait dans une clairière, non loin de la, la forêt semblait avoir été le théâtre d’un gigantesque brasier et au pied d’un des arbres morts gisait un homme en armure cabossée. Mettant de coté les dizaines de questions qui lui submergeait l’esprit, son instinct de survie lui criait de s’enfuir, de retraverser le portail, le portail qui … n’était plus la. Refusant de céder à la panique il se retourna vers le chevalier et franchit d’un pas rapide la distance le séparant du chevalier.


Celui ci était entièrement brûlé et ne donnait plus de signes de vie. Son armure totalement cabossée semblait inutilisable et rien ne laisser présumer de qui l’avait attaqué. Se relevant le jeune homme commença à faire un tour d’inspection afin d'êtres sur que l’agresseur du chevalier était parti , lorsque le chant d’un oiseau parvint à ses oreilles. Se retournant à la recherche de l’animal il vît que Aria avait aussi franchi le portail et se tenait à présent non loin de lui.

Se rapprochant à quelques centimètres de son visage il ne put lui poser qu’une seule question, une question qui recoupait toutes les questions en lui qui brulaient d’envie de sortir.

-C’est quoi tout ce bordel ?
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Message par Macaria Mer 14 Oct - 1:30

Ce qui lui raconta Zamolxis sur la situation géopolitique mondiale renforça l’idée qu’elle ne se trouvait peut-être pas dans son monde. Tout était tellement différent… ce n’était pas facile d’admettre qu’il puisse y avoir un autre monde, jamais elle n’avait entendu quoi que ce soit à ce propos. Elle connaissait pourtant la génèse de son monde, avec le Chaos primordial et les titans…  il y avait bien cette légende, sur de mystérieuses créatures qui se trouveraient hors de portée et auraient le pouvoir d’influencer leur destin, mais elle n’y avait jamais vraiment prêté attention. Et puis quand bien même, si de telles créatures existaient, elles seraient de nature divine et bien supérieure à elle. Macaria se prit à observer Zamolxis du coin de l’œil en repoussant cette pensée de sa tête : non, ce n’était définitivement pas possible. Le garçon venait peut-être d’un autre monde, mais il n’avait rien de divin. Ne lui avait-elle pas sauvé la vie un peu plus tôt ?
Il afficha un air totalement incrédule lorsqu’elle traversa partiellement le portail et elle se demande ce qu’il était en train de voir. Puis, sans un mot, il traversa. Macaria posa une main sur son épaule lorsqu’il passa, sans trop savoir pourquoi. Peut-être cherchait-elle à l’encourager dans sa démarche. Toujours est-il qu’il disparut et franchit le passage avant elle. La déesse regarda à droite et à gauche pour s’assurer que personne ne les avait vu et le suivi.


Un instant plus tard, elle était de retour à Sempiternel.


Immense clairière, parsemée d’arbres et de buissons, air pur…
En un coup d’œil elle nota le cadavre calciné et la nature noire, profondément brulée. Elle-même aurait été capable d’un tel carnage, son père également, de même que certains dieux, mais elle doutait de cela, elle n’était même pas sure d’être rentrée chez elle. Etait-elle de retour dans son monde ? Si non, qu’est-ce qui avait pu provoquer un tel carnage ?

Zamolxis s’était emparé d’une épée. En quelques enjambées, il fut sur elle.

-C’est quoi tout ce bordel ?

Il semblait perdu, désorienté. Calmement mais fermement, Macaria posa une main sur son torse et le poussa pour le faire reculer, n’appréciant guère cette soudaine proximité.

-Je n’en sais pas beaucoup plus que toi. C’est en franchissant un portail que je suis arrivée sur la plage ou je t’ai sauvé, et c’est en franchissant un autre portail que nous sommes arrivés ici. La question est de savoir si nous sommes toujours sur Terre ou bien…

-Non, vous êtes dans les Terres Enchantées, au royaume d’Edarya.

Macaria fronça les sourcils et chercha des yeux celui qui lui avait coupé la parole. Elle ne vit personne.

-Là-haut, dans l’arbre !

Un oiseau de petite taille, tout bleu, les observait, perché sur une branche.

Spoiler:

-je le savais, murmura-t-elle pour elle-même sans paraitre plus surprise que ça de l'intervention de l'animal, elle avait l'habitude de voir des esprits magiques dans les forêts. Un autre monde… (elle reprit plus fort) Qui es tu ? Un esprit ? Un dieu ?

-Un dieu ? Hihi, non ! Je suis un oiseau !

Effectivement, dit comme ça, ça avait l’air logique.

-Et donc, dans la Terre Enchantée… les oiseaux parlent.

-Seulement ceux qui sont magiques !

Et bien… ça promettait ! L’esprit aventurier de Macaria accueillit l’information avec une grande excitation. Un nouveau monde, rien que ça ! Avec de la magie, de nouvelles règles et… son regard se porta sur le chevalier en armure carbonisé. Peut-être que l’oiseau allait pouvoir leur expliquer ce qui était arrivé ici…
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Message par Zamolxis Sabratha Lun 19 Oct - 17:22

Zamolxis était perdu, totalement perdu, la sensation de la main de la jeune fille posée sur son torse était la seule chose tangible à quoi il pouvait se raccrocher. C'était pour lui la preuve que Aria existait, que ce qu'il vivait actuellement était réel. Il tenta rapidement de mettre de l'ordre dans ses idées, se rappelant son expérience sur l'océan où la moindre seconde de panique pouvait s'avérer mortelle.

"D'accord j'ai traversé un portail invisible caché dans un château médiéval pour me retrouver dans une clairière au milieu d'une forêt dévastée par les flammes avec le cadavre calciné d'un chevalier en armure ... tout est absolument normal, au moins suis je toujours en vie " pensa t il.


-Non, vous êtes dans les Terres Enchantées, au royaume d’Edarya.

L'espace d'une seconde Zamolxis cru que la voix provenait du cadavre du chevalier situé à l'autre bout de la clairière et son calme retrouvé vacilla dangereusement.

-Qui ... qui à parlé ? demanda t il en regardant nerveusement partout autour de lui.

A ses cotés, la jeune femme semblait elle aussi chercher l'origine de cette voix. Zamolxis se concentra sur l'information que cette voix venu de nulle part leur donnait. Ils n'étaient plus sur Terre mais dans un  certain royaume d'Edarya. Le jeune homme commençait sérieusement à se demander quand la caméra cachée allait se montrer ou si le contenu de la gourde d'Aria ne contenait pas de liquide hallucinogène.

-Là-haut, dans l’arbre !

Le jeune homme regarda dans la direction indiquée en même temps que la jeune fille se tenant à coté de lui mais il ne vit rien de spécial si ce n'est un oiseau d'un bleu magnifique, perché sur une branche.

-Qui es tu ? Un esprit ? Un dieu ? demanda la jeune fille en direction de l'animal.

Zamolxis eut un moment de surprise avant de lui répondre.

-Euh Aria c'est un oiseau je pense pas que ce soit lui qui ...

-Un dieu ? Hihi, non ! Je suis un oiseau !

-Tu vois je te l'avais bien ... , ajouta t il en continuant de parler à la jeune fille. Avant de marquer un instant de pure stupeur puis, en se tournant vers l'oiseau ajouta un Quoi ?!! sonore.


-Et donc, dans la Terre Enchantée… les oiseaux parlent.

-Seulement ceux qui sont magiques !

-Dans ce cas tu peux nous expliquer ce qu'il s'est passé ici ? Parce que à moins que ce chevalier ne sache pas se servir d'un briquet je vois pas comment il a pu se retrouver dans cet état.


Dernière édition par Zamolxis Sabratha le Mer 21 Oct - 18:31, édité 3 fois
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Message par Macaria Lun 19 Oct - 23:35

-Dans ce cas tu peux nous expliquer ce qu'il s'est passé ici ? Parce que à moins que ce chevalier ne sache pas se servir d'un briquet je vois pas comment il a pu se retrouver dans cet état.


L’oiseau sauta de son perchoir et vient se poser sur l’armure du chevalier calciné.

-Il a fini en brochette de dragon ! Quoi que… un poil trop calciné pour être mangé. Pauvre princesse, elle est pas prête d’être libérée.

Ah, en effet, tout s’expliquait. L’intervention d’un dragon pouvait parfaitement justifier l’état de ce coin de la forêt. Enfin, vu la tête de Zamolxis, lui, avait l’air un peu largué. Au bord de la syncope même. Peut-être que les créatures magiques n’existaient pas dans son monde. Pourtant, il croyait dur comme fer aux dieux grecs. La situation était bizarre, mais elle se sentait nettement moins perdue que son compagnon. Les rôles étaient inversés cette fois.

-Vous êtes sur les Terres du roi Georges, reprit l’oiseau. Il y a trois semaines, la princesse Océanne était sur le point d’épouser le prince Philippe, lorsqu’un sorcier maléfique pénétra dans le château et déclara que le seul homme digne d’épouser la belle Océanne n’était autre que lui-même. Le roi refusant de lui céder, le prince prit les armes pour chasser le sorcier mais ce dernier utilisa sa magie pour changer son ennemi en pierre. Il déclara alors que le roi avait un mois pour lui donner la main de sa fille ou bien il mettrait le royaume à feu et à sang. Il appela alors son dragon qui avala tout rond une partie des soldats présents. Le roi et la reine durent prendre la fuite pour ne pas finir carbonisés, quant à Océanne, elle resta piégée au château. Le roi déclara alors que l’homme qui aurait le courage et la force de délivrer sa fille du sorcier et de son dragon pourrait la prendre pour épouse et deviendrait l’héritier légitime de la couronne.

Macaria avait écouté le récit avec un grand intérêt. Une princesse qui était prise pour cible ? Un sorcier maléfique ? Les termes employés lui semblaient très manichéens. Les gentils contre les méchants… elle y voyait plus un conflit d’intérêt. En épousant la princesse avec l’autorisation de Georges, le sorcier se garantissait d’hériter légitimement du royaume, ce qui lui simplifiait grandement la vie.
Une information avait toutefois d’avantage retenu son attention que le reste.

-Le dragon est dans les parages. Cela signifie que le fameux château est dans les environs ?

Le petit oiseau tendit une aile dans une direction.

-Cuicui ! Oui ! Tout près ! Le dragon sort parfois du château pour se nourrir, mais il ne s’éloigne jamais très loin et il attaque tous les chevaliers qu’il trouve. Si personne ne sauve la princesse dans une semaine ce sera la guerre.

Macaria jeta un regard en direction de Zamolxis.

-Tout va bien ? Nous n’allons pas nous approcher de ce château. Cette histoire ne nous concerne pas…

Elle ne songea même pas à demander au garçon s’il avait envie de tenter sa chance. Malgré l’épée qu’il tenait dans la main, il n’avait vraiment pas l’air d’un guerrier. De son côté, l’oiseau s’envola et retourna se poser sur sa branche, à croire que son petit plaisir dans la vie était d’alerter les voyageurs qui passaient dans le coin.

« Mieux vaut s’éloigner d’ici avant que le dragon revienne »

Cela dit, elle n’avait pas envie de retraverser le portail dans l’autre sens. Maintenant qu’elle venait de découvrir un autre monde, Macaria voulait en savoir plus. Grand mal lui fit, car cette décision fut probablement à l’origine de la catastrophe qui suivi.


Soudain, le soleil disparu, camouflé par une ombre gigantesque, ombre qui grandit à vue d’œil et se rapprocha dangereusement d’eux.

-ZAMOL, A TERRE !

