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London Bridge is falling down My fair lady...

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London Bridge is falling down My fair lady... - Page 2 Empty Re: London Bridge is falling down My fair lady...

Message par Jack Nacht Ven 27 Mai - 14:09

D'accord la provocation par la peur que Jack tenta d'insinuer dans l'esprit de Blanche n'eut visiblement pas l'effet escompté. Au lieu de cela la jeune fille s'endurcit encore, crachant littéralement au visage qu'il lui devait la vie et qu'il la devait à deux reprises à ce Arsène... Elle semblait soudain oublier que si Jack n'était pas intervenu à son tour, le policier aurait retourné son arme sur elle et sur son complice. Il se dit soudain qu'il aurait probablement due laisser l'homme les abattre avant de se défendre...

-Quel genre d’homme irait se réjouir des souffrances de celui qui lui a sauvé la vie ? Vous n’avez donc aucun honneur ?! C’est votre incompétence qui nous a mis dans cette situation ! Je vous avais averti que j’étais traquée mais vous m’avez ri au nez ! Je vous avais demandé de vérifier les identités de ces soldats, mais non ! Il a fallu que vous écoutiez votre petit égo une fois de plus en me dédaignant ! Sans Arsène nous serions morts tous les deux ! Mais qu’est-ce qui m’a pris de m’interposer pour les empêcher de vous tirer dessus ? J’aurai du les laisser vous abattre !


Cette jeune femme avait au moins tort sur une chose : Il ne se réjouissait pas spécialement de la mort d'Arsène, c'était plutôt comme une constatation puisque d'ici peu elle se retrouverait probablement sans complice si les choses tournaient mal... Mais puisqu'il fallait absolument qu'elle reproche ses erreurs à Jack alors elle pouvait tout aussi bien lui reprocher le fait d'avoir prévenu un membre d'équipage pour qu'on la transfert à l'infirmerie. Vue la façon dont elle le traitait, il se dit qu'elle était tout aussi bien sur le sol du bateau. Il garda néanmoins cette pensée pour lui, ne souhaitant pas vraiment retenter l'épreuve du Zat... ET POURQUOI AVAIENT-ILS UN ZAT EN PARFAIT FONCTIONNEMENT ?!?!?!

Jack observait la jeune fille de haut avec l'envie irrépressible de lui mettre son poing dans la figure cependant il savait qu'on ne frappait pas une femme... Il se serait donc contenté de quelque chose de plus insidieux comme la douleur qu'il avait subit du tir du Zat... Il continua à se taire et écouta ce que Blanche continuait à lui reprocher :

-Vous voulez nous livrer à la police tout en sachant qu’elle a été infiltrée par les hommes de Catherine et que cela signerait mon arrêt de mort ? Et bien soit. Appelons le commissaire Darcin, je serai heureuse de témoigner devant lui de la manière dont vous avez tué un des faux-policiers en le ruant de coups. Vous voulez jouer à l’enfoiré ? Et bien jouons. Contrairement à ce que vous pensez, je n’ai pas peur d’affronter les forces de l’ordre – je n’ai rien à me reprocher. Non… ce n’est pas la police qui me fait peur…  Mais si c’est la seule solution pour sauver Arsène… Quitte à me sacrifier, au moins j’aurai la satisfaction de vous avoir fait tomber avec moi. Vous avez de la chance que je ne sois pas une meurtrière parce qu'avec l'arsenal que j'ai récupéré sur les deux soldats j'aurai largement eut de quoi vous descendre dix fois et faire disparaître votre corps dans la mer.


Jack écarquilla les yeux à la vue de son téléphone. Cette pouff... Cette jeune femme si respectueuse soit-elle (note corrigée par le narrateur pour ne point choquer son amie) avait osé fouiller ses poches et y récupérer ce qu'elle avait envie. Rajoutons donc un méfait sur sa liste : Homicide Volontaire, délit de fuite, détention d'otage, possession d'arme, vol, l'addition devenait vraiment salée pour elle. Jack serra les dents pour ne pas proférer d'injure à son égard, souhaitant conserver la partie masculine se trouvant entre ses jambes. Lorsqu'elle le menaça d'appeler le commissaire Garcin, Jack ne put s'empêcher et éclata soudain de rire. La bonne blague.

-Nous sommes en pleine mer petite futée, la couverture réseau y est nulle sinon j'aurais appelé les renforts moi-même sans passer par le foutu capitaine ! Il rit de nouveau. Je gagne au moins quelques heures avant que tu ne me livre ! Mais bon admettons que j'ai tué un de tes poursuivants à mains nu, ce dont je suis fier puisque moi aussi je vous ai sauvé la vie, à ma manière, tu m'es redevable et idem pour ton petit ami que tu protège avec force. 


Jack se lançait pleinement dans l'histoire. Depuis le début de cette affaire, celui-ci était dans le flou. Ce n'était pas la première fois que la jeune fille évoquait le fait d'être poursuivie par des tueurs mais cette fois elle le faisait sans être menacée directement. Même si Jack ne l'aimait pas particulièrement, malgré quelques qualités qu'il fallait lui reconnaître, il voulait savoir la vérité. Il se calma donc et reprit tranquillement :

-Je ne te demande pas de me détacher j'ai bien compris que tu ne le feras pas, tu es une têtue. Tu es bien une femme sur ce point remarque. Puisque j'ai tué un de tes poursuivants je me retrouve impliqué dans l'affaire, bien malgré moi je te l'assure. Alors j'aimerai au moins savoir dans quoi tu t'embarque avec ton partenaire, où vous allez, ce que vous semblez fuir, pourquoi vous avez un zat qui fonctionne et qui sont Catherine et ces types. Vous me devez au moins ça tu ne pense pas ?


On aurait presque cru qu'il s'agissait de deux personnes civilisés en train de discuter l'une avec l'autre, à ceci prêt que l'une d'entre elle était attachée et l'autre probablement armée. Finalement ça n'avait rien d'un dialogue civilisé à la réflexion hormis sur le ton qu'employait Jack. On ne savait jamais, sur un malentendu ça peut marcher.
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Message par Blanche-Neige Ven 27 Mai - 16:48

Tiens donc, le téléphone parut faire réagir le détective. Et bien quoi, s’imaginait-il être le seul capable de fouiller les affaires des autres ? Non pas qu’elle eut éprouvé particulièrement de plaisir en mettant à mal son intimité mais il fallait bien s’assurer de son identité et le neutraliser. Elle se demanda quelle serait sa réaction en découvrant les trésors qu’elle avait glissé dans ses poches. Ne sentait-il pas que des objets avaient été ajoutés ? Peut-être que le coup de zat avait endormi ses nerfs et désensibilisé son corps. Puis elle tenta de  l’abuser en parlant d’appeler le commissaire mais le résultat fut loin d’être celui qu’elle attendait. Le détective éclata tout bonnement de rire comme si elle lui racontait une bonne blague.

-Nous sommes en pleine mer petite futée, la couverture réseau y est nulle sinon j'aurais appelé les renforts moi-même sans passer par le foutu capitaine !

Blanche eut un temps d’hésitation, puis elle jeta un coup d’œil au réseau du téléphone portable qui passait tantôt d’une barre à rien du tout. Ah, zut alors, son plan tombait à l’eau et elle se sentit un peu bête. Jack se remit à rire, comme si la situation s’y prêtait. Étais-ce les nerfs qui lâchaient ?

-Je gagne au moins quelques heures avant que tu ne me livre ! Mais bon admettons que j'ai tué un de tes poursuivants à mains nu, ce dont je suis fier puisque moi aussi je vous ai sauvé la vie, à ma manière, tu m'es redevable et idem pour ton petit ami que tu protège avec force.

En tout cas, cet éclat de rire avait au moins eut l’effet d’alléger la tension dans l’air et apaisa quelque peu Blanche-Neige. Elle se surprit à sourire en songeant à l’absurdité de la situation. Pourquoi fallait-il qu’elle soit obligée d’attacher Jack Nacht alors qu’il aurait pu se révéler un allié de taille ? Si seulement cet homme n’était pas aussi borné et agressif… elle songea aux pauvres policiers que le marionnettiste avait assassiné. Si seulement l’un d’entre eux était à la place de Jack… ces hommes étaient patients, compréhensifs, empathiques… Elle regarda Jack et acquiesça. Oui c’est vrai, sans son aide ils seraient peut-être morts elle ne pouvait pas le nier.

-Vous avez raison, l’arrestation de ces deux assassins est le fruit de notre collaboration. Involontaire peut-être, mais nous n’aurions pas réussi les uns sans les autres.

-Je ne te demande pas de me détacher j'ai bien compris que tu ne le feras pas, tu es têtue. Tu es bien une femme sur ce point remarque. Puisque j'ai tué un de tes poursuivants je me retrouve impliqué dans l'affaire, bien malgré moi je te l'assure. Alors j'aimerai au moins savoir dans quoi tu t'embarque avec ton partenaire, où vous allez, ce que vous semblez fuir, pourquoi vous avez un zat qui fonctionne et qui sont Catherine et ces types. Vous me devez au moins ça tu ne penses pas ?

Passant sur la remarque sur la nature des femmes –elle avait l’habitude d’entendre ce genre de réflexions dans son pays natal, Lystera était loin d’être un pays égalitaire- la belle acquiesça une nouvelle fois.

-Si c’est demandé si gentiment, répondit-elle sans la moindre trace d’ironie dans la voix.

Il était clair qu’elle était plus disposée à converser avec lui lorsqu’il s’adressait poliment à elle que lorsqu’il l’agressait verbalement ou physiquement. Elle s’accorda quelques instants pour sortir un médicament de sa poche et l’avaler dans l’espoir qu’il puisse l’aider à diminuer sa migraine et la débarrasser de sa fièvre et mit ce temps à profit pour réfléchir à la meilleure manière d’aborder les choses. Pas facile quand on savait que le détective avait tendance à rejeter tout ce qu’elle disait en bloc. La belle s’accouda au bord du bateau pour caler son dos, jetant un coup d’œil de temps à autre vers l’avant pour s’assurer que leur moyen de transport n’était pas sur le point de s’écraser contre un obstacle nouvellement apparu. Elle reporta finalement son attention sur Jack.

-Il va falloir que fassiez preuve d’ouverture d’esprit en acceptant l’idée que ce que je vous ai raconté sur le bateau n’était pas qu’un tissu de mensonges destiné à vous embrouiller l’esprit pour vous faire croire à mon innocence. Je n’ai pas tué ces hommes et Arsène non plus. Catherine est l’épouse de mon défunt père. Elle est riche, puissante et immorale. Ces hommes… dit-elle en levant les yeux dans la direction où étaient attachés les deux soldats, et bien… comment expliquer cela ?

Elle fit mine de réfléchir. Il fallait que Jack la croie, il le fallait pour le bien d’Arsène ! Mais comment ? Lui qui était si fermé d’esprit…

-Catherine s’est entourée d’hommes peu scrupuleux pour accomplir ses basses besognes. On les reconnait au tatouage qu’ils arborent dans le dos. C’est cela qui m’a alerté tout à l’heure… il y a deux jours l’un de ces hommes, a tenté de me disséquer vive. Il a échoué, alors elle a envoyé deux autres assassins que nous sommes parvenu  à arrêter de justesse… vous ne pouvez nier tout cela, vous en avez été témoin. Quant aux trois policiers… ils ont dû se trouver sur le chemin du premier assassin et il s’est débarrassé d’eux avant de venir me trouver avec leur vêtement. La dernière fois que je les ai vus ils s’apprêtaient à aller patrouiller dans la rue après avoir pris ma déposition.

Blanche-Neige s’arrêta de parler quelques instants pour boire. Il faisait chaud ou c’était elle ? Elle toucha son front. Ouais, ça venait peut-être d’elle.


-Mon père, reprit-elle, était un homme argenté et influent. Ses richesses auraient dû me revenir à ma majorité mais Catherine s’en est emparée. Le fait est que je sois en droit de les lui réclamer et lui reprendre de force me place dans une position embarrassante. Quoi que je fasse, je suis une menace pour l’empire qu’elle s’est construit. J’avais refait ma vie loin d’elle mais elle a fini par retrouver ma trace et me revoilà à devoir me terrer… Je vous sens sceptique et pourtant les faits sont là. Ces faux-policier ne sont pas venu pour vous et vu leur équipement vous vous doutez qu’il ne s’agit pas des premiers SDF venus. Vous savez aussi qu’il n’y avait ni mes empruntes ni celles d’Arsène sur les cadavres des victimes, évidemment, nous ne les avons pas tué. Le « zat »… il s’agit de l’arme qui envoi des décharges c’est ça ? Arsène l’a trouvé sur le bateau. Je n’ai jamais vu une telle arme, vous savez d’où elle vient et qui l’a créé ?

Blanche s’était assurée de répondre à toutes ses questions sauf une : elle n’allait pas lui révéler l’endroit où ils allaient, elle était fatiguée mais pas stupide.
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Message par Jack Nacht Mer 1 Juin - 12:52

La remarque de Jack sembla faire mouche puisque Blanche lui répondit cordialement et par l'affirmative. Il allait enfin savoir ce qui se passait sur ce bateau. Même s'il ne croyait pas à l'histoire qu'elle lui servirait, cela aurait au moins le plaisir de lui faire passer le temps plus vite. Néanmoins il se décida à laisser une chance à cette petite de lui raconter l'histoire et qu'il essaye d'y croire. Après tout il avait vu les assassins de ses propres yeux.

-Il va falloir que fassiez preuve d’ouverture d’esprit en acceptant l’idée que ce que je vous ai raconté sur le bateau n’était pas qu’un tissu de mensonges destiné à vous embrouiller l’esprit pour vous faire croire à mon innocence. Je n’ai pas tué ces hommes et Arsène non plus. Catherine est l’épouse de mon défunt père. Elle est riche, puissante et immorale. Ces hommes… et bien… comment expliquer cela ?


Au moins les deux personnes concernées semblaient être d'accord sur ce point : Il allait falloir une certaine ouverture d'esprit que se décidait à accorder Jack, que pouvait-il faire d'autre de toute façon ? Il tiqua cependant sur une phrase de Blanche : "Pas qu'un tissu de mensonge"... Donc une partie au moins était fausse. Jack avait apprit, avec son expérience, qu'il fallait toujours voir l'iceberg se cachant sous la surface plutôt que de se contenter de ce qu'on voyait.

Comme il s'y attendait la petite clamait son innocence et celle de son partenaire. Rien de très surprenant pour des personnes accusaient d'homicides volontaires. Elle accusa alors une femme du nom de Catherine sans préciser son nom de famille, alors qu'elle est, somme-toute, de sa famille. C'était assez étrange, comme si elle ne voulait pas que Jack puisse en faire des recherches. Il savait au moins qu'elle était riche et puissante mais ceci était mince. 
Blanche voulut alors parler des deux hommes mais chercha ses mots. Pourquoi avait-elle besoin de faire ce cinéma si tout était la vérité ? Elle masquait quelque chose selon toute vraisemblance. Elle se décida enfin à continuer :

-Catherine s’est entourée d’hommes peu scrupuleux pour accomplir ses basses besognes. On les reconnait au tatouage qu’ils arborent dans le dos. C’est cela qui m’a alerté tout à l’heure… il y a deux jours l’un de ces hommes, a tenté de me disséquer vive. Il a échoué, alors elle a envoyé deux autres assassins que nous sommes parvenu  à arrêter de justesse… vous ne pouvez nier tout cela, vous en avez été témoin. Quant aux trois policiers… ils ont dû se trouver sur le chemin du premier assassin et il s’est débarrassé d’eux avant de venir me trouver avec leur vêtement. La dernière fois que je les ai vus ils s’apprêtaient à aller patrouiller dans la rue après avoir pris ma déposition.


Jusque là, Jack devait bien reconnaître que l'histoire de Blanche, bien qu'un peu capillotractée, semblait plutôt recevable. Elle n'apportait pas de preuves tangibles cependant elle reliait les différentes choses entre elles comme une véritable avocate à la Défense. Elle se rattrapait bien, parvenant même à faire douter Jack. Il avait vu les assassins mais pas le tatouage, faut dire qu'il s'était concentré d'avantage sur la tête... Donc c'est cette Catherine qui aurait tué trois policiers par l'intermédiaire d'un assassin qui se serait enfuit en les laissant vivre mais en prenant le temps de nettoyer l'appartement. A qui était le sang dans la rue dans ce cas ? Et pourquoi les témoins avaient assuré que Blanche se trouvait dans un état second ? Drogues peut-être ?

Blanche s'arrêta à nouveau. Cherchait-elle à nouveau ses mots comme si elle continuait de tisser un mensonge très bien ficelé ? Ou bien la vérité était-elle trop dure pour cette jeune proie ? Jack ne comprenait pas pourquoi mais l'histoire lui semblait tangible, réellement tangible. Trop large ouverture d'esprit ? Sans doute mais certains point demeurait sombre et il ne tarderait pas à poser ses questions.
Blanche prit la bouteille et se mit à boire. A dire vrai, elle donnait soif à Jack à boire devant lui mais le détective ravala sa fierté. Il l'avait royalement envoyé bouler, il n'était pas question de la laisser gagner...

-Mon père, était un homme argenté et influent. Ses richesses auraient dû me revenir à ma majorité mais Catherine s’en est emparée. Le fait est que je sois en droit de les lui réclamer et lui reprendre de force me place dans une position embarrassante. Quoi que je fasse, je suis une menace pour l’empire qu’elle s’est construit. J’avais refait ma vie loin d’elle mais elle a fini par retrouver ma trace et me revoilà à devoir me terrer… Je vous sens sceptique et pourtant les faits sont là. Ces faux-policier ne sont pas venu pour vous et vu leur équipement vous vous doutez qu’il ne s’agit pas des premiers SDF venus. Vous savez aussi qu’il n’y avait ni mes empruntes ni celles d’Arsène sur les cadavres des victimes, évidemment, nous ne les avons pas tué. Le « zat »… il s’agit de l’arme qui envoi des décharges c’est ça ? Arsène l’a trouvé sur le bateau. Je n’ai jamais vu une telle arme, vous savez d’où elle vient et qui l’a créé ?


L'histoire se complexifiait encore. Une histoire d'héritage maintenant, énonçant ainsi le mobile de cette Catherine. Il fallait reconnaître que le discours de Blanche avait son effet sur Jack, il doutait. Après tout, pourquoi Blanche tuerait des policiers hormis par plaisir alors que cette Catherine, si elle existait, avait un gros mobile. Jack savait maintenant quoi faire : Poser les bonnes questions pour avoir les informations et démêler le faux du vrai pourtant il avait vraiment l'impression qu'il manquait des éléments dans le discours de Blanche, des hésitations à dire l'entièreté de ce qui la tourmentait. Elle lui avait posé une question, Jack se devait de répondre, de sympathiser :

-Un Zat'nik'tel, appelé plus communément Zat par le colonel O'Neill, parce qu'il n'arrivait pas à le prononcer correctement, est une arme issue du peuple Goa'Uld. Devant l'expression visiblement curieuse de Blanche, Jack lui demanda, Quoi ? Tu n'as jamais regardé StarGate SG-1 ? J'en ai une reproduction miniature en porte-clé, si tu m'as fouillé tu dois l'avoir vu. C'est une arme à énergie. Un tir, tu paralyse, un deuxième et tu tue et au troisième tu désintègre le cadavre. Tu devrais peut-être essayer pour le cadavre pour savoir s'il s'agit d'un vrai. Mais j'aimerais bien savoir comment ils ont pu en créer un vrai.


Jack répondait parfaitement à la question que lui posait la jeune femme en y intégrant un premier élément perturbant de cette affaire doucement. Il ne fallait pas braquer la jeune femme qui tenait une arme relativement douloureuse dans les mains. Il décida de la jouer fine et d'aider les deux âmes en fuite :

-Ecoute, j'ai une amie qui pourrait se renseigner sur cette Catherine et qui pourrait la faire tomber si tu me donne plus d'information à son sujet. J'ai déjà bossé avec elle par le passé et elle est plutôt douée dans son domaine. Ton histoire est très bizarre mais je veux bien y croire, à défaut d'avoir des preuves prouvant l'inverse. Ca implique qu'on collabore une fois de plus toi et moi mais pour cela je voudrais quelques renseignements qui pourrait m'aider à y voir plus clair. Tu n'as qu'à répondre au question auxquelles tu peux ou veux me répondre.

On y était : Jack allait pouvoir poser quelques questions supplémentaires afin de se faire sa propre opinion de cette affaire en éclaircissant les différents points sombres. Il allait à l'assaut de l'iceberg immergé :

-Qui est cette personne ? Ce Arsène Lupin. Je sais que tu as porté plainte contre lui au commissaire Darcin alors pourquoi t'aide t'il ? Et pourquoi ce nom ? Ensuite d'après des témoins tu avais l'air dans un état second le soir du triple homicide, pourquoi ? Est-ce que ça serait l'assassin qui t'as drogué ? Jack laissa un peu de temps à Blanche pour assimiler les premières questions avant de reprendre : Je vous ai retrouvé au départ grâce à des traces de sang dans la rue. A qui appartenait ce sang ? Pourquoi avez vous décidé de fuir en Angleterre alors que l'Espagne était juste à côté ? Jack laissa à nouveau du temps à Blanche afin de réfléchir. Il lui posait beaucoup de questions d'un coup, risquant de faire passer cela pour un interrogatoire c'est pourquoi il reprit : Comprend que ce n'est pas un interrogatoire, j'essaye simplement de comprendre pour pouvoir juger moi-même de cette affaire. Bizarrement je te crois mais certains point restent très flou. 


Jack était sincère. Son boulot consistait à retrouver des assassins mais il avait le sentiment que les personnes qu'il avait sous les yeux n'étaient pas les bons. En plus s'il parvenait à sympathiser, il arrêterait d'être attaché dans cette position inconfortable.

-Si Catherine a tant d'espion, elle vous localisera dès que vous entrerez dans un hôpital pour ton ami. Je connais pas mal les réseaux plus... Souterrain de la société. Je peux vous aider à disparaître à condition que tu me fasse confiance. Pense à ton petit ami qui souffre en ce moment. Il a besoin d'un médecin et moi je peux lui en trouver sans attirer l'attention. En plus l'amie dont je te parlais, Kate, est une journaliste très bien informée et audacieuse. Si quelqu'un peut faire tomber Catherine si elle est bien impliquée c'est bien elle. Je te serrerais bien la main pour sceller notre accord mais j'ai les mains un peu prise en ce moment !


Les pions de Jack étaient avancés, il attendait maintenant de savoir si ce qu'il avait dit avait pu faire mouche comme il l'espérait.
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Message par Blanche-Neige Jeu 2 Juin - 0:55

Blanche-Neige s’attendait à ce que Jack ne l’écoute pas et lui adresse ce regard méprisant qu’elle lui connaissait si bien. Jamais encore depuis le début de leur rencontre il ne s’était intéressé à elle, à sa version de l’histoire et à ses sentiments. Il l’avait directement accusée et traitée comme une coupable, alors pourquoi allait il soudain changer de comportement ?
Pourtant, pour la première fois de la journée, il l’écouta avec une attention et un intérêt qu’elle ne lui connaissait pas. Elle fit un effort et prit sur elle pour répondre à ses questions, tendue, s’attendant à tout moment à être interrompu pour l’entendre la rabaisser et se moquer d’elle. Cela n’arriva pas. Que s’était-il passé dans la tête de Jack pour qu’il accepte soudain de lui accorder un tant soit peu de crédit ? Peut-être que la rencontre avec la garde noire lui avait ouvert les yeux sur la pertinence de son discours. C’était l’explication la plus logique et cela lui permit de répondre aux dernières questions de manière plus assurée. La détective semblait réfléchir très sérieusement à ce qu’elle lui avait dit. Au fond d’elle, Blanche songea qu’il y avait peut-être une petite chance de la convaincre. Pouvait-elle s’en faire un allié ? La princesse ne crachait pas sur une aide supplémentaire. A ce stade-là, tout était bon à prendre même s’il fallait bien avouer qu’elle restait quelque peu méfiante vis-à-vis de lui… Jack faisait partie de ces gens que l’on préférait avoir en ami  mais il lui avait prouvé à plusieurs reprise que son sens moral était… particulier.

-Un Zat'nik'tel, appelé plus communément Zat par le colonel O'Neill, parce qu'il n'arrivait pas à le prononcer correctement, est une arme issue du peuple Goa'Uld.

Blanche le regarda avec curiosité. Elle ne connaissait aucun des noms qu’il venait de citer.

 - Quoi ? Tu n'as jamais regardé StarGate SG-1 ?

Elle secoua la tête.

-J'en ai une reproduction miniature en porte-clés, si tu m'as fouillé tu dois l'avoir vu. C'est une arme à énergie. Un tir, tu paralyse, un deuxième et tu tues et au troisième tu désintègre le cadavre.

