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Le voleur et la Princesse (PV Blanche/Arsène)

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Le voleur et la Princesse (PV Blanche/Arsène) Empty Le voleur et la Princesse (PV Blanche/Arsène)

Message par Arsène Lupin Jeu 17 Déc - 15:02

Arsène avait toujours beaucoup de mal à s'adapter à ce nouveau monde qui s'offrait à lui. Désormais il ne faisait plus aucun doute qu'il existait une autre dimension puisqu'il en arpentait les rues. Néanmoins cette dimension était tellement étrange, notamment pour l'accoutrement dont disposaient les personnes qui le croisait. Tous portaient des sortes de pantalons bleus semblant relativement résistant, des jeans d'après ce qu'il avait pu comprendre.

Depuis son arrivée, Arsène avait réellement fait office d'OVNI autour de toutes ces personnes en étant habillé de ses habits usuels, noirs, rehaussé d'un haut de forme comme il est habituel d'en croiser chez les Gentleman. Il fallait croire que ce monde était d'un relatif mauvais goût si l'on y trouvait que des gens "ordinaires".

James avait quitté le voleur quelque jour plus tôt, à Londres d'après ce qu'avait cru comprendre Arsène, et lui avait alors confié une tâche : Retrouver une personne. Arsène ne savait pas grand chose mais le peu d'information dont il avait disposé lui avait suffit à évaluer que cette personne se trouverait à Montpellier, en France, et serait sans doute à la fac. A partir de là il lui faudrait sans doute fouiller un peu plus au alentour.

Le gentleman n'était pas qualifié pour retrouver une personne disparue, son art étant le déguisement et le cambriolage, mais il avait prit la mission comme un défi. Il devait retrouver cette jeune femme qui, d'après les photos qu'il en avait vu, était relativement intéressante...

Le voyage jusqu'à Montpellier fut long et particulièrement laborieux. Arsène connaissait la France, pour y avoir grandi, mais tout semblait si bizarre et transformé. Le monde autour de lui était ce qu'il connaissait mais en plus vieux et plus bizarre. Même les personnes autour semblaient n'être que des sortes de robot, la tête baissée vers une sorte de petit appareil qu'il touchaient ou portaient à leur oreille. Ils ne portaient vraisemblablement aucune attention pour ce qui se passait dans le monde autour d'eux, s'en était presque triste.

Arsène arriva finalement à la fac que lui avait indiqué James mais ne comprenait toujours pas comment une simple jeune femme avait pu y entrer. Pour lui celle-ci était réservée à une élite de génie trié sur le volet. C'était la crème des plus grand cerveau. Mais ce qu'il avait devant les yeux semblaient être des personnes tout à fait banal, presque ennuyeux. De simples jeunes sans aucune politesse pour lui. Des gens ordinaires. Ce monde était réellement triste au bout du compte.

Attiré par cet appareil que semblait manipuler tous ces jeunes, Arsène s'approcha d'une personne l'ayant glissé dans sa poche, la bouscula légèrement et fit courir sa main à la recherche de l'objet. Le vol était une grande passion, un art à ce niveau. Il observa l'appareil volé, découvrit une sorte de plaque de verre posé sur un rectangle très étrange. Ne comprenant pas l'utilité, il interpella la personne qu'il venait de voler et prétendit que l'appareil était tombé au sol durant la collision. Il était un assez bon menteur et on le cru en le remerciant.

Arsène se posa dans un coin et entreprit d'observer tous les jeunes passant près de lui, cherchant avec vigueur la personne qu'il devait retrouver. Il passa de longues minutes ainsi, au milieu de la foule, observant chaque visage sans déceler celui qu'il cherchait. Prit d'impatience au bout d'une trentaine de minute, Arsène voulut sortir du bâtiment. 

Au milieu des jeunes, Arsène faisait vraiment tâche. Des personnes l'observaient et pouffaient de rire à son attention. Il n'en eut cure, les gens se moquent parfois de ce qu'ils ne peuvent être. Il laissa alors cette foule de personnes sans intérêt et s'éloigna dans les rues, visiblement déçu de n'avoir pas trouvé ce qu'il cherchait. Il retenterait plus tard. 

N'y croyant plus, le voleur voulut chercher un endroit où il pouvait se rincer la gorge sans que quelqu'un ne vienne le déranger. Les mains dans les poches, il ne prêtait plus aucune attention au gens le croisant et observait le soleil déclinant de l'après-midi. Lorsqu'une jeune fille passa à côté de lui, ce ne fut que par réflexe qu'il souleva son chapeau en la saluant d'un "bonjour" simple. Il continua son chemin sur quelques mètres avant de s'arrêter, réfléchissant et se retourna, prit d'une intuition. Il observait cette jeune fille qu'il avait salué, se demandant soudain si ce n'était pas celle qu'il cherchait.

Il entreprit alors de suivre cette jeune fille à distance, tentant de rester le plus discret possible. Il la vit alors retourner jusqu'à la fac, entrer dans un bureau et en ressortir plusieurs minutes plus tard. Entre temps, Arsène avait reprit la photo confiée par James et calculait mentalement la probabilité pour qu'elle soit la jeune fille recherchée. Pour lui ça ne faisait plus aucun doute. Caché dans un coin, il la vit repartir vers les rues à pied. Il ne fallait surtout pas qu'il la perde.

Le jour s'était transformé en nuit et le bitume était désormais éclairé par les lampadaires. Il serait beaucoup moins simple de rester discret à cette heure où les rues sont beaucoup plus déserte alors il prit de la distance par rapport à sa cible. Il ne voulait surtout pas l'effrayer. 

Toutefois il n'était visiblement plus le seul à la suivre. Un homme vêtu d'un drôle de couvre-chef avec une visière semblait marcher derrière elle en titubant, l'interpellant avec des "Wesh Mad'moiselle, t'es trop jolie, ça te dirai d'me faire un p'tit calin ? " qui eurent rapidement le dont d'énerver le gentleman. Les femmes méritaient un peu plus de respect. Arsène attendit alors le bon moment où la jeune fille ne pourrait plus le voir, attrapa l'homme sentant l'alcool à plein nez, le bouscula dans une ruelle et le mit au sol sans difficulté. L'homme voulut se défendre mais il semblait tellement alcoolisé que ses mouvements étaient lent et inefficace. Finalement Arsène attrapa le couvercle d'une poubelle et frappa l'homme au visage qui s'évanouit sur le coup. Une bonne leçon d'apprise. Il courut ensuite pour rattraper son retard, juste à temps pour voir la jeune fille entrer dans un bâtiment.

Il continua à la suivre sans bruit et l'entendit entrer dans un appartement. Il attendit alors que les heures passent avant de finalement s'y rendre à son tour par effraction. Il aurait très bien pu sonner mais les habitudes ont la vie dure. Silencieusement, à une heure avancée de la nuit, le voleur glissa dans la porte un passe et entreprit de débloquer la serrure. Ce ne fut pas chose facile mais il y parvint après de longues minutes. Les serrures de ce monde étaient réellement plus compliqués que dans le sien.

Il pénétra alors dans l'appartement meublé de cette jeune femme et observa avec beaucoup de curiosité l'aménagement. Cet endroit était relativement bien décoré, il pouvait le voir même sans lumière, et trouvait dors et déjà que cette jeune femme avait un bon goût. Alors un gentleman dans son logement ne devrait pas lui déplaire. 

Il s'approcha d'un saladier traînant sur une table et en attrapa une pomme. Il n'avait rien mangé depuis plusieurs heures maintenant et la faim commençait à se faire sentir. De plus il venait d'entrer par effraction alors il n'était plus à un vol près. L'appartement était composé d'un seul pièce où se trouvait, dans un coin, un lit dans lequel se trouvait la personne qu'il avait suivi, dos à lui.

Avec beaucoup de lenteur et de discrétion, Arsène s'approcha du lit afin de vérifier qu'il avait suivi la bonne personne, sa pomme déjà croqué dans sa main. Il n'avait pas conscience de l'attitude assez particulière qu'il pouvait dégager en pénétrant dans l'appartement d'une jeune fille la nuit. Pour lui il n'avait pas d'idée ambiguë derrière la tête, simplement réussir sa mission et rencontrer cette jeune fille qui, visiblement, était pas mal recherchée. Il pourrait lui être utile après tout ?
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Message par Blanche-Neige Lun 21 Déc - 22:48

[Précédemment : https://sempiternel.forumactif.org/t58-champagne-et-consequences-pv-blanche-neige ]


Blanche était rentrée de voyage peu de temps avant et la différence de température entre la capitale et Montpellier l’avait frappé de plein fouet. Il est vrai que dans le sud, la chaleur était vite étouffante en ce début de mois de juin. Elle repensait au défilé de mode auquel elle avait participé quelques jours plus tôt, ainsi qu’aux rencontres qu’elle y avait faits. De nouvelles amitiés, mais aussi des contacts plus qu’intéressants pour son avenir professionnel. Elle ne savait pas encore comment elle avait fait, mais le fait est qu’elle possédait désormais le numéro de téléphone de plusieurs célébrités dont certaines stars à la renommée internationale. Maintenant qu’elle retrouvait son studio minuscule, elle avait l’impression de revenir à la réalité, comme si ces derniers jours n’avaient été qu’un rêve. Un cours instant elle avait été importante, désirable même pour certains hommes richissimes qui n’avaient pas manqué de l’accoster, et elle retournait finalement à sa vie quotidienne de galères et d’angoisses. Pour un peu, elle se serait crue dans le conte de Cendrillon, à la différence près que Cendrillon finissait par rencontrer son prince, elle. D’un autre côté, avait-elle envie de devenir comme ces gens riches qui n’avaient pas conscience des réalités et dont le seul intérêt consistait à dépenser leur argent de la manière la plus inutile possible pour étaler leurs richesses ? Un monde d’hypocrisie et d’arrogance qui l’horripilait et auquel il lui faudrait pourtant se frotter si elle décidait de faire de la politique. D’un côté elle les enviait, de l’autre elle les détestait. Mais c’était l’un de ces hommes, Aidoneus Klymenos, qui lui avait offert un emploi lorsqu’elle en avait le plus besoin et fait preuve de charité envers elle en lui offrant un salaire incroyablement élevé pour le peu de temps qu’elle avait travaillé. Elle ne savait pas quoi penser de ce géant d’Utopia qui détenait la moitié du monde dans sa main. S’il avait toujours fait preuve de courtoisie et de bienveillance à son égard, les décisions sociales que prenait le groupe Utopia allaient bien souvent à l’encontre de ses opinions politiques. Bref, les trois jours qu’elle avait passé à Paris l’avait un peu chamboulée. Pour autant, il fallait maintenant revenir à sa réalité journalière et prendre des décisions concernant son avenir. Elle avait appris qu’elle avait réussi ses examens du premier coup et validé son année à 10.02 points, ce qui était juste hallucinant au vu de la difficulté du diplôme et des circonstances dans lesquelles elle avait passé ses partiels (elle bossait alors comme une forcenée dans un restaurent et accumulait les heures supp’ pour boucler ses fins de mois). Il s’agissait maintenant de décider si elle allait s’inscrire en master à la rentrée ou bien marquer une pause pour se reposer un peu et travailler pour mettre de l’argent de côté. Elle ne se sentait vraiment pas capable de recommencer une nouvelle année en tenant le même rythme : travail –cours- dodo – travail – cours- dodo… L’argent qu’elle avait gagné en travaillant pour Aidoneus lui assurait la garantie de pouvoir payer son logement pendant quelques mois et lui laissait le temps de trouver un nouveau travail, puisqu’elle avait été virée de l’ancien. Restait à savoir si elle devait chercher un temps plein ou un temps partiel.


Ce matin-là, lorsque Blanche se réveilla, elle prit la décision de s’accorder quelques jours de repos avant de se remettre en quête d’une activité. Elle le méritait bien après tout ! Elle occupa les premières heures de la journée à faire le ménage chez elle de fond en comble. Le rangement n’avait pas été sa principale préoccupation ces dernières semaines et cela se voyait. Lorsqu’elle en eut finit, l’appartement brillait presque et elle en fut fort satisfaite. Elle se bricola quelque chose à manger, et s’installa derrière son ordinateur pour lire les actualités des grands journaux les plus fiables (de son point de vu). L’après-midi était déjà bien entamé lorsqu’elle décida de sortir prendre l’air. Son premier réflexe fut d’aller à l’université pour retirer son attestation de réussite annuelle qui pourrait potentiellement lui servir dans sa recherche d’emploi. Sur le chemin, elle croisa un homme à l’allure étonnante, tout droit sorti d’une autre époque. Ce dernier la salua en retirant son chapeau et elle lui renvoya un « bonjour » avec un sourire, se demandant s’il s’agissait là d’un comédien venu faire un quelconque spectacle de rue. En rencontrer un aux abords de la fac n’était pas si étonnant, même s’ils avaient plutôt tendance à côtoyer l’université de Lettres ou les rues principales autour de la place de la Comédie. Elle ne s’attarda pas et disparu dans le bâtiment principal avant d’en ressortir un bon moment plus tard avec les documents souhaités.

« Est-ce que je rentre directement ou je vais me promener ? » Se demanda-t-elle en regardant la rue, indécise.

Bah, pour une fois qu’elle avait un peu d’argent et du temps devant elle, elle pouvait bien se faire plaisir ! Elle décida donc de remonter la rue de l’Université pour se rapprocher du cœur de la ville et entra dans sa librairie préférée, n’en ressortant qu’une bonne heure et demi plus tard avec quelques achats. Elle continua à se promener de ci et là, flânant dans les rues et entrant parfois dans certaines boutiques. Lorsqu’elle en eut assez de marcher, elle se dirigea vers l’esplanade, un grand parc, pour s’installer à l’ombre d’un arbre et bouquiner l’un des livres qu’elle avait réussi à dégoter d’occasion un peu plus tôt. « Arsène Lupin, gentleman cambrioleur », le premier tome de la célèbre collection de Maurice Leblanc qu’elle aimait tant. Il est vrai que la mode était plus au numérique qu’au manuscrit, mais elle avait toujours préféré le contact du papier sur ses doigts et l’odeur qu’il dégageait. S’il était plus facile de pirater un livre numérique, elle aimait acheter ceux qu’elle avait vraiment aimé, et il se trouvait qu’Arsène Lupin était l’un de ses personnages de fiction préféré, au même titre que Robin des Bois. Chacun d’entre eux arrivait à défier leur société corrompu sans jamais se faire prendre. Héros romantiques au cœur tendre, téméraires et incroyablement doués, leurs aventures la faisait rêver et la transportait loin de son douloureux quotidien. Elle se demanda si de tels hommes pourraient exister à son époque, avec l’avancée technologique et les caméras de surveillances dans presque toutes les rues… aujourd’hui, les héros modernes clandestins prenaient plutôt l’apparence de hackers. La jeune femme lu jusqu’à la tombée de la nuit, profitant d’un calme très agréable. Si elle savait ce qui l’attendait un peu plus tard… Son estomac finit par la rappeler à l’ordre et elle décida de rentrer chez elle. A cette heure avancée, les rues s’étaient nettement vidées de leurs occupants. Elle ne s’en inquiéta pas outre mesure, à cause de son travail, elle avait l’habitude de se déplacer la nuit. Sur le chemin, un homme ivre l’interpella. Elle préféra l’ignorer et tracer sa route, ne voulant pas lui donner une raison de faire preuve de violence envers elle. Un instant plus tard elle était rentrée chez elle. Enfin ! Elle déposa son sac dans un coin et entreprit de se préparer une bricole à manger. La jeune femme occupa essentiellement sa soirée à lire et à regarder des vidéos sur son ordinateur, tentant de rattraper le retard qu’elle avait pris ces dernières semaines sur certaines séries. Elle se coucha tard, abandonnant difficilement le premier tome d’Arsène Lupin sur son chevet, à côté d’un autre livre qu’elle avait déjà bien entamé. La demoiselle dormie d’un sommeil profond, rêvant comme à son habitude d’un monde magique et merveilleux où elle était une princesse rebelle qui se battait contre la tyrannie d’une méchante reine. Elle rêvait de cet univers presque chaque soir depuis quatre mois et un psychiatre lui aurait surement dit qu’elle avait du mal à grandir. Pour sa part, elle se diagnostiquait seulement une indigestion de Robin des Bois et des contes de fées en général, mais ça ne la dérangeait pas outre mesure, elle aimait ça. Peu à peu, son rêve perdit en intensité et elle s’agita dans son sommeil. C’est le moment que choisi son téléphone pour sonner, la réveillant en sursaut. Elle se maudit d’avoir oublié d’éteindre l’appareil, puis elle maudit celui ou celle qui tentait de la joindre au milieu de la nuit…


Et elle l’aperçut.

