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London Bridge is falling down My fair lady...

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Message par Arsène Lupin Sam 30 Juil - 15:34

Des yeux ronds accueillirent l'entrée d'Arsène dans la pièce ainsi que ses répliques. S'en suivit très rapidement un sourire et une réponse à la hauteur de ce qu'il avait dit à Blanche. Au moins, l'ambiance semblait détendue, serait-ce à cause de l'absence d'un certain homme dans la pièce ? Possible.

Pourtant lorsqu'il évoqua le futur pour le moins incertain de leur prisonnier, il reçut un regard vraiment noir. Cet homme détestait sans doute Arsène qui avait conduit à la mort de son complice, à l'échouage de leur mission et à son sort qui n'était pas vraiment enviable. Sur son visage on pouvait encore lire les séquelles de l'enquête de Jack. Cet homme était vraiment un rustre de bas-étage. Le prisonnier prit la parole, s'adressant pour la première fois à Arsène :

-Qu’a-t-on bien pu te promettre pour que tu décides de la protéger ? Je suis sûr que ma reine peut t’offrir le double.



Cet homme essayait-il vraiment d'amadouer Arsène avec de l'hypothétique or de la part de la belle-mère ? Il ne faisait aucun doute qu'Arsène subirait un châtiment pour son affront d'avoir protégé Blanche alors tout ceci n'était qu'un ramassis de mensonge. De plus, n'ayant rien reçu pour la protéger, il jugea rapidement que le double de zéro ne lui serait d'aucune utilité.

Il sourit manifestement à cet homme et lui répondit :

-Si étrange que ça puisse paraître de la part d'un voleur, ton argent ne m'intéresse pas.


Blanche le détourna quasi-immédiatement de ce prisonnier et de ses tentatives pour le corrompre en posant une main douce sur son bras valide. Elle lui proposa :

-Nous devrions retourner dans ta chambre afin de donner le change. Si quelqu’un vient et se rend compte que tu t’es libéré cela risque de dégénérer. Et puis il n’est pas question de parler devant lui.

Blanche partit avant Arsène, s'assurant pour lui que la voie était bien libre pour le faire entrer dans l'autre pièce d'où venait le blessé. Arsène attendit puis, lorsqu'elle lui fit signe, s'avança nonchalamment dans le couloir sans même se soucier de qui pourrait arriver.

La jeune femme l'attendait sur le lit, bien tranquillement, et lorsque le gentleman entra dans la chambre il pensa immédiatement que c'était sans doute la première fois qu'elle éprouvait le matelas depuis leur arrivée. Elle ne s'était pas assis la veille, n'avait pas dormi sur le lit mais par terre. Cette pensée le fit sourire.

-Tu es sur d’être en état de te déplacer ? Tu devrais garder le repos encore un peu. J’ai pas mal de choses à te raconter avant que nous prenions une décision pour la suite.


-Je suis blessé, pas mourant ; heureusement pour moi d'ailleurs. J'ai encore mal mais ça devrait finir par se calmer ou au moins être supportable. Mais si c'est pour que tu prenne soin de moi je devrais peut-être garder le lit encore un peu, plaisanta t'il. 

Il alla s'asseoir au côté de Blanche sur lit. Elle se mit alors à lui faire le récit des événements auxquels Arsène n'avait pas prit part : La conversation qu'elle avait eu avec Dean tout d'abord puis celle avec Hadès. Dean les avaient aidé, bien qu'il fut payé pour cela, et bizarrement il prit sa mise en garde au sujet de Jack au sérieux. Jack ne paraissait certainement pas être un homme tout à fait sain d'esprit. Pour Arsène il était clair qu'il fallait prendre la décision qui lui semblait judicieuse.

-C’était imprudent de le contacter je l’admets, mais au moins nous en savons plus sur Utopia et sur James. Pour ce qui est du soldat… je ne suis pas sure d’être capable de le tuer de sang-froid et c’est pourtant ce qu’il faudrait faire… il en a trop vu et entendu sur nous, il est dangereux. Je n’ai pas osé me déteindre les cheveux tant que Jack était dans les parages mais si tu souhaites que l’on s’enfuit je peux toujours le faire… sinon on peut aussi décider de faire confiance au détective et le conduire tout droit au portail. Il sera obligé de nous faire confiance si nous lui montrons ce que nous sommes et il serait un allié supplémentaire si James se révélait moins accueillant que prévu… son amie pourrait être une aide précieuse. Si l’on s’en va, non seulement nous nous attirerons la colère du détective mais en plus nous perdrons toute chance de bénéficier du soutien de son amie journaliste. Mais c’est toi qui court le plus de risque en restant avec le détective, c’est toi qu’il accuse du meurtre, moi à ses yeux je ne suis qu’une complice… ou bien une victime. Il ne me fait pas confiance mais je ne pense pas qu’il me livrera à la police. Pas dans l’immédiat.


Arsène se prit à réfléchir sérieusement à leur situation et à ce qu'il convenait de faire. Ses yeux étaient perdus dans le vague devant lui. Déjà il énonça une chose qui lui paraissait tout à fait clair sur l'instant :

-On ne peut pas dire que Jack est tout à fait digne de confiance et, je ne sais pas pourquoi, j'ai tendance à prendre Dean au sérieux à son sujet. Il a prit des risques pour venir t'en parler et pourrait devenir complice. Cet homme essaye de nous aider jusqu'à maintenant. On devrait filer à l'anglaise.


Cette dernière phrase cachait en réalité une signification plus profonde, Arsène cherchait à faire comprendre son souhait de rejoindre Londres, capitale de l'Angleterre, pour regagner son monde. Il se souvenait encore de l'épaisseur des murs et de l'intérêt de masquer les conversations ou de parler de manière codée. Force était de remarquer néanmoins que si James était avec Catherine, ce code serait peut-être compris très aisément par le prisonnier et son commanditaire. 

Le problème était toujours de savoir ce qu'il convenait de faire avec le prisonnier. Celui-ci était toujours attaché dans l'autre pièce et si quelqu'un venait à l'interroger un peu trop, il pourrait tout raconter. Néanmoins la perspective de le tuer était inacceptable, combien même Jack avait mit son visage dans un piètre état. On se demandait qui était le plus dangereux des deux. Soudain un idée sembla jaillir dans l'esprit d'Arsène. Si Jack refusait de voir la vérité en face, il fallait que la vérité vienne à lui pour qu'il y croit. Il songea à l'idée de relâcher leur prisonnier à bonne distance d'eux, sans doute en l'immobilisant d'abord au Zat. Après quoi il n'aurait plus qu'à rejoindre sa reine qui se chargerait de vouloir supprimer les témoins, Jack étant bien entendu sur sa liste. Jack était un rustre doublé d'un imbécile borné mais au moins, il savait se défendre. S'il parvenait à s'en sortir, il finirait par faire la lumière sur cette histoire sans être dans les pattes des deux complices. 

Arsène trouva son plan bon mais un peu trop risqué pour eux, c'est pourquoi il le garda pour lui dans l'immédiat. Au lieu de cela, il se contenta de demander à Blanche :

-Est-ce qu'ils t'ont prit ton arme ? Je pense que le Zat peux m'être d'une certaine utilité dans l'immédiat alors que toi tu ne risque rien dans les couloirs d'après ce que j'ai compris.


Le cerveau d'Arsène tournait déjà à plein régime pour trouver un moyen de s'évader en causant un nombre de victime nul. Il regardait ce qui composait sa chambre à travers des yeux malicieux et dit finalement à Blanche :

-On va s'échapper d'ici quelques heures, je ne peux pas te dire quand précisément. Je reviendrai te chercher sans faute ne t'en fais pas. En attendant passe à la salle de bain te faire une teinture et te couper les cheveux, si tu t'en sent capable je ne te force pas. Rassemble tes forces, je sens que le pire est à venir mais tu ne crains rien tant que je serai là.


Les yeux d'Arsène brillait de la flamme de la malice. Le contenu de la chambre lui donnait déjà une bonne idée pour son plan. Il lui suffisait alors de tout mettre en place et, le moment voulu, d'agir. Le tout était de ne pas se précipiter.
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Message par Blanche-Neige Sam 30 Juil - 17:19

-On ne peut pas dire que Jack est tout à fait digne de confiance et, je ne sais pas pourquoi, j'ai tendance à prendre Dean au sérieux à son sujet. Il a pris des risques pour venir t'en parler et pourrait devenir complice. Cet homme essaye de nous aider jusqu'à maintenant. On devrait filer à l'anglaise.

Blanche-Neige acquiesça. Elle avait délibérément choisi de laisser Arsène décider de la suite, consciente qu’elle n’était actuellement plus capable d’avoir le recul nécessaire pour rester objective. Il l’avait écouté en silence et elle ne doutait pas qu’il soit capable de les tirer de ce mauvais pas. La jeune femme ne partageait pas sa confiance en Dean – il lui paraissait dangereux et versatile et la fouille un peu trop corporelle de la veille n’avait pas aidé à lui donner une bonne impression de lui, mais Jack ne valait pas mieux. L’un ou l’autre était capable de leur faire du mal, elle en était convaincue.


-Est-ce qu'ils t'ont pris ton arme ? Je pense que le Zat peux m'être d'une certaine utilité dans l'immédiat alors que toi tu ne risques rien dans les couloirs d'après ce que j'ai compris.

-Non ils n’ont pas compris sa fonction.

Elle se pencha et fouilla son sac pour en sortir l’arme et la lui tandis. Elle ne s’en était pas séparée depuis qu’ils étaient arrivés ici. A vrai dire, elle n’avait quitté aucune de ses affaires, son sac à dos la suivait partout dès qu’elle bougeait – pas question de prendre le risque que quelqu’un lui vole son portefeuille avec ses papiers d’identité et les trois-mille euros ou le zat !
A l’expression d’Arsène, elle comprit qu’il était en train d’élaborer un plan. Quant à savoir lequel… s’il lui avait demandé le zat c’est probablement qu’il envisageait un départ musclé. Elle aurait préféré s’échapper par une fenêtre, c’était plus risqué et compliqué pour Arsène qui était blessé mais moins violent. Elle se retint de lui poser des questions. Elle avait décidé de lui faire confiance et elle devait s’en tenir là.

-On va s'échapper d'ici quelques heures, je ne peux pas te dire quand précisément. Je reviendrai te chercher sans faute ne t'en fais pas. En attendant passe à la salle de bains te faire une teinture et te couper les cheveux, si tu t'en sens capable je ne te force pas. Rassemble tes forces, je sens que le pire est à venir mais tu ne crains rien tant que je serai là.

Il avait l’air étonnamment sûr de lui. Elle qui avait plus ou moins mené les opérations depuis les Pyrénées sentait que les rôles s’inversaient et cela lui faisait bizarre. Cela dit, pouvoir s’appuyer sur une personne avait un côté rassurant et reposant et puis elle gardait bien en mémoire la réponse qu’il avait donné à la proposition du soldat un peu plus tôt. Elle espérait toutefois que le visage qu’il lui montrait n’était pas juste une façade – après tout il était toujours blessé et affaibli. Mais s’il était vraiment le Arsène Lupin du livre, s’il était ce héros qu’elle admirait tant alors elle ne doutait pas qu’il soit capable d’y arriver, même avec un trou dans l’épaule.
La belle se pencha pour refermer son sac à dos et se releva.

-Très bien, je te laisse gérer les choses alors. Si tu as besoin de moi je serai dans la salle de bains, c’est la porte sur la gauche en sortant. Quant au soldat, la bonne solution est peut-être de le laisser ici. Jack peut le faire arrêter pour tentative de meurtre et de corruption – ainsi il ne nous posera plus de problèmes. A toute à l’heure !

Blanche-Neige s’éclipsa avec son sac et gagna la salle de bains. Elle ferma la porte puis se regarda longuement dans le miroir pour se préparer psychologiquement au crime capillaire qu’elle s’apprêtait à commettre. Qui aurait cru un jour qu’elle serait blonde ? Elle qui était déjà si pâle… est-ce que cela n’allait pas la rendre fade ? Elle se demanda si Arsène allait la trouver jolie avec sa nouvelle couleur… non pas qu’elle se souciait de ce qu’il pensait d’elle hein ! Mais bon…
Dans un soupir, la jeune femme sortit tout son attirail et entreprit de se décolorer les cheveux avec une boule au ventre. Elle s’était mangé deux malédictions, affronté un nombre incalculables de soldats, tenter de tisser des alliances politiques avec la noblesse lysteran pour renverser sa marâtre, échappé à un grand nombre de tentatives de meurtre… et elle stressait pour un changement de couleur. Décidément la vie était bizarre !
Deux heures et une décoloration et recoloration plus tard, Blanche fixait son nouveau visage dans le miroir. Bon… ce n’était pas si horrible... juste… différent. Elle avait l’air plus jeune avec ses cheveux blonds cendrés, presque platines. En tout cas le changement était radical, elle était méconnaissable même si elle ne les avait pas coupé ! Se forçant à détacher son regard de la glace, Blanche enfila les vêtements que lui avait donné Dean. Si le débardeur bleu marine qu’elle enfila lui allait parfaitement et mettait même en valeur ses formes, le pantalon était un peu grand. Cela ne posait pas de problème en soi, il lui suffit de détacher sa ceinture de son pantacourt pour la mettre sur son nouvel habit et le tour était joué. Rangeant ses vieux vêtements dans le sac à dos, elle sortit de la salle de bains et rejoint Arsène dans la chambre après avoir frappé à la porte.

-Me revoilà ! Lança-t-elle gênée d’être aperçue pour la première fois avec sa nouvelle couleur. C'est bizarre hein ?
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Message par Arsène Lupin Ven 5 Aoû - 17:12

Blanche répondit à la demande d'Arsène et lui confia leur si précieuse seule arme disponible. Au moins il pourrait se défendre si la situation venait à se dégrader, de même qu'il pouvait la protéger avec beaucoup plus de facilité qu'avant munit de cela. Il prit une grande inspiration en le prenant dans la main, la dernière fois ne lui avait pas porté chance donc il allait se montrer bien plus prudent cette fois-ci.

Lorsqu'il proposa à Blanche de partir ce jour, elle sembla lui faire entièrement confiance ce qui le rassura. Il avait légèrement peur de sa réaction quand au fait qu'il s'échappe alors que quelques heures seulement auparavant encore il avait une balle dans l'épaule. Certes cela ne lui plaisait pas non plus mais il fallait bien agir tant qu'ils en avaient encore l'opportunité. Jack ne tarderait pas à revenir et à venir l'interroger et, au vue du personnage, laisser une blessure apparente était une mauvaise idée.

-Très bien, je te laisse gérer les choses alors. Si tu as besoin de moi je serai dans la salle de bains, c’est la porte sur la gauche en sortant. Quant au soldat, la bonne solution est peut-être de le laisser ici. Jack peut le faire arrêter pour tentative de meurtre et de corruption – ainsi il ne nous posera plus de problèmes. A toute à l’heure !


Blanche laissa à nouveau Arsène seul dans sa chambre. Le gentleman la regarda partir, non sans se demander s'il ne lui faisait pas courir un peu trop de risque. Il songea alors que, risque ou non ici, Catherine était toujours à sa poursuite et qu'il s'agissait d'une menace plus grande encore. Il décida de prendre les choses en main immédiatement.

Arsène se leva de son lit, s'approcha tout d'abord de la porte et la regarda. C'était une porte en bois banale avec une serrure facile à forcer et surtout à bloquer. A côté de celle-ci un petit espace la séparait du mur. Il regarda les gonds de la porte, sourit et s'en éloigna. Il s'approcha ensuite de la fenêtre et regarda par celle-ci. Le sol se trouvait en contre-bas, à environ 5 mètres de distances et donnait sur une petite ruelle obscure en ligne droite. Il leva les yeux et constata alors, à la lumière se trouvant sur le mur d'en face, que le toit de leur cachette ne devait pas se trouver beaucoup plus haut. Il le jugea à 2 mètres, peu ou proue. 

Il chercha alors un loquet ou un mécanisme pour ouvrir la fenêtre mais remarqua que celui-ci avait été retiré afin d'empêcher quiconque, surtout le "prisonnier" de ne pouvoir ouvrir la fenêtre et tenter sa chance en sautant, ce qui avouons le était assez stupide de leur part car la chute, bien que non mortelle, pouvait occasionner des dégâts aux jambes. Il toqua alors à la vitre en y collant son oreille pour en éprouver la résistance. Une fois cette information plus ou moins en tête, il s'éloigna de celle-ci.

Fort des informations dont il disposait déjà, Arsène alla s'asseoir sur son lit et se mit à tenter d'étirer son bras pour juger de son état. Il souffrait, cela était clair, cependant celle-ci n'était déjà plus aussi forte que la veille et allait surement être de moins en moins perceptible. Il finirait par s'en remettre sans trop de souci. Cette médecin avait réellement fait du très bon travail. 

Après tous ces tests et les essais qu'il avait effectué, Arsène était prêt pour mettre à exécution son plan. Il se mit alors à retirer le drap se trouvant sur son matelas. L'instant suivant, il se servait de la perfusion pour l’humidifier. Cela pouvait rendre le drap beaucoup plus résistant et ainsi supporter son poids. Il démonta ensuite le "porte perfusion" et attacha le drap sur la barre de fer. Il se mit ensuite à en éprouver la solidité. C'est à ce moment qu'entra quelqu'un après avoir frappé. Il découvrit alors quelqu'un, une femme, se présenter devant lui. Si sa blondeur ne lui évoquait personne qu'il connaissait, il reconnut immédiatement son visage. Il ouvrit en grand ses yeux :

-Me revoilà ! C'est bizarre hein.


Arsène l'accueillit avec un grand sourire et lâcha sur le lit ce qu'il faisait, en profitant pour admirer la nouvelle apparence de Blanche. Là c'était clair qu'elle était très belle et plutôt transformée. Il reconnaissait sa partenaire mais une personne lambda aurait sans doute beaucoup plus de difficulté, c'était une bonne chose. Il lui répondit :

-Moi je trouve que ça te va plutôt bien. Non pas que je dise que ton ancienne couleur t'allait mal mais... Arsène sentait qu'il s'embrouillait et se reprit. Bref, tu es belle.


Arsène ne comprit pas son comportement soudainement. Il avait pourtant l'habitude de séduire des femmes mais là, il semblait marcher sur des oeufs déjà fendillés. Se reprenant totalement en main en respirant, il s'éloigna, détournant les yeux et reprit ce qu'il avait commencé en main.

Il en profita cependant pour bloquer la porte avec une chaise. Il n'était plus question que quelqu'un d'autre ne les surprenne en train de préparer leur fuite.
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Message par Blanche-Neige Lun 8 Aoû - 18:05

Blanche-Neige se sentit très mal à l’aise lorsque le regard scrutateur d’Arsène se posa sur elle pour étudier les changements qui s’étaient opérés. Déjà qu’elle avait du mal à s’y faire, s’il lui disait que c’était disgracieux elle ne saurait probablement plus où se mettre. Le sourire qu’il lui adressait était toutefois touchant et elle se prit à lui sourire timidement en retour. Le compliment qu’il lui adressa alors et sa manière de se reprendre précipitamment l’amusèrent. Il était… mignon, c’était le terme. Elle sentait que cela venait du cœur et cela lui fit d’autant plus plaisir. De ce qu’elle avait pu observer de lui, Arsène était un charmeur, un vrai gentleman comme dirait certaines, alors pourquoi venait-il de se détourner subitement d’elle avec cet air gêné ? Souhaitait-il seulement se remettre au travail au plus vite ou devait-elle y voir une autre interprétation, plus personnelle ?

« Est-ce que je lui plais ? » se demanda-t-elle.


Elle avait déjà eu cette impression qu’il cherchait à la séduire mais elle avait toujours mit cela sur le compte de la personnalité d’Arsène, se disant qu’il se comportait ainsi avec toutes les femmes. Jamais elle ne s’était imaginée qu’il puisse y avoir quelque chose de plus sérieux qu’un petit numéro de charme destiné à flatter son égo de voleur. Voilà qui était pour le moins troublant… Non. Le plus perturbant était les sentiments qu’elle-même ressentait à son égard et qu’elle tentait de taire. Arsène Lupin l’avait faite rêver à travers ses lectures, il l’avait séduite alors qu’il n’était qu’un personnage de roman et elle n’avait su se défaire totalement de cette admiration qu’elle avait développé pour le personnage même après l’avoir rencontré en chair et en os. Elle n’aurait pas dû se laisser aller à ce genre de sentiment alors qu’elle connaissait cet homme depuis seulement quelques jours ; mais étais-ce vraiment le cas ? Elle avait appris à le connaitre au cours de ses lectures et elle se sentait proche de lui. Mais était-elle attirée par le personnage ou par l’homme ? Et quand bien même, avait-elle le droit de se laisser aller à ce genre de sentiments ? Il était un voleur et elle une princesse, si leurs manières de vivre étaient actuellement assez proches, qu’en serait-il si elle devenait reine ? Il continuerait à piller les riches pendant qu’elle tenterait d’obtenir leur allégeance ? Sans compter qu’ils venaient de deux univers différents ; s’il était hors de question pour elle d’abandonner son monde à son sort elle n’avait pas non plus le droit d’exiger de lui qu’il renonce au sien. Leur histoire, si tant est qu’il puisse se passer quelque chose de sérieux entre eux, était d’office vouée à l’échec. Autant s’en tenir là et s’éviter des peines de cœur inutiles.

La princesse posa les yeux sur le matériel. Une perfusion éventrée, un drap mouillé…qu’était-il en train de faire ?

-Est-ce que je peux t’aider ?
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Message par Arsène Lupin Jeu 11 Aoû - 10:16

Ayant reprit son ouvrage pratiquement terminé, Arsène se débrouillait pour éviter de croiser à nouveau le regard de Blanche. Il n'avait pas comprit la raison qui l'avait ainsi poussé à se justifier. Est-ce que ce simple jeu de drague commençait à devenir un peu plus sérieux et à échapper à son contrôle ? Il fallait croire que c'était le cas bien que ce ne fut pas vraiment le moment. De plus, il se tenait face à une princesse, une future reine. Rien ne leur permettait d'être ensemble, surtout si on considérait qu'il venait de deux mondes sensiblement différent. Que ferait Arsène au château de Blanche ? Il volerait l'argenterie et les tableaux ?.. Ou bien serait-il si bien qu'il pourrait s’accommoder d'une vie sans vol...

Certes il avait évoqué le fait de mettre sa carrière de voleur de côté, le temps au moins de parcourir son monde, celui de Blanche et sans doute celui des... Créateurs ? Mais là on parlait sérieusement d'abroger sa carrière pourtant bien lancée et prometteuse, tuant ainsi le Lupin de son monde, en quelque sorte.

Ses mains travaillaient plus ou moins toute seules, sa tête étant perdue ailleurs. Blanche, le regardant travailler sans sembler comprendre grand chose, s'adressa à lui :

-Est-ce que je peux t’aider ?

Arsène n'eut pas le choix, releva la tête de son ouvrage et regarda la jeune fille nouvellement blonde qui le fixait. Il lui sourit fièrement et exhiba ce qu'il venait de finir :

-Je pense que ça suffira mais c'est gentil de proposer. Je vais te demander de te mettre sous le lit, de ne pas en sortir et de, littéralement, ne faire aucun bruit. D'ici quelques minutes, des hommes vont défoncer cette porte, ne craint rien je vais nous sortir de là.


Une fois Blanche bien à l'abri, Arsène jeta un dernier coup d'oeil à la fenêtre pour se préparer. Il risquait d'y avoir du sport si ses suppositions n'étaient pas bonnes. Il se saisit de la barre de métal attachée et, avec elle, explosa le verre de la fenêtre. Trois coups et elle vola en éclat. Déjà des pas précipités pouvaient se faire entendre dans la maison. Sans doute dans les escaliers. 

Arsène se mit alors à regarder par la fenêtre à quelle hauteur se trouvait le toit. Il avait eut le coup d'oeil car celui-ci se trouvait à 2m50 de l'ouverture. C'était maintenant que ça devenait délicat. Très précautionneusement, sans faire attention au bruit contre la porte qu'on tentait de défoncer, Arsène coinça la barre de fer dans l'ouverture de la fenêtre comme une sorte de grappin. Il n'avait plus beaucoup de temps, il s'élança alors... Dans l'intérieur de la pièce.

Il récupéra le peu de solution saline qu'il restait dans la perfusion éventrée et la déversa juste devant l'ouverture nouvellement créée. Il étant temps que les lois de la chimie soient de son côté. Une fois fait, il se glissa dans l'espace entre la porte et le mur pile au moment où la porte fut défoncée. Elle frappa le mur mais Arsène, tout juste assez mince, put éviter l'impact.

Arsène ne put voir combien d'hommes venaient d'entrer dans la pièce mais ceux-ci semblèrent se diriger vers la fenêtre à une vitesse ahurissante, criant à tout va que le prisonnier venait de s'échapper. Alors qu'ils étaient masser contre la fenêtre, du moins c'était ce qu'espérait Arsène, afin de trouver par où il avait pu filer, le gentleman poussa légèrement la porte, tandis le Zat et fit feu. Une décharge d'énergie s'échappa alors du canon et alla percuter ce qu'il visait : Le sol encore mouillé par la solution saline. L'eau, de base, conduit légèrement l’électricité, mais couplée à du sel, celle-ci devenait véritablement un très bon conducteur. Nombreux étaient ceux qui avaient perdus la vie dans leur bain avec ce genre de choses. 

S'il pouvait déjà se débarrasser des quatre hommes qui montaient la garde devant la maison et qui étaient déjà masser à la fenêtre, cela serait déjà pour Blanche et lui une grande avancée vers la liberté. Les hommes semblèrent convulser une petite secondes avant de s'écrouler au sol, visiblement choqué par le choc électrique. Arsène relâcha alors l'air qu'il avait inspirer en espérant que ça marche. Aussitôt il accouru vers Blanche et lui tendit une main pour la sortir de sous le lit :

-Mademoiselle Doll, si vous voulez bien prendre le bras de votre gentleman...


L'urgence de la situation n'empêchait pas à Arsène d'être un gentleman accompli. Certes attaquer un ennemi dans le dos n'était pas très classe mais après tout, ils étaient à quatre contre un. Une fois debout, Arsène entraîna Blanche à sa suite, la tenant par la main tandis qu'ils s'engageaient dans le couloir. Le Zat était tendu vers l'avant bien qu'Arsène supposa les gardes du corps au tapis. 

-Laissons notre prisonnier à Jack. Si cet homme est un détective accompli, il saura quoi en faire et peut-être même retrouver Catherine grâce à lui.