Ok, là elle écarquilla carrément les yeux.


-Et ben vous avez eu de la chance qu’il ne vous ait pas tiré deux fois dessus ! S’exclama-t-elle.


Plutôt pratique le truc ! Désintégrer un corps, rien que ça ! Catherine avait doté ses assassins d’une arme parfaite : elle exécutait puis faisait disparaitre les preuves en un instant.

-Tu devrais peut-être essayer pour le cadavre pour savoir s'il s'agit d'un vrai. Mais j'aimerais bien savoir comment ils ont pu en créer un vrai.

Sur ce dernier point elle ne risquait pas de lui dire : « Hé tu sais quoi détective ? Il existe d’autres mondes que vous autres humains avez créés sans même le savoir. Vous êtes un peu comme nos dieux en fait, vous pouvez diriger nos vies au fil de vos pensées… ». Rien que d’y penser elle en avait la nausée. Dire que son destin était tout tracé et contrôlé par un tiers, ne pas avoir de libre-arbitre…

-Je ne sais pas comment elle se l’est procuré, dit-elle. Ce qui, en soit, n’était pas vraiment un mensonge. Mais je suis bien contente que cette arme soit entre mes mains et non celle de mes ennemis. Vous voulez faire disparaitre le corps ? Ce n’est pas très professionnel…

« C’est mon unique moyen de pression sur toi, je ne vais pas le désintégrer… enfin pas tout de suite. »

-Ecoute, j'ai une amie qui pourrait se renseigner sur cette Catherine et qui pourrait la faire tomber si tu me donne plus d'information à son sujet. J'ai déjà bossé avec elle par le passé et elle est plutôt douée dans son domaine. Ton histoire est très bizarre mais je veux bien y croire, à défaut d'avoir des preuves prouvant l'inverse. Ça implique qu'on collabore une fois de plus toi et moi mais pour cela je voudrais quelques renseignements qui pourraient m'aider à y voir plus clair. Tu n'as qu'à répondre aux questions auxquelles tu peux ou veux me répondre.

-Vous me croyez ? C’est nouveau ça… lança-t-elle, franchement surprise. Très bien, je vous écoute.

Mince alors, le détective savait faire preuve de bon sens finalement ? Il l’avait bien caché jusqu’à présent. Et cette amie dont il parlait, qui étais-ce ? Pourquoi voulait-il impliquer quelqu’un d’autre dans cette dangereuse affaire ?

-Qui est cette personne ? Ce Arsène Lupin. Je sais que tu as porté plainte contre lui au commissaire Darcin alors pourquoi t’aide-t-il ? Et pourquoi ce nom ? Ensuite d'après des témoins tu avais l'air dans un état second le soir du triple homicide, pourquoi ? Est-ce que ça serait l'assassin qui t'as drogué ?

Oula, s’en faisait des questions ! Blanche fit un effort de concentration pour toutes les retenir

-Je vous ai retrouvé au départ grâce à des traces de sang dans la rue. A qui appartenait ce sang ? Pourquoi avez-vous décidé de fuir en Angleterre alors que l'Espagne était juste à côté ?

Jack s’interrompit une seconde fois pour lui laisser le temps de digérer. Elle le regarda, pensive, et il dut mal l’interpréter car il tenta aussitôt de se justifier :

-Comprend que ce n'est pas un interrogatoire, j'essaye simplement de comprendre pour pouvoir juger moi-même de cette affaire. Bizarrement je te crois mais certains points restent très flous.

-Ce n’est pas ça, vos questions sont légitimes, répondit-elle en se frottant les yeux avec une main. J’ai juste un peu de mal à me concentrer. Si l’on oublie le malaise que j’ai fait sur le ferry cela doit bien faire une trentaine d’heures que je n’ai pas dormi. Bref, Arsène… je vous ai déjà raconté ce qui s’était passé tout à l’heure… elle soupira. Je recommence. Arsène s’est introduit chez moi par effraction pendant la nuit en prétextant que j’étais en danger. Sur le coup je l’ai pris pour un détraqué et j’ai appelé la police. Vos collègues sont venus prendre ma déposition, ils sont repartis. Puis un quatrième policier a frappé à ma porte… cette enflure a profité de ma faiblesse pour me faire avaler de la nourriture empoisonné. J’étais complètement paralysée, je n’arrivais même plus à respirer… et puis j’ai entendu des bruits de lutte. Arsène a neutralisé l’assassin et m’a emmené loin de Montpellier. Je me rappelle vaguement être montée dans un bus… Le sang que vous avez retrouvé dans la rue était celui d’Arsène, il a été blessé à la jambe pendant l’affrontement. Maintenant c’est son épaule… Elle serra les poings par colère. Ca n’aurait pas dû arriver. Je nous croyais à l’abri sur le ferry… voilà pourquoi l’Angleterre… brouiller les pistes. Il était trop facile de nous suivre jusque dans les Pyrénées avec le bus, l’hôtel et la signature de mon téléphone. Je me suis dit qu’il serait plus facile de disparaitre en bifurquant au nord. Je n’avais pas pensé que mon ordinateur nous trahirait…

Elle n’était pas totalement honnête, mais ce n’était pas non plus un mensonge. Blanche parut soudain réfléchir, le cerveau vide. Plus que jamais, elle sentait la fatigue la priver d’une partie de ses facultés intellectuelles.

- Que vouliez-vous savoir d’autres ? Ah oui, le pseudo d’Arsène. Il faudra lui poser vous-même la question, il vous répondra s’il le souhaite. Je ne le connaissais pas avant son intrusion chez moi et je sais assez peu de choses de lui, c’est un homme mystérieux. Mais le fait qu’il m’ait sauvé plusieurs fois la vie me suffit largement. J’ai confiance en lui. Je ne peux pas le laisser mourir, c’est de ma faute s’il est dans cet état…

-Si Catherine a tant d'espion, elle vous localisera dès que vous entrerez dans un hôpital pour ton ami. Je connais pas mal les réseaux plus... Souterrain de la société. Je peux vous aider à disparaître à condition que tu me fasses confiance. Pense à ton petit ami qui souffre en ce moment. Il a besoin d'un médecin et moi je peux lui en trouver sans attirer l'attention. En plus l'amie dont je te parlais, Kate, est une journaliste très bien informée et audacieuse. Si quelqu'un peut faire tomber Catherine si elle est bien impliquée c'est bien elle. Je te serrerais bien la main pour sceller notre accord mais j'ai les mains un peu prise en ce moment !

-Il y a quelques minutes à peine vous étiez prêt à nous traquer dans chaque hôpital, chaque clinique, médecins, vétérinaires et couturiers du pays pour nous traduire en justice et, pour reprendre vos termes, nous faire « couiner »… et maintenant vous nous proposez de l’aide pour nous cacher ? Elle planta ses yeux dans ceux de Jack, essayant de cerner ses pensées. Si vous êtes en train d’essayer de me manipuler…

Devait-elle faire confiance à cet homme ? Tout son être lui criait de se méfier mais le bon sens lui rappelait que sa situation ne lui permettait pas de faire la fine bouche. Peut-être qu’il les trahirait aussitôt libéré… ou peut-être qu’il allait vraiment les aider et permettre à Arsène d’être sauvé. Elle ne pouvait toutefois pas prendre cette décision seule, mieux valait en discuter avec son ami avant.

-Laissez-moi quelques minutes, j’ai besoin de réfléchir.

Aussitôt dit aussitôt fait, la princesse s’éclipsa et parti rejoindre Arsène. Blanc comme un linge, ce dernier paraissait bien mal en point et la vue de son état augmenta l’inquiétude qu’elle éprouvait déjà. Elle se rapprocha de lui pour lui demanda comment il se sentait, puis lui fit part de la proposition de Jack. Ils discutèrent ainsi quelques minutes avant de prendre une décision. Sur ce coup-là c’était quitte ou double…
Un moment plus tard, Blanche reparut devant Jack et s’approcha de lui.

-Vous faire confiance après la manière dont vous m’avez traité sur le ferry est pure folie. Cependant…

Elle fouilla sa poche et en sorti la clé des menottes.

-Je veux croire qu’il y un homme bon en vous.

Fallait-il qu’elle soit tombée bien bas pour se retrouver à la limite de supplier cet homme de ne pas les trahir. Mais elle sentait qu’elle était à bout de forces, il fallait qu’elle passe la main à quelqu’un. Restait à savoir si ce quelqu’un était vraiment fiable. En quelques gestes, elle avait détaché Jack. Elle recula et lui tandis son téléphone.

-C’est une belle preuve de confiance que je vous accorde… ne me trahissez pas, Jack. Votre amie journaliste, elle serait vraiment prête à risquer sa vie pour faire tomber Catherine ?

Kate… la femme qui avait laissé un message vocal à Jack pour lui demander de travailler avec elle sur une affaire de trafic de drogue. Au moins elle savait que le détective ne lui mentait pas à son sujet. Cependant, elle doutait que Kate accepterait de se détourner de sa vendetta pour elle.

-Catherine de Lystera de son vrai nom… le problème c’est que je la soupçonne d’utiliser une autre identité. Je sais seulement qu’elle fait partie des hautes sphères d’Utopia. Nous en saurons plus en interrogeant le soldat, conclut-elle en orientant son regard dans la direction de l’assassin.

La voix emplit de haine du soldat rétorqua aussitôt, preuve qu’il écoutait bien la conversation depuis le début.

-Jamais je ne trahirai ma reine ! Brule en enfer, princesse maudite !

La réaction n’étonna point la belle. Il était jeune, peut-être plus qu’elle et de toute évidence, il avait peur. Montrer les crocs pour tenter d’impressionner ses ennemis et se donner du courage, une stratégie largement rependue mais qui ne fonctionnait pas toujours. En revanche, il s’était adressé à elle en français, ce qui l’ennuyait un peu plus. Elle qui se donnait du mal pour manipuler la vérité afin  de ne pas parler de son monde à Jack, si le soldat de la garde noire se mettait à trahir son secret…
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Message par Jack Nacht Jeu 2 Juin - 16:14

Jack fut surpris que Blanche réponde à autant de ses questions alors que, visiblement, elle se méfiait beaucoup de lui. Ce qu'elle lui dit concordait avec ce qu'elle avait dit auparavant sur le bateau. Les points d'ombres semblaient se colmater bien que l'histoire restait très difficile à croire, presque beaucoup trop pour que celle-ci ne puisse pas être vrai. Plus le temps passait et Jack pensait que Blanche ne lui mentait pas mais qu'elle omettait volontairement des détails.

L'évocation de la blessure d'Arsène sembla affecter au plus au point la jeune femme qui serra ses poings. On sentait la culpabilité de cette jeune femme inquiète pour son... D'ailleurs qu'est-ce qu'il était pas rapport à elle et comment pouvait-il savoir que cette jeune femme était en danger. Si Blanche devenait, peu à peu, innocente, Arsène en revanche semblait entouré de beaucoup de mystère. Etait-il vraiment un allié et non un ennemi caché dans l'ombre ?

Elle expliqua ensuite la raison de leur fuite vers l'Angleterre, afin de brouiller les pistes pourtant il aurait été très simple de prendre un bateau près de l'Espagne et voguer vers  les îles ou vers d'autres pays sans qu'on puisse les retrouver aussi facilement. Le choix de l'Angleterre était étrange mais pas forcément dénué de sens, c'est pourquoi Jack ne releva pas.

Finalement, Blanche commença à révéler un peu plus de chose sur le mystérieux Arsène mais rien de très tangible. 

- Que vouliez-vous savoir d’autres ? Ah oui, le pseudo d’Arsène. Il faudra lui poser vous-même la question, il vous répondra s’il le souhaite. Je ne le connaissais pas avant son intrusion chez moi et je sais assez peu de choses de lui, c’est un homme mystérieux. Mais le fait qu’il m’ait sauvé plusieurs fois la vie me suffit largement. J’ai confiance en lui. Je ne peux pas le laisser mourir, c’est de ma faute s’il est dans cet état…


A nouveau, Blanche fut assaillit par la culpabilité vis à vis de l'état de santé de son partenaire. Néanmoins si la moitié des choses qu'elle avait raconté était vrai, il était évident qu'elle n'y était pour rien. Une chose cependant continuait de tracasser le détective : Le rôle de ce Arsène dans cette histoire. Jack savait que s'il doutait de la fiabilité de ce "Arsène", il fallait garder pour lui ses soupçons pour éviter de brusquer la jeune étudiante.

Jack évoqua alors la possible aide que pouvait apporter Kate à Blanche et son allié. Cela faisait quelques temps qu'il n'avait pas eu de nouvelle d'elle mais il savait que, vu les répercussions que pouvaient avoir cette affaire, la journaliste pourrait être intéressée. Il gardait, comme souvenir d'elle, une grande audace.

La réaction de Blanche fut, relativement, celle que redoutait Jack. Il tentait de se mettre Blanche dans la poche mais il se doutait qu'à un moment ou l'autre la jeune femme l'attaquerait sur ce qu'il lui avait fait subir sur le navire. Ce fut le cas, elle lui reprocha ses paroles et son revirement d'humeur. 

-Si vous êtes en train d’essayer de me manipuler…


-Si je voulais te manipuler, je ne le ferais pas aussi ouvertement.


Jack garda bien pour lui toute parole qui aurait pu être retournée contre lui. Toutes insultes, moqueries, etc fut dîtes très fort dans sa tête mais rien ne franchît le seuil de ses lèvres. Il avait déjà eu du mal à en arriver jusque là, ce n'était pas pour tout gâcher maintenant. Il fallait néanmoins préciser que la méfiance de Blanche agaça le détective qui souhaitait apporter son aide à des fuyards. 

Blanche semblait cogiter longuement sur la proposition de Jack. Elle hésita jusqu'au point où elle lui dit :

-Laissez-moi quelques minutes, j’ai besoin de réfléchir.


Elle plaisantait ? C'était du moins ce qu'espérait Jack. Il la regarda, presque incrédule et lui répondit sans animosité, d'une voix neutre :

-Fait. Promis je ne bougerais pas d'ici...


Premièrement ils se trouvaient sur une petite vedette de la police donc niveau place ce n'était pas terrible mais en plus Jack était attaché avec des menottes au bateau. Jack la laissa donc partir à l'autre bout du bateau. Lorsqu'elle fut assez éloigné, Jack se mit à repenser au Zat en parfait état. Il voulait une réponse que ne pouvait pas lui apporter la jeune femme. Il s'adressa alors, élevant la voix, à l'homme attaché derrière lui dans un allemand parfait :

-Hé le chanteur ! Navré pour ta descendance mais j'ai une question pour toi : Où est-ce que vous avez trouvé un Zat en parfait état de marche ?


-Tu comprends notre langue. Nous venons donc du même endroit... traître à ta nation, tu choisis de la protéger elle plutôt que ta vraie souveraine ! 


Qu'est-ce que ce type pouvait bien raconter ? Jack, un traître à la nation ? C'était une accusation assez lourde venant d'un tueur. Et que venais faire là l'évocation de Alena Friedrich, la chancelière allemande dans cette conversation. Jack sut immédiatement qu'il n'aurait pas droit à des réponses convenable comme cela mais il retenta néanmoins l'expérience, sur un malentendu ça pouvait marcher :

-Je n'ai rien contre la chancelière allemande mais de là à la considérer comme ma vraie souveraine... Tu veux me dire que le Zat vient d'Allemagne ?

-Il vient d'un lieu qu'un esprit non éclairé comme le tiens ne peut connaître.


Soudain l'esprit de Jack s'échauffa : Cet homme se moquait ouvertement de lui

-C'est moi que tu traite de non éclairé ! Tu va voir si je me détache !


L'homme le prenait totalement de haut, provoquant chez Jack une irrépressible envie de lui faire subir la même chose qu'à son ami. De plus, Jack n'étant pas d'un naturel patient et la réponse se faisant attendre, ça avait le don de l'agacer.

-Tu ne sais donc rien ? Pourtant tu parles ma langue. J'imagine qu'un dialecte de ce monde doit s'en rapprocher... cela s'entend à ton accent et au vocabulaire que tu utilises.


Jack tiqua, une chose venait de sonner de façon dissonante dans cette phrase, une chose qu'il s'empressa de relever :

-Qu'est ce que tu sous-entend par "ce monde" ?


-Il faut croire que la princesse de te fais pas assez confiance pour t'avouer ses origines.


Etait-ce réellement Jack qui menait cette discussion, le détective commençait réellement à se poser la question. Un long silence suivit la remarque de Jack. Jack sourit finalement, un plan se dessinant dans sa tête :

-Faisons un marché. Je suis convaincu qu'ils vont avoir besoin de moi. Quand je serai libre, je t'aiderai l'ami mais qu'à condition que tu me révèle ce que tu sais.


-Je ne trahirai pas les secrets de ma reine.


-Alors trahi les secrets de Blanche.


-Ce n'est pas son vrai nom.


-C'est un bon début. Et ensuite... Dis moi ce que je veux savoir et je te libérerai quand le moment sera venu.


Cette discussion devenait sérieusement énervante à la longue. Le chanteur ne répondait pas à ce que lui disait Jack et n'avait pas saisi la perche que lui tendait Jack. C'était un tissu de mensonge évidemment, il n'aurait pas été assez bête pour relâcher un assassin. L'homme refusa son aide, souhaitant visiblement mourir avec gloire. Jack lui rappela alors que son ami était mort sans gloire de la main d'un non éclairé. Cela sembla toucher son interlocuteur qui se tut quelques instants. Allait-il finalement accepter la proposition de Jack ? Au moins semblait il y réfléchir et il demanda comment Jack comptait s'y prendre. Le détective imagina alors un plan d'action, totalement faux, afin de piéger le garde. 
Celui-ci releva le statut de Jack comme représentant de la loi. Jack continua dans son mensonge, déclarant qu'il y gagnait plus qu'il n'allait perdre. Cela marchait, le garde se laissait embobiner, le détective le sentait. Il fallait juste abattre convenablement ses atouts dans la discussion. Il espérait que Blanche ne vienne pas tout gâcher maintenant. L'homme céda finalement, révélant à Jack de précieuses informations. Le détective jubilait intérieurement. L'homme lui livra multitude d'information, lui disant les renforts présent en Angleterre, le fait de devoir juste les contacter, la richesse qu'aurait la personne qui tuerait Blanche, etc. Il lui révéla même le fait que Blanche était une princesse... Ce que Jack eut beaucoup de mal à croire.... Et il finit par lui dire une chose incompréhensible sur les mondes. C'est à ce moment que Blanche apparut, mettant immédiatement fin à la discussion entre les deux hommes. Peut-être même avait-elle entendue Jack parler en allemand, surement même...

La jeune femme s'approcha de Jack, lui disant que lui faire confiance était une pure folie cependant elle s'approcha d'avantage et le détacha, signe que Jack avait véritablement raison. Le garde continuerais d'avoir confiance en lui pour l'instant.

-C’est une belle preuve de confiance que je vous accorde… ne me trahissez pas, Jack. Votre amie journaliste, elle serait vraiment prête à risquer sa vie pour faire tomber Catherine ?



Blanche lui rendit même son téléphone, peut-être pour qu'il puisse joindre la journaliste dès qu'il eut de nouveau du réseau. Il regarda Blanche et lui répondit, un sourire au lèvre :


-A l'époque elle était prête à tout pour faire tomber un trafic d'organe et je peux t'assurer que ça a été risqué. Fais moi confiance, cette femme a du caractère.


-Catherine de Lystera de son vrai nom… le problème c’est que je la soupçonne d’utiliser une autre identité. Je sais seulement qu’elle fait partie des hautes sphères d’Utopia. Nous en saurons plus en interrogeant le soldat,



Utopia, rien que ça. Jack comprenait maintenant la raison de la question de Blanche sur le fait que Kate risque sa vie. Utopia était puissante et partout. De peu on pouvait dire que diriger Utopia revenait à diriger le monde.

-Jamais je ne trahirai ma reine ! Brule en enfer, princesse maudite !


Jack feignit l'étonnement à l'évocation du titre de princesse et regarda la réaction de Blanche. Il espérait y découvrir de l'anxiété ou quelque chose de cet ordre. Il prit alors la parole à son tour en lui disant :

-Tiens donc, princesse ? Et bien, princesse, que diriez-vous de rejoindre notre blessé afin que je puisse voir l'état de sa blessure, vous m'expliquerez ce titre en chemin...


Il s'écarta, laissant la place à Blanche afin qu'ils puissent partir vers le blessé mais celle-ci le regarda, étonné, et l'interrogea sur sa faculté à parler allemand. Jack lui sourit, la regardant dans les yeux et lui répondit en allemand :

"-Je parle allemand, oui, et j'ai compris ce qui se disait tout à l'heure. Si on fait équipe tu va devoir m'expliquer pas mal de choses que tu me cache. Peut-on y aller, je te rappelle que ton petit ami souffre en ce moment."


Blanche s'écarta et laissa passer Jack avant elle, peut-être par souci de confiance. Jack ne broncha pas et avança tranquillement. Il tenait dans ses mains le téléphone et, instinctivement, regarda le niveau de réseau qui était inexistant. Ce n'était pas maintenant qu'il pourrait joindre Kate malheureusement. Cependant une icone s'affichait sur l'écran résultant d'un message laissé sur le répondeur. Jack se retint de l'écouter pour l'instant.
Ils arrivèrent en vue d'un Arsène faisant littéralement peur à voir. Il était blanc, signe d'une perte de sang assez grave. Jack observa alors les bandages et jugea, rapidement, que l'homme ne tiendrait pas longtemps sans médecin. Il tint cependant à s'approcher et tendit la main au gentleman :

-Mon nom est Jack...

-Nacht, je suis au courant, j'ai vu vos cartes. Qu'on soit clair monsieur Nacht, vous avez violenté Blanche, je vous ai immobilisé, c'est donnant donnant. Puis-je espérer que nous en resterons là ?


-C'est tout à fait normal monsieur Lupin, je l'espère aussi. Puis-je regarder vos blessures afin de juger de leur gravité ?


-Monsieur Nacht je m'y connais en médecine et je sais que Blanche a fait un excellent travail.


-J'imagine qu'elle a enlevée la balle ? Sinon vous allez continuer à saigner et vous risquez des dommages internes.


-Nous n'avons pas les outils pour en ce moment. Il paraîtrait que vous pouvez nous emmener chez un médecin sans qu'on nous repère ?


-C'est vrai et je peux aussi t'enlever la balle de l'épaule sans attendre mais il va falloir que tu serre les dents. Le temps que vous arriviez en Angleterre il sera trop tard. Le tutoiement était arrivé naturellement, Jack ne cherchant en aucun cas à placer Arsène au dessus de lui. Il nourrissait à son encontre une certaine rancœur.

-Blanche s'en sortirait bien mieux que vous monsieur Nacht. Ses doigts étant plus fin elle endommagerais moins mon corps. Vous êtes d'accord ?


Blanche s'opposa fermement à cette idée, rétorquant qu'il n'avait pas l'équipement pour faire cela. Il était vrai qu'ils manquaient d'outils chirurgicaux afin de réaliser une telle opération. L'idée fut alors abandonner à l'unanimité, préférant que la balle reste où elle se trouvait. Jack décida néanmoins de reserrer les bandages afin de faire pression et bloquer la peur de sang. Sur une plaie ouverte, il valait mieux appuyer et garder le sang à l'intérieur. 
Profitant de la proximité avec Blanche et Arsène, il fit même signe à Blanche de s'approcher d'avantage, et glissa à voix basse :

-Votre soldat ne vous dira rien, il est prêt à mourir mais j'ai pu avoir quelques renseignements. D'autres vous attendent en Angleterre mais ne savent pas où vous allez accoster. Il m'a révélé qu'il n'y avait plus d'arme à bord de ce bateau. Il m'a aussi dit que tu étais une princesse Blanche et a conclut sur une chose très bizarre sur les mondes. Qu'est-ce qu'il a voulu dire par là ? 


Arsène le regardait, ne sachant que faire ou comment réagir et regarda son alliée. Fallait-il vraiment révéler à un simple être humain toute cette histoire et l'impliquer dans une chose qui le dépassait largement ? Jack, voyant l'hésitation poursuivit :

-Je peux vous aider à le faire parler mais pour ça il faut que je comprenne l'entièreté de l'histoire. Cet homme croit que je suis un allié fiable. Toi au moins tu sais qu'il faut se méfier de moi, déclara Jack en regardant la, nouvellement, princesse.
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Message par Blanche-Neige Jeu 2 Juin - 21:58

Pas de réaction notable lorsque le soldat de la garde noire la menaça et fit mention de son titre. Blanche-Neige était habituée au comportement arrogant et violent des hommes de Catherine, ils étaient en parti choisi pour ce trait de caractère et formés en conséquence. Il pouvait crier autant qu’il voulait, il ne risquait  pas de lui faire peur tant qu’il restait attaché. Libre en revanche, c’était une autre histoire… même s’il était jeune elle ne doutait pas qu’il soit un excellent lutteur, certainement bien meilleur qu’elle-même au meilleur de sa forme. En revanche elle était un peu plus étonnée d’avoir surpris le détective en train de parler à l’assassin… en germanique. Mince alors, il comprenait l’allemand ? Il avait donc comprit l’échange qui avait eu lieu un peu plus tôt ?! …. Ça ce n’était pas prévu.