La fenêtre grande ouverte sur la cour intérieure de la résidence laissait la lumière artificielle rentrer, éclairant faiblement l’intérieur de l’appartement. Devant le lit, entre la table où se trouvait son téléphone et elle, se tenait quelqu’un. Son cœur bondit dans sa poitrine et elle appuya sur l’interrupteur de la lampe de chevet pour éclairer l’habitacle et s’assurer qu’elle n’était pas en train de faire un horrible cauchemar. L’appartement s’illumina et éclaira la scène sous un jour nouveau. Heureusement que Blanche ne s’était pas endormie en sous vêtement cette nuit-là… quoi que, le short et le débardeur légés qu’elle portait ne couvrait qu’une partie de ses membres et ne dissimulaient absolument pas ses formes. Son regard passa de la fenêtre ouverte à l’inconnu et elle se rappela les discours sécuritaires qu’elle entendait dans les journaux et à la télévision, comme quoi il était fréquent que les jeunes femmes se fassent agresser si elles ne prenaient pas les mesures nécessaires. Si seulement elle avait fermé la fenêtre avant de se coucher ! Mais il faisait tellement chaud en ce moment… L’homme qui lui faisait face devait avoir une trentaine d’années, peut-être moins. Il était beau et avait un look complètement décalé. A un autre moment elle lui aurait trouvé du charme, mais là elle était juste totalement tétanisée en s’imaginant ce qui allait lui arriver dans quelques instants. Quand un homme entrait chez vous par effraction au milieu de la nuit ce n’était généralement pas pour venir prendre l’apéro… Que pouvait-elle faire ? Crier ? Est-ce que ses voisins s’alerteraient pour autant ? Et puis elle risquait d’énerver l’intrus. Impossible de courir jusqu’à la porte ou à son portable, il lui barrait le passage. Le frapper avec la lampe de chevet ? Oui, mais si elle faisait ça elle se retrouverait à nouveau dans le noir et elle ne voulait surtout pas que ça arrive. Il n’y avait aucun objet contondant à porter de main, rien qu’elle ne put utiliser pour se défendre. Elle était terriblement vulnérable et elle commença à avoir peur, vraiment très peur. Prenant son courage à deux mains, elle se releva et brandit le premier objet qui lui passait sous la main pour essayer de se donner un air menaçant.



-Ne vous approchez pas ! Je suis ceinture bleue de karaté !

Pourquoi bleue ? Bah, c’était jolie le bleu… en vrai elle avait bien fait une initiation de karaté, il y a longtemps. Ça avait duré quoi, deux heures ?

… et puis Blanche réalisa que l’objet en question qu’elle utilisait pour menacer l’intrus était un ours en peluche. Elle venait de perdre toute crédibilité. Mal à l’aise, elle laissa retomber ses bras sans lâcher la peluche.

-Ecoutez, mon sac à main se trouve sur la table derrière vous, près de mon téléphone et mes bijoux sont rangés dans le placard à côté… prenez ce que vous voulez et allez-vous en… s’il vous plait…

« Pitié mon dieu, si tu existes, ne laisse pas cet homme me faire de mal… »

Un instant, elle imagina le titre des journaux le lendemain : « une étudiante sans famille retrouvée violée et assassinée dans son appartement… », de quoi alimenter la paranoïa déjà bien présente des français. Si elle avait su, elle aurait un peu moins travaillé et un peu plus profité de la vie…
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Message par Arsène Lupin Jeu 24 Déc - 13:28

A mesure que le gentleman s'approchait de cette jeune femme, il sentait un malaise s'introduire dans son sommeil. De plus en plus cette petite semblait agitée et se réveiller. Cela n'arrêta néanmoins pas son approche inexorable du lit. C'était une curiosité vraiment terrible qui le poussait à savoir qui était cette jeune femme si connue et pourtant si incognito ici. Pour peu il aurait trouvé ce changement de "costume", ou plutôt de vie, remarquable si cette fille n'avait pas perdue la mémoire.

Alors qu'il se trouvait désormais relativement proche, toujours aussi silencieux, une bruit soudain arrêta tous ses gestes et le fit se retourner brusquement. Une lumière s'était allumée sur la table tandis qu'une machine comme il en avait vu précédemment jouée une musique très bizarre. 

Lorsqu'il se retourna à nouveau vers la fille qu'il voulait découvrir, il s'aperçut qu'elle avait ouvert les yeux et l'observait avec des yeux emplis de peur et d'incompréhension. Arsène recula d'un pas lorsque celle-ci bondit hors du lit, braquant sur lui un ours en peluche.

-Ne vous approchez pas ! Je suis ceinture bleue de karaté !


Arsène resta un moment interdit devant ce qui se jouait devant ses yeux. Premièrement cette fille était sans doute une des pires menteuses qu'il n'ai jamais vu. De plus il s'était fait menacer de bien de manière mais c'était bien la première fois qu'on cherchait à se débarrasser de lui à coup de peluche.
De surcroît, de toutes les images qu'il avait eu au cours de sa vie des diverses princesses de contes, celle-ci était réellement étrange et curieuse. Jamais il n'aurait pu imaginer la princesse Blanche-Neige avoir cette tête là. Il comprenait aisément pourquoi elle finissait par se faire embrasser par le prince à la fin. Il se surprit même à jeter un coup d'oeil furtif à l'appartement à la recherche des nains avant de finalement se reprendre. Aucune chance qu'ils soient ici eux-aussi, il n'y avait qu'elle et lui dans l'appartement.

C'est à ce moment qu'il comprit la méprise qui se jouait dans cet appartement. La pauvre se réveillait au beau milieu de la nuit et se tenait, au beau milieu de la pièce un homme grand, beau mais surtout terriblement suspect. Comment avait-il pu négliger à ce point son entrée en  scène. D'autant qu'il tenait encore dans la main la pomme issu du panier à fruit, quel symbole pour ce moment fort en malentendu.

Enfin cette fille n'était vêtue que de vêtement que très court, que la bienséance condamnait mais dont Arsène aurait pu faire l'éloge. Ils laissaient entrevoir de cette fille plus que le gentleman ne devrait pouvoir observer. Ses yeux était ravi par la beauté s'offrant à lui mais sa morale lui criait de regarder ailleurs.

-Ecoutez, mon sac à main se trouve sur la table derrière vous, près de mon téléphone et mes bijoux sont rangés dans le placard à côté… prenez ce que vous voulez et allez-vous en… s’il vous plait…


Arsène ôta immédiatement son couvre-chef et le mit devant ses yeux afin de mettre fin à son voyeurisme qui n'avait que trop duré. Qu'on soit clair, il aimait beaucoup les femmes, il aimait les regarder, mais seulement quand celle-ci l'y autorisé et surtout dans un autre cadre. Il se retourna afin de ne plus céder à la tentation tout en répondant à cette fille :

-Habituellement je m'attaque à de plus gros défis... Vous n'avez pas à avoir peur de moi Blanche.


Il commença alors à enlever sa veste, de gêne d'avoir pu laisser penser qu'il voulait du mal à cette femme. Pour qui le prenait elle ? Le chasseur de son histoire ? Une fois sa veste dans sa main droite, il commença à reculer vers cette jeune femme en la lui tendant en arrière afin de ne pas la regarder.

-Mettez ça je vous en prie. Je suis un gentleman et j'aimerais pouvoir le rester mais votre tenue me dérange un peu. Puis Arsène pointa du doigt l'appareil qui était allumé sur la table. Et votre... chose... a fait de la musique. Vous voulez le regarder ?


Le gentleman s'approcha alors de la table et saisit l'objet dans ses mains, observant l'écran allumé en se demandant à nouveau à quoi pouvait bien servir cette chose et pourquoi tout le monde semblait en susciter autant d'intérêt. 

Lorsqu'il estima que la jeune fille était vêtue de sa veste, le gentleman se retourna vers elle et lui apporta l'objet. Il lui sourit en lui tendant, heureux de pouvoir la regarder à nouveau. Il se tenait tout de même en face d'une princesse pour le moins célèbre et il éprouvait un soupçon de fierté à cette idée. Cette jeune fille, quant à elle, ne se doutait certainement pas qu'elle avait en face d'elle le plus grand voleur de tous les temps, ce qui était une grande fierté aussi. 


-J'en oublierai presque les bonnes manières, je ne me suis pas présenté. Arsène enleva son couvre-chef et le déposa contre sa poitrine. Mon nom est Bernard Andrézy. On m'a chargé de vous retrouver et d'assurer votre sécurité pendant un certain temps. 


Ceci n'était, après tout qu'un semi mensonge. Il avait bel et bien était chargé de la retrouver par James. Il continua de croquer dans la pomme, se demandant s'il avait choisi le bon pseudonyme pour rester incognito dans ce monde. Il se dit alors qu'à moins de bien le connaître, il n'avait rien à craindre. Il poursuivit alors :

-Madame je vous fait toutes mes excuses pour mon intrusion mais il m'a semblait que vous étiez suivie. J'ai donc pris la décision de venir vous secourir, au mépris de la bienséance. Voilà les raisons de ma présence dans votre demeure. 

Il estimait son histoire relativement plausible car il se doutait qu'il n'était pas le seul à avoir été engagé pour retrouver la charmante princesse mais il se demandait la raison d'une telle recherche. Se souvenant soudain du conte de "Blanche-Neige et les Sept Nains" dans son entier, il arrêta de croquer la pomme qu'il avait entre les mains, la regarda comme s'il appréhendait de se retrouver en possession d'une arme, s'approcha de la fenêtre et la jeta dans le vide. 

-Pour commencer, nous allons restreindre votre consommation en pomme si vous le voulez bien...
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Le voleur et la Princesse (PV Blanche/Arsène) Empty Re: Le voleur et la Princesse (PV Blanche/Arsène)

Message par Blanche-Neige Sam 26 Déc - 4:53

Blanche avait espéré que ses supplications auraient pu toucher cet intrus et le convaincre de partir sans la toucher – bien que, à vrai dire, elle n’y croyait pas beaucoup. Un homme assez dérangé pour pénétrer chez une femme la nuit par la fenêtre était forcément peu scrupuleux. Si une telle personne lui voulait du mal, ce ne serait pas en le suppliant qu’elle le ferait changer d’avis. Pour autant, la suite des évènements s’annoncèrent très différents de ce qu’elle avait pu imaginer.

-Habituellement je m'attaque à de plus gros défis... Vous n'avez pas à avoir peur de moi Blanche.

« Il connait mon nom », réalisa-t-elle avec un pur effroi.

Cette fois ci elle pouvait écarter d’office la théorie du cambrioleur qui s’était fait surprendre sur le fait par accident. Cet homme était là pour elle, il savait comment elle s’appelait. C’était la preuve qu’il l’avait suivi ou du moins qu’il avait enquêté sur elle. Mais son attitude était étrange, pourquoi se cachait il les yeux avec son chapeau et s’était-il retourné ? Un instant elle s’imagina profiter de cette diversion pour lui fracasser la tête avec un objet avant de se rappeler avec regret qu’elle n’avait qu’un ours en peluche dans les mains. Elle lâcha ce dernier, désemparée.


-Mettez ça je vous en prie. Je suis un gentleman et j'aimerais pouvoir le rester mais votre tenue me dérange un peu.

Tourné, Arsène ne put voir le regard outré que lui lança la jeune femme. Il entrait chez elle au beau milieu de la nuit

et en été et il s’étonnait de la trouver en tenue légère ? Gonflé le gars ! D’un autre côté, c’était rassurant. Blanche ne comprenait pas bien le jeu qu’il était en train de jouer, mais elle comprit qu’il n’avait vraisemblablement pas l’intention d’abuser d’elle tout de suite puisqu’il lui tendait son manteau. La jeune femme ne mit pas longtemps à choisir de l’enfiler. Malgré la chaleur, elle préférait se soustraire un maximum aux yeux de cet inconnu pour éviter de lui donner de mauvaises idées. Et puis… elle ne voulait pas le mettre en colère en refusant d’obéir. Apparemment, tant qu’elle rentrait dans son jeu elle ne risquait rien. Pour l’instant.

« Gentleman mon œil, espèce malade ! », ne put s’empêcher-t-elle de penser.

-Et votre... chose... a fait de la musique. Vous voulez le regarder ?

Blanche lui lança un regard totalement ahuri en comprenant qu’il parlait de son téléphone. Attends, quoi ?! Il lui proposait de récupérer son téléphone ?! Mais… mais… mais quel genre de psychopathe offrait l’opportunité à sa victime de disposer d’un moyen de communication ? Il lui sourit et lui remit le Saint Graal entre les mains. Dès lors, les pensées de Blanche fusèrent à toute vitesse en se demandant comment elle pouvait s’y prendre pour contacter la police sans se faire prendre par son ravisseur. Si elle pouvait au moins donner son nom et son adresse…

-J'en oublierai presque les bonnes manières, je ne me suis pas présenté.

L’inconnu enleva son couvre-chef et le déposa contre sa poitrine. Ses manières et ses vêtements semblaient calquée sur celle d’un autre temps, c’était très étrange.

-Mon nom est Bernard Andrézy. On m'a chargé de vous retrouver et d'assurer votre sécurité pendant un certain temps. 

-Bernard Andrézy…

La jeune femme se figea un instant avant que le déclic ne se fasse dans sa tête. Ces vêtements et ce comportement décalé, mais bien sûr ! Ce taré s’identifiait à Arsène Lupin ! Le nom, les manières du début du XXème siècle, tout y était !

-Je vois… avança-t-elle prudemment, comme si elle craignait que la moindre parole mal interprétée puisse déchainer une quelconque violence chez son interlocuteur. Moi aussi j’aime beaucoup les romans d’Arsène Lupin, regardez…

Elle lui montra le livre posé sur le chevet, puis sa bibliothèque qui contenait une partie de la collection – pas encore complète, hélas, elle les achetait petit à petit lorsqu’elle les trouvait à un prix raisonnable.
Bon, admettons, il s’était déguisé en Arsène Lupin et jouait un rôle (ou bien il se prenait vraiment pour Lupin et c’était pire), mais elle, quel rôle lui avait-il donné dans cette comédie ? Pourquoi avait-il fait irruption ici tout à coup, quel sort lui réservait-il ? Certains psychopathes aimaient parfois reproduire des scènes de livres, mais la collection Arsène Lupin n’était pas vraiment un roman centré sur la romance ou les perversions sexuelles…

-Madame je vous fait toutes mes excuses pour mon intrusion mais il m'a semblait que vous étiez suivie. J'ai donc pris la décision de venir vous secourir, au mépris de la bienséance. Voilà les raisons de ma présence dans votre demeure. 

Il regarda soudain la pomme qu’il tenait à la main d’un air louche et la jeta par la fenêtre (un chat poussa un cri). Blanche le regarda d’un air sidéré. Au moins avait-elle eut le temps de taper le numéro de la police pendant qu’il était occupé ailleurs, restait juste à faire en sorte qu’elle s’isole dans un endroit où il ne pourrait pas lui arracher le téléphone des mains pendant qu’elle supplierait la police de rappliquer.

-Pour commencer, nous allons restreindre votre consommation en pomme si vous le voulez bien...

Tout à coup, une idée lui vient en tête. Une idée stupide mais pourtant crédible compte tenu de l’incongru de la situation.

-Vous n’êtes pas sérieux hein, c’est Jeremy qui vous a donné mon adresse pour me faire une blague ? Ou Assiah ?

D’un côté, ça se tenait. Le déguisement, le jeu d’acteur, la référence à Arsène Lupin… hélas, elle comprit au regard de l’intrus qu’elle avait fait fausse route. La lueur d’espoir qu’elle avait ressenti un cours instant fut soufflée comme une bougie. Pire encore, peut-être qu’il allait croire qu’elle s’était moqué de lui ! Et s’il se mettait à devenir violent à cause de ce qu’elle venait de dire ? La peur se fit plus intense, elle fit un effort colossal pour empêcher ses membres de trembler et ne pas tomber à genoux pour supplier ce type de s’en aller. Il fallait qu’elle rentre dans son jeu, qu’elle lui fasse croire qu’elle était d’accord avec lui…

-Ou-oubliez ce que je viens de dire…

« Merde, Blanche, ressaisis toi ! Tu n’arrives même pas à aligner trois mots ! »

-Est-ce que… je peux… euuh… me rhabiller ? Pour la bienséance… ce sera mieux pour parler…

L’argument sembla prendre et elle contourna l’intrus, passant un peu trop près de lui à son gout pour attraper le premier pantalon et t-shirt qu’elle trouvait dans son placard. Blanche en profita pour appuyer sur la touche verte de son téléphone, lançant l’appel mais gardant le téléphone à la main…

« Joue le jeu, joue le jeu ! »

-Pouvez-vous… euh… vous retourner s’il vous plait… monsieur Andrézy ? Pour que je puisse retirer votre manteau et vous le rendre…

« Quel argument pourris, ça ne passera jamais !  »

Mais ç’eut l’air de fonctionner. Elle en profita donc pour retirer rapidement ce manteau qui la faisait mourir de chaud et l’encombrait et se rapprocha de la porte de la salle de bains… qui se trouvait juste à côté de la porte d’entrée. Un regard lui apprit que la porte était déverrouillée. Elle ne se posa pas de questions, laissa tomber le manteau par terre ainsi que les vêtements qu’elle tenait à la main, ouvrit la porte d’entrée et se précipita dans le couloir qu’elle traversa en courant, le téléphone collé à son oreille.