Ils descendirent l'escalier, parcoururent la maison visiblement vide de monde et finirent par tomber sur la cuisine. Blanche et Arsène avaient plutôt intérêt à prendre des vivres pour le voyage. Arsène se mit à fouiller tout en s'adressant à Blanche :

-Ne prend rien de plus que ce que tu peux porter avec une seule main, règle très importante durant un vol. Sinon tu t'encombre pour la fuite.


Il purent trouver quelques conserves et bouteilles d'eau, maigre consolation mais qui les aideraient à tenir quelques jours s'ils se rationnaient. De toutes façons ils étaient proche du but et bientôt ils seraient chez Arsène, buvant une absinthe bien en sûreté chez lui. C'était, en quelques sortes, la dernière ligne droite. 

Une fois fait, Arsène entraîna Blanche à sa suite et ils ouvrirent la porte sur le soleil de l'extérieur. Ils tombèrent alors nez à nez avec Dean qui venait de relever la tête de son téléphone portable et les regardaient avec des yeux ronds. Dean tenta, visiblement, de saisir quelque chose dans sa veste mais Arsène, plus prévoyant, ouvrit le feu et paralysa Dean qui s'écroula au sol. Lorsqu'arsène s'approcha de l'homme, il put voir qu'il avait saisi son pistolet sans pouvoir en faire quelque chose. Il n'en ferait plus rien alors ils pouvaient bien le récupérer. Arsène le tandis à Blanche et en profita aussi pour récupérer les bijoux volés sur le bateau et que Dean avaient toujours dans sa poche. Arsène sourit de sa trouvaille et les plaça dans ses poches. Après tout, il était toujours un voleur.

-Le soleil est avec nous aujourd'hui, que demander de plus pour faire un petit voyage, dit Arsène avec un franc sourire à sa jeune partenaire.
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Message par Blanche-Neige Mar 23 Aoû - 17:45

-Je pense que ça suffira mais c'est gentil de proposer. Je vais te demander de te mettre sous le lit, de ne pas en sortir et de, littéralement, ne faire aucun bruit. D'ici quelques minutes, des hommes vont défoncer cette porte, ne craint rien je vais nous sortir de là.

Blanche-Neige écarquilla les yeux devant cette prévision surprenante et acquiesça en se demandant ce qu’Arsène avait l’intention de faire. Probablement du bruit puisqu’il avait prédit l’arrivée imminente de la cavalerie. Se cacher sous le lit… c’était bien la première fois qu’on lui faisait une telle demande. Elle baissa les yeux vers le meuble pour s’assurer qu’elle aurait bien la place de s’y glisser. Il lui faudrait se contorsionner un peu mais elle pourrait s’y loger sans problèmes ; fort heureusement elle avait la taille fine.

-Laisse-moi une minute avant de passer à l’action.

La belle fouilla dans son sac à dos, déchira un morceau de papier et s’empara d’un stylo sur lequel elle entreprit de griffonner quelque chose. Un message adressé à Jack :

« Votre assassin se nomme Lestat Addison
La Rochelle, quartier des Minimes, 2 rue des Cyprès. France.
Sauvez Ruby Isocrates-Poe si ce n’est pas trop tard. Elle saura vous offrir toutes les informations dont vous pourriez avoir besoin sur le marionnettiste. 
Je vous laisse le téléphone de l’un des hommes qui nous a attaqué sur le bateau, peut-être pourrez-vous en tirer quelque chose.
Bonne chance Jack. »

L’écriture était ronde et souple, comme si elle était calligraphiée. La jeune femme posa son mot sur le chevet avec le téléphone vierge, celui qui n’avait pas servi à contacter Aidoneus Klymenos. Elle  regarda ensuite le lit. Arsène pourrait se vanter d’avoir obligé une princesse à ramper ventre à terre pour se cacher sous un meuble. La belle soupira. Elle referma son sac et le glissa sous le lit avant de prendre le même chemin. Ne restait plus qu’à prier pour que le plan d’Arsène fonctionne car elle craignait très fortement la réaction de Jack dans le cas contraire… elle avait déjà subi sa colère et ne tenait pas à réitérer l’expérience. Quelques instants plus tard quelque chose explosa, probablement la fenêtre. Depuis son poste d’observation elle put voir Arsène se déplacer dans la pièce sans jamais en sortir. A quoi jouait-il ? Très vite des bruits de pas retentirent et des hommes pénétrèrent dans la chambre. Le sang de Blanche-Neige se glaça tandis qu’elle priait pour ne pas être vue, mais l’attention des bandits était focalisée ailleurs. Un coup de zat plus tard, des pieds se rapprochèrent du lit…


-Mademoiselle Doll, si vous voulez bien prendre le bras de votre gentleman...

La jeune femme s’extirpa tant bien que mal de sa cachette et se releva avec l’aide du voleur. Ses yeux examinèrent la pièce et observèrent les quatre corps inanimés près de la fenêtre.

-Bien joué.

Elle réfréna l’envie d’aller s’assurer qu’ils étaient toujours en vie. D’après Jack un coup ne pouvait pas tuer une personne… ils n’avaient de toute façon pas le temps de s’attarder ici. Elle jeta le sac sur son dos et accepta la main d’Arsène, bien que l’on puisse se demander l’utilité de ce geste. S’il fallait se battre, se tenir de la sorte risquait d’entraver leurs mouvements. Mais avec un peu de chance ils ne rencontreraient personne en bas en dehors de Dean et de Jack…

-Laissons notre prisonnier à Jack. Si cet homme est un détective accompli, il saura quoi en faire et peut-être même retrouver Catherine grâce à lui.

Elle hocha la tête, après tout c’était ce qu’elle lui avait proposé de faire un peu plus tôt dans la matinée. Ils descendirent avec une certaine prudence mais ne croisèrent pas âme qui vive, la maison était étonnamment silencieuse. Blanche-Neige se demanda où était passé le détective et le chef de bande, avec le raffut ils auraient dû rappliquer sans tarder… étaient-ils sortis ?

-Ne prend rien de plus que ce que tu peux porter avec une seule main, règle très importante durant un vol. Sinon tu t'encombre pour la fuite.

Ils étaient finalement arrivés dans la cuisine et le réflexe d’Arsène était clairement le bon. Il était possible qu’ils ne puissent pas s’acheter à manger pendant un long moment et ils n’avaient rien consommé depuis la veille au matin, autant dire qu’elle mourrait de faim et qu’elle préférait éviter de jeuner 24h supplémentaire. Elle suivi donc son conseil et veilla à ne pas trop s’encombrer, d’autant que son sac pesait déjà lourd sur ses épaules. Lorsqu’ils sortirent, ils eurent la mauvaise surprise de tomber nez à nez avec Dean qu’Arsène envoya au tapis avec une décharge de zat. Oups… la jeune femme jeta un coup d’œil aux alentours mais ne vit pas Jack, elle commença alors à s’interroger sérieusement sur l’endroit où il était parti. Il avait beau eu lui dire qu’il ne la pensait pas coupable, elle savait qu’il avait toujours des soupçons sur le voleur et Dean l’avait averti qu’il risquait de le vendre à la police… était-ce donc cela ? Le détective serait parti faire un rapport à ses supérieurs ? Si c’était le cas, cela risquait de s’avérer difficile de s’échapper car les autorités risquaient de quadriller la zone lorsqu’elles se seraient aperçues de leur fuite. Ils avaient intérêt à ne pas perdre de temps et à quitter cet endroit, quel que soit le lieu où ils se trouvaient. Mais avant tout, ils devaient découvrir dans quelle partie de l’Angleterre ils étaient, sans ça il risquait de leur être difficile de rejoindre Londres.
Sans aucune gêne, Arsène dépouilla Dean des bijoux que Jack lui avait donné et lui tandis le pistolet du malfaiteur qu’elle s’empressa de ranger dans son sac pour que les potentiels passants qu’ils allaient forcément croiser à un moment ou un autre ne puisse pas le voir. Elle éprouva un certain remord à faire subir tout cela à Dean de la sorte alors qu’il les avait aidé mais c’était un mal pour un bien, au moins Jack ne soupçonnerait pas sa participation à leur fuite. Elle se pencha pour s’assurer que l’homme respirait bien, puis examina le portable de Dean dans l’espoir de pouvoir disposer d’un téléphone qui ne risquait pas d’être tracé par la reine, hélas ce dernier avait complètement court-circuité à cause du zat. Dommage.

-Le soleil est avec nous aujourd'hui, que demander de plus pour faire un petit voyage.

Blanche-Neige renvoya un sourire beaucoup moins confiant à Arsène. L’absence de Jack ne lui plaisait pas du tout, cet homme était beaucoup trop imprévisible.

-Allons découvrir où nous sommes.

Son sac bien rempli lui pesait sérieusement sur le dos mais elle était plus inquiète pour Arsène qui avait une épaule blessée et qui devait souffrir en silence. Allait-il tenir le coup jusqu’à Londres ? Elle hésita à se séparer du téléphone volé au soldat, son seul moyen d’accéder à internet actuellement. Catherine pouvait potentiellement les tracer grâce à lui mais l’accès à la toile pouvait leur faire gagner un temps précieux. Pesant le pour et le contre, la jeune femme décida finalement d’éteindre l’appareil pour couper le signal et de le jeter dans une poubelle. Après une dizaine de minutes de marche au hasard des rues, elle put se faire une meilleure idée de son environnement. Après avoir interrogé un passant, elle apprit qu’il se trouvait dans un petit village à environs deux heures de Londres. Voilà qui était une excellente nouvelle ! Il ne leur manquait plus qu’à trouver un moyen de locomotion jusqu’à la capitale… à nouveau, la jeune femme opta pour le stop qui laissait moins de traces de passage. Nous passerons les détails de cheminement jusqu’à Londres, le fait est qu’après de nombreux sourires et salutations d’usage, la jeune femme parvint à faire arrêter plusieurs voitures tout au long de la journée et leur permit de rejoindre leur destination comme prévu en fin d’après-midi. En cours de route, les deux voyageurs prirent un moment pour se sustenter avec ce qu’ils avaient glanés chez Dean.

-Nous y voilà, Londres ! Lança Blanche-Neige en observant les grands bâtiments qui s’alignaient de part et d’autre autour d’eux.

Elle avisa la vitrine d’une grande librairie-multimédia un peu plus loin et elle se dit que c’était l’occasion ou jamais de s’acquitter de sa promesse envers Arsène avant de le suivre dans son monde victorien. Il y avait peu de chance que la police leur tombe dessus dans les cinq prochaines minutes et ils étaient presque arrivés à bon port alors autant en profiter. C’était amusant, la mode anglaise et plus particulièrement londonienne était très différente du style français. L’Angleterre était passée au steampunk ce qui, en soi, ne devait pas trop bouleverser les habitudes d’Arsène.

-Que dirais-tu d’aller faire un tour à la librairie ? Tu étais venu ici pour te procurer les informations sur toi non ? Je sais que j’ai un peu chamboulé tes plans, dit-elle avec un sourire, mais il est toujours temps de remédier à ça. Tiens, prends ça.

Elle lui tandis discrètement une liasse de billets qu’elle avait sorti de son portefeuille. Au moins s’ils étaient séparés il ne serait pas obligé de voler pour s’en sortir. Après tout elle avait pris trois—mille euros aux soldats alors autant s’en servir. Cette petite excursion n’était pas motivée que par  l’intention de rendre service à Arsène. Elle avait fini par se convaincre elle-même qu’elle avait tout intérêt à se renseigner sur sa propre histoire si elle voulait avoir une chance de contrecarrer les plans de Catherine. Jamais elle ne pourrait jouer à armes égales avec elle si elle ne faisait pas l’effort de se pencher sur son avenir, bien qu’elle n’en ait pas du tout envie…

La librairie s’étendait sur plusieurs étages et regroupait des milliers de livres, CDS, jeux-vidéo et films, la plupart d’occasions. A l’évidence, même si la mode était à l’e-book, l’Angleterre appréciait le recyclage et l’occasion était très à la mode, ce qui permettait à ce genre de magasins de continuer à vivre. Certains n’avaient pas oublié le plaisir du papier. Blanche interpella un vendeur pour lui demander si la boutique disposait de la bibliographie de Maurice Leblanc et celui-ci les renvoya deux étages plus haut. C’est ainsi que nos deux amis purent découvrir tout un rayonnage traitant du célèbre Arsène Lupin à travers les livres de M. Leblanc, mais aussi les versions écrites pas d’autres auteurs comme Benoit Abtey et Pierre Deschodt.
Laissant à Arsène un peu d’intimité, elle traversa le rayon pour aller interpeller un vendeur et lui demander si le magasin avait quelque chose en rapport avec le personnage de Blanche-Neige. Cette demande lui semblait tellement ridicule qu’elle se sentit extrêmement gênée en formulant sa question. Qui était-elle ici ? Peut-être un vulgaire personnage peu connu du public. Pourtant, Arsène semblait la connaitre dans son propre univers alors, à l’évidence, elle devait être assez populaire sur Terre pour que son histoire soit transmise à d’autres mondes au titre de légende. Contre toute attente, Blanche eut la surprise d’apprendre qu’il existait un très grand nombre de livres plus ou moins dérivés de la version originale sur papier ou au format audio, des chansons mais aussi des films… la tête lui tourna et elle lui dit d’une petite voix qu’elle aimerait acheter un exemplaire de chaque livre et film en possession du magasin. Si le vendeur la regarda d’abord avec des yeux ronds, il lui demanda ensuite si elle était collectionneuse et chercha sur son ordinateur pour lui donner une liste de titres et les rayons correspondant. Blanche fit signe à Arsène au loin qu’elle revenait puis parti à la découverte du magasin. Une bonne trentaine de minutes plus tard elle revenait auprès d’Arsène en portant un grand sac dans lequel se trouvaient toutes ses découvertes. La note s’était avérée salée lorsqu’elle était passée à la caisse et elle aurait regardé à deux fois autrefois avant d’acheter tout ça, compte tenu du salaire de misère qu’elle gagnait en tant qu’étudiante, mais pas cette fois. Après tout elle avait plusieurs milliers d’euros en sa possession et elle estimait que ces achats étaient nécessaires pour la suite de sa mission. Enfin… si elle trouvait le courage d’ouvrir un de ces livres ou de regarder les films… ce qu’elle ne s’était pas encore permis de faire, se contentant de prendre les choses sans s’attarder dessus. Il fallait dire ce qui était : elle avait la trouille. Elle espéra qu’Arsène ne ferait pas de commentaire sur son achat, elle était déjà assez perturbée par le fait qu’il en sache plus sur son avenir qu’elle. Elle ne lirait les aventures de Blanche-Neige, ses aventures (en théorie), que lorsqu’elle serait psychologiquement prête à le faire. Et dire que, d’après le vendeur qui lui avait proposé de commander le reste, ce qu’elle tenait entre les mains n’était qu’une petite partie des livres traitant de sa personne !

-Me revoilà ! As-tu trouvé tout ce que tu cherchais ?

Avant de regagner le portail, elle songea qu'elle ferait un arrêt pour acheter les journaux et se mettre à jour avec l'actualité. Peut-être qu'elle pourrait en apprendre plus sur l'avancée de l'enquête de Jack, les meurtres perpétrés par le Marionnettiste ou n'importe quoi d'autres susceptible de l'aider à savoir si Jack avait transmis ce qu'il avait apprit aux forces de l'ordre qui l'avait ensuite communiqué à la presse. Etait-elle toujours recherchée par la police ? Certes l'affaire était française et ferait moins de bruit en Angleterre, hélas elle n'avait actuellement pas les moyens de lire les journaux français via internet. 
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Message par Arsène Lupin Ven 26 Aoû - 22:13

Le voyage jusqu'à Londres ne fut certainement pas le plus compliqué que le jeune "couple" ait eu à surmonter jusqu'ici, fort heureusement pour eux d'ailleurs car Arsène en profita pour se reposer plus amplement. Certes le lit l'avait déjà bien revigoré et il ne doutait pas une seconde que Blanche eut d'autant plus besoin de repos que lui cependant, il demeurait blessé assez lourdement et avait besoin de reprendre des forces. Ils avaient même eut droit à un repas, certes pas non plus grandiose, mais qui eut au moins le plaisir de les rassasier.

Enfin, ils finirent par par débarquer dans la capitale anglaise et... Bon il avait déjà eu cette impression en débarquant dans ce monde mais à nouveau il ressenti une certaine nostalgie de revoir des gens vêtus comme "chez lui". Il fallait dire qu'en France, il avait eut une sacré surprise même si Londres conservait une certaine dose de bizarrerie de ce monde.

Blanche observa tout autour d'elle et sembla s'arrêter sur la vitrine d'un magasin. Elle se tourna alors vers Arsène et lui dit :

-Que dirais-tu d’aller faire un tour à la librairie ? Tu étais venu ici pour te procurer les informations sur toi non ? Je sais que j’ai un peu chamboulé tes plans, mais il est toujours temps de remédier à ça. Tiens, prends ça.


Arsène se retrouva alors soudainement avec une liasse de billet tiré directement du porte-feuille de Blanche. La somme n'était pourtant pas ce qui l'attirait dans l'immédiat. Blanche lui souriait chaleureusement. Il lui rendit un sourire sincère, heureux de voir à quel point leur rapport avait évolué depuis le début. D'abord méfiante à l'idée de se faire aider par Arsène, elle l'aidait maintenant à trouver tout ce qu'il cherchait à propos de son futur.

Ils entrèrent alors dans la librairie qui s'étendait sur plusieurs étages, véritablement remplis de livres du sol au plafond. C'était impressionnant à voir. Arsène se tourna pour avoir une vue d'ensemble de toute la zone, si bien qu'il sembla se tordre la nuque pour cela. En réalité, à ce moment précis, il se dit qu'il apprécierait avoir une bibliothèque aussi fournie chez lui. Cela lui permettrait de se reposer tranquillement entre deux cambriolages au quatre coin du monde...

Blanche se sépara alors de son chevalier servant, le laissant seul au milieu de tous ces ouvrages sans vraiment savoir par où commencer. Après avoir erré quelques minutes sans trop savoir où aller, il s'arrêta devant une jeune femme assez mignonne qui pourrait, peut-être, le renseigner. Il lui demanda d'abord ce qu'il pouvait trouver sur Arsène Lupin et elle ne tarda pas à le conduire à bons nombres d'ouvrages traitant de sa vie. Il les regarda brièvement, s'attardant sur les résumés et n'hésitant pas à feuilleter de-ci de-là.

Il remarqua une chose étrange : Il ne voulait absolument pas savoir ce qui pouvait bien lui arriver désormais. Comment croire que son passage sur cette Terre et, dans un futur prochain, sur celle de Blanche n'aurait pas pu interférer sur sa vie, ne serait-ce que sentimental. De plus, dans l'immédiat, il ne cherchait pas d'avantage de compagnie féminine, se trouvant très bien lotis en ce moment même. Il reposa le dernier livre qu'il avait en main et se mit à réfléchir sur  qui pouvait réellement lui être utile.

C'est alors qu'une idée sembla naître dans sa tête. Plusieurs choses l'intéressait effectivement dans ce monde : Tout d'abord les avancées technologique ainsi et que les découvertes majeurs. Il souhaitait se documenter, amener ceci dans sa bibliothèque privée et se servir des technologies impressionnantes de ce monde afin de perfectionner ses techniques. Il se mit donc en quête de livre de physique, de chimie et de tout ce qui pouvait servir. Les autres choses qui l'attirait étaient les trésors découverts. Si ce monde étaient effectivement basé sur celui-ci alors il devait forcément s'y trouver des choses que les siens n'avaient pas encore découverts. De quoi accroître son patrimoine et peut-être, à terme, la richesse du royaume de Blanche.

Il repartit alors avec de gros livres traitant de sujet divers et variés et finit par retrouver, après une petite recherche, sa princesse nouvellement blonde préférée. Celle-ci avait elle-aussi trouvé un certains nombres d'ouvrages.

-Me revoilà ! As-tu trouvé tout ce que tu cherchais ?


-Dans un certain sens oui, je te montrerai tout ça.


Ils passèrent à la caisse et Arsène remarqua alors le nombres d'ouvrages que Blanche avait prit et surtout leur sujet : La princesse Blanche-Neige. Les rôles s'étaient donc inversés : Il devenait celui dont le destin ne l'intéressait plus et, quant à elle, était devenue celle qui s'en préoccupait. La fin justifiait les moyens.

Avant de regagner le portail, ils passèrent devant un square dans lequel on pouvait lire les gros titres d'un journal français. Visiblement dans ce monde, il n'était pas rare de pouvoir acheter des produits d'import-export facilement, même dans le cadre de journaux. Cela se comprenait par la facilité de mobilité qu'avait éprouvé le gentleman.

Arsène le paya, laissant même à l'homme un pourboire relativement généreux puisqu'Arsène en avait largement les moyens. Il partit alors, sourire au lèvre et se mit à lire à haute voix les gros titres qui pouvaient intéresser :

Meurtres des trois policiers, l'enquête piétine.


Du nouveau dans l'affaire du meurtre des trois policiers de la ville de Montpellier. La police est parvenue à établir l'innocence de la principale suspecte, Mademoiselle Doll. Il semblerait qu'il s'agissait là d'un coup monté dans le but de se débarrasser de l'étudiante. La police recherche encore, à l'heure actuelle, un homme svelte et assez grand, portant un costume et un chapeau haut de forme. Toutes personnes ayant des informations est priées de contacter les autorités locales.


Arsène releva la tête en direction de la jeune femme se tenant devant elle. Jack avait bien fait son travail, la jeune femme était désormais totalement en sécurité, ce qui n'était pas son cas... Si on oubliait la description désastreuse du gentleman. Il pouvait littéralement être n'importe qui. Arsène se demanda si Jack n'avait pas fait cela pour brouiller les pistes mais jugea plutôt qu'il était tout bonnement stupide.

Un autre article comptait la tragique mort d'un enfant près de la frontière espagnole, noyé, mettant cela sur le compte d'un tueur d'enfant sévissant depuis plusieurs années en toute impunité. Il laissait cependant un indice majeur sur toutes les scènes de crimes afin de l'identifier avec certitude. Cet article était triste mais sans importance pour eux dans l'immédiat.

Arsène regarda les habits qu'avait Blanche en ce moment même et jugea que cela ne passerait pas dans son monde. Autant continuer à ne pas attirer l'attention et pour cela, une bonne solution : S'acheter des habits de style néo-Londonien. Il entra dans une boutique où il opta pour une chemise blanche avec deux boutons ouvert, un gilet bleu sombre par dessus et un pantalon noir. Des habits classiques portés par les gentlemans de son monde. Remettant ses cheveux en ordre, il décida qu'il était temps d'aider Blanche à s'habiller, si toutefois elle voulait bien de son aide :

-C'est à votre tour, très chère, de vous choisir des habits qui vous siéront d'avantage une fois la frontière passée. Voulez-vos de l'aide, princesse, ou bien préféré-vous que je vous laisse à vos considérations, plaisanta Arsène. Comment-tu me trouve ? Ton cavalier pour la tour de Londres te plait ?
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Message par Blanche-Neige Dim 28 Aoû - 2:10

Ils avaient finalement acheté chacun un certain nombre de choses et, si elle fut surprise de ne voir aucun livres de Maurice Leblanc entre les mains d’Arsène, elle ne se permit aucun commentaire là-dessus. S’observer avec les yeux d’un témoin extérieur à sa propre histoire par le biais d’un livre ou d’un film avait quelque chose de terrible et peut-être que le voleur avait tout simplement changé d’avis. Elle apprécia sa discrétion quant à ses propres achats, elle n’avait pas envie de parler de sa soudaine décision de se renseigner sur ce que les humains avaient pensé pour elle…. A vrai dire elle n’était même pas encore sure d’ouvrir l’un de ces livres un jour. Quoi que… malgré la peur que cela lui inspirait, elle était terriblement curieuse. Si seulement la lecture de l’un de ces ouvrages pouvait lui permettre de savoir depuis quand elle était piégée sur Terre ! Mais bien sur cette partie-là de sa vie ne pouvait pas être consignée là-dedans. Si sa mémoire était globalement bel et bien revenue, Blanche Doll n’avait pas disparue de son esprit et les faux souvenirs continuaient à se superposer aux vrais, l’empêchant de savoir avec exactitude quand elle était arrivée à Montpellier. Si elle se fixait sur ses amitiés développées de ci et là en France… elle y vivait depuis des années… idée totalement inacceptable et elle préférait penser que la magie de sa chère marâtre avait également manipulé l’esprit des  terriens qui constituaient son cercle de connaissances avant qu’elle n’entreprenne cette folle course poursuite avec Arsène quelques jours plus tôt.
Et si elle avait vraiment perdue de longues années ici en futilité terrienne ? Non impossible, elle avait vingt et un printemps en quittant les Terres Enchantées le miroir lui renvoyait une image jeune d’elle-même… au pire un an ou deux s’étaient écoulés… deux ans, l’horreur ! Elle ne pouvait pas avoir abandonné son peuple aussi longtemps tout de même ! Non, Catherine n’aurait pas attendu tout ce temps pour mettre la main sur elle. Quelques semaines ou quelques mois tout au plus s’étaient écoulés. Elle l’espérait tout du moins. Enfin… si toutefois le temps passait à la même vitesse d’un monde à l’autre.
Sur ces charmantes pensées, nos deux amis marchèrent quelques instants et se rapprochèrent d’un kiosque. Heureusement que Londres accueillaient de nombreux touristes, cela leur permettait de se fondre un peu dans la masse d’un point de vue vestimentaire. Elle suivi Arsène après qu’il eut acheté quelques journaux pour l’écouter déblatérer les principaux titres.

-Meurtres des trois policiers, l'enquête piétine. Du nouveau dans l'affaire du meurtre des trois policiers de la ville de Montpellier. La police est parvenue à établir l'innocence de la principale suspecte, Mademoiselle Doll. Il semblerait qu'il s'agissait là d'un coup monté dans le but de se débarrasser de l'étudiante. La police recherche encore, à l'heure actuelle, un homme svelte et assez grand, portant un costume et un chapeau haut de forme. Toutes personnes ayant des informations est priée de contacter les autorités locales.

Arsène releva la tête pour croiser le regard de Blanche-Neige. La jeune femme était songeuse. Alors comme ça le détective l’avait finalement innocenté auprès des autorités ? Il ne lui avait rien dit de cela, peut-être espérait-il pouvoir continuer à faire pression sur elle pour obtenir des informations. En tout cas, si cet article disait vrai Jack ne pouvait plus la séquestrer comme il l’avait fait sur le ferry ou chez Dean. Mais quelque chose lui disait que le détective se fichait pas mal d’agir en conformité avec la loi… plutôt paradoxal pour quelqu’un qui prétendait agir pour les forces de l’ordre. En tout cas, avec une telle description Arsène ne risquait pas grand-chose.