Macaria esquiva les serres en bondissant sur le côté. Si ses réflexes venaient de la sauver, son compagnon, lui, n’avait pas l’air d’avoir eu la même chance. C’est ce que constata la déesse en voyant que Zamolxis n’était plus au sol, mais dans le ciel, prit au piège par le dragon qui s’éloignait rapidement.

-Merde !

***

Le dragon mourrait de faim, c’est la raison qui l’avait poussé à quitter sa prison pour aller chasser. Après tout, c’était le seul moment de liberté que le sorcier lui avait offert et il n’avait pas l’intention de s’en priver. Si seulement il pouvait le croquer lui aussi ! Malheureusement, sa maudite magie l’en empêchait. Et puis de toute façon, cette pourriture avait déserté les lieux aussitôt qu’il avait fait fuir le roi de sa propre demeure et emprisonné Océanne dans la plus haute tour du château. Allez savoir ce qu’il était en train de mijoter…
Le dragon avait très vite aperçue les deux étrangers dans la clairière calcinée et son ventre s’était mis à gargouiller. Pas question de les carboniser cette fois, il allait les manger. La magie du sorcier ne lui permettait pas de s’éloigner très longtemps du château. Il fallait faire vite. Il se laissa planer quelques instants et fondit sur ses cibles dans un silence total. Hélas, l’un d’entre eux l’esquiva à la dernière minute. Zut ! Bon, au moins il en tenait un dans ses griffes, c’était mieux que rien. Sans se préoccuper des protestations du garçon, le dragon reprit très vite de l’altitude et se dirigea vers le château sans se presser. Il tenait à profiter de ces quelques minutes de liberté qu’il ressentait lorsqu’il était dans les airs.

Dragon & princesse [Zamolxis] 60374410


Hélas, la magie qui l’enchainait au château ne tarda pas à le rappeler et il sentit le collier qui lui enserrait le cou le tirer vers la demeure royale, comme une chaine invisible. Il fut donc obligé d’entamer une descente vers la grande cours intérieure. Une fois tout près du sol, il balança Zamolxis par terre sans ménagement et se posa non loin, près de la statut qui était autrefois un prince. Ce n’était pas dans ses habitudes de manger des humains, mais en temps de disette c’était la survie avant tout. Un grognement s’échappa de sa gueule et il dévoila des crocs aussi acérés que des poignards, sa gueule se teinta de rouge...
Il ne voulait pas le carboniser, seulement le cuire un peu avant de le dévorer.


***

A l’instant où Zamolxis s’envola, Macaria se mit à courir le plus vite possible en direct du château, se téléportant de temps à autre sur une centaine de mètres pour gagner du temps, là où le paysage était suffisamment dégagé pour qu’elle puisse le voir, le découvrir, et donc utiliser ses pouvoirs pour se déplacer instantanément. Le destin du garçon allait se jouer à un fil : allait-elle seulement arriver à temps ? Elle était responsable de cette situation, tout comme elle l’était de la sécurité de Zamolxis : elle lui avait promis de le protéger. S’il se faisait tuer, elle ne donnait pas cher de la peau de l’assassin… elle aurait besoin de passer ses nerfs sur quelque chose.
La déesse ne traversa aucune résistance en pénétrant dans le château. L’oiseau n’avait pas menti, tout était mort, déserté de toute activité humaine. Sans s’arrêter de courir, elle finit par repérer le dragon… et Zamolxis. Le destin soit loué ! Il était vivant !

Macaria se précipita aussi vite que sa nature de déesse le lui permettait dans la grande cour qui donnait sur un immense jardin où se trouvait le monstre et le pauvre garçon. Sa course poursuite avait définitivement achevé sa coiffure. Elle avait perdu son bandeau en chemin et ses cheveux noirs tombaient librement de part et d’autres de son visage.

-STOP !

Alors que le dragon s’apprêtait à cuire son repas, il fut soudain alerté par un cri et tourna la tête. Ah, tiens, le dessert venait d’arriver. Miam ! La chaire des femelles était généralement plus tendre.

-Eloigne toi de lui, lança-t-elle sur un ton autoritaire.

Loin d’être effrayée, Macaria paraissait essoufflée. Ce maudit dragon l’avait faite courir sur plusieurs lieues ! Elle, une déesse ! Dire qu’elle faisait ça pour protéger un simple mortel…

-Je suis Macaria, fille d’Hadès et de Perséphone et déesse de la mort heureuse. Et je puis t’assurer que la tienne ne le sera pas si tu ne laisses pas ce garçon tranquille !

Contre toute attente, le dragon lui fit face et sa gueule se remplit d’un brasier infernal qu’il déversa sur elle. Hélas pour lui, les flammes glissèrent sur Macaria et crépitèrent un moment avant de disparaitre sans provoquer de dégâts… enfin, pas sa peau du moins, car ses vêtements avaient subi quelques dommages, le feu ayant causé des trous à plusieurs endroits. Les yeux de la jeune femme se teintèrent d’orange, signe que la situation commençait vraiment à l’agacer. La colère était en train de monter…

-Raté, lui lança-t-elle. Moi aussi je sais le faire.

Joignant le geste à la parole, elle fit apparaitre une flamme haute d’une cinquantaine de centimètres dans sa main.

-Je le répète, il n’y a pas de raisons de se battre. Laisse-nous simplement aller en paix.

Le dragon observait la femme d’un air méfiant. Un instant, il fut tenté de se retirer et de les laisser partir, songeant que ce repas se défendait un peu trop bien. Puis les inscriptions sur son collier de fer se mirent à rougeoyer et il poussa un cri de douleur avant de se retourner pour faire totalement face à Macaria en poussant un grognement terrifiant. Il était clair qu’il allait attaquer.

-Soit…

Sans quitter le gros lézard des yeux, la déesse s'empara de son fouet et jeta son sac quelques mètres plus loin pour qu'il ne l'encombre pas. S’il fallait se battre…
Mais d’abord mettre son protégé à l’abri.

-Zamolxis, va chercher la princesse et mets la en sécurité, loin d’ici !
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Message par Zamolxis Sabratha Mer 21 Oct - 18:24

Zamolxis écoutait la discussion entre l’oiseau et la jeune femme sans trop prêter attention à leur paroles. Les derniers mots de l’oiseau se répétant en un écho infini dans son esprit.

-Il a fini en brochette de dragon ! avait dit l’oiseau

Un dragon ! Un monstre semblable à ceux existants dans les contes de fées de son enfance rodait dans les parages et avait transformé un fier chevalier en tas de charbon informe. Le jeune homme avait du mal à encaisser le choc. Dire qu’il y avait à peine quelques heures de ça, sa plus grande peur était de se faire capturer et emprisonné par des policiers français. Et à présent il se trouvait dans un royaume magique en proie à un dragon en compagnie d’une jeune fille prétendant chercher un Dieu grec et discutant avec un oiseau !

“Au point où j’en suis c’est peut être vrai finalement, je crois que plus rien peut me surprendre maintenant.” pensa t il

Cela déclencha en lui un rire nerveux. Il avait traité la jeune fille comme une pauvre fille faible d’esprit et voila qu’il s'agissait peut être d’une véritable déesse ou en tout cas d'une envoyée des dieux. Lui qui avait cherché un signe des Dieux une grande partie de sa vie, voila qu’il gâchait sa chance le jour où il en rencontrais une.

“Quoique je ne connaisse aucune déesse du Panthéon nommée Aria, si c’est vraiment son nom “ nota t il

Après tout rien ne garantissait que la jeune fille lui avait donné son vrai nom, même si elle avait sans problème utilisé le nom commun d’Hades sur Terre. Quoiqu’il en soit il se devait de redorer son image auprès de sa compagne de route. Pour commencer il devait montrer plus de confiance en lui et bannir la peur de l’inconnu de son coeur, retrouver son esprit aventurier qui l’avait poussé à quitter son pays sans rien d’autre que ses vêtements sur le dos, à traverser l’Afrique jusqu’à échouer sur la côte française sans jamais douter ni prendre peur et ce malgré les tempêtes, les douaniers et les pirates.

“Au moins ici le danger est facile à identifier, un dragon ça vous surprend pas au détour d’un ruelle ou viens enfoncer votre porte a six heures du matin, il suffit de lever les yeux et d’être attentif “ pensa t il avant de se rendre compte que la luminosité avait diminué “Tiens il fait plus froid et sombre d’un coup” se dit il juste avant d’entendre le cri d’Aria

-ZAMOL, A TERRE !

Cela eu pour conséquence de sortir le jeune homme de sa transe , il eut juste le temps de regarder vers la jeune fille qui venait de l’apostropher avant de sentir deux poids énormes se poser sur ses épaules et l’élever dans les airs.

Il s’était fait surprendre par le dragon !

“Bien, bravo, bien joué la vigilance Zamol “ se fustigea t il

Heureusement , il n’avait pas lâché son épée lorsque le dragon l’avait emporté. Par réflexe il avait agrippé l’arme juste au moment où il sentait les serres de l’animal se planter dans ses chairs.

Bandant ses muscles il essaya de soulever l’arme afin de s’en servir pour attaquer le dragon avant que celui ci ne prenne trop d’altitude et que la chute résultant de sa libération ne lui soit fatale. Mais le poids de l’épée, ajouté à la douleur saillant de ses épaules, rendait l’opération impossible et bien qu’il puisse la soulever il n’avait plus assez de force pour s’en servir contre le dragon.

Changeant de stratégie il commença à se tortiller entre les serres du dragon tout en l’interpellant.

-Lâche moi sale bête !  Mais tu vas me lâcher oui ?!

Cela n'eut pour résultat que d’enfoncer plus profondément les serres de l’animal dans sa chair. Grimaçant de douleur, le jeune homme vit avec désespoir le sol commencer à s’éloigner et comprit que le dragon allait bien l’emmener dans sa tanière et que ses chances d’évasion étaient pour l’instant très compromises.

Arrêtant de gesticuler, il n’avait finalement plus très envie que le dragon le lâche pour l’instant, il garda ses forces pour le moment où l’animal le reposerait, bien décidé à vendre très cher sa peau.

Le monstre et sa proie survolaient une immense forêt immaculée traversée de part en part par un chemin menant à un château digne de ceux qui étaient décrits dans les contes de fées. Situé à l’aplomb d’un a pic au fond duquel coulait un torrent, l’immense demeure se dressait là au sommet de la montagne, ses tours élancées telles des flèches pointées vers le ciel entourant une immense cour carrée fermée par un mur colossal tout en pierre rouge et percé d’une porte en chêne massif doublée d’un herse en fer forgée accessible par un magnifique escalier en pierre flirtant avec le vide donnant sur la rivière.

Le dragon amorçant sa descente vers le château, Zamolxis profita de ces derniers instants de répit en profita pour observer minutieusement l’animal. Dans les contes les dragons ont toujours un point faible que le héros exploite pour les vaincre. Aussi Zamolxis scuta attentivement chaque écaille du dragon à la recherche de la moindre blessure ou la moindre zone non protégé de l’animal. C’est ainsi que le jeune homme découvrit le collier qui encerclait le cou du dragon.

“Cet animal est donc dressé “ conclut Zamolxis , avant de corriger “ ou peut être que dans ce monde les dragons aiment bien se parer de bijoux, après tout au point où j’en suis ça ne m’étonnerait même plus”

Arrivé juste au dessus du château, le dragon entama un piqué avant de balancer Zamolxis sur les pavés froids et durs composant le sol de la cour extérieure. Le choc fut rude pour le jeune homme déjà affaibli et lui coupa le souffle.

Lorsqu’il releva la tête le dragon était en face de lui, de l’autre coté de la cour posé juste à coté d’une statue représentant un jeune noble à l’air effrayé et dont l’expression était trop réaliste pour qu’il ne s’agisse que d’une simple statue. Cela semblait correspondre à la description que l’oiseau leur avait faite du prince censé épouser la princesse retenue captive par ce dragon.