-Allo ? … Je vous en prie aidez-moi… (elle ouvrit la porte des escaliers à la volée et dévala les marches aussi vite que possible) Un homme est entré chez moi je… il faut que vous veniez ! (elle atteint le troisième étage, il lui semblait entendre des bruits dans son dos mais il lui était impossible de savoir si c’était le fruit de son imagination ou la réalité). J’habite au 238 rue des… aaaah !

La jeune femme rata une marche et se retient de justesse à la rampe, s’évitant une dangereuse chute dans les escaliers. Son téléphone, lui, n’eut pas cette chance et heurta violemment le mur, ce qui l’ouvrit en deux et mit aussitôt fin à la communication. Si l’inconnu l’avait suivi, elle était fichue. Cela dit, il lui resterait toujours la possibilité de hurler, ce dont elle ne se priverait pas en dernier recours.
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Message par Arsène Lupin Mer 30 Déc - 17:20

Moi aussi j’aime beaucoup les romans d’Arsène Lupin, regardez…


Arsène manqua de s'étouffer à cette réponse pour le moins cocasse, tout du moins pour lui. Certes il était effectivement le célèbre voleur Arsène Lupin mais il était aussi l'une des seules personnes à connaître cette réalité. Il comprit où était son erreur : Ce nom d'emprunt qu'il avait donné avait surement du apparaître dans le livre que lui tendait maintenant cette jeune fille. Il crut un instant perdre la raison en voyant écrit, sur la couverture, le titre : Arsène Lupin, Gentleman Cambrioleur. Jusqu'à maintenant il avait oublié les règles qu'il connaissait de ce monde. Un monde à l'origine de tout ce qui se trouvait dans le sien, particulièrement des personnes qu'il avait rencontré.

Lorsqu'Arsène jeta par la fenêtre les pommes qu'il avait trouvé dans la pièce, il crut que la jeune fille le prenait pour un fou. Autant dire qu'elle avait raison sur toute la ligne. Un homme entre chez elle, la nuit, la voit dans une tenue relativement indécente et jette ses pommes après s'être présenté comme étant Arsène Lupin. Son histoire était terriblement tiré par les cheveux mais pourtant véridique.  

-Vous n’êtes pas sérieux hein, c’est Jeremy qui vous a donné mon adresse pour me faire une blague ? Ou Assiah ?


Arsène ne connaissait personne portant ce nom. Néanmoins cette petite n'avait pas tout à fait tort, le gentleman avait été envoyé par quelqu'un mais il garda cette information pour lui. Elle avait déjà visiblement du mal à croire qu'Arsène Lupin puisse se tenir en face d'elle mais s'il avait été envoyé par un certain James, soupçonné d'être James Moriarty... Non il tairait cette information tant qu'elle ne s'avérait pas vitale.

-Ou-oubliez ce que je viens de dire…


Blanche elle-même sembla remarquer que sa suggestion était erronée car elle la retira, visiblement stressée par la présence du voleur. Il aurait voulu que les présentations soit toute autre mais il était trop tard pour faire machine arrière de toute façon. 

-Est-ce que… je peux… euuh… me rhabiller ? Pour la bienséance… ce sera mieux pour parler…

-Bien entendu ma chère, je suis à nouveau désolé de mon attitude un peu cavalière à votre égard.


Arsène accepta volontiers l'offre de la jeune fille. Il se mettait à la place de Blanche et comprenait qu'elle puisse vouloir se rhabiller, surtout en présence d'un gentleman. Il la laissa accéder à son armoire et prendre quelques habits, relativement bizarre aux yeux d'Arsène.

-Pouvez-vous… euh… vous retourner s’il vous plait… monsieur Andrézy ? Pour que je puisse retirer votre manteau et vous le rendre…


Le prenait-elle pour un voyeur et un goujat de la pire espère ? Bien entendu il se retourna, observant par la fenêtre la rue s'étendant devant lui. Il passa la tête par l'ouverture, observant malgré lui toutes les options de fuite qui s'offrait à lui. Personne n'aime être prit de court et Arsène mettait un point d'honneur à tout préparer d'avance. Il vit non loin un long tuyau courant le long de la façade, relativement accessible bien que peu solide. Sinon la porte n'était pas verrouillée...

Avant que son esprit ne puisse faire le rapprochement, il entendit un pas précipité vers la porte. Il se retourna d'un bond et ne put que voir Blanche s'enfuir dans le couloir obscur, laissant la porte entrebâillée. Au moins désormais Arsène était au fait de l'image qu'il avait eu auprès de cette petite. Aucun doute qu'elle s'apprêtait à appeler la police. Le voleur se retourna vers son ouverture, prêt à sauter vers le tuyau et la liberté mais une force l'arrêta. Il ne savait pas grand chose de Blanche hormis qu'elle était une princesse recherchée. Comment savoir si la prochaine personne à la retrouver ne serait pas beaucoup plus dangereuse. Sa décision fut prise en une seconde.

Il s'élança à la poursuite de la jeune fille, fonçant vers la porte en attrapant au passage le manteau qu'avait lâchée la princesse. La couloir était très faiblement éclairée mais le peu qu'il voyait et entendait lui suffisait. C'était un voleur conditionné à agir de nuit, sa vision était donc relativement bonne. Il vit une porte sur la point de se refermer sur elle-même. Il l'ouvrit à la volée et entendit les pas précipitées de Blanche dans les escaliers.

En plus de cela il discerna clairement sa voix quelques étages plus haut. Arsène savait que s'il se lançait à sa poursuite, il restreignait ses chances de fuite.

-Un homme est entré chez moi je… il faut que vous veniez !


Blanche appelait déjà la police ? Avec quoi pouvait-elle faire cela ? Elle semblait seule plus haut et pourtant elle parlait bien avec quelqu'un. S'il n'y avait qu'une seule personne ou s'ils étaient peu nombreux, Arsène pouvait s'en charger mais il risquait d'y avoir du sport. Il atteint le palier du deuxième étage, montant les marches deux par deux.

-J’habite au 238 rue des… aaaah !


Ce cri donna à Arsène la vigueur nécessaire pour accélérer encore la cadence. Pourquoi avait-elle donné son adresse ? Croyait-elle réellement qu'Arsène ne bougerait de son domicile ? Il fonça et arriva finalement devant un corps qu'il reconnut. Il s'arrêta devant elle, haletant pour reprendre son souffle. Puisqu'elle ne semblait pas lui laisser le bénéfice du doute, il se devait d'être direct.

-Mademoiselle Blanche, si j'avais voulu vous faire du mal, croyait vous réellement que je m'y serait pris de la sorte ? Je vous ai dit la vérité, je cherche à vous aider. Je sais des choses sur vous. Vous êtes amnésique n'est-ce pas ? Et bien je sais votre passé mais je ne pourrai vous le révéler que si vous acceptez de me faire confiance. Pour vous prouver que je suis digne de confiance je vais vous dévoiler une chose : Je suis Arsène Lupin, libre à vous de le croire ou non. En voici d'ailleurs une preuve : Arsène extirpa de sa poche le diamant Hope qu'il baladait avec lui depuis son récent cambriolage. Il s'agit là d'un diamant célèbre nommé Hope. Croyait vous que quelqu'un de lambda aurait pu le voler ? Sachez qu'il doit revenir à quelqu'un d'exception et il se trouve que j'ai cette personne sous les yeux mais elle n'en a pas connaissance. Laissez moi vous aider mademoiselle, je vous en prie.


Il tendit vers elle une main, espérant qu'elle accepterait de l'écouter à tête reposée sans avoir envie de se sauver à tout bout de champ. Il savait pourtant que la partie la plus difficile à croire ne faisait que commencer.
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Message par Blanche-Neige Jeu 31 Déc - 1:11

[HRP : Blanche-Neige descend les escaliers pour se diriger vers la sortie du bâtiment, elle habite au quatrième étage.]


Le téléphone percuta le mur et s’étala sur différentes marches, en morceaux. Blanche sut qu’elle n’aurait pas le temps de ramasser les pièces et de repartir en courant. Elle s’était tordu la cheville en glissant, et si elle doutait de s’être fait une entorse, la douleur lui avait fait perdre quelques précieuses secondes. Son agresseur l’avait suivi, il était déjà là, à une marche d’elle. Il semblait essoufflé, mais le plus étonnant était son comportement. Il ne chercha pas à la punir de cette fuite, ni à la maitriser par la force pour l’empêcher de courir ou de hurler. Aucun contact, aucune menace, rien.

-Mademoiselle Blanche, si j'avais voulu vous faire du mal, croyait vous réellement que je m'y serait pris de la sorte ?

C’est vrai que c’était un comportement surprenant pour un agresseur… mais elle ne croyait pas ce qu’il lui racontait pour autant. Ce type était carrément louche, et si elle n’avait pas encore mis le doigt sur ce qu’il lui voulait réellement elle ne doutait pas qu’elle allait le faire sous peu. Elle avait peur, vraiment très peur. Mais maintenant qu’elle était hors de son appartement, elle se sentait plus en sécurité. Comme si les escaliers la protégeaient d’une possible agression. C’était idiot bien sûr, s’il voulait lui faire du mal il pouvait le faire maintenant mais ici il y avait plus de chance de croiser du monde… surtout si elle hurlait. Il ne pourrait pas fermer la porte à clé pour empêcher les gens de rentrer, ni lui arracher ses vêtements sur un lit et…

-Je vous ai dit la vérité, je cherche à vous aider. Je sais des choses sur vous. Vous êtes amnésique n'est-ce pas ?
-Quoi ?

Amnésique ? Qu’est-ce qu’il lui chantait là ? Elle ouvrit de grands yeux étonnés, puis blasés à mesure qu’elle entendait la suite de son discours.

-Et bien je sais votre passé mais je ne pourrai vous le révéler que si vous acceptez de me faire confiance. Pour vous prouver que je suis digne de confiance je vais vous dévoiler une chose : Je suis Arsène Lupin, libre à vous de le croire ou non.

« C’est ça, et moi je suis Sherlock Holmes ! »

-En voici d'ailleurs une preuve : Arsène extirpa de sa poche le diamant Hope qu'il baladait avec lui depuis son récent cambriolage. Il s'agit là d'un diamant célèbre nommé Hope. Croyait vous que quelqu'un de lambda aurait pu le voler ? Sachez qu'il doit revenir à quelqu'un d'exception et il se trouve que j'ai cette personne sous les yeux mais elle n'en a pas connaissance. Laissez-moi vous aider mademoiselle, je vous en prie.

Blanche toisa Arsène d’un air qui laissait clairement entendre qu’elle ne le prenait pas du tout au sérieux, malgré ses tentatives de flatterie. Elle baissa ensuite les yeux vers le soit disant diamant qu’il tenait à la main.

-Moui… c’est un gros caillou… je ne suis pas bijoutière, je ne sais pas faire la différence entre du quartz ou du diamant.

Elle entreprit de descendre quelques marches et se baissa pour ramasser les différents composants de son portable, sans lâcher Arsène des yeux. Sa cheville lui faisait moins mal, elle était heureuse de savoir qu’il n’y avait rien de grave. Encore une fois, elle fut surprise et quelques peu rassurée de voir que son interlocuteur ne faisait pas mine de l’empêcher de toucher à son téléphone.

-Arsène Lupin est un personnage de fiction, il n’existe pas !  Et je n’ai pas l’intention de rentrer dans votre jeu ! Vous voulez savoir ce que je pense de vous ? S’exclama-t-elle avec un regain de courage. Vous êtes un grand malade ! Allez-vous faire soigner ! Je ne suis pas amnésique et personne ne me menace ! Alors arrêtez de vous prendre pour un super héros et allez-vous en ! Je suis sure qu’il y a des tas de femmes à l’extérieur qui sont prête à faire du jeu de rôle avec vous et plus si affinité, mais ce n’est pas mon cas !

La belle se calma un moment, une lueur d’inquiétude apparut dans ses yeux.

-Comment avez-vous connu mon nom ? Et mon adresse ? Depuis quand me suivez-vous ?
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Message par Arsène Lupin Mer 6 Jan - 15:45

-Moui… c’est un gros caillou… je ne suis pas bijoutière, je ne sais pas faire la différence entre du quartz ou du diamant.


Un gros caillou ? Du Quartz ? Arsène eu du mal à ne pas s'étrangler lorsqu'il entendit Blanche lui dire cela. Avec tout le mal qu'il s'était donné, il espérait bien que ce diamant était un vrai et qu'il valait son pesant d'or. La princesse ne faisait juste pas l'effort d'y croire un minimum. A lui seul, ce gros caillou permettait d'acheter le logement de cette femme, les habits et la nourriture se trouvant à l'intérieur. 

Arsène garda dans sa main ce "gros caillou", choqué à l'idée qu'on lui lance cela. Même du Quartz de cette taille valait quelque chose... Il suivit du regard la jeune femme lorsqu'elle descendit les marches afin de récupérer les différents morceaux de son... Truc. 

Il ne fit que l'observer, tentant de trouver dans ses mots pour la convaincre mais comment convaincre une personne qu'elle est une princesse, originaire d'un autre monde de surcroit, que votre belle-mère veux sans doute votre peau et que nous sommes ici dans le monde d'où est issu son histoire. Arsène lui-même n'y aurait jamais cru sans James. Perdu dans ses pensées, il ne reprit le fil de la conversation que lorsque Blanche se tourna vers lui, armée d'un courage certain puis lui lança :

-Arsène Lupin est un personnage de fiction, il n’existe pas !  Et je n’ai pas l’intention de rentrer dans votre jeu ! Vous voulez savoir ce que je pense de vous ? Vous êtes un grand malade ! Allez-vous faire soigner ! Je ne suis pas amnésique et personne ne me menace ! Alors arrêtez de vous prendre pour un super héros et allez-vous en ! Je suis sure qu’il y a des tas de femmes à l’extérieur qui sont prête à faire du jeu de rôle avec vous et plus si affinité, mais ce n’est pas mon cas ! 


Devant tant de violence dans la voix, Arsène recula d'un pas. C'était clair, il pourrait dire ce qu'il voudrait, elle n'accepterait jamais de le croire. Visiblement déçu d'arriver à ce stade de la conversation, Arsène glissa une main dans sa poche, avisa une seringue remplie d'Ambroisie puis se ravisa. Ce n'était pas la solution, pas pour l'instant. Il décida de lui laisser le temps de réfléchir. Il s'approcha d'elle, lui prit la main, la leva et y déposa le gros caillou avant de refermer la main de la jeune fille dessus.

-Je suis Arsène Lupin et j'espère que vous ne le comprendrez pas trop tard. Je vous laisse ceci en dédommagement de la gêne occasionnée. Sachez que même du Quartz, s'il est de cette qualité et cette épaisseur, est un bel attribut financier. J'aurai pu vous ouvrir des portes beaucoup plus enviable que celle de votre appartement mais si celui-ci vous convient fort bien. Restez-y. 


Arsène commença alors à repartir tout comme il était venu. Il échouait dans sa mission pour l'instant mais n'abandonnait pas l'espoir que la princesse change d'avis un jour. Il se retourna vers elle, leva son chapeau et signe de salue tout en s'inclinant et la prévint néanmoins :

-Je suis persuadé que d'autres viendront. Et ils seront beaucoup plus belliqueux que moi. Faîtes attention à vous, votre vie est précieuse. Bonne soirée Mademoiselle Blanche.


Puis Arsène quitta l'immeuble, retrouvant la tiédeur de la nuit. Ce soir il avait décidé de ne pas dormir et de veiller sur cette jeune fille qui l'avait repoussé.
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Message par Blanche-Neige Mer 6 Jan - 21:23

Blanche regretta presque aussitôt d’avoir été aussi sincère avec lui. Maintenant qu’elle avait fait preuve d’agressivité envers lui et qu’elle avait admis refuser de vouloir rentrer dans son jeu, plus rien ne le retenait d’être violent… le visage du prétendu Arsène se ferma et il glissa une main dans sa poche. Les battements du cœur de la jeune femme accélèrent tandis qu’elle l’imaginait sortir un couteau ou un objet du genre… mais ce ne fut pas le cas. Il s’approcha d’elle et lui prit la main pour y déposer une chose dure et froide. Elle se laissa faire, complètement tétanisée.

-Je suis Arsène Lupin et j'espère que vous ne le comprendrez pas trop tard.