-On dirait que je suis redevenue la victime… je donnerai cher pour savoir ce que Jack a dit à la police.

Cela signifiait-il qu’elle pouvait rentrer à Montpellier et reprendre le cours de sa vie de la vie de Blanche Doll ?

« Oh bon sang Blanche-Neige, tu n’es pas cette étudiante ! Et tu ne peux pas retourner à Montpellier, ce serait le meilleur moyen de te faire tuer ! », se gifla-t-elle intérieurement pour réfréner son enthousiasme naissant.

Ils poursuivirent leur chemin jusqu’à un magasin. Arsène avait raison, ils avaient intérêt à se changer maintenant s’ils voulaient passer inaperçu dans l’Angleterre Victorienne, elle doutait que le style Jean, t-shirt et casquette fasse l’unanimité là-bas. Le problème c’est qu’elle ne s’y connaissait pas tellement en mode du fin XIX ème siècle. Elle laisse donc son compagnon vaquer à ses occupations dans les rayonnages pendant qu’elle jetait un coup d’œil aux journaux achetés un peu plus tôt et qu’elle n’avait pas encore lu. Après quelques minutes de lecture, la princesse s’attarda sur un article : « anniversaire de la reine d’Angleterre… ». Aussitôt les mots qu’Aidoneus Klymenos avait prononcé la veille lui revinrent à l’esprit. Catherine était une personnalité ici et ne ratait pas les évènements mondain… et quoi de plus mondain que l’anniversaire de la reine ?

-C'est à votre tour, très chère…

Blanche-Neige leva brusquement la tête. La voix d’Arsène venait de la tirer de ses pensées.

-…de vous choisir des habits qui vous siéront d'avantage une fois la frontière passée. Voulez-vous de l'aide, princesse, ou bien préféré-vous que je vous laisse à vos considérations ?

Partir… mais pouvait-elle vraiment partir en sachant que sa belle-mère allait certainement assister à un évènement dans la ville où elle se trouvait en ce moment même ? Pour la première fois elle avait enfin une longueur d’avance sur sa marâtre… mais comment utiliser utilement cette information ?

-Je… veux bien de l’aide, répondit-elle hésitante. Tout à coup, elle envisageait de différer son départ dans le monde victorien. Si elle pouvait approcher suffisamment Catherine pour découvrir sa fausse identité elle

disposerait enfin d’une information utile contre son ennemie. Tu connais mieux la mode victorienne que moi.

-Comment-tu me trouve ? Ton cavalier pour la tour de Londres te plait ?

Pour la première fois, Blanche-Neige s’intéressa aux nouveaux vêtements que portait Arsène. Elle lui lança un coup d’œil appréciateur en l’observant des pieds à la tête. Il lui apparaissait plus ou moins tel qu’il s’était présenté à elle pour la première fois. Mais cette fois elle n’avait pas peur de lui et cela faisait toute la différence. Elle l’avait trouvé charmant à Montpellier (bien que complètement fou) et, même avec sa barbe de quelques jours, rien n’avait changé. Arsène Lupin reprenait tout à coup forme devant elle en réendossant les vêtements de son époque. C’était à la fois troublant et agréable.

-Tu es très élégant. Je…

C’était gênant de formuler cette requête tout à coup alors qu’ils étaient enfin sur le point de rejoindre le portail, après toutes ces péripéties…  qu’allait penser Arsène ?

-J’ai peut-être trouvé le moyen de découvrir l’identité de Catherine. La reine d’Angleterre fête son anniversaire dans quelques jours.

Elle jeta un coup d’œil circulaire pour s’assurer que personne ne pouvait les entendre. Il aurait été difficile de justifier ce qu’elle s’apprêtait à dire.

-SI Aidoneus ne m’a pas menti il y a de fortes chances pour qu’elle assiste à ce bal. Si nous pouvions nous procurer des invitations il nous suffirait de nous déguiser pour l’approcher sans nous faire connaitre, juste assez pour découvrir son nom… mais cela nécessiterait de retarder notre départ. Et puis, il faut obtenir des invitations, cela risque d’être difficile. Toutefois… si d’aventure nous réussissions nous bénéficierions d’un réel avantage sur elle. Serais-tu prêt à relever ce défi ?

 Le plus dur serait incontestablement de se procurer les invitations. Sans compter qu’ils s’exposaient à un risque, bien qu’infime, que Jack profite de ces quelques jours pour remonter jusqu’à eux. Cela dit elle ne referait pas l’erreur de ce servir de son ordinateur cette fois – c’était gentil de la part de Jack de lui avoir parlé de ça, sinon elle aurait pu refaire deux fois la même bêtise - d’autant qu’elle lui avait donné volontairement la piste de Ruby pour lui faire perdre du temps. Pour le reste, elle ne doutait pas qu’Arsène soit capable de la métamorphoser pour la rendre méconnaissable aux yeux de tous. Si toutefois il le voulait bien.
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Message par Arsène Lupin Mar 6 Sep - 11:14

Blanche accepta la proposition d'Arsène pour qu'il l'aide à trouver des habits qui pourraient passer presque inaperçu dans son monde. Bien évidemment, il fallait rajouter ce presque parce que l'omniprésence de technologie ou bien la coupe bizarre de certains habits, sans doute à cause de ce style qu'on retrouvait à Londres, ne faisait pas très naturel dans le monde d'Arsène. De toute façon, il tentait de dissimuler une princesse d'une grande beauté alors forcément il se doutait qu'elle ne laisserait pas totalement insensible les gens de son monde.

Lorsqu'il lui demanda son avis sur les vêtements qu'Arsène s'étaient choisis, Blanche lui répondit qu'elle le trouvait très élégant. Ce compliment plu à Arsène, flattant son ego. Il ajusta ses vêtements en souriant. Cela lui plaisait qu'elle le trouva à son goût. Néanmoins, alors qu'Arsène s'apprêtait à fouiller les différentes robes afin de retrouver celle qui pourrait aller le mieux à la princesse, elle continua à s'adresser à lui mais en butant sur les mots, comme si elle réfléchissait.

-Je... Arsène se tourna vers elle, attendant la suite et lui fit même un signe de la main pour l'encourager. J’ai peut-être trouvé le moyen de découvrir l’identité de Catherine. La reine d’Angleterre fête son anniversaire dans quelques jours.

Arsène avait comme le sentiment qu'il connaissait la suite de ce que pouvait bien lui dire Blanche. Ce n'était pas très difficile à imaginer mais il comprit alors la raison de son hésitation. Il vit Blanche jeter des coups d'oeil pour s'assurer que personne ne les écoutaient et Arsène fit de même par dessus l'épaule de la jeune femme et s'approcha d'elle, tenant dans ses mains une robe choisit au hasard afin de ne pas sembler suspect et lui montra comme s'il s'en intéressait. C'était une longue robe noir avec de la dentelle blanche la recouvrant comme des sortes de racines. Il n'en appréciait pas la coupe mais l'idée était originale. 

Blanche reprit alors son plan afin de connaître l'identité de Catherine :

-SI Aidoneus ne m’a pas menti il y a de fortes chances pour qu’elle assiste à ce bal. Si nous pouvions nous procurer des invitations il nous suffirait de nous déguiser pour l’approcher sans nous faire connaitre, juste assez pour découvrir son nom… mais cela nécessiterait de retarder notre départ. Et puis, il faut obtenir des invitations, cela risque d’être difficile. Toutefois… si d’aventure nous réussissions nous bénéficierions d’un réel avantage sur elle. Serais-tu prêt à relever ce défi ?


Arsène se mit à réfléchir sur le plan de Blanche. Un des premiers souci était le fait qu'il fallait être invité afin de rentrer dans ce bal, on pouvait donc aisément songer que les invitations seraient nominatives. Il leur faudrait donc voler une invitation et que l'autre se fasse passer pour son époux ou son épouse, si toutefois cela fonctionnait ainsi dans ce monde. Ensuite il faudrait littéralement changer de peau afin d'usurper l'identité de cette personne. Il leur faudrait ensuite s'approcher assez près de cette Catherine dont Arsène ne connaissait aucunement l'apparence et qui pouvait très bien avoir changée depuis la dernière fois où Blanche l'avait vu. Il ne comptait pas le nombre de gardes qu'ils leur faudrait passer ainsi que le danger inhérent au fait de se retrouver entourer de Catherine et possiblement ses collaborateurs. 

Très concrètement, ils n'avaient que peu de chances de s'en tirer sans problème mais une variable le fit sourire : Il était le grand Arsène Lupin, véritable courant d'air pour la police de ce monde et du sien, l'homme au milles visages. Il y avait là un défi qu'Arsène ne pouvait pas repousser. Oui, ça allait être compliqué et rien ne garantissait leur réussite mais rien ne garantissait leur échec non plus, que fallait-il de plus.

Ne souhaitant pas que leur conversation puisse être entendu, ou surtout comprise, Arsène prit Blanche à la taille et l'entraîna avec lui dans les différents rayonnages de la boutique. Dans le même temps, il décida de lui répondre tout en faisant mine de regarder les différentes robes s'offrant à eux :

-Je crois me souvenir que tu as un ami assez haut placé. Est-ce qu'il ne pourrait pas te donner un coup de pouce ? Après tout un véritable gentleman ne s'opposerait pas au désir de si belle jeune femme. 


Arsène supposa, à raison il l'espérait, que de nouveau il pouvait s'exprimer de manière cachée à Blanche et qu'elle puisse le comprendre. Il avancèrent toujours, passant devant d’innombrables robes très belles mais aucune qui sembla ne taper dans l'oeil d'Arsène quand enfin il s'arrêta net. Il relâcha la jeune femme et s'approcha des tissus pour les tâter, prendre les robes et les mettre devant Blanche.

-Avant tout ça, on a besoin de te trouver une belle robe de bal. Après tout, il faut se rendre présentable quand on veux se présenter devant une reine. 


N'est-ce pas princesse ? pensait Arsène dans un sourire tout en la regardant. Ils joueraient le jeu, usurperaient l'identité de quelqu'un mais il était hors de question de ne pas donner à Blanche le statut qui lui revenait de droit. Elle irait à ce bal, certes sous un faux nom, mais avec l'apparence d'une véritable princesse. 

-On va repousser nos vacances de quelques jours pour toi, ce n'est pas grave. Trouvons une tenue appropriée puis trouvons un coin tranquille pour nous reposer en attendant si tu le veux bien. 


Arsène se mit à réfléchir très sincèrement sur les différentes robes qu'il tenait dans les mains. Le choix était compliqué et songea que de l'aide féminine de serait pas de trop. Il tint les différentes robes devant lui, les exposant à la jeune femme et lui dit :

-Dis moi laquelle te ferait le plus envie.
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Message par Blanche-Neige Jeu 8 Sep - 15:52

Blanche-Neige avait délibérément cherché à manipuler Arsène en provoquant son égo. Elle savait, entre ce qu’elle avait lu sur lui et ce qu’elle avait pu observer ces derniers jours que le voleur ne tournait jamais le dos à un défi, et c’était donc sous la forme d’un défi dont elle avait volontairement soulevé la difficulté qu’elle avait présenté sa requête. Restait à savoir à présent si le challenge serait assez intéressant pour lui pour qu’il décide de retarder leur voyage qui devait marquer la fin d’une course poursuite et le début d’un repos bien mérité. Naturellement, Blanche-Neige avait des remords à entrainer à nouveau Arsène dans une aventure qui s’annonçait dangereuse. Le voleur était blessé et avait à peine eut le temps de se reposer, c’était déjà un miracle qu’il ait tenu toute la journée sans se sentir mal… ou se plaindre. C’était peut-être ça qu’elle respectait le plus chez le voleur : sa tenacité et son courage. Mais le fait qu’Arsène souffre en silence l’obligeait à être deux fois plus vigilante pour tenter de détecter ses moments de faiblesse et le forcer à se reposer un moment en lui faisant croire qu’elle avait elle-même besoin d’une pause afin de ne pas froisser sa fierté. Elle lui devait bien ça vu la hargne qu’il avait mis à la protéger jusqu’à présent. Tous les rois et reines rêvait d’avoir un tel homme à leur service et, si Arsène n’était pas son sujet, son comportement s’apparentait néanmoins à celui d’un homme lige, la séduction en plus.
... Effectivement, aucun homme lige ne se serait permit de toucher sa dame comme le faisait Arsène.

-Je crois me souvenir que tu as un ami assez haut placé. Est-ce qu'il ne pourrait pas te donner un coup de pouce ? Après tout un véritable gentleman ne s'opposerait pas au désir de si belle jeune femme. 

Mine de rien, ses épaules s’affaissèrent sous le soulagement. Infiltrer l’un des évènements mondains les mieux gardés du pays était une mission qu’elle ne se sentait pas de mener seule et la réponse d’Arsène paraissait tellement naturelle qu’elle s’en voulut presque d’avoir douté de lui.
…wait, il venait de la complimenter ? Ah, cet Arsène, quel charmeur ! Mais elle ne sentait plus cette tension  qu’il y avait eu entre eux le matin même alors qu’il était en train de préparer leur évasion. Son compagnon était redevenu lui-même, avec son ton léger et désinvolte. D’un côté elle en fut rassurée, elle avait peut-être imaginé tout cela et ce n’était pas plus mal. En ces temps troublés elle ne pouvait pas se laisser déconcentrer par un flirt… du moins essayait-elle de s’en convaincre ; mais il fallait bien avouer que cette main sur sa taille ne l’y aidait pas forcément beaucoup.
Il lui conseillait de demander l’aide de Klymenos. Dans le court délai dont ils disposaient, c’était, effectivement, la solution de facilité. Mais ça impliquait de prendre à nouveau contact avec un homme qui collaborait de près avec sa marâtre et donc de prendre le risque de signaler à cette dernière son intention de se rendre au bal ainsi que les noms d’emprunts qu’ils y utiliseraient.

-Possible, répondit-elle. Mais dangereux. N’oublie pas avec qui il est en contact.

Arsène se promena dans le rayon, s’arrêtant de temps à autre pour regarder une robe. N’avait-il rien de mieux à faire ? Ah, peut-être cherchait-il seulement à donner le change auprès des clients pour rendre leur conversation plus discrète.

-Avant tout ça, on a besoin de te trouver une belle robe de bal. Après tout, il faut se rendre présentable quand on veux se présenter devant une reine. 

Blanche-Neige n’avait l’intention de se présenter directement à aucune des deux reines qui seraient présentes ce soir là mais elle ne put qu’acquiescer. Effectivement, il lui fallait une robe tout comme il faudrait

un costume à Arsène. Pas moyen de s’inviter à ce genre d’évènement en jeans et en t-shirt…

-On va repousser nos vacances de quelques jours pour toi, ce n'est pas grave. Trouvons une tenue appropriée puis trouvons un coin tranquille pour nous reposer en attendant si tu le veux bien. 

Blanche eut un regard compatissant pour son ami. Elle avait été trop exigeante avec lui aujourd’hui alors qu’il avait besoin de repos. Avec elle aussi d’ailleurs, elle était épuisée et ses membres étaient douloureux à force de porter du poids. L’idée de faire les boutiques et d’essayer des vêtements lui était pénible, à cet instant elle ne rêvait que d’envoyer valser ses sacs et de se laisser tomber sur un lit pour ne plus bouger.

-Volontiers. Il doit bien y avoir des hôtels dans les parages.

Il faudrait quand même qu’elle s’achète un nouveau téléphone si elle voulait pouvoir joindre Aidoneus et surfer sur internet. Et qu’elle passe par une pharmacie pour acheter des médicaments au blessé.

-Dis-moi laquelle te ferait le plus envie.

Blanche parcourut les quelques robes qu’Arsène avait pris soin de sélectionner pour elle. Elles étaient toutes dans un style très différent de ce qui se portait à Lystera, plus adaptées à la mode anglaise. La jeune femme choisi la plus claire de toute, dans les tons bleus clairs et blanc. Elle avait toujours préféré les couleurs pastelles qu’elle trouvait plus douces et, en l’occurrence, plus discrètes. Cette fois ci elle ne voulait pas attirer trop l’attention avec des couleurs criardes, son objectif était de se fondre dans la masse juste assez de temps pour repérer la reine et soutirer son nom à quelqu’un. Après cela elle se dépêcherait de filer à l’anglaise avant d’être repérée. Ca lui faisait mal au cœur d’investir autant d’argent sur une robe qu’elle n’allait porter que quelques heures alors que leurs économies étaient limités, mais c’était un mal nécessaire. Puisqu’elle devait passer trois jours de plus ici, elle chercha aussi quelques vêtements plus passe-partout et envisagea sérieusement d’acheter une valise car son sac à dos ne pourrait jamais contenir l’ensemble de ses achats de la journée. Quand ils sortirent, après s’être procuré un costume  et des vêtements usuels pour Arsène et avoir passé un bon moment à faire de l’essayage, ils étaient chargés comme des mules. Fort heureusement, ils avaient eu la bonne idée de demander au vendeur s’il y avait des hôtels dans les parages et ce dernier les avait renvoyés vers une adresse. Cela n’empêcha pas Blanche de faire un énième détour par un magasin de téléphone où elle put investir sans problème sur deux appareils qui fonctionnaient sans avoir besoin de souscrire à un abonnement ainsi que par une pharmacie pour acheter des médicaments à Arsène.
Un long moment plus tard ils arrivaient enfin à l’hôtel, il était presque l’heure de manger. Mais un nouveau problème s’annonça à leur arrivée…

-Je suis désolée madame, nous n’avons plus qu’une seule chambre de disponible. Tous les hôtels affichent complets avec les festivités. Mais vous pouvez avoir deux lits séparés ! S’exclama-t-elle avec un sourire commercial, comme si ce détail pouvait arranger tout leur problème.

Bon… à l’évidence le mot intimité avait définitivement été banni de son vocabulaire depuis son départ précipité de Montpellier. Elle qui espérait pouvoir prendre un peu de temps seule avec elle-même pour se détendre et faire le point… ne se sentant pas la motivation de faire le tour de tous les hôtels de la ville avec son chargement, elle interrogea Arsène du regard. Il semblait d’accord.

-Bon, allons-y pour une chambre avec des lits séparés.

La belle finit par régler pour trois nuits et grimpa les marches pour rejoindre leur chambre au premier étage. L’intérieur était propre, bien entretenu avec un lit simple et un lit double, probablement une chambre parentale. La pièce était meublée d’un placard ainsi que de quelques meubles de fonction, une télévision et un lecteur vidéo, une grande fenêtre et des stores, une salle de bains… Elle posa ses sacs et se laissa tomber sur un lit avec un soupir de soulagement. Enfin un peu de repos et de confort ! Elle se tourna néanmoins vers Arsène, refusant de se détendre avant d’être sûr que tout allait bien pour lui.

-Comment ça va toi ? Ton épaule doit te faire souffrir.

Elle lui tandis le sachet avec les médicaments achetés un peu plus tôt. La pharmacienne avait bien prit le temps de leur expliquer les effets de chacun ainsi que les possibles nuisances secondaires. Au moins ils savaient qu’il ne valait mieux pas conduire après avoir pris la moitié de ces trucs… ça leur faisait une belle jambe. Rien à dire, les lits étaient diablement confortable et elle sentit un engourdissement agréable s’emparer d’elle au point de la faire bailler. Refusant de se laisser aller, la belle se mit à fouiller dans ses sacs et attrapa quelques vêtements neufs desquels elle arracha les étiquettes.

-Si ça ne t’ennuie pas je vais aller prendre une douche.

Il lui fallait au moins ça pour se réveiller. Et effectivement la douche lui fit beaucoup de bien après cette longue journée. Quelle invention géniale tout de même ! Il fallait vraiment qu’elle trouve le moyen d’importer ça à Lystera. Songeant qu’Arsène avait surement envie de se débarbouiller aussi étant donné qu’il n’avait pas accédé à un point d’eau depuis le bateau, elle se dépêcha de s’habiller et sorti de la salle de bains pour retourner s’installer sur le lit. Laissant le temps à Arsène de se reposer ou de se doucher, Blanche-Neige sortit l’attirail de son nouveau téléphone et entreprit de le monter et de le tester. L’objet était assez facile à prendre en main et elle s’en félicita. Répétant l’opération pour celui d’Arsène (au moins maintenant ils disposaient d’un moyen pour se joindre s’ils étaient séparés), elle attendit que son ami soit disponible pour lui expliquer comme ça fonctionnait.

-Bon… excepté Aidoneus Klymenos, est-ce que tu as d’autres idées pour infiltrer Buckingham Palace ?
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Message par Arsène Lupin Mer 14 Sep - 18:47

Blanche regarda les différentes robes que proposait Arsène, toutes étant de coupes, de couleurs et de style très variées. Une d'entre elles était particulièrement belle car assez simple là où les autres redoublaient de froufrous. Ce fut celle-ci que choisit Blanche, choix qu'acquiesça Arsène avec un sourire. Elle lui irait probablement très bien.

Ils prirent aussi soin d'acheter des vêtements plus usuels afin de passer les quelques jours qui leurs restaient avec le bal dans la capitale anglaise. Il décidèrent ensuite de trouver un hôtel afin de se reposer. Lorsqu'ils arrivèrent, on leur indiqua qu'en raison d'un certain bal, toutes les chambres de l'hôtel étaient prises sauf une seule d'entres elles. Un peu d'intimité aurait éventuellement leur faire beaucoup de bien mais Arsène songeait cependant que rester auprès de Blanche était, d'une certaine mesure, une façon de la protéger continuellement. Il tenta de s'en persuader, plutôt que se dire qu'il harcelait littéralement la jeune femme à être toujours avec elle, même pour dormir sans qu'il n'y ai aucune relation plus intime entre eux. Lorsque Blanche l'interrogea d'un regard pour la chambre, il lui sourit et haussa les épaules. Ils n'avaient pas vraiment le choix.

Ils montèrent alors à la chambre qui serait leur planque durant les deux prochains jours. Celle-ci était simple, sobre même et surtout, avantage non négligeable, celle-ci disposait de deux lits plutôt qu'un comme il l'avait déjà expérimenté par le passé. Au moins cela ne poserait aucun souci cette fois-ci. Arsène se dirigea vers le lit simple à proximité et y déposa ses affaires. Décharger son bras blessé des vêtements de rechanges était une sorte de délivrance sur l'instant, les habits commençant à peser réellement sur sa blessure. Néanmoins il gardait le silence, ne voulant montrer la moindre faiblesse par orgueil. Il espérait vraiment que la blessure ne laisse aucune marque sur son corps pouvant compromettre ses futurs méfaits. 

Il s'assit sur le lit, massa son épaule meurtrie et tenta de tourner son bras doucement. La douleur lui fit serrer les dents et il ferma les yeux. Il se remettait doucement mais ce n'était toujours pas ça. Blanche, elle aussi, se laissa choir sur son lit pendant ce temps et, peut-être par ce qu'elle avait vu Arsène souffrir de son épaule, lui posa une question sur son état :

-Comment ça va toi ? Ton épaule doit te faire souffrir.


Arsène soupira, essayant de calmer la douleur qu'il avait lui même involontairement provoqué, et la regarda. Elle s'inquiétait pour lui alors que quelques jours auparavant, c'était elle qui était dans un état assez lamentable. C'est drôle la vitesse à laquelle les rôles s'étaient inversés. Il était attendrit par ses attentions. Avant même sa réponse, elle lui tendit les médicaments achetés précédemment.

-La douleur s'est atténuée depuis le coup de feu, bientôt elle disparaîtra et ça ne sera rien de plus qu'un mauvais rêve. Ne t'en fais pas trop pour moi je vais bien, pense plutôt à ce monde que tu va bientôt sauver et toutes ces personnes que tu va sauver. 


Certes, Arsène éludait la question de Blanche en évoquant son avenir probable mais il ne voulait pas qu'elle s'inquiète trop pour lui. Après tout, il était un cambrioleur d'un autre monde. Ils n'étaient même pas censés se rencontrer. Toutefois s'était arrivé, leur destin avait changé du tout au tout et il n'aurait pas était étonné qu'il puisse mourir et ainsi contrarier sa propre destinée, même s'il avait échappé à la balle. Peut-être qu'après tout, tout ceci n'était qu'un monde créait de toute pièce, écrit comme l'était son histoire et celle de Blanche. Peut-être que cette histoire se terminait mal pour eux. Qui pouvait le savoir ?

Blanche chercha finalement dans ses affaires, arracha les étiquettes des vêtements nouvellement achetés puis se leva pour s'adresser à Arsène. Quant à lui, le gentleman tenait dans sa main les antidouleurs qu'il s'apprêtait à prendre d'un traite. 

-Si ça ne t’ennuie pas je vais aller prendre une douche.

-Prend ton temps, toi aussi tu as besoin de repos ma très chère princesse.


Il lui sourit, puis avala ses médicaments comme il était écrit sur les boites. Il était cependant surpris que ce genre de choses se distribuent aussi facilement dans le commerce. Il se souvenait pourtant que les médicaments n'étaient pas des choses faciles à produire mais son monde n'était pas celui-ci. Deux époques différentes les séparaient, un monde littéralement. Il se demanda si le somnifère était, lui aussi, aussi simple à se procurer. Auquel cas s'en procurer aurait pu être un plus pour de futurs manoeuvres. Le chloroforme était, certes, très efficace, mais pouvait s'avérer dangereux rapidement.

Lorsque Blanche alla dans la salle de bain, Arsène retira son haut et retira les derniers bandages qu'avait pu lui faire la docteur alors qu'ils étaient en captivité. Il alla doucement, ne voulant ni faire sauter les sutures ni endommager la peau. Il voulait observer l'évolution de la blessure. Lorsqu'il fut torse nu, il tenta de regarder mais son angle de vue était terriblement mauvais. Il ne voyait que le haut d'une plaie suturée sans en voir les détails. Il se leva donc et déambula dans l'appartement à la recherche d'un miroir.

Après une bonne minute, il put en trouver un et s'en approcha. La première chose qui le frappa fut la barbe de plusieurs jours qui ornait son visage. Il était hors de question qu'il aille à un bal avec un tête pareil, ç'aurait été un véritable crime. Il s'approcha d'avantage et mit sa blessure face au reflet afin de pouvoir l'observer. 

Les sutures étaient véritablement belles et la peau était plutôt bien tirée. Il jugea rapidement qu'il n'aurait pas de cicatrice ou, dans le pire des cas, une très légère. Il passa une main sur son épaule tout en se regardant. Il était rare qu'il put se blesser à ce point, surtout pour une femme. Il avait prit une balle pour protéger Blanche, mais jusqu'où serait-il prêt à aller pour l'aider.