Dragon & princesse [Zamolxis] Smaug-10

Le jeune homme se releva difficilement, l’épée tendue devant lui, prêt à affronter l’adversaire se situant devant lui et dont la gueule devenue incandescente s'apprêtait à lâcher sur lui un flot de flammes rugissantes qui lui laisserait peu de chances de survie.
Il releva le menton, prêt à mourir dignement à défaut d’avoir pu vivre ainsi lorsqu’un cri se fit entendre sur sa droite, la ou se situait la lourde porte en bois.

-STOP !

Reconnaissant la voix d’Aria, le jeune homme s’élança vers elle prêt à s’interposer entre elle et le dragon qui avait désormais tourné son attention sur celle qui avait osé perturber son repas.

-Eloigne toi de lui, je suis Macaria, fille d’Hadès et de Perséphone et déesse de la mort heureuse. Et je puis t’assurer que la tienne ne le sera pas si tu ne laisses pas ce garçon tranquille !

Zamolxis fut coupé net dans son élan, essoufflée, les cheveux en désordre, la jeune fille ne ressemblait pour l’instant en rien aux déesse représentées dans les livres de théologies que le jeune homme avait lu, mais l’assurance et l’autorité avec laquelle elle faisait face au monstre semblait prouver sa nature divine. Le jeune homme en eut le coeur net lorsque les flammes du dragon se déversèrent sur le corps de la jeune fille, seuls ses vêtements furent touchés en des endroits que le jeune homme trouva intéressants, jusqu'à ce qu’il se rappelle qu’il reluquait une déesse. Cette dernière suscita à son tour une flamme dansant dans sa main.

En se retournant pour observer la réaction du dragon le jeune homme vit que ce dernier semblait hésiter devant le pouvoir manifesté par la déesse. D’autant plus que cette dernière incitait le monstre à fuir le combat, ce qu’il fut tenté de faire. Au moment où il semblait à Zamolxis que la créature allait prendre son envol, son collier se mit à briller et d’étranges marques firent leur apparition en lettres de feu sur toute sa surface.

-Zamolxis, va chercher la princesse et mets la en sécurité, loin d’ici !

Un instant il fut tenté de suivre l’ordre de la déesse, après tout celle ci semblait de taille à affronter le monstre mais ses dernières résolution résonnèrent dans son esprit et il refusa de fuir une nouvelle fois.

Soulevant son épée à deux mains il s'élança sur le dos du dragon dont l’attention était tourné vers Macaria pour essayer d’esquiver les coups de fouets de cette dernière. Il lui sembla que celle ci lui criait quelque chose mais les rugissements du dragon couvrait sa voix aussi le jeune homme tenta t il de s’accrocher tout en lui expliquant son geste.

-Ô Macaria …. il se roula de coté pour esquiver un coup de gueule du dragon visant à le décramponer …. le dragon à l’air contraint ….. un coup de queue passa juste au dessus de l’endroit où il se trouvait … par son collier je vais …. il agrippa une autre épine dorsale esquivant par la même un coup de dent qui l’aurait décapité …. tenté de lui enlever !

Sa phrase finie le jeune homme fit tout son possible pour ramper sur le dos du dragon vers le fameux collier tout en tachant de conserver son épée. Fort heureusement le monstre était pourvu de nombreuses épines facilitant l’avancée du garçon et son attention était la plupart du temps focalisée sur la déesse et non sur lui même.

Arrivé à portée de main du collier Zamolxis , il le saisi afin de pouvoir s’assurer une prise stable. C’est alors qu’il ressenti une terrible douleur traverser son corps comme si mille couteaux le transperçaient simultanément. Sous le coup de cette douleur, il lâcha le collier avant de s’étaler sur le dos du dragon. La douleur s’estompa aussitôt et le dragon rugit de plus belle, les mots sur le collier s’enflammèrent de plus belle. Conscient qu’il n’aurait pas la force d’arracher ce collier à main nues et certain que le fait d’arracher ce dernier mettrait fin au terrible combat faisant rage entre les deux créatures surnaturelles Zamolxis s’empara de son épée afin de la glisser entre le collier et la peau du dragon, s’en servant comme levier.

La douleur était insupportable, il semblait au jeune homme que des heures s’étaient écoulées depuis qu’il avait saisi le collier la première fois. La douleur revenant en permanence, chaque nerf de son corps n’était que douleur, il cru devenir fou tant celle ci était insupportable. Et plus les secondes passaient plus dragon hurlait , comme u écho à la douleur qui s’était emparée de Zamolxis. Au bout d’un instant, qui parut une éternité au jeune homme le collier céda, le jeune homme tomba à la renverse du dos de l’animal et s’étala sur le sol. Incapable de supporter la douleur plus longtemps son esprit s'éteint et le jeune homme sombra dans l’inconscience.
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Message par Macaria Mar 27 Oct - 22:45

La déesse comprit que le collier avait un rapport avec le comportement de la créature lorsqu’elle le vit rougeoyer, et que ce changement rendit le dragon agressif. Quelle que fut la nature de l’objet, de la magie était à l’œuvre et il était fort possible que l’issu de ce combat résulte de sa capacité à comprendre comment briser le sortilège. En quelques instants elle forma une stratégie dans son esprit.

« Bloquer la gueule du dragon avec le fouet, se rapprocher, étudier les inscriptions du collier »


L’ordre qu’elle lança à Zamolxis était simple, concis, Macaria voulait le forcer à quitter l’aire de combat pour le mettre à l’abri. D’une part parce qu’il n’était pas de taille à affronter la bête, et d’autre part parce qu’il allait la gêner si elle décidait d’utiliser ses pouvoirs. Elle n’était pas sure de pouvoir le protéger efficacement contre le dragon. Mais il n’obéit pas. Le garçon venait de se précipiter vers le dragon en brandissant une épée qu’il avait du mal à soulever. Courageux, mais suicidaire.

-Qu’est-ce que tu fabriques ?!

Il ne l’écoutait pas. Génial. En une seconde, il venait de briser ses plans, elle devait donc les repenser intégralement et en vitesse. Distraire le dragon, l’empêcher de s’intéresser à  son protégé, frapper rapidement.
Macaria maudit intérieurement Zamolxis. Les choses auraient été infiniment plus simples s’il ne s’était pas mêlé de l’histoire. A quoi pensait-il sinon à se faire tuer ? Il n’était pas de taille à lutter, encore moins à l’aider.
Le fouet claqua d’un coup sec et heurta le museau du dragon qui eut un mouvement de recul. Elle avait capté son entière attention, parfait. Mais pour combien de temps ? Pas question d’utiliser le feu et risquer de toucher Zamolxis. Elle devait le convaincre de fuir. Qu’essayait-il de faire ? Frapper le dragon ? Non, il essayait de… lui monter dessus.   
Alors que le dragon se débattait, Zamolxis hurla pour se faire entendre.

-Ô Macaria… le dragon à l’air contraint… par son collier je vais… tenté de lui enlever !

Ambitieux projet, mais pas idiot. Il est vrai que le collier avait rougeoyé juste avant que le dragon n’attaque, ce qui, en toute logique, devait signifier quelque chose comme elle s’en était doutée un peu plus tôt. Le garçon était donc arrivé aux mêmes conclusions qu’elle. Il s’en tirait mieux qu’elle ne l’aurait cru, peut-être avait-il une chance finalement ? Elle prit donc le parti de distraire le dragon au mieux avec toutes les armes dont elle disposait pendant les longues minutes suivantes où Zamolxis essayait de gagner du terrain, jusqu’à ce qu’il se mette à hurler de douleur et que le dragon rugisse.

« Que se passe t-il ?! Il a été touché ? »

En ce cas pourquoi le dragon semblait il avoir tout aussi mal que lui ?
La belle entreprit de faire quelques pas sur le côté pour avoir une vue plus dégagée sur le flan du monstre, ce qu’elle put faire sans problèmes puisque la créature s’était désintéressé d’elle et consacrait toute son énergie à désarçonner celui qui s’était invité sur son dos et forçait son collier.

« Ah, c’est donc cela. »

A une vitesse inhumaine, la déesse bondit vers le dragon et enroula son fouet autour de sa gueule pour l’empêcher de mordre son protégé et tenter de l’immobiliser. Elle ne tiendrait pas longtemps, mais c’était toujours ça. Elle espérait que Zamolxis allait vite réussir. De la fumée sortie des naseaux de la créature ailée et dégagea une odeur de brulé. Tout autre qu’elle aurait pu craindre le feu du dragon auquel elle était directement exposée dans cette position, mais sa nature divine et son ascendance la protégeait. Pour une fois, être l’enfant du roi des Enfers ne lui apportait pas que des ennuis.
Soudain, un bruit net de cassure se fit entendre et le collier tomba.

« Je n’y crois pas, il a réussi ! »

Mince alors, on dirait qu’elle avait un peu trop sous-estimé les capacités de cette petite graine de mortel. Pour quelqu’un qui avait survécut à la mort quelques heures plus tôt, il faisait preuve d’une sacré robustesse. Le Nectar avait le pouvoir de soigner et de rendre ses forces à un mortel, mais il n’offrait pas le courage. L’acte de bravoure que Zamolxis venait de commettre, il ne le devait qu’à lui et non à une quelconque force divine.
Le dragon chancela et s’effondra quelques mètres plus loin, mais l’attention de Macaria était focalisée sur le jeune homme. Il n’était qu’inconscient, s’il avait été en danger de mort elle l’aurait senti. Avec quelques kilos de plus et un entrainement digne de ce nom, Zamolxis vaudrait bien l’un de ces demi-dieux dont les mortels chantaient les louanges. Cela dit, il était nettement moins arrogant, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Bien que, la suffisance venait souvent après, lorsque les hommes commençaient à gagner en notoriété après avoir accomplis quelques exploits héroïques. Combien de ces idiots avait-elle remis en place ces derniers millénaires ? Ferait-il parti de ces gens-là ?
La déesse s’approcha de Zamolxis et examina rapidement ses blessures en surveillant le dragon du coin de l’œil. Même pas un os brisé ? Il était en vaine ! Par contre il semblait avoir subi de sérieuses brulures, surement provoquées par la magie du collier vu l’état de ses mains. A moins que le dragon ne soit capable de bruler au simple contact de sa peau ? En parlant d’elle, la créature essayait de se relever. Par trois fois, elle retomba, puis finit par tenir bon à la quatrième. Elle tourna alors des yeux brillant d’intelligence vers Macaria et Zamolxis, gravant dans sa mémoire le visage des deux personnes qui venaient de lui rendre sa liberté, avant de se propulser dans les airs avec une formidable bourrasque et de quitter prestement les lieux. Il avait semblé à Macaria lire de la reconnaissance dans le regard de la bête.
Ils avaient finalement réussi à se débarrasser du dragon sans trop de dommages collatéraux, ce qui était un exploit en soi. Puisqu’ils étaient maintenant mêlés à cette histoire malgré eux, autant libérer cette fameuse princesse et la sortir de là avant que le sorcier ne revienne. Mais Zamolxis était toujours inconscient, et il n’était pas question de partir explorer le château avant qu’il ne se réveille. Elle n’avait pas été honnête avec lui, et elle se demandait comment il allait se comporter avec elle maintenant qu’il connaissait la vérité. Elle espérait seulement qu’il n’allait pas la fuir, elle avait besoin de lui. 
Brulé certes, mais pas que. Les griffes du dragon avait tracé des sillons sanglants dans la chaire du garçon, mieux valait bander la plaie pour empêcher le sang de s'écouler. Ce n'est pas parce qu'elle ne sentait pas la mort planer que cette dernière ne pouvait pas se ramener un peu plus tard, autant éviter de prendre le risque qu'il se vide de son sang. Constatant l'état pitoyable de ses vêtements, elle les retira rapidement et enfila une de ses robes.
Bah, de toute façon elle avait changé de monde, alors autant remettre ses vêtements grecs. Dans un cas ou dans l’autre, elle aurait du mal à passer inaperçu de toute façon, alors autant porter quelque chose qui n’était pas troué. Dommage qu’elle n’eut pas porté l’une de ses robes pendant l’affrontement, ses habits divins étaient conçus pour résister aux températures extrêmes, eux, ils n’auraient pas soufferts des flammes. Au moins ses sandales étaient en parfait état. Sans états d'âme, elle déchira son ancien t-shirt et s'en servit pour bander les blessures ouvertes de Zamolxis. Ce n'était pas du linge propre et elle n'avait pas d'aiguille pour le recoudre, mais ce serait mieux que rien. Elle ne s'appelait pas Asclepios, elle ! L'idéal aurait été de lui faire manger de l'Ambroisie pour le soigner, mais l'opération risquait d'être délicate tant qu'il serait inconscient. Elle pouvait toujours lui faire boire quelques gouttes de nectar pour booster son corps, ce qu'elle tenta de faire. Pas très pratique, une partie coula hors de sa bouche, mais il en absorba un peu, c'était toujours ça.