A un autre moment que celui-là, dans d’autres circonstances, Blanche aurait rêvé de voir un bel homme lui sortir ce genre de phrases. Arsène Lupin, l’un de ces personnages de romans préférés du moment ! Mais le fait est que la situation ne se prêtait pas vraiment à la romance et encore moins au fantasme. Elle n’avait pas envie de faire du jeu de rôle grandeur nature ni du théâtre, elle voulait juste qu’il s’en aille.

-Je vous laisse ceci en dédommagement de la gêne occasionnée. Sachez que même du Quartz, s'il est de cette qualité et cette épaisseur, est un bel attribut financier. J'aurai pu vous ouvrir des portes beaucoup plus enviable que celle de votre appartement mais si celui-ci vous convient fort bien. Restez-y.

L’avait-elle vexé ? Vraisemblablement oui ! Mais vu la tournure de sa phrase, cela laissait entendre qu’il allait partir et la laisser tranquille, non ? Allait-elle s’en sortir à si bon compte ?

-Je suis persuadé que d'autres viendront. Et ils seront beaucoup plus belliqueux que moi. Faîtes attention à vous, votre vie est précieuse. Bonne soirée Mademoiselle Blanche.

Blanche ouvrit la bouche pour répondre mais aucun son ne sorti de sa gorge. Elle le suivi des yeux lorsqu’il passa près d’elle et disparu dans le tournant de l’escalier. Un instant, elle fut tentée de le rappeler. Depuis le début il ne cessait de lui parler d’un danger qu’il la menaçait. Il avait même prétendu avoir été envoyé par quelqu’un pour la protéger… et si tout cela n’était pas un mensonge mais bien la vérité ? Et si des gens voulaient vraiment lui nuire ? Elle réfléchit une minute, en proie au doute.
Non, ça ne pouvait pas être vrai. Pourquoi elle, pauvre étudiante de sciences politique et travailleuse acharnée serait-elle menacée par des gens qu’elles ne connaissaient pas ? Le seul danger qu’elle avait jamais rencontré avait été sa belle-mère jadis, mais cette dernière avait été arrêté par la police et Blanche avait refait sa vie ailleurs, dans une autre ville. Non… cet homme était juste un taré…

« En attendant il a bien réussi à me faire peur », songea-t-elle.

Elle patienta quelques instants en tendant l’oreille pour s’assurer que l’homme n’avait pas décidé de rebrousser chemin, puis remonta les escaliers quatre à quatre et couru s’enfermer chez elle à double tour. Elle fit rapidement le tour du studio pour s’assurer que personne ne se cachait dans un coin, puis alla fermer les voler et les fenêtres (tant pis pour la chaleur !). Ensuite seulement elle s’accorda le temps de respirer et de s’assoir. Sentant ses muscles s’engourdir et l’état de choc la gagner, la princesse se redressa d’un coup et remit son téléphone en état de marche, très rassurée de constater qu’il fonctionnait toujours malgré le choc qu’il venait de prendre en tombant. Elle le posa sur la table, à côté du soit disant diamant que le soit disant Arsène lui avait donné, et fouilla dans son placard pour se rhabiller à la hâte (elle enfila un jeans, un t-shirt simple et une paire de convers noirs). Jugeant que sa tenue était plus acceptable pour recevoir de la visite, elle se rapprocha de son téléphone dans l’optique de composer le numéro de la police et de les avertir des évènements qui venaient d’avoir eu lieu. Ses yeux se posèrent alors sur le « gros cailloux » et elle prit la pierre dans ses mains pour l’examiner de plus près. Rien à redire sur la beauté de la pierre, elle était tout simplement magnifique, mais une voix dans sa tête lui disait de ne pas se laisser berner. Il était évident qu’un homme ne se serait pas dépossédé d’un diamant de cette valeur pour les beaux yeux d’une quasi inconnu, il s’agissait forcément d’un cristal ou d’un quelconque morceau de verre.
D’une main, Blanche alluma son ordinateur et rentra deux mots clés sur le moteur de recherche : « Diamant Hope », de l’autre, elle composait le numéro de la police. La page internet ne tarda pas à afficher une photo. Effectivement, cet homme lui avait bien offert le diamant Hope… ou tout du moins une superbe reproduction. Mais pourquoi ? Elle entreprit alors de taper « Arsène Lupin et diamant Hope » et commença à lire les résultats de sa recherche… c’est alors qu’une voix se fit entendre de l’autre côté du combiné. La police avait décroché. La jeune femme déclina son identité et entreprit alors de leur expliquer la situation. Elle fut redirigée vers un homme qui parut soulagé d’apprendre que l’histoire s’était bien terminée. Apparemment, suite à son coup de fil pour le moins inquiétant, une enquête avait été ouverte et cet homme avait été chargé de retrouver l’identité et l’adresse de la mystérieuse femme qui avait appelé pour déclarer l’intrusion d’un homme dans son domicile. Blanche-Neige lui décrit toute l’histoire en essayant de ne pas omettre de détails, lui décrivant de son mieux l’apparence du mystérieux visiteur. L’officier de police lui dit alors qu’il allait lui envoyer des hommes pour prendre sa déposition, établir un portrait-robot et faire le tour du quartier pour s’assurer que le suspect ne rodait plus dans les environs. Il lui donna son nom et son numéro de téléphone pour qu’elle puisse le contacter au moindre problème et lui conseilla de faire preuve d’une grande prudence au cours des prochains jours et plus encore ces prochaines minutes, jusqu’à ce que la police vienne chez elle.

-N’ouvrez à personne tant qu’ils ne vous ont pas montré leur badge et leur carte de police, d’accord ?

La conversation se poursuivi un moment, le commissaire continua de la rassurer jusqu’à ce que l’on sonne à l’interphone. Il lui confirma que les policiers étaient arrivés et qu’elle pouvait ouvrir, ce qu’elle fit. Par réflexe, elle glissa le papier contenant le numéro de téléphone du commissaire et le diamant Hope dans la poche de son pantalon avant de raccrocher en remerciant une dernière fois son bienfaiteur et d’ouvrir la porte à trois hommes en uniforme. A nouveau, elle témoigna en racontant ce qui s’était passé et tenta de décrire au mieux l’homme qui lui avait rendu visite pendant la nuit. La chaleur devenant vite insoutenable avec tous ces gens dans son petit studio, elle rouvrit les volets et la fenêtre en grand pour laisser entrer l’air. De toute façon elle ne risquait pas grand-chose avec eux. Lorsqu’elle en eut finit, l’aube pointait le bout de son nez. Il devait être environs six heures du matin, elle n’avait pratiquement pas fermé l’œil de la nuit. Si elle avait montré le diamant Hope aux policiers, ils n’avaient pas fait mine de le lui prendre, concluant qu’il s’agissait d’une copie (le vrai se trouvait toujours entre les mains de son propriétaire qui n’avait pas déclaré de vol à ce jour). Comme elle s’en doutait, il s’agissait d’un fou. La jeune femme se senti un peu déçue en constatant qu’elle avait eu raison sur toute la ligne… ce n’était donc pas aujourd’hui qu’elle vivrait une grande aventure digne des films hollywoodiens ! D’un autre côté elle était soulagée. Sa petite vie tranquille n’allait pas être chamboulée. Les policiers lui annoncèrent qu’ils allaient faire le tour du quartier pour s’assurer que « Arsène Lupin » n’était pas dans les parages (ils rirent beaucoup de l’identité qu’avait choisi le visiteur, Blanche également – un peu d’humour l’aida à se détendre) et lui conseillèrent de passer quelques jours en compagnie d’un(e) ami(e) pour ne pas rester seule. Lorsqu’ils partirent, la jeune femme se sentait plus détendue. Elle observa un moment la cour intérieur de la résidence par la fenêtre, profitant des dernières minutes de fraicheur avant que le soleil ne se lève complètement, puis alla se faire un chocolat chaud. Elle entreprit alors de rentrer le numéro de téléphone du commissaire sur son portable (Cf : Comm. Darcin) ) et glissa le papier dans son portefeuille – au cas où. Quelques instants plus tard, Blanche sirota son chocolat chaud en contemplant le faux diamant… c’était stupide, mais elle avait envie d’aller dans une bijouterie pour savoir dans quel matériaux avait été taillé la pierre. Les chances qu’il s’agisse de verre étaient énormes, mais elle était curieuse. Si elle savait qu’elle tenait l’équivalent de 250 millions de dollars dans ses mains…
La jeune femme posa la pierre sur la table et entreprit de plier le clic clac – de toute façon elle ne pensait pas être capable de se rendormir pour le moment- avant de s’installer, l’ordinateur sur les genoux. Elle reprit ses recherches là où elle les avait laissés, tentant de comprendre le lien entre l’individu qui avait pénétré chez elle, Arsène Lupin et le diamant Hope. C’est alors que quelqu’un frappa à la porte. Aussitôt, Blanche sentit une pointe d’angoisse l’envahir. Elle ferma son ordinateur qui se verrouilla et se leva pour jeter un œil à travers le judas. Elle fut rassurée en constatant qu’il s’agissait d’un policier. Ce dernier leva  son badge pour qu’il soit visible à travers le judas et se présenta sous le nom de Martin Duchamp, ce qui finit de balayer ses craintes. Elle déverrouilla la porte et ouvrit.

-Bonjour, lança-t-elle un peu surprise, ne reconnaissant pas le policier. Est-ce que l’un de vos collègues a oublié quelque chose ?
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Message par Lestat L. Addison Lun 11 Jan - 15:40

Sa Majesté m'a donné des ordres très clairs. Eliminer Blanche-Neige est pour moi une mission jouissive car non seulement je contenterai la plus merveilleuse des passe-merveilles, mais en plus je serai sûrement son meilleur homme de main; bien plus efficace que ce crétin de chasseur qui, selon les rumeurs, aurait tenté de violer sa victime au lieu de la tuer, ce qui doit sûrement expliquer son manque d'attention quant à la flèche dans le dos qu'il avait reçue. Pauvre idiot. Seul un débile pareil mû de bas instincts primaires est capable d'une telle faute ! Fort heureusement, je n'aurai pas cet encombrant problème. Cet acte d'une souillure extrême me donne bien des frissons et des envies de vomir rien que d'y penser !
Mais l'heure est au calme et à l'observation. Pister et suivre ma victime jusque chez elle fut facile. Mon seul problème est l'homme qui s'est introduit dans son appartement; et fort heureusement, je suis bien caché; je suis habitué à ce genre de choses, mais que cela peut bien m'agacer au plus haut point !
 
Je vérifie une dernière fois tout ce qu'il y a dans mon sac, pour passer le temps. Toujours de quoi me déguiser, me grimer, changer vite fait de visage au besoin; des perruques, des lentilles, et le plus important des gants. Ne jamais laisser d'empreintes, de traces, jamais; c'est la règle d'or ici, autrement on vous retrouve trop aisément. Quel dommage ! Cependant, cela me donne au moins l'avantage de me montrer plus prudent et d'aiguiser mon imagination et mes sens pour m'en sortir; mais sincèrement, cela m'ennuie.
 
Le temps passe, et je ne raconterai pas ce qui n'a pas besoin d'être relaté. Je suis là pour tuer, c'est tout, et je narrerai donc ce qui doit être narré.
 
La police vient, je suppose ce qui doit être supposé. Je n'aime pas cela. Ce sont des empêcheurs de tourner en rond. Ce sont des idiots qui ne savent pas comprendre l'art; des hommes qui font respecter leur maudite loi, ce sont des crétins. Et ennuyants qui plus est !
Je ne nie pas que l'homme qui est entré chez ma victime ne m'intrigue pas, je devine seulement que c'est un criminel notoire, un être de bas-étage qui venait sans aucun doute assouvir quelque appétit primaire ignoble digne de la plus atroce des souffrances, ou bien un vulgaire assassin excentrique. Mais je suppose que Blanche-Neige est encore en vie, si elle a pu appeler les autorités. Le fait d'avoir appelé de telles personnes me fait comprendre que ce ne devait être qu'un voyou, tout ce qu'il y a de plus banal.
 
J'attends.
J'attends et je vois les policiers s'en aller, j'imagine que je dois agir. Depuis, un plan a germé dans ma tête, comme toujours. Mais à quoi bon expliquer quelque chose que je suis le seul à comprendre ?
Demain, ou jamais, on retrouvera leurs corps dans les ordures; plutôt dans un terrain vague je dirai. Je suis sûr que l'on s'inquiétera de leur disparition. Cela m'importe peu. Je sais ce que je fais, personne ne me découvrira. On mènera une enquête, cela est sûr, mais personne ne se doutera de ce que j'ai fait. Le médecin-légiste trouvera du poison dans les corps, et un petit trou au niveau du cou de chacun; les sarbacanes sont bien pratiques, croyez-moi, surtout pour la discrétion.
Enfin bref, cela me permet de leur prendre ce dont j'ai besoin, un grimage vite mais soigneusement fait. Me voilà l'un des leurs pour un temps, juste de quoi la tromper elle.
 
Bonjour, Martin Duchamp. Jeune policier envoyé pour rassurer une pauvre jeune fille apeurée des derniers évènements. Une perruque bien ajustée brune, des lentilles vertes cachant mon hétérochromie. Voilà à quoi je ressemble pour l'instant.
Je frappe chez elle, j'ai toujours mon sac avec moi, avec de quoi la tuer sans qu'elle ne s'en rende compte. Je montre mon badge.

 
-Bonjour. Est-ce que l’un de vos collègues a oublié quelque chose ?
 
Elle déverrouille la porte et m'ouvre; belle sotte !
 
-Bonjour mademoiselle Doll, pardonnez-moi...Ce sont mes collègues. Ils ont jugé utile que je vienne pour veiller sur vous quelques temps, juste pour que vous puissiez vous remettre de vos émotions. J'espère que je ne vous dérange pas...je suis désolé...Je ne suis là que pour vous rassurer...Vous allez bien ?...
 
La comédie. Je change ma façon de parler, mon comportement. Je ne suis ni effrayant ni froid. Je suis un pauvre gars banal un peu timide devant cette jeune demoiselle que je dois protéger. Le genre de gars que les filles voient comme un ami seulement, un gars un peu gauche, une espèce de nounours. C'est que cela m'est facile de simuler quelqu'un d'autre, quatre-cents ans que je fais cela, j'ai l'habitude pour approcher mes victimes.
 
Je sors une pomme de ma poche, une belle pomme toute rouge, alléchante, sûrement sucrée, magnifique. Je la lui tends.

 
-Avez-vous mangé ?...vous devriez. Je vous donne cette pomme, elle vient de ma maman; je crois qu'elle s'inquiète trop pour moi. Je n'en ai pas besoin et j'ai déjà pris quelque chose avant de venir. Vous devriez la prendre; si je reviens avec, elle va encore me crier dessus, s'il vous plaît ! Et puis cela vous fera du bien. Un peu de sucre, ça fait toujours du bien. Peut-être avec du thé ou un chocolat chaud ! Voulez-vous que je vous fasse du chocolat chaud ? J'ai du chocolat avec moi, je peux essayer de vous faire une petite recette maison !
 
Je suis attentionné, j'essaie d'être gentil.
Je suis une araignée et je tisse lentement ma toile autour d'elle.
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Le voleur et la Princesse (PV Blanche/Arsène) Empty Re: Le voleur et la Princesse (PV Blanche/Arsène)

Message par Blanche-Neige Lun 11 Jan - 22:08

-Bonjour mademoiselle Doll, pardonnez-moi...Ce sont mes collègues. Ils ont jugé utile que je vienne pour veiller sur vous quelques temps, juste pour que vous puissiez vous remettre de vos émotions.


La demoiselle afficha un air surpris.


-Vraiment ? Vos collègues ne m’ont pas parlé de vous. Entrez, je vous en prie.

Ne se sentant absolument pas menacée devant un représentant de l’ordre, elle s’effaça dans l’appartement et lui fit signe d’entrer. Pourquoi aurait-elle eut peur de lui de toute façon ? Il était clair qu’il ne s’agissait pas « d’Arsène Lupin », il n’avait rien à voir avec son précédent agresseur. Si toutefois elle pouvait parler d’une agression…

-J'espère que je ne vous dérange pas...
-Non, ne vous inquiétez pas, répondit-elle avec un sourire un peu fatigué.
-je suis désolé...Je ne suis là que pour vous rassurer...Vous allez bien ?

Il semblait un peu timide et Blanche le trouva sympathique. C’est elle qui aurait dû se sentir intimidée devant lui, il était policier après tout !

-Je vais bien, j’imagine que j’ai eu de la chance. Vous voyez souvent ce genre de cas dans votre travail ?

Machinalement, elle se rapprocha de la table et glissa son téléphone et le diamant Hope dans ses poches, puis son ordinateur portable dans son sac à dos pour ranger un peu l’appartement. Déjà que ce n’était pas grand, elle n’était pas très à l’aise à l’idée de faire trainer des choses. Un léger silence s’installa. Elle voulut lui proposer à boire mais il la devança et lui tandis une pomme.
 