Il se mit à réfléchir à ce sujet mais ne parvint pas à en trouver la réponse. Il n'y avait pas réfléchit jusqu'à cet instant et maintenant qu'il se penchait dessus, il ne trouvait rien. Risquerait-il sa vie pour elle ? Il n'en savait rien. Se prenant littéralement la tête, il frotta son visage dans ses mains et continua de se regarder. Pourquoi faisait-il tout ça pour elle ? Il voulait des renseignements sur lui et, lorsqu'il en eut la possibilité techniques, il avait choisit de ne pas s'arrêter sur sa vie. Il l'avait jugé obsolète sur l'instant, comme si elle ne pouvait plus ressemblait à ce qui était écrit. 

Dans son monde, il était le grand Arsène Lupin, l'homme aux milles identités, le gentleman cambrioleur. Ici, avec Blanche, il était une sorte de garde du corps, un ange gardien. Certes le combat de Blanche était louable mais ce n'était pas le sien alors pourquoi se battait-il avec tant d'ardeur ? Il regardait son reflet comme s'il pouvait lui donner la réponse mais celui-ci se contenta de lui rendre son image. L'image d'un homme fatigué, mal rasé, souffrant et perdu.

Il quitta alors son reflet et se dirigea vers l'évier dans un coin de la pièce. Il voulait se rafraîchir les idées et c'est ce qu'il fit. Il actionna l'eau qui s'écoula d'abord dans ses mains puis il la porta jusqu'à son visage. Il frotta son visage et tenta de chasser les nuages de son esprits. Il le fallait avant que Blanche ne revienne. Il en profita alors pour récupérer de quoi grignoter un peu puis s'assit à table pour étudier l'un des livres qu'il avait acheté.

Lorsque Blanche revint, il n'avait pas remit son haut et sa plaie était à découvert. Il souhaitait, en effet, laisser celle-ci respirer un petit peu avant de reposer un bandage par dessus. Sans doute aussi prendre une douche au préalable. Il prit alors la suite de Blanche et s'installa dans la salle de bain afin d'y prendre un douche. Il y resta un bon moment, profitant du bien-être de l'instant avant de finalement ressortir après s'être bandé la poitrine.

Blanche l'attendait afin de discuter avec lui de leur future entreprise.

-Bon… excepté Aidoneus Klymenos, est-ce que tu as d’autres idées pour infiltrer Buckingham Palace.


-J'imagine que puisqu'il s'agit d'un anniversaire, il y aura un banquets et donc des personnes pour le servir. On se débrouille pour se faire passer pour l'un d'entre eux. Dans mon monde en tout cas, ça serait sans doute une des choses auquel je penserais en premier. Sinon il y a un réseau d'égout sous Buckingham Palace, on pourrait s'en servir pour déboucher à l'intérieur mais où ça par contre je ne sais pas. Encore une fois c'est de la théorie, il suffirait que Buckingham d'ici soit différent de celui de mon monde et là on se retrouve bloqué. Sinon le soir même, je vole deux invitations au hasard et on espère que ces personnes ne soient que très peu connus mais ça implique un bon nombre de variable.


Arsène expliquait toutes ces idées mais la meilleure était tout de même de posséder un complice à l'intérieur du palais. Aïdoneus était ce complice mais il offrait lui aussi son taux de variables. Son allégeance à la reine était un véritable problème qu'Arsène ne pouvait résoudre. En plus, il n'avait jamais tenté de cambrioler le palais de Buckingham... Pour l'instant en tout cas...

-Quelque soit la façon dont on entre, et on entrera je te le promets, je veux que tu fasse une chose pour moi. Si la situation commence à devenir tendue, si quelque chose se passe je veux que tu obéisse à mes ordres. Si je te dis de me suivre, tu me suis, si je te dis de fuir, tu fuis, et surtout si je te dis de me laisser... Je ne te fais pas un dessin. Ce qu'on compte faire comporte beaucoup de risques mais je sais me tirer de ce genre de situation. Je ne veux surtout pas qu'il puisse t'arriver quelque chose Blanche. Je te propose une chose : Si on se retrouve séparé, d'une façon ou d'une autre, on se donne rendez-vous le lendemain devant le portail se trouvant dans la tour de Londres à 11 heures précises. Si à 11h05 l'autre n'est pas là, il faudra quitter le lieu et revenir le lendemain à la même heure pour la même opération. Si, au bout d'une semaine, il n'y a toujours aucune trace de l'autre, on traverse le portail et on se cache le temps que les choses se tassent. Est-ce que ça te convient ? 


Ce genre de stratégie était payante dans son monde en cas de coup un peu trop risqué. Il espérait qu'ils n'aient pas à appliquer cela, surtout la dernière partie mais il fallait prévoir le pire.
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Message par Blanche-Neige Lun 19 Sep - 20:41

Alors qu’Arsène était sous la douche, Blanche-Neige eut tout le loisir de méditer sur leur conversation précédente. « Ne t'en fais pas trop pour moi je vais bien, pense plutôt à ce monde que tu vas bientôt sauver et toutes ces personnes que tu vas sauver. », lui avait-il dit. Elle se mettait déjà assez la pression toute seule et Arsène venait d’en remettre une couche. Elle se doutait bien qu’il avait tenté cette manœuvre pour empêcher la jeune femme de s’apitoyer sur lui et il avait réussi. C’était toutefois assez énorme de penser que Blanche-Neige avait les capacités de sauver un monde tout entier et elle n’en demandait pas tant, seulement de ramener le calme et la paix dans son royaume natal. Arsène en parlait avec une telle assurance, il semblait tellement convaincu qu’elle allait vraiment le pouvoir de tout arranger d’un coup de baguette magique qu’elle sentit un coup de blues l’envahir. Actuellement elle avait déjà assez de mal à se sauver elle-même alors de là à gagner la puissance militaire et magique pour défier Catherine tout en s’assurant un minimum de chance de réussite, il y avait du boulot. Sans parler l’après, une fois au pouvoir… instaurer la paix et la sécurité ne serait pas chose facile... peut-être même faudrait-il combattre le mal par le mal : en sortant les armes. Blanche fit rouler l’une de ses longues mèches blondes entre ses doigts ; décidément elle n’arrivait pas à s’habituer à cette couleur.
Arsène finit par sortir de la salle de bains, le torse bandé et à découvert. Les yeux de la belle s’attardèrent un instant sur ses blessures avant de dévier. Elle ne voulait pas le mettre mal à l’aise. La conversation s’engagea alors rapidement.

-J'imagine que puisqu'il s'agit d'un anniversaire, il y aura un banquet et donc des personnes pour le servir. On se débrouille pour se faire passer pour l'un d'entre eux. Dans mon monde en tout cas, ça serait sans doute une des choses auquel je penserais en premier.

Excellente idée ! Elle n’y avait pas pensé. Mais l’évènement se déroulait à Buckingham Palace et elle ne doutait pas que les serviteurs seraient triés sur le volet. Se faire embaucher trois jours avant l’anniversaire de la reine Victoria était impensable et sans la liste des domestiques, impossible de se maquiller pour se faire passer pour eux et s’introduire sur les lieux. Ils manquaient de temps pour préparer leur coup.

-Sinon il y a un réseau d'égout sous Buckingham Palace, on pourrait s'en servir pour déboucher à l'intérieur mais où ça par contre je ne sais pas. Encore une fois c'est de la théorie, il suffirait que Buckingham d'ici soit différent de celui de mon monde et là on se retrouve bloqué. Sinon le soir même, je vole deux invitations au hasard et on espère que ces personnes ne soient que très peu connus mais ça implique un bon nombre de variable.

-Ce sont de bonnes idées mais je crains que le temps nous manque pour mettre en place de telles actions… Aidoneus est peut-être notre seule chance finalement.

Parier sur lui était risqué, mais probablement moins que de mettre en place l’une des actions proposées par le voleur.

-Quelle que soit la façon dont on entre, et on entrera je te le promets, je veux que tu fasses une chose pour moi.

Blanche-Neige leva des yeux curieux vers lui, ne sachant pas à quel genre de requête s’attendre.

-Si la situation commence à devenir tendue, si quelque chose se passe je veux que tu obéisses à mes ordres. Si je te dis de me suivre, tu me suis, si je te dis de fuir, tu fuis, et surtout si je te dis de me laisser... Je ne te fais pas un dessin.

Elle fronça les sourcils. L’idée d’obéir à corps perdu à quelqu’un, fusse en une personne de confiance, ne lui plaisait guère. D’habitude les rôles étaient plutôt inversés. Quant au fait d’abandonner Arsène derrière elle… inutile de dire qu’elle avait envie de protester. Le jeune homme prit toutefois le temps d’argumenter.

-Ce qu'on compte faire comporte beaucoup de risques mais je sais me tirer de ce genre de situation. Je ne veux surtout pas qu'il puisse t'arriver quelque chose Blanche. Je te propose une chose : Si on se retrouve séparés, d'une façon ou d'une autre, on se donne rendez-vous le lendemain devant le portail se trouvant dans la tour de Londres à 11 heures précises. Si à 11h05 l'autre n'est pas là, il faudra quitter le lieu et revenir le lendemain à la même heure pour la même opération. Si, au bout d'une semaine, il n'y a toujours aucune trace de l'autre, on traverse le portail et on se cache le temps que les choses se tassent. Est-ce que ça te convient ?

-… Soit. Je ferai mon possible pour t’obéir.

Traverser et se retrouver en 1905, seule… l’idée lui plaisait à peu près autant que de se rendre à la reine. Sur la Terre de 2058 elle avait des amis, un peu d’argent aussi et des connaissances sur la culture et le mode de vie tandis que pour le monde Victorien… Cela dit, elle comprenait sa démarche et appréciait sa diplomatie : il lui avait fait savoir en douceur qu’elle n’avait aucune expérience en terme d’escroquerie et d’infiltration et qu’il était préférable de s’en remettre à lui pour la bonne réussite de la mission et pour garantir leur sécurité. Sur le fond il n’avait pas tort.

-En revanche je ne suis pas sure que traverser seule pour aller me réfugier dans ton monde soit une bonne idée. Je suis complètement démuni là-bas. Sans oublier James.

La jeune femme attrapa son téléphone et hésita quelques instants.

-Je vais tenter d’appeler Aidoneus…

Ce qu’elle fit, légèrement anxieuse. Le milliardaire lui avait bien fait comprendre qu’il ne voulait pas l’aider plus que nécessaire et elle l’avait déjà sollicité à deux reprises ces derniers jours. Cette fois il risquait de l’envoyer promener pour de bon. Elle n’avait toutefois pas le choix et lança l’appel en espérant qu’il ne lui raccroche pas au nez.

[Voir  Coup de téléphone ]

Contrairement à ce à quoi elle s’attendait, l’échange fut cordial et plutôt sympathique. A aucun moment elle n’eut l’impression d’ennuyer Aidoneus et ce dernier accéda même à sa requête avec une facilité déconcertante. Lorsqu’elle raccrocha elle avait du mal à y croire. C’était beaucoup trop simple… Blanche-Neige entreprit ensuite de résumer la partie intéressante de la conversation à Arsène.

-Ca pourrait être un piège. Mais nous ne perdons rien en nous déguisant et en allant à l’aéroport en repérage avant l’arrivée d’Aidoneus. Si nous apercevons des hommes suspects nous partirons sans insister.

En parlant, la jeune femme chercha une photo d’Adaline Colbert sur son téléphone et obtint un résultat sans trop de difficulté. Effectivement, il y avait un petit air de ressemblance avec elle. L’image de son compagnon fut nettement plus difficile à se procurer, elle parvint finalement à mettre la main dessus via un journal people.

-C’est jouable, dit-elle en montrant les deux photos à Arsène. Nous avons trois jours pour devenir leurs sosies. Tu arriveras à nous métamorphoser ? Lança-t-elle avec un petit sourire en coin tout en ayant parfaitement connaissance des capacités de déguisement hors du commun d’Arsène.


La jeune femme proposa ensuite d’aller manger. Il était tard et elle espérait se restaurer rapidement avant d’aller se coucher pour récupérer de ces dernières nuits plus que mouvementées. Par chance, l’hôtel avait son propre restaurent et ils n’eurent donc pas besoin d’aller chercher bien loin pour se nourrir. La soirée fut courte, Blanche-Neige s’éclipsa pour aller dormir de bonne heure. Mais, malgré son épuisement, la jeune femme eut du mal à trouver le sommeil, sursautant à chaque bruit qui retentissait dans le quartier et les couloirs. Heureusement que la chambre était climatisée car il n’était pas question de laisser la fenêtre et les volets ouverts. Lorsqu’elle finit enfin par prendre le sommeil, ce fut pour plonger dans un violent cauchemar dans lequel elle assista une fois encore à la mort violente de ses deux amis et à une course poursuite contre la montre pour sauver sa vie. Elle se réveilla en sursaut et se redressa le cœur battant et les joues mouillées par les larmes. C’était l’une de ces nuit où la fatigue vous oppressait au point de vous priver de vos forces et de votre capacité à encaisser les mauvaises émotions. L’angoisse l’étreignait à l’en étouffer et elle avait le sentiment que son combat était vain. A quoi bon lutter contre Catherine quand on voyait le résultat ? Y avait-il seulement quelque chose à sauver tant la misère et la guerre pesait sur Lystera et ses voisins frontaliers ? Combien d’amis et de parents enterrerait-elle avant que la reine ne finisse par la capturer et planter sa propre tête sur une pique ? Les forces étaient trop inégales. Avait-elle seulement la moindre chance de renverser sa sorcière de belle-mère ? Car la force militaire n’était pas la seule préoccupation à avoir, il fallait aussi compter sur les pouvoirs de Catherine. Si elle avait longtemps pris les rumeurs sur les actes de sorcellerie de sa marrâtre comme des ragots infondés et véhiculés par des paysans effrayés et crédules, elle avait finalement eut droit à une démonstration juste avant de franchir le portail.
Ecrasée par le poids de sa conscience et de sa peine, la jeune femme chercha à calmer les tremblements de son corps et sa respiration haletante pour ne pas réveiller son voisin. Voilà en partie pourquoi elle voulait dormir seule, elle s’était doutée qu’elle finirait par craquer à un moment ou un autre. Ce qui la faisait tenir jusqu’à présent était l’enchainement des évènements qui ne lui laissaient aucun répit. A présent qu’elle se trouvait dans un moment de calme où était en  pseudo-sécurité, elle pouvait se relâcher. Elle qui se faisait violence pour ne pas penser à ses amis nains qui avaient été gravement blessés sinon abattus pendant la traversée ou à ses chances quasi médiocres de revoir un jour son monde… que pouvait-elle faire contre les rêves ?


N’en pouvant plus, la belle se leva et entreprit d’ouvrir la fenêtre pour chercher l’air. Elle ne supportait pas cette sensation d’enfermement, cette oppression… il fallait qu’elle respire. Une partie de son esprit pensait à son compagnon et au fait qu’elle risquait de le réveiller. Malgré ses mille précautions pour ne pas faire de bruit en ouvrant les volets, elle était mal réveillée et il faisait sombre, impossible d’être parfaitement silencieuse. Elle n’avait pas envie qu’il la voit dans cet état de vulnérabilité alors qu’elle avait toujours fait le nécessaire pour lui montrer qu’elle était sure d’elle et qu’elle maitrisait la situation. Peut-être que le plus simple était d’enfiler une paire de chaussures et d’aller marcher un peu dans les couloirs… avec son t-shirt et son pantalon en coton qu’elle avait acheté dans l’après-midi, sa tenue était légère mais pas indécente. Mais avant tout, elle tenait à reprendre le contrôle de ses yeux et se débarrasser de ses fichus larmes. Elle entreprit donc de faire un travail silencieux sur sa respiration pour tenter d’apaiser son âme. L’air de la nuit lui fit du bien et, observant les quelques étoiles qui parvenaient à éclairer le ciel malgré les lumières de Londres, elle se demanda s’il y avait un dieu là-haut qui riait d’elle. Probablement oui, une ou plusieurs divinités supérieures aux panthéons légendaires et aux humains de cette Terre…



[Hrp : Tu peux rebondir sur la suite directe. Sinon rien ne t’empêche de dire qu’Arsène se réveille le lendemain et trouve Blanche-Neige dans son lit, elle se sera recouchée. Libre à toi d’imaginer la suite ou de résumer les trois prochains jours pour boucler le rp. Bref je t’impose rien ! Des bisous ! ]
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Message par Arsène Lupin Mar 20 Sep - 0:27

Devant les propositions que lui faisait Arsène à propos de la soirée d'anniversaire de la reine, la jeune femme finit par faire un choix. Il n'y avait pas photo, la meilleure façon de s'y rendre était de demander l'aide d'un complice ; Aïdoneus. C'était risqué mais les autres plans d'Arsène pouvaient l'être bien plus encore, surtout si on considérait le temps qu'il n'avait pas pour se préparer.

Blanche utilisa donc son... Engin... qui, d'après ses dires, avait la même fonctionnalité qu'un téléphone. Les mêmes fonctionnalités peut-être mais il était très différent visuellement de ce qui se faisait dans le monde d'Arsène, et quoi de plus normal d'ailleurs.

Il écouta Blanche parler dans le téléphone sans jamais l'interrompre. Il entendait vaguement le bruit d'une personne qui lui répondait mais ne parvenait pas à en comprendre les mots alors il patienta qu'elle raccroche afin de tout lui expliquer. 

En attendant la fin de la conversation, Arsène se releva et se servit un verre d'eau. Il continuait à se demander si Aïdoneus était une personne fiable et s'il n'allait pas tout dire à Catherine. C'était une possibilité à ne pas écarter. Il posa ses yeux sur Blanche, l'observant de loin et son attention déclina au final. Il admirait cette jeune femme si forte, et si belle.

Finalement, la jeune femme termina sa conversation avec le dieu et décida de faire un résumé à Arsène qui l'écouta attentivement. Les craintes d'Arsène ne s'évanouirent pas malgré le fait que, en substance, Aïdoneus décide de les aider. Blanche pensait visiblement la même chose que lui mais le formula à voix haute :

-Ca pourrait être un piège. Mais nous ne perdons rien en nous déguisant et en allant à l’aéroport en repérage avant l’arrivée d’Aidoneus. Si nous apercevons des hommes suspects nous partirons sans insister.


Arsène était d'accord avec le plan de Blanche, ressemblant à celui qu'ils allaient employer durant la fête : Être sur leur garde et fuir si les choses se gâtent. L'élève apprenait très vite. Après cela, elle chercha une photo des personnes à qui ils devaient ressembler dans trois jours. Lorsqu'elle les montra à Arsène, celui-ci sourit. Un défi, ça ? Un jeu d'enfant plutôt.

-C’est jouable. Nous avons trois jours pour devenir leurs sosies. Tu arriveras à nous métamorphoser ?


-Sachant ce que je suis capable d'accomplir tu pense que j'y arriverai ? Question rhétorique ironique évidemment. Mais l'apparence ne suffira pas, il faudra jouer le jeu. J'espère que tu es une bonne actrice.


La jeune femme proposa ensuite d'aller manger. Un dîner en tête à tête dans le restaurant de l'hôtel, quoi de mieux ? Arsène tenta de détendre l'atmosphère et de faire rire Blanche afin de lui faire oublier la terrible épée de Damoclès gisant au dessus de leur tête et près à s'abattre au moindre faux pas. 
Bizarrement, il eut le sentiment qu'enfin il prenait du temps pour eux et pour apprendre un peu plus l'un de l'autre. Il était vrai que depuis leur rencontre il n'avait fait que courir et se cacher, tentant de résister à leur poursuivant dans une course effréné. La différence ici était simple : Pour la première fois ils n'avaient rien d'autre à faire qu'attendre le jour J l'un avec l'autre. Ils devraient passer en ville acheter un peu de maquillage mais rien de très difficile à se procurer alors ils pourraient clairement se reposer.

Après le dîner, Blanche décida de partir se coucher assez tôt. Arsène ne la suivit pas immédiatement dans le lit, préférant rester éveiller et lire un peu pour se changer les idées et s'instruire. Il tournait les pages, n'hésitant pas à passer ce qui ne l'intéressait pas. Toutefois une chose lui fit écarquiller les yeux. Sur une page se trouvait un gros titre : LA CONQUÊTE SPATIALE. Un titre aussi accrocheur attira immédiatement son attention. Il prit grand plaisir à découvrir que l'homme avait voyagé dans l'espace et jusqu'à l'astre lunaire. Les photos néanmoins ne le firent pas rêver. Elle ressemblait à un simple cailloux... Un simple très gros cailloux. Déçu du lieu mais abasourdi par la prouesse technique, il poursuivit sa lecture tranquillement durant une bonne heure avant de refermer son atlas et s'approcher de la fenêtre.

Il observa ce qui se trouvait en contrebas avec attention : La rue. Etait-il parano ? Sans doute un peu mais il avait, avec lui, sans doute le butin le plus cher qu'il n'avait jamais transporté, enfin façon de parler. Il regarda passer les voitures et les personnes, tentant de discerner un mouvement suspect mais rien ne l'alarma. Il roula des yeux devant son zèle. Il en faisait sans doute trop pourtant il ne put s'empêcher de récupérer le Zat avant de partir se coucher à son tour. Il le cacha sous son oreiller avant de se mettre à l'aise et se coucher sous la couverture. Le sommeil fut difficile à trouver mais la main sous son coussin, sur l'arme, parvint à le calmer suffisamment pour lui permettre de s'endormir.

Tout du moins jusqu'à ce qu'il entende le bruit d'une porte s'ouvrant et l'air froid d'un courant d'air. Quelqu'un les auraient-ils suivi jusqu'ici ? Il ouvrit soudain les yeux et projeta sa main en dehors de l'oreiller, son Zat armé dans sa main. Personne ne se trouvait là, littéralement car même Blanche n'était plus dans son lit. Il chercha la cause du courant d'air et découvrit la fenêtre ouverte et la jeune femme sur le balcon. Il l'entendait pleurer ou tout du moins tenter de se calmer. 

Arsène décida qu'il se devait de lui donner de l'aide, et ce même si sa vie n'était pas en danger. Il s'en sentait presque obligé, poussé par des pulsions intérieurs. Il se leva et posa le Zat sur la table, jugeant que la vue d'une arme à feu ne l'aiderait pas à se calmer. Il s'approcha en silence, derrière elle et s'appuya à l'ouverture pour observer à son tour les étoiles. Il prit alors la parole, surprenant sans doute sa belle mais voulant essayer de la réconforter :

-Tu sais ce qu'elles sont ? Les étoiles je veux dire. En fait les étoiles sont les larmes brillantes de la lune qui cours après le soleil. Elle l'aime et essaye de le rattraper mais il file devant sans l'attendre. Certains soirs le chagrin de la lune est trop fort. Tu vois même les plus grands ont besoins de pleurer, n'essaye pas de le cacher. Sache que même la lune parvint parfois à s'unir au soleil et, lorsque c'est le cas, leur amour nous recouvre d'un voile d'obscurité, ne serait-ce que quelques minutes. Tout est possible avec assez de volonté. Et pour toi, à qui s'adresse ses larmes ?


Arsène ayant maintenant l'attention de la jeune femme, il s'approcha d'elle et passa ses bras autours des siens pour l'étreindre tendrement. La tenant serré contre lui alors qu'il était toujours derrière elle, il ferma les yeux et tenta, lui aussi, de la faire se calmer ou au moins qu'elle puisse trouver un peu de réconfort. Il lui chuchota alors :


-Je veux tout faire pour toi, je te décrocherai même la lune... Mais d'après mon livre tu serais déçue, j'ai vu des photos et ça n'a rien de particulièrement beau. Si tu préfère des diamants là on peut s'arranger sans problème. Il souriait et s'amusait de ce qu'il lui disait. 

Il renforça encore son étreinte, caressant les bras de la jeune femme, sentant sa chaleur dans la fraîcheur du soir. Il regardait les étoiles et vit, parmi elle, l'étoile polaire si chère aux voyageurs. Il sourit, pensif, se demandant si Blanche pensait beaucoup à son monde après tous ces voyages. Il lui dit :

-Tu sais, au fond je crois que la terre est ronde pour une seule bonne raison. Après avoir fait le tour du monde, tout ce qu'on veux c'est être à la maison. Enfin remarque que ça serait plutôt le tour des mondes... Et pas sûr qu'ils soient ronds... Tu m'embrouille, ria t'il mais il reprit un semblant de sérieux, toujours tendre et souriant, enfin tu me comprend. Je t'aiderai à rentrer Blanche et j'y emploierai toutes mes forces si nécessaire.
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Message par Blanche-Neige Ven 23 Sep - 2:58

Londres ne dormait jamais, c’était saisissant.  Tellement de lumières, de voitures, de passants malgré l’heure tardive… tant de gens qui traversaient son existence sans jamais la toucher, des figurants dans le grand film qu’était sa vie. Comment pouvait-elle se sentir aussi seule dans une ville aussi peuplée ? Elle avait pourtant eut des amis ici, sur cette planète, des gens avec qui elle avait été liée autrefois. Mais comment aurait-elle pu les contacter aujourd’hui, maintenant que Blanche Doll avait laissé place à Blanche-Neige et que son existence s’était retrouvée bouleversée ? Ses anciennes connaissances ne pouvaient pas comprendre ce qu’elle traversait, eux qui avaient grandi dans la rationalité et le pragmatisme occidental. Ici les autres mondes n’existaient que dans l’imaginaire, Blanche-Neige aussi… et de toute façon elle les aurait mis en danger en continuant à les fréquenter. S’inquiétaient-ils pour elle ? Peut-être que certains avaient lu la presse ou avaient été contactés par la police… elle s’en voulait de les laisser sans nouvelles mais elle ne pouvait pas prendre le risque de les contacter.
Au final, les seuls à pouvoir la comprendre étaient ceux qui venaient d’ailleurs, comme elle ; hélas la plupart de ceux qu’elle avait croisé en voulaient à sa vie. La situation aurait été certainement plus facile à vivre si Catherine n’avait pas été aussi puissante sur Terre. Non contente d’y avoir placé ses pions, elle avait suffisamment d’influence pour utiliser la technologie de surveillance normalement réservée à la police pour remonter sa piste, ce qui en disait long sur son pouvoir ici. C’était terrible de réaliser à quel point elle était impuissante sur cette planète. C’était nettement pire que sur les Terres Enchantées, au moins là-bas elle pouvait faire valoir son titre pour s’attirer l’amitié de certains seigneurs et elle avait un certain poids politique. Mais ici…


La jeune femme observait les étoiles en se demandant, le cœur brisé, si les Terres Enchantées se trouvaient quelque part près de l’une d’elle. En un sens elle ne regrettait pas d’avoir franchi ce portail car elle savait au fond d’elle que la réponse aux questions qu’elle se posait était ici, sur cette planète. Elle y avait également fait la rencontre d’Arsène, un homme exceptionnel. Cependant… si elle avait su comment les choses devaient se passer elle aurait revu l’ensemble de ses plans. Elle n’aurait pas risqué la vie de ses amis, aurait emporté un minimum de biens de valeur et puis surtout, surtout, elle aurait fait en sorte de s’emparer de la ville pour en faire une forteresse. Elle aurait pu mobiliser les seigneurs sympathisant à sa cause, lever une petite armée et tenter une manœuvre pour contrôler le portail. Ainsi elle se serait assurée la possibilité de faire des allers retours entre la Terre et Lystera, ce qui lui faisait cruellement défaut aujourd’hui. Mais à quoi bon réinventer le passé ? Les faits étaient là, elle devait assumer ses choix et les erreurs qui en avaient découlé. Ca ne rendait pas les choses plus faciles pour autant…

-Tu sais ce qu'elles sont ? Les étoiles je veux dire.