-Tiens donc, princesse ?

« Génial… il commençait tout juste à me faire confiance et voilà que tout est à refaire », songea-t-elle.

Le problème c’est qu’elle ne risquait pas de lui dire la vérité sur les autres mondes alors comment allait-elle justifier cette histoire de princesse ?

-Et bien, princesse, que diriez-vous de rejoindre notre blessé afin que je puisse voir l'état de sa blessure, vous m'expliquerez ce titre en chemin...

« Cours toujours »

-J’ignorais que vous parliez allemand, répondit t-elle, mi étonnée mi ennuyée.

-Je parle allemand, oui, et j'ai compris ce qui se disait tout à l'heure. Si on fait équipe tu vas devoir m'expliquer pas mal de choses que tu me cache. Peut-on y aller, je te rappelle que ton petit ami souffre en ce moment.

Blanche n’apprécia pas vraiment le ton condescendant qu’employait le détective avec elle mais elle se tut et elle le laissa passer, veillant à garder une distance de sécurité acceptable de manière à pouvoir garder un œil sur lui. Ce n’était pas parce qu’il ne s’était pas rué sur elle pour la neutraliser lorsqu’elle l’avait détaché qu’elle pouvait lui faire pleinement confiance, surtout maintenant qu’il avait parlé avec le soldat de Catherine. Tant qu’elle ne savait pas exactement la teneur des propos échangés elle allait devoir rester méfiante. Mentir devenait dangereux, manipuler la vérité tout autant. Cela dit, Jack donnait vraiment l’impression de vouloir les aider. La suite allait lui permettre de savoir si cette sollicitude était feinte ou non. Blanche se tint en retrait pendant tout l’échange entre Arsène et Jack. Elle avait redouté ce moment et était rassurée que cela se passe sans accroc. Bien sûr, il y avait une tension nettement perceptible entre les deux hommes mais au moins le ton était cordial. Au moins la hache de guerre était enterrée pour le moment. Peut-être que Jack était vraiment passé de leur côté… si elle en doutait auparavant, son comportement avec Arsène était en train de la convaincre. Elle avait vu agir le détective sur le ferry, sa colère contre Arsène était largement perceptible. Il semblait nourrir une haine farouche contre lui, comme si le voleur était responsable de tous les maux du monde. Encore une fois, la princesse se demanda pourquoi Jack avait subitement changé d’avis, d’autant qu’il savait qu’elle lui cachait des choses. Etait-il motivé par la curiosité ? Voulait-il connaitre le fin mot de l’histoire plutôt que de se contenter de les livrer à la police ? Avait-il finit par comprendre qu’ils étaient les victimes et non les bourreaux ?

-Blanche s'en sortirait bien mieux que vous monsieur Nacht. Ses doigts étant plus fin elle endommagerais moins mon corps. Vous êtes d'accord ?

-Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, s’opposa-t-elle. Nous n’avons pas l’équipement chirurgical pour une telle opération. Non seulement tu vas souffrir mais en plus nous risquons de faire plus de mal que de bien. La balle fait tampon, si on la retire cela risque d’aggraver l’hémorragie.

Elle du paraitre suffisamment convaincante car les autres renoncèrent à l’entreprise.

-Votre soldat ne vous dira rien, il est prêt à mourir mais j'ai pu avoir quelques renseignements. D'autres vous attendent en Angleterre mais ne savent pas où vous allez accoster.

Blanche n’était pas réellement surprise par l’information, cela dit elle était plus étonnée par le fait que Jack en sache autant. Elle se demanda comment il s’y était pris pour faire parler le soldat en si peu de temps et sans le brusquer.

-Il m'a révélé qu'il n'y avait plus d'arme à bord de ce bateau. Il m'a aussi dit que tu étais une princesse Blanche et a conclu sur une chose très bizarre sur les mondes. Qu'est-ce qu'il a voulu dire par là ?

« Nous y voilà »

Silence.
Blanche tourna les yeux vers Arsène à la recherche d’une aide mais elle comprit rapidement qu’elle ne pouvait compter que sur elle-même. Mais que pouvait-elle répondre à ça ?

-Je peux vous aider à le faire parler mais pour ça il faut que je comprenne l'entièreté de l'histoire. Cet homme croit que je suis un allié fiable. Toi au moins tu sais qu'il faut se méfier de moi.

-Il vous prend pour son allié ? S’étonna Blanche. Comment avez-vous fait cela ?

Répondre à Jack ou ne pas lui répondre… on c’était impossible elle ne pouvait pas lui révéler la vérité. La princesse se sentait coincée : soit elle avouait et elle était convaincu qu’il allait la prendre pour une folle soit elle se taisait et il recommençait à douter d’elle alors qu’elle avait enfin réussi à le convaincre de les aider. C’était un cercle-vicieux, il n’y avait pas d’échappatoire…
Au risque de déplaire à Jack, Blanche opta finalement pour de la sincérité.

-Je m'en voudrais de briser le peu de confiance que l'on s'accorde l'un à l'autre. Je pourrai tenter de vous manipuler en inventant un mensonge mais je ne le souhaite pas. Votre esprit rationnel n'accepterait pas la vérité, d'autant que je ne serai pas en mesure de vous offrir la moindre preuve pour le moment. Tout ce que je vous ai dit auparavant était vrai, quant à ce que vous ignorez... restons en-là d'accord ? N'essayez pas d'en savoir plus. Plus tard peut-être… si nos destins sont liés et si vous nous faites assez confiance pour accepter les choses telles qu’elles sont réellement…

La jeune femme s’attendait à une résistance de la part de son voisin mais ce dernier parut accepter les choses. Ca ne lui ressemblait pas et elle se doutait qu’il reviendrait bientôt à la charge mais elle avait gagné au moins un répit. Elle changea de sujet.

-Vous avez gagné la confiance de notre prisonnier… je vais donc vous laisser mener l’interrogatoire. Il faut à tout prix lui soutirer le nom d’emprunt de Catherine. A défaut, une adresse, un lieu de travail, la filiale dans laquelle elle opère, le pays où elle réside, n’importe quel renseignement pourrait nous être utile pour la débusquer. Tant qu’on ne connait pas son identité on ne pourra prendre aucune mesure d’anticipation contre elle et je serai contrainte de fuir et de me cacher.

Une fois encore, c’était une belle preuve de confiance que Blanche accordait à Jack en le laissant gérer les questions et les réponses et elle prenait le risque que le détective apprenne des choses qu’il n’était pas censé savoir...  mais il lui semblait que c'était la meilleure chose à faire.

La jeune femme interrogea également le détective sur la direction qu’ils devaient prendre pour se rapprocher de ses fameux contacts. Elle partit ensuite manœuvrer le bateau pour suivre ses directives, puis retourna auprès d'Arsène, profitant que Jack soit retourné sur le pont avant pour échanger à voix basse avec lui.

-La situation nous échappe... c'est un miracle que le détective accepte encore de nous aider avec tous ces non-dits. Tu crois qu'il va vraiment nous mener à un médecin ?
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Message par Arsène Lupin Lun 6 Juin - 10:29

La rencontre avec le dénommé Jack Nacht n'avait pas vraiment été les meilleures du monde. On pouvait aisément sentir entre les deux hommes une répulsion réciproque. Plus que de ne pas venir du même univers, les deux ne partageaient pas du tout les mêmes idées sur le genre féminin ou simplement sur les droits de l'homme. Néanmoins les deux hommes firent preuves d'une grande tenue l'un en face de l'autre, se montrant cordial et, autant que faire se pouvait, respectueux.

La raison qui poussait Arsène à agir ainsi ? Jack pouvait les aider, s'il ne mentait pas, à soigner Arsène avant que les lésions dans son corps ne soit irréversible, ce qui finirait tôt ou tard par arriver. Arsène savait que sa blessure, bien que ne l'handicapant qu'en partie, demeurait cependant grave pour sa carrière de cambrioleur qui exigeait du doigté. De plus il n'avait pas vraiment envie de se mettre à dos un ennemi de plus, ils étaient déjà assez nombreux, et si cet homme, si bourru soit-il, pouvait un tant soit peu, les délester de quelques problèmes il était preneur.

La douleur dans son corps commençait presque à s'atténuer. Arsène savait que ce n'était pas le cas, qu'il s'habituait tout juste à la douleur continuant à le lacérer et qu'elle faisait toujours empirer la fièvre mais au moins il pouvait déserrer les dents.

Au bout d'un temps de l’auscultation, Jack s'approcha et fit signe à Blanche de se rapprocher d'eux. Arsène, étant déjà proche du détective, se tint prêt à réagir à ce qu'il comptait faire mais ne s'attendait pas à cela. Il se mit à les prévenir au sujet du captif se trouvant de l'autre côté du bateau, à leur révéler la non-présence d'arme sur le bateau et enfin à suggérer, plus ou moins habilement, qu'on lui dise toute la vérité.

Arsène, n'ayant pas assez de connaissance lui-même, ne pouvait en aucun cas dire toute la vérité. Il aurait pu échafauder un mensonge mais songea qu'il valait mieux laisser à Blanche le soin de décider ou non de la divulgation de la vérité. Il la regarda, ce qui la lança. Elle prévint alors le détective qu'elle ne pouvait rien révéler pour l'instant. L'homme, bien que déçu, sembla se satisfaire de cette réponse, ce qu'Arsène trouva très étrange. Ca ne ressemblait pas à l'homme qu'il avait vu précédemment.

Blanche suggéra ensuite à Jack de mener lui-même l'interrogatoire du captif puisque celui-ci lui faisait confiance. Le détective ne se fit pas prier et partie en direction de l'autre côté du navire. Il fallait qu'ils soient dans un situation vraiment désastreuse pour le laisser gérer cela sans surveillance. Blanche laissa finalement à son tour le gentleman pour retourner en direction de la cabine. Arsène sentit alors le bateau dévier légèrement de sa trajectoire. Il supposa alors que le cap avait changé, ne serait-ce qu'un peu.

Blanche revint ensuite au chevet de son ami. La présence de la jeune femme soulageait Arsène. Elle s'approcha et se mit à questionner Arsène :


-La situation nous échappe... c'est un miracle que le détective accepte encore de nous aider avec tous ces non-dits. Tu crois qu'il va vraiment nous mener à un médecin ?


Arsène regarda derrière Blanche pour voir si le détective se trouvait là à les observer puis décida de faire un signe à Blanche pour qu'elle s'approche. Lorsqu'elle sembla assez proche, il la prit contre lui dans une sorte de câlin lui permettant d'observer le pont par-dessus son épaule en veillant à ne pas qu'elle soit appuyé sur sa plaie. De plus il pouvait ainsi murmurer à l'oreille de Blanche sans crainte, au cas où ils seraient surpris, que le détective ne puisse douter d'eux. Après tout, ils auraient été simplement dans un moment d'intimité...

-Ce qui m'inquiète ce n'est pas tant qu'il nous aide aujourd'hui mais plutôt qu'il continu à le faire demain. Méfie toi de lui autant que de Catherine, voir plus. Au moins elle, elle n'est pas assez proche pour te planter un couteau dans le coeur, Jack en revanche pourrait affectionner notre dos...


Ce rapprochement avec Blanche faisait chaud au coeur à Arsène. Il gardait cependant en tête son inquiétude vis à vis de son futur. Avec un sourire au lèvre, il s'adressa à Blanche :

-Je suis content que tu n'ai rien ma tendre amie. J'ai une question... Crois-tu que mon destin me poursuivra jusqu'ici comme il t'a poursuivit jusque dans ton appartement quand tu as mangé la pomme ? Penses-tu que tu puisse mourir parce que je te protège ?


L'inquiétude d'Arsène était sincère et double. Premièrement il avait peur d'être la cause de la mort de cette jeune princesse. Lui, et non réellement sa belle-mère, alors qu'il tentait de la protéger. Deuxièmement il pensait, à juste titre, que si Blanche mourrait, il risquait d'être perdu dans ce monde et, sans doute Moriarty voudrait lui faire rendre des comptes. Enfin il ne voulait pas, il voulait même à tout prix éviter, que cette jeune femme puisse être, ne serait-ce, que blessée. Il s'était prit d'affection pour elle, il le sentait, et comptait bien l'aider le plus possible jusqu'à ce qu'elle rentre dans son monde... Et épouse son prince.
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London Bridge is falling down My fair lady... - Page 2 Empty Re: London Bridge is falling down My fair lady...

Message par Blanche-Neige Jeu 9 Juin - 17:32

Cela faisait de nombreuses heures qu’Arsène et Blanche n’avaient pu bénéficier d’un moment d’intimité, même si le moment en question était particulièrement dramatique et contre indiqué pour faire tranquillement la causette. Non, ils avaient peu de temps et ils devaient saisir ce moment pour faire très rapidement le point sur la situation. Qui sait quand est-ce qu’ils pourraient à nouveau se parler librement sans alerter Jack Nacht ? Blanche se mit à regretter leur récente nuit passée à l’hôtel dans un lit confortable avec un accès à une douche. A ce moment, sa seule préoccupation était de comprendre les motivations d’Arsène et de faire le tri entre ses souvenirs réels et préfabriqués. Aujourd’hui elle était accusée de meurtre.
Le voleur fit soudain signe à Blanche d’approcher, ce qu’elle fit en tentant de ne pas toucher Arsène pour ne pas lui faire mal. Mais ce n’était visiblement pas assez proche pour le jeune homme qui l’attira encore davantage à lui pour l’étreindre. Si Blanche-Neige se demanda de prime ce qui lui prenait et s’affola à l’idée de le faire souffrir avec ce contact inattendu, elle comprit quelques instants plus tard que cette position offrait l’avantage de pouvoir parler en toute discrétion. Mais étais-ce bien nécessaire ? La princesse se demanda ce qu’allait penser Jack s’il les voyait ainsi. Pour des personnes censées s’être rencontrées deux jours avant à peine… C’était un peu gênant.


-Ce qui m'inquiète ce n'est pas tant qu'il nous aide aujourd'hui mais plutôt qu'il continu à le faire demain. Méfie toi de lui autant que de Catherine, voir plus. Au moins elle, elle n'est pas assez proche pour te planter un couteau dans le coeur, Jack en revanche pourrait affectionner notre dos...

-Je sais… mais nous n’avons pas d’autre choix que de lui faire un tant soit peu confiance. Je ne pourrai pas continuer à le surveiller encore très longtemps, j’ai besoin de dormir et nous ne pouvons pas nous relayer. En tout cas la journaliste dont il m’a parlé est bien réelle, j’ai pu entendre sa voix sur un message qu’elle avait laissé sur son répondeur.

La belle avait conscience de peut-être faire la plus grosse erreur de sa vie en accordant du crédit à la fiabilité du détective. Il était borné et n’avait montré que du dédain à son témoignage jusqu’à ce qu’il soit attaché et se montre tout à coup coopératif. Il fallait bien avouer que la corrélation entre ces deux faits pouvait laisser aisément interpréter que l’homme les avait manipulé pour retrouver la liberté de ses mouvements et les livrer à la police une fois sur la Terre ferme. Tout à coup elle regretta de lui avoir rendu son téléphone mais elle se rassura en repensant au moyen de pression qu’elle avait sur lui. Il avait le pouvoir de les faire arrêter mais elle pourrait alors témoigner contre lui.
Le contact rapproché avec Arsène lui permettait de prendre mieux conscience de l’évolution de son état. Il dégageait beaucoup de chaleur et il transpirait, signe de fièvre et d’une douleur intense. Pourtant il ne se plaignait pas et continuait à lui prodiguait des conseils de temps à autre. Blanche-Neige se demanda si les ange-gardiens pouvaient mourir car elle ne doutait pas que cet homme lui avait été envoyé par quelques forces surnaturelles. Aucun homme ne mettait ainsi sa vie en jeu pour protéger une personne qu’il ne connaissait pas le moins du monde. Qu’avait-il à y gagner ? Peut-être espérait-il quelques récompenses de sa part s’il l’aidait à renverser sa némésis ? Il les avait largement mérité et elle serait heureuse de lui rendre la pareille si elle arrivait à rentrer un jour dans son propre univers. Au fond d’elle, elle espérait qu’il ne s’agisse que de cela… elle avait déjà été trahi  par le passé et elle ne tenait pas à revivre cette expérience. A moins qu’il ne s’agisse d’autre chose… après tout Blanche-Neige possédait des connaissances sur ce monde, sa technologie et même sur le futur théorique d’Arsène. Il apprenait à son contact en l’observant, elle en était convaincue. Sans compter qu’ils partageaient un secret qui les rendait complice l’un de l’autre et les poussaient à s’entre-aider. La belle se dit qu’elle se sentirait bien seule si elle ne pouvait plus parler de sa vraie vie à une autre légende… malgré tous les faux souvenirs implantés dans son esprit et qui lui donnaient l’impression du contraire, la Terre n’était pas sa patrie.

-Je suis content que tu n'ais rien ma tendre amie. J'ai une question...

Blanche reprit un peu de distance pour pouvoir voir son visage. Comment faisait-il pour trouver la force de sourire et de se montrer affectueux dans un moment pareil ? Elle l’admirait.

« C’est Arsène Lupin après tout, cet homme est une force de la nature », songea-t-elle.

-Crois-tu que mon destin me poursuivra jusqu'ici comme il t'a poursuivi jusque dans ton appartement quand tu as mangé la pomme ? Penses-tu que tu puisses mourir parce que je te protège ?

Elle ne répondit pas tout de suite. C’était une question sérieuse qui méritait réflexion.

-Je ne connais rien de mon histoire, contrairement à toi, et je ne sais pas si je suis destinée à gagner cette guerre ou à périr en essayant. Dans tous les cas j’ai fait le choix de m’opposer à ma marâtre en connaissant parfaitement les dangers auxquels je m’exposais. S’il m’arrive quelque chose tu n’y seras pour rien, au contraire. Sans toi je serai morte depuis longtemps tu ne crois pas ?

« Et puis ce n’est pas comme si nous avions une liaison toi et moi. Si je me souviens bien ce sont seulement certaines de tes conquêtes, celles qui se sont mêlées à tes affaires louches qui ont fini par en faire les frais. Quoi que Raymonde était innocente elle…  »


Elle se garda bien de lui partager ses pensées.

-Je pense que les choses ont été profondément altérées depuis notre passage sur Terre. Catherine a acquis plus de pouvoir qu’elle n’aurait dû en avoir et nous nous sommes rencontrés. Ce monde nous transforme malgré nous et je crois qu’il nous offre un semblant de libre-arbitre. Quant à la pomme, j’ai cru comprendre que cela faisait partie de mon histoire ?

C’était difficile de parler par spéculation à quelqu’un qui semblait connaitre votre avenir. Pour sa part, Blanche-Neige devait réunir les informations au compte-goutte à partir de ce qu’elle entendait de la bouche de ceux qui détenait la connaissance et voyait…

-Mais ais-je été empoisonnée par ce biais parce que mon destin s’était déporté ici, sur Terre, ou bien parce que le marionnettiste connaissait mon histoire et a voulu la reproduire par pure sadisme ? C’est vrai, au fond nous ne savons rien des mécanismes qui lient la Terre à nos différents mondes, jusqu’à quel point nos créateurs ont-ils pu impacter sur notre vie... et puis accessoirement… comment se fait-il que tu sois si jeune alors que l’auteur qui ta donné vie a vécu il y a plus d’un siècle et demi ?  Est-ce que seuls certains terriens possèdent le pouvoir de donner vie à leur imaginaire ? Apparaissons nous rétrospectivement, des années plus tard parce qu’il faut du temps pour que notre univers se façonne ? Qu’advient-il quand l’un d’entre nous franchit un portail et se mêle aux habitants de cette planète, est-ce que cela impacte sur notre monde ou sur celui-ci ? Il y a tellement de questions sans réponses… et nous ne savons rien. Plusieurs être légendaires dont Catherine manigancent quelque chose ici et tant que nous ne saurons pas de quoi il s’agit ils conserveront une longueur d’avance sur nous. Moriarty pourra peut-être nous apporter des réponses, d’ici là je te conseille de ne pas trop de tracasser pour moi. Je te rassure, si des assassins me traquent depuis des années ce n’est certainement pas de ta faute, conclut-elle avec un sourire qui se voulait réconfortant.
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Message par Arsène Lupin Ven 10 Juin - 14:10

La réponse de Blanche rassura quelque peu Arsène. Il était vrai que sans lui, elle serait probablement morte à l'heure. Dans un sens il avait pu détourner Blanche de son destin et ainsi lui en créer un nouveau. Il se demandait soudain si leurs mondes respectifs ne risquaient pas d'être bouleversés à la suite de ces changements, comme si un événement mineur pouvait entraîner un événement majeur. Ca serait alors un véritable chaos pour eux deux et pour leurs mondes... Arsène se dit soudain qu'une telle théorie du "chaos" devrait sans doute être mise en page et présentée à des scientifiques, elle serait sans doute assez controversée...

Alors qu'Arsène se perdait dans le chaos qu'était soudain devenu son esprit, Blanche poursuivit, le confortant dans son idée. Elle lui dit :

-Je pense que les choses ont été profondément altérées depuis notre passage sur Terre. Catherine a acquis plus de pouvoir qu’elle n’aurait dû en avoir et nous nous sommes rencontrés. Ce monde nous transforme malgré nous et je crois qu’il nous offre un semblant de libre-arbitre. Quant à la pomme, j’ai cru comprendre que cela faisait partie de mon histoire ?

Au moins elle arrivait aux mêmes conclusions que lui sans dissertation préalable. Arsène se mit alors à espérer qu'ils n'aient pas réduit des milliers de vies en poussières par leurs actions. Quoiqu'il fut certain que la disparation d'un gentleman que personne ne connaissait vraiment et d'une princesse censée mourir ne pouvait réellement influer sur l'Espace/Temps de son monde dans l'immédiat. Il répondit à la question de Blanche par un simple "Oui, en partie" avant de la laisser continuer. 

Il ne souhaitait pas raconter à Blanche plus de choses qu'elle ne semblait vouloir en entendre. Arsène avait voulu connaître son destin, par orgueil et curiosité, et maintenant le regrettait presque. Il ne souhaitait pas être la cause du même état chez Blanche. 

Il laissa la jeune fille poursuivre, se posant énormément de questions demeurant sans réponse à voix haute. Il était vrai qu'ils ne savaient rien sur les mondes et les portails et ceci les handicapaient sérieusement. De plus, si il existait plusieurs temps d'un même univers, il existait une probabilité, bien que faible, qu'un jour elle puisse se retrouver face à un autre Arsène, plus ou moins vieux que lui, et qui ne la reconnaîtrait pas. Comment savoir comment il réagirait à ce moment ? Mais il semblait trop tôt pour tant de paradoxe temporel et spatial. Blanche continua son monologue, s'interrogeant sur une chose qu'Arsène avait déjà réfléchit :


-Plusieurs être légendaires dont Catherine manigancent quelque chose ici et tant que nous ne saurons pas de quoi il s’agit ils conserveront une longueur d’avance sur nous. Moriarty pourra peut-être nous apporter des réponses, d’ici là je te conseille de ne pas trop de tracasser pour moi. Je te rassure, si des assassins me traquent depuis des années ce n’est certainement pas de ta faute,

-Et s'ils cherchaient à récupérer un grand nombres d'individus d'univers variés afin d'étendre leurs pouvoirs. Regarde la puissance d'Utopia aujourd'hui et de ses membres. Je ne serai pas étonné qu'un jour ils puissent prendre le contrôle du monde "Réel". En manipulant les esprits, ils pourraient peut-être même réussir à détruire ton histoire et la mienne. Débrouillons nous pour que ça n'arrive surtout pas.

Leur ciel était bien sombre si tout ce qu'Arsène craignait s'avérait vrai. Il laissa basculer sa tête en arrière, profitant un peu du soleil et du repos, emplit de douleur mais repos tout de même, qui s'offrait à lui. Il ne savait pas pourquoi mais le comportement de Jack était étrange. Cet homme pouvait les trahir de milles façons possible néanmoins il se gardait de le faire. Cet homme ne semblait pas de mèche avec Utopia, ni même être une Légendes, il ne semblait pas être un policier respectable. Etait-ce par soif de connaissance qu'il avait accepté, comme Arsène auparavant ? Non, l'idée d'avoir un point commun avec cet individu l'indignait au plus haut point.