-Avez-vous mangé ?

Elle secoua la tête. Non elle n’avait pas mangé, il était encore tôt et elle avait l’estomac un peu noué à cause des émotions.

-...vous devriez. Je vous donne cette pomme, elle vient de ma maman; je crois qu'elle s'inquiète trop pour moi.

Il était chou, mais elle n’avait vraiment pas faim, aussi refusa-t-elle poliment. La jeune femme se rappela que l’intrus avait jeté toutes ses pommes par la fenêtre et lui avait demandé de restreindre sa consommation. Décidément, ce type était vraiment bizarre.

-Je n'en ai pas besoin et j'ai déjà pris quelque chose avant de venir. Vous devriez la prendre; si je reviens avec, elle va encore me crier dessus, s'il vous plaît ! Et puis cela vous fera du bien. Un peu de sucre, ça fait toujours du bien.

La belle faillit refuser une seconde fois, puis finit par céder devant l’insistance de son interlocuteur. Il était gentil et elle ne voulait pas le vexer. Elle prit donc le fruit dans sa main en le remerciant.

-Peut-être avec du thé ou un chocolat chaud ! Voulez-vous que je vous fasse du chocolat chaud ? J'ai du chocolat avec moi, je peux essayer de vous faire une petite recette maison !
-Non, je vous remercie je viens d’en boire un. Mais vous voulez peut-être boire quelque chose ?


Il refusa. Bon… C’est vrai qu’elle se sentait plus en sécurité avec un agent dans son appartement, mais elle commençait à sentir la fatigue revenir maintenant que le choc était passé et elle aurait apprécié pouvoir se reposer un peu. La politesse l’obligeait cependant à rester en alerte et à faire la discussion. Elle lui montra le clic clac de la main et lui proposa de s’assoir. N’attendant pas sa réponse, elle se laissa tomber sur le canapé en regrettant de l’avoir plié.

-Vos collègues sont en train de faire le tour du quartier ? … vous pensez que cet homme peut revenir ? Demanda-t-elle soudain avec une certaine inquiétude. Il n’était pas agressif mais il était un peu… étrange.

Elle joua un moment avec la pomme dans sa main sans trop savoir quoi en faire, puis son regard croisa celui du policier. Il semblait désespérément attendre qu’elle mange son présent… elle lui adressa un petit sourire gêné et fit la seule chose qu’elle pouvait faire à cet instant pour lui faire plaisir et se débarrasser de sa corvée : du bout des lèvres elle croqua un petit morceau de pomme et l’avala... aussitôt, elle senti que quelque chose n’allait pas (sans parler du terrible gout amer de la pomme...). Elle eut l’impression de suffoquer, comme si elle avait avalé de travers. La jeune femme toussa et porta sa main à sa gorge. La souffrance se rependit dans tout son corps tandis que ses organes s’arrêtaient de fonctionner les uns après les autres. D’abord ses poumons, puis son cœur… quelques instants plus tard elle s’effondrait. Plus de pouls, les yeux fermés et le visage d’une pâleur encore plus prononcée que d’habitude… ses joues avaient perdu leur couleur et elle semblait morte. Pourtant elle ne l’était pas. Loin de là, son esprit restait alerte et, si ses perceptions sensorielles étaient moins fortes, elle continuait à entendre ce qui se passait autour d’elle et à avoir une certaine perception de son environnement.

Ah si elle avait su, elle aurait écouté l’étranger. Mais elle ne l’avait pas fait.
L’araignée avait attrapé sa proie.
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Message par Lestat L. Addison Mar 12 Jan - 13:15

Quelques instants encore, je joue la comédie. Je n'en ai plus pour très longtemps, elle non plus. Bientôt tomberont les Masques.
Je la regarde jouer avec la pomme, elle ne sait pas quoi en faire, nos regards se croisent; je suis le gars innocent et timide à qui cela ferait plaisir si elle entame ne serait-ce qu'une petite bouchée. Juste histoire de dire merci pour le fruit, je vous assure que je vais bien et je vais aller mieux si je le mange. Mais elle n'ira pas mieux, c'est évident. Croquer la pomme, quelle symbolique stupide; je n'ai jamais compris. Je n'ai jamais compris pourquoi tout tournait autour d'une pomme, ce n'est qu'un fruit comme un autre.

J'observe ma proie croquer la pomme et avaler de travers; l'idiote. Manger une pomme, ce n'est pas si compliqué. Il suffit de mâcher et d'avaler. Bien sûr, je me doute de ce qu'il se passe; mais tout de même ! Je m'approche d'elle.
Je me rapproche et chacun de mes pas fait crisser la glace sous mes pied brisant peu à peu la couche glaciale, mon masque tombant cassant définitivement tout le doux et crétin personnage que je jouais. Je la regarde froidement sans broncher, sa main portée à la gorge, s'étouffer, souffrir. Puis elle s'écroule.

Je porte toujours mes gants et je ne les enlèverai pas.

Je soulève le délicat papillon pour aller l'allonger, je rapproche mon sac pour sortir de quoi prélever quelques morceaux.


-Je suis désolé, ce n'est pas contre vous, mais les ordres sont les ordres. Vous gênez ma reine et je me dois de lui être fidèle, comme promis. Vous êtes d'une splendeur, bien que la reine vous surpasse et de loin ! En vérité, vous êtes très belle ainsi, et je suis sûr que je parviendrai à fixer pour toujours cette beauté endormie; la mort vous sied au teint.

La voix timide de Martin Duchamp est partie depuis longtemps; ma voix neutre est revenue. Je sors une brosse de mon sac, elle a les cheveux défaits, je la coiffe.

-Maintenant que vous n'êtes plus, j'imagine que je peux prendre votre foie. Ne vous inquiétez pas, je saurai recycler votre corps comme il se doit. Un bon chasseur se doit d'honorer sa proie en utilisant l'intégralité de sa dépouille. Votre chair doit être appétissante, sûrement un peu sucrée et si tendre ! J'ai grand hâte de pouvoir cuisiner votre coeur. Mais d'abord le foie, car maman aime beaucoup cette partie-ci. Oh, je ne lui ai jamais dit d'où provenait la viande que je ramène à la maison, elle m'en voudrait fortement autrement ! Pauvre maman, elle ne voit jamais les efforts que je fais pour lui plaire. Pourtant je m'efforce d'appliquer les quelques principes qu'elle m'a inculqué et que j'ai retenu pour la plupart ! Le recyclage, c'est très important pour elle. Alors je recycle mes proies. Et ce qui ne sert pas finit toujours dans le compost, je fais pousser quelques légumes pour maman. Elle n'aime pas jardiner, vous savez. C'est juste fort dommage qu'elle ne m'aime pas. Je dois redoubler d'efforts, oui. Oh...pensez-vous que je devrais l'appeler ? Non, c'est inutile, pas à cette heure de la nuit. Ces petites choses que l'on appelle portable sont très utiles, il suffit de pré-enregistrer le numéro et d'appuyer sur le bouton, ensuite c'est tout simple ! Quelle merveilleuse technologie ! Mais je m'égare. Revenons-en à vous. Vous seriez très belle dans ma collection de poupées ! J'ai une très jolie collection, vous pourriez être ma Poupée Parfaite. Oui, vous pourriez. Vous avez de très jolis yeux, mais quelqu'un en attend déjà, je vais devoir vous énucléer. Et puis, vous êtes mieux sans vos yeux au final, juste les paupières fermées. Vous seriez parfaite aveugle en fait, oui, sans yeux...On dit que les yeux sont le miroir de l'âme; je l'ai perdue quand j'étais tout petit, sûrement. L'âme, l'innocence, tout cela. Avez-vous eu des parents aimants, Blanche-Neige ? Oh, selon le conte, sûrement. Vous avez de la chance. Je n'ai jamais connu ma génitrice, et ma mère adoptive me laissait souvent des marques de son affection sur tout le corps, plein d'hématomes disgracieux...Et votre père, comment était-il ? J'imagine, mieux que le mien. Le mien venait me rendre visite tous les soirs dans mon lit, ce devait être un secret. Oh, et mes jolies soeurs, c'était tout pareil ! Heureusement je les ai tous tués. Croquer la pomme, ce genre de choses, qu'est-ce que cela peut bien être dégoûtant vous ne trouvez pas ? Ah ! Heureusement que j'ai pu pallier à cela...ailleurs. Je devrais peut-être remédier à cela ici aussi, être victime de ses bas-instincts est bien vil. Vous êtes très belle, Blanche-Neige, vraiment. Et vous avez toute votre place dans ma collection. Une jolie poupée grandeur nature, préservée de toutes les horreurs de ce monde, toute vêtue de bleu ! Oh oui, le bleu vous irait si parfaitement ! Une jolie grande robe bleu roi, pour une princesse, c'est la couleur idéale ! Mais vous n'êtes qu'une beauté éphémère...Ah, la reine, la reine ! Si belle, si magnifique, bien plus qu'une déesse, bien au-dessus de tout cela ! Je l'aime beaucoup vous savez, elle est parfaite. Parfaite. Aucun homme ne la mérite, pas même moi. Ni même cet idiot de Klymenos qui se croit intéressant. Il n'est que riche, ah et bien sûr, son rapport avec la mythologie très intéressant; mais au final, il n'est pas grand chose. Après ce qu'il a fait, ah ah ! Je rêve de pouvoir lui arracher les yeux et de lui faire manger un de ses reins ! Et ses stupides chiots...Non mieux, ils mangeront le corps de leur maître ! Je vous ai observé avec lui au restaurant. Et dire qu'au départ je ne savais pas qui vous étiez. J'ai dû tuer votre impoli ancien patron, et puis ce jeune homme qui ne méritait pas même sa langue. Ce furent des instants jouissifs. Mais dites-moi, j'ai l'impression que vous avez apprécié monsieur Klymenos, n'est-ce pas ? Et si je vous mettais côte-à-côte dans ma collection ? Oh bien sûr, l'approcher lui est impossible, je ne pourrai pas le tuer, quel dommage. Mais un jour je le ferai. Mais d'abord, je vais le faire souffrir. Je ne l'aime pas. Je n'ai jamais aimé les hommes comme lui. Il m'agace. Je pensais qu'il serait différent, il ne l'est pas. Qu'il crève ! Qu'il crève et qu'il souffre ! Mais je vous rassure, pour vous, je ferai sûrement moins de dégâts. Disons que je lui retirerai les yeux alors, et je lui casserai les jambes. Peut-être les côtes aussi...Oh, je suis sûr, il est résistant. Je pourrai jouer avec lui.

Je repose la brosse et m'empare alors d'un scalpel dans mon sac.

-Bien, maintenant je vais vous déshabiller et retirer votre foie et votre coeur. J'ai tout dans mon sac, y compris une glacière; rassurez-vous je suis très habile, je ne fais mal que si j'en ai l'envie. Vous ne sentirez qu'un petit picotement; je le sais, j'ai déjà testé, mais ce fut à une époque bien lointaine pour moi. Allez, détendez-vous, cela va bien se passer.
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Message par Arsène Lupin Jeu 14 Jan - 12:40

Il ne se passa pas longtemps avant que des policiers arrivent au lieu où résidait Blanche. Ils entrèrent dans l'immeuble avant d'en ressortir un tout petit peu plus tard. Arsène savait très bien ce qui allait désormais se passer. Si Blanche les avaient appelés, il ne savait trop comment, ils partiraient sans doute à sa recherche dans les environs. C'est toutefois ce que ferai la police de son monde et ne savait pas trop comment appréhender celle-ci.

Il se rassura en mettant en valeur les points communs entre ce monde-ci et le sien, les lieux communs par exemple. Il n'y avait pas de raison que cette police soit plus intelligente ou réactive que la sienne. De loin, depuis une petite ruelle, il regardait les policiers sortir de l'immeuble. L'heure était enfin à la chasse au gentleman.

Soudain une idée germa dans la tête du Gentleman. Blanche n'avait pas su faire confiance à l'homme qu'il était mais sans doute serait-elle plus enclin à croire un policier. Il suffirait à Arsène de récupérer l'un de ces costumes, retourner à son hôtel pour se refaire une "beauté" et devenir quelqu'un d'autre avant de revenir voir la jeune fille. Le tout lui prendrait, certes, plusieurs heures mais il commençait à se dire qu'il était à cours de plan.

Les policiers s'engagèrent dans une allée conduisant à l'arrière de l'immeuble, vers les poubelles et la gouttière montant jusqu'à la chambre de la princesse. Le lieu idéal pour les prendre par surprise et les maîtriser. Il voulut sortir de sa cachette, les yeux toujours fixé sur les policiers, trois en tout, lorsque l'un d'entre eux porta la main à sa gorge. Ses yeux semblèrent s'écarquiller et, suffoquant, il s'effondra. Devant ce spectacle Arsène s'était figé, net. S'il avait eu l'idée de maîtriser les policiers plus tôt, il serait aussi victime de ce qu'il supposait être du poison. Il resta dans l'ombre, observant de loin les deux autres policiers s'effondrer dans un silence absolu.

Un jeune homme sortit alors d'un coin bien à l'abri des regards. Il affichait une sorte de rictus malsain sur le visage. C'était un homme relativement jeune, certain diront au-dessus de tout soupçon à voir son apparence. Il s'accroupit et tira les policiers dans le fond de l'allée. Arsène décida de ne pas bouger afin de ne pas risquer ses plumes. Avec ce genre d'individu la prudence était de mise.

Pourquoi cet homme agissait-il ici, juste en bas de l'immeuble de la princesse et sur des policiers ? Il ne croyait pas au coïncidence, et se doutait que la seule personne qui était visée était Blanche. Il rongea son frein, patientant encore quelques minutes lorsqu'il vit un policier sortir de l'allée sombre et se diriger vers l'entrée de l'immeuble à son tour.

Néanmoins, malgré le costume de gardien de la paix, Arsène n'était pas dupe. Il avait reconnu le jeune tueur. Lorsqu'il fut, et donc hors de vision, le gentleman se précipita dans l'allée. Celle-ci était totalement déserte, aucune trace des cadavres ni des meurtres qui avait eu lieu. Ce jeune homme était époustouflant dans son domaine, et un peu effrayant aussi. Les yeux du célèbre voleur firent le tour de l'espace rapidement, tentant d'y desceller l'illusion de cette disparition. Il était magicien, il savait que pour les disparitions, les sujets n'étaient jamais très loin. Ses yeux se posèrent sur une plaque d'égout mais abandonna l'idée au vue de la crasse qui la maintenait scellée. Si elle avait été ouverte, on le verrait. Ce fut ensuite sur les coins obscurs que se porta son regard mais ceci semblait trop facile et beaucoup trop visible. Ce jeune homme avait agit dans un grand silence et très discrètement, il ne pouvait les cacher ici.

Enfin il vit la benne à ordure un peu plus loin. Bingo ! Il s'en approcha et souleva le couvercle. La première chose qui le frappa de plein fouet fut l'odeur qui s'en réchappait. Certes les ordures ne sentent pas souvent la rose mais il s'agissait là d'une odeur se rapprochant de celle de la pourriture. La seconde chose fut une main qu'on apercevait à peine en-dessous des sacs noirs. Prenant le temps de respirer loin de la benne et d'enfiler ses gants, on ne touche pas un cadavre sans gants, et tirer son costume devant sa bouche, il plongea dans la benne et entreprit de fouiller les trois hommes entassés. 

L'un d'eux n'avait plus son uniforme, n'étant plus qu'en sous-vêtement. Arsène se refusa de la toucher d'avantage hormis pour lui fermer les yeux, figés par la peur et la mort. Sur le second, il découvrit une sorte de tuyau en fer assez long dont le bout pouvait s'étendre. Il nota une certaine ressemblance avec les matraques et décida de conserver cet outils, il se débrouillait bien avec sa canne habituellement. Il y trouva aussi des menottes dont il saisit aussi la clé, cela pouvait servir. Il ferma enfin les yeux de cet homme également.

Il prit une nouvelle inspiration dans son costume qui ne filtrait pas assez les odeurs à son goût et commença à tâter le troisième homme rapidement. Il trouva à nouveau une matraque qu'il fourra dans sa poche ainsi que des menottes. Néanmoins le plus intéressant fut une feuille sur laquelle se trouvait son portrait. Il prit une seconde pour la regarder, s'admirer même, lorsqu'il vit les yeux qu'on lui avait fait. Un oeil était légèrement plus gros que l'autre et il semblait loucher, ce qui le fit s'énerver intérieurement sur ces hommes. Il se savait relativement beau et là c'était une insulte personnelle ! Il fourra la feuille en boule dans sa poche et ferma définitivement les yeux du dernier homme. Il sortit enfin de la benne, content de pouvoir respirer l'air frais de la nuit. Il n'avait pas besoin de leur costume, Blanche le suivrait s'il venait à son secours, du moins l'espérait-il.