Blanche-Neige sursauta violemment et se retourna pour identifier l’origine de la voix. Elle n’avait pas entendu Arsène arriver, cet homme savait se faire discret quand il le voulait ! Elle hésita une seconde et finit par se détourner, gênée, en essuyant ses joues comme si ce geste pouvait effacer sa faiblesse.

-En fait les étoiles sont les larmes brillantes de la lune qui court après le soleil. Elle l'aime et essaye de le rattraper mais il file devant sans l'attendre. Certains soirs le chagrin de la lune est trop fort. Tu vois même les plus grands ont besoins de pleurer, n'essaye pas de le cacher.

De nouvelles larmes roulèrent sur ses joues sans qu’elle puisse les retenir. L’histoire qu’Arsène lui racontait était adorable et très imagée. D’une certaine manière, elle se sentait soulagée qu’il ne la juge pas. Comme d’habitude, le voleur faisait preuve d’une grande délicatesse et, ce soir, il semblait d’humeur romantique. Elle se laissa bercer par son histoire, les yeux fixés sur la rue mais l’esprit dans les étoiles.

-Sache que même la lune parvint parfois à s'unir au soleil et, lorsque c'est le cas, leur amour nous recouvre d'un voile d'obscurité, ne serait-ce que quelques minutes. Tout est possible avec assez de volonté. Et pour toi, à qui s'adresse ses larmes ?

Sa patrie, sa chère patrie…

La princesse avait la gorge nouée. Incapable d’émettre un son clair, elle fit le choix de se taire. Sans qu’elle s’y attende, Arsène passa ses bras autour des siens pour l’étreindre. Son cœur fit un raté et se mit à tambouriner très vite dans sa poitrine sans que le stress ou l’angoisse n’y soit pour quelque chose… cette déclaration à peine voilée qu’il lui chuchota à l’oreille eut le mérite d’éclipser tout le reste : ses angoisses, la rue, les bruits… Il y avait juste cette sensation grisante de se trouver ainsi, dans ses bras, le contact avec son torse, ses mains, son souffle sur son visage… la bienséance aurait voulu qu’elle le rejette, qu’elle reprenne une distance respectable, mais elle en était juste incapable. Elle aimait ce contact, elle se sentait en sécurité dans ses bras, elle ne voulait pas que ça s’arrête.

-Mais d'après mon livre tu serais déçue, j'ai vu des photos et ça n'a rien de particulièrement beau. Si tu préfères des diamants là on peut s'arranger sans problème.

La blondinette eut un petit rire. Arsène devait être un peu magicien pour parvenir à la faire sourire dans les pires moments. Il renforça son étreinte et lui caressa les bras, les rapprochant plus encore et supprimant toute forme de quiproco possible quant à la nature de ce contact qui n’avait clairement rien d’amical. Elle aurait peut-être dû craindre l’évolution inattendue de cette relation, se demander s’il était bien prudent de laisser faire les choses qui, parties comme elles étaient, risquaient d’atteindre un point de non-retour…  Ses deux mains vinrent se poser sur celles de son ami et elle se blottie un peu plus contre lui. Au diable le futur ! A quoi bon se projeter dans l’avenir alors qu’elle ne savait même pas si elle vivrait le lendemain ?

-Tu sais, au fond je crois que la terre est ronde pour une seule bonne raison. Après avoir fait le tour du monde, tout ce qu'on veut c'est être à la maison. Enfin remarque que ça serait plutôt le tour des mondes... Et pas sûr qu'ils soient ronds... Tu m'embrouille, dit-il en riant.

C’était elle qui l’embrouillait alors qu’elle n’avait pas ouvert la bouche depuis le début ? Mais son rire était communicatif et Blanche se mit à sourire. Les mots du voleur étaient comme un baume sur son cœur meurtri.

-Enfin tu me comprends. Je t'aiderai à rentrer Blanche et j'y emploierai toutes mes forces si nécessaire.

Bon sang qu’elle avait envie de croire à ses paroles ! Blanche-Neige sentit une bouffée de reconnaissance l’envahir. Alors qu’elle n’avait rien exprimé à voix haute, Arsène avait réussi à cibler sa principale source d’angoisse et lui faisait une promesse incroyable. Souhaitait-il vraiment lier son destin au sien de la sorte sans rien attendre en retour sinon le fait de s’exposer au danger et risquer la mort ? Il avait déjà été blessé une fois et ne s’était pas encore remis. A présent qu’il était sur le point de rejoindre enfin son monde et d’oublier cette pénible aventure… il faisait vœux de la soutenir tout en sachant que cette quête ci ne se jouerait pas sur une poignée de jours. Ses yeux s’embuèrent. Elle était partagée entre différentes émotions très contradictoires : toujours cette peur de l’avenir qui ne la quittait jamais vraiment, mais aussi le soulagement d’être l’amie d’Arsène Lupin et de bénéficier de son total soutien, comme si ce simple fait pouvait vraiment faire pencher la balance en sa faveur. Jusqu’à présent il y avait toujours eu cette angoisse qu’il s’en aille après l’avoir conduite à James…
Blanche-Neige s’accorda quelques secondes pour se calmer et se retourna doucement pour faire face à Arsène sans chercher à rompre ce rapprochement physique qui s’était fait entre eux. Son cœur s’emballa lorsqu’elle réalisa la proximité de son visage, de ses lèvres… elle posa les mains sur la taille du jeune homme et se figea, hésitante.

« Trouillarde ! », lui cria une petite voix dans sa tête.

C’est vrai qu’elle était lâche. Mais… et si elle avait mal interprétée les signes, si Arsène ne voulait pas de ce dénouement ou s’il ne prenait pas la chose au sérieux ? Supporterait-elle qu’il l’envoie promener après avoir joué avec ses sentiments ? Elle s’étonna du sérieux avec lequel elle considérait les choses. Etait-elle en train de tomber amoureuse ? Croire en l’amour unique et véritable était plus ou moins intégré à la culture de son monde et elle n’avait jamais douté rencontrer sa moitié un jour. Mais Arsène partageait-il cette croyance et ce désir ?

-Pourquoi fais-tu tout cela pour moi ? souffla t-elle, troublée.


Naturellement, il avait fallu qu’elle succombe aux charmes d’un gentleman français. Il n’y avait pas assez de nobles hommes chez elle, il fallait qu’elle en choisisse un d’un autre monde ! La facilité, comme toujours !
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Message par Arsène Lupin Sam 24 Sep - 16:33

A mesure qu'Arsène continuait son discours pour Blanche, son étreinte se resserrait encore et encore. On aurait pu dire que ses bras le faisait bien malgré lui mais ça aurait été faux. Bien que voulant la rassurer, l'aider même, Arsène ne voulait plus se séparer de cette étreinte avec la princesse, contact le plus intime qu'ils n'aient jamais eu jusqu'à cet instant. 

Les yeux fermés pour profiter de ce rapprochement, la tête d'Arsène se posa contre celle de la princesse, s'enivrant de son parfum si doux. Il appréciait intensément ce moment seul avec Blanche, où ils pouvaient prendre un peu de temps pour eux.

Le gentleman redoutait la réaction de la princesse quant à ce rapprochement. Peut-être que Blanche n'avait pas le temps pour... Eux. Lorsqu'il entendit les rires de la princesse, il sentit son coeur faire un bon dans sa poitrine. Non seulement elle répondait favorablement à ce que lui disait Arsène, semblant oublier peu à peu sa peine mais en plus elle ne tentait pas de séparer leur deux corps. 

Bien au contraire, les mains de Blanche vinrent se poser sur celle d'Arsène pour se blottir contre lui. Arsène avait un sourire sincère au lèvre, il avait l'impression que le temps s'était arrêté autour d'eux. Le monde pouvait bien s'écrouler, son monde à lui était dans ses bras en ce moment.

Arsène avait fini de parler, n'ayant pas envie de dire quelque chose de plus car tous les mots n'auraient pu exprimer ce qui se passait en lui. Le véritable bijou n'était pas dans son sac, ce diamant Hope. Non le seul diamant était un diamant d'innocence et d'espoir dans ces bras.

Ce diamant prit une seconde, semblant profiter elle aussi de ce moment puis, prenant son courage à deux mains, se tourna face au gentleman sans s'éloigner ni rompre leur étreinte. Elle était très proche de lui, ses lèvres si proches de celles d'Arsène, leurs yeux perdus les uns dans les autres. Ses mains tombèrent sur les hanches d'Arsène puis elle sembla se figer. Les mains d'Arsène, quant à elles, se trouvaient sur les bras de la princesse, à demi dans son dos. Aucun d'eux ne semblaient bouger, figés dans cette position si proche. 

-Pourquoi fais-tu tout cela pour moi ?


La jeune fille avait l'air vraiment troublée. Il était convaincu qu'elle connaissait déjà la réponse à cette question mais qu'elle refusait de l'accepter. Si elle voulait en être certaine...

-Tu le sais très bien...Mais s'il t'en faut la preuve alors laisse la lune et ses larmes être témoins de ça. Dit-il tout en caressant la joue de la princesse.


La main d'Arsène passa dans les longs cheveux blonds de la princesse et approcha soudain son visage de celui de la jeune femme et posa, sur les lèvres fines de la jeune femme, un tendre baiser, sous la complicité de la lune éclairant leur amour. 

Les mains d'Arsène caressèrent le dos de Blanche tout en la gardant contre lui, l'embrassant avec tendresse. Au moins maintenant la réponse à la question de Blanche était clair, il l'aimait et, lorsqu'elle répondit à son baiser, Arsène put constater que cet amour semblait réciproque. Tout autour d'eux, les lumières de la ville et les sons ambiant semblèrent s'éteindre peu à peu pour Arsène, se laissant aller à ce moment. 

Lorsque le baiser prit fin, Arsène regarda la princesse dans ses grands yeux, il souriait bien évidemment et lui déclara solennellement :

-Je ne laisserai plus jamais rien de mal vous arriver ma chère princesse, je vous le promet sur ma vie.

Blanche néanmoins questionna Arsène sur le fait qu'il ait peur. Il ne sut comment il devait prendre la question. Est-ce qu'elle lui demandait s'il avait peur pour l'avenir et donc de mourir en l'aidant, est-ce qu'elle lui demandait s'il n'avait pas peur pour eux. Les deux questions cependant pouvaient avoir la même réponse. Sans lâcher sa princesse, ni des yeux ni dans leur contact physique, il lui dit :

-Si bien sûr que j'ai peur, mais à quoi ça sert de penser à l'avenir si tu oublie de vivre ? Je sais que notre avenir est pour le moins incertain et que la décence voudrait qu'une princesse aime un prince plutôt qu'un cambrioleur mais on est bien placé pour savoir que même ce qui a été écrit d'avance peut être bouleversé.


Une chose vint alors frapper Arsène, un souvenir de ce qu'il avait entendu quelques jours auparavant dans le camion qui les conduisaient vers le ferry. La fiancée d'Arsène, a qui il avait promit de raccrocher ses activités nocturnes, se faisait finalement tirer dessus au moment où ils pouvaient enfin être heureux. Une sorte de frisson l'envahit soudain. La situation n'était pas si différente que ça si on comparait à ce moment présent. Il repoussa cette pensée tout au fond de son esprit, il était hors de question que cela se produise pour Blanche, de toute façon il n'y avait pas de raison que cela se produise. Son intrusion dans ce monde avait changé l'histoire de Blanche alors il ne doutait pas que la sienne avait subit le même genre de changement.

Arsène s'efforça de reprendre contrôle et confiance dans son esprit. Il n'était pas question de laisser ce moment si doux avec la princesse se remplir de doutes et de craintes. C'est pourquoi il la serra dans ses bras, défiant littéralement quiconque de la lui arracher de ce moment et lui dit :

-Je sais que nous allons littéralement défier un monde mais il paraîtrait que l'amour rend tout possible non ? Alors dis-moi est-ce que toi tu as peur ?
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Message par Blanche-Neige Mer 28 Sep - 12:03

Ultime interrogation, besoin de certitudes. Blanche-Neige était une rêveuse, elle avait besoin qu’Arsène fasse taire ses doutes. Peut-être qu’elle son imagination était allée trop loin, que tout cela était un terrible quiproco. Arsène posa sa main sur la joue de Blanche et la caressa, la jeune femme se laissa aller à ce contact d’une grandeur douceur.

-Tu le sais très bien...Mais s'il t'en faut la preuve alors laisse la lune et ses larmes être témoins de ça.

Quelques instants plus tard les lèvres d’Arsène se posèrent sur les siennes et Blanche se senti fondre. Savourant le moment et découvrant des sensations qu’elle n’avait encore jamais exploré, se trouver dans les bras d’un homme torse nue en train de l’embrasser par exemple, la belle glissa une main dans le dos d’Arsène pour le caresser et se blottir un peu plus contre lui. Non pas qu’elle ait peur qu’il essaie de s’échapper mais elle appréciait sincèrement le contact avec sa peau nue… contact qui frôlait l’indécence. Sa nourrice aurait probablement eut une attaque si elle avait su à quel genre de pratiques elle se soumettait en dehors du mariage. De l’autre côté, la personnalité terrienne de Blanche trouvait cette relation normale et très bienvenue. C’était un drôle de combat entre les deux, mais chacune des personnalités s’accordaient pour dire qu’elle appréciait ce qui était en train de se passer. Le baiser finit par prendre fin et ils se regardèrent tous deux sans trouver le cœur à s’éloigner l’un de l’autre. Après ce moment d’angoisse qui l’avait frappé au milieu de la nuit, la blondinette se sentait étonnamment bien.

-Je ne laisserai plus jamais rien de mal vous arriver ma chère princesse, je vous le promets sur ma vie.

Les yeux de la princesse se teintèrent de tristesse.

-Ne dis pas une chose pareille, murmura-t-elle en faisait glisser tout doucement ses doigts sur les bandages de son épaule. Si Arsène souffrait à cet instant précis, et c’était surement le cas, il le cachait bien. Je ne veux pas te perdre, encore moins maintenant…

Elle admirait le courage de ce voleur qui avait plus d’honneur et d’humanité que bien des nobles qu’elle connaissait. Elle savait que sa promesse ne se résumait pas à des mots sans fondements, il le lui avait déjà prouvé en bravant plusieurs fois le danger pour la sauver.

- N'as-tu jamais la peur ?

Comment faisait-il pour appréhender le futur avec tant de calme ? Et… leur relation ? Dire qu’elle avait envoyé paitre Jack lorsqu’il parlait d’Arsène comme s’il était son « petit ami » ; à ce moment-là la chose lui paraissait insensée. Cela ne remontait pourtant pas à si longtemps que ça. Comment les évènements avaient-ils pu à ce point évoluer entre eux pour qu’ils en arrivent là ? C’était un retournement de situation inattendu mais très appréciable de son point de vue.

-Si bien sûr que j'ai peur, mais à quoi ça sert de penser à l'avenir si tu oublies de vivre ? Je sais que notre avenir est pour le moins incertain et que la décence voudrait qu'une princesse aime un prince plutôt qu'un cambrioleur mais on est bien placé pour savoir que même ce qui a été écrit d'avance peut être bouleversé.

Arsène était un grand optimiste, elle aimait ce trait de caractère chez lui. Il la serra dans ses bras alors qu’elle réfléchissait à ses dernières paroles. Son cœur tambourina encore plus fort lorsqu’elle se retrouva soudain contre lui, le visage contre son cou. Son éducation et les valeurs morales qu’on lui avait inculqué menaient un combat farouche contre ce qui était en train de penser et ce qu’elle ressentait au fond d’elle. Bon, d’accord, ce n’était pas décent de le penser mais… bordel, cet homme était terriblement attirant ! Et, à l’évidence, même si elle se laissait aller contre lui de la sorte il ne paraissait pas la classer comme une fille facile. La différence de culture sans nul doute. Tant mieux, elle aurait été profondément blessée s’il l’avait jugée. En soit, ce genre de rapport étaient quelque chose de normal et de sain dans la France et Angleterre moderne, c’était même considéré comme quelque chose de chaste étant donné qu’ils n’avaient fait que s’enlacer et s’embrasser… mais ni Arsène ni elle ne venait de la Terre. Il sentait bon, sa peau était chaude et elle mourrait d’envie d’embrasser ce cou… elle n’en fit rien, craignant qu’il interprète mal un tel geste. Elle ne se sentait pas prête à aller plus loin. Elle en avait envie, certes, mais la virginité était quelque chose de très précieux pour une femme de son temps et elle ne pouvait pas la sacrifier sans avoir pleinement confiance en sa relation avec Arsène. Tout allait beaucoup trop vite, c’était trop neuf pour savoir comme les choses allaient évoluer entre eux.


Il est vrai qu’Arsène était un brigand, un voleur et un receleur… un tel homme n’aurait jamais dû approcher une princesse, une future reine de surcroit. Mais c’était de loin le meilleur des voleurs et il avait réussi à lui prendre quelque chose d’infiniment précieux : son affection. L’attirance et les sentiments qu’elle se découvrait pour lui lui faisaient sérieusement envisager le fait d’oublier les différences sociales pour construire quelque chose avec lui.

-Je sais que nous allons littéralement défier un monde mais il paraîtrait que l'amour rend tout possible non ? Alors dis-moi est-ce que toi tu as peur ?

Blanche recula très légèrement pour pouvoir voir Arsène, touché par ce qu’il venait de dire. Etait-il vraiment amoureux d’elle ?

-Bien sur… j’ai peur de Catherine, peur d’échouer dans la mission que je me suis fixée, peur d’être une mauvaise dirigeante si toutefois j’arrivais à détrôner la reine régente, peur de voir d’autres de mes amis mourir et d’être incapable de m’en remettre, peur de te perdre, Arsène… bien que je me sente plus sereine pour affronter toute cela si tu demeures près de moi… si le Destin nous a déjà choisi une vie, a-t-on seulement le droit d’être ensemble ? Et si nous décidons de braver le Destin, serais-tu prêt à renoncer à ta vie, à ton monde pour moi ? Je ne peux pas t’imposer une telle chose, c’est bien trop égoïste… si seulement je n’étais pas née princesse, si je n’avais pas eu ces obligations je t’aurai suivi. Mais je ne pourrai plus me regarder en face si je baissais les bras et que je laissais Catherine gagner. J’ai vu les conséquences de ses actes, j’ai vu le sang et la mort, j’ai vu la douleur et la famine sur les Terres Enchantées… et j’ai peur de voir ce scénario se répéter ici, sur Terre ou dans un autre monde. Je ne sais pas si je serai meilleure qu’elle, si je pourrai protéger ces gens une fois sur le trône, mais j’ai le devoir d’essayer. Elle leva une main pour caresser tendrement la joue d’Arsène. Peut-être qu’une fois Catherine détrônée je pourrai trouver une personne de confiance pour régner à ma place et instaurer une nouvelle dynastie…

Et abandonner son monde qu’elle aimait tant… elle n’était pas sure d’en être capable.

Ce n'était probablement pas la réponse qu'Arsène attendait mais Blanche-Neige avait préféré faire preuve de sincérité. Certes, ils pouvaient vivre d'amour et d'eau fraiche, profiter des deux prochains jours de répit pour se détendre et en profiter... mais le danger était toujours là et ce n'était qu'une question de temps avant qu'un assassin frappe à nouveau. Même si elle en mourrait d'envie, elle ne pouvait juste pas tout oublier et faire comme si de rien était pour savourer l'instant présent. Une relation avec Arsène impliquait certaine conséquences qu'il était préférable, de son point de vu, d'aborder rapidement pour éviter de s'angoisser sur ce sujet là jusqu'à leur prochaine conversation. La princesse soupira intérieurement. Où était passée la jeune femme fleur bleue qu'elle avait été jadis ? Aujourd'hui elle avait l'impression de porter le poids du monde sur ses épaules et, même quand elle avait la possibilité de se détendre enfin et de savourer l'instant présent, elle en était tout simplement incapable. Elle n'avait pas encore lu son histoire, elle ne s'était pas confrontée à la douce et naïve princesse Blanche-Neige du conte de fées, sinon elle aurait réalisé à quel point les agissements de Catherine l'avait fait dévié de sa personnalité d'origine et de son destin.
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Message par Arsène Lupin Dim 2 Oct - 21:45

Arsène sentit une léger recul de la part de Blanche lorsqu'il lui demanda si elle, elle avait peur. Aussitôt il se demanda s'il avait été judicieux d'employer ces termes et aborder ce sujet avec une jeune femme qui venait de se réveiller en pleine nuit, et qui semblait pleurer avant son arrivée comme l'indiquait encore les yeux légèrement rougi. Il voulut se corriger immédiatement, faire comprendre qu'elle n'avait rien à craindre et qu'il veillerait sur elle mais elle prit la parole alors, le coupant dans son élan.

Il la vit alors lui faire une liste de toutes les choses qu'elle craignait à ce moment là. Bien évidemment, sa première raison était Catherine et c'était compréhensible, surtout si on considérait l'influence de cette dernière si elle était capable d'avoir des gardes si dévoués à sa personne.

Ce qui vint ensuite était aussi parfaitement compréhensible : Peur de ne pas être à la hauteur, tant dans le fait de reprendre son trône et libérer son peuple du joug de Catherine que dans la tâche de monarque du royaume. Pour la première occurrence en tout cas, Arsène était prêt à l'aider autant que faire se pouvait, à y mettre toutes ses forces. Du reste, il n'eut pas à réfléchir bien longtemps avant de se dire que vu la manière dont elle s'inquiétait pour lui, Blanche était quelqu'un capable d'une grande empathie et qu'elle ferait probablement le mieux pour son peuple.

La troisième peur de Blanche était celle de perdre d'autres de ces amis. Lorsqu'il entendit ces mots, Arsène se mit à imaginer le calvaire qu'avait du être son voyage jusqu'à Montpellier, ce qu'elle avait du vivre. Il était vrai qu'il ne l'avait pas questionné sur son passé, pensant sans doute tout savoir à cause de son histoire, mais d'après ce qu'elle disait certaines connaissances étaient mortes en l'aidant. Toute cette histoire, il ne la connaissait pas et désirait en savoir plus. Néanmoins, Arsène jugea que l'interrompre à propos de ce sujet ne serait pas ce qu'elle voudrait au contraire. Tout comme on évite d'appuyer sur une plaie, on ne brasse pas un passé difficile. Il continua de l'écouter comme il le faisait déjà, imprégnant chacun de ses mots dans sa pensée pour s'en souvenir. 

Enfin la dernière peur qu'elle évoqua était celle de perdre Arsène. Lorsque Blanche prononça ses mots, Arsène sentit son coeur s'attendrir encore pour elle. Elle s'en faisait déjà beaucoup pour lui auparavant et, après cette évolution soudaine de leur relation, elle s'inquiétait encore plus pour lui. Arsène fut réellement touché de cela. Il lui caressait doucement le dos, comme pour la rassuré ou lui dire qu'il était et serait toujours à ses côtés.

C'est alors qu'il cru faire purement et simplement un arrêt cardiaque lorsque Blanche lui demanda si, une fois cette aventure terminée, il serait prêt à renoncer à son monde et à son "hobby" pour elle. Ceci eut purement et simplement l'effet d'une bombe dans sa tête et il ne put cacher sa surprise, ou en tout cas sa crispation soudaine qui vint et repartit aussi vite ou encore la chair de poule qui commençait à le gagner. Blanche demandait plus ou moins ce que cette femme avait demandé à... Arsène... Avant qu'elle ne meurt si il en croyait l'homme qu'il avait rencontré. Soudain oui il eut peur, peur qu'ils aient la chance de vivre enfin en paix et ensemble et qu'un drame se produise à ce moment précis où il relâcherait son attention.

Fort heureusement, Blanche se corrigea immédiatement, déclarant qu'elle ne pouvait pas demander cela à Arsène. Ceci l'aida, au moins un peu, à calmer la peur grandissante qui le tiraillait. La geste qu'elle eut finalement, lui caressant tendrement la joue, finit de calmer sa crainte. A son tour, il posa sa main sur celle si douce de Blanche, se laissant aller à ce contact.

-Et si on se contentait déjà de vivre le présent plutôt que d'envisager l'avenir ? Je pense qu'on aura tout le temps de se poser toutes les questions de notre vie future dans ton monde ou dans le mien -ou même ici d'ailleurs- lorsqu'on aura toutes les clés en mains pour choisir. Je t'aime Blanche et j'ai envie de te suivre jusqu'à la fin, notre fin à tous les deux... Mais pour ce qui est de mes activités nocturnes, il n'y a pas de château à cambrioler dans ton monde ? Plaisanta t'il. Plus sincèrement toi et moi ne sommes pas régit par le Destin mais par des bouts de papiers sur lesquels on a écrit nos vies. Si ce n'est que ça alors je m'engage à nous l'écrire moi-même cette histoire où nous vivrons heureux toi et moi,Comme prit d'une soudaine envie, Arsène porta ses mains dans le dos de sa princesse et la souleva tout en la faisant tourner. notre ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.

Arsène serrait toujours la princesse tout en la faisant tourner dans ses bras, heureux, quand soudain une douleur l'assaillit au niveau de son bras, aussi pénétrante que vive et soudaine. Il serra la dent mais, sous le choc, ne parvint pas à restabiliser la princesse. Emporté par l'élan, il chuta sur le dos et tenta de se débrouiller pour que Blanche atterrisse sur lui sans trop de mal. 

Arsène soufflait, tant de fatigue que pour tenter de faire passer la douleur. Déjà celle-ci commençait à se calmer légèrement. On avait pas idée de porter quelqu'un alors qu'on venait de se prendre une balle dans l'épaule. Arsène laissa sa tête tomber sur le sol frais de la terrasse et se mit à rire. Voilà ce qui se passe quand on laisse ses pulsions nous guider. Arsène serrait toujours contre lui, contre sa poitrine, la jeune femme qu'il chérissait. 