Soudain, une envie lui traversa l'esprit. Blanche et lui fuyaient depuis plusieurs jours, sans relâche et voilà qu'enfin une pause s'offrait à eux. Ils ne se connaissaient pas réellement malgré leur rapprochement. Observant toujours le ciel, il s'adressa à Blanche d'une voix tentant de se montrer enjouée mais fatiguée :

-Dis-moi, que comptes-tu faire une fois que tu aura reprit ton royaume ? Une fois que tu aura totalement battu Catherine ? Et bouleversé ton histoire à jamais ? se dit-il. Si tu n'es pas trop lassée de voyager avec moi, je pourrais peut-être te faire voir mon monde, sans course-poursuite cette fois c'est promis. J'aurais bien envie de prendre quelques vacances sans cambriolage et sans risque de me faire trouer la peau. Qu'est-ce que t'en dis ?

Arsène ne s'était jamais réellement posé, toujours en vadrouille afin de se lancer de nouveau défis. Dans un sens il travaillait bien plus dur que n'importe qui dans son monde. La seule différence était que son travail était très légèrement plus risqué, quoique était-ce un risque quand on s'appelle Arsène Lupin après tout. C'était tout vu, il prendrait des vacances quand tout serait fini. Il arrivait même à se persuader que toute cette histoire finirait bien. De toute façon son destin était de vivre et de mourir vieux non ? Alors cette balle et cette aventure n'étaient surement pas le point final à son épopée.

Arsène avait chaud, il était fatigué, il avait mal mais l'idée que tout puisse s'arrêter germait si fort dans son esprit qu'il en oubliait presque les problèmes présent, l'homme dont on ne savait toujours pas de quel côté il était, le prisonnier voulant les tuer, les autres policiers... D'ailleurs ils avaient l'enquêteur de leur côté ! Du moins normalement de leur côté. Il rit, dans son statut de cambrioleur, être aidé par la "police" était vraiment risible. Il s'expliqua à Blanche :

-Il faudra dire à Jack qu'au vue des récents événements, les deux suspects principaux dans l'affaire des meurtres de policier ne semblent plus être les criminels recherchés. Ca nous permettrait de respirer un peu. Moi, le grand Arsène Lupin qui demande à un enquêteur de l'aider...

Il commençait sans doute aussi un peu à délirer à cause de la fièvre et de la douleur, c'est sans doute ce que pourrais penser les gens le voyant pourtant il était parfaitement lucide. En train de rire malgré la douleur, certes, mais tout à fait lucide.
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Message par Jack Nacht Sam 18 Juin - 0:09

La réponse de Blanche n'avait bien évidemment pas suffit à Jack mais celui-ci décida de continuer à la jouer fine plutôt que de finir à nouveau attaché pour avoir osé la ramener. En vérité il préférait connaître l'histoire en entier, quitte à devoir suivre cette jeune femme et ce... Pinpin... Jusqu'au bout du monde.

Il s'éloigna alors du groupe sans discuter, acceptant avec humilité la tâche qui lui était confié de faire parler le soldat qu'il avait auparavant questionné légèrement. Lui restait en tête nombres d'interrogations qu'il comptait aussi bien mettre en exergue comme cette histoire de vision de monde ou de princesse.

Il rejoignit le soldat en jouant la comédie, regardant par dessus son épaule pour savoir s'il était suivi par Blanche. Une comédie spécialement conçue pour le garde, ne pas lui faire croire qu'il pouvait le détacher impunément. En lui, milles questions se percutaient mais il se contentait d'interroger le garde sur l'identité de la dénommée Catherine. Malheureusement pour lui, le garde sembla comprendre la supercherie. Déjà que jouer la comédie le gonflait, qu'on se foute de lui l'énerva à tel point qu'il se mit à rouer de coup le pauvre homme sous prétexte d'un interrogatoire réaliste. En vérité, waow, ce que ça lui faisait du bien. Il aurait bien voulu continuer à faire cela des journées entières s'il le pouvait mais il songea que s'il le tuait, Blanche l'attacherait à nouveau après lui avoir tiré dessus. Espèce de sale petite .... !!! (Par respect et excès de gentillesse pour la dénommée Blanche, le narrateur a décidé de censuré la suivante réplique que Jack se dit dans sa tête. Je vous prie d'accepter l'expression de mes salutations distinguées bisous.)

Si la comédie ne marchait pas, peut-être la raison le pourrait-il. C'est pourquoi Jack joua sur la corde sensible du : Si tu meurt connement, ta reine crachera sur ton cadavre. Bien évidemment ceci ne marcha pas non plus à son grand regret, regret qui se transforma en joie quand il eut à nouveau l'occasion de marteler de coup l'homme attaché qui commençait visiblement à se sentir mal. 

Il essaya le marchandage, faisant comprendre qu'il jouait sur plusieurs tableaux à la fois, voulant jouir de la récompense de Blanche et de Catherine mais ceci ne marcha pas non plus. Toutefois cela fit s'échapper de la bouche du prisonnier des paroles très étranges à propos d'une autre planète. Il comptait vraiment lui faire croire ça ? Jack s'approcha alors des doigts de l'homme. Si la manière douce ne marchait pas, manière que Jack n'appréciait guère car peu efficace, alors il agirait différemment. Il saisit l'index droit de l'homme et le craqua d'un coup sec. L'homme hurla à la mort mais au moins il ne pourrait plus tirer. 

L'homme ne parla pas beaucoup plus, ne faisant que gémir et hurler alors Jack se contenta de s'approcher de son autre index, on ne savait jamais si l'homme était ambidextre ou gaucher et le craqua à son tour, dans un bruit d'os horrible. C'était ça les manières de Jack. Il ne comptait plus les os qu'il avait fracturé ou déboité, combien de visage frappée, combien de côtes fêlés... 

Une fois fait, il observa une dernière fois son "camarade de langue" dans les yeux et lui donna un gros coup de boule dans le nez. C'est fou ce qu'il aimait cela, ça défoulait. Il le mit alors en garde :

-Crois-moi que j'ai étais ce qu'on appelle le gentil flic. Je vais pas te faire le coup du méchant mais quand mes... Collègues... viendront, ne t'attend pas à quelque chose de joli à voir. Tu va te mettre à table et c'est eux qui vont te cuisiner Camarade ! Il lui attrapa la bouche de sa main droite, lui faisant sans doute mal, si tu décide de parler, tu n'as qu'à m'appeler. Tu as encore un peu de temps ! 

Jack retourna ensuite auprès des deux autres "collègues" et les prévint que le prisonnier ne se montrait plus autant coopératif avec lui que précédemment. Il passa le reste du trajet à observer l'état de santé d'Arsène se dégrader, bien que celui-ci tenta de le cacher et, lorsque le réseau revint sur son téléphone, il se décida à joindre ces connaissances. Il indiqua leur position, l'endroit où ils comptaient accoster, le nombres qu'ils étaient et surtout le fait qu'on lui devait bien quelques services en précisant que ceux-ci seraient payés. L'homme au bout du fil accepta enfin et Jack put raccrocher, se préparant à rendre visite à de vieux amis.

Il découvrit par ailleurs le message de Kate sur son téléphone. Il l'écouta une première fois, avec beaucoup d'attention, s'étonnant d'avoir de ces nouvelles. Il aimait bien cette femme, une femme forte assurément. Il écouta une seconde fois pour s'assurer du ton de la jeune femme, se demandant si elle semblait avoir peur mais non, elle était déterminée, comme d'habitude. Il voulut la rappeler mais c'est alors que, s'appuyant contre une balustrade, il entendit un bruit très bizarre. Il mit la main à sa poche et découvrit les bijoux à l'intérieur de sa poche.

Aussitôt il fonça voir Arsène pour lui demander des explications. Jack était à la fois étonné, ravi mais aussi relativement énervé. Oui il gagnerait pas mal d'argent mais qu'allait-il se passer si on le voyait avec ça ?! Beaucoup de bonheur !? Après une longue discussion avec Arsène à se sujet, il conclut qu'il valait mieux qu'il les garde comme... Pièce à conviction... 

Lorsque le bateau toucha enfin les quais, Jack aida Arsène à descendre du bateau. Celui-ci avait le teint pâle, sans doute due à la mare de sang qu'était devenu ses bandages et semblait avoir perdu connaissance depuis quelques minutes. Son état devenait inquiétant. 
Dans une ruelle un peu plus loin attendait une limousine noire aux vitres teintés. Jack n'eut pas à la chercher puisque des hommes vinrent littéralement les chercher aux bateaux, non sans présenter auparavant leurs holsters et leurs armes. Jack savait qu'il ne valait mieux pas que Blanche ne décide de se la jouer héroïne mais se garda de le dire. Ca pouvait être amusant après tout.

Jack porta Arsène en le mettant sur son épaule, en sac à patate, et le conduisit là où les hommes les emmenèrent, dans une sorte de petit hangar désert. Ils étaient venus à 4 et l'un d'entre eux, un homme avec une barbe et des cheveux plaqués en arrière était l'homme que Jack avait eu au bout du fil. Comment le savait-il ? Il s'agissait de Dean Walker, une connaissance et un sacré salaud. Pour l'heure, Jack espérait qu'il mettrait les différents de côtés pour se concentrer sur le blessé.

-Le grand Jack Nacht qui vient pleurer qu'on lui vienne en aide, c'est une grande première ! La dernière fois que j'ai vu ta sale gueule, tu m'as fait dégager de ton bureau en me menaçant tu te souviens ? 

-A oui ? Ca ne me dit rien, moi je crois me souvenir d'un petit dealer de bas-étage que tu a explosé à coup de batte simplement parce qu'il n'avait pas réussi à refourguer toute ta camelote. Soit content d'avoir pu quitter mon bureau et la France. dit Jack sans animosité en levant les mains au ciel

-Raison pour laquelle tu est encore en vie. Qu'est-ce qui t'amène ici et pourquoi tu requiert ma bonté ?

-J'ai un lourd fardeau dont je dois me délester. Voici mes compagnons : en désignant Arsène sur son épaule voici Am, Blanche Stram et Gram est notre prisonnier.


-Et vous êtes les miens. Qu'est-ce qu'a fait ce... Gram ? 

-Tu te sert mieux de ton flingue que de tes yeux abruti. Tu crois que je porte Am par envie ?


-Puisque tu veux plaisanter Jack, ça ne te dérange pas qu'on te fouille. Ca serait dommage que la situation s'envenime. Posez vos armes au sol immédiatement et mes collègues viendront vous fouiller.


Jack regarda Blanche, espérant qu'elle allait coopérer sans discuter aux ordres qu'on lui donnait. Lui en tout cas n'avait pas d'armes à déposer au sol, le prisonnier non plus alors ça allait très vite. Un homme s'approcha alors et se mit à tâter le corps de Jack à la recherche d'armes en tout genre. Dean rit en voyant que Jack n'avait rien de dangereux sur lui alors que "Stram" sortait un calibre. 

-Regardez ça, Jack au mains d'une femme. C'est fou ce que les choses changent ! Pourquoi je devrais t'aider puisque tu semble aussi prisonnier que lui ? 


-Que ton pote fouille encore et il trouvera dans mes poches beaucoup de bijoux. Je ne suis pas revendeur mais je pense que tu peux en tirer une bonne somme. Tout est à toi si tu nous dégote un docteur qui peux nous le rafistoler, discrètement bien entendu.


L'homme sembla hésiter mais à la vue des bijoux, il pâlit immédiatement. Assurément cela représentait une petite somme bien agréable, même pour lui. Il se frotta la barbe, observant le groupe et fit signe que son acolyte arrête de fouiller les autres. Il tint à se charger lui même de fouiller la petite dame.
Il s'approcha, recollant ses cheveux sur son crânes et, révélant ses dents, se mit à tâter à son tour le corps de la jeune femme avec force et vigueur afin de déceler toute arme demeurée cachée. Il semblait y prendre beaucoup de plaisir d'ailleurs. Il se mit alors à s'adresser à elle en se collant à son oreille :

-Tu sais Stram, je suis quelqu'un de très... Généreux... comme on dit et je suis près à disposer de beaucoup d'argent. On va aider ton ami mais vous pourriez y gagner bien plus... Réfléchis bien.


Jack regardait Blanche avec insistance, espérant que celle-ci n'allait pas décider de foutre en l'air leur chance de passer inaperçu et d'aider Arsène Lupin. Bien entendu elle ne serait pas la première à dire non à Dean mais il espérait que si elle venait à le faire, elle le ferait au moins avec tact et surtout sans aucune animosité...
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Message par Blanche-Neige Sam 18 Juin - 19:58

-Et s'ils cherchaient à récupérer un grand nombre d'individus d'univers variés afin d'étendre leurs pouvoirs. Regarde la puissance d'Utopia aujourd'hui et de ses membres. Je ne serai pas étonné qu'un jour ils puissent prendre le contrôle du monde "Réel". En manipulant les esprits, ils pourraient peut-être même réussir à détruire ton histoire et la mienne. Débrouillons nous pour que ça n'arrive surtout pas.

-C’est déjà le cas… Utopia contrôle un grand nombre de pays sur le plan économique et dans ce monde celui qui a l’argent possède le pouvoir.

Dans quels secteurs étaient implanté Utopia ? Elle avait étudié la présence de l’entreprise en Grèce dans l’un de ses cours de géopolitique, elle s’en rappelait très bien. Les banques et la finance, dirigé par Aidoneus Klymenos. Hadès… elle avait également entendu parler des studios cinématographiques d’Utopia, mondialement reconnus. Ainsi ils s’étaient développé dans l’audio-visuel, quelle surprise ! Elle ne doutait pas les trouver également installés dans l’édition de livres, pour peu qu’elle se donne la peine de chercher.

-Dis-moi, que comptes-tu faire une fois que tu auras reprit ton royaume ? Une fois que tu auras totalement battu Catherine ?

La question la prit un peu dépourvue.

-Tu veux que je te donne mon programme politique ? Lui demanda-t-elle avec un sourire. Et bien… je deviendrai reine et il me faudra unifier le pays, ramener la paix et repousser les envahisseurs si ce n’est pas possible, améliorer les conditions de vie de mon peuple…

-Si tu n'es pas trop lassée de voyager avec moi, je pourrais peut-être te faire voir mon monde, sans course-poursuite cette fois c'est promis. J'aurais bien envie de prendre quelques vacances sans cambriolage et sans risque de me faire trouer la peau. Qu'est-ce que t'en dis ?

Elle le regarda, songeuse. Tout semblait si facile dit comme ça… Arsène avait besoin d’être rassuré. Penser à l’avenir était une manière d’oublier les douleurs du présent.

-J’adorerai voir la France du XIXème siècle de mes propres yeux.

« Et encore plus apprendre à te connaitre dans ton monde natal, là où tu peux être toi-même. », se surprit-elle à penser.

-A ce propos Arsène, quel âge as-tu ? Quelle année est-ce là d’où tu viens ? J’ai lu beaucoup de choses à ton propos mais j’ai le sentiment que tu es infiniment plus riche et intéressant que ce que les romans disent de toi.

A vrai dire, elle avait beaucoup de mal à superposer ses lectures à l’homme qu’elle avait en face d’elle. Le fait de ne rien savoir de son passé et de sa vie ne l’y aidait pas, naturellement. En apprenant son âge, elle pourrait au moins situer le moment historique où il se trouvait vis-à-vis du livre – si toutefois l’histoire suivait vraiment son cours comme elle le pensait.

-Il faudra dire à Jack qu'au vue des récents événements, les deux suspects principaux dans l'affaire des meurtres de policier ne semblent plus être les criminels recherchés. Ca nous permettrait de respirer un peu. Moi, le grand Arsène Lupin qui demande à un enquêteur de l'aider...

Il riait, pourtant la situation de s’y prêtait pas vraiment. Blanche-Neige porta une main à son front avec inquiétude. Il était brulant… Elle prit une compresse dans la trousse de secours, l’imbiba d’eau et tamponna doucement le visage et le cou de l’homme pour le rafraichir.

-Je vais le faire, ne t’en fais pas. Repose-toi, je m’occupe de tout. Dis-moi juste, Arsène, où se trouve exactement le portail de Londres déjà ?

« Que je puisse nous y conduire quand même si tu n’es plus en état de parler ou d’écrire… »

Elle se garda bien de lui partager cette pensée.

L’idée de laisser le détective mener l’interrogatoire sans surveillance ne lui plaisait pas du tout, pas plus que de laisser Arsène affronter seul la fièvre et les délires. Tiraillée, elle décida toutefois d’aller surveiller Jack pour être sûr qu’il ne mijotait pas quelque chose contre eux. Après avoir prévenu Arsène, la belle s’éclipsa sur la pointe des pieds et sa rapprocha du prisonnier sans faire un bruit, veillant à demeurer cachée pour ne pas troubler l’interrogatoire. Tout le long, elle pria pour que le soldat n’en révèle pas trop sur elle ou sur leurs origines mais il eut l’air de comprendre que Jack n’était pas bon public et s’abstint d’en dire plus que nécessaire. Si le détective n’apprit rien d’intéressant, elle, en revanche, en apprit pas mal sur le détective. A la fin de l’interrogatoire, elle ne bougea pas d’un pouce pour que Jack puisse voir qu’elle avait assisté à l’échange, puis elle reparti auprès d’Arsène sans un mot.  Le détective avait prétendu être corruptible, monnayant son aide au prisonnier. Elle savait qu’il mentait, toutefois elle ne put s’empêcher de se demander si c’était là la raison qui avait de prime poussé Jack à la condamner sans lui accorder le bénéfice du doute. Si sa seule motivation était l’argent que lui rapporterait l’affaire une fois les suspects ramenés à la police, il devait se ficher pas mal de trouver le vrai coupable… dans tous les cas, il aurait au moins ramené la fille portée disparue et un suspect potentiel. Dans ce cas, qu’avait-il à gagner à les aider ? Car elle en était maintenant sure, cet homme ne faisait rien gratuitement.
La suite se passa sans grands rebondissements. Jack finit par s’apercevoir qu’il avait les poches pleines et alla demander des comptes à Arsène. Blanche tenta à son tour d’aller parler au prisonnier mais elle ne put rien tirer de lui excepté quelques menaces de mort – elle abandonna rapidement, ne se sentant pas l’énergie ni la capacité d’être aussi violente que Jack. Il ne l’avait pas loupé… pour un peu elle aurait presque eut pitié de lui. Elle profita également du peu de temps qu’il restait pour s’accorder une petite sieste d’une demi-heure qui lui redonna un bon coup de fouet. C’était peu, mais elle se sentait en meilleure forme. Tant mieux car il allait falloir avoir de l’énergie pour affronter ce qui n’allait pas tarder pas à suivre. Lorsque Blanche interrogea Jack sur ses « amis », elle n’apprit pas grand-chose si ce n’est qu’il ne semblait pas s’agir de personnes très recommandables… Blanche-Neige commença à s’inquiéter.
D’un commun accord, ils décidèrent d’utiliser le zat pour faire disparaitre le cadavre. Adieu la preuve pour faire chanter Jack, elle espéra qu’il n’avait pas l’intention de les trahir en cours de route car elle n’aurait plus rien pour le menacer… en tout cas elle avait pu voir l’efficacité de l’arme à l’œuvre. C’était effrayant.
Ils abordèrent à l’écart des villes dans un souci de discrétion. Il était évident qu’un bateau de police ne manquerait pas d’attirer l’attention. La belle ne tarda pas à remarquer les hommes qui les attendait plus loin, la limousine et les armes à feu qu’ils portaient tous… pour un peu elle se serait cru dans un film d’action. Le problème c’était qu’il s’agissait de la réalité. Le cœur de Blanche fit un bond dans sa poitrine. Elle n’avait quand même pas échappé à trois assassins pour se retrouver face à pire ! Mais dans quoi Jack les avait-il embarqués ?!
Trop tard pour faire demi-tour. Blanche fut contrainte de suivre le mouvement malgré elle… Jack entreprit de porter Arsène jusqu’à la voiture et Blanche s’occupa de surveiller que leur prisonnier les suive bien. De toute évidence il prit la menace des hommes armés au sérieux car il avança sans faire d’histoire. C’était la première fois que Blanche montait dans une voiture aussi luxueuse mais la tension qu’elle ressentait lui donnait tout sauf envie de se réjouir. Un moment plus tard, ils furent escortés dans un hangar désaffecté ou quelque chose du genre. C’était une situation sans précédent et elle ne savait pas comment se comporter. Jack ne s’était pas donné la peine de la brieffer et elle lui en voulait pour ça. Elle adopta donc un masque d’impassibilité pendant tout le trajet, veillant à ne pas montrer sa peur aux autres. Arsène avait perdu connaissance et, à vrai dire, elle s’inquiétait plus pour lui que pour elle. Etait-il trop tard ? Elle ne pouvait pas y croire.
Quatre hommes armés, c’était beaucoup. Ce n’était pas la première fois qu’elle était confrontée à des hors la loi mais dans son monde les hommes portaient des armes blanches… un couteau ça s’esquivait tandis qu’une balle…

 -Le grand Jack Nacht qui vient pleurer qu'on lui vienne en aide, c'est une grande première ! La dernière fois que j'ai vu ta sale gueule, tu m'as fait dégager de ton bureau en me menaçant tu te souviens ?

-A oui ? Ça ne me dit rien, moi je crois me souvenir d'un petit dealer de bas-étage que tu as explosé à coup de batte simplement parce qu'il n'avait pas réussi à refourguer toute ta camelote. Soit content d'avoir pu quitter mon bureau et la France.

Blanche jeta un regard surpris à Jack. Alors comme ça il avait fait partie de la police un jour ? Il s’était peut-être fait virer à cause de son agressivité. Quoi que, les forces de l’ordre ne l’aurait probablement pas envoyé à sa poursuite si ça avait été le cas.

-Raison pour laquelle tu es encore en vie. Qu'est-ce qui t'amène ici et pourquoi tu requiers ma bonté ?

-J'ai un lourd fardeau dont je dois me délester. Voici mes compagnons : voici Am, Stram et Gram est notre prisonnier.

Aussitôt la comptine pour enfant se mit à raisonner dans son esprit. Elle se demanda pourquoi il avait choisi ces surnoms, surement avait-il sorti la première chose qui lui était passé par la tête.

-Et vous êtes les miens. Qu'est-ce qu'a fait ce... Gram ?

« Nous y voilà… que vas-t-il arriver si le soldat révèle ce qu’il sait ? Ces types ne me laisseront pas partir s’ils savent que ma tête est mise à prix. »

Mais le soldat se tût. De toute évidence il n’avait pas envie de se prendre un autre coup de Jack. Les ecchymoses commençaient à apparaitre sur son corps presque nu, le détective y était allé de bon cœur. Pendant ce temps Arsène continuait de dormir sur le dos de Jack avait les vêtements de faux policiers arrachés au garde.

-Tu te sers mieux de ton flingue que de tes yeux abruti. Tu crois que je porte Am par envie ?

Jack l’impressionna. Dire qu’il était à l’aise lui semblait exagéré mais il se sentait assez en confiance pour ne pas mâcher ses mots avec le chef de bande. Evidemment, sinon pourquoi l’aurait-il appelé à l’aide s’il ne maitrisait pas un minimum la situation ?

-Puisque tu veux plaisanter Jack, ça ne te dérange pas qu'on te fouille. Ca serait dommage que la situation s'envenime. Posez vos armes au sol immédiatement et mes collègues viendront vous fouiller.

La jeune femme consulta aussitôt Jack du regard. Il savait ce qu’il faisait et pour une fois elle ne comptait pas le contrarier. Elle fit basculer son sac à dos sur son épaule et l’ouvrit pour en sortir les deux calibres volés aux soldats et la matraque de Jack. Elle laissa le zat à sa place au fond du sac en espérant que celui qui s’apprêtait à fouiller ses affaires ne s’attarderait pas dessus. Son portefeuille était rangé dans une petite poche à part. Le petit surnom que lui avait trouvé Jack ne servirait pas à grand-chose si ces hommes mettaient la main dessus et tombaient sur ses papiers d’identité. Elle espéra qu’ils se tiendraient strictement à la recherche d’armes et si possible pas trop poussée. Elle ne tenait pas à se séparer du zat, encore moins à justifier comment une arme aussi avancée technologiquement avait atterrit entre ses mains.

-Regardez ça, Jack aux mains d'une femme. C'est fou ce que les choses changent !

Evidemment, il fallait que ces types soient de gros machos sexistes. Logique, dans ce genre de milieu on ne respectait que très modérément les femmes. La princesse prédit qu’elle n’allait pas du tout, mais pas du tout apprécier la fouille corporelle. Elle posa son sac ouvert par terre pour permettre aux inconnus de le fouiller plus en détail s’il le souhaitait.