Il regarda en l'air, par la fenêtre ouverte, et distinguait au loin une voix. Il ne pouvait en comprendre les mots mais il savait que l'homme était avec Blanche. Il s'approcha alors de la gouttière et commença à se hisser tant bien que mal. Son chapeau menaçait de tomber à tout instant et il dut, à plusieurs moments, s'arrêter pour le remettre sur son crâne avant de reprendre son ascension. Le plus important dans ces situations est de ne pas regarder en bas, fixer l'objectif et ne pas réfléchir. Et c'est ce qu'il fit.

La voix se fit alors plus net, il percevait la voix d'un jeune homme mais celle de Blanche avait totalement disparut. Il pria intérieurement pour qu'il n'arrive pas trop tard. L'homme semblait mentionner des parties d'anatomie, les yeux précisément, faisant redoubler d'effort Arsène pour accélérer. Il atteint finalement le plus proche possible de la fenêtre. Il tandis le bras, attrapa le rebord et se hissa dans le plus grand silence. Il vit alors Blanche, allongée sur le lit et devant elle se trouvait le faux policier, une brosse à la main pour brosser les cheveux de la princesse. L'homme était dos à lui, fort heureusement. Le gentleman savait que l'individu avait éliminé les policiers de loin, sans doute par du poison, il ne devait donc pas s'éloigner et le neutraliser le plus vite possible. Un seul coup si possible.

Il entra alors dans l'appartement, dans le plus grand silence possible par la fenêtre ouverte. Il prit en main la matraque prise sur les policiers et s'approcha, la main déjà en l'air pour frapper. L'individu reposa sa brosse et s'empara d'un scalpel dans le sac. Il avait une arme et devenait, dès lors, beaucoup plus dangereux.

-Bien, maintenant je vais vous déshabiller et retirer votre foie et votre coeur. J'ai tout dans mon sac, y compris une glacière;..."



Le ton de l'homme semblait plus dur, le sujet beaucoup plus morbide. Arsène devait se dépêcher. Il se trouvait à trois mètres, trop loin encore.

"-...rassurez-vous je suis très habile, je ne fais mal que si j'en ai l'envie. Vous ne sentirez qu'un petit picotement; je le sais, j'ai déjà testé..."



 Il fit encore un pas, deux mètres mais toujours trop loin. Il ne fallait pas le louper.

"-...mais ce fut à une époque bien lointaine pour moi. Allez, détendez-vous, cela va bien se passer."



 Il fit encore un pas mais le sol émit un grincement sourd, révélant sa présence. Il n'avait plus le temps de faire dans la dentelle, il le savait. Il abattit sans attendre la matraque sur le visage de l'individu, de toutes les forces qu'il pouvait. Il avait réellement peur de l'homme et voulait le mettre en d'état rapidement. Le coup le fit chuter, Arsène eut juste assez de temps pour lui attraper une main, la passer dans son dos et la lier à la deuxième grâce aux menottes. Il ne se gêna toutefois pas pour frapper une nouvelle fois le visage de l'ennemi, souhaitant lui enlever toutes envies de se rebeller. 

Il ne savait pas si cet homme était encore conscient ou non mais tenta une approche pour le moins violente. Il agrippa les cheveux de celui-ci pour lui tirer la tête en arrière et lui demanda :

"-Qui t'envoie ? Parle !"


La vue de la princesse, allongée sur le lit alors qu'il l'avait mise en garde, finit de faire monter en lui un désir de vengeance. Il avait échoué à récolter les informations que voulait James et cette pensée touchait son égo. Non, il ne pouvait pas échouer ! Il vit alors au sol une pomme à peine croquée. Il avait jeté toutes les pommes par la fenêtre, les avaient même vu dans l'allée, celle-ci était apparue ici, probablement amené par l'homme. Une pomme, Blanche-Neige, lui revint soudain en mémoire la fin de ce conte qu'il avait tant entendu. Tout n'était pas perdu. Toutefois Arsène voulut venger l'honneur de Blanche avant de l'emporter loin de ce malade. 

Il fouilla dans sa poche et ses doigts touchèrent l'objet qu'il cherchait. Il extrait une seringue que lui avait remis James avant qu'Arsène ne parte. L'ambroisie allait leur donner le temps de s'échapper le plus loin possible. A nouveau il tira la tête de l'homme en arrière en lui tirant violemment les cheveux et planta l'aiguille, sans aucune douceur, dans le cou de celui-ci. Il injecta le produit d'une traite avant de retirer l'aiguille. 

Il cessa dès lors de s'intéresser à l'homme. Il souleva la princesse comme un sac à patate sur son épaule et entreprit de sortir de l'appartement par la porte. Il passa néanmoins devant le sac de la jeune fille et se rappela l'intérêt qu'elle avait eu avec celui-ci. Le jugeant important, il le glissa sur l'autre épaule et y mit la pomme à peine croquée. Cette fois Blanche ne pourrait que le croire. Enfin il pénétra dans le couloir sombre.

Il descendit le plus rapidement possible les marches, gagna l'entrée et s'éloigna à grande enjambée malgré son lourd fardeau. Il ne pourrait aller très loin sans se faire remarquer. Il décida alors qu'il était temps qu'elle respire. Il la fit passer devant lui, dans ses bras, et entreprit de lui faire une méthode de Heimlich, compresser violemment la poitrine pour libérer les voix respiratoires. Il le fit plusieurs fois, déployant toujours plus de force. Il fallait qu'elle respire rapidement car il savait que l'individu dangereux finirait par revenir à lui et n'apprécierait pas le geste du gentleman. Ils jouaient leur vie en ce moment...
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Message par Blanche-Neige Lun 18 Jan - 15:09

Alors que l’étreinte de la mort la serait de ses bras à l’en étouffer, la jeune femme se sentit soudain chuter dans les ténèbres. Elle n’avait pas été assez forte pour lutter, elle avait perdu. La douleur n’avait pas disparue pour autant et sa conscience refusait de s’éteindre. Elle eut vaguement l’impression d’être soulevée et posée sur quelque chose de confortable. Pour autant, ses sensations étaient limitées, comme si plusieurs couches de vêtements la séparaient du contact des doigts de celui qui la touchait. Plus d’odorat, elle n’arrivait tout simplement plus à respirer et sa poitrine la brulait comme si ses poumons souffraient du manque. Ou peut-être bien était-ce dû au fait que son cœur ne battait plus du tout.
Panique totale et incompréhension.
Quand cela avait-il commencé ? La pomme ! Oui… la pomme. Le policier l’avait empoisonné. Pourquoi ? Oh, bon sang ! Qu’il lui était difficile de formuler des pensées cohérentes ! Et ses maudits coup de marteau que l’on assénait contre ce qu’il lui semblait être sa tête et dont chaque coup battait une mesure régulière et détestable comme autant de coups de tambour… boum… boum… boum… souffrance et terreur, Blanche n’était plus qu’une conscience prisonnière de son corps, prisonnière des ténèbres. Pitié, oh pitié, que l’on vienne l’aider ! Elle aurait voulu pleurer, elle aurait voulu hurler, mais elle ne pouvait pas. Et puis tout à coup une voix qu’elle parvient à reconnaitre au prix d’un grand effort fit sa route jusqu’à sa conscience. Le policier ! Elle se raccrocha à sa voix comme à une encre et grand mal lui en prit car elle parvient alors à comprendre chacun des mots qu’il prononça. S’il tint d’abord des propos incohérents au sujet d’une reine, il commença ensuite à énumérer toutes les choses horribles qu’il allait lui faire… son cœur se glaça d’effroi et elle lutta contre la paralysie pour s’efforcer de bouger, en vain. Elle ne pouvait même pas se défendre !!! Et les coups de marteaux continuaient à raisonner, plus violents, plus proches.

-Avez-vous eu des parents aimants, Blanche-Neige ? Oh, selon le conte, sûrement. Vous avez de la chance.

Tout à coup un mur se brisa et un souvenir se rappela à elle. Souvenir, ou sentiment ? Les deux.

Homme peu présent mais foncièrement aimant. Femme blonde, silhouette fière et altière, couronne… affection sincère et profonde rancune…

Le souvenir la laissa là, épuisée, tandis que d’autres tentaient de percer la surface de la malédiction pour s’imposer à leur tour. Elle s’efforça de les repousser, elle ne voulait pas perdre connaissance, consacrant toute son énergie à essayer de déplacer ses membres. Mais ça ne fonctionnait pas. Elle fut donc contrainte d’écouter ce psychopathe jusqu’au bout, perdant parfois le fil de son monologue car une image fusaient dans sa tête. Elle vit un magnifique château, des forêts embrasées à perte de vues, d’immenses cultures de pommiers, des créatures magiques, des bals somptueux et des robes de princesse à faire pâlir d’envie tous les amateurs d’histoire… des choses qu’elle voyait très souvent en rêve mais qui lui apparaissaient avec la netteté d’un souvenir. Comme si elle y avait déjà été. Puis le faux policier mentionna Aidoneus Klymenos, captant son entière attention. Il le connaissait et ils voulaient le tuer ?! Il confessa également le meurtre de son ancien employeur et de l’un des idiots qui la harcelait à la fac… depuis quand ? Depuis quand l’observait-il ?! Une image fit doucement place dans sa tête.

Stature imposante, forêt partout, Chasseur…

Et cette affreuse impression d’être touchée, comme une caresse dans ses cheveux… mais la sensation s’interrompit et il reposa sa brosse à cheveux. Quelque chose s’était arrêté et Blanche se mit à prier pour qu’il recommence à parler, car tant qu’il le ferait elle savait qu’il ne lui ferait pas de mal. Mais il reprit la parole et son âme se glaça de désespoir. Il venait de lui confesser son meurtre… en la disséquant. Elle hurla intérieurement. Que quelqu’un l’aide !

Le chasseur l’attrape violemment et la jette au sol. Elle sait qu’il va la tuer et elle est seule, seule au milieu de ces immenses arbres. Mais sa mort ne va pas venir immédiatement, non il va d’abord la déshonorer…

Mais une voix la ramena brusquement dans la réalité. Quelque chose, non, quelqu’un, la souleva et elle  eut l’impression d’être déplacée dans une position des plus inconfortables. Que se passait-il ?

Une flèche dans le dos et le Chasseur s’écroule. Derrière, deux hommes de petite taille… non, des nains.

Arsène Lupin s’était arrêté dans une ruelle, vide. Il était à peine six heures du matin en plein mois de juin, beaucoup dormaient encore à cette heure-ci. Ce serait différent dans une heure ou deux…  Dans ses bras, le corps de la princesse gisait, inerte, ce qui expliqua les multiples reprises auxquelles il dû se soumettre pour parvenir à lui extraire le morceau de pomme coincé dans sa gorge… Mais il y parvient et aussitôt le cœur de la jeune femme se remit à battre, plus fort que jamais, comme pour compenser les longues minutes où il avait été privé de vie. Blanche ouvrit les yeux et se mit à tousser violemment et à haleter à la recherche d’air. Elle avait l’impression de suffoquer et ses poumons étaient en feu comme si elle été restée en apnée trop longtemps. Quelque chose la ceinturait fermement et l’empêcher de s’écrouler et elle n’aurait su dire quoi mais elle lui en était reconnaissante car elle savait que ses membres ne la porteraient pas.

« Je peux bouger !! », pensa t-elle avec soulagement.

Où était-elle ? Ses yeux commençaient doucement à s’habituer à la lumière du jour et elle parvient à identifier une rue entre deux quintes de toux. Quelqu’un l’avait transporté ici ? Il lui semblait avoir entendu une altercation avant d’être happée par les « images »… La princesse voulut tourner la tête pour voir le visage de celui ou celle qui l’avait transporté ici. Quelques soit ses raisons, cette action lui avait permis de se réveiller et de retrouver partiellement la maitrise de son corps et peut-être de sa voix. S’il s’agissait de l’assassin elle pouvait peut-être crier, à défaut de pouvoir s’enfuir… mais l’homme qui se tenait près d’elle n’était pas le policier.

-Vous ? Lança-t-elle d’un air totalement perdu.

Elle détourna aussitôt son visage pour mettre une main devant sa bouche et tousser. L’air recommençait à circuler dans son corps et elle reprenait peu à peu une respiration normale, quoi qu’un peu sifflante. Son cœur, lui en revanche, était loin de vouloir se calmer.

-Vous m’avez sauvé ?

Le ton était interrogateur, à vrai dire elle se posait vraiment la question. L’avait-il sortie de là pour l’aider ou bien pour servir ses propres intérêts et lui nuire à son tour ? Elle était perdue, la situation lui échappait totalement et elle tremblait de peur.

Le roi, mourant dans son lit… une marque d’affection… le dernier soupir d’un père.

Blanche gémit et porta une main sur sa tête. Elle ne contrôlait pas le flux de ces visions, pas plus qu’elle n’arrivait à démêler le vrai du faux. Elle se trouvait à moitié par terre, près de cet inconnu qui était entré par effraction chez elle pendant la nuit. Depuis son arrivée, tout était parti de travers, elle avait l’impression que sa vie lui échappait totalement. La princesse voulu se relever mais ses jambes se dérobèrent et elle dû se retenir largement à l’étranger pour ne pas s’étaler sur le goudron. Maintenant elle était fixée, elle était tout simplement incapable de marcher seule. Alors de là à essayer de courir…

-Qu’est-ce qu’il m’a fait ? Sanglota-t-elle.

Son regard était fiévreux, la couleur de ses joues plus prononcée que d’habitude. Mécanisme de défense au traumatisme, son corps combattait le poison à sa manière et sa température était en train de monter en flèche. Elle avait du mal à formuler des pensées cohérentes, encore plus à les énoncer. Avait-elle été droguée ? C’était la réponse la plus logique qu’il lui venait pour justifier son état et ses visions.

-La police…

Une lueur d’espoir, rapidement balayée par un souvenir. Martin Duchamp s’était présenté à elle habillé comme un policier. Elle ne pouvait pas faire appel aux forces de l’ordre sans comprendre dans quoi elle était embarquée. Son seul espoir était l’homme qui la soutenait actuellement avec ses bras. Il était la clé du mystère, un mystère qu’elle espérait percer le plus vite possible.

-Qui êtes-vous réellement ? 

Un regard implorant, un soupir… Elle se sentait tellement fatiguée… tout son corps lui criait d’arrêter de luter et de dormir mais elle refusait de se laisser aller sans savoir si elle pouvait un tant soit peu accorder sa confiance à son voisin.
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Message par Arsène Lupin Jeu 21 Jan - 23:29

Il fallut à Arsène de nombreuses tentatives afin de libérer les voies respiratoire de la jeune fille. Il avait comprimait de plus en plus fort le corps, développant peu à peu la peur d'infliger des séquelles plus que de la sauver. En effet les côtes sont plus fragile qu'on le pense durant ce genre de geste.

Avec l'énergie du désespoir, il serra plus encore qu'habituellement d'un coup sec et il vit alors la princesse expirer soudain en toussant. Le morceau de pomme fut craché durant la quinte de toux et alla s'écraser un peu plus loin. Immédiatement le gentleman s'autorisa un soupire de soulagement, c'était déjà un problème de réglé. Il continua de serrer Blanche contre son corps, sentant qu'elle ne se tenait pas sur ses jambes. Il ne tenait pas particulièrement que sa nouvelle protégée ne chute au sol et ne se fasse mal.

La jeune fille était prise d'une très violente quinte de toux et Arsène parvenait à peine à la retenir dans ses bras à cause de ses gesticulations. Il s'employa à ne pas la lâcher, quitte à la serrer plus fort encore. Il commença néanmoins à penser que si Blanche se retournait maintenant, elle continuerait à le prendre pour un pervers s'il la serrait un peu trop.

Avec la joie d'avoir réanimée la princesse, Arsène en oubliait presque son agresseur qui pouvait s'être déjà débarrassé de ses menottes. Il jeta un coup d'oeil en arrière, les yeux imaginant déjà le détraqué les poursuivre, un scalpel à la main. Il ne vit cependant rien du tout hormis de petites traces rouge au sol. Il comprit alors d'où elle provenait. Une légère douleur provenait de sa jambe gauche, sûrement atténué par l'adrénaline. Sur le côté il pouvait voir son pantalon déchiré nettement et sa peau entaillée.

Il rechercha intérieurement la cause de sa blessure puis se remémora ce moment où il avait frappé l'agresseur. Il tenait un scalpel dans les mains et sans doute celui-ci avait dérapé, intentionnellement ou non, sur la jambe du gentleman. Toujours était-il qu'on pouvait les suivre à la trace, littéralement, et qu'en ce moment c'était plutôt dangereux. D'autant que l'agresseur n'allait pas être leur seul poursuivant. Trois policiers étaient mort des suites de sa venue dans l'appartement de la jeune fille et il voyait ça comme un échec personnel. Il se jura de pouvoir, un jour, incriminer le vrai tueur.