Lorsqu'il reprit au moins un peu son sang froid, Arsène regarda Blanche et lui caressa doucement les cheveux désormais blond. Cette couleur lui allait plutôt bien. Il lui déclara finalement :

-Tu sais, même si tu as peur de ne pas être une bonne reine, moi je suis convaincu que tu le sera. Il n'y a qu'à voir comme tu t'occupe de moi et la manière dont tu te comporte avec les personnes qu'on a rencontré jusqu'à maintenant. Tu es à l'écoute de gens et je sais que tu le sera pour ton peuple, je sais que tu prendra les décisions qui s'imposeront et qui te sembleront juste. S'il te reste à convaincre un peuple, moi tu m'as totalement convaincu.
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Message par Blanche-Neige Lun 10 Oct - 16:57

Blanche-Neige avait posé la mauvaise question. Elle l’avait clairement comprit en voyant Arsène se raidir. Lui faire la suggestion d’abandonner son monde et ses habitudes pour elle… mais quelle idiote ! Elle avait bien tenté de noyer le poisson, changer de sujet mais elle ne pouvait s’empêcher de s’interroger sur la possibilité d’un avenir entre eux. Le voleur et la princesse pourraient-ils jamais accorder leurs modes de vie pour dépasser le stade du flirt ? Mais ils avaient le temps de voir les choses arriver comme le lui fit remarquer Arsène.


-…Je pense qu'on aura tout le temps de se poser toutes les questions de notre vie future dans ton monde ou dans le mien -ou même ici d'ailleurs- lorsqu'on aura toutes les clés en mains pour choisir.

Il avait raison, elle se projetait trop loin. Qui sait comment les choses évolueraient ces prochaines semaines ? Les alliés et ennemis qu’ils allaient se faire, les mondes qu’ils allaient découvrir…


-Je t'aime Blanche et j'ai envie de te suivre jusqu'à la fin, notre fin à tous les deux...

C’était une belle déclaration qui ne manqua pas de toucher le cœur de la princesse à qui elle était destinée. Tentait-il de rattraper sa réaction d’un peu plus tôt ? Mais vu le ton employé, Blanche attendit le « mais » qui n’allait pas tarder à suivre. Le genre : « Je t’aime tu sais, mais… ».

-Mais pour ce qui est de mes activités nocturnes, il n'y a pas de château à cambrioler dans ton monde ?

Une tentative de négociation ? Blanche-Neige eut un petit sourire en coin en imaginant Arsène piller les châteaux de son pays. Elle ne doutait pas qu’il en soit capable, Arsène pouvait tromper n’importe qui. Mais c’était assez original d’imaginer un couple royal composée d’une reine et de son fiancé cambrioleur. Dans l’un des romans qu’elle avait lu, Arsène choisissait d’abandonner ses activités de voleur au profit de la politique. Il trouvait un escroc pour jouer le rôle d’un prince et choisissait de rester dans l’ombre pour le manipuler et orienter la politique prussienne. Mais c’était le futur, celui qu’il aurait logiquement du avoir s’il n’avait pas dévié de sa trajectoire. Arsène était trop jeune, il n’avait pas connu cette époque-là. Il en était peut-être à un stade où la politique d’un royaume ne représentait aucun challenge à côté de l’adrénaline provoquée par les arnaques et les vols. Et puis, aussi bien, la vie d’Arsène n’était pas rythmée par les pages de son livre d’origine, rien ne disait qu’il devait suivre chaque chapitre avec précision. Encore  moins maintenant qu’il avait marqué un passage sur Terre.

-Plus sincèrement toi et moi ne sommes pas régit par le Destin mais par des bouts de papiers sur lesquels on a écrit nos vies. Si ce n'est que ça alors je m'engage à nous l'écrire moi-même cette histoire où nous vivrons heureux toi et moi, notre ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.

C’était juste hallucinant de voir avec quelle aisance ils évoquaient leur avenir, leurs sentiments et même la possibilité d’une famille alors qu’ils se connaissaient à peine depuis quelques jours. Et pourtant, Blanche-Neige se sentait confiante et sereine à propos de cette nouvelle relation. Certes, ils devraient obligatoirement faire des concessions tous les deux mais elle se sentait bien auprès de lui, assez pour se projeter sur le long terme. Elle était rassurée de voir qu’Arsène était sur la même longueur d’onde qu’elle et ne voyait pas d’autre option qu’une relation sérieuse et respectueuse de l’autre. Quant aux enfants… bien sur elle en voulait mais ils n’étaient pas vraiment à l’ordre du jour. Sa situation était bien trop précaire pour ça. Elle ne pouvait pas savoir que les derniers mots d’Arsène faisaient mention à la célèbre phrase qui clôturait traditionnellement la fin des contes de fées. Il la souleva et le fit tournoyer avant de perdre l’équilibre et de tomber. La princesse s’étala sur lui sans souffrir de la chute, contrairement à son ami qui serrait les dents. La belle se redressa aussitôt pour ne pas l’écraser d’avantage et posa les yeux sur l’épaule d’Arsène.

-On a pas idée de porter quelqu’un alors qu’on est blessé par balle !

Que feraient-ils si les points de suture sautaient à nouveau ? Ils n’avaient plus de médecin pour recoudre la blessure cette fois. Blanche fit la moue, mais se laissa rapidement emporter par l’hilarité d’Arsène. Elle le regarda et secoua doucement la tête en prenant un air faussement désespéré pendant que son ami riait.

-Tu es vraiment incroyable, soupira-t-elle en ayant du mal à se retenir de sourire. Qu’est-ce que je vais faire de toi ?

Comment ne pas s’attendrir devant ce grand enfant qui ne pouvait pas s’empêcher de la serrer dans ses bras alors qu’il venait de se faire très mal à l’épaule ?

-Tu sais, même si tu as peur de ne pas être une bonne reine, moi je suis convaincu que tu le seras. Il n'y a qu'à voir comme tu t'occupes de moi et la manière dont tu te comportes avec les personnes qu'on a rencontré jusqu'à maintenant. Tu es à l'écoute de gens et je sais que tu le seras pour ton peuple, je sais que tu prendras les décisions qui s'imposeront et qui te sembleront juste. S'il te reste à convaincre un peuple, moi tu m'as totalement convaincu.

Ce grand enfant qui trouvait toujours les bons mots pour la consoler… Blanche-Neige se pencha et déposa un baiser sur ses lèvres.

-Dis-moi jeune homme, tu es bien sûr qu’une Enchanteresse ne t’a pas envoyé à moi ? Tu n’es pas magicien mais tu as le don de trouver les mots pour me rassurer.

Après tout il était coutume que les princesses de son monde soient protégées par des marraines la bonne fée. La belle se redressa et aida Arsène à en faire de même.

-Je ne sais pas si je serai une bonne reine mais je ferai de mon mieux, comme toujours. Tu permets que je jette un coup d’œil à ta blessure ?

Histoire de s’assurer qu’il n’avait pas fait sauter le fil. D’ailleurs, il n’en parlait plus mais il avait également une blessure à la cheville. Blanche-Neige n’était pas médecin mais elle savait panser une plaie, elle saurait remettre la bande. Elle entreprit d’allumer la lumière et referma le volet ainsi que la fenêtre et fit signe de la tête à Arsène de s’assoir sur le lit. Elle vint s’installer à côté de lui et entreprit de défaire tranquillement la bande.

-Alors comme ça tu veux des enfants ? Demanda-t-elle pour faire la conversation.


 Dans ce même livre où Arsène Lupin essayait de faire passer son sbire pour le prince, l’homme tentait également de marier une femme à cet homme. Une fille. Sa fille. L’enfant qu’il avait eu avec une aventure sans lendemain et sur laquelle il avait veillé de loin sans jamais intervenir trop directement auprès d’elle. La vie de famille et celle de malfaiteur s’accordaient plutôt mal… avait-il fait cela pour la protéger elle ou seulement pour se libérer lui-même d’un poids ? Blanche-Neige ignorait si cette enfant existait dans la réalité, si elle appartenait au passé ou au futur d’Arsène. Les romans de Maurice Leblanc manquaient de repères temporels. Et puis de toute façon elle ne savait pas si la vie d’Arsène était semblable en tout point à celle du personnage du livre.
La blessure de son ami était propre, les points de suture n’avaient pas sauté. Ouf ! Blanche attrapa une bande propre et pansa la plaie.

-Est-ce que tu as de la famille dans ton monde, des gens à qui tu manques en ce moment ?

La blondinette étouffa un bâillement. Les derniers jours avaient été rudes et la fatigue reprenait ses droits. Elle songea à retourner se coucher mais l’idée de se séparer d’Arsène la peinait. D’un autre côté elle se voyait mal lui proposer de dormir à ses côtés. S’il prenait cette invitation pour ce qu’elle n’était pas et qu’il espérait plus que ce qu’elle était en mesure de lui offrir… mais elle avait envie de sentir sa présence rassurante près d’elle. Cruel dilemme et elle n’était pas la plus à l’aise pour aborder la question du rapprochement physique. Une princesse ne parlait pas de ces choses-là avant le mariage en principe… et l’étudiante en elle… elle, elle était nettement plus à l’aise avec le sujet mais ce n’était pas un quelque chose de facile à aborder pour autant avec un tout nouveau flirt. Blanche se dit qu’elle intellectualisait trop les choses et qu’il valait mieux se laisser porter par les évènements.


-Demain, si tu pars de ton côté pour t’occuper de nos déguisements, je pourrai aller du mien pour amorcer des recherches sur les personnes pour lesquelles nous sommes censés nous faire passer, sur James et pourquoi pas sur Utopia. Maintenant que tu sais te servir de ton téléphone portable nous pouvons nous joindre au moindre problème.
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Message par Arsène Lupin Jeu 13 Oct - 22:57

Ce qu'Arsène avait dit à propos du règne supposé de Blanche sembla la rassurer au vue de ce qu'elle lui répondit. Il était heureux, au final, d'avoir pu remplacer les larmes qui l'avait accueillit par tant de bonheur et de gaieté dans son coeur. Cette jeune femme était décidément plus belle encore lorsqu'elle souriait. Elle assura ensuite à Arsène qu'elle ferait tout son possible pour veiller au bon déroulement de son règne et à la prospérité de son peuple. Ces mots le rassurèrent aussi, il allait falloir à la jeune femme beaucoup de courage et force intérieur pour parvenir à ses fins.

Une fois cela fait, Blanche voulut voir la blessure d'Arsène. Lui même avait peur, de par sa dernière action, d'avoir fait sauter quelques points de sutures cependant il n'avait pas l'impression de sentir de chaleur coulant sur sa poitrine comme l'aurait fait son sang ou encore il n'apercevait pas de trace sanguinolente sur le bandage, ce qui le rassura quant à sa blessure.

Il suivit ainsi Blanche à l'intérieur de la chambre d'hôtel dont elle fermait déjà les volets et allumait la lumière afin d'être plus à l'aise pour observer la plaie. Elle lui fit alors signe de s'asseoir sur le lit afin qu'elle puisse juger elle-même de la gravité ou non de la situation. Il obéit docilement et alla tranquillement se poser sur le lit de la demoiselle. Elle se mit alors à défaire tranquillement le bandage, sans se presser afin de ne pas blesser d'avantage le gentleman.

-Alors comme ça tu veux des enfants ?


La question fut aussi soudaine qu'innatendue. Après tout c'était lui qui, le premier, avait évoqué les enfants mais sans vraiment le vouloir. Il souhaitait simplement faire écho à l’occurrence de Charles Perrault dans ses contes comme Cendrillon ou Le Petit Chaperon Rouge. Puisque Blanche souhaitait néanmoins s'aventurer sur ce terrain, il fallait à Arsène répondre sincèrement :

-Pourquoi non ? Les enfants permettent, en un sens, de vivre après notre mort. Lorsque ceux-ci ont des enfants à leur tour, on vit toujours en eux et si on suit cette logique, on peux se dire qu'on vivra à jamais et ne plus craindre la mort. Ca et le fait que les enfants rendent la vie palpitante !


-Est-ce que tu as de la famille dans ton monde, des gens à qui tu manques en ce moment ?


Arsène se remémora brièvement ce qu'il avait laissé derrière lui, dans son monde, puis eut un petit rire. Il répondit à la question :

-Voilà donc quelque chose que ma très chère fan ignore à mon sujet ? Plaisanta t'il avant de répondre plus sincèrement, mon père et ma mère sont morts tous les deux. A la limite mes complices se demandent sans doute où est passé leur patron. La vie d'un cambrioleur de renommé international ne permet pas vraiment d'attache. Tu es l'exception à cette règle ma chère.


Arsène en profita pour glisser un coup d'oeil à sa plaie qui semblait intact et se remettre petit à petit. Bien qu'il ne le montra pas ouvertement, il fut heureux de voir cela. Blanche attrapa une nouvelle bande et se mit à la tourner autour de sa poitrine avec une douceur infinie. Une fois cela fait, Blanche tenta d'étouffer un bâillement reflétant bien la fatigue qu’emmagasinait la jeune femme depuis plusieurs jours. Faire des cauchemars n'allait qu'empirer la situation c'est pourquoi Arsène pensa que sa présence à ses côtés parviendrait peut-être à la soulager de ce poids. Néanmoins, il ne proposa pas immédiatement cette méthode, réfléchissant à ses mots avant de proposer cette méthode un peu cavalière.

-Demain, si tu pars de ton côté pour t’occuper de nos déguisements, je pourrai aller du mien pour amorcer des recherches sur les personnes pour lesquelles nous sommes censés nous faire passer, sur James et pourquoi pas sur Utopia. Maintenant que tu sais te servir de ton téléphone portable nous pouvons nous joindre au moindre problème.

-Ce plan me paraît bien mais n'en fait pas trop, tu as besoin de te reposer un peu avant le bal. Profitons surtout du peu de temps qu'on a pour retrouver des forces. En attendant Blanche, je peux te proposer de devenir le gardien du sommeil de tes nuits. Tu as besoin de dormir alors si tu le permet, je te propose de venir m'allonger à tes côtés et veiller sur toi jusqu'à ce que tu t'endormes. Je ne ferai rien qui pourrais te porter préjudice je te le promets.


Ce soir là, Arsène et Blanche finirent par s'endormir l'un contre l'autre, le gentleman ayant pris largement le temps d'observer le visage de cet ange qui sommeillait à ses côtés. Il se mit à réfléchir alors à la possibilité de raccrocher ses activités nocturnes une bonne fois pour toute afin de se consacrer à une vie de famille à ses côtés. Il se mit alors à songer qu'il deviendrait roi si la princesse Blanche Neige parvenait au pouvoir et cette perspective lui fit tourner la tête. Il ne convoitait aucun trône ni aucune responsabilité, il avait toujours aimé vivre sa vie au jour le jour. Toutefois vivre aux côtés de Blanche valait sans doute ce prix, sans hésiter. Bien entendu, Arsène Lupin ne mourrait jamais dans son monde. Il se chargerait de nommer un successeur parmi ses complices les plus talentueux afin de continuer à embêter ce cher Herlock Sholmes et à faire trembler les riches. Il se dit alors que le moment venu, il ferait sans doute part de sa décision de suivre Blanche jusqu'au bout du monde le moment venu.

Le lendemain, Arsène fut le premier à se lever et en profita pour descendre à la réception afin de récupérer de quoi préparer un petit déjeuner pour Blanche. On lui donna alors un plateau déjà prêt avec diverses choses assez attirante. Il les porta dans la chambre ainsi qu'une fleur rouge qu'il déroba à l'hôtel, on était voleur ou on ne l'était pas. Il posa celle-ci sur le plateau et amena le plateau jusque dans la chambre où il alla réveiller Blanche avec un doux baiser.

Un fois le petit déjeuné passé, Arsène partit pour sa mission du jour. Il devait aller chercher de quoi se fondre dans la masse lors du bal. Lorsqu'il fut dans la rue, il erra au hasard afin de trouver ce qu'il cherchait. Il passa une bonne partie de sa journée à faire le tour des boutiques afin de trouver les bonnes teintes de fond de teint, de maquillage, d'accessoire, etc. Il prit même le parti de se rendre dans une boutique de vêtement et d'acheter pour sa belle une jarretière. Certes on aurait pu croire à un souci d'esthétisme de sa part néanmoins ce n'était pas le cas. S'il devait se jeter dans la gueule du loup, il laisserait à Blanche le soin de se défendre en lui donnant un endroit où cacher son arme.

Lorsqu'il eut trouvé tout ce qu'il cherchait, Arsène décida de rentrer à l'appartement afin de manger avec Blanche avant qu'il ne reparte pour une nouvelle mission. Il s'était fixé celle-ci tout seul : Se rendre à Buckingham Palace afin de faire une reconnaissance des lieux. Il se laissa même tenter par une visite guidée du palais où il put regarder les différentes salles plus en détails. La reconnaissance des lieux était une partie très importante des cambriolages qui pouvait, bien évidemment, leur servir à ce moment.

Lorsqu'Arsène rentra le soir même à l'appartement, il était fatigué de sa journée cependant il en profita pour dire à Blanche ce qu'il avait pu voir, la disposition des différentes salles, les relèves de gardes, etc en précisant bien que, selon lui, à l'occasion de l’événement la sécurité serait sans doute renforcée encore.

Le lendemain, Arsène et Blanche allèrent ensemble jusqu'à l'aéroport où ils se postèrent de manière à envisager l'aide d'Hadès comme étant un simple piège visant à les capturer. A proximité des casiers, Arsène se tenait sur un banc, un journal dans les mains et observait les différentes personnes passant face à lui du coin de l'oeil. Arsène se prenait au jeu de l'homme lambda attendant que son avion ne daigne arriver, songeant qu'ils étaient sacrément bien foutu d'ailleurs car les avions dans son monde étaient bien plus petit et plus frêle. Ce monde était réellement surprenant. 
Lorsqu'enfin un homme alla déposer quelque chose dans le casier, Arsène ne bougea pas et se contenta d'envoyer un message à Blanche, au cas où elle ne l'aurait pas vu. Ils allèrent alors chercher le contenu du casier et découvrirent alors, en plus des invitations, une liasse de billet relativement intéressante. Ils prirent le tout et regagnèrent leur chambre où ils purent se reposer un peu. 
Le soir même, Arsène proposa à Blanche de l'accompagner dans un bar qu'il avait repéré afin qu'il puisse faire, pour une fois, une chose qui n'avait pas avoir avec quelque chose qui pouvait les tuer. 

Il ne leur restait alors plus qu'une journée à passer avant la soirée se passant le soir même.
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Message par Blanche-Neige Lun 17 Oct - 15:35

-Voilà donc quelque chose que ma très chère fan ignore à mon sujet ?

Hélas non, elle en savait un peu trop sur lui. Enfin, elle savait ce qu’elle avait lu, ce qui n’était peut-être pas la réalité d’Arsène. Il reprit plus sérieusement.

-Mon père et ma mère sont morts tous les deux. A la limite mes complices se demandent sans doute où est passé leur patron. La vie d'un cambrioleur de renommé internationale ne permet pas vraiment d'attache. Tu es l'exception à cette règle ma chère.

Etait-ce bien vrai ? Elle savait qu’il ne se privait pas de vivre des aventures amoureuses de temps à autre et que cela devenait parfois assez sérieux pour qu’il finisse par les épouser… Non, c’était ridicule de s’imaginer qu’il puisse mener une amourette dans son monde tout en étant aussi proche d’elle. Arsène était un vrai gentleman et son comportement avec les femmes était irréprochable, ce qui était loin d’être le cas de tous les hommes de son époque, c’était ce qu’elle appréciait tant chez lui. Le fait qu’il soit aussi intelligent, qu’il soit capable de se jouer de n’importe qui, aurait pu le pousser à multiplier les aventures au nez et à la barbe de ses différentes conquêtes et pourtant il était parfaitement respectueux avec les femmes qu’il aimait.
Blanche changea de sujet, amorçant le programme du lendemain.

-Ce plan me paraît bien mais n'en fait pas trop, tu as besoin de te reposer un peu avant le bal.

Blanche-Neige sourit. Elle ne savait pas pourquoi mais elle aimait bien l’idée qu’Arsène s’inquiète pour elle. C’était la preuve qu’il tenait à elle non ?

-Profitons surtout du peu de temps qu'on a pour retrouver des forces. En attendant Blanche, je peux te proposer de devenir le gardien du sommeil de tes nuits.

Elle lui lança un regard intrigué.

-Tu as besoin de dormir alors si tu le permets, je te propose de venir m'allonger à tes côtés et veiller sur toi jusqu'à ce que tu t'endormes. Je ne ferai rien qui pourrais te porter préjudice je te le promets.

La jeune femme se figea un instant, puis se détendit en l’observant d’un air étonné. Lisait-il dans les pensées ou était-elle à ce point transparente pour qu’il soit capable de deviner ce qu’il y avait dans son esprit avec tant de facilité ? Elle acquiesça, un peu gênée. C’était la première fois qu’elle se couchait à côté d’un amant et elle n’était pas sure d’être capable de dormir. Pourtant, le sommeil reprit très vite ses droits lorsqu’elle  s’allongea contre son bien aimé et que l’obscurité envahit la pièce. Son cœur battant finit par s’apaiser et elle s’endormit, une main sur le bras d’Arsène. Ce fut la nuit la plus reposante qu’elle passa depuis de nombreux jours.

Elle était en train d’émerger doucement du sommeil lorsqu’un baiser la réveilla totalement. Blanche-Neige ouvrit les yeux et un grand sourire heureux étira ses lèvres lorsqu’elle vit Arsène. Ce sourire s’élargit lorsqu’elle aperçut ce qu’il tenait dans les mains. Elle se sentit fondre devant ce petit geste d’amour qu’elle trouvait totalement adorable et elle savourait d’autant plus cet instant de calme et de bonheur car elle savait que leur temps était limité avant de retourner dans la folle course poursuite du pouvoir.
Reposée et le ventre plein, elle se sentait en forme pour envisager sereinement sa journée. Il s’agissait d’abord de trouver un cyber-café, puis d’y rechercher tout ce qu’elle pouvait trouver sur les deux personnes dont ils comptaient usurper les identités afin d’être le plus crédible possible le soir du bal. Elle comptait bien en profiter pour lancer une recherche sur James Moriarty dans la foulée, afin de se fixer une bonne fois pour toute sur cet énigmatique protagoniste. C’est donc ce qu’elle fit et, un moment plus tard, elle savait que James n’était pas quelqu’un de très recommandable d’après les nombreux lecteurs de Sherlock Holmes. Un « scientifique » incompris… était-ce de lui dont il s’agissait ? Après tout Arsène avait déduit ce nom mais n’était sûr de rien. Si c’était bien cette personne, elle se félicita de ne pas s’être jeté dans les bras de ce génie du crime. Les heures passèrent, elle but deux chocolats chauds que le gérant du cyber café, qui semblait s’être prit d’une grande amitié pour elle, lui apportait de temps à autre tout en poursuivant ses recherches. Lorsque le gérant réalisa qu’elle s’intéressait à Sherlock Holmes, il s’attarda longuement pour lui parler de son héros préféré. Blanche-Neige se demanda s’il ne s’agissait pas d’un prétexte pour tenter de la séduire, cependant, l’occasion était trop belle et elle en profita pour glaner autant d’information que possible sur ce Moriarty et sa némésis : Holmes.

Lorsque midi vint, elle n’avait pratiquement rien trouvé sur Adaline Colber et Eustache d'Aramitz, en revanche elle savait tous des aventures de Sherlock Holmes et de son compagnon Watson. Midi sonna comme un prétexte pour échapper à ce sympathique mais collant gérant de cyber-café et elle appela son cher et tendre pour savoir comment les choses allaient de son côté. Ils convinrent de se retrouver pour le repas et mangèrent ensemble. Blanche profita de ce temps pour échanger avec Arsène sur ce qu’elle avait appris sur les héros de Conan Doyle.

L’après-midi, Blanche-Neige décida de se rendre dans un autre cyber café dans l’espoir d’y trouver une plus grande tranquillité. Ce fut le cas, malgré quelques regards sur le chemin auxquels elle n’accorda guère d’attention car elle y était habituée, elle passa une heure à fouiller internet et se constitua un petit dossier sur ses deux cibles. Il n’y avait pas grand-chose sur eux, hélas. Il était 14h30 et elle était arrivée au bout de ses recherches… si elle s’était retenue de le faire jusque-là, Blanche-Neige finit par craquer et rentra son nom dans les moteurs de recherche. Elle passa les trois heures suivantes à lire tout ce qu’elle trouvait sur elle. Lorsqu’elle rentra à l’hôtel, elle se sentait un peu nauséeuse. Elle avait été déroutée par le nombre de versions différentes qui existait d’elle mais le pire c’est qu’aucune d’entre elle ne correspondait avec exactitude à son histoire et à sa personnalité. Il y avait de nombreux points communs avec certaines versions bien sûr, mais il y avait un revirement sec dès le passage du chasseur. Peut-être était-ce la faute de Catherine… si elle passait du temps sur la Terre depuis des années elle avait pu aisément altérer le cours des choses. D’un côté ce n’était pas plus mal, quand elle voyait à quel point la Blanche-neige d’origine était naïve, elle se trouvait plutôt gagnante dans l’histoire. Certes elle avait passé plus de temps dans la forêt et elle n’avait pas rencontré de prince, tué sa belle-mère en la torturant avec des chausses en fer rouge, mais au moins elle avait gagné un semblant de personnalité. Il fallait bien avouer qu’elle avait été naïve jadis, un peu comme le protagoniste de l’histoire d’origine, mais la période de sa vie où elle avait dû se cacher pour survivre l’avait faite rapidement murir.

« La plus belle d’entre toutes… ». Lire cela l’avait quelque peu faite rougir. Il est vrai qu’elle avait conscience de l’effet qu’elle produisait sur certains hommes, il suffisait de voir leurs regards, mais elle n’avait jamais pensé qu’elle était plus belle que les autres. Ce qui aurait dû être un compliment lui avait littéralement pourri la vie. Catherine aurait-elle essayé de la tuer si le miroir n’avait pas décrété qu’elle était plus belle qu’elle ? Prise d’une sorte de frénésie, la belle rentra à l’hôtel et passe le reste de l’après-midi et une partie de la soirée à lire les livres et à regarder des métrages de Blanche-Neige  qu’elle avait acheté. Le film « Blanche-Neige et le chasseur » attira particulièrement son attention. Si cette histoire n’avait strictement rien à voir avec la sienne, elle y retrouvait, en revanche, une sensation de familiarité avec le personnage de la belle-mère. Le film était vieux, le scénario bancal, elle trouvait les protagonistes creux (quoi que ce chasseur était charmant, rien à voir avec le type qui avait essayé de la tuer), mais Ravena et son miroir… elle y voyait Catherine, autant dans son apparence que dans son comportement. Elle ne manqua pas de partager cette découverte avec Arsène. Toutes ces versions avaient une chose en commun : le miroir magique. C’était lui qui poussait la marâtre à se retourner contre Blanche-Neige. Devait-elle y voir un signe, un futur objectif ? Pouvait-elle libérer Catherine du mal qui l’habitait si elle arrivait à la débarrasser de ce miroir ? Au final, elle était soulagée de savoir que son histoire finissait bien pour elle. Catherine n’avait pas grand-chose à exploiter des livres ou des films contre elle car les histoires étaient pauvres en rebondissements. En revanche elle comprenait mieux pourquoi sa belle-mère mettait tant de cœur à tenter de se débarrasser d’elle. Dans toutes les versions, Blanche-Neige gagnait et la belle-mère mourrait. Si seulement Catherine arrivait à comprendre que c’était elle et elle seule qui poussait les évènements à aller dans ce sens-là… Blanche-Neige n’avait jamais conspiré contre celle qu’elle avait longtemps et qu’elle considérait toujours au fond d’elle comme sa mère.