-Pourquoi je devrais t'aider puisque tu sembles aussi prisonnier que lui ?

Comment en était-il venu à conclure une chose pareille ? Etais-ce parce que c'était elle qui portait les armes dans son sac ? Cela ne signifiait pas grand chose...

-Que ton pote fouille encore et il trouvera dans mes poches beaucoup de bijoux. Je ne suis pas revendeur mais je pense que tu peux en tirer une bonne somme. Tout est à toi si tu nous dégote un docteur qui peut nous le rafistoler, discrètement bien entendu.

A nouveau, Blanche leva un regard surpris vers Jack. S’était-elle trompée sur son compte, n’était-il pas aussi vénal qu’elle l’avait pensé ? A moins qu’il n’espèrait récupérer une petite part du gateau en en faisant la demande plus tard à Blanche, après tout le garde lui avait parlé des trois mille euros. Encore fallait-il que les mafieux ne lui dérobent pas son portefeuille… en tout cas elle ne s’attendait pas à ce que le détective troque les bijoux que lui avait donné Arsène contre une aide médicale. Jack venait de remonter un peu dans son estime.

Le chef de bande se tourna vers elle. Génial, c’était son tour de passer à la casserole… Elle dut se faire violence pour ne pas reculer en le voyant arriver. Il la dégoutait déjà, et pourtant il ne l’avait pas encore touché.

« Allez Blanche-Neige, tu fais ça pour Arsène… c’est juste un sale moment à passer, ça ne va pas durer longtemps. Ce n’est pas comme si tu avais le choix de toute façon ! »

Elle écarta les bras pour faciliter la fouille.

« Surtout n’y prend pas trop de plaisir », se retint-elle de lui lancer à la figure en sentant ses mains s’attarder sur sa taille, puis ses fesses.

Son regard s’accrocha sur un point fixe au fond du hangar, son expression demeura impassible. Elle fit le vide dans sa tête pour éviter de penser au contact écœurant des mains de ce type sur son corps.

-Tu sais Stram, je suis quelqu'un de très... Généreux... comme on dit et je suis prêt à disposer de beaucoup d'argent. On va aider ton ami mais vous pourriez y gagner bien plus... Réfléchis bien.

Pour la première fois depuis le début de la fouille, les yeux de Blanche rencontrèrent ceux du chef de bande. Cet enfoiré lui proposait ni plus ni moins que de se prostituer pour rapporter de l’argent à son groupe. Sérieusement, mais pour qui la prenait-il ?! Il aurait été pendu dans l’heure s’il l’avait touché comme il l’avait fait du temps où elle vivait encore au château. Malheureusement ici elle n’était personne et il n’y avait pas d’escorte pour la protéger.
Elle le regarda quelques instants en silence avant de lui répondre d’une voix calme et un avec sourire amical qu’elle ne se serait pas crue capable d’avoir dans une telle situation.

-T’es plutôt beau garçon mais je les préfère avec moins de poils et plus de poitrine.

 « Touche moi encore une fois comme ça et tu ne pourras plus jamais enfiler un caleçon de ta vie sans pleurer. »


Elle marqua un silence puis prit un air faussement apeuré.

-T’es pas homophobe au moins ?

Vu le respect qu’avait l’air d’avoir ce pourri envers les femmes, elle n’éprouvait pas de scrupules à se faire plus bête qu’elle ne l’était et encore moins à lui mentir. Avec un peu de chance  il la croirait vraiment stupide et la sous-estimerait par la suite. Ce genre de choses pouvait être un avantage dans certains cas, les langues se déliaient plus facilement quand on sous-estimait la personne qu'on avait en face de soi. Au pire, il ne la prendrait pas au sérieux et imaginerait qu’elle lui avait fait une bonne blague. Dans tous les cas elle avait fait preuve de courtoisie en rejetant poliment sa proposition, il ne fallait pas lui en demander plus. A cet instant elle n’avait qu’une envie c’était de foutre son poing dans la figure de et abruti. Même pour Arsène, elle n’était pas prête à vendre son corps. Elle recula pour se soustraire à Dean, ne supportant plus le rapprochement physique.

-Il faut se dépécher, notre ami a besoin d’un médecin en urgence ou il va mourir. Tu vas nous aider ?
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Message par Jack Nacht Dim 26 Juin - 23:51

Le chef de cette belle bande prit un malin plaisir à tripoter la jeune femme qui se présentait à ses yeux. Une vraie beauté de la nature et visiblement assez forte mentalement. Il aimait beaucoup cela. La réponse de Blanche fut une soudaine douche froide à son excitation montante. 

Une si charmante créature, ne se réserver qu'aux femmes était presque un crime à ce niveau. Néanmoins il avait tout de même un certain code d'honneur. Terminant sa fouille corporelle à loisir, il échangea un regard avec Stram, souriant en remettant en place ses cheveux et dévoilant des rangées de dents blanches :

-Chacun est libre d'apprécier ce qui lui chante très chère, pour ma part, je les préfère brune aux yeux clairs comme toi. Si tu te décide à changer d'avis.


Dean recula d'un pas et se mit alors à fouiller très rapidement dans le sac de Blanche. Lorsqu'il découvrit le zat, il le prit brièvement en main et le reposa, visiblement ne comprenant pas l'utilité de cet objet mais jugeant qu'il s'agissait d'un objet pour femme comme du maquillage par exemple.

-Il faut se dépêcher, notre ami a besoin d’un médecin en urgence ou il va mourir. Tu vas nous aider ?


Dean reporta son attention sur la charmante créature, puis revint à nouveau vers Jack pour le jauger. Il hésita longuement, poussant le détective à prendre la parole :

-Je t'ai aidé tu t'en souviens. Dépêche toi de dire à tes hommes de baisser leurs armes avant que je ne leur raconte comment je t'ai foutu à la porte à grand coups de pied au cul.

-Suffit ! Je vais vous aider mais je garde l’entièreté des bijoux et ne crois pas que nous seront quitte Jack. Tu me dois beaucoup, dont des vies humaines de personnes croupissant en taule. 


-C'est toi qui pourrais y être à l'heure qu'il est. Ton ancien employeur ne peut pas en dire autant. 


-J'ai dis ça suffit Jack, manque moi encore de respect et je les livre à la police française immédiatement. Devant les yeux ronds de Jack, Dean poursuivit dans un sourire, Tu croyais que je n'avais pas la télé ? Meurtres c'est ça ? Je ne comprend même pas pourquoi tu les aide à s'en sortir vu ce que tu as pu faire à des dealeurs de bas étages.


Dean venait littéralement de plomber l'atmosphère par cette révélation. Même en leur compagnie ils n'étaient pas plus en sécurité, les mafieux étant souvent très changeant. Jack espérait seulement que Dean ne retourne pas sa veste soudainement. Celui-ci regarda ses hommes et claqua des doigts en montrant leurs nouveaux "prisonniers". Ils rangèrent leurs armes mais restèrent sur le qui-vive. On les repoussa jusqu'à la voiture et, une fois la voiture en branle, Dean tandis à tous ce joli monde des sortes de sacs de toile. Il était évident de ce qu'il convenait de faire.

Chacun du enfiler le sien, de force s'il le fallait, même Arsène qui n'était clairement pas en état de reconnaître les endroits traversés. Ils roulèrent pendant de longues minutes, largement quelques dizaines mais la notion du temps semblait abstraite sans leur vision.

La voiture s'arrêta finalement et on aida les personnes à descendre en leurs faisant garder sur la tête le sac couvrant leur vue. Ce n'est qu'une fois réellement à l'intérieur de leur "antre" qu'on leur retira soudainement. Jack aurait voulu balancer encore des remarques à son ravisseur mais décida de s'en retenir, craignant qu'il mette ses menaces à exécution. 

L'endroit était une petite maison s'étendant sur deux étages. Dean leur fit signe afin qu'on les accompagne à l'étage. Jack, continuant de porter Arsène car personne ne voulait prendre sa place, commençait à sentir ses muscles se raidirent sous ce poids. Il aurait voulu lâcher cet inconnu mais sa raison l'en empêcha. Dean les conduisit jusqu'à une chambre où il put poser Arsène dans un lit. 

-C'est ici qu'on va le soigner. Je n'autorise qu'une seule personne à rester ici. Les deux autres iront dormir dans une autre chambre ? Interdiction de fureter partout, interdiction de poser des questions et si j'ai des soupçons de rebellion sur un seul d'entre vous, les autres en payeront le prix, vu ? On va le soigner tout de suite, ses blessures sont assez sérieuse alors venez.


Il était clair que le ton de Dean ne laissait, de toutes façons, aucun place à la discussion des règles susdites. Jack se contenta d'acquiescer silencieusement et suivit Dean dans l'autre pièce qui comportait un canapé et une télé. Pour dormir cela risquait d'être pratique.

-Vous allez rester dans cette pièce pour l'instant et je vais vous enfermer. J'ai des affaires à régler ailleurs.


-Dean ! l'interpella Jack avant qu'il sorte, Merci beaucoup de me faire confiance sur ce coup là.


-Ouais ouais, si tu le dis. Restez tranquille, je reviendrai vite.


Dans l'autre pièce, Arsène se faisait opérer "maison" par une femme venue exprès pour lui. On lui retira la balle plantée dans son corps, recousu ses plaies, même celle à la jambe, changea ses bandages, en bref on le soigna comme il le fallait non sans utiliser de la drogue pour l'endormir encore plus.

Pendant ce temps, Jack se rapprocha de Blanche et lui dit :

-C'est pas un mauvais bougre. Son employeur était un connard qui liquidait ses associés dès que son chiffre d'affaire lui semblait trop bas. J'ai fais ce qu'il fallait faire à l'époque et j'ai foutu son patron au trou. Les gens qui bossaient pour lui n'étaient que des gamins pas vraiment aidé. Dean c'était le plus réfléchit d'entre eux. Fait moi confiance, ils vont nous aider si on montre de la gratitude. Ici ta Catherine te retrouvera pas au moins.


Jack se mit à réfléchir et repensa au message qu'il avait reçu il y a déjà beaucoup d'heures de la part de Kate. Mettant les mains dans ses poches, il en sortit son téléphone et se mit à rappeler la journaliste qui pourrait peut-être les aider.
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Message par Blanche-Neige Mar 5 Juil - 17:35

Son excuse parut refroidir les ardeurs du mafieux. Tant mieux ! Elle lui avait peut-être menti quant à son orientation sexuelle, cela ne signifiait pas pour autant qu’elle avait l’intention de se déshonorer avec le premier venu et surtout pas avec un type de son espèce. Le sexe n’était pas une chose que l’on prenait à la légère dans son monde, surtout chez une femme de son rang. Dire qu’elle aurait pu se donner à n’importe qui pendant sa période d’amnésie ! Elle en avait des frissons rien que d’y penser.
Le mafieux entreprit ensuite de fouiller son sac. Son cœur faillit rater un battement lorsqu’il prit le zat en main et elle dû faire appel à toute sa maitrise d’elle-même pour jouer le désintéressement total.


« Seigneur faites qu’il ne se rende pas compte de sa fonction », pria-t-elle intérieurement.

Non seulement il s’agissait de son principal outil de défense contre ses ennemis, une arme inconnue des humains qui pouvait paralyser, tuer mais aussi et surtout faire disparaitre les corps, mais en plus elle ne saurait pas quoi répondre si Dean lui demandait comment elle avait fait pour mettre la main là-dessus. Vu la vitesse à laquelle il fouilla son sac, la belle se dit qu’il ne devait pas beaucoup la prendre au sérieux, pas plus qu’il ne semblait s’intéresser à sa réelle identité. Au moins laissa-t-il son portefeuille et les trois-mille euros à leur place, de même que le zat. La jeune femme se sentit tout de suite beaucoup mieux. Au moins avaient-ils un moyen de défense si les choses tournaient mal.

-Je t'ai aidé tu t'en souviens. Dépêche-toi de dire à tes hommes de baisser leurs armes avant que je ne leur raconte comment je t'ai foutu à la porte à grand coups de pied au cul.

Encore une fois, la princesse admira l’aplomb du détective qui semblait être dans son élément.


« Comme un poisson dans l’eau », se dit-t-elle.

-Suffit ! Je vais vous aider mais je garde l’entièreté des bijoux et ne crois pas que nous serons quitte Jack. Tu me dois beaucoup, dont des vies humaines de personnes croupissant en taule.

Il acceptait le pot-de-vin mais il ressentait le besoin de préserver sa fierté de bandit en menaçant Jack devant ses hommes. Cela n’inquiétait pas outre mesure Blanche-Neige, contrairement à ce qui se dit juste après…

-C'est toi qui pourrais y être à l'heure qu'il est. Ton ancien employeur ne peut pas en dire autant.

-J'ai dit ça suffit Jack, manque moi encore de respect et je les livre à la police française immédiatement. Tu croyais que je n'avais pas la télé ? Meurtres c'est ça ? Je ne comprends même pas pourquoi tu les aide à s'en sortir vu ce que tu as pu faire à des dealeurs de bas étages.

Si le teint de Blanche était déjà de porcelaine, il devint soudain d’une pâleur inquiétante. Depuis le début le mafieux avait joué avec eux en sachant parfaitement qui ils étaient. Etais-ce un mensonge lorsqu’il avait accepté de les aider ? Jack et lui n’étaient pas franchement les meilleurs amis du monde et Dean était peut-être comme un chat avec une souris, s’amusant de leur détresse à leur dépend. C’est donc le cœur étreint par une terrible angoisse qu’elle fut contrainte de respecter les règles du jeu du mafieux en le suivant dans sa voiture, la tête cachée par un horrible sac. Elle détestait cela mais quel choix avait-elle ? Et le pire dans tout ça c’est que son visage avait circulé à la télévision et pas seulement la française… quelles étaient ses chances de fuir maintenant ? Tout cela à cause de ce maudit Jack… s’il ne s’était pas montré aussi borné ils n’en seraient pas là à présent. Où leurs ravisseurs les amenaient-ils ?
Plusieurs dizaines de minutes passèrent que Blanche-Neige mit à profit pour réfléchir et la conclusion n’était pas brillante : elle ne savait pas où ils allaient ni ce qu’on allait faire d’eux, une armée d’un autre monde voulait sa peau, son seul vrai allié (qu’elle ne connaissait que depuis deux jours rappelons-le) était mourant... peut-être avait-elle fait la pire erreur de sa vie en traversant ce portail. Non contente d’avoir sacrifié deux de ses meilleurs amis sur les remparts, elle avait perdu de précieux mois en jouant l’étudiante studieuse et s’était piégée dans le plus gros attrape souris qui existait : la Terre. Elle ne pouvait pas s’enfuir, son ennemie possédait les ressources financière et logistiques pour la traquer, quant au fait de rentrer chez elle pour rechercher la protection de ses alliés… impossible tant qu’elle n’aurait pas trouvé un autre portail. En existait seulement-il un ? La jeune femme commença à penser que sa lutte était veine. Cela valait-il seulement le coup de se battre alors que la partie était presque perdue ? Catherine possédait un coup d’avance sur tout et notamment la connaissance de son histoire. Peut-être que la clé était là… en apprenant la vérité sur son futur elle saurait au moins à quoi s’attendre même si cela signifiait se spoiler sur son propre avenir. Et si elle apprenait qu’elle devait mourir dans quelques jours à peine, que ferait-elle ? C’était un choix horrible. Elle pensait posséder une certaine liberté de choix quant à la suite mais les évènements lui faisaient clairement comprendre qu’elle avait désespérément besoin d’alliés puissants dans ce monde ou dans d’autres, hors elle ne connaissait pas beaucoup de personnes de ce genre ici… il allait falloir qu’elle rencontre James M. et qu’elle le convainc de lui apporter de l’aide… en espérant qu’il ne soit pas déjà positionné dans le conflit politique de Lystera. Cela signifiait devoir aller à Londres coute que coute, en faussant compagnie au détective et à ses amis mafieux, ce qui impliquait d’abandonner Arsène ou bien d’attendre sa partielle guérison. On ne guérissait pas d’une blessure par balle instantanément, ce qui signifiait qu’il lui faudrait patienter des jours voir des semaines avant que le voleur puisse se déplacer… son devoir envers son royaume devait-il passer avant tout ? Elle ne pouvait se résoudre à abandonner Arsène même si c’était la solution la plus logique pour poursuivre sa quête. Lui n’avait pas hésité à mettre sa vie en péril pour elle, sans compter qu’il était un soutien psychologique important. L’idée de se retrouver à nouveau seule la terrifiait, tout particulièrement dans ce monde hyper connecté où il était si facile de se faire repérer.
Blanche-Neige n’eut le droit de retirer la chose qui lui cachait la vue qu’au dernier instant. Enfin, ce n’était pas trop tôt ! Ce sac l’étouffait et n’était franchement pas agréable à porter. Elle devait avoir les joues très rouges et les cheveux en l’air et elle tenta de se recoiffer machinalement avec la main. Ils se trouvaient donc dans une maison… cela ne l’avançait pas beaucoup sur la partie de l’Angleterre dans laquelle il se trouvait. Blanche-Neige estima qu’il n’avait pas roulé trop longtemps, une ou deux heures tout au plus, ce qui lui donnait au moins une idée du rayon approximatif autour de la plage où ils avaient débarqués : 100 ou 200km tout au plus. Cela pouvait être beaucoup moins.

-C'est ici qu'on va le soigner. Je n'autorise qu'une seule personne à rester ici. Les deux autres iront dormir dans une autre chambre ? Interdiction de fureter partout, interdiction de poser des questions et si j'ai des soupçons de rébellion sur un seul d'entre vous, les autres en payeront le prix, vu ? On va le soigner tout de suite, ses blessures sont assez sérieuse alors venez.

Surprise mais rassurée, Blanche nota que le chef de bande avait l’intention de tenir parole et de soigner Arsène. Le tout était maintenant de savoir s’il avait l’intention de les laisser partir sans histoire le jour venu. En silence, la princesse avait compté combien d’hommes étaient au service de Dean dans la maison et combien les avait suivi à l’étage. De son côté, le soldat en avait fait autant. A la première ouverture il avait bien l’intention de s’enfuir d’ici… en attendant il se taisait et il suivait les ordres comme un enfant bien sage, mal à l’aise de mouvoir dans une tenue aussi légère et souffrant des blessures que lui avait infligé Jack.

-Vous allez rester dans cette pièce pour l'instant et je vais vous enfermer. J'ai des affaires à régler ailleurs.

Blanche-Neige acquiesça sans un mot. Même si elle mourrait d’envie de rejoindre Arsène elle préférait ne pas contrarier le chef de bande. Cela ne l’empêchait pas de se demander pourquoi il avait été isolé. Un médecin allait-il venir s’occuper de lui ? Elle aurait aimé pouvoir l’aider… mais ç’aurait été stupide, elle était bien trop fatiguée pour être efficace. Jack remercia le mafieux puis ce dernier quitta la pièce, le salon pour être exact, puisque cette dernière se composait d’un canapé et une télévision. Instinctivement, la belle se dirigea vers la fenêtre pour observer l’extérieur et tenter d’en apprendre plus sur le lieu où ils se trouvaient ainsi que la possibilité de fuir par là si les choses tournaient mal. Jack se rapprocha alors d’elle.

-C'est pas un mauvais bougre. Son employeur était un connard qui liquidait ses associés dès que son chiffre d'affaire lui semblait trop bas. J'ai fais ce qu'il fallait faire à l'époque et j'ai foutu son patron au trou. Les gens qui bossaient pour lui n'étaient que des gamins pas vraiment aidé. Dean c'était le plus réfléchit d'entre eux. Fait-moi confiance, ils vont nous aider si on montre de la gratitude. Ici ta Catherine te retrouvera pas au moins.


Blanche-Neige continua à observer l’extérieur quelques instants, songeuse.

-Nous sera-t-il toujours fidèle s’ils apprennent que ma tête est mise à prix ? Elle se retourna. Je sais que vous ne direz rien, mais lui… dit-elle en posant ses yeux sur le soldat de Catherine qui s’était naturellement installé le plus loin possible d’eux. Son regard se porta à nouveau sur Jack. Je vous prenais pour un homme immoral et cupide. Je vous ais mal jugé, toutes mes excuses pour cela. Combien de temps ont-ils l’intention de nous garder enfermés à votre avis ?

La princesse se dirigea spontanément vers le canapé. Quitte à attendre, autant le faire confortablement.


-Jack, répondez-moi franchement. Vous avez l’un des complices de l’assassin qui a tué les trois policiers entre vos mains, c’est ce que vous vouliez non ? Et vous avez également compris que la police avait été infiltrée et que je ne pouvais pas aller témoigner sans risquer d’être abattue. Mais la police risque de s’interroger si vous ne les contactez pas prochainement non ? Si le ferry leur a communiqué que vous deviez nous rapatrier en France… combien de temps avant qu’ils ne tracent votre téléphone pour remonter jusqu’à nous ? Le plus simple pour vous ne serait-il pas de retourner en France avec lui (elle montra le soldat de la tête) et de leur dire la vérité à notre propos ? Arsène et moi ne sommes pas coupables du meurtre que vous nous avez imputé et il nous serait à tous les deux plus aisés de disparaitre si la police arrête de nous chercher. Les espions de Catherine profitent clairement des recherches de la police pour me tracer.
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Message par Jack Nacht Jeu 7 Juil - 13:49

Blanche observait la rue depuis une fenêtre située dans la pièce. Enviait-elle la liberté ? Elle pouvait au moins s'estimer heureuse que Jack ne l'ai pas embarqué directement. Elle aurait été en détention jusqu'à son procès devant les Assises dans le mois suivant son arrestation et Jack aurait tout fait pour faire traîner la détention. Il s'estimait néanmoins heureux de ne pas l'avoir fait. Si Blanche disait la vérité, rien ne pouvait lui être imputé dans cette affaire. Quelque chose cependant continuait de chipoter l'esprit de l'enquêteur. 

Blanche finalement lui répondit, lui faisant part de ses peurs au sujet des amis de Jack et de ce qu'il pouvait peut-être apprendre de la bouche de leur prisonnier. Jack pensa instantanément qu'il était sûrement plus simple de la faire taire pour toujours même s'il repoussa immédiatement cette idée, ne pouvait attirer que plus les soupçons sur eux. Il pensa alors qu'il pourrait lui démolir la mâchoire...

C'est alors que Blanche lui dit une chose dont il ne s'attendait pas, et qui eut le don de le laisser sans voix :

-Je vous prenais pour un homme immoral et cupide. Je vous ais mal jugé, toutes mes excuses pour cela. Combien de temps ont-ils l’intention de nous garder enfermés à votre avis ?


Cette petite avait vite retourné sa veste à son sujet, le confortant dans l'idée qui le chipotait depuis plusieurs heures maintenant.  Réfléchissant quant à la question que lui avait posé la princesse, il finit par en donner une réponse qu'il supposait être la bonne :

-Ton ami était dans un état pitoyable. Ils ont préférés qu'on ne les gêne pas pendant une opération qui peut s'avérer risquée. Il a été touché relativement près des artères et du coeur et la dernière chose dont ils ont besoin, c'est de sa petite amie en proie à la peur. Je dirais qu'on en a pour une heure avant qu'on revienne nous chercher ici. 


La réponse que donna Jack eut le don de mettre un blanc dans la salle, du moins quelques secondes avant que finalement Blanche ne s'adresse à nouveau à lui.

-Jack, répondez-moi franchement. Vous avez l’un des complices de l’assassin qui a tué les trois policiers entre vos mains, c’est ce que vous vouliez non ? Et vous avez également compris que la police avait été infiltrée et que je ne pouvais pas aller témoigner sans risquer d’être abattue. Mais la police risque de s’interroger si vous ne les contactez pas prochainement non ? Si le ferry leur a communiqué que vous deviez nous rapatrier en France… combien de temps avant qu’ils ne tracent votre téléphone pour remonter jusqu’à nous ? Le plus simple pour vous ne serait-il pas de retourner en France avec lui et de leur dire la vérité à notre propos ? Arsène et moi ne sommes pas coupables du meurtre que vous nous avez imputé et il nous serait à tous les deux plus aisés de disparaitre si la police arrête de nous chercher. Les espions de Catherine profitent clairement des recherches de la police pour me tracer.


Jack regarda Blanche qui voulait visiblement se retrouver seul avec son complice. Prenant une inspiration le temps de choisir ses mots, c'est qu'il ne fallait pas froisser la petite dame à nouveau, il lui expliqua pourquoi il ne pouvait absolument pas faire ce qu'elle disait :

-Le souci dans ton idée, c'est que je tiens un complice et non le commanditaire. Je n'ai qu'un nom sans doute faux, Catherine de Lysteria, et un homme qui refusera de parler et qui va sans doute t'accuser de tout cela. Quand on veux ferrer un gros poisson, on ne se contente pas du menu fretin. De plus si Catherine est si puissante, le procès est perdu d'avance sans preuve concrète, elle risque de corrompre des juges et d'assassiner toute personnes s'approchant de la vérité, c'est à dire moi. Je peux les appeler mais je ne rentrerai pas en France avec, pour seule preuve, tes aveux et un homme qui refuse de parler.