Arsène n'avait pas remarqué que la jeune fille s'était tournée vers lui durant ce temps là et sa remarque fit sortir Arsène de ses tergiversions. Elle semblait totalement perdue, s'attendait elle à voir débarquer quelqu'un d'autre pour la tirer d'un mauvais pas ? Il l'avait prévenu qu'elle finirait par avoir des problèmes mais n'aurait jamais songé à cela si rapidement...

-Vous m’avez sauvé ?


Au moins elle avait pu remarquer l'évidence. Arsène espérait cependant que cela allait pouvoir créer au moins un semblant de confiance entre eux. Leur entre-aide était nécessaire selon lui depuis qu'il s'était pleinement impliqué dans cette histoire. Il préféra plaisanter pour détendre l'atmosphère :

-Si ce n'est pas le cas dîtes le moi tout de suite, que je retourne dans votre appartement pour récupérer votre cadavre des mains de l'individu ! Voyant qu'il ne faisait qu'empirer la chose, il ajouta : C'était de mauvais goût, je vous pris de m'excuser.


Il sentit la princesse tenter de se relever sur ses jambes mais elle manqua de tomber et se rattrapa à Arsène qui, de toute façon, la gardait entre ses mains. Il veillait sur elle, d'autant que dans sa tenue relativement légère, le sol ne ferait que l'écorcher. Arsène créait déjà assez de trace de sang pour que cela suffise à les suivre. Elle se trouvait à moitié plié au sol lorsqu'elle continua de s'adresser à lui :

"-Qu’est-ce qu’il m’a fait ?"


La jeune fille sanglotait. Elle avait au moins autant besoin de soutien physique que moral. Heureusement, Arsène n'eut même pas à mentir pour tenter de la rassurer puisque l'individu n'avait rien eu le temps de faire à Blanche, Il s'en était assuré à sa manière...

-Ne vous inquiétez pas, il ne vous à rien fait d'autre que vous brosser les cheveux. Il vous a aussi donné une pomme j'imagine. Je vous avez dit de vous en méfier Blanche. L'important c'est que vous vous en sortiez bien.


Il ne jugea pas pertinent de parler du scalpel et de la façon dont l'individu avait agit avec elle comme avec une poupée. Pour le moment, il voulait la rassurer et qu'au plus vite ils puissent s'en aller le plus loin possible de cette rue. Il n'évoqua pas non plus la mort de trois policiers, ce qui ferait probablement de lui l'ennemi numéro un, sans compter le soi-disant enlèvement de la jeune fille.

C'est toutefois la princesse elle-même qui évoqua la police dans un souffle, comme si une idée germait dans sa tête. Arsène aurait voulu l'empêcher de penser à les appeler puis se ravisa en se disant que son comportement serait des plus suspects s'il lui interdisait de les appeler. Elle ne chercha pourtant pas à les alerter à nouveau et le gentleman l'en remercia intérieurement.

-Qui êtes-vous réellement ? 


Arsène sourit à la question de la jeune fille. Il lui avait déjà répondu et avait refusé de le croire. Il se demandait si cette fois-ci son comportement allait changer.

-Vous savez, vous êtes une des rares personnes à qui j'ai réellement révélé mon identité et pourtant vous avez refusé de le croire. Remarquez que je vous comprend, si l'on m'avait dit il y a quelque jours que je rencontrerais la célèbre Blanche-Neige j'aurais sans doute beaucoup rit. Je me nomme Raoul d'Andrésy mais je suis plus connu sous le nom d'Arsène Lupin, le Gentleman Cambrioleur à votre service...

Joignant le geste à la parole, Arsène libéra l'une de ses mains pour soulever son haut-de forme de quelques centimètres comme s'il se présentait pour la première fois à une femme de son monde. Le résultat ne fut pas celui qu'il attendait car la jeune fille chuta plus encore et qu'il ne la retint que de justesse juste avant le sol en la prenant sous les bras. L'heure n'était pas à la causette, et il ne manqua pas de le faire remarquer. Il laissa glisser la jeune fille jusqu'au sol et entreprit alors de soigner sa blessure avant de reprendre la route.

Pour se faire il chercha dans sa poche un mouchoir en tissu qu'il plia plusieurs fois pour qu'il soi plus épais. Il l'appliqua sous son pantalon, à même la plaie afin d'empêcher le sang de sortir. Il prit ensuite la ceinture qui tenait plus de l'élégance que de la véritable tenu de son pantalon et l'enroula à plusieurs reprises autour du mouchoir afin de le faire tenir. Il serra le tout avant de boucler la ceinture. Fort heureusement tout cela tint le coup. Tout en se soignant, il avertit Blanche :


"-J'ai maîtrisé votre agresseur dans votre appartement et je l'ai drogué mais je crains que cela ne soit suffisant. Ils vous a déjà retrouvé une fois et, si vous voulez mon avis, il saura recommencer si on ne se dépêche pas de quitter les lieux. Je vous vous emmener loin de cette ville, nous y seront plus à l'abri. Nous pourrons faire le point dans le train, je suis sûr que vous avez de nombreuses questions à me poser...Il venait de terminer son soin de fortune. Allons-y si vous voulez bien"


Bien entendu il n'allait pas laisser la jeune fille se débrouiller pour marcher à sa suite. Il s'agenouilla, sa jambe commençant à tirer sérieusement, et il se glissa sous l'épaule de la jeune fille pour l'aider à marcher et la soutenir. Ainsi il pourrait l'aider activement tout en économisant ses forces et, si on les voyaient comme cela, on penserait que la jeune fille avait simplement trop bu. Il quittèrent alors les lieux sans demander leur reste.

D'instinct, Arsène se repéra dans les rues de la ville et les fit progresser relativement rapidement, quitte à ce qu'ils épuisent leurs forces très vite et aggrave leur état. Il foncèrent jusqu'à un abribus où ils durent attendre quelque minutes avant que leur moyen de transport n'arrive. Arsène salua le chauffeur d'un large sourire :

-Bonjour mon brave, nous souhaiterions voyager ma femme et moi pour fêter nos 2 ans de vie commune. Pourriez vous nous déposer au dernier arrêt s'il vous plait ? Ca lui permettra de se reposer, l'alcool fait des ravages pour fêter ce genre d’événement.


Il régla le chauffeur plus que généreusement pour ce trajet et il emporta la princesse jusqu'à la banquette arrière, vide de monde. Ils y seraient tranquille et elle pourrait se reposer ou discuter avec lui à loisir sans éveiller les soupçons. Deux autres personnes se trouvaient dans le bus, des passagers ça et là qui vaquaient à leurs occupations. Ils ne semblèrent pas troublés de voir l'arrivée du "jeune couple".
Arsène et Blanche purent ainsi s'enfuir avant que le jour n'ai pu finir de se lever.
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Message par Blanche-Neige Lun 25 Jan - 22:32

-Ne vous inquiétez pas, il ne vous a rien fait d'autre que vous brosser les cheveux. Il vous a aussi donné une pomme j'imagine. Je vous avais dit de vous en méfier Blanche. L'important c'est que vous vous en sortiez bien.

Etrangement, le ton calme et paternaliste qu’Arsène employa rassura Blanche. L’homme lui donnait l’impression de maitriser pleinement la situation, comme s’il savait exactement qui était le tueur et pourquoi il lui en voulait. C’était forcément le cas. N’était-il pas justement venu un peu plus tôt en prétendant vouloir la protéger d’une menace potentielle à la demande d’une personne tierce ? Devait-elle lui faire confiance ? Oui, tant qu’elle ne comprendrait pas ce qui était en train de lui arriver et pourquoi elle attirait tant l’attention de tous ces inconnus. Et puis cette histoire de pommes… elle était perdue, en état de choc, dans l’incapacité de réfléchir correctement. Et puis il y avait toutes ces images qui n’arrêtaient pas d’apparaitre dans sa tête, comme dans un film… ça avait l’air tellement réel ! Elle lui demanda son nom et obtient une réponse déconcertante. Loin de démentir, il se présenta à nouveau comme étant le célèbre personnage de roman Arsène Lupin. Et puis il la nomma d’une étrange manière…

Blanche-Neige.


Si ce nom lui rappelait vaguement un personnage de  conte – sa culture dans ce domaine était très limitée- il lui évoquait beaucoup plus de choses depuis que les images avaient commencé à faire irruption dans sa tête. Non… même avant, lorsqu’elle faisait régulièrement ses rêves étranges… Blanche-Neige était le nom qu’elle portait dans son autre existence, dans ses rêves et ce qui s’apparentait à des souvenirs. Comme si elle avait une autre identité, une autre vie.

Le gentleman voulu soulever son château et rompit l’équilibre précaire qui maintenant Blanche debout. La jeune femme s’affaissa et se serait étalée par terre si le gentleman ne l’avait pas rattrapé in extremis. Elle se laissa tomber au sol, appréciant de retrouver une surface dure sur laquelle s’appuyer. Au moins elle ne pourrait pas tomber plus bas.

-Vous êtes blessé ? Demanda la jeune femme avec inquiétude en remarquant la blessure qu’Arsène s’efforçait de panser.

-J'ai maîtrisé votre agresseur dans votre appartement et je l'ai drogué mais je crains que cela ne soit suffisant. Ils vous a déjà retrouvé une fois et, si vous voulez mon avis, il saura recommencer si on ne se dépêche pas de quitter les lieux.

L’idée que ce psychopathe puisse remettre la main sur elle la terrifia. Elle jeta un regard autour d’elle d’un air inquiet et ne fut qu’à moitié rassurée en constatant que la rue était déserte. Qui sait s’il ne se cachait pas dans l’ombre d’un croisement ?

-Je vous vous emmener loin de cette ville, nous y seront plus à l'abri. Nous pourrons faire le point dans le train, je suis sûr que vous avez de nombreuses questions à me poser.... Allons-y si vous voulez bien"

-Il sera plus facile de brouillé les pistes en prenant le bus, suggéra-t-elle. La gare routière n’est pas loin.

Était-elle vraiment en train de suggérer de quitter la ville et de partir à l’aventure avec un parfait inconnu ? La situation lui échappait totalement, elle avait le sentiment que plus rien n’était réel. Cette impression était clairement renforcée par les souvenirs qui l’assaillaient à intervalles réguliers et lui donnait l’impression de nager dans un cauchemar. Où était la réalité entre ces deux vies et où était l’hallucination ? Elle n’arrivait plus à démêler le vrai du faux. L’autre fou l’avait forcément droguée, d’où le fait qu’elle ait si chaud, que ses jambes soient en coton et qu’elle ait tous ces vertiges… elle se sentait affreusement mal et la peur n’arrangeait pas les choses. 
-Je n’arrive pas à tenir sur mes jambes… je… je crois qu’il m’a drogué.
Elle décida de repousser l’heure des questions et de concentrer toutes ses forces à prendre appui sur ses jambes. L’exercice fut difficile et particulièrement épuisant, même avec l’aide de son compagnon. Lorsqu’ils grimpèrent dans le bus, Blanche adressa un faible sourire au chauffeur en guise d’excuse pour appuyer les propos d’Arsène. Elle ne cherchait même plus à s’expliquer le fait qu’il tente de mentir sur ce qui était à l’origine de son état et sur leur relation, elle avait bien assimilé l’idée qu’il voulait partir le plus loin d’ici, et puisque c’était pour l’aider, elle avait tout intérêt à se taire et à le suivre. Le « couple » s’installa tout à l’arrière, loin des gens. Blanche se sentit immédiatement soulagée en s’essayant. Elle commençait à mourir de chaud et pourtant elle frissonnait… elle mit cela sur le compte de la drogue que lui avait administré son agresseur sans même penser au fait qu’elle était simplement fiévreuse. La jeune femme se blotti contre la vitre, heureuse de pouvoir prendre appui sur une surface dure et fraiche.

-Il a parlé de me découper en morceaux… commença-t-elle à voix basse, profondément choquée en se remémorant les paroles du policier. Il voulait dévorer mes organes et utiliser le reste de mon corps pour en faire une… une marionnette… j’entendais tout… mais j’étais paralysée…

Elle tremblait, sa voix se brisa. La terreur qu’elle avait ressentie était toujours ancrée en elle et elle aurait voulu partir en courant pour fuir, juste pour évacuer l’adrénaline qu’elle avait accumulé dans ses muscles et ses organes. Même ce bus l’inquiétait. Qui sait si le tueur ne se cachait pas parmi ces voyageurs ? Par réflexe, elle tira sur le rideau de la fenêtre pour se dissimuler aux passants extérieurs. Le moteur du bus se mit en branle et le véhicule se mit à rouler tout doucement.

-… Pourquoi moi ? Qu’est-ce que vous me voulez tous ?! Je ne suis personne, vous comprenez ? Personne !

La reine sur son trône, la traitant si froidement… la douleur d’être rejetée par sa propre mère… non, sa belle-mère… la reine niait désormais tout lien de parenté entre elles.

Blanche ferma les yeux et se retient d’une main au siège devant elle, soudain pris de vertiges. Elle se sentit tomber, puis plus rien. Trou noir.

***
La jeune femme reprit peu à peu conscience de son environnement. Elle était allongée sur une surface confortable, couverte par quelque chose de douillé et de chaud. L’air était frais malgré la chaleur de l’été, la température était agréâble. Et puis elle avait quelque chose d’humide posé sur la tête. De quoi s’agissait-il ? Elle glissa une main sur son front et attrapa l’objet en entrouvrant les yeux, ne tardant pas à reconnaitre un gant. Où était-elle ? Ne reconnaissant pas la pièce, elle tourna la tête et aperçu un homme… un visage familier et pourtant inconnu. Qui était-il ? Sa première pensée fut de se dire qu’il était charmant avec sa coupe de cheveux et ses vêtements style début XXème siècle, puis elle avisa le chapeau haut de forme et la veste posés sur une chaise et les récents évènements lui revinrent doucement en mémoire. Elle se sentait épuisée comme si elle n’avait pas dormi depuis une éternité et elle avait mal partout, mais son cerveau, lui, commençait tranquillement à se remettre en marche. Etrangement, elle se sentait très calme. La brume commençait à se dissiper et ses souvenirs refaisaient peu à peu surface, lui permettant une meilleure compréhension des évènements. Blanche-Neige de Lystera n’était pas un rêve, elle était une part d’elle, au même titre que Blanche Doll. Les deux facettes d’une même personne. Deux mondes, deux vies. Quant à savoir précisément quels souvenirs étaient vrais et lesquels étaient faux, elle avait encore du mal à faire la part des choses. Elle observa Arsène Lupin en silence pendant quelques secondes, ne doutant plus un instant de son identité. Elle-même était une Légende, alors pourquoi pas lui ? Il y a quelques mois, elle croyait que son monde et celui des Créateurs étaient les deux seuls à exister mais il fallait croire qu’elle faisait erreur. Une vérité qui lui donnait le vertige tant elle ouvrait de possibilités mais qui se révélait très excitante.

-Bonjour…

Sa voix était enrouée. Elle toussa pour s’éclaircir la gorge et tenta de se redresser tant bien que mal. Au vu des boites de médicaments posés sur le chevet, elle se doutait qu’elle ne s’était pas simplement endormie dans le bus. Quant à la suite, elle ne se rappelait tout simplement de rien. Etait-elle malade ? Ca expliquerait bien des choses, à commencer par le fait qu’elle ait l’impression d’être passée sous un rouleau compresseur.


-Où sommes-nous ? Demanda-t-elle, pragmatique. Depuis quand me veillez-vous ?

Vu les cernes que semblait arborer le jeune homme, elle avait dû dormir un bon moment. Les rideaux étaient tirés, ce qui l’empêchait de savoir s’il faisait jour ou nuit. Quant à savoir avec précision dans quelle partie de la France ils se trouvaient, elle n’en avait aucune idée. Si son protecteur avait été intelligent, il leur aurait fait prendre un second bus ou un train pour brouiller les pistes. Mais vu l’état dans lequel elle se trouvait il avait peut-être préféré s’arrêter pour les cacher  plutôt que de jouer la carte de la prudence et de s’éloigner le plus possible de Montpellier. Et se trouvaient-ils ? Dans un appartement privé ou un hôtel ? Dans tous les cas, elle ne serait rassurée que lorsqu’il lui aurait donné le nom de la région et de la ville où ils se trouvaient. Elle avait vraiment besoin de repères.

-Merci… pour tout. Comment dois-je vous appeler… monsieur Lupin ?

Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle ajouta avec une pointe d’espièglerie :

-Puisque nous sommes visiblement mariés depuis deux ans il serait bon que je sache comment vous nommer.