Sachant que les jours de son compagnon n’étaient pour le moment pas en danger, Macaria prit le temps de jeter un œil sur l’inscription gravée le collier et n’en comprit pas un traitre mot. Ca ressemblait vaguement à des runes… se désintéressant de la chose, elle entreprit de peigner ses cheveux jusqu’à les démêler parfaitement. L’opération avait été rapide, le garçon dormait toujours.

« Nous sommes beaucoup trop exposés dans cette cour. Il serait peut-être judicieux de s’installer dans un lieu moins dégagé. Si le sorcier revenait avec du renfort… »

Macaria attrapa son sac d’une main, et entreprit de soulever Zamolxis pour le déplacer. Il ne lui fallut que quelques instants pour l’installer sur son épaule, comme un sac de farine. Il était un peu plus lourd qu’elle, mais elle pouvait heureusement compter sur sa force naturelle et l’entrainement musculaire que lui offraient plusieurs milliers d’années d’aventure et de vagabondage. La déesse marcha une cinquantaine de mètres, avant de repérer une porte entrouverte et de s’y engouffrer. La salle était circulaire, une vingtaine de mètres de diamètre. Une ou deux épées étaient entreposées contre le mur, quelques meubles en bois, et en son centre une large table. Peut-être une salle des gardes ? C’est vrai, maintenant qu’elle y pensait, qu’étaient devenus les gardes qui avaient été tué par le sorcier ? Elle n’avait vu aucun cadavre dans la cour, pourtant elle savait que l’affrontement avait eu lieu en partie là-bas puisqu’elle avait repéré le prince pétrifié.


« Le dragon les a peut-être dévorés », songea-t-elle en déposant le corps inanimé de Zamolxis sur la table, avec autant de douceur que possible.

-Que vais-je faire de toi petit héros ? Tu es courageux mais un poil suicidaire, murmura-t-elle en l’observant.

Il avait un joli visage, mais son corps était marqué par la privation. Il n’en restait pas moins un bel homme, le genre qui aurait pu plaire à Zeus ou à Apollon. La jeune femme eut un frisson de dégout à cette dernière pensée. Ses yeux s’attardèrent une nouvelle fois sur ses brulures. L’Ambroisie pourrait accélérer la guérison,  elle lui en donnerait un peu quand il serait réveillé. Il ne lui restait plus qu’à attendre. Elle se refusait à l’abandonner ici et à partir à la recherche de la princesse seule pour gagner du temps. Il était beaucoup trop vulnérable dans cet état. Macaria prit donc le parti d’attendre, et en profita pour boire un peu de Nectar et manger de l’Ambroisie, son premier repas de la journée. Ce dernier pouvait avoir de nombreuses formes, quasi liquide ou solide, et les déesses s’en servaient parfois comme cosmétique. Celui que Macaria détenait prenait la forme de petits gâteaux, comme des sablés (bien que le gout en soit très différent). Plus pratique à consommer et à transporter pendant les voyages. Un dieu pouvait survivre sans manger, mais il finissait pas s’affaiblir et perdait peu à peu toute son énergie. L’alimentation humaine pouvait freiner le processus, mais elle n’était pas bien adaptée. C’était comme se nourrir exclusivement de salade ou de tofu, à terme cela ne suffisait pas. Si le Nectar avait de grosses valeurs nutritionnelles et avait un effet très stimulant sur les mortels, l’Ambroisie, lui, renforçait le corps, soignait les blessures et pouvait, à terme, rendre un humain invulnérable, pourvu qu’il en consomme régulièrement.
Macaria alla se poster à  la fenêtre et observa l’extérieur, cherchant un quelconque signe de vie. Mais tout était désert. Un bruit derrière elle lui permit de comprendre que son protégé s’était réveillé. Elle  pivota sur ses talons et s’approcha de lui.

-Doucement le héros ! Tout va bien, tu es en sécurité. Comment te sens-tu ?

Elle attendit qu’il se redresse, et lui tendit la moitié d’un gâteau d’Ambroisie.

-Avale ça. L’Ambroisie t’aidera à cicatriser plus vite et te rendra des forces. Tu as réussi à libérer le dragon. Il s’est enfuit juste après que tu lui ais retiré son collier de fer. J’aurai préféré que tu m’obéisses et que tu fuies le combat… (elle soupira) mais tu es vivant, c’est l’essentiel.

Macaria s’adossa au mur, les bras croisés, sans quitter Zamolxis du regard.

-Soit prudent la prochaine fois, je ne pourrai peut-être pas toujours te protéger en mêlée. Si tu veux te battre, il va falloir apprendre et t’endurcir. Je peux toujours t’apprendre cela dit, si nous en avons l’occasion au cours de notre voyage.

Ses yeux se posèrent sur la cour, visible depuis la fenêtre.

-Une jeune femme attend d’être libérée. Je suggère que nous nous mettions à sa recherche avant que le sorcier ne décide de contre-attaquer. Pose moi les questions qui te brulent les lèvres et allons y.
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Message par Zamolxis Sabratha Mar 3 Nov - 18:11

Zamolxis se réveilla lentement. Tout son corps lui faisait mal et les serres du dragon avaient creusé de profonds sillons dans ses épaules et ces dernières se rappelaient à lui et l’élançaient. Se relevant pour constater l'état de ses blessures il eut la surprise de constater que celles ci étaient bandées. Macaria, la déesse avait du le déplacer ici et le soigner. Comme si penser à elle l'avait invoquée elle s'approcha de Zamolxis pendant que ce dernier essayait de se relever afin de descendre de la table.

-Doucement le héros ! Tout va bien, tu es en sécurité. Comment te sens-tu ?

Le jeune homme était épuisé, les privations de ces derniers mois avaient sapés ses forces et sa dernière confrontation avec le dragon l'avait achevé. Se rappelant qu'il faisait face à une authentique déesse , il baissa la tête d'humilité et en signe de respect pour celle ci.

-Je vais bien Ô Macaria, je te suis infiniment reconnaissant de m'avoir soigné.

Relevant la tête, il regarda la déesse en essayant de masquer sa fatigue. Cette dernière était magnifique dans son habit traditionnel. Il tenta de se relever mais ses jambes se dérobèrent sous lui et il se rattrapa in extremis à la table sous peine de s'affaler par terre. Se rasseyant sur cette dernière il rectifia.

-Désolé, je crois que mes jambes ne veulent plus entendre parler de moi.

Sans attendre, la déesse lui tendit un biscuit, Zamolxis le pris, pensant qu'un cookie c'était déjà mieux que rien même si il donnerais tout ce qu'il avait , c'est à dire pas grand chose actuellement, pour un gigantesque banquet.

-Avale ça. L’Ambroisie t’aidera à cicatriser plus vite et te rendra des forces. Tu as réussi à libérer le dragon. Il s’est enfuit juste après que tu lui ais retiré son collier de fer. J’aurai préféré que tu m’obéisses et que tu fuies le combat… (elle soupira) mais tu es vivant, c’est l’essentiel.

Zamolxis regarda le biscuit une deuxième fois, le prenant à deux mains comme la chose la plus précieuse au monde. D’après les légendes ce biscuit représentait l'équivalent d'un repas complet et sans doute la meilleure des nourritures qui soit. Savourant chacune des bouchées de ce biscuit le jeune homme estima que les légendes étaient encore au dessous de la réalité, chacune de ses papilles étaient en fête. A peine eut il fini son repas qu'il se senti déjà beaucoup mieux, ses plaies cicatrisaient à vue d’œil et ses muscles retrouvaient leurs forces originelles. Il réussit à se lever et fit jouer les quelques muscles qui lui restaient après son périple à travers la Méditérannée. Pendant ce temps la déesse l'observait postée à la fenêtre.

-Soit prudent la prochaine fois, je ne pourrai peut-être pas toujours te protéger en mêlée. Si tu veux te battre, il va falloir apprendre et t’endurcir. Je peux toujours t’apprendre cela dit, si nous en avons l’occasion au cours de notre voyage.

Le garçon n'en cru pas ses oreilles, elle lui proposait d'en faire un héros, peut-être l'équivalent d'un Ulysse ou d'un Thésée.

-Je te suivrais et serais à tes ordres déesse vénérée, arracher le collier du dragon plutôt que le combattre me semblait être une bonne idée surtout que ce dernier était obnubilé par ta divine présence.

La jeune femme regarda vers la cour.

-Une jeune femme attend d’être libérée. Je suggère que nous nous mettions à sa recherche avant que le sorcier ne décide de contre-attaquer. Pose moi les questions qui te brûlent les lèvres et allons y.

Des questions le jeune homme en avait plein et si il devait toutes les poser ils en auraient pour plus d'une journée et comme elle l'avait précisé, il restait une princesse à sauver et le château était immense.

-Déesse, j'ai énormément de questions à te poser. Il est vrai que j'aimerais savoir pourquoi une déesse aux multiples pouvoirs telle que toi connais si peu des affaires terrestres actuelles ou bien même connaitre un peu plus de choses sur Toi, les légendes traitant de ta personne étant rares et évasives mais comme tu l'as dit plus tôt, une jeune femme innocente attends d'être sauvée et je suppose que nous aurons plus de temps après pour en discuter tranquillement. Grâce à l'Ambroisie je me sens à nouveau en pleine forme, autant en profiter.

Tout en finissant sa phrase il se mit à la recherche de son épée. Ne la trouvant pas dans la salle il en décrocha une du mur. Celle ci était plus légère et semblait plus maniable que la précédente. Malgré tout lorsqu'il essaya de la soulever il ressentit un éclair de douleur dans ses épaules, les serres du dragon avaient donc infligé plus de séquelles que ce qu'il pensait. Se courbant en deux pour atténuer la douleur il eut une pensée pour la déesse qui le regardait, quel piètre héros il devait faire !
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Message par Macaria Mer 4 Nov - 23:37

Zamolxis finit par ouvrir les yeux et parut éreinté. Le contraire aurait étonné Macaria. Ca tenait déjà du miracle qu’il ait survécut à l’altercation avec le dragon ! Il était moins troublé par la révélation de sa nature divine qu’elle n’aurait pu le croire. Cela dit, il avait tout de même adapté son langage et son comportement en conséquence, ce qu’elle trouvait dommage dans le fond. Adieu la spontanéité, bonjour l’hypocrisie. D’un autre côté, maintenant qu’il savait, il obéirait et la suivrai sans rechigner, ce qui était une bonne chose. Elle ne perdrait pas de temps à essayer de le convaincre du bienfondé de sa démarche.
Lorsqu’elle évoqua l’Ambroisie, le jeune homme se mit à contempler le gâteau comme s’il tenait un trésor entre ses mains. Rares étaient les mortels qui avaient le droit de gouter le Nectar et l’Ambroisie, encore moins dans la même journée. Il est vrai qu’il était chanceux. Comme elle l’avait prédit, ses blessures cicatrisèrent à vue d’œil. L’effet de l’ambroisie sur les humains était impressionnant, et très pratique.