Jack laissa un suspend, c'est qui lui laissa le temps de réfléchir au fait de garder sa suspicion pour lui ou bien en faire part à la jeune femme. Il décida que, puisque Blanche refusait d'ouvrir les yeux, il agirait avec des écarteurs s'il le fallait :

-En plus, je ne pense pas que tu soit une criminelle, les éléments jouent plutôt contre toi. J'ai beaucoup plus de mal avec ce "Arsène". Tu ne trouve pas étrange qu'il se présente à toi le jour de ton attaque, qu'il était là le jour du meurtre, qu'il puisse s'en tirer aussi facilement, qu'il te trimbale comme ça jusqu'en Angleterre pour je ne sais quelle raison ? Si toi tu es lavée des soupçons que j'avais, ce n'est pas du tout la même chose pour Arsène qui me semble très suspect. Fournis moi des éléments qui me permettent de ne plus douter de lui et j'y réfléchirais mais pour l'instant il me paraît être un imposteur très habile. Comment un assassin, aussi doué d'après tes dires, à t'il pu le louper ? C'était un coup monté de toute pièce qui lui a permit de gagner ta confiance.


A ce moment, quelqu'un vint devant la porte et la déverrouilla. La personne passa enfin la tête et on découvrit alors une jeune femme à lunette vêtue d'un blouse blanche tâchée de sang. Elle s'introduisit dans la pièce et s'adressa à ses occupants, principalement à Blanche :

-La balle est retirée, elle n'était pas entrée trop profondément alors les dégâts étaient superficielle. C'est la perte de sang qui lui a fait perdre connaissance. Il vint de se réveiller alors je peux emmener quelqu'un le voir un peu, mais pas longtemps, il a besoin de repos. Quelqu'un m'accompagne ?


Jack regarda alors Blanche, scrutant la réaction qu'elle pouvait bien avoir à cette proposition. Il espérait au moins que son incrimination n'allait pas tomber dans l'oreille d'une sourde.
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Message par Blanche-Neige Sam 9 Juil - 14:38

-Ton ami était dans un état pitoyable. Ils ont préférés qu'on ne les gêne pas pendant une opération qui peut s'avérer risquée. Il a été touché relativement près des artères et du coeur et la dernière chose dont ils ont besoin, c'est de sa petite amie en proie à la peur. Je dirais qu'on en a pour une heure avant qu'on revienne nous chercher ici.

C’était censé, d’ailleurs elle avait eu le même raisonnement. Par contre elle était fatiguée du ton familier qu’employait régulièrement Jack avec elle. « Petit ami », sérieusement ? C’était agaçant à la longue. Elle avait déjà du mal à tolérer le tutoiement à son égard… de sa bouche, elle avait l’impression que c’était une manière puérile de la rabaisser pour lui montrer qu’il la dominait. Il l’avait bien dit, il refusait de la frapper parce qu’elle était une femme alors il avait employé une manière très spécifique de s’adresser à elle dès le début et continuait à lui parler ainsi malgré l’amélioration de leurs rapports. Jack était de ses hommes machos à ressentir le besoin de montrer ses muscles ou à rabaisser les gens pour se sentir supérieur. Peut-être était-ce une manière de combler un manque de confiance en soi ? Elle ne le connaissait pas assez pour se faire un portrait correct de lui et ce n’était pas comme s’il allait se confier à elle (d’ailleurs elle ne le souhaitait pas particulièrement) mais il piétinait sa fierté depuis un moment déjà et elle commençait à ne plus supporter sa manière de lui parler (quoi que cela s’était quand même bien amélioré depuis quelques heures). La princesse était une personnalité forte et franche et elle ne tarderait pas à lui faire une remarque à ce propos. Elle décida de passer outre dans l’immédiat pour tenter sa suggestion, à savoir débarrasser le plancher et les disculper une bonne fois pour toute. C’était lui qui les avait mis dans cette galère, il pouvait bien faire ça pour se faire pardonner !

-Le souci dans ton idée, c'est que je tiens un complice et non le commanditaire. Je n'ai qu'un nom sans doute faux, Catherine de Lysteria…

-Lystera, le corrigea Blanche-Neige.

-Et un homme qui refusera de parler et qui va sans doute t'accuser de tout cela. Quand on veut ferrer un gros poisson, on ne se contente pas du menu fretin. De plus si Catherine est si puissante, le procès est perdu d'avance sans preuve concrète, elle risque de corrompre des juges et d'assassiner toute personnes s'approchant de la vérité, c'est à dire moi. Je peux les appeler mais je ne rentrerai pas en France avec, pour seule preuve, tes aveux et un homme qui refuse de parler.

La princesse ne put qu’acquiescer à la justesse de ses propos. Ses arguments tenaient la route. Il allait falloir être plus inventive pour le convaincre de les laisser tranquille…

-En plus, je ne pense pas que tu sois une criminelle, les éléments jouent plutôt contre toi.

-Je suis heureuse de l’apprendre, répondit-elle d’un air blasé.

Comme quoi cette tête de mule de détective était capable d’évoluer dans son raisonnement. Encore heureux après la tentative de meurtre dont elle avait été la victime et dont il avait été témoin. Cela dit, cela n’effaçait pas le traitement dégradant qu’il lui avait infligé lorsqu’il l’avait trouvé sur le ferry. Fort heureusement, sa façon d’apporter son aide à Arsène diminuait quelque peu la rancœur qu’elle ressentait envers lui.

-J'ai beaucoup plus de mal avec ce "Arsène".

Ah évidemment, il fallait qu’il y ait un « mais ».

- Tu ne trouves pas étrange qu'il se présente à toi le jour de ton attaque, qu'il était là le jour du meurtre, qu'il puisse s'en tirer aussi facilement, qu'il te trimbale comme ça jusqu'en Angleterre pour je ne sais quelle raison ? Si toi tu es lavée des soupçons que j'avais, ce n'est pas du tout la même chose pour Arsène qui me semble très suspect. Fournis moi des éléments qui me permettent de ne plus douter de lui et j'y réfléchirais mais pour l'instant il me paraît être un imposteur très habile. Comment un assassin, aussi doué d'après tes dires, à t'il put le louper ? C'était un coup monté de toute pièce qui lui a permis de gagner ta confiance.

Le regard de Blanche s’assombrit. Le détective tapait précisément là où ça faisait mal… les interrogations qu’il mettait en avant était les mêmes que celles qu’elle s’était posé en se réveillant dans cette chambre d’hôtel et qu’elle continuait à se poser régulièrement. La collaboration d’Arsène avec ce monsieur M. s’était-elle vraiment terminée quand il était arrivé à Montpellier comme il le prétendait ou était-il simplement en train de la manipuler pour la ramener là-bas ? En tout cas, elle était convaincue qu’il n’était pas allié à Catherine mais les soupçons de Jack étaient justifiés. Après tout il ne connaissait pas l’existence de James, elle s’était bien gardée de lui parler de lui jusqu’à présent.

-Vous avez raison, j’ai cette tendance à vouloir voir le meilleur chez les gens et cette naïveté m’a déjà couté cher par le passé mais Arsène ne complote pas contre moi. Pas avec Catherine en tout cas. S’il avait voulu m’amener de force quelque part il l’aurait fait quand j’étais drogué. Avec les ressources de ma belle-mère il aurait été aisé de m’amener où bon lui semblait. En plus vous oubliez qu’il a risqué sa vie sur le bateau. Non… la partie ne se joue pas à deux niveaux… Ce n’est pas qu’elle contre moi, d’autres gens sont impliqués.

C’est le moment que choisi quelqu’un pour déverrouiller la porte et entrer. Une femme portant des vêtements typiques du corps médical tâchés de sang. Elle sut aussitôt de qui il s’agissait et elle songea que l’intervention avait été rapide.

-La balle est retirée, elle n'était pas entrée trop profondément alors les dégâts étaient superficielle. C'est la perte de sang qui lui a fait perdre connaissance. Il vint de se réveiller alors je peux emmener quelqu'un le voir un peu, mais pas longtemps, il a besoin de repos. Quelqu'un m'accompagne ?

Blanche-Neige soupira de soulagement. Non seulement elle était rassurée de savoir qu’il allait bien mais en plus elle était heureuse d’apprendre qu’il serait vite remis sur pied et prêt à reprendre la route. Une heure plus tôt elle craignait pour sa vie. De toute évidence elle devait une fière chandelle à Dean et à ses contacts.

-Je vous accompagne.

Elle se retourna vers Jack.

-Ecoutez, je comprends votre méfiance, d’autant que vous n’avez pas toutes les cartes en main. J’ai des choses à vous dire. (son regard se posa sur le soldat) Mais pas devant lui. Tout à l’heure peut-être, si le propriétaire de cette maison nous le permets.


Blanche avait finalement décidé de glisser quelques mots à Jack concernant James. Comme d’habitude elle censurerait ce qu’il n’avait pas à savoir, mais cela lui permettrait peut-être de mieux appréhender les choses et les différents intérêts de chacun sur l’échiquier en obtenant un avis supplémentaire. Elle avait compris que Jack ne jouait plus contre elle, ce qui en faisait son allié par la force des choses. Cela ne suffisait toutefois pas à ce qu’elle lui accorde sa confiance. Jack ne poursuivait qu’un objectif, la résolution de son enquête, et elle sentait bien qu’il n’hésiterait pas à la sacrifier au cours de la partie si cela lui permettait d’atteindre son objectif. Impossible de se reposer totalement sur lui dans ces conditions. Non, il allait falloir qu’elle utilise au maximum l’aide qu’il pouvait lui apporter sans jamais abaisser sa défense et il faudrait qu’elle en fasse de même avec Arsène, même si elle avait déjà plus tendance à lui faire confiance. Voilà qui promettait d’être épuisant… ça l’était déjà. La belle suivi le docteur jusqu’à l’embrasure de la porte puis pivota sur ses talons en se rappelant brusquement d’une chose.

 -Ah, et Jack ? Arsène n’est pas mon « petit ami » et je vous prierai d’arrêter de qualifier notre relation de la sorte, même pour me provoquer, c’est agaçant.

Sur ce, elle quitta la pièce et suivi le médecin jusqu’à la chambre d’Arsène. Elle se doutait que Jack n’avait peut-être pas apprécié ce qu’elle venait de lui dire mais tant pis, il fallait bien qu’elle se fasse un minimum respecter bon sang !
La première chose qui lui sauta aux yeux lorsqu’elle entra dans la pièce fut le matériel médical disposé de ci et là autour du lit et notamment la perfusion qui devait probablement rendre à Arsène le sang qu’il avait perdu pour accélérer sa guérison. Elle se demanda combien de temps il lui faudrait pour se remettre sur pieds. En tout cas c’était un vrai soulagement de savoir que ses jours n’étaient plus en danger.

-Salut toi, dit-elle avec un sourire en se rapprochant du lit. Tu reprends des couleurs, ça fait plaisir à voir. Comment te sens-tu ?
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Message par Arsène Lupin Mer 13 Juil - 11:43

Arsène ne sut pas précisément à quel moment il sombra. Un instant il avait discuté avec Blanche au sujet de l'avenir et sur son désir de parcourir le ou plutôt les mondes. L'instant d'après elle le laissait tranquille, moment où il avait renversé sa tête en arrière pour regarder les nuages dans un désir de liberté. A quel moment son état avait empiré ? Aucune idée. Il avait vaguement aperçut les côtes mais sa vision s'était déjà troublée à ce moment. Il avait littéralement perdu ses forces jusqu'à se retrouver inerte.

Pourtant, même dans cet état ne lui permettant plus une maîtrise correct de son corps, Arsène s'était mit à réfléchir sur la possibilité que ce n'était pas la balle qui causait tout ça à son organisme. Il ne pouvait plus que réfléchir, la douleur s'était calmée en même temps qu'il avait senti son corps s'anesthésier. Il conclut son diagnostique par le fait qu'il s'agissait d'une perte trop grande de sang. Autre chose étayait sa théorie : Il commençait à avoir froid ainsi qu'à sentir sa vision tourner.

Après cela ce fut le trou noir. Il avait totalement perdu connaissance et n'avait pas pu prendre part à l'échange avec Dean, ça valait peut-être mieux pour lui d'ailleurs. Il avait seulement rêvé pendant tout ce temps, rêvé d'un monde de conte, un monde dans lequel se trouvait des châteaux magnifiques, des êtres de légendes, des rois, des princesses et de fabuleux trésor. Il rêvait de ce qu'il pensait être le monde de Blanche. Tout était littéralement merveilleux jusqu'à ce moment où une sorte d'onde de choc se produisit.

Tout à coup, les arbres perdirent leurs feuilles vertes et se tordaient de façon effrayante alors que de larges fissures commençaient à apparaître sur leur tronc. Les châteaux s'effondraient sur eux-même, ou bien s'enflammaient, ne devenant plus que l'ombre d'eux-même. Le ciel, ensoleillé jusqu'à présent, se couvrit de gros nuages noirs menaçant et crachant des éclairs. Les habitants devinrent des ombres grossières et pas vraiment amicale. Le monde perdait littéralement sa vie devant la vue de ce témoin d'un autre âge.

A ce moment, Arsène se trouvait sur une très haute tour d'un château. Un point de vue qui lui avait permit un panorama splendide avant cette descente aux Enfers. Lorsque l'onde de choc le frappa, il fut projeté en arrière et manqua, de peu, de chuter en contre-bas, dans la cour du château qui s'ouvrait en crevasse sur un torrent de lave. Il se rattrapa de justesse avec ses deux mains.

C'est alors qu'il ressentit la violente douleur de la balle qui lui avait percuté l'épaule plus tôt, dans le monde réel. Il lâcha alors prise d'une main et sa prise devint extrêmement branlante. Lorsqu'il regarda d'où provenait la douleur, il aperçut l'éclat argenté de la flèche qui lui traversait le dos jusqu'à l'épaule gauche. Sa main était en sang. Il jeta un coup d'oeil en arrière et aperçut son agresseur. 

Sur une tour plus basse se trouvait cinq archers qui le mettaient en joue, l'accusant d'être la cause de la perte de tous les habitants de ce monde. Arsène ne comprenait pas, il n'était que spectateur et non acteur de ce rêve pourtant. La douleur était terrible et les doigts d'Arsène allaient lâcher. Sa vision effrayée revint sur l'escarpement qui le maintenait et découvrit soudain un homme qu'il ne reconnut pas de prime abord. L'homme se pencha pour attraper la poignet de la main valide d'Arsène qui tenait encore la vie du pauvre homme à bout de force. Sur son visage se dessinait un sourire malveillant mais fier. 

C'est alors qu'Arsène le reconnut. L'homme au-dessus de lui n'était autre que James Moriarty, l'homme qui avait chargé le gentleman de retrouver Blanche et de lui soutirer l'information concernant la position de son portail. L'homme avait sur la tête une couronne d'or sertie de joyaux. Moriarty tenait fermement le poignet d'Arsène, cherchant à le remonter, pour assister à la fin du monde de Blanche. 

Le gentleman souffrait terriblement, tant physiquement que mentalement. C'est alors qu'une voix s'éleva derrière lui, là où se trouvait les archers qui, soudainement, s'étaient mis à tirer très mal, remarquons qu'Arsène ne s'en plaigna pas. Lorsque la voix féminine s'éleva, le temps sembla se suspendre autour d'eux. Il n'y avait plus aucun bruit ambiant, signe de l'apocalypse. Il reconnut cette voix immédiatement. Rassemblant le peu de forces et de courages qui lui restait, il se tordit afin de regarder dans la direction d'où elle provenait. 

C'est alors qu'il put découvrir une magnifique princesse portant un corset noir serré sur son beau corps alors qu'une robe tombait de ce corset jusqu'au sol, ressemblant à une traînée de sang rouge vif. Dans la chevelure rousse, il découvrit un diadème sertie de pierreries brillantes. Blanche était déjà, dans le monde réel, une femme magnifique mais ici elle devenait réellement une princesse impressionnante tant par la beauté que le charisme. 

-Tout est de ta faute Arsène. Pourquoi nous as-tu vendu à cet homme ? Tu es la cause de tous les mots que subit mon monde et j'espère que tu sera maudit jusqu'à la fin des temps ! Que tu subira mille courroux et que jamais la mort ne permettra d'abréger tes souffrances ! Regarde ton oeuvre Arsène, je pensais que tu valais mieux que ça mais, au final tu n'es qu'un criminel de la pire espèce !


Les paroles de Blanche étaient dure mais prenait tout leur sens. Tout ceci était la faute d'Arsène qui les avaient vendus à James, sans doute avait-il même conduit Blanche à cet homme qui l'avait vendu à son tour à Catherine.

-Ne l'écoute pas voyons, tu as fait du très bon travail Arsène et tu sera richement récompensé pour cette mission accomplie. Entre gentleman, on peut se serrer les coudes non ?


James murmurait ces paroles mielleuses aux oreilles d'Arsène. Le gentleman les reçurent comme un venin très lent mais terriblement efficace. Sa douleur redoubla encore dans son corps. James tenta de hisser Arsène là où il se trouvait mais le cambrioleur frappa l'homme au visage et se laissa chuter, les bras en croix. Il heurta violemment un toit quelques mètres plus bas qui ne le tua pas mais lui infligea milles maux et enfin plongea dans la lave. 

Tandis qu'il brûlait, le rêve se consumait avec lui et tout redevint noir. Il put alors ouvrir les yeux et découvrir qu'il se trouvait dans un lieu inconnu, une chambre à première vue, que son bras gauche était relié à une perfusion de sang et que des bandages recouvraient son torse. On l'avait soigné et déposé dans un lit pour qu'il se repose. 

Il voulut alors se lever pour prendre connaissance des lieux quand il sentit que quelque chose entravait ses mouvements de la main gauche. Il découvrit alors une paire de menotte en métal qui le maintenait au lit. Du repos forcé était visiblement nécessaire.

Il s'assit alors sur son lit et constata se qui se trouvait dans la pièce. Des instruments de tortures imbibés de sang, sans doute des instruments de chirurgie de ce monde étaient près de lui mais hors de portée de main. Il se trouvait dans un grand lit deux places assez moelleux. A côté se trouvait une chaise en bois et au loin, une porte fermée.

La lumière entrait faiblement par une fenêtre située au bout de la chambre, près de la porte. Au vue de l'éclairage, Arsène jugea qu'il devait faire nuit.

Il entendit enfin des bruits de pas s'approchant et des clés dans la porte. Celle-ci s'ouvrit en grand mais au lieu d'un visage inconnu de médecin, il fut accueillit par le visage de la princesse qui le regardait. Il fut soudain assaillit par les images de son rêve mais tenta de les évacuer au plus vite.

-Salut toi. Tu reprends des couleurs, ça fait plaisir à voir. Comment te sens-tu ?


Elle venait le voir avec un large sourire. Au moins ça le changeait de son rêve où elle l'accueillait plutôt avec les armes et des mots tout autres. Arsène lui rendit un sourire fatigué, mais un sourire tout de même, et lui répondit :

-Je suppose que j'ai un bout de métal en moins dans le corps, c'est déjà une grande avancée. J'imagine que je peux m'estimer heureux de ne pas être en plus mauvais état. Et toi, comment tu te sent ? C'est toi la malade ici je te rappelle.

La plaisanterie était une arme d'une grande puissance pour combattre tous les maux ainsi que pour rapprocher les personnes. Dans ce cas présent, Arsène jugea qu'ils en avaient bien besoin tous les deux.

-Tu va vraiment finir par croire que ton célèbre Arsène Lupin est bon à rien, regarde moi ça, il désigna les menottes, je me fais tirer dessus et maintenant voilà qu'on m'arrête. C'est à peine croyable là, si les polices de mon monde savaient ça...


Il rit en pensant à cela, rire qui le fit souffrir à cause de sa récente opération. Il porta alors une main au bandage immaculé qui couvrait sa poitrine dénudé. Il n'y avait pas vraiment pensé, non pas qu'il était pudique, mais il se trouvait à ce moment en caleçon dans des draps blanc, la poitrine totalement visible face à une princesse tout de même.

-Qu'est-ce qui s'est passé ? J'ai du rater un bon morceau de l'histoire parce qu'aux dernières nouvelles on étaient sur un bateau voguant en direction de l'Angleterre et je me réveille menotter dans une chambre. Au moins au vue du lieu je dirais que la police ne nous a pas retrouvé encore... Et surtout grande question : On fait comment pour notre plan de se réfugier dans mon monde ? Pas question de chercher du secours auprès de James tant qu'on en sait pas plus sur lui.


Il n'était surtout pas question que le rêve d'Arsène ne finisse par devenir réalité.
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Message par Blanche-Neige Mer 13 Juil - 15:34

-Je suppose que j'ai un bout de métal en moins dans le corps, c'est déjà une grande avancée. J'imagine que je peux m'estimer heureux de ne pas être en plus mauvais état. Et toi, comment tu te sens ? C'est toi la malade ici je te rappelle.


La remarque arracha un rire à Blanche-Neige. Décidément, il n’en ratait jamais une pour plaisanter ! Elle s’étonna de la facilité avec laquelle il venait d’arriver à alléger son humeur sombre, purement et simplement. Il était doué.


-Ca ira mieux avec quelques heures de sommeil en plus. Toi aussi, il te faut te reposer pour te rétablir.

-Tu va vraiment finir par croire que ton célèbre Arsène Lupin est bon à rien, regarde-moi ça, il désigna les menottes, je me fais tirer dessus et maintenant voilà qu'on m'arrête. C'est à peine croyable là, si les polices de mon monde savaient ça...

« Ton Arsène Lupin », c’était étonnant cette marque de possession tout à coup. Quand étaient-ils devenus à ce point proches pour se parler avec tant de familiarité sans même que cela ne la choque ? Arsène était entré brusquement dans sa vie sans prévenir et, si elle l’avait d’abord rejeté, il semblait qu’elle commençait peu à peu à accepter le fait que cet homme avait un rôle important à jouer dans sa vie. En plus de la faire rire et de la soutenir, il était le seul ici avec lequel elle pouvait parler librement de ses origines… le seul avec qui elle pouvait se permettre d’être elle-même. La princesse se demanda si c’était la raison pour laquelle elle se sentait si sereine en la présence du voleur. Ne l’appréciait-elle que parce qu’il était une Légende, le seul à la comprendre ?

-Je ne comprends pas pourquoi ils t’ont attaché, dit-elle en observant les menottes. Peut-être avaient-ils peur que tu ne cambrioles leur maison pendant qu’ils avaient le dos tourné… promis, je ne dirai rien à la police de chez toi.

La jeune femme ponctua sa déclaration d’un clin d’œil. Elle était sincèrement soulagée de voir qu’Arsène allait mieux, même si ses cernes et la pâleur de son visage trahissait son épuisement. L’homme semblait souffrir et il porta une main à ses bandages, geste qui invita le regard de la belle sur cette partie-là de son corps. Le médecin avait l’air d’avoir fait les choses bien et le haut du torse et l’épaule du voleur étaient  proprement bandés. Les pansements épousaient parfaitement la forme de son corps et ne cachaient, à vrai dire, pas grand-chose. Elle n’aurait pas imaginé qu’un voleur puisse être aussi musclé. Oh, il était loin d’avoir un corps taillé comme celui des chevaliers de chez elle non, ce n’était pas ce genre de musculature. Disons qu’Arsène avait plus un physique à la mode de ce monde, cela dit, étant elle-même à moitié d’ici depuis que Catherine avait altéré ses souvenirs… La princesse détourna brusquement les yeux. Mais à quoi pensait-elle bon sang ?! Il fallait qu’elle soit bien fatiguée pour laisser son esprit s’attarder sur de telles pensées !

-Qu'est-ce qui s'est passé ? J'ai du rater un bon morceau de l'histoire parce qu'aux dernières nouvelles on était sur un bateau voguant en direction de l'Angleterre et je me réveille menotté dans une chambre.

Blanche-Neige se félicita que le jeune homme n’ait pas remarqué son trouble. Ou dans le cas contraire, au moins avait-il assez de savoir-vivre pour ne pas faire de remarque. Bref.

-Au moins au vue du lieu je dirais que la police ne nous a pas retrouvé encore... Et surtout grande question : On fait comment pour notre plan de se réfugier dans mon monde ? Pas question de chercher du secours auprès de James tant qu'on en sait pas plus sur lui.

La princesse observa Arsène d’un air songeur. S’il était vraiment le traitre que Jack voulait lui dépeindre alors c’était un comédien hors pair. Malheureusement, cette possibilité n’était pas tout à fait à exclure.