Le reste de la soirée fut consacrée à mémoriser les plans de Buckingham Palace et toutes les observations qu’avait pu faire Arsène en visitant les lieux. Elle aurait dû l’accompagner pour faire du repérage, son voleur d’amoureux avait eu une très bonne idée en se rendant là-bas avant le moment fatidique.
La journée du lendemain fut plus tendue. Arsène et Blanche se déguisèrent et prirent position dans la gare un long moment avant l’horaire indiquée par Aidoneus. Quand enfin le directeur des finances passa, Blanche-Neige remarqua qu’il était accompagné par deux personnes qu’elle avait déjà rencontré quelques jours plus tôt : sa fille nièce, Macaria, et son garde du corps, Zamolxis. Il ne semblait n’y avoir nul piège et, lorsqu’Arsène décida enfin d’aller crocheter le casier, il revient avec les deux invitations ainsi qu’une liasse de cinq mille dollars. Encore une fois, Aidoneus se comportait en réel bienfaiteur et l’attention toucha sincèrement Blanche. Le reste de la journée fut plus détendue et Blanche-Neige proposa à Arsène de lui faire découvrir le cinéma moderne. Sur le chemin, elle aperçut une église et y fit un crochet. Elle n’était certes pas une pratiquante effarouchée, surtout depuis qu’elle avait compris qu’il existait potentiellement des milliers de panthéons et que le dieu unique était loin de l’être, cependant, elle concevait un certain respect pour la religion chrétienne et déplorait de ne pas avoir pu se rendre une seule fois dans un lieu saint depuis le début de son odyssée. Lorsqu’elle sorti de l’Eglise, Blanche se sentait plus sereine. Elle n’avait pas manqué de remercier le ciel de lui avoir envoyé un ange-gardien. L’homme qui partageait aujourd’hui sa vie comme protecteur et amant.

Le soir, Arsène entraina Blanche dans un bar qu’il avait repéré au préalable. Ambiance de pub, fétarde, essentiellement fréquenté par des jeunes dont une majorité d’hommes. Si elle se sentait assez mal à l’aise à cause des regards que lui jetaient certains, elle s’en désintéressa rapidement pour profiter de sa soirée avec Arsène. La dernière avant leur infiltration à Buckingham Palace. La jeune femme avait du mal à se détendre totalement, ne pouvant s’empêcher de chercher le visage du détective parmi les passants et les habitués du bar. Elle était presque surprise de ne pas l’avoir vu surgir ces derniers jours tant il semblait obsédé par l’idée qu’Arsène et elle étaient coupables des meurtres dont il les accusait. Peut-être qu’il s’était lancé sur la piste de Lestat comme elle l’avait espéré… si jamais le détective la retrouvait maintenant, elle aurait du mal à justifier sa connaissance du nom du tueur et de son lien avec Ruby… il n’était pas question qu’elle vende Aidoneus. Intérieurement, elle pria pour que Ruby aille bien et que la police soit intervenue à temps, bien qu’elle en doute fortement.

Confortablement installée sur sa chaise, Blanche sirotait un cocktail fruité. Elle joua quelques instants avec sa paille avant de plonger ses yeux dans ceux d’Arsène.

-Nous nous étions déjà rencontré n’est-ce pas ? Avant que tu pénètres chez moi pendant la nuit. Devant l’université… je t’avais pris pour un artiste de rue. Ca à mit du temps à me revenir.

Elle le regarda un moment, une lueur amusée dans les yeux.

-Franchement, qu’est-ce qui t’a pris d’entrer chez moi par effraction ? Tu aurais pu m’aborder n’importe quand pendant l’après-midi ou la soirée mais tu as choisi la nuit. Tu t’attendais vraiment à ce que je te prenne au sérieux dans ces circonstances ?

C’est vrai qu’il lui avait fichu la peur de sa vie. Même si, avec du recul, c’était bien peu par rapport à ce que lui avait infligé Lestat Addison…

-Tu aurais fais quoi si ma mémoire n’était pas revenu et si le marionnettiste n’était pas intervenu ? Demanda-t-elle avec curiosité.

A part lui offrir un diamant d’une valeur de deux-cent cinquante millions de dollars… d’ailleurs, qu’était devenu le diamant Hope ? Elle ne l’avait pas revu depuis la fameuse soirée. Ou bien étais-ce dans les Pyrénées ? Un objet de cette valeur… Songeuse, Blanche-Neige imagina ce qu’elle pourrait acheter avec autant d’argent. L’amitié de nombreux seigneurs de Lystera et de personnalités terriennes, et une armée sans nul doute. Suffisamment pour contrer l’Empire de Catherine ? Peut-être bien si elle utilisait cet argent intelligemment. Mais tout de même, deux-cent cinquante millions de dollars c’était une sacré somme ! Quant à l’objet en lui-même, Hope, il était magnifique. Quand elle pensait à sa réaction quand il le lui avait mis dans les mains ! Avec du recul, elle préférait en rire. Sa mémoire humaine aurait été bien incapable d’identifier un diamant d’un vulgaire cristal, ce qui n’était pas le cas de la princesse, naturellement. Blanche-Neige avait touché assez de pierres précieuses dans sa jeunesse pour savoir les différencier les unes des autres, les plus connues du moins. Enfin, inutile de s’attarder là-dessus. Elle ignorait ce qu’Arsène comptait faire du diamant mais cela ne la regardait aucunement. La jeune femme attrapa son verre et but une nouvelle gorgée de sn breuvage. Qu’il était bon de vivre une existence « normale » ! Si seulement elle pouvait passer plus de temps comme ce soir, à boire un verre en bonne compagnie sans se soucier des guerres de pouvoir, de diplomatie, des assassins, ou de toutes ces choses qui lui pesaient terriblement sur la conscience…
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Message par Arsène Lupin Mer 19 Oct - 11:38

Blanche sembla accepter avec joie l'invitation dans le bar qu'Arsène avait repéré lors de sa visite de Buckingham Palace. Cela pouvait être pour eux une certaine façon de décompresser avant une soirée où il leur faudrait rester sur leur garde à chaque instant sous peine de se voir séparé, torturé, tué, livré à Catherine (rayez la ou les mentions inutiles). Ils parcoururent alors la ville ensemble, à pied pour profiter de la soirée avant de s'arrêter devant le bar dont les lumières éclairaient le trottoir.

Arsène prit alors la poignée dans sa main puis ouvrit la porte tout en faisant signe à Blanche de pénétrer à l'intérieur. Bien qu'il ne fut plus dans son monde, Arsène demeurait un véritable gentleman et la galanterie était une chose à laquelle il s'accrochait dur comme fer. Il avait put remarquer, à son grand désarroi, que dans ce monde-ci elle avait tendance à être négligée ou bien totalement absente. Comment était-on passé, à l'époque d'Arsène, d'une mise en avant de la femme à ce qu'elle était aujourd'hui ? Incompréhensible.

Sur ce, ils pénétrèrent à l'intérieur du bar dont l'ambiance de pub les accueillit immédiatement. Il se rappela alors que la dernière fois qu'il avait prit le temps pour cela, un autre gentleman était venu l'accosté et lui avait parlé d'un autre monde. A comme le monde est petit... Les mondes sont petits, se corrigea t'il machinalement. Ils avancèrent à l'intérieur de ce bar et allèrent s'asseoir tranquillement à une table. Lorsque Blanche choisit sa chaise, il vint lui tirer et la repousser comme le voulait la galanterie.

A peine quelques instants plus tard, un homme vint les accoster et leur demanda ce qu'ils voulaient boire. Blanche opta pour un cocktail fruité quand Arsène se rabattit sur un whisky avec de la glace. Après tout, n'était-on pas dans le pays du whisky ? Quand le serveur repartit, Arsène remarqua l'attitude de Blanche. Ses yeux semblaient chercher quelque chose aux quatre coins de la pièce. Deux théories : Soit elle avait peur de tomber sur une personne qui lui voulait du mal, soit elle regardait l'expression des hommes la dévisageant avec une expression indécente. Bien entendu qu'Arsène avait noté les différentes personnes le faisant cependant il était à prendre en compte qu'elle n'était pas toute seule face à eux. En face d'elle se tenait le gentleman-cambrioleur qui avait su toucher son coeur et qui combattrait une armée pour elle (littéralement au vue de ce qui les attendaient). Pour la rassurer, il prit la main de Blanche dans la sienne et se mit à la caresser doucement et tendrement.

Enfin on leur apporta leur boisson qu'on posa sur la table. La jeune femme se mit alors à jouer avec sa paille dans son cocktail tandis qu'Arsène but une gorgée avant avant de regarder le liquide ambré dans son verre tourner autour des glaçons. Un peu décevant finalement... Blanche prit alors la parole :

-Nous nous étions déjà rencontré n’est-ce pas ? Avant que tu pénètres chez moi pendant la nuit. Devant l’université… je t’avais pris pour un artiste de rue. Ca à mit du temps à me revenir.


-Un artiste de rue ? Je sais bien faire de la magie mais ça se limite là voyons... Toutefois Très bonne mémoire princesse. Effectivement je cherchais une jeune femme dont j'avais la description. Tu as conscience du nombre de personne que j'ai vu passer ? Plaisanta t'il, Je trouve que j'ai eu beaucoup de chance en tombant sur toi presque par hasard. 


--Franchement, qu’est-ce qui t’a pris d’entrer chez moi par effraction ? Tu aurais pu m’aborder n’importe quand pendant l’après-midi ou la soirée mais tu as choisi la nuit. Tu t’attendais vraiment à ce que je te prenne au sérieux dans ces circonstances ?


-Tu ne m'aurais pas vraiment pris beaucoup plus au sérieux durant la journée je pense. En plus il fallait que je m'assure qu'il s'agissait bien de la bonne personne.


-Tu aurais fais quoi si ma mémoire n’était pas revenu et si le marionnettiste n’était pas intervenu ?


Arsène réfléchit un petit moment. Sur le coup, la question ne s'était même pas posée : Il voulait continuer à suivre Blanche de façon distante pour essayer d'en savoir plus sur elle. Une fois cela fait, il aurait sans-doute reprit contacte avec Moriarty afin de chercher avec lui un moyen de lui rendre la mémoire. Il se gratifia soudain de ne pas avoir fait tout cela.

-Mon objectif, au départ, était de te retrouver et de savoir où se trouvait ton portail alors je pense que j'aurais essayé de reprendre contacte avec lui pour trouver une manière de renverser ton amnésie. Je me rend compte aujourd'hui que j'aurai fais une grave erreur en le faisant. 


Arsène but à nouveau une gorgée puis posa à nouveau ses yeux sur Blanche. Il reprit alors :

-Je me dois cependant de remercier ce cher James sur un point : Grâce à lui j'ai rencontré une femme aussi superbe intérieurement qu'extérieurement. Sans lui, il n'y a point d'aventure de la princesse et du voleur. C'est pourquoi je lui dédît au moins ce toast. Puisse t'il être loin d'ici et surtout rester loin de nous ! 


Bien entendu, à aucun moment Arsène n'avait exclus la possibilité que son ex-associé et rival se trouve lui-aussi à ce bal pour la reine. En effet il avait tout de même précisé avoir beaucoup de complices, assez pour faire payer à Arsène le fait de le trahir s'il lui en venait l'idée. Il se demanda si, de son point de vue, il l'avait trahi et tout portait à croire que oui. Toutefois rien n'aurait pu lui faire passer une mauvaise soirée dans ce bar avec Blanche, c'est pourquoi il s'efforça de repousser ses craintes et continuait de sourire :

-Finalement je te suis depuis déjà quelques temps mais je ne sais pas grand chose de toi très chère. Parle moi un peu de toi. Quels sont tes passions, ton histoire, et parle moi un peu de ton monde. Je suis curieux de savoir à quoi ressemble un véritable conte de fée en vrai. Comment les gens occupent leur temps libre ? Autant que je le sache si je ne peux pas cambrioler tes concurrents ! 


Des hommes continuaient de regarder Blanche du coin de l'oeil, savourant la silhouette féminine qui s'offrait à eux. Arsène les avaient repérés mais décidait de ne rien faire qui pouvait attirer l'attention. Néanmoins si quiconque venait gâcher leur soirée, même blessé il se chargerait d'eux.
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Message par Blanche-Neige Lun 31 Oct - 14:49

Arsène invoquait la chance quant au fait d’être tombé sur elle par hasard. Mais étais-ce vraiment dû hasard ? Comment avait-il su où chercher au juste ? Elle se demanda s’il lui disait vraiment tout ce qu’il savait.

-Tu ne m'aurais pas vraiment pris beaucoup plus au sérieux durant la journée je pense. En plus il fallait que je m'assure qu'il s'agissait bien de la bonne personne.

Cela ne justifiait en rien le fait de s’introduire chez elle la nuit… comme s’il n’avait pu faire la vérification en pleine journée ! Mais elle le savait, Arsène aimait faire dans le spectaculaire. Quant à connaitre sa réaction en cas de rejet catégorique…

-Mon objectif, au départ, était de te retrouver et de savoir où se trouvait ton portail alors je pense que j'aurais essayé de reprendre contact avec lui pour trouver une manière de renverser ton amnésie. Je me rends compte aujourd'hui que j'aurai fais une grave erreur en le faisant. 

Maintenant qu’ils avaient une meilleure idée du genre du personnage…  il n’était toutefois pas exclu que Blanche-Neige aille à la rencontre de cet homme au cour des prochains jours, mais au moins elle le ferait en sachant à quoi s’attendre. Elle but une gorgée de son cocktail en songeant que leur relation et leur histoire auraient été fort différentes si sa mémoire n’était pas brusquement revenue.


-Je me dois cependant de remercier ce cher James sur un point : Grâce à lui j'ai rencontré une femme aussi superbe intérieurement qu'extérieurement.


Blanche-Neige sourit. Naturellement, le compliment la touchait. Elle était sur un petit nuage depuis deux jours et avait toujours un peu mal à réaliser. Le fait qu’un homme de la trempe d’Arsène se soit intéressé à elle, petite princesse déchue sans le sous au point d’abandonner ses plans initiaux était toujours un mystère pour elle. Il l’avait vu dans le pire des états, malade, épuisée, démaquillée et elle s’était montré plutôt désagréable avec lui au début. Si ce n’était pas son physique qui lui avait plu, cela n’était pas non plus son héritage puisqu’elle était actuellement peu fortunée et les probabilités qu’elle récupère ses biens et son pouvoir étaient très limitées. Alors quoi ? Ce n’était tout de même pas son esprit qui lui avait plu ! Peut-être qu’il avait juste été attiré par sa détresse. Si c’était le cas, l’aimerait-il toujours le jour où elle

ne serait plus en danger ?

-Sans lui, il n'y a point d'aventure de la princesse et du voleur. C'est pourquoi je lui dédît au moins ce toast. Puisse t'il être loin d'ici et surtout rester loin de nous ! 

Elle trinqua.

-James connait personnellement Catherine. S’il est comme elle il a su étendre son réseau en Angleterre… nous ne pouvons exclure l’idée qu’il soit présent demain soir. Le retrouver là-bas serait une drôle de coïncidence.

Elle sourit un peu à cette idée, n’y croyant guère. L’univers était petit mais tout de même !


-Finalement je te suis depuis déjà quelques temps mais je ne sais pas grand-chose de toi très chère. Parle moi un peu de toi. Quels sont tes passions, ton histoire, et parle moi un peu de ton monde. Je suis curieux de savoir à quoi ressemble un véritable conte de fée en vrai. Comment les gens occupent leur temps libre ? Autant que je le sache si je ne peux pas cambrioler tes concurrents ! 


Blanche-neige considéra Arsène d’un air amusé.

-Cela fait beaucoup de questions d’un coup mon cher. Les Terres Enchantées est un monde vaste, essentiellement composé de royaumes. Toi qui es curieux de tout, je pense que tu adorerais. Une personne issue d’un univers comme la Terre aurait certainement du mal à s’adapter à la magie qui imprègne ma planète. Il arrive que la faune et la flore parle et de nombreuses races se côtoient. Les humains sont loin d’être seuls. C’est un monde à la fois beau et dangereux pour les imprudents car si la magie est partout, l’aventure aussi et elle ne finit pas toujours bien. Chaque pays a sa culture mais je peux te parler de mon royaume, Lystera. C’est un endroit magnifique, des chaines de montagnes, des lacs et des cascades, des forêts à perte de vues… les terres ne sont pas polluées, l’eau y est pure. La capitale a été baptisée Terreflamme en raison du type d’arbres qui y poussent. La moitié de l’année, les feuillages sont pourpres et donnent l’illusion d’un l’incendie, le spectacle est indescriptible il faut voir cela de ses propres yeux. Le château surplombe la ville fortifiée. J’ai peur de ne pas trouver les mots pour le décrire, il est à la fois imposant et superbe… je n’ai rien trouvé de comparable sur Terre. Parfois, quand le soleil le frappe, la pierre dont sont composés les murs se met à briller comme un arc en ciel.  Ses jardins ne sont pas en reste, on y trouve une grande variété de fleurs et de plantes médicinales. Enfin, on y trouvait… j’ignore ce qu’il est en maintenant.

Blanche-Neige se laissa gagner par la nostalgie à mesure qu’elle parlait de son monde. Elle n’avait pas remis les pieds à Terreflamme depuis que sa belle-mère l’en avait chassé quatre ans plus tôt.

-Si tu te rends dans les Terres Enchantées il te faudra oublier la logique cartésienne car certaines choses sont inexplicables pour nous autres mortels. Parfois la magie est bonne, parfois elle est mauvaise, tout dépend de la manière dont elle est utilisée. Les enchanteresses, par exemple, ou fées comme certain les appellent, sont au-dessus des rois et des reines. Elles interviennent et changent le destin d’une nation grâce à leurs pouvoirs et à leur bénédictions ou malédictions. Je n’en ai jamais rencontré et j’ignore si c’est une bonne ou une mauvaise chose, dit-elle, songeuse. Elles aiment mettre à l’épreuve les gens en dissimulant leur véritable identité. Mieux vaut ne pas les contrarier… Pour ce qui est d’occuper son temps libre et bien… c’est une société de classes, hiérarchisée. Les nobles argentés font la politique et s’occupent de la gestion des terres, les bourgeois et la petite noblesse occupent des postes moins respectables – le commerce, par exemple, quand aux artisans et aux ouvriers il est inutile de te faire un dessin. La parole du roi ou de la reine fait force de loi mais certaines maisons ducales ou seigneuriales ont assez de pouvoir pour influencer la politique royale d’une manière ou d’une autre. En terme de technologie, nous n’avons ni eau courante ni électricité et l’éclairage se fait à la bougie.

Difficile de résumer tout un système social et économique en quelques phrases.

- En ais-je assez dis pour satisfaire ta curiosité ?

Elle marqua une pause pour répondre à d’éventuelles questions.

-Que voulais-tu savoir sur moi déjà ? … je suis née et j’ai grandis à Terreflamme. La reine mourut en couche et mon père se remaria lorsque j’étais enfant. Cette femme devint ma mère et je l’aimais comme telle. Et puis mon père tomba malade et finit par s’éteindre et elle changea son comportement du tout au tout. J’aurai du hériter du trône à mes dix-huit ans, cinq ans plus tard donc, mais tu connais l’histoire : un jour elle trouva un prétexte pour m’envoyer dans la forêt avec un assassin. A la différence de ce qui est conté dans ces petits livres pour enfants, cet homme n’eut pas pitié de moi et je n’eus la vie sauve que grâce à l’intervention d’un nain. Ne sachant pas si d’autres hauts dignitaires étaient impliqués dans le complot, je pris le parti de me cacher et d’attendre. Les nains m’accueillirent comme l’une des leurs et m’apprirent à survivre en forêt. Quelques temps plus tard j’appris que j’étais accusée de haute trahison envers le royaume. J’aurai attenté à la vie de ma très chère mère et j’aurai pris la fuite suite à mon échec.

Elle eut un sourire crispé et s’arrêta un instant pour boire une gorgée de son cocktail. Elle n’aimait pas beaucoup s’étendre sur cette partie-là de son passé et elle esquivait volontairement les détails liés à l’affectif. Arsène n’avait pas besoin de savoir à quel point elle avait souffert de la mort de son père, de l’abandon affectif de sa mère et de son ultime trahison quelques mois avant qu’elle n’accède au trône.

-Ma mésentente avec Catherine quant à sa manière de gérer les affaires du royaume n’était un secret pour personne. J’aurai donc fait preuve d’impatience et tenté un coup d’état pour m’approprier le trône avant l’heure. Sa version contre la mienne, hélas je n’étais plus là pour me défendre. J’aurai pu fuir à l’étranger, oublier cette histoire et me marier…  j’aurai pu. Ma conscience me l’a interdit. Je n’allais quand même pas laisser cette femme continuer d’affamer mon peuple ! L’année de mes dix-huit ans, je suis finalement sortie de ma cachette et j’ai commencé à organiser une riposte, encouragé les paysans à se rebeller contre leur condition et contacté les seigneurs qui pourraient éventuellement prendre mon parti.

Elle marqua une nouvelle pause. La suite était évidente puisqu’elle se trouvait actuellement ici, sur Terre. Non elle ne l’était pas ?

-La guerre ne fait pas de cadeaux Arsène. La mort a frappé trop souvent autour de moi mais elle n’est jamais venue me prendre. Cela n’aurait pas dû être ainsi, dans les Terres Enchantées les fins sont censées être heureuse pour les bonnes âmes. Alors j’ai commencé à m’interroger. Il y avait une légende qui se transmettait dans la famille royale, l’histoire d’un autre monde peuplé par de puissants dieux. Ma famille protégeait l’un de ces portails depuis de nombreuses générations et, si je ne l’avais jamais vu, je savais qu’il existait. Impossible de me rendre à Terreflamme, il fallait que je trouve un autre portail. Alors j’ai fais passer le mot et quelques mois plus tard l’un de mes contacts m’a signalé une anomalie dans l’espace. J’ai aussitôt organisé une expédition en espérant pouvoir gagner le soutien de ces dieux ou, à défaut, comprendre de quelle manière Catherine s’arrangeait pour maintenir ainsi le chaos… mais je nous ai précipité tout droit dans un piège. Mes deux amis ont été abattu par des flèches – du moins je le leur souhaite car la mort est préférable à la torture- quant à moi… J’ai eu le temps de me jeter du haut des remparts de la ville. Je pensais me tuer mais j’ai traversé le portail invisible. Catherine a toutefois eut le temps de me maudire et m’a rendu aussi impuissante qu’un nouveau né en m’enfermant dans une existence d’étudiante sans le sous. Je ne sais pas combien de temps j’ai vécu ainsi ni pourquoi elle ne m’a pas envoyé son assassin avant. Peut-être qu’elle a été trompée par sa propre malédiction et qu’une fois sur Terre elle ne savait plus où me trouver… en tout cas, me voilà piégée et sans possibilité de rentrer chez moi. Je ne peux guère compter sur le soutien des terriens qui n’ont aucune conscience de leur incroyable pouvoir. Cependant mon instinct ne m’avait pas trompé, les manigances de Catherine ici ont de fortes répercussions sur les Terres Enchantées. Reste à savoir de quelle manière je vais pouvoir utiliser cette information pour la retourner contre elle.
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Message par Arsène Lupin Mer 9 Nov - 18:58

En trinquant Blanche fit remarquer qu'elle pensait la même chose qu'Arsène, c'est à dire que James était sans doute une des personnes susceptibles d'être présentes à la soirée d'anniversaire de la reine. Un ennemi de plus dans l'arène au point, ils n'étaient plus à une difficultés près. De plus Arsène considérait lui aussi que la probabilité d'y croiser James était très forte mais il comptait sur leur maquillage afin qu'ils évitent d'être trop reconnaissable. Dans un sens on ne cherchait pas une princesse blonde, c'était toujours un avantage.

Arsène demanda finalement à Blanche des informations concernant son monde afin de le faire rêver un peu. Blanche sembla s'amuser des questions d'Arsène et entama alors un récit de son monde :

-Cela fait beaucoup de questions d’un coup mon cher. Les Terres Enchantées est un monde vaste, essentiellement composé de royaumes. Toi qui es curieux de tout, je pense que tu adorerais. Une personne issue d’un univers comme la Terre aurait certainement du mal à s’adapter à la magie qui imprègne ma planète.

Arsène écoutait religieusement sans interrompre sa demoiselle dans ses explications, curieux de ce que lui donnait à voir la conteuse.


-Il arrive que la faune et la flore parle et de nombreuses races se côtoient. Les humains sont loin d’être seuls. C’est un monde à la fois beau et dangereux pour les imprudents car si la magie est partout, l’aventure aussi et elle ne finit pas toujours bien. Chaque pays a sa culture mais je peux te parler de mon royaume, Lystera. 

Arsène ne doutait pas qu'un jour, Blanche finisse par, plus que simplement lui parler de son monde mais lui montrer de ses propres yeux. 


C’est un endroit magnifique, des chaines de montagnes, des lacs et des cascades, des forêts à perte de vues… les terres ne sont pas polluées, l’eau y est pure. La capitale a été baptisée Terreflamme en raison du type d’arbres qui y poussent. La moitié de l’année, les feuillages sont pourpres et donnent l’illusion d’un l’incendie, le spectacle est indescriptible il faut voir cela de ses propres yeux. Le château surplombe la ville fortifiée. J’ai peur de ne pas trouver les mots pour le décrire, il est à la fois imposant et superbe… je n’ai rien trouvé de comparable sur Terre. Parfois, quand le soleil le frappe, la pierre dont sont composés les murs se met à briller comme un arc en ciel.  Ses jardins ne sont pas en reste, on y trouve une grande variété de fleurs et de plantes médicinales. Enfin, on y trouvait… j’ignore ce qu’il est en maintenant.