-Déesse, j'ai énormément de questions à te poser. Il est vrai que j'aimerais savoir pourquoi une déesse aux multiples pouvoirs telle que toi connais si peu des affaires terrestres actuelles ou bien même connaitre un peu plus de choses sur Toi, les légendes traitant de ta personne étant rares et évasives mais comme tu l'as dit plus tôt, une jeune femme innocente attends d'être sauvée et je suppose que nous aurons plus de temps après pour en discuter tranquillement. Grâce à l'Ambroisie je me sens à nouveau en pleine forme, autant en profiter.

Il avait un sacré débit de parole le petit ! Peut-être le contrecoup du stress ? Elle nota toutefois ses questions pour lui répondre lorsqu’il aurait terminé de parler et le regarda faire son petit manège avec l’épée.

-Appelle moi Macaria, ou Aria, pas « déesse ». Je tiens à garder l’anonymat, lança-t-elle en le voyant se plier en deux à cause de la douleur.

Elle ne commenta pas, estimant qu’il était préférable de se taire pour préserver sa fierté et sa dignité d’homme.

-Je suis arrivée à la Rochelle en utilisant un portail, comme celui que nous avons traversé pour venir ici. Je pensais qu’il ne s’agissait que d’un simple téléporteur mais je commence à croire que nos deux Terres ne sont pas les mêmes. Malgré certaines similitudes, ma Grèce et la tienne sont très différentes…

La belle s’empara d’une épée, la soupesa et fit un moulinet avec. Jugeant la qualité mauvaise et le poids mal réparti, elle la remit à sa place. Son fouet made in Héphaïstos, enroulé autour de sa taille, ferait parfaitement l’affaire s’il fallait se battre.

-J’ignorais l’existence des autres mondes avant cela. Je suis aussi consternée que toi à ce propos. Il semblerait que mon père ait fait une découverte qu’il n’ait pas tenue bon de partager avec moi. Il a quitté l’Erèbe il y a une quarantaine d’années et on ne l’a pratiquement plus vu depuis.

Macaria se dirigea vers les escaliers, songeant qu’ils donnaient probablement sur le reste du château. Ils avaient moins de chances de tomber sur le sorcier s’ils esquivaient l’extérieur.

-Où était enfermée la princesse de la légende déjà ? … dans une chambre de la plus haute tour. Nous n’avons qu’à commencer nos recherches par là.

Après plusieurs dizaines de minutes d’exploration, à ouvrir chaque porte qu’ils trouvaient, ils finirent par trouver la fameuse chambre. La porte n’était pas verrouillée, à croire que le sorcier n’était pas inquiet que la belle s’enfuit ou que quelqu’un ne vienne la sauver. Elle comprit très vite pourquoi : la princesse était plongée dans un profond sommeil.
Macaria jeta un coup d’œil à la pièce. Ça sentait le piège à plein nez… à moins que cette fille soit vraiment très fatiguée au point de continuer à dormir après tout ce bordel. Elle fouilla son sac et en sorti son pantalon troué qu’elle jeta à travers la pièce pour voir si un quelconque mécanisme s’activait. Rien.

-Pas de pièges ? Je suis surprise. Pourquoi ne se réveille-t-elle pas ?
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Message par Zamolxis Sabratha Lun 9 Nov - 22:22

-Je suis arrivée à la Rochelle en utilisant un portail, comme celui que nous avons traversé pour venir ici. Je pensais qu’il ne s’agissait que d’un simple téléporteur mais je commence à croire que nos deux Terres ne sont pas les mêmes. Malgré certaines similitudes, ma Grèce et la tienne sont très différente. J’ignorais l’existence des autres mondes avant cela. Je suis aussi consternée que toi à ce propos. Il semblerait que mon père ait fait une découverte qu’il n’ait pas tenue bon de partager avec moi. Il a quitté l’Erèbe il y a une quarantaine d’années et on ne l’a pratiquement plus vu depuis.

Zamolxis suivit Macaria le long des couloirs du château à la recherche de la princesse. Les morceaux du puzzle commençaient enfin à s'assembler dans sa tête bien qu'il ai encore du mal à réaliser qu'il se trouvait littéralement dans un autre monde. Et avec une déesse aux véritables pouvoirs qui plus est.

Alors que la jeune femme ouvrait les portes une à une dans l'espoir de trouver le chemin menant à la princesse, Zamolxis prit deux minutes pour réfléchir à sa situation et aux événements survenus jusqu’à présent. Parti miséreux de Grèce et passé tout prés de la mort en arrivant en Europe, le voila à présent combattant des dragons et libérant des princesse aux cotés d'un authentique déesse grecque .. même si apparemment c'était pas la même Grêce, ce point la était encore un peu flou.

Après plusieurs minutes d'intenses recherches la déesse réussit à trouver la porte de la chambre de la princesse. Celle ci était digne d'une chambre de contes de fées. Un immense lit à baldaquin entouré de voiles diaphanes nimbant celui ci d'une magnifique aura rosée ondulant dans la brise venue de l'unique fenêtre de la pièce. Sur la gauche, une magnifique cheminée maintenait la chambre dans une douceur agréable.

Sur le lit se tenait, endormie, une magnifique jeune fille. Cela ne pouvait être que la princesse.

-Endormie, bien sur, ça me rappelle quelque chose ça tiens. laissa échapper Zamolxis

A coté de lui, Macaria jeta son pantalon terrien au milieu de la pièce. Il atterit droit sur le tapis recouvrant le sol entre le lit et la cheminée.

-Pas de pièges ? Je suis surprise. Pourquoi ne se réveille-t-elle pas ?

Des pièges ? Zamolxis n'y avait même pas pensé. Il avait encore des choses à apprendre pour devenir un vrai aventurier. Par contre, il avait la réponse à la question que se posait la déesse .. ou du moins le pensait il.

-Je pense savoir dées.. euh Aria, ce monde ressemble beaucoup aux contes de fées existant sur Terre. Toutes ces histoires que l'on raconte aux enfants pour les divertir. Dans ces contes il y a toujours un vilain sorcier jetant un sort a une gentille princesse et laissant un dragon garder le château jusqu'à ce qu'un preux chevalier vienne embrasser la princesse pour la libérer de sa malédiction avant ou après avoir tué le sorcier. Cependant on manque d'un preux chevalier, je veux bien essayer mais je ne me sens pas l'âme d'un héros actuellement.

Saisissant son épée à deux mains, il s'avança prudemment dans la pièce, guettant le moindre signe indiquant le déclenchement d'un piège. Alors qu'il s'approchait du lit et qu'il relâchait sa garde afin de se pencher lentement vers le corps de la princesse endormie, la sculpture en forme de lierre ornant les montants du lit commença à prendre vie.

Un bruit à l'arrière attira l'attention de Zamolxis et des morceaux de plante carbonisés s'écrasèrent aux pieds du jeune homme. Macaria venait sans doute de lui sauver la vie.
Cueilli au ventre par une liane le jeune homme recula de prés de deux mètres. Se pliant en deux pour retrouver son souffle il entendait le fouet de Macaria claquer autour de lui. Relevant la tête et concentrant ses forces il se fraya un chemin au milieu des lianes à coup de tranchant d'épée. Les lianes épineuses avaient tracés de nombreux sillons sanglants dans ses vêtements et il sentait la douleur vive de ses épaules saper ses forces.

Dans un ultime effort il se projeta sur le lit, atterrissant à califourchon sur la princesse.

-Aria couvre moi ! Cria t il avant de se baisser pour déposer un chaste baiser sur les lèvres graciles de la demoiselle endormie.
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Message par Macaria Dim 15 Nov - 16:37

Macaria jeta un coup d’œil à la pièce. Une vrai chambre de noble, comme il existait en Grèce. Bien sûr, le mobilier et la forme des objets étaient différents, mais la fonction restait la même. Ceux qui habitaient là avaient de l’argent. Une princesse dormait dans son lit –c’est ce que leur avait dit l’oiseau bleu du moins et la richesse de la pièce semblait le prouver, et aucun vacarme quel qu’il soit ne semblait vouloir la réveiller. Peut-être qu’une magie la retenait endormie ? Si elle avait été chez elle, elle aurait fait appel à Hypnos et Morphée, mais ici elle était quelque peu dépourvue des connaissances nécessaires pour savoir comment agir. L’espace d’un instant elle songea qu’ils ne devraient peut-être pas se mêler des histoires d’un autre monde, mais cette pensée fut vite chassée par la voix de la raison. Puisqu’elle pouvait aider une innocente, autant le faire. Après tout, ça ne leur coutait pas grand-chose.

-Je pense savoir dées.. euh Aria, ce monde ressemble beaucoup aux contes de fées existant sur Terre.

« Ah ? Il y a ce genre de choses sur sa Terre ? »

-Toutes ces histoires que l'on raconte aux enfants pour les divertir.

« Ah d’accord, ce ne sont que des légendes. »

-Dans ces contes il y a toujours un vilain sorcier jetant un sort a une gentille princesse et laissant un dragon garder le château jusqu'à ce qu'un preux chevalier vienne embrasser la princesse pour la libérer de sa malédiction avant ou après avoir tué le sorcier. Cependant on manque d'un preux chevalier, je veux bien essayer mais je ne me sens pas l'âme d'un héros actuellement.

-Embrasser la princesse, comme celle du château d’Ussé ? Quelles drôles de pratiques… c’est ce que vous faites dans votre monde pour courtiser une femme, vous l’embrassez dans son sommeil ?

Zamolxis venait toutefois d’évoquer un point intéressant dans son discours, à propos des légendes… ce genre d’histoires n’existaient pas dans sa Grèce, et pourtant elles étaient bien là dans celle de Zamolxis. Tout comme sa propre histoire à elle, avec son panthéon, etc. (autrement, comment Zamolxis pourrait-il en savoir autant sur elle et les autres dieux ?). Elle en était de plus en plus sure, le monde dont il venait était différent du sien. Mais dans ce cas, comment pouvaient-ils connaitre des histoires sur les Terres Enchantées et sur la Grèce Antique ? « Les légendes traitant de ta personne étant rares et évasives », avait dit son compagnon. « Légende… ». Que devait-elle déduire de cela ? Elle savait que la réponse était à portée de main, mais il lui manquait trop éléments pour qu’elle puisse faire une déduction censée. Y avait-il parfois des légendes croisées entre les mondes ? C’était peut-être le cas s’il existait des voyageurs comme eux, qui acheminaient des histoires d’un univers à l’autre. C’était peut-être ça la réponse, tout simplement. Les voyageurs colportaient les faits des autres mondes et ces faits finissaient par devenir des légendes. Mais dans ce cas combien existait-il de mondes ? Elle en saurait surement plus en parlant à son père. Il fallait qu’elle le retrouve. Au-delà de la menace que représentaient les démons pour son monde et la responsabilité qui lui incombait de protéger l'Erèbe, sa curiosité venait d’être piquée et elle ne saurait retrouver une vie normale sans comprendre ce qui lui avait été caché si longtemps.  
Elle observa distraitement Zamolxis pendant qu’il s’approchait du lit, se demandant s’il allait mettre en application sa suggestion. C’est alors qu’elle remarqua que les inscriptions sur le lit commençaient à prendre du relief et à grossir. Macaria cueillit la première tige de lierre qui venait de prendre vie avec une boule de feu. Cette dernière disparut en fumant, arrêtée jute avant d’atteindre sa cible. Finalement il y avait bien un piège. Les inscriptions du lit s’animèrent à nouveau, avec plus de force cette fois et les prirent tous les deux pour cibles. Les lianes apparurent, plus nombreuses, plus agressives. Tranchantes.  Macaria adopta vite une nouvelle stratégie pour ne pas mettre le feu à la chambre et fit claquer son fouet à plusieurs reprises pour empêcher la végétation de l’atteindre. De son côté, Zamolxis tentait de se frayer un chemin jusqu’au lit. Dans un ultime effort il se projeta dessus, atterrissant à califourchon sur la princesse.