-Nous sommes en Angleterre. Sur le bateau, le détective a contacté certaines de ses connaissances des bas-fonds pour nous donner un coup de main. Ils ont accepté de te soigner contre les bijoux que tu as donné à Jack mais je ne saurai dire où nous sommes et s’ils ont l’intention de nous laisser partir sans exiger plus de nous. Ils savent qui nous sommes. Mais au moins tes jours ne sont plus en dangers et c’est tout ce qui compte.

Elle passa bien sur sous silence les conditions alarmantes dans lesquelles ils avaient été reçue, les mains baladeuses et Dean et ses propositions honteuses… elle jugeait en avoir assez dit à Arsène. Il risquait déjà de s’inquiéter, ce qui pouvait être un frein à son rétablissement.

-Quant à James… je ne vois pas bien quelle autre solution nous avons. J’ai bien réfléchis, je doute qu’il soit de mèche avec Catherine autrement il l’aurait laissé m’abattre sans intervenir au lieu de quoi il a cherché à me soustraire à elle par ton biais. Je me doute bien que ce n’est pas ma vie qui l’intéresse mais les connaissances que je peux lui offrir. Cela dit, il connait forcément la reine. S’ils ne jouent pas ensemble ils sont peut-être rivaux… Je vais faire mon possible pour faire une recherche internet sur lui… si l’on m’en donne les moyens. Dans tous les cas, à moins que tu n’ais un autre plan pour nous mettre à l’abri de Catherine, James me semble la meilleure option. Quant à Jack…

Pas moyen de lui révéler ce qu’il lui avait dit tout à l’heure… pas tant qu’elle ne saurait pas si Arsène était tout à fait fiable.

-Il va continuer à nous suivre si l’on ne fait rien. Je le crois prêt à tout pour résoudre son enquête…

Pendant ce temps, un certain soldat ne se réjouissait clairement pas d'être enfermé seul dans la même pièe que ce sauvage de détective...
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Message par Arsène Lupin Jeu 14 Juil - 11:08

Ce que disait Arsène avait l'air de faire réagir la princesse qui semblait accueillir avec beaucoup de joie l'humour du gentleman. L'homme sentait vraiment une grande complicité entre eux par ce biais. Lorsqu'Arsène posa la question à propos des récents événements, Blanche lui répondit et il écouta avec le plus grand soin.

-Nous sommes en Angleterre. Sur le bateau, le détective a contacté certaines de ses connaissances des bas-fonds pour nous donner un coup de main. Ils ont accepté de te soigner contre les bijoux que tu as donné à Jack mais je ne saurai dire où nous sommes et s’ils ont l’intention de nous laisser partir sans exiger plus de nous. Ils savent qui nous sommes. Mais au moins tes jours ne sont plus en dangers et c’est tout ce qui compte.


Au moins la police ne les avaient pas rattrapés mais Arsène doutait sérieusement des connaissances de Jack. Cet homme, depuis le début, n'inspirait que méfiance au gentleman qui ne voyait en lui qu'un homme rustre et bourru de la pire espèce. Il se prit à penser que si les connaissances les avaient aidés, ils étaient au moins meilleur que cet homme.

-Quant à James… je ne vois pas bien quelle autre solution nous avons. J’ai bien réfléchis, je doute qu’il soit de mèche avec Catherine autrement il l’aurait laissé m’abattre sans intervenir au lieu de quoi il a cherché à me soustraire à elle par ton biais. Je me doute bien que ce n’est pas ma vie qui l’intéresse mais les connaissances que je peux lui offrir. Cela dit, il connait forcément la reine. S’ils ne jouent pas ensemble ils sont peut-être rivaux… Je vais faire mon possible pour faire une recherche internet sur lui… si l’on m’en donne les moyens. Dans tous les cas, à moins que tu n’ais un autre plan pour nous mettre à l’abri de Catherine, James me semble la meilleure option. Quant à Jack…


Une hésitation, pourquoi cette jeune femme hésitait-elle à poursuivre ce qu'elle disait sur le détective. Après tout, ils n'avaient rien à se cacher, connaissant tous deux la vérité sur leur origine. Le détective était un frein certes mais dans ce cas il suffisait de lui fausser compagnie d'une façon ou d'une autre.

-Il va continuer à nous suivre si l’on ne fait rien. Je le crois prêt à tout pour résoudre son enquête…


-Qui a dit qu'on allait pas agir ? Je préfère voyager en tête à tête avec toi si ça ne te gêne pas. Pour James, ce qu'il veux c'est que tu lui dise où se trouve ton portail. J'ai bien peur qu'il ne le cherche pas pour une bonne raison. Il a réussi à venir me trouver alors comment on ne pourrait ne pas songer au fait qu'il se crée, avec l'aide d'autres personnes peut-être, une sorte d'armée ou de superpuissance. Ca ne serait pas à notre avantage du tout. Arsène laissa un suspend, son rêve lui revenant en tête, surtout la fin. En plus je n'ai aucune envie d'être la cause de la fin de ton monde. 


Arsène se prit à réfléchir à leurs options et songea soudain à quelque chose. Jack avait évoqué une femme d'une grande ingéniosité auparavant. Blanche et lui avait même pu entendre son message. Sans doute pourrait-elle les renseigner à propos d'un James Moriarty, même s'il se doutait qu'il n'utilisait pas ce nom là dans ce monde. Il évoqua cette idée :

-James est ingénieux, j'ai bien peur que tu ne trouve rien sur l'homme qui est venu me chercher dans mon monde. Une personne y arrivera peut-être mais cela impliquerait de la mêler à toute cette histoire jusque dans ses méandres : L'amie journaliste de Jack. Qu'en dis-tu ?


Pendant ce temps, Blanche et Arsène ne pouvait s'en douter mais Dean était revenu. Il était d'abord passé dans l'autre chambre/salon afin de se rendre compte que les principaux fugitifs n'étaient pas là. Il fit alors demi-tour, ne refermant plus la porte derrière lui, plus la peine puisqu'il était rentré, et vint ouvrir la porte de la chambre où s'entretenaient Arsène et Blanche. 

Dans ses mains, Dean tenait de larges sachets plastiques qu'il laissa choir sur le sol devant le lit. Il regarda Blanche et Arsène et dit :

-On dirait que notre blessé va mieux. Tu m'excusera de te faire subir les menottes mais après tout, je ne sais rien de toi. Pas plus que tout le monde visiblement.


Arsène voyait pour la première fois l'homme qui se tenait face à lui mais, tout mafieux qu'il semblait être, il semblait ne pas avoir ce regard froid des tueurs. Arsène jugea que ce n'était pas forcément un ennemi :

-Puisque vous m'avez soigné, je vous dois au moins ça. Je m'appelle Alan Florès, je suis prestidigitateur. Mon surnom d'Arsène Lupin vient de mes tours d'évasion qui faisait sensation chez moi. Je viens d'Europe Centrale. Je suis, comme qui dirait, clandestin ici.


Un ramassis de mensonge, enfin presque puisqu'après tout il était vraiment prestidigitateur entre autre. Pour ce qui était du reste, il s'était visiblement montré assez convaincant aux yeux de Dean pour qu'il porte du crédit à cette histoire.

-Comment tu t'es retrouvé avec la demoiselle ? Tour de passe passe aussi ? s'exclama Dean, sceptique.

-J'avais entendu des rumeurs sur mon chemin. Je me suis servit de voie peu fréquentable. Des personnes disaient que quelqu'un voulait sa mort. Je suis altruiste et j'ai voulu la prévenir. Je me retrouve embarqué malgré moi. Remarquez je ne suis pas mécontent de l'avoir aidé, j'ai fais un belle rencontre... Arsène tandis sa main et prit celle de Blanche dans la sienne.


Dean vit le geste d'Arsène et écarquilla de grands yeux. L'instant d'après sa tête roulait en arrière et il se mettait à rire à pleine gorge. Arsène ne comprenait pas qu'est-ce qui se produisait sous ses yeux. Est-ce que Dean ne croyait pas à son histoire ? Il s'était pourtant montré convainquant. Le doute l'envahit. Dean, finalement, respira un grand coup et reprit :

-Je te souhaite bien du courage mon grand, tu va en avoir besoin avec cette petite Dame. Quelque chose me dit que tu va être déçu. Au moins tu m'aurais bien faire rire.


Reprenant son sérieux, Dean récupéra les sacs et les déposa sur le lit, montrant leur contenu. On pouvait y découvrir de nouveaux habits, des casquettes mais pas seulement. Il prit deux choses dans ses mains et regarda Blanche :

-Pour toi j'ai ça en plus. Il montra la paire de ciseaux ainsi que de la teinture pour cheveux. On te reconnait à des kilomètres de distances. Quitte à être une fugitive, fait les choses bien. Je vous ai trouvé des nouveaux habits aussi, ça vous sera utile. 
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Message par Blanche-Neige Jeu 14 Juil - 18:31

-Qui a dit qu'on allait pas agir ? Je préfère voyager en tête à tête avec toi si ça ne te gêne pas.

Evidemment, elle aussi préférait se débarrasser du détective. Malgré son aide récente, il leur avait jusqu’à présent apporté plus de problèmes que de solutions et pour couronner le tout il n’était pas la compagnie la plus agréable dont on pouvait rêver. Mais elle sentait qu’il leur faudrait user de violence contre lui pour le forcer à lâcher prise et, s’ils faisaient ça ils allaient forcément perdre son soutien. Hors, Jack était un bon traqueur, le genre de chasseur qui ne lâchait pas ses proies et Blanche-Neige appréhendait ce qui pourrait arriver si Jack leur tombait une seconde fois dessus dans l’un de ses mauvais jours

-Pour James, ce qu'il veut c'est que tu lui dises où se trouve ton portail. J'ai bien peur qu'il ne le cherche pas pour une bonne raison. Il a réussi à venir me trouver alors comment on ne pourrait ne pas songer au fait qu'il se crée, avec l'aide d'autres personnes peut-être, une sorte d'armée ou de superpuissance. Ca ne serait pas à notre avantage du tout. En plus je n'ai aucune envie d'être la cause de la fin de ton monde.

Délicatement, Blanche-Neige s’assit sur le bord du lit. Jack devait se tromper, Arsène ne pouvait pas la trahir. N’était-il pas en train de prêcher le fait de partir à l’opposé de James ?

-Le fait qu’il ait su que je me trouvais à Montpellier signifie qu’il est en assez bons termes avec Catherine pour qu’elle lui ait transmis l’information ou bien qu’il possède déjà ses propres espions à Lystera. On ne peut pas écarter la possibilité qu’il fasse lui-même parti d’Utopia et qu’il serve ses propres intérêts. Si des légendes se sont réunis ensembles dans un but commun cela ne signifie pas qu’elles ne poursuivent pas d’objectif plus personnels à côté. Peut-être cherchent-ils à dominer les autres peuples ou peut-être y a-t-il autre chose…

-James est ingénieux, j'ai bien peur que tu ne trouves rien sur l'homme qui est venu me chercher dans mon monde. Une personne y arrivera peut-être mais cela impliquerait de la mêler à toute cette histoire jusque dans ses méandres : L'amie journaliste de Jack. Qu'en dis-tu ?

-Il me semble difficile de lui parler à cœur ouvert sans pouvoir lui fournir de preuves sur nos origines, elle ne nous croirait probablement pas. Ce serait différent si nous pouvions lui montrer un portail bien sûr mais nous n’en connaissons aucun qui n’est pas gardé. Et puis il faudrait aussi impliquer le détective… En tout cas il va falloir prendre une décision. J’ai besoin d’alliés ici, je ne peux plus me permettre de…

Elle s’interrompit brusquement car quelqu’un venait d’ouvrir la porte. Un coup d’œil lui apprit qu’il s’agissait de Dean. Le bandit avait les bras chargés de sac et laissa le tout choir à côté du lit, attirant la curiosité de Blanche.

-On dirait que notre blessé va mieux. Tu m’excuseras de te faire subir les menottes mais après tout, je ne sais rien de toi. Pas plus que tout le monde visiblement.

« Ce n’est pas comme si Arsène était en état de menacer qui que ce soit… », Pensa-t-elle.

Elle garda le silence.

-Puisque vous m'avez soigné, je vous dois au moins ça. Je m'appelle Alan Florès, je suis prestidigitateur. Mon surnom d'Arsène Lupin vient de mes tours d'évasion qui faisait sensation chez moi. Je viens d'Europe Centrale. Je suis, comme qui dirait, clandestin ici.

La belle nota avec attention chacune des informations qu’inventait Arsène pour être capable de les ressortir plus tard si nécessaire.

-Comment tu t'es retrouvé avec la demoiselle ? Tour de passe-passe aussi ?

Quelque chose tiqua dans l’esprit de Blanche-Neige. Oh bien sûr il était légitime de se poser une telle question, cela dit ni Jack ni elle n’avait évoqué devant lui le fait qu’Arsène et elle n’étaient pas des amis de longues date. Elle se demanda si le mafieux et le détective n’avaient pas eu une petite discussion avant que Dean ne vienne ici et si ce dernier ne cherchait pas à tirer les vers du nez à Arsène. Enfin… elle était peut-être paranoïaque et la question de Dean visait peut-être à savoir dans quelles circonstances ils s’étaient rencontrés sans creuser plus loin. D’autant que la relation entre le mafieux et le détective n’étaient visiblement pas très amicale et il était peu vraisemblable que Dean mène une investigation pour le compte de Jack.

-J'avais entendu des rumeurs sur mon chemin. Je me suis servi de voie peu fréquentable. Des personnes disaient que quelqu'un voulait sa mort. 

Aie… cela Dean ne le savait pas et elle avait espéré lui taire cette information. Elle ignorait ce que les informations avaient exactement relayé à la télévision, surement qu’elle était suspectée de complicité de meurtre d’après la réaction de Dean tout à l’heure. Maintenant le mafieux allait se poser des questions…

-Je suis altruiste et j'ai voulu la prévenir. Je me retrouve embarqué malgré moi. Remarquez je ne suis pas mécontent de l'avoir aidé, j'ai fais un belle rencontre...

Le geste d’Arsène suivant à déclaration la laissa sans voix. C’était quoi cette soudaine démonstration d’affection ? Que cherchait à montrer Arsène ? L’instant d’après Dean riait à gorge déployée. Surement repensait-il à ce que Blanche lui avait dit plus tôt à propos de son orientation sexuelle. Les joues de la belle

s’empourprèrent légèrement et elle retira sa main, mal à l’aise.

-Je te souhaite bien du courage mon grand, tu vas en avoir besoin avec cette petite Dame. Quelque chose me dit que tu vas être déçu. Au moins tu m'auras bien faire rire.

Peut-être que le voleur tentait de faire croire aux autres qu’il poursuivait ce périple par amour pour elle ou ce genre de fadaises… remarquez, si Jack tombait dans le panneau cela pouvait valoir le coup de jouer cette comédie. Cela dit, elle se sentait un peu embarrassée…
Dean se baissa pour ramasser les sacs et les posa sur le lit. Vêtements, accessoires… étais-ce un cadeau pour eux ?

-Pour toi j'ai ça en plus. On te reconnait à des kilomètres de distances. Quitte à être une fugitive, fait les choses bien. Je vous ai trouvé des nouveaux habits aussi, ça vous sera utile. 

Blanche-Neige le regarda avec une expression de surprise non feinte. Leur « contrat » consistait à soigner Arsène, pas à leur fournir du matériel. Non seulement cela signifiait que Dean n’avait pas l’intention de les vendre à la police mais qu’en plus il allait les aider plus que ce qu’il leur avait promis. Elle sentit soudain une bouffée de gratitude l’envahir. Elle en était à un tel stade de médiocrité que le simple fait de lui offrir

quelques vêtements la rendait heureuse – c’était dire !

-Merci beaucoup Dean ! Mes vêtements puent le whisky depuis que cet abruti de détective a essayé de me forcer à boire pour me soutirer de faux aveux. Elle fit une grimace. Il était aussi comme ça à l’époque où tu l’as connu ?

Elle jeta un regard à la coloration et à la paire de ciseau. Modifier sa couleur lui semblait être une bonne idée même si un tel changement risquait de lui faire vraiment bizarre, elle qui n’avait jamais été que brune.  Par contre se couper les cheveux… elle n’était pas sure d’être capable de faire cela. Les cheveux se portaient longs à Lystera, c’était un symbole de féminité. Quant au fait de changer de coupe sans toucher à la longueur, elle n’avait clairement pas les talents de coiffeuse requis pour. Elle releva les yeux vers Dean et lui demanda presque timidement :

-Est-ce que je peux utiliser la salle de bains pour prendre une douche ? Elle montra la coloration. Et puis pour ça aussi… c’est une bonne idée.
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Message par Arsène Lupin Dim 17 Juil - 12:03

Arsène observait avec attention les trouvailles que leur avait trouvé Dean. Grâce à lui, ils allaient pouvoir changer de peau, ce qui ne leur ferait sans doute aucun mal dans l'état actuel des choses. Toutefois il ne pouvait que se demander d'où venait la générosité de cette personne, surtout si on considérait que Blanche était toujours recherchée par la police, de même pour lui, et que cet homme devenait ainsi un complice.

Pourtant, il fallait bien admettre que cet homme leur était d'une grande aide, tant par les soins qu'il avait apporté à Arsène que pour le logement ainsi que les habits. Littéralement, cet homme faisait plus pour eux que ne l'avait jamais fait ce... Jack Nacht (Arsène se refuse à dire de obscénité, ce n'est pas digne d'un gentleman). 

Lorsque l'homme leur montra, par la même occasion, la teinture pour les cheveux ainsi que le ciseaux, Arsène ne put s'empêcher d'avoir un pincement au coeur pour sa partenaire. Il était dommage de teindre et de couper des beaux cheveux. Cependant il ne doutait pas qu'il s'agissait de la meilleure chose à faire.

-Merci beaucoup Dean ! Mes vêtements puent le whisky depuis que cet abruti de détective a essayé de me forcer à boire pour me soutirer de faux aveux. Il était aussi comme ça à l’époque où tu l’as connu ?


Ainsi Dean connaissait Jack de puis longtemps, sans doute depuis une aventure antérieur à leur histoire. C'était toujours une information en plus à garder en mémoire. C'était sans doute la raison pour laquelle Jack l'avait appelé.

-A l'époque il faisait partie de la police et il y avait des procédures à suivre... Il les suivait pas mais moi il ne m'a jamais frappé et j'en suis heureux. C'est sans doute ton plus précieux allié en ce moment.


Arsène prit cette remarque en plein coeur. Qu'est-ce qui valait mieux ? Un enquêteur véreux, violent, alcoolique, têtu et la liste serait trop grande pour y mettre tous les adjectifs péjoratifs se rapportant à cet homme ou bien un gentleman qui donnait littéralement de son corps pour la protéger ? 

-Est-ce que je peux utiliser la salle de bains pour prendre une douche ? Et puis pour ça aussi… c’est une bonne idée.


-Bien sur, de toute façon notre prestidigitateur doit se reposer à présent, surtout s'il veux nous prouver qu'il est bien ce qu'il est. Un spécialiste de l'évasion ? Faisons un contrat. Tu as cinq jours pour t'évader de cette maison et disparaître. Si tu échoue je te livre au flic de France qui, je suis certain, me verseront un payement à la hauteur de ma prise. Bien entendu je continuerais à laisser tes amis venir te rendre visite mais tu restera menotté. Cinq jours et pas un de plus, nous sommes d'accord ?


Arsène, s'il parut surpris de prime abord qu'on lui propose ce petit jeu, compris ensuite son utilité. Il y avait plusieurs possibilités : Soit Jack voulait faire fuir Arsène mais il en doutait. Soit Jack voulait faire enfermer Arsène, ce qui était plus probable. Soit Dean voulait qu'Arsène échappe au détective avant que celui-ci ne commette l'irréparable encore une fois. Soit, et c'était probablement là la bonne réponse : Dean cherchait à se protéger. Il s'était mouillé dans cette affaire en les protégeant et, en menaçant de les livrer à la police, il espérait qu'Arsène puisse s'enfuir et du coup, l'innocenter. Supposant que c'était là l'idée de Dean, Arsène lui sourit, acceptant le défi et lui répondit :

-J'imagine que je n'ai pas trop le choix, j'aime trop la liberté pour devenir un oiseau en cage... Merci.

Après quoi, Dean fit signe à Blanche de quitter la chambre à son tour, rejoint la porte et la referma, laissant Arsène seul dans sa chambre. Il décida de ne pas refermer la porte à clé, comme convenu puisqu'il pourrait être là pour surveiller les allées et venues.
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Message par Blanche-Neige Lun 18 Juil - 0:54

-A l'époque il faisait partie de la police et il y avait des procédures à suivre... Il les suivait pas mais moi il ne m'a jamais frappé et j'en suis heureux. C'est sans doute ton plus précieux allié en ce moment.

Tant qu’il ne se retournait pas contre elle oui… Blanche ne pouvait s’empêcher de penser que le détective ne jouait son jeu que pour mieux lui planter un couteau dans le dos au moment opportun. Elle espérait faire erreur. Etait-ce du respect qu’elle décelait dans la réponse de Dean ? Malgré les airs de mauvais bougre qu’il se donnait tout à l’heure, il lui semblait en réalité que le mafieux avait de l’estime pour l’ancien policier.

-Bien sur, de toute façon notre prestidigitateur doit se reposer à présent, surtout s'il veut nous prouver qu'il est bien ce qu'il est. Un spécialiste de l'évasion ? Faisons un contrat. Tu as cinq jours pour t'évader de cette maison et disparaître. Si tu échoue je te livre au flic de France qui, je suis certain, me verseront un payement à la hauteur de ma prise. Bien entendu je continuerais à laisser tes amis venir te rendre visite mais tu resteras menotté. Cinq jours et pas un de plus, nous sommes d'accord ?

Quoi quoi quoi ?! Wait ! Mais enfin pourquoi lui lancer un tel défi alors qu’il était convalescent ? Une heure plus tôt à peine il était en train de se faire opérer et il ne lui laissait que cinq jours pour s’enfuir ? Et seul qui plus est ? Mais… et elle dans cette histoire ? Ce n’était pas clair du tout. Avait-il l’intention de les livrer tous les deux ou seulement Arsène ? Et pourquoi ce revirement de situation ? Elle ne comprenait pas. Jack était-il au courant ? Le cerveau de Blanche-Neige s’activait déjà à la hâte, tachant d’intégrer les nouvelles données au reste. Si son premier réflexe fut de paniquer, elle se força très vite à accepter les choses et à réfléchir. Non il n’y avait pas lieu de stresser. Il leur laissait la maison cinq jours, soit autant de temps pour qu’Arsène puisse se rétablir. C’était peu mais dans leur situation cela représentait beaucoup. Si Dean ne les trahissait pas pendant ce laps de temps et ne changeait pas d’avis à propos de ce marché, cela signifiait qu’ils disposaient d’un certain temps pour se reposer, réfléchir et faire des recherches. Quant à fuir… si Dean menaçait sa liberté ou celle de ses alliés elle ne comptait pas se laisser faire. Elle possédait un moyen de tous les « endormir » en un temps record. Ils ne se méfieraient pas du zat et ils n’étaient, à priori, pas nombreux dans la maison ; si elle s’y prenait bien elle pourrait les neutraliser avant qu’ils n’aient le temps de sortir leurs armes. Dans tous les cas elle comptait bien s’accorder une vraie nuit de repos avant de tenter quoi que ce soit, voir deux ou trois si elle sentait que les mafieux ne cherchaient pas à les entourlouper. Elle n’aimait pas beaucoup l’idée de se mettre encore plus de monde à dos mais si c’était la seule manière de s’en sortir entier… elle n’était plus à un ennemi près. Il fallait à tout prix qu’elle sache si Jack était mêlé à ce revirement. Si Arsène arrivait à s’enfuir sans utiliser le zat, il faudrait qu’elle s’éclipse elle aussi pour le rejoindre… si le détective avait l’intention de les livrer elle serait forcée de se retourner contre lui. Peut-être que Jack espérait faire fuir Arsène pour mieux le filer et savoir où il irait ?

-J'imagine que je n'ai pas trop le choix, j'aime trop la liberté pour devenir un oiseau en cage... Merci.

« Il le remercie ? », s’étonna Blanche.

Mais pourquoi faisait-il cela ? Dean venait juste de le menacer de le livrer aux autorités ! Blanche échangea un regard inquiet avec Arsène en se demandant comment il faisait pour garder un tel calme. Enfin… elle avait tendance à oublier qu’elle voyageait avec l’un des hommes les plus intelligents qu’elle ait jamais connu… il devait avoir une idée en tête. Elle se résigna à suivre Dean hors de la chambre en songeant qu’elle reviendrait vite. Il fallait qu’elle ait une discussion avec Arsène mais avant ça il était nécessaire d’éclaircir quelques points avec le chef de bande. Elle interpella donc Dean dans le couloir non sans avoir auparavant

jeté un coup d’œil pour s’assurer que Jack ne trainait pas dans le coin.