La bascule dans le récit de Blanche était évidente. Arsène s'en voulut soudain d'avoir lancé Blanche sur un sujet aussi épineux que son royaume quand on savait son histoire. Il voulut dire ou faire quelque chose pour l'aider mais la belle poursuivit, ne le laissant qu'écouter la suite :

-Si tu te rends dans les Terres Enchantées il te faudra oublier la logique cartésienne car certaines choses sont inexplicables pour nous autres mortels. Parfois la magie est bonne, parfois elle est mauvaise, tout dépend de la manière dont elle est utilisée. Les enchanteresses, par exemple, ou fées comme certain les appellent, sont au-dessus des rois et des reines. Elles interviennent et changent le destin d’une nation grâce à leurs pouvoirs et à leur bénédictions ou malédictions. Je n’en ai jamais rencontré et j’ignore si c’est une bonne ou une mauvaise chose. Elles aiment mettre à l’épreuve les gens en dissimulant leur véritable identité. Mieux vaut ne pas les contrarier… Pour ce qui est d’occuper son temps libre et bien… c’est une société de classes, hiérarchisée. Les nobles argentés font la politique et s’occupent de la gestion des terres, les bourgeois et la petite noblesse occupent des postes moins respectables – le commerce, par exemple, quand aux artisans et aux ouvriers il est inutile de te faire un dessin. La parole du roi ou de la reine fait force de loi mais certaines maisons ducales ou seigneuriales ont assez de pouvoir pour influencer la politique royale d’une manière ou d’une autre. En terme de technologie, nous n’avons ni eau courante ni électricité et l’éclairage se fait à la bougie.


La suite du discours de Blanche sembla presque logique si on considérait la manière dont elle l'avait commencé. Ce royaume avait tout d'un royaume de fantaisie classique où se côtoyait la magie, les chevaliers, les rois et les créatures diverses. 
A la dernière phrase de Blanche, Arsène eut une petite idée. Ni l'eau courante ni l'électricité ? Et si on apportait la technologie dans ce monde afin d'améliorer les conditions de vie ?

-En ais-je assez dis pour satisfaire ta curiosité ?


-Crois-tu qu'il nous serait possible de ramener la technologie dans ton monde afin d'améliorer les conditions de ton peuple ou bien facilité ta reprise de pouvoir ? Ton peuple serait peut-être encore plus favorable à ton retour si tu leur donne l'eau courante par exemple.


Bien entendu Arsène ne doutait en aucune façon que Blanche puisse gagner des opinions favorable de la part de son peuple mais bon, la question n'était pas non plus sans sens. Amener la technologie voulait aussi dire favoriser l'accès au soin et à l'enseignement.

-Que voulais-tu savoir sur moi déjà ? … je suis née et j’ai grandis à Terreflamme. La reine mourut en couche et mon père se remaria lorsque j’étais enfant. Cette femme devint ma mère et je l’aimais comme telle. Et puis mon père tomba malade et finit par s’éteindre et elle changea son comportement du tout au tout. J’aurai du hériter du trône à mes dix-huit ans, cinq ans plus tard donc, mais tu connais l’histoire : un jour elle trouva un prétexte pour m’envoyer dans la forêt avec un assassin. A la différence de ce qui est conté dans ces petits livres pour enfants, cet homme n’eut pas pitié de moi et je n’eus la vie sauve que grâce à l’intervention d’un nain. Ne sachant pas si d’autres hauts dignitaires étaient impliqués dans le complot, je pris le parti de me cacher et d’attendre. Les nains m’accueillirent comme l’une des leurs et m’apprirent à survivre en forêt. Quelques temps plus tard j’appris que j’étais accusée de haute trahison envers le royaume. J’aurai attenté à la vie de ma très chère mère et j’aurai pris la fuite suite à mon échec.


Il était étrange de voir comment sa vie avait soudain viré de "l'histoire original de sa vie". En réalité elle était censé réussir à fuir jusqu'à la chaumière de nains qui l'auraient aidé avant que la reine ne vienne lui mettre la main dessus et ne la tente avec une pomme empoisonnée après deux tentatives échouées. A la pause que marqua Blanche, Arsène comprenait tout à fait que cette histoire devait être très dure à raconter. Cherchant à lui donner du courage ou ne serait-ce qu'un peu de réconfort d'être au côté d'un allié, le gentleman avança sa main et alla prendre celle de Blanche afin de la caresser doucement. Il avait mal pour elle et savait que le reste risqué de ne pas être joyeux non plus.

-Ma mésentente avec Catherine quant à sa manière de gérer les affaires du royaume n’était un secret pour personne. J’aurai donc fait preuve d’impatience et tenté un coup d’état pour m’approprier le trône avant l’heure. Sa version contre la mienne, hélas je n’étais plus là pour me défendre. J’aurai pu fuir à l’étranger, oublier cette histoire et me marier…  j’aurai pu. Ma conscience me l’a interdit. Je n’allais quand même pas laisser cette femme continuer d’affamer mon peuple ! L’année de mes dix-huit ans, je suis finalement sortie de ma cachette et j’ai commencé à organiser une riposte, encouragé les paysans à se rebeller contre leur condition et contacté les seigneurs qui pourraient éventuellement prendre mon parti.


La jeune princesse à qui il venait de sauver la vie à plusieurs reprises n'était pas fragile, il le savait dors et déjà néanmoins il comprenait peu à peu qu'il était à des kilomètres de la vérité. Se tenait face à lui purement et simplement la chef d'une rébellion qui avait du être très difficile à mettre en place. Il imaginait le courage qu'il avait du falloir à cette jeune femme, alors à peine sortie de l'adolescence, pour prendre les armes face au royaume surement mieux équipé. Enfin il se doutait des sacrifices qu'avait du faire la demoiselle, à commencer par sa vie personnel au profit de la guerre, mais aussi des vies humaines. Pour infirmer les pensées d'Arsène, Blanche continua :

-La guerre ne fait pas de cadeaux Arsène. La mort a frappé trop souvent autour de moi mais elle n’est jamais venue me prendre. Cela n’aurait pas dû être ainsi, dans les Terres Enchantées les fins sont censées être heureuse pour les bonnes âmes. Alors j’ai commencé à m’interroger. Il y avait une légende qui se transmettait dans la famille royale, l’histoire d’un autre monde peuplé par de puissants dieux. Ma famille protégeait l’un de ces portails depuis de nombreuses générations et, si je ne l’avais jamais vu, je savais qu’il existait. Impossible de me rendre à Terreflamme, il fallait que je trouve un autre portail. Alors j’ai fais passer le mot et quelques mois plus tard l’un de mes contacts m’a signalé une anomalie dans l’espace. J’ai aussitôt organisé une expédition en espérant pouvoir gagner le soutien de ces dieux ou, à défaut, comprendre de quelle manière Catherine s’arrangeait pour maintenir ainsi le chaos… mais je nous ai précipité tout droit dans un piège. Mes deux amis ont été abattu par des flèches – du moins je le leur souhaite car la mort est préférable à la torture- quant à moi… J’ai eu le temps de me jeter du haut des remparts de la ville. Je pensais me tuer mais j’ai traversé le portail invisible. Catherine a toutefois eut le temps de me maudire et m’a rendu aussi impuissante qu’un nouveau né en m’enfermant dans une existence d’étudiante sans le sous. Je ne sais pas combien de temps j’ai vécu ainsi ni pourquoi elle ne m’a pas envoyé son assassin avant. Peut-être qu’elle a été trompée par sa propre malédiction et qu’une fois sur Terre elle ne savait plus où me trouver… en tout cas, me voilà piégée et sans possibilité de rentrer chez moi. Je ne peux guère compter sur le soutien des terriens qui n’ont aucune conscience de leur incroyable pouvoir. Cependant mon instinct ne m’avait pas trompé, les manigances de Catherine ici ont de fortes répercussions sur les Terres Enchantées. Reste à savoir de quelle manière je vais pouvoir utiliser cette information pour la retourner contre elle.


-Ton histoire est réellement époustouflante. Et triste bien entendu. Tu voulais trouver le soutien de ces dieux et finalement c'est un gentleman cambrioleur qui répond à ton appel. D'ailleurs en parlant de ça, étudiante oui tu l'étais mais sans le sou... Tu possède une véritable fortune en diamant dans la chambre, bien rangé avec tes affaires. Ecoute, je ne pourrais pas faire revenir tes amis pourtant crois moi que je le voudrais, mais c'est à nous d'agir pour qu'ils ne soient pas mort en vain. Ils tenaient à te protéger et à te voir monter sur le trône. Je suis sûr qu'où qu'ils soient, ils sont fier de voir que tu ne lâche pas l'affaire et leur reste fidèle alors même qu'à nouveau tu pourrais choisir une petite vie tranquille à l'abri dans mon monde. Tu me rend fier aussi, très chère, je savais que je n'avais pas en face de moi n'importe qu'elle princesse mais aujourd'hui je vois un peu cette force, ce feu qui t'anime et j'ai envie de redoubler d'effort pour toi. 


La main d'Arsène se serra sur celle de Blanche. Il savait que si un jour il manquait de forces, il en trouverait encore en elle et cette pensée le boostait :


-Ennemis prenait garde, Blanche et Arsène sont décidés à conquérir le monde ! Plaisanta Arsène sur un ton léger, tentant vainement de dissiper la pesanteur due à l'évocation des souvenirs de Blanche. Au fait, je viens seulement d'y songer mais j'espère que j'aurais tout de même droit à une danse à cette soirée ? Après tout tu me dois bien ça pour m'entraîner là-bas. Oui c'était du chantage mais bon, il se doutait que l'idée n'était pas pour déplaire à celle-ci. 

Arsène ne quittait pas Blanche des yeux, imaginant déjà la scène et se dit qu'ils avaient parcouru un long chemin depuis leur rencontre jusqu'à ce qu'ils étaient désormais, en si peu de temps. Un sourire malicieux s'afficha sur son visage lorsqu'il posa une question :

-Une dernière question, à quel moment tu as arrêté de douter de moi et de mon identité ? 


La princesse était une jeune femme intelligente et elle n'accordait probablement pas sa confiance aveugle au premier venu, raison pour laquelle elle l'avait si violemment repoussé dans un premier temps. Il ne lui en voulait pourtant pas, à l'inverse même il était le premier à dire qu'il faut douter de tout.
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Message par Blanche-Neige Sam 19 Nov - 18:23

-Crois-tu qu'il nous serait possible de ramener la technologie dans ton monde afin d'améliorer les conditions de ton peuple ou bien facilité ta reprise de pouvoir ? Ton peuple serait peut-être encore plus favorable à ton retour si tu leur donne l'eau courante par exemple.

-Bien sûr que j’y ai pensé. Encore faut-il que je trouve un portail par lequel rentrer sans avoir à me frotter à une armée et que je puisse faire les allers retours nécessaires pour ramener les matériaux ainsi que les connaissances que je ne possède pas.

Elle poursuivit son récit.

-Ton histoire est réellement époustouflante. Et triste bien entendu. Tu voulais trouver le soutien de ces dieux et finalement c'est un gentleman cambrioleur qui répond à ton appel.

Blanche-Neige observa son ami d’un regard tendre. Sa situation était affreusement précaire mais elle s’estimait plutôt heureuse dans sa malchance… elle n’avait pas tout perdu, loin de là.

-D'ailleurs en parlant de ça, étudiante oui tu l'étais mais sans le sou... Tu possèdes une véritable fortune en diamant dans la chambre, bien rangé avec tes affaires.

La princesse lança un regard intrigué à Arsène avant qu’une lueur de compréhension ne traverse brusquement ses yeux. Le diamant Hope !

-Es-tu bien sûr de vouloir me faire un tel présent ?

Le diamant Hope était estimé aujourd’hui à plus de deux-cent cinquante millions de dollars... celui qu’Arsène venait de lui offrir ne venait pas de ce monde mais était la réplique exacte de celui de la Terre. De ce qu’elle savait, il s’agissait du dernier objet volé par Arsène dans sa Terre natale. Un véritable trésor…

-Ecoute, je ne pourrais pas faire revenir tes amis pourtant crois moi que je le voudrais, mais c'est à nous d'agir pour qu'ils ne soient pas mort en vain. Ils tenaient à te protéger et à te voir monter sur le trône. Je suis sûr qu'où qu'ils soient, ils sont fier de voir que tu ne lâche pas l'affaire et leur reste fidèle alors même qu'à nouveau tu pourrais choisir une petite vie tranquille à l'abri dans mon monde. Tu me rends fier aussi, très chère, je savais que je n'avais pas en face de moi n'importe qu'elle princesse mais aujourd'hui je vois un peu cette force, ce feu qui t'anime et j'ai envie de redoubler d'effort pour toi. 

Difficilement, Blanche-Neige réfréna les larmes qui commençaient à lui monter aux yeux. Son long monologue l’avait replongé dans la détresse et les paroles d’Arsène agissait comme un baume sur son cœur meurtris. Elle avait tellement besoin d’entendre cela… Il lui serra la main et elle prit une grande inspiration pour lui sourire. Il la rassurait, la réconfortait, lui offrait des présents d’une valeur inestimables et allait jusqu’à se mettre en danger pour elle. Arsène croyait peut-être lui offrir un trésor en lui donnant ce diamant mais il ne réalisait pas que le véritable cadeau était le soutien qu’il lui donnait. Dans une autre vie, elle avait jadis eut un faible pour le personnage de roman de Maurice Leblanc mais ce qu’elle ressentait aujourd’hui n’avait plus rien d’un fantasme envers une fiction. Si son auteur était encore en vie elle irait l’embrasser pour le remercier d’avoir donné vie à un tel homme. Mais peut-être que Maurice Leblanc n’y était pour rien en fin de compte… Blanche-Neige n’avait aucune idée de ce qui permettait d’offrir l’étincelle de vie à l’imagination. Tous les terriens avaient-ils ce pouvoir ou bien était-ce limité à quelques-uns ?

-Ennemis prenez garde, Blanche et Arsène sont décidés à conquérir le monde !

Blanche leva son verre pour trinquer.

-A la conquête du monde !

-Au fait, je viens seulement d'y songer mais j'espère que j'aurais tout de même droit à une danse à cette soirée ? Après tout tu me dois bien ça pour m'entraîner là-bas.

-Toutes celles que tu voudras mon cher.

-Une dernière question, à quel moment tu as arrêté de douter de moi et de mon identité ? 

-Question piège ?

Elle avala une nouvelle gorgée de sa boisson en réfléchissant. Elle n’avait rien à cacher alors autant être sincère.

-Pour ce qui est de ton identité, j’ai commencé à te croire dans les Pyrénées. Je savais que mon monde avait été imaginé par les habitants de cette planète alors en faisant preuve d’un peu d’ouverture d’esprit j’ai admis qu’il pouvait y avoir d’autres mondes. « Arsène Lupin » était une série de livres que j’appréciais beaucoup, notamment à cause de son personnage principal, ajouta-t-elle en rougissant un peu. Dès lors je n’ai cessé de comparer ta personnalité et tes actions à ce que j’avais lu pour établir des parallèles et te jauger. Ça a été plus difficile de te faire pleinement confiance. Tu comprends, il y avait James dans l’équation… j’ai longtemps envisagé la possibilité que tu me protégeais pour me ramener à lui et gagner je ne sais trop quoi en retour. En me fiant à ce que j’avais lu, je te savais assez intelligent pour embobiner n’importe qui – moi y comprit – donc j’étais deux fois plus méfiante. D’un autre côté, les livres mettaient en avant un homme sensible et protecteur envers certaines personnes, la question était donc de savoir si j’appartenais à la catégorie de personnes à pigeonner ou à celle qui étaient à protéger, dit-elle avec un sourire. J’ai commencé à te faire vraiment confiance après l’altercation sur le bateau quand tu as été gravement blessé pour me sauver et que tu as essayé de me convaincre de me méfier de James. Le détective a essayé de me retourner contre toi, il est persuadé que tu es le mal incarné. Ce type est fou.

Elle se pencha pour déposer un baiser sur ses lèvres.

-Enfin, je pense maintenant pouvoir affirmer faire partie des personnes que tu veux protéger, conclut-elle avec un sourire taquin. Et toi, tu n’as pas eu trop de mal à accepter l’existence de la Terre et la mienne ? Dans quelles circonstances as-tu rencontré James déjà ?
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Message par Arsène Lupin Mer 30 Nov - 11:48

Arsène ne fut pas surpris lorsque Blanche lui répondit qu'elle lui accorderait toutes les danses qu'il désirait. En effet, la façon dont il avait formulé sa question mettait plus ou moins Blanche au pied du mur et elle ne pouvait qu'accepter de lui faire cette faveur. Cependant bien entendu Arsène ne désirait pas forcer la main à sa partenaire et c'était plutôt sur le ton de la plaisanterie qu'il lui avait demandé cela. Au moins si cette soirée s'annonçait dangereuse et relativement compliquée pour eux, il y aurait au moins des moments où ils pourraient se détendre un minimum. L'intérêt des danses était aussi autre part : Il est rare qu'on vienne interrompre un couple dansant ensemble, ce qui fait qu'ils auraient des moments où ils pourraient s'adresser l'un à l'autre sans craindre d'être surpris, de plus en dansant ils pouvaient garder un oeil sur la foule et sur leurs cibles. C'est pourquoi de cette demande inoffensive venait une action capable de les aider fortement pendant la soirée. 

Après cela, il demanda à Blanche à quel moment elle avait arrêté de douter de lui. C'était une question purement informative, il ne doutait pas une seconde qu'elle croit aujourd'hui en lui comme allié et véritable Arsène Lupin. Il se demandait simplement à quel moment elle avait commencée à baisser sa garde en sa compagnie et à le laisser s'approcher jusqu'au dénouement "heureux" qu'ils connaissaient aujourd'hui.

-Question piège ?


Arsène eut un petit rire à la réaction de Blanche.  Il la laissa reprendre une gorgée de son breuvage tout en prenant le sien dans sa main et en l'accompagnant. Il attendait avec impatience ce qu'allait pouvoir lui apprendre la jeune femme à ce sujet. Enfin elle reprit la parole alors qu'Arsène buvait toujours. Il l'écouta alors tout en posant son verre.

-Pour ce qui est de ton identité, j’ai commencé à te croire dans les Pyrénées. Je savais que mon monde avait été imaginé par les habitants de cette planète alors en faisant preuve d’un peu d’ouverture d’esprit j’ai admis qu’il pouvait y avoir d’autres mondes. « Arsène Lupin » était une série de livres que j’appréciais beaucoup, notamment à cause de son personnage principal.


Elle avait commencé à croire à son identité relativement tôt. Sans nulle doute était-ce d'autant plus simple quand on sait par avance que son monde est lui aussi issu de l'imagination des gens de ce monde mais tout de même. Il se mit à se demander si Blanche n'avait pas, dans un sens, accepté cela d'autant plus vite qu'elle voulait croire au fait qu'Arsène Lupin, le personnage qu'elle appréciait tant, était venu à son secours et personne d'autre, cette idée était conforté par le léger rougissement de sa peau. Songeant cela, Arsène rit et déclara :

-Je suis flatté très chère.


-Dès lors je n’ai cessé de comparer ta personnalité et tes actions à ce que j’avais lu pour établir des parallèles et te jauger. Tu comprends, il y avait James dans l’équation… j’ai longtemps envisagé la possibilité que tu me protégeais pour me ramener à lui et gagner je ne sais trop quoi en retour. En me fiant à ce que j’avais lu, je te savais assez intelligent pour embobiner n’importe qui – moi y comprit – donc j’étais deux fois plus méfiante. D’un autre côté, les livres mettaient en avant un homme sensible et protecteur envers certaines personnes, la question était donc de savoir si j’appartenais à la catégorie de personnes à pigeonner ou à celle qui étaient à protéger



Voilà une chose qu'Arsène voulait entendre dans le discours de Blanche. La princesse avait suffisamment d'ennemis proche d'elle pour ne pas les laisser entrer dans son cercle intime et s'attirer sa confiance pour mieux la trahir, chose qui l'envoyait normalement à sa perte dans son histoire par l'acceptation de la pomme empoisonnée. Blanche était une personne réfléchie qui l'avait soupçonné de jouer double jeu malgré son intervention pour lui sauver la vie. Peu de gens auraient réagis comme elle l'avait fait et il considéra cela comme une grande qualité. Il la laissa poursuivre avec une grande attention, en profitant néanmoins pour reprendre une gorgée d'alcool.

-J’ai commencé à te faire vraiment confiance après l’altercation sur le bateau quand tu as été gravement blessé pour me sauver et que tu as essayé de me convaincre de me méfier de James. Le détective a essayé de me retourner contre toi, il est persuadé que tu es le mal incarné. Ce type est fou.


La jeune femme se pencha et déposa alors un baiser bien accueillit sur ses lèvres. Il était heureux qu'elle ait pu lui faire confiance et qu'elle le laissa assez s'approcher d'elle pour cela. Il sentait que son amour était partagé et cela lui réchauffait le coeur et lui donnait envie d'affronter les périls pour elle. Sur le bateau, il avait tenu à la sauver, même s'il ne s'attendait pas à recevoir une balle c'est vrai, cependant il ne pouvait se permettre de la laisser mourir ni même qu'elle soit kidnappé par les hommes.

-Enfin, je pense maintenant pouvoir affirmer faire partie des personnes que tu veux protéger. 


-Tu as tort, tu ne fais pas partie des gens que je veux protéger. Il marqua une pause dramatique, appuyant cela par le fait de reprendre une gorgée. Tu fais partie des gens que je chéris, ce qui est d'autant plus rare et précieux.

-Et toi, tu n’as pas eu trop de mal à accepter l’existence de la Terre et la mienne ? Dans quelles circonstances as-tu rencontré James déjà ?


C'était à son tour de se plier à ce petit jeu de raconter son histoire. Il prit une inspiration et se mit à raconter l'histoire de sa rencontre avec James, la revivant dans ses souvenirs en même temps.

-Alors que je me trouvais encore en France, dans mon monde bien entendu, j'ai décidé de faire la traversée jusqu'aux Amériques afin d'y développer un peu mon art. Je suis parti seul, mes complices ne savaient rien de mon départ. Une fois sur place, j'ai aperçus une affiche sur laquelle on faisait mention de bijoux précieux, une véritable fortune. Dans ce même musée se trouvait un autre diamant tout aussi important : Le diamant Hope. Valeur estimée à plusieurs milliers de dollars, tu comprendras que je ne pouvais passer à côté de l'occasion. De plus j'ai rendu service à la société, il paraîtrait que ce diamant maudit les hommes qui l'ont portés, d'ailleurs depuis que je l'ai j'ai réussi à me faire tirer dessus. Arsène remarqua sa digression et revint au sujet premier. Pour pouvoir tromper la sécurité, j'ai décidé de prendre l'apparence du conservateur du musée, un certain Hammond. J'ai étudié ses habitudes et, un matin je suis passé à l'action et lui ai volé ce qu'il possédait. Je pensais avoir réussi cela de manière propre et net mais il y a eu un témoin : Ce James. L'homme en question m'aborda peu de temps plus tard dans un pub et me proposa de s'allier à moi pour ma future entreprise. Je n'avais pas le choix et visiblement l'homme avait de solides relations. J'ai accepté et nous avons cambriolé le musée ensemble. Les gardes nous ont surpris mais il détenait une sorte de drogue qui les ont mis hors d'état. Après le vol des bijoux, j'ai emmené James jusqu'à une issue puis je suis retourné dans le musée chercher le célèbre diamant. 


Quand on y pensait, le cambriolage du musée avait été loin d'être un travail propre comme l'aimait à le faire Arsène. Sans doute James avait-il une bonne solution de repli ce jour là.

-Je me suis enfuis par la grande porte et le lendemain, j'ai retrouvé James dans ce même pub. Il a commencé à me parler de ce monde où des personnes nous ont créés par leurs histoires. Bien sur que j'étais sceptique mais il me proposa, plus que de m'en parler, de me le montrer. Je ne perdais rien à essayer alors je l'ai suivi. Sur le chemin pour retourner en Angleterre, il me parla de la mission qu'il me proposait d'accomplir : Retrouver une belle jeune femme, princesse qui plus est, du nom de Blanche Neige et trouver l'emplacement de son portail. Je connaissais l'histoire de cette princesse et puisqu'en théorie je venais d'une histoire, il était concevable que cela puisse être la même chose pour elle. En théorie il n'était pas question de s'en prendre à elle sinon je n'aurais pas accepté. En échange, je pouvais connaître mon avenir et les secrets de ce monde et du mien.  Arsène savait qu'il avait été manipulé et cela ne lui plaisait pas du tout. Son poing se serra d'envie de se venger de l'homme qui avait voulu le doubler en s'en prenant à Blanche. Il m'a confié un peu d'argent et des papiers me permettant de rejoindre Montpellier. Après ça, je suis allé à l'endroit où se trouve les personnes de l'âge de la princesse dans ce monde. Je peux t'assurer que le voyage n'a pas été de tout repos car il a fallut que j'assimile les règles et technologies de ce monde qui sont vraiment différentes du miens, je n'ose imaginer ce que cela à du être pour toi. J'imagine que je n'ai pas passer inaperçu jusqu'à ta rencontre.


La main d'Arsène alla à la rencontre de celle de Blanche et la caressa doucement, il conclut alors son récit en ajoutant simplement :

-La suite tu la connais, j'ai fais la rencontre d'une jeune femme magnifique et j'ai voulu la protéger coûte que coûte. J'ai commencé à douter de James lorsqu'on s'en est pris à toi. J'ai vu que même cachée dans ce monde, tu n'avais pas la paix et que James était peut-être impliqué, sûrement même à priori.


Revint à nouveau en mémoire ce qu'avait dit le chauffeur routier à propos du destin d'Arsène. Le gentleman avait mis sa carrière de cambrioleur entre parenthèse pour la jeune femme tout comme il l'avait fait pour cette femme, qu'il n'avait d'ailleurs jamais rencontré, et finalement celle-ci mourrait dans ses bras. Il voulait savoir et cette question lui brûlait les lèvres :

-Qu'est-ce qui s'est passé avec la femme pour qui j'étais censé me ranger. Le chauffeur routier a dit qu'elle avait connu un destin tragique, sans doute à cause de moi j'imagine. Est-ce que tu en sais plus ? Il faut que je sache.


L'inquiétude d'Arsène était sans doute palpable, il se souciait de cette histoire. Il craignait quelque chose mais ce n'était pas d'avoir potentiellement du sang sur les mains mais plutôt que l'histoire se répète avec Blanche. Il se jura intérieurement que jamais il ne laisserait le destin se reproduire, même s'il devait donner sa vie pour elle.
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