-Aria couvre moi !

Et il l’embrassa.
Dieux, il l’avait fait ! Il avait abusé du sommeil de cette gamine pour lui voler un baiser !

Aussitôt, les lianes disparurent et réintégrèrent le décor. Le sort était rompu… Macaria observa Zamolxis, à calfourchon sur la fille, dans une position des plus tendancieuses, un sourcil légèrement arqué. Elle ne commenta pas, mais il était clair qu’elle n’en pensait pas moins.
La princesse ouvrit les yeux et les écarquilla très vite en découvrant cet inconnu qui était à moitié allongé sur elle. Elle poussa un cri.
Macaria soupira.

-Qu’est-ce que cela signifie ? S’exclama la jeune femme en poussant Zamolxis.

Elle se dégagea de sa semi étreinte et se releva.

-Que s’est-il passé ? Qui êtes-vous ?!

Macaria lança un regard appuyé à Zamolxis, sourire en coin. Il s’était mis tout seul dans cette situation, qu'il se débrouille pour en sortir !
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Message par Zamolxis Sabratha Mer 18 Nov - 17:31

Zamolxis releva la tête du visage de la jeune fille lorsque celle ci ouvrit les yeux. Apercevant le jeune homme penché sur elle, elle poussa un grand cri avant de pousser le jeune homme hors du lit.

-Qu’est-ce que cela signifie ?   s'exclama t elle.

Le jeune homme atterrit sur les fesses au bas du lit. Les lianes avaient disparues, quel que fut le sort leur ayant donné vie, son baiser avait semble t il eu l'effet escompté. De plus la princesse s'était réveillée, le sort dont avait parlé l'oiseau semblait vraiment avoir été rompu, finalement les contes de fées était peut être vrais après tout.

-Que s’est-il passé ? Qui êtes-vous ?!

Zamolxis chercha Macaria du regard, celle ci semblait désapprouver son geste et son regard lui indiqua bien qu'elle ne l'aiderait pas du tout dans cette situation. Essayant de se recomposer une attitude correcte le jeune homme se redressa dignement tout en ramassant son épée tombée au bas du lit lorsqu'il s'était élancé sur ce dernier pour réveiller la princesse.

Une fois debout il se tourna vers la princesse, mis un genoux à terre tout s'appuyant sur son épée, la pointe plantée dans le sol à ses pieds.

-Princesse, veuillez m'excuser pour ce geste cavalier mais sachez que mon intention n'était nullement de porter atteinte à votre pudeur mais bien de vous délivrer du mauvais sort qui vous entourait.

Conscient que cette simple phrase ne suffirait pas à dissiper le malentendu il entreprit alors de raconter son périple depuis que Macaria et lui étaient arrivés dans ce monde. Ne sachant pas quel parti adopter concernant la révélation sur le fait qu'ils venaient d'un autre monde, il préféra ne rien dire, laissant à la déesse le choix de révéler ce qu'elle souhaitait et se rangeant à son avis. Ses actes précédent l'ayant semble t il choquée il ne voulait pas risquer de la mettre en colère en dévoilant des choses censées rester secrètes.

-Lors de notre voyage, ma compagne et moi même avons rencontré un chevalier à l'armure cabossée et carbonisée gisant dans une clairière jouxtant une forme dévastée. Alors que nous nous interrogions sur la nature des événements ayant pris place en ce lieu, un oiseau d'un bleu chatoyant nous informa que ce brave chevalier avait été occis par un dragon censé garder prisonnière une magnifique princesse prise au piège d'un sortilège lancé par un sorcier maléfique et retenue prisonnière dans son château. 

Le temps de reprendre son souffle il observa la jeune femme qui se tenait face à lui. Magnifique effectivement, l'oiseau n'avais pas menti. "Quoique moins jolie que la déesse qui se tient derrière moi quand même" ne put il s'empêcher de penser. Alors que le rouge lui montait aux joues il enchaîna.

-A peine les explications de ce volatile furent elle finies que je m'envolais dans les airs, emporté par le dragon dont il parlait plus tôt. Ce dernier m'emmena dans la cour de votre château où il souhaitait semble t il me garder pour son repas. Fort heureusement, grâce à l'intervention de Macaria ici présente, il détourna son attention de moi pour la combattre. Après un long combat il finit par s'enfuir nous laissant libres d'accéder au château. C'est ainsi que nous vous trouvâtes, dans cette pièce, toujours endormie malgré les rugissements du dragon et les bruits du combat, alors que je m'approchais pour vous réveiller et vous libérer, les ornements de votre lit prirent vie afin de m'attaquer et un nouveau combat m'opposa à eux. 

Il marqua un temps pour réfléchir à la manière d'aborder la suite sans avouer qu'il venait d'un autre monde.

-Dans mon pays, nous avons une légende qui raconte à peu de choses prés la même histoire, dans laquelle une princesse endormie et maudite attends endormie dans son château gardé par un dragon et de puissants maléfices qu'un héros vienne la libérer en déposant un baiser sur ces lèvres. Voila l'entière explication de mon acte princesse, je suis votre humble serviteur.
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Message par Macaria Jeu 3 Déc - 17:06

 -Princesse, veuillez m'excuser pour ce geste cavalier mais sachez que mon intention n'était nullement de porter atteinte à votre pudeur mais bien de vous délivrer du mauvais sort qui vous entourait.

La dite princesse semblait perdu. Elle jeta un regard autour d’elle, cherchant des repères. Elle semblait avoir du mal à se rappeler. Puis, son expression commença à changer et une lueur de compréhension traversa son regard. Elle écouta le récit de celui qui l’avait réveillé avec la plus grande attention, sans l’interrompre.
Macaria resta en retrait, ne voulant pas voler son moment de gloire au garçon.

-(…) un oiseau d'un bleu chatoyant nous informa que ce brave chevalier avait été occis par un dragon censé garder prisonnière une magnifique princesse prise au piège d'un sortilège lancé par un sorcier maléfique et retenue prisonnière dans son château.

Etrangement, la belle eut un sourire en coin après avoir entendu cette dernière phrase.

« Flatteur », songea Macaria.

Elle ne se souvenait pas avoir entendu l’oiseau vanter à ce point les mérites de l’apparence de la princesse. En revanche il avait bien stipulé que celui qui arriverait à repousser le dragon et sauver la fille du roi gagnerait sa main et son royaume. Voilà qui contrariait ses projets. Elle avait besoin du garçon pour voyager dans l’autre monde, pas question qu’il l’abandonne pour les yeux d’une « magnifique princesse ». Et pourtant… n’était-ce pas là une opportunité idéale pour lui, jeune homme sans famille et sans le sou ? S’il décidait d’accepter, il lui faudrait lui proposer plus, voilà tout. Elle pouvait bien le menacer de le désintégrer s’il ne lui obéissait pas, mais ce n’était pas tellement dans ses habitudes d’agir ainsi… pourtant, plus elle y pensait et plus elle en arrivait à la conclusion qu’elle ne pouvait pas repartir sans lui. Bien sûr, elle était tout à fait capable de rejoindre Paris seule, mais combien de temps mettrait-elle ? Son père serait-il toujours là-bas alors ? Non, il lui fallait quelqu’un qui connaissait bien cet étrange monde pour la guider, et ce quelqu’un c’était Zamolxis.

Elle ressentit soudain le besoin de quitter ce monde et de se remettre en route. La curiosité et l’aventure l’avait a poussé à rester trop longtemps déjà. Il serait toujours temps de revenir plus tard. Dès la fin de cette conversation elle se remettrait en route, et le garçon viendrait avec elle.

-(…) Fort heureusement, grâce à l'intervention de Macaria ici présente, il détourna son attention de moi pour la combattre.

La princesse sembla prêter pour la première fois une réelle attention à Macaria.

-Une femme qui combat ? C’est exceptionnel, répondit-elle.

Macaria lui renvoya un sourire amusé. Alala, les mortels et leurs préjugés !

-(…) Alors que je m'approchais pour vous réveiller et vous libérer, les ornements de votre lit prirent vie afin de m'attaquer et un nouveau combat m'opposa à eux.

-Ce maudit sorcier, maugréa la belle. Je le détruirai pour ce qu’il m’a fait…

-Dans mon pays, nous avons une légende qui raconte à peu de choses près la même histoire, dans laquelle une princesse endormie et maudite attends endormie dans son château gardé par un dragon et de puissants maléfices qu'un héros vienne la libérer en déposant un baiser sur ces lèvres. Voila l'entière explication de mon acte princesse, je suis votre humble serviteur.

-Mon serviteur, vraiment ?

Assise sur son lit, la princesse regarda le jeune homme qui lui faisait face, agenouillé, épée à la main. Un parfait chevalier servant. Et il était beau, pour ne rien gâter. Elle se pencha et attrapa délicatement le menton de Zamolxis entre ses doigts, avant de rapprocher son visage du sien. Une douce mélopée raisonna dans sa tête et plongea son esprit dans une agréable torpeur. Bientôt, plus rien n’exista sinon cette magnifique princesse et lui, seuls dans la chambre…

-Est-ce cela que vous souhaitez ? Vous êtes courageux et vaillant, restez près de moi pour me servir et me protéger…

Alors qu’elle s’apprêtait à l’embrasser, la voix de Macaria s’éleva, légèrement impatiente. Son intervention brisa net le sortilège qui était en train de se tisser dans l’esprit de Zamolxis.

-Il est temps pour nous de partir, lança-t-elle en utilisant les formulations de politesse et la langue dans laquelle s’exprimait ce peuple. Mademoiselle, nous avons été ravis de faire votre connaissance…

« Rencontrer une deuxième Aphrodite, il ne manquait plus que ça ! », songea-t-elle, exaspérée.

Si elle ne l’avait pas vu venir lorsqu’elle dormait, elle avait pu clairement le sentir à l’instant. Cette femme avait des pouvoirs, et elle les avait utilisés pour tenter de charmer son protégé. C’est en grec ancien qu’elle s’adressa cette fois au garçon, d’une voix autoritaire.

-Debout, nous partons sur le champ.

L’oiseau leur avait-il menti ? Cette femme était-elle vraiment la princesse vulnérable qu’il leur avait dépeint ? Elle commençait à se poser beaucoup de questions et n’avait pas l’intention de s’attarder pour trouver les réponses. Ils n’avaient que trop tarder ici. Elle espérait seulement ne pas avoir participé à la libération d’une créature plus dangereuse que le dragon. Le bien et le mal n’était peut-être pas là où elle le croyait en fin de compte…
La princesse afficha un air contrarié devant la réaction de Macaria mais elle ignora clairement cette dernière pour parler à Zamolxis.