-C’est quoi cette histoire ? Est-ce que c’est Jack qui t’a demandé de faire ça ?

Elle posa le sac de vêtements par terre ainsi que son propre sac à dos qu’elle avait trainé machinalement avec elle et le regarda droit dans les yeux, poursuivant toujours à mi-voix pour éviter d’être entendu depuis le salon où elle estimait que Jack se trouvait toujours.

-Dans cinq jours tu le livres s’il est toujours là et moi je deviens quoi ? Je suis libre de partir quand je veux ou tu comptes aussi m’envoyer en prison ?

Elle se mordit la langue pour s’empêcher de lui clamer son innocence, de lui expliquer qu’Arsène s’était pris une balle à sa place pour la protéger et que la police avait été infiltrée. Non seulement elle se doutait que Dean n’en aurait rien à faire mais en plus elle craignait qu’il ne change aussitôt d’avis et ne contacte la police pour tenter de la vendre à ses ennemis. Dean avait visiblement l’air d’être ce genre de gars ; l’argent avant tout…
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Message par Arsène Lupin Lun 18 Juil - 22:09

Blanche avait parue surprise, même inquiète du marché qu'avait passé Dean avec le gentleman cambrioleur et prestidigitateur. N'avait-elle pas assez confiance pour croire qu'il n'y arriverait pas à temps ? Ou bien n'arrivait-elle pas à comprendre les raisons qui avaient poussés cet homme à annoncer cela ? 

Toujours était-il que maintenant la chambre était entièrement vide. Au loin, Arsène pouvait entendre les pas de Blanche et de Dean s'éloigner dans le couloir, les chaussures percutant le parquet qui composait le sol. Au moins ainsi, Arsène pouvait se figurer très légèrement l'ampleur de la maison. Un souci se présentait alors : S'il pouvait entendre les bruits dans le couloir, alors il était certain qu'on l'entendrait passer par cet endroit. 

Arsène, ne voulant pas rester inactif malgré la fatigue, décida de réfléchir aux opportunités qui s'offraient à lui. Il remarqua qu'il disposait d'une fenêtre se trouvant... Il ne voyait même pas l'extérieur, la fenêtre ne se situant pas assez dans son axe pour qu'il puisse y voir quelque chose. La porte se trouvait à un mètre de distance par rapport au mur se trouvant au fond de la pièce, peut-être cela pouvait-il l'aider. 

Regardant autour de lui, son regard se posa sur les menottes puis sur la perfusion se trouvant dans son bras. Remontant le long du tuyau, il déboucha sur la poche de sang qu'on lui transfusait et revint à l'instant présent : Il n'était pas en état de tenter quelque chose dans les minutes qui venaient, pas plus que dans les heures d'ailleurs.

Arsène laissa alors choir sa tête dans l'oreiller et se prit à fixer le plafond, laissant son esprit vagabonder. Sans doute aurait-il de la visite très prochainement alors il valait d'autant mieux garder ses forces et se préparer à prendre la fuite très vite.

Pendant ce temps, Dean conduisait Blanche dans les couloirs avec un sourire mais sans dire un mot. Si la jeune femme voulait la salle de bain, quel mal y avait-il ? Ils atteignirent la porte et à ce moment la jeune femme se tourna vers lui et se mit à le regarder dans les yeux, presque sévèrement. Après s'être assuré que personne ne les espionnaient, elle l'interpella :

-C’est quoi cette histoire ? Est-ce que c’est Jack qui t’a demandé de faire ça ?

Dean s'étonna du ton qu'employait cette fille et le tutoiement qui en découlait. N'avait-elle plus peur du mafieux désormais ? Néanmoins un élément le frappa plus que le reste dans cette interpellation. Il tenta de la faire taire :

-La ferme ! Dit-il à voix basse, visiblement sans être entendu.

-Dans cinq jours tu le livres s’il est toujours là et moi je deviens quoi ? Je suis libre de partir quand je veux ou tu comptes aussi m’envoyer en prison ?

Dean saisit Blanche par le bras, relativement violemment et la repoussa dans la pièce qui s'ouvrait sous son geste. Ils entrèrent alors dans un espace très réduit se composant d'un lavabo collé à une douche/baignoire. Dean était presque collé à Blanche lorsqu'il referma la porte avant de lui parler à son tour :

-Ecoute moi bien petite écervelée. Tu crois que Jack te sauve la vie en te ramenant ici ? Il te fait traîner avec des hommes peu fréquentables. Techniquement je suis certain qu'il a tout ce qu'il veux pour vous envoyer au trou toi et ton ami pourtant il ne le fait pas. En ce moment c'est un chasseur, un chat qui joue avec ses proies. Il ne prendra pas le risque de déplacer ton ami dans son état, pour l'instant en tout cas mais d'ici quelques jours la situation sera différente. 


Dean parlait à voix basse, non pas parce qu'il ne voulait pas qu'on sache qu'il copinait avec la "prisonnière" mais surtout parce qu'il se trouvait quelque chose dans la maison qui lui faisait peur. Ce fut à son tour de regarder Blanche dans les yeux et de lui dire :

-Tu crois que Jack va vous aider ? Il ne sert que ses propres intérêts et ils ne sont pas tous blanc comme neige. C'est un acharné qui ne reculera devant rien et, de mémoire, je ne crois pas me souvenir qu'il ai décidé d'aider des personnes qu'il poursuivait. C'est un monstre qui vous fera souffrir à un moment ou l'autre. La seule personne qui lui échappe encore est ce tueur d'enfant. J'espère pour ton ami qu'il sera capable de s'enfuir le plus loin possible en t'emportant avec. Tu m'as compris ? Cinq jours, après cela vous vivrez probablement l'Enfer, fais lui confiance pour ça. Maintenant prend un douche froide en repensant à ton idée complètement conne de faire affaire avec Jack Nacht, ça pourra peut-être te remettre les connexions en place.


Dean s'apprêtait à quitter la salle de bain lorsqu'il décida de dire à Blanche, par dessus son épaule :

-Au fait, Garde ce que je t'ai donné pour un autre jour, je vous ai pas ramené ça pour que vous puissiez échapper au flics. Ca c'est une partie de plaisir...Désolé mais je peux rien faire d'autre.


Dean repartit dans le couloir en refermant derrière lui la porte menant à la salle de bain, laissant Blanche seule avec ses pensées.
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Message par Blanche-Neige Mar 19 Juil - 17:22

A l’évidence, Dean n’apprécia pas les questions de Blanche car il tenta de la faire taire et l’agrippa violemment par le bras pour la trainer dans une pièce sans ménagement. La jeune femme retint une grimace douloureuse ; c’est qu’il n’y allait pas mollo le bougre ! La salle de bains était minuscule et permettait tout juste à deux personnes de s’y tenir. Avant de parler, Dean prit le temps d’ouvrir en grand le lavabo pour laisser l’eau couler à flot, ce qui eut pour effet de provoquer un vacarme assourdissant. Blanche-Neige faillit lui faire remarquer que ce n’était pas très écologique mais se retint.


-Ecoute moi bien petite écervelée. Tu crois que Jack te sauve la vie en te ramenant ici ? Il te fait traîner avec des hommes peu fréquentables.

« Ca j’ai l’habitude… les nains et leurs amis ne sont pas un modèle de sainteté. »

-Techniquement je suis certain qu'il a tout ce qu'il veut pour vous envoyer au trou toi et ton ami pourtant il ne le fait pas.

Faux, il n'avait absolument rien contre eux et c'était justement ça qui le mettait en rogne.

 En ce moment c'est un chasseur, un chat qui joue avec ses proies. Il ne prendra pas le risque de déplacer ton ami dans son état, pour l'instant en tout cas mais d'ici quelques jours la situation sera différente.


Tiens donc, alors ce bruit c’était pour empêcher Jack d’entendre ? L’image du chat n’était pas terrible ; un chat c’était patient, ça prenait le temps de traquer sa proie et de la faire souffrir. Jack lui rappelait plutôt un ours : il grognait et frappait puis réfléchissait ensuite. Hm, sans offense pour les ours bien sûr !

-Tu crois que Jack va vous aider ? Il ne sert que ses propres intérêts et ils ne sont pas tous blanc comme neige. C'est un acharné qui ne reculera devant rien et, de mémoire, je ne crois pas me souvenir qu'il ait décidé d'aider des personnes qu'il poursuivait. C'est un monstre qui vous fera souffrir à un moment ou l'autre.

Ah ben il fallait savoir, il ne lui disait pas une minute plus tôt que Jack était actuellement son meilleur allié ? Ce chef de bande était-il bipolaire ou bien ?

-La seule personne qui lui échappe encore est ce tueur d'enfant.

Un tueur d’enfants ? Elle n’avait jamais entendu parler de cette histoire.

-J'espère pour ton ami qu'il sera capable de s'enfuir le plus loin possible en t'emportant avec. Tu m'as compris ? Cinq jours, après cela vous vivrez probablement l'Enfer, fais lui confiance pour ça. Maintenant prend un douche froide en repensant à ton idée complètement conne de faire affaire avec Jack Nacht, ça pourra peut-être te remettre les connexions en place.

Elle n’aimait pas beaucoup le ton qu’il employait avec elle mais prit le parti de se taire. De toute évidence, tenter de discuter avec cet homme n’était pas une bonne idée.

-Au fait, Garde ce que je t'ai donné pour un autre jour, je vous ai pas ramené ça pour que vous puissiez échapper au flics. Ca c'est une partie de plaisir...Désolé mais je peux rien faire d'autre.

Puis il partit, laissant le soin à la jeune femme de méditer ses paroles. Blanche pouvait retenir deux choses de cette entrevue : un : Dean n’était pas fiable, ni par ses conseils ni par ses actes, deux : il voyait Jack comme l’incarnation du diable. Un chasseur jouant avec sa proie ? Un monstre qui prenait plaisir à faire souffrir les gens ? Oui effectivement, il était clair que le détective était un agressif compulsif et un gros sadique mais elle avait vu trop de choses horribles dans sa vie pour être terrifiée par ça. Le diable, elle l’avait vu à l’œuvre dans son monde et il n’avait pas le visage de Jack Nacht... Elle ne pouvait toutefois nier que les paroles de Dean n’avait pas porté un coup à son moral déjà bien bas. Elle s’était pris à espérer pouvoir collaborer avec Jack pour aller à Londres sans avoir besoin de le blesser pour lui fausser compagnie mais si Dean avait raison et que le détective était du genre à manipuler les gens pour les poignarder dans le dos… D’un geste, elle referma la robinet pour ramener le calme dans la pièce. Jamais elle n’aurait pensé que la vie dans ce monde serait aussi insupportable. Elle avait le sentiment de se trouver sur un échiquier et de jouer seule contre une armée de pièces adverses, chacune intriguant contre elle pour obtenir quelque chose de différent. Oh bon sang, si seulement elle pouvait rentrer à Lystera ! Elle aurait donné n’importe quoi pour retrouver la sécurité des forêts de son pays, la compagnie de ses amis… Elle soupira. A quoi bon penser à ce qu’elle avait perdu ? Seul l’avenir comptait et ses yeux ne rencontrait que l’obscurité partout où ils se posaient.

« Chaque chose en son temps », se dit-elle en fermant la pièce à clés et en retirant ses vêtements pour aller se doucher. Elle avait enfin l’occasion de se laver et elle n’allait pas passer cette occasion !

Une quinzaine de minutes plus tard elle décidait de suivre les conseils du mafieux et de remettre ses vieux vêtements. L’eau chaude lui avait fait du bien et lui avait permis de trier ses idées. Arsène avait raison, il fallait qu’elle parte en quête de renseignement et il n’y avait qu’une personne qui pouvait l’aider. Anxieuse, elle s’empara de l’un des téléphones qu’elle avait confisqué à un des hommes de Catherine et composa le numéro d’Aidoneus Klymenos. Elle ignorait comme le dieu allait recevoir cet appel compte tenu de leur dernier échange… elle espérait qu’il ne lui raccroche pas au nez. Bien sûr elle ne pouvait pas non plus écarter le fait qu’il tenterait de la manipuler pour lui soutirer de précieuses informations au profit de Catherine ; après tout il la connaissait bien… ce coup de fil était risqué mais nécessaire à ses yeux. Afin de dissimuler sa voix, elle décida de suivre l’exemple de Dean et ouvrit en grand le robinet du lavabo et de la douche et de parler à voix basse.

[Voir la conversation ici : https://sempiternel.forumactif.org/t100-appel-telephonique-de-blanche-a-hades-numero2 ]

 …………………

Au final, si Aidoneus émit de nombreuses réserves à répondre à ses questions, il l’aiguilla sur certains points et lui donna de très précieuses informations. A vrai dire elle n’espérait pas en obtenir autant de sa part, et, même s’il était tout à fait possible qu’il lui ait menti, elle pensait qu’il avait été honnête avec elle. Un coup d’œil dans le couloir lui apprit que personne ne l’avait espionné. Rassurée, elle rangea ses affaires dans son sac à dos et rejoint la chambre d’Arsène en essayant de faire le moins de bruit possible. Elle était épuisée et elle mourrait d’envie de dormir quand bien même le lit ne se composait que du plancher. Tant pis… Arsène avait l’air de dormir, aussi décida-t-elle de s’installer à même le sol. De toute évidence la générosité de Dean avait ses limites et elle ne tenait pas à aller le voir pour lui demander une couverture, elle se contenta donc de s’enrouler dans son pull et d’essayer de se reposer un peu.

……………………

Blanche s’éveilla le lendemain de bonne heure. Elle avait mal dormi et avait mal partout, mais le peu de repos qu’elle avait pu prendre lui avait fait du bien. Le sol n’était pas vraiment confortable, aussi décida-t-elle se lever sans tarder. En silence, elle fouilla le manteau d'Arsène auquel il n'avait plus accès pour en sortir ses aiguille de crochetage et les déposa près de lui sur son lit; autant lui donner toutes les chances de défaire ses saletés de menottes. Elle profita que la maison semblait endormie pour refaire un saut sous la douche et se prélasser sous l’eau chaude dans l’espoir de détendre ses muscles endoloris. Lorsqu’elle sorti, elle fut tentée d’aller explorer le reste de la maison mais s’abstient, ne sachant comment serait pris cette initiative si elle se faisait prendre. Elle préféra finalement se rendre dans le salon où –elle supposait- que Jack et leur prisonnier avaient passé la nuit et frappa doucement à la porte en espérant que le détective était déjà réveillé.
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Message par Arsène Lupin Dim 24 Juil - 23:22

Très vite la maison redevint silencieuse. Arsène avait pu vaguement entendre des chuchotements dans le couloir mais rien qui ne puisse lui venir en aide. Sa tête bien calée dans l'oreiller qui le maintenait, il parvenait même à prendre un peu de repos malgré la menace qui pesait sur sa tête.

Fixant le plafond, il se remémora les événements qui s'était déroulé depuis sa rencontre avec cet inconnu, ce monsieur James M., qu'il avait conclus être Moriarty après réflexion. De toute façon son identité n'était pas le plus gros souci dans l'immédiat mais plutôt ses intentions vis à vis de Blanche. Il n'était pas question qu'il intente quelque chose contre elle même si cela devait entraîner le gentleman contre une armée à la solde de son adversaire, une armée dont il ne connaissait pas les membres.

Remarquons qu'Arsène n'était pas à plaindre niveau complices, l'attendant tranquillement dans son monde dans les divers pays intéressant. Le patron était en chemin avec un grand trésor, des plus magnifiques d'ailleurs et il ne parlait pas de Hope...

Il songea alors que tous les problèmes se déroulaient depuis qu'il avait récupéré ce diamant soi-disant maudit pour les hommes. Si on considérait l'histoire, Blanche ne l'avait jamais accepté réellement donc il était encore à Arsène, ce qui lui causait toute cette malchance...

Mais que racontait-il ? S'il s'imaginait que tous ces problèmes venaient d'un stupide cailloux c'était que son état était vraiment mauvais. Il ferma les yeux presque malgré lui et s'endormit avant même de s'en rendre compte. Il n'entendit pas Blanche rentrer dans la chambre ni se coucher par terre mais se réveilla au beau milieu de la nuit. Il entrouvrit ses yeux et, dans la pénombre, découvrit la jeune femme couchée au sol. Il s'insurgea immédiatement mais la bienséance voulait qu'il ne la réveille pas. Demain elle allait entendre parler de cela ! Il se rendormit à nouveau quelques minutes après cela.

Arsène avait besoin de beaucoup de repos visiblement puisqu'il ne se réveilla qu'assez tardivement, plus en tout cas que la demoiselle qui avait dormi à même le sol. La pauvre devait souffrir aujourd'hui. Scrutant la chambre, ses yeux se posèrent sur ses crochets qui étaient à côté de lui. Immédiatement il sut qui était son ange-gardien qui lui avait laissé ce cadeau.

Arsène se saisit des crochets dans sa main libre et s'apprêta à se libérer quand il entendit la porte s'ouvrir. Il cacha alors les crochets dans la fente entre le matelas et le sommier du lit, espérant qu'ils ne tombent pas au sol. La personne qui entra était la médecin qui l'avait soigné la veille. Elle le salua et commença à l'ausculter.

-Je tenais à vous remercier, sans vous je ne sais pas si j'aurais pu tenir très longtemps, mais dîtes moi je vous fais si peur que ça que vous ayez du me menotter ?


-Par rapport à ce que je peux voir défiler ici, vous êtes loin de m'effrayer monsieur Lupin. En revanche les menottes étaient une mesure de Dean, vous devriez voir avec lui. Moi je ne peux rien faire d'autres que vous soigner.


-Dans ce cas je n'ai plus qu'à me libérer tout seul alors, ne m'en voulez pas pour ça.


Il se mit à rire, ce qui visiblement la mit en confiance car elle se mit à rire, ne le prenant pas au sérieux. Pourtant Arsène était très sérieux. Lorsqu'elle eu remplacé ses bandages et enlevé la poche de sang, la docteur s'en alla à nouveau. Une fois seul, Arsène tâta à la recherches des crochets et les reprit en main. En une minute, il était libre et étirait son bras endolori par la position. Il jugea que, puisqu'il était à nouveau libre de ses mouvements, il pouvait bien s'habiller et partir à la découverte de la maison.

Il passa devant la fenêtre et observa la ruelle se tenant là, juste sous ses yeux. Visiblement il se tenait au premier étage et une chute ne serait pas forcément mortelle toutefois elle serait douloureuse. Ce n'était pas forcément la bonne solution.

Il s'en alla en direction de la porte et l'ouvrit. Il déboucha dans un couloir à première vue désert mais, en jetant un coup d'oeil au bout de celui-ci, il vit Blanche entrer dans une pièce après avoir frappé. Puisqu'on y était, il fallait régler les comptes. Il s'aventura dans le couloir, refermant la porte derrière lui, et entra à son tour dans la pièce.

La blessure d'Arsène avait été pansée mais était toujours douloureuse. Il se força à serrer les dents et avancer. Une fois dans la nouvelle pièce, il jeta un oeil à ses occupants. Le prisonnier était maintenant accroché au radiateur au fond de la pièce sans possibilité de bouger. L'autre occupant était Blanche. Arsène l'interpella depuis la porte, espérant miser sur son effet de surprise de le voir déjà sur pied et libre. 

-Bonjour Darling, depuis quand un gentleman laisse dormir une jeune femme à même le sol alors qu'il se trouve dans un grand lit ?


L'apparence de Blanche demeurait inchangée, visiblement elle n'avait pas utilisé ce qu'avait ramené Dean la veille. Dans un sens c'était une bonne chose, il aimait l'apparence de sa partenaire mais d'un autre côté elle restait très reconnaissable. Il avait maintenant son attention et lui souriait en s'appuyant contre le mur, ses forces n'étant pas encore à leurs maximum.

-Et dire que cet homme pensait me garder prisonnier, moi. Celui qui piégera le grand Arsène n'est pas encore né ! Va falloir qu'on parle d'un plan d'évasion très vite, et de l'avenir  de ce petit gars là parce que s'il vend la mèche sur les mondes... Je ne vois pas comment le monde réagira.
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Message par Blanche-Neige Lun 25 Juil - 22:52

Aucune réponse n’accueillit les malheureux coups qu’elle porta à la porte. Au bout d’une minute elle se décidé finalement à rentrer, ne serais-ce que pour s’assurer que le détective et leur prisonnier étaient bien là. Si ce dernier n’avait pas bougé depuis la veille, quoi que cette fois il était accroché au radiateur, elle nota que Jack avait disparu. Probablement était-il à l’étage inférieur. Une angoisse la saisie soudain en repensant à la teneur des propos échangés avec Dean la veille et elle pria pour que Jack n’ait pas décidé de contacter les forces de l’ordre pendant leur sommeil. Si c’était le cas… le soldat lui adressa un regard morne pendant qu’elle traversait la pièce pour jeter un coup d’œil à la rue depuis la fenêtre. Tout était calme en apparence et rien ne laissait penser que la police guettait mais cela ne signifiait rien… Soudain la porte s’ouvrit derrière elle et la silhouette d’Arsène se glissa dans la pièce. La jeune femme fut surprise de le trouver là et ses yeux se posèrent sur ses poignets libres de toutes menottes ; en un temps record l’homme avait réussi à se soustraire à ses liens malgré son bras en écharpe. C’était impressionnant.


-Bonjour Darling, depuis quand un gentleman laisse dormir une jeune femme à même le sol alors qu'il se trouve dans un grand lit ?

La brunette le regarda avec des yeux ronds avant de sourire. Ils étaient dans une situation impossible et la

première chose qui lui venait à l’esprit était le fait qu’elle ait couché par terre ?

-Et depuis quand un homme blessé par balle se promène-t-il nonchalamment alors qu’il est censé se reposer ? Rétorqua-t-elle, amusée.

-Et dire que cet homme pensait me garder prisonnier, moi. Celui qui piégera le grand Arsène n'est pas encore né ! Va falloir qu'on parle d'un plan d'évasion très vite, et de l'avenir  de ce petit gars-là parce que s'il vend la mèche sur les mondes... Je ne vois pas comment le monde réagira.

Le petit gars lança un regard noir à Arsène.

-Qu’a-t-on bien pu te promettre pour que tu décides de la protéger ? Je suis sûr que ma reine peut t’offrir le double.

Blanche posa une main sur le bras d’Arsène pour détourner son attention.

-Nous devrions retourner dans ta chambre afin de donner le change. Si quelqu’un vient et se rend compte que tu t’es libéré cela risque de dégénérer. Et puis il n’est pas question de parler devant lui.

Prenant les devants, elle entrouvrit la porte et vérifia que personne ne se trouvait dans le couloir et dans la chambre avant de faire signe à Arsène que la voie était libre. Elle referma la porte derrière eux et s’assit sur le bord du lit.

-Tu es sur  d’être en état de te déplacer ? Tu devrais garder le repos encore un peu. J’ai pas mal de choses à te raconter avant que nous prenions une décision pour la suite.

Et elle lui fit le récit de la mise en garde de Dean ainsi que de sa conversation avec Hadès.


-C’était imprudent de le contacter je l’admets, mais au moins nous en savons plus sur Utopia et sur James. Pour ce qui est du soldat… je ne suis pas sure d’être capable de le tuer de sang-froid et c’est pourtant ce qu’il faudrait faire… il en a trop vu et entendu sur nous, il est dangereux. Je n’ai pas osé me déteindre les cheveux tant que Jack était dans les parages mais si tu souhaites que l’on s’enfuit je peux toujours le faire… sinon on peut aussi décider de faire confiance au détective et le conduire tout droit au portail. Il sera obligé de nous faire confiance si nous lui montrons ce que nous sommes et il serait un allié supplémentaire si James se révélait moins accueillant que prévu… son amie pourrait être une aide précieuse. Si l’on s’en va, non seulement nous nous attirerons la colère du détective mais en plus nous perdrons toute chance de bénéficier du soutien de son amie journaliste. Mais c’est toi qui court le plus de risque en restant avec le détective, c’est toi qu’il accuse du meurtre, moi à ses yeux je ne suis qu’une complice… ou bien une victime. Il ne me fait pas confiance mais je ne pense pas qu’il me livrera à la police. Pas dans l’immédiat.

La jeune femme sentit son estomac gargouiller. Ils n’avaient rien mangé depuis vingt-quatre heures et elle mourrait de faim. Est-ce que Dean comptait les affamer ? En tout cas mieux valait que personne ne rentre dans la pièce pour le moment car il trouverait un Arsène détaché et libre de ses mouvements, ce qui risquait de fortement contrarier les habitants de la maison.
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