-Vous partez déjà ? Restez je vous en prie ! Nous pourrions faire tant de choses ensembles… ne voulez-vous pas devenir roi ? Mon roi…

-Zamolxis, le rappela à l’ordre Macaria. Ne t’inquiète pas pour elle, elle s’en sortira très bien sans nous. Allons-y.

La déesse se planta près de la porte, à l’intérieur de la pièce et attendit que le garçon prenne sa décision. Elle n’avait pas l’intention de le laisser à cette sirène, mais elle espérait qu’il lui faciliterait les choses en partant de lui-même. Il serait fort contrariant d’être obligé d’engager un nouveau combat maintenant…
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Message par Zamolxis Sabratha Sam 2 Jan - 22:58

Alors que Zamolxis attendait un signe de la princesse lui signifiant que ses excuses étaient acceptées il senti soudain son esprit se dérober, le plongeant dans une torpeur bloquant tout ses mouvements. Impuissant il vit ainsi la princesse approcher son visage du sien afin de l'embrasser. Cela lui rappela certaines histoires que lui racontait sa mère au sujet de la déesse Aphrodite et il lui vint à l'esprit la conviction que si la princesse l'embrassait il deviendrais à tout jamais l'esclave de cette dernière, enchâssé dans un amour forcé, relégué au rang de jouet. Le jeune homme rassembla ses forces afin d'essayer, l'espace d'une seule seconde, de pouvoir bouger ne serait ce qu'un membre afin d'informer Macaria du danger qui le guettait, elle seule pouvait le sauver à présent. Encore une fois il était dépendant de la déesse. Malheureusement la pression mentale exercée par la princesse était trop forte et Zamolxis ne put que regarder cette dernière s'approcher davantage de lui au point que leurs lèvres se frôlent. Le jeune eut une dernière pensée pour Macaria qu'il aurait sans doute bien déçu et se prépara à perdre toute cohérence de pensée pour vouer un amour éternel a la jeune fille qui se préparer à l'embrasser.

-Il est temps pour nous de partir, Mademoiselle, nous avons été ravis de faire votre connaissance…


Zamolxis senti son esprit être libéré, l'intervention de Macaria avait semble t il interrompu le charme lancé par la princesse. Alors que ce dernier reprenait petit à petit possession de son corps la déesse s'adresse à lui

-Debout, nous partons sur le champ.

Rien n'aurait fais plus plaisir à Zamolxis à ce moment précis, mais ses jambes refusaient encore de lui obéir. 

Constatant son immobilité la princesse tenta une nouvelle fois de le "convaincre" de rester en utilisant une nouvelle fois son pouvoir en parallèle de son discours.

-Vous partez déjà ? Restez je vous en prie ! Nous pourrions faire tant de choses ensembles… ne voulez-vous pas devenir roi ? Mon roi…


Cette fois le jeune homme savait à quoi s'attendre et il se prépara afin de contrer le charme qui tentait de s'insinuer dans son esprit. Le charme se révéla extrêmement puissant et malgré sa préparation le jeune homme se sentait petit à petit repoussé au plus profond de son esprit. Une nouvelle fois, il fut sauvé par Macaria qui dissipa le sort lancé par la princesse.

-Zamolxis, ne t’inquiète pas pour elle, elle s’en sortira très bien sans nous. Allons-y.

Sans attendre, une fois le sort dissipé le jeune homme se leva et, se dirigeant vers Macaria dèclara à la princesse.


-Oui je pars Princesse, votre offre pourrait être tentante pour un pauvre orphelin solitaire ayant vécu dans les rues d'Olympie tel que moi. Malheureusement, grace à vous, j'ai découvert que le pouvoir semble bien souvent accompagné d'effets secondaires trés déplaisants et altérant votre personnalité. Vous êtes très belle et possédez effectivement de quoi vivre aisément jusqu'à la fin de vos jours ainsi que le pouvoir de le garder. Auriez vous possédé le dixième de ce pouvoir en grandeur d'âme j'aurais pu rester avec vous jusqu'à la fin de mes jours mais vous n'avez rien de tout ça aussi je choisi de suivre ma déesse ici présente. Bien que ses pouvoirs soient sans doute bien supérieurs au votre elle n'a jamais cherché à m'imposer sa volonté. Se tournant vers Macaria . Je suis prêt on peut y aller

Laissant la soi disant princesse à sa solitude il suivit Macaria dans les couloirs du château afin de se diriger vers la sortie. Alors qu'ils pénétraient dans la grande salle, un grand cri se fit entendre dans tout le château. A ce cri, toutes les portes se fermèrent, la grille du château se ferma dans un grand bruit métallique et des cliquetis d'armures se firent entendre dans les salles annexes.

Sortant son épée Zamolxis se rapprocha de Macaria.

-Je suppose qu'elle a pas du aimer ce que je lui ai dit
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Message par Macaria Dim 3 Jan - 21:03

Macaria fut rassurée en constatant que Zamolxis avait réussi à conserver assez de bon sens pour rejeter l’offre de cette jeune( ?) femme. Ce qu’elle sentait chez elle ne lui plaisait pas, et elle estima qu’il était plus que temps de tirer leur révérence. Elle aurait pu les téléporter directement à l’extérieur, mais elle avait peur que la sorcière n’interfère contre eux. Mieux valait s’éloigner d’elle avant d’envisager de baisser sa garde en se déplaçant magiquement et risquer de s’exposer inutilement.

- Je suis prêt on peut y aller.
-A la bonne heure ! Lança-t-elle en s’éloignant d’un pas vif. J’espère que nous n’avons pas libéré une créature plus dangereuse que le dragon. Cette femme n’a peut-être rien d’une princesse.

Pour peu que l’oiseau soit complice… elle n’aimait pas, mais alors vraiment pas, se faire duper et elle espérait qu’il n’en soit rien. Dans tous les cas elle n’avait pas l’intention de rester pour s’en assurer. Les habitants de ce monde devraient se débrouiller sans elle.
Soudain, un grand cri se fit entendre dans tout le château et toutes les portes se fermèrent en claquant. Macaria regarda les portes de la grande salle d’un air blasé et soupira. Elle n’était pas le moins du monde impressionnée, en revanche, ce contretemps avait le don de l’agacer. Zamolxis tira son épée et se rapprocha de la déesse. Cette dernière songea que le garçon commençait à avoir de bons réflexes de survie, il apprenait vite.

-Je suppose qu'elle a pas du aimer ce que je lui ai dit.
 -Ferme les yeux, je vais nous sortir de là.

Macaria l’empoigna fermement par le bras et les téléporta directement dans la clairière calcinée où se trouvait le portail.

-Tu peux les ouvrir. Pas trop secoué ? Demanda-t-elle avec compassion.


La téléportation pouvait rendre malade les mortels les moins résistants. Fermer les yeux atténuait un peu le choc. En général.

-Retournons dans ton monde, nous parlerons après.

Elle attendit qu’il retrouve totalement le contrôle de ses membres avant de marcher droit vers le portail. Cette fois, elle traversa la première en veillant à garder un contact physique avec lui. La déesse ne s’arrêta de marcher qu’après avoir mis plusieurs centaine de mètres de distance entre le portail et eux. C’était étrange, mais maintenant qu’elle commençait à avoir une petite expérience des voyages entre les mondes, elle réalisait qu’elle se sentait nettement plus faible sur celui-ci. Alors qu’elle se sentait en pleine forme sur les Terres Echantées, elle se ressentait des signes de fatigue ici ! Comment étais-ce possible ? Les dieux dormaient lorsqu’ils avaient consommés une trop grande quantité d’énergie, ce qui n’était pas son cas, et son dernier repas divin ne remontait pas à si longtemps que cela.

« Qu’est-ce qui m’arrive ? » Se demanda-t-elle, étonnée.

Elle avisa des rochers assez larges pour s’assoir à plusieurs et décida d’y faire halte. Si les récents évènements de l’autre monde ne leur avait pas laissé le temps de parler, elle se doutait que Zamolxis devait se poser des milliers de questions à l’heure actuelle et qu’il était nécessaire d’y répondre avant de reprendre leur voyage. A vrai dire, elle aussi s’en posait beaucoup, mais elle doutait qu’il soit capable de lui apporter des réponses satisfaisantes. Sans compter que son protégé était blessé et devait être épuisé par ce long voyage, il fallait qu’il se repose et qu’il dorme quelques heures pour la guider correctement.

-Nous devrions faire une halte. Toi qui connais ce pays, penses-tu que nous puissions nous reposer ici quelques heures sans être dérangés ?

La déesse voulu faire apparaitre une grande flamme pour mieux éclairer les environs… et matérialisa l’équivalent d’une simple boule de feu d’une quinzaine de centimètres de diamètre dans sa main. Si cette démonstration pouvait-être impressionnante pour son compagnon, elle laissa la déesse dans un total désarroi.

-Qu’est-ce qu… ?

 Macaria tenta plusieurs fois d’éteindre et de rallumer le feu mais à l’instar d’un briquet cassé, la flamme refusait de grossir. La déesse contempla sa main, sidérée. D’abord la fatigue, puis ses pouvoirs qui refusaient de fonctionner. Mais qu’est-ce qui lui arrivait ?!

-Ce monde m’affaiblis… murmura-t-elle. Il faut vraiment que je retrouve mon père. J’ai besoin de comprendre.

Elle soupira.

-Il semblerait que nous devions nous contenter de ça pour nous éclairer, lança-t-elle au garçon en indiquant la flamme. Peut-être pourrions-nous utiliser du bois pour allumer un feu un peu plus conséquent et nous réchauffer. Vas-tu pouvoir conduire l’une de ces machines de fer malgré tes blessures ? L’ambroisie va accélérer la guérison, bien que mes réserves ne soient pas illimitées…

Elle n’avait pas essayé de se téléporter jusqu’au portail de la Rochelle, mais vu le résultat pitoyable de sa boule de feu elle doutait sérieusement en être capable. Autrement dit, elle ne pourrait pas se réapprovisionner tant qu’elle n’aurait pas traversé la France dans l’autre sens, et cela impliquait d’abord de passer par Paris et de retrouver son père. La déesse risquait très vite d’être à court de nourriture si elle ne se dépêchait pas. Une raison supplémentaire de ne pas perdre de temps. Si  elle avait su, elle aurait constitué un stock plus conséquent de Nectar et d’Ambroisie. Si le manque ne pouvait pas tuer un dieu, il pouvait considérablement l’affaiblir et elle ne tenait pas à vivre ce calvaire.

-La journée a été dure pour toi… elle l’a été pour moi aussi. Comme toi, j’ignorais qu’il existait d’autres mondes que le mien avant de franchir le portail. Maintenant je commence à comprendre un certain nombre de choses, notamment pourquoi nos deux Grèce sont si différentes l’une de l’autre. 

Macaria fit mine de jeter sa  flamme dans le vide, et cette dernière se mit à flotter dans les airs à côté d’eux. Elle fit alors signe à Zamolxis de venir s’assoir près d’elle sur le rocher.

-Laisse-moi jeter un coup d’œil à tes blessures, dit-elle d’une voix douce. Est-ce que c’est encore douloureux ? Je ne suis pas aussi douée ni aussi bien équipée qu’Asclepios pour soigner, heureusement que j’ai de l’ambroisie ! Conclut t-elle en souriant.
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Message par Zamolxis Sabratha Lun 11 Jan - 23:12

Zamolxis ferma les yeux, obéissant ainsi à l'ordre de la déesse. Il sentit ses atomes se délier les uns des autres et être instantanément envoyé à un autre lieu de cet univers ... ou d'un autre. Ouvrant les yeux il eut la bonne surprise de reconnaitre l'endroit, ils se trouvaient dans la clairière qu'ils avaient quitté quelques dizaines de minutes plus tôt avec seulement les arbres calcinés par le feu du dragon, le chevalier carbonisé et l'oiseau parlant ayant mystérieusement disparus. 

Le jeune homme se sentit aussitôt quelques peu nauséeux, son cerveau n'ayant pas encore assimilé la réalité de la téléportation et étant complètement désorienté par ce changement de décor aussi soudain envoyant pleins de signaux contradictoires aux différents organes de son corps. La déesse parut s'en apercevoir et s'inquiéta aussitôt de son état.

-Pas trop secoué ? lui demanda t elle, avant d’enchainer  

-Retournons dans ton monde, nous parlerons après.

Après s’être assuré que son corps avait pleinement récupéré des suites de la téléportation le jeune homme la suivit dans la direction qu'il supposait être celle du portail et effectivement quelques secondes après il émergea du mur d'enceinte du château d'Ussé en compagnie de Macaria. La jeune déesse l'emmena s'asseoir sur un groupe de rochers à quelques pas de la, elle semblait fatiguée, bien que cela paru absurde à Zamolxis, une déesse ne ressentait pas la fatigue.

-Nous devrions faire une halte. Toi qui connais ce pays, penses-tu que nous puissions nous reposer ici quelques heures sans être dérangés ? l'interpella t elle une fois arrêtés

Il faisait nuit noire, le parking du château semblait désert et les grilles fermées, il y avait peu de chances qu'ils soient effectivement dérangés. Une fois ces constatations effectuées le jeune homme en avisa sa compagne.

-Normalement on ne risque rien, bien que l'endroit ne soit pas bien éclairé et que n'importe qui pourrait traîner dans le coin sans qu'on ne l'ai aperçu, malheureusement je n'ai pas de lampe torche, de briquet ou quelconque autre moyen de faire de la lumière sur moi.

A peine eut il fini sa phrase que la déesse invoqua l'apparition d'une boule de feu de la taille de la paume de sa main. Bien que conscient des pouvoirs de la déesse Zamolxis se laissa surprendre par ce nouvel aperçu de la puissance de l'être divin et eut toute les peines du monde a ne pas basculer de son rocher de surprise. Aussi vite que celle ci était apparu, la flamme disparut, avant d'être ré invoquée quasi instantanément par Macaria.  

-Eh bien on dirait que je n'ai pas à m'en faire finalement, j'oublie facilement que je voyage avec une déesse aux pouvoirs extraordinaires. Se réjouit il

La jeune femme à ses cotés soupira, il crut l'entendre dire quelque chose mais il ne réussit pas à distinguer quoi.


-Il semblerait que nous devions nous contenter de ça pour nous éclairer, lança-t-elle au garçon en indiquant la flamme. Peut-être pourrions-nous utiliser du bois pour allumer un feu un peu plus conséquent et nous réchauffer. Vas-tu pouvoir conduire l’une de ces machines de fer malgré tes blessures ? L’ambroisie va accélérer la guérison, bien que mes réserves ne soient pas illimitées…

Zamolxis regarda autour de lui, les arbres étaient nombreux autour du château et récolter quelques branches mortes pour alimenter le feu ne serait pas bien difficile aussi se mit il rapidement à la tache. Tout en ramassant le bois il prit le temps de réfléchir à sa situation. Son destin venait de prendre un tout nouveau tour avec sa rencontre avec la déesse, lui qui n'était qu'un apatride à la poursuite d'un eden sans doute inexistant se voyait maintenant en voyageur capable de visiter différents monde en compagnie d'une déesse vénérée par les anciens de son peuple. Clairement il souhaitait que ce voyage ne se termine jamais, malgré le danger omniprésent, la peur de mourir à chaque instant il ne s'était jamais senti autant à sa place ni aussi vivant. Aussi appréhendais t il les retrouvailles entre Macaria et son père, de peur que cela ne signifie la fin de ses aventure, a moins que ce ne soit le début d'une autre.

De retour a leur camp improvisé il prépara le feu tout en regardant la jeune immortelle.

-La journée a été dure pour toi… elle l’a été pour moi aussi. Comme toi, j’ignorais qu’il existait d’autres mondes que le mien avant de franchir le portail. Maintenant je commence à comprendre un certain nombre de choses, notamment pourquoi nos deux Grèce sont si différentes l’une de l’autre. lui lança t elle tout en laissant sa flamme voleter dans les airs entre eux éclairant leurs visages

Zamolxis regarda fixement la flamme danser à hauteur de son visage avant de remarquer le signe que Macaria lui faisait.

-Laisse-moi jeter un coup d’œil à tes blessures, dit-elle d’une voix douce. Est-ce que c’est encore douloureux ? Je ne suis pas aussi douée ni aussi bien équipée qu’Asclepios pour soigner, heureusement que j’ai de l’ambroisie ! Conclut t-elle en souriant.

Ôtant les pansements improvisés que la jeune femme lui avait prodigué sur ses épaules blessées il s'installa devant elle sur les rochers, le torse nu légèrement halé par le soleil. Lorsque la jeune fille lui passa la main sur ses épaules afin de se renseigner sur l'état de celles ci, le garçon lui assura qu'il se sentait bien, assez bien pour les amener au bout du monde si il le fallait et à cet instant il le pensait vraiment, la peau de la jeune fille en contact direct avec la sienne dans la pale lueur de la flammèche lui ayant fait perdre tout sens des réalités.

Une fois ses blessures examinées il se laissa aller, s'allongeant sur les rochers aux cotés de la déesse.

-Si je comprends bien, nous somme tous les deux des étrangers perdus dans un monde plus grand qu'ils ne le pensaient, la seule différence entre nous c'est que toi tu as un but bien précis alors que moi je n'ai fais que fuir la misère.

Rajoutant du bois sur le feu il se remis en position avant d'enchainer

-J'ai l'impression d'avoir vécu en un jour avec toi plus de choses que je n'en vivrais jamais en toute une vie et j'aimerais que ce voyage ne s’arrête jamais. Malgré tout je t'aiderais à retrouver ton père et à t'apprendre les us et coutumes de cette Terre autant que tu le désireras, après quoi je devrais trouver un nouveau but dans ma vie. Je suppose que la vie de Déesse est plus sympathique loin de toutes ces contrariétés de mortel que sont la pauvreté où l'errance. Toi qui est immortelle tu peux prendre le temps de faire les choses ou d'en profiter alors que nous nous devons de profiter à fond de l'instant présent car il pourrait bien être le dernier. On m'a toujours décrit les Dieux comme ayant les mêmes défauts que les humains, avec leurs jalousies et leurs tromperies ou leurs perversions, pourtant je ne percois rien de tout cela en toi. Est ce que toutes ces légendes sont des mensonges ?
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Message par Macaria Mer 27 Jan - 3:08

Macaria examina attentivement les blessures du jeune homme. L’ambroisie lui avait fait du bien, c’était indéniable. Des larges estafilades sanglantes laissées par les serres du dragon, il ne restait plus que de légères entailles en train de cicatriser. Zamolxis lui assura qu’il se sentait bien, ajoutant même qu’il était prêt à les amener jusqu’au bout du monde s’il le fallait. Cette déclaration fit sourire la déesse qui trouva un certain charme à l’apatride. Il n’avait pas d’origines royales mais il ne manquait pas de courage. Elle ne doutait pas qu’il puisse être séduisant une fois lavée et avec quelques kilos de plus. Dans quelques semaines il serait remis sur pieds… ce qui était sur c’est qu’elle ne le laisserait pas retourner à sa misère. Elle savait récompenser les mortels qui lui rendaient service, et tout particulièrement ceux qui savaient la respecter sans avoir peur d’elle et de son rapport avec la mort. Elle lui refit ses bandages de fortune et lui offrit un nouveau morceau d’ambroisie avant d'en grignoter un morceau elle aussi.

-Si je comprends bien, nous somme tous les deux des étrangers perdus dans un monde plus grand qu'ils ne le pensaient, la seule différence entre nous c'est que toi tu as un but bien précis alors que moi je n'ai fait que fuir la misère.

Macaria l’observa sans rien dire, songeant que ce pauvre garçon avait dû sacrément en baver dans sa vie. D’ailleurs en parlant de vie… les habitants de ce monde vivaient peut-être plus longtemps que dans le sien, qui sait ? Elle ne manqua pas de lui poser la question, curieuse. Quelle était donc l’espérance de vie ici et quel âge avait-il ?

-J'ai l'impression d'avoir vécu en un jour avec toi plus de choses que je n'en vivrais jamais en toute une vie et j'aimerais que ce voyage ne s’arrête jamais. Malgré tout je t'aiderais à retrouver ton père et à t'apprendre les us et coutumes de cette Terre autant que tu le désireras, après quoi je devrais trouver un nouveau but dans ma vie.

-Il n’est pas exclue que je ne reprenne pas le voyage après avoir parlé à mon père, dit-elle spontanément en pensant à tous ces mondes inconnus qui lui tendaient les bras.

Et puis elle songea au démon qui avait attaqué en Enfer… peut-être valait-il mieux retourner d’abord là-bas pour aider ses semblables à repousser la possible invasion qui se préparait ou tout du moins s’assurer que le danger était passé.

-Je suppose que la vie de Déesse est plus sympathique loin de toutes ces contrariétés de mortel que sont la pauvreté où l'errance. Toi qui est immortelle tu peux prendre le temps de faire les choses ou d'en profiter alors que nous nous devons de profiter à fond de l'instant présent car il pourrait bien être le dernier.

-Tu sais, l’immortalité n’est pas toujours un cadeau. Au final, c’est peut-être vous, les humains, qui profitez le plus de la vie car chaque instant vous est précieux.

-On m'a toujours décrit les Dieux comme ayant les mêmes défauts que les humains, avec leurs jalousies et leurs tromperies ou leurs perversions, pourtant je ne perçois rien de tout cela en toi. Est ce que toutes ces légendes sont des mensonges ?

Macaria arqua légèrement un sourcil, ne sachant guère si elle devait se vexer ou apprécier le compliment. Elle qui aimait la franchise, au moins elle y avait droit. C’était rare, un mortel qui osait critiquer les dieux tout en sachant pertinemment qu’il en avait une juste devant lui.


-Tu devrais faire attention à ce que tu dis mon garçon, un autre que moi pourrait très mal prendre tes propos, même si tu n’as pas vraiment tort. Les Olympiens sont… particuliers.

Elle jeta un coup d’œil vers le ciel puis soupira.

-Bah… ils ne nous entendront pas ici de toute façon. Oui, les dieux sont bourrés de défauts. Ils sont égoïstes, fiers, condescendants et possessifs… quant à moi… et bien, j’ai été élevée dans le royaume de mon père, loin des mondanités. Pendant très longtemps je n’ai pas eu le droit d’approcher l’Olympe, à cause de mon lien de filiation avec Hadès, jusqu’à ce que ma grand-mère ne finisse par menacer Zeus de laisser mourir les humains de faim s’il ne levait pas son interdiction. Et puis j’ai eu la chance d’être élevée par des parents aimants et attentionnés, contrairement à beaucoup de dieux. Je ne sais pas si je suis meilleure que les Olympiens mais je ne me suis jamais sentie à ma place parmi eux.

Macaria se rapprocha du feu en frissonnant. La température avait nettement chuté et elle n’avait rien pour se couvrir. D’ordinaire, elle résistait plutôt bien aux intempéries, mais pas ce soir… elle entreprit donc de raviver plus fortement le feu avec ses pouvoirs.

-Tu devrais dormir un peu, nous repartirons dans quelques heures.
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