Il avait tellement de surnoms et de fausses identités, comment savoir par laquelle il souhaitait être appelé ? Sous réserve qu’il soit vraiment Arsène Lupin. Une part d’elle demeurait sceptique et demandait à voir une preuve. Après tout, s’il était aussi intelligent et doué de ses mains que les livres le laissaient entendre, il devait forcément pouvoir lui faire une démonstration de son talent. Elle ne manquerait pas de lui demander prochainement.

-Comment avez-vous su que j’étais menacée et qui vous a envoyé vers moi ?

Prudence était mère de sureté. Elle ne lui avait pas révélé qu’elle avait retrouvé la mémoire. Mieux valait d’abord l’interroger pour savoir si elle pouvait lui faire confiance ou non et pour s’assurer qu’il était vraiment celui qu’il prétendait. Après tout, qu’aurait fait Arsène Lupin sur Terre ? Et puis, depuis quand Lupin travaillait il pour quelqu’un ? Il n’y avait rien de logique dans tout ça et elle espérait percer le mystère très vite.
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Message par Arsène Lupin Mer 27 Jan - 14:48

Une fois assise contre la fenêtre, la princesse a commencé à parler, à se demander pourquoi elle était la cible de tout cela. Arsène aurait bien voulu pouvoir lui expliquer la raison de tout ce remue-ménage mais il en était totalement incapable. Au lieu de ça, il retira son chapeau qu'il posa sur ses genoux. Il protégerait cette femme coûte que coûte, il pensait qu'elle pouvait autant lui apporter que lui lui apporté.

Très vite Blanche finit par s'endormir en posant sa tête contre l'épaule d'Arsène. Elle prenait son rôle d'épouse très à coeur visiblement. Arsène sourit à cette boutade et entreprit de garder un oeil sur les différentes personnes se trouvant dans le bus. Aucune ne semblait leur vouloir du mal, d'ailleurs aucune ne semblait s'intéresser particulièrement à eux mais prudence était mère de sûreté.

Néanmoins la tête sur son épaule lui faisait éprouver une certaine gêne. Cette femme ne voulait même pas entendre parler de lui quelques heures auparavant et voilà qu'elle se reposait quasiment dans ses bras. En plus il s'agissait là d'une véritable princesse, avec un royaume, des serviteurs et des richesses à gogos en bref le jackpot. Mais plus que ça, elle avait une certaine élégance qu'Arsène appréciait. Elle ne ressemblait pas à l'archétype de la princesse assistée et ce genre de chose savait le toucher.

Il s'autorisa à poser son regard sur la princesse endormi, sur les yeux clos de son visage angelin, sur ses lèvres à l'air si douce, sur l'état paisible qui semblait l'animer. Si on pouvait bien lui reconnaître une chose, parmi d'autres, c'était sa beauté gracieuse et pure.

Arsène fut tiré de sa contemplation par une douleur dans ses côtes, du côté où Blanche se trouvait. Il laissa glisser une main et sentit l'objet qui s'enfonçait dans son corps. Il glissa la main dans la main et en sortit le diamant qu'il avait offert tantôt à la princesse. Il sourit, se disant qu'il s'agissait là d'un choix judicieux, il parerait à merveilles sa beauté. Il le reposa comme si de rien n'était, la regarda à nouveau puis entreprit de se concentrer sur les autres occupants du bus qui finirent par le quitter lors des différents arrêts.

Blanche et Arsène finirent même par être les seuls résidents du bus, en plus du chauffeur. Le gentleman sentait, à la chaleur que dégageait la jeune fille, qu'il commençait à avoir une poussée de fièvre assez violente. Il aurait voulu pouvoir faire quelque chose mais il ne possédait rien sur lui capable de calmer cela. Au lieu de ça, la chaleur finit par l'épuiser du reste de ses forces, qui n'étaient déjà plus légions, et le voleur s'endormit à son tour, la tête s'effondrant sur le front de la princesse.

Lorsqu'il ouvrit les yeux, le jour était déjà relativement avancé. D'autres personnes étaient assise dans le bus, relativement loin d'eux, et aucune ne semblait leur vouloir du mal. Il observa par la fenêtre le décor et discerna les montagnes ainsi que l'étendue bleue de la mer. Une réflexion rapide lui apprit qu'ils étaient dans les Pyrénées. Sachant que l'Espagne ne devait pas être loin, il se décida à descendre au prochain arrêt. Il tenta de secouer légèrement la princesse qui ne se réveilla pas. Il réfléchit, se demandant si, comme dans le conte elle aurait besoin d'un baiser puis, se disant que cette réflexion était ridicule, il se refusa de l'embrasser et la porta dans ses bras. Les occupants du bus semblèrent assez étonné de le voir sortir avec son lourd fardeau dans les bras mais personne ne s'interposa.

Fort heureusement pour lui, non loin se trouvait une sorte de refuge/ motel dans lequel pouvait descendre les touristes. Il y pénétra et paya une chambre, voyant sa réserve de liquide diminuer à vu d'oeil. Bientôt il lui faudrait avoir recours au vole s'il voulait qu'ils s'en sortent. Une femme relativement ronde les attendit à la réception. On lui laissa une chambre, non sans demander pourquoi il portait dans ses bras une jeune femme.

"-Il s'agit de ma femme. On voulais fêter nos deux ans de mariages mais elle est visiblement tombée malade. Savez-vous où je pourrais me procurer des médicaments pour faire baisser sa fièvre ?

-Je vous amènerez ça dans votre chambre, la demoiselle à l'air vraiment mal en point. Vous êtes sûr que ça va allez ? je pourrais vous conduire à l'hôpital.

-C'est gentil mais ce n'est qu'une petite fièvre. Je suis certain que mon épouse ne souhaiterais pas gâcher nos vacances pour si peu. Serait-il possible d'avoir ses médicaments rapidement, nous souhaiterions renouveler notre lune de miel...


-Ohh bien entendu... Répondit la femme, légèrement gênée.

Le jeune "couple" put ainsi s'éclipser dans la chambre. Arsène déposa Blanche sur le lit double, par dessus les draps et il mouilla un gant de toilette d'eau glacée afin de lui déposer sur le front. Il espérait que sa princesse puisse se remettre vite de ses émotions. On lui amena, quelques minutes plus tard, des médicaments censé faire baisser la fièvre, en forme de gélule. Ne sachant pas trop comment les donner à la princesse sans la faire s'étrangler, il déposa cela sur la table de nuit.

Il prit ensuite soin de tirer les rideaux de leur chambre en pensant cependant à ouvrir les fenêtres. L'air ambiant était chargé de chaleur et il se demandait sérieusement si Blanche pourrait faire baisser sa température corporelle. L'intérêt de plonger la chambre dans le noir étant de préserver le peu de fraîcheur de la pièce. 

Voulant tenter de passer un peu plus inaperçu, et aussi par souci de confort à cause de la chaleur, Arsène se sépara de sa veste noire ainsi que de son chapeau qu'il posa sur une chaise. Il retroussa les manches de sa chemise en entreprit de s'occuper comme il le pouvait de la princesse. Il se tenait assis sur le lit, massant la main droite de la jeune fille au niveau de son poignet, sentant la chaleur qui émanait de son corps. Par moment, il retirait le gant de toilette et allait le mouiller à nouveau.

Au bout de quelques heures, Arsène s'octroya une légère pause, ouvrant les différents tiroirs de la chambre. Il trouva, dans un compartiment réfrigéré, une toute petite flasque d'un liquide ambré qu'il vida dans un verre. Il venait de trouver une petite dose de whisky. Bien entendu ce genre d'échantillon était payant dans ses hôtels mais sur le coup, Arsène ne s'en inquiéta pas et commença à boire le contenu de son verre tout en s'occupant toujours de sa princesse.

Les heures continuèrent de défiler, la princesse ne semblant pas vouloir sortir de son sommeil, jusqu'à ce qu'enfin ses yeux commence à papillonner. A ce moment, Arsène se trouvait à la salle de bain pour humidifier son visage. Lui aussi commençait à souffrir de la chaleur du Sud.

-Bonjour…


La jeune fille reprenait conscience après tant d'heure. Arsène la gratifia d'un sourire. Il s'approcha de la jeune fille, s'asseyant contre la table. Il ne tenait pas à l'effrayer une fois de plus.

-Où sommes-nous ? Depuis quand me veillez-vous ?


-Ne vous inquiétez pas, nous sommes dans les Pyrénées. Je ne sais pas précisément où. Vous avez dormi pendant plusieurs heures, ménagez-vous, vous devez être encore fièvreuse.


-Merci… pour tout. Comment dois-je vous appeler… monsieur Lupin ? Puisque nous sommes visiblement mariés depuis deux ans il serait bon que je sache comment vous nommer.



Arsène rit en entendant cela. Il s'était demandé si la jeune femme remarquerait ce subterfuge pour qu'ils tentent de passer inaperçu. Il avait eu l'impression qu'elle était tellement sous le choc que cela ne l'avait même pas choqué.

"-Puisque nous sommes mariés depuis deux ans, que diriez-vous de "chéri"... Appelez moi Alan pour l'instant, Arsène n'existe pas dans ce monde.


Il appréciait cette complicité qui semblait s'être installé entre eux, même si pour cela il avait fallut que la jeune femme ne manque de se faire transformer en marionnette. Arsène s'en serait voulu de devoir droguer Blanche afin de la ramener à son complice qui se trouvait à Londres. Il se demanda d'ailleurs comment ils pourraient bien faire pour y retourner maintenant que la police se lancerait à ses trousses. Il avait enfin un défi à relever.

-Comment avez-vous su que j’étais menacée et qui vous a envoyé vers moi ?


Les yeux de Arsène croisèrent ceux de Blanche. Il se rappela avoir menti pour gagner sa confiance, ce qui n'avait pas été un franc succès. Il se posa la question sur la marche à suivre puis décida de jouer cartes sur table. Continuer à mentir ne pourrait que pourrir la confiance durement gagnée.

"-Je m'excuse d'avoir du vous mentir Blanche mais je devais gagner votre confiance rapidement. On m'a demandé d'enquêter sur vous car, selon la rumeur, vous auriez traversé un portail qui se trouverait à Montpellier et conduisant à votre monde d'origine, tout comme je l'ai fait depuis Londres. Un homme veux trouver tout ces portails et les cartographier. Tout ce que je savais, c'était que vous sembliez avoir fuit votre monde et que vous étiez amnésique, j'en ai donc conclus que quelqu'un voulait attenter à votre vie, tout comme dans le conte... Croyez moi lorsque je vous demande humblement de me pardonner sur ma conduite qui n'était pas digne du gentleman que je suis, mais si je voulais attenter à votre vie, j'en aurais eu milles occasions. Je sens que vous êtes très importante, c'est pourquoi je vais vous protéger."


L'homme commençait à se demander si Blanche saurait lui pardonner ou si elle allait tenter de fuir à nouveau, ce qui serait justifié, puis il se rappela qu'elle était relativement malade et que fuir ne saurait être une bonne idée pour elle. Il décida de faire la lumière sur tous ce qu'il savait :

"-Mon complice est venu me trouver en personne dans mon monde, en Amérique pour être exact. Après notre cambriolage il m'a parlé de ce monde. Je n'ai rien voulu y croire pourtant tout est vrai. Je comprend donc votre désarroi à croire sur parole mon identité. L'homme qui est mon complice se fait appeler James et il signe d'un M. J'ai entendu parler d'un homme répondant au nom de James Moriarty pouvant correspondre à sa description mais je ne puis en être certain. Vous savez tout ce que je sais maintenant.


Arsène espérait que ce genre de révélation saurait au moins permettre une entente cordiale, voir plus, entre lui et la princesse. Il l'espérait réellement du fond du coeur car, sur ce coup si, il aurait bien besoin d'un coup de main...
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Message par Blanche-Neige Mer 27 Jan - 21:48

Les Pyrénées… c’était un sacré voyage qu’ils avaient parcouru. Blanche Doll n’avait jamais eu l’occasion de visiter cette partie de la France, Blanche-Neige de Lystera encore moins. Elle songea toutefois que les chances d’être retrouvée au milieu des montagnes étaient moins élevées qu’en pleine ville. Ici, les forêts ne manquaient pas pour se cacher et elle se savait capable de survivre en pleine campagne, surtout l’été. La princesse l’avait déjà fait des années durant, c’était une survivante. Elle tira son téléphone de sa poche et pu y lire l’heure : 21h38, information qu’elle partagea avec son compagnon. Arsène rit ensuite à sa plaisanterie et elle le trouva charmant. Elle avait toujours du mal à digérer la possibilité que l’un de ses personnages de roman préféré puisse se tenir ainsi devant elle et sa part terrienne était totalement surexcitée à cette idée tandis que la princesse tentait de rester pragmatique. Un véritable combat se livrait en elle entre ses deux personnalités et elle avait beaucoup de mal à faire la part des choses, ayant cette impression d’être complètement schizophrène. Vivement que son cerveau face du tri entre les vrais souvenirs et les faux… si tant est qu’il le fasse. Actuellement, elle était perdue, partagée entre deux facettes d’elle-même sans savoir laquelle était la bonne.


-Puisque nous sommes mariés depuis deux ans, que diriez-vous de "chéri" ? ... Appelez-moi Alan pour l'instant, Arsène n'existe pas dans ce monde.
-Alan comment ?

Elle toussa et se rendit soudain compte de l’état de sa gorge. Elle avait chaud et elle était morte de soif. Ses yeux se posèrent sur Lupin et elle lui demanda si elle pouvait piocher dans les médicaments et le verre d’eau posé à côté. Elle ne doutait pas que la fièvre soit liée à son état de faiblesse et elle voulait remédier à ça le plus vite possible. La jeune femme ne supportait pas d’être aussi vulnérable. Elle vida le verre d’eau d’une traite en écoutant Arsène parler et entreprit de se lever pour aller le remplir dans la salle de bains, ce qui ne fut pas une mince affaire. Autant dire qu’elle se sentit extrêmement soulagée en retournant s’assoir sur le lit.

-…. On m'a demandé d'enquêter sur vous car, selon la rumeur, vous auriez traversé un portail qui se trouverait à Montpellier et conduisant à votre monde d'origine, tout comme je l'ai fait depuis Londres.

« Je me souviens du portail… mais quand l’ais je traversé ? Des semaines ? Des mois ? Des années ? »

-Un homme veut trouver tous ces portails et les cartographier.

Ça se tenait, à un détail prêt. Comment cet homme avait entendu parler d’elle ? Etait-il lié à la Reine ?

-Tout ce que je savais, c'était que vous sembliez avoir fui votre monde et que vous étiez amnésique, j'en ai donc conclus que quelqu'un voulait attenter à votre vie, tout comme dans le conte...
-Le conte ? C’est vrai… nous sommes des Légendes pour les habitants de ce monde… certains souvenirs

commencent à me revenir.

Un frisson de peur la saisit lorsqu’elle réalisa que son histoire était à portée de main. Il lui suffisait de mener une recherche sur internet pour accéder aux détails de sa légende et par là même connaitre son avenir. C’était… à la fois terrifiant et fascinant. Oserait-elle prendre le risque de s’aventurer à découvrir son avenir ? L’homme qui lui faisait face avait l’air d’en savoir plus sur son histoire qu’elle-même n’en savait sur elle. La réciproque était-elle vraie aussi ? Cette situation était complètement dingue. Est-ce que chaque personnage imaginé par les humains devenait réel dans une autre dimension ?

-Vous vous trompez, je n’étais pas amnésique, pas vraiment. Je possède à la fois les souvenirs de Blanche Doll qui a vécu et grandit ici, en France, et celle de la princesse Blanche-Neige de Lystera… Depuis que cet assassin m'a drogué je commence à me rappeler de ma vie sur les Terres Enchantées. Actuellement mes deux mémoires s’affrontent et les souvenirs se superposent… je ne sais plus qui je suis vraiment.

-Croyez moi lorsque je vous demande humblement de me pardonner sur ma conduite qui n'était pas digne du gentleman que je suis, mais si je voulais attenter à votre vie, j'en aurais eu milles occasions. Je sens que vous êtes très importante, c'est pourquoi je vais vous protéger.

Arsène Lupin comme garde du corps. L’adolescente en elle poussa un cri de groupie tandis que la princesse chercha le piège. Ce n’était pas elle qu’il voulait protéger, c’était le secret qu’elle transportait. Autrement dit, tant qu’elle ne lui révèlerait pas la position du portail il ne la lâcherait pas d’une semelle. Mais la grande question était de savoir qu’elle attitude il aurait lorsqu’il saurait ? L’abandonnerait il pour partir en informer son complice et poursuivre sa quête ? Le vrai Arsène Lupin du livre n’abandonnait pas ses protégés mais il était aussi très bon manipulateur et rien ne lui assurait qu’il ne la considérait pas seulement comme un obstacle entre le portail et lui.

-Ne vous en faites pas, répondit-elle prudemment. J’ai bien compris que vous n’étiez pas un violeur ou un dangereux psychopathe.
-Mon complice est venu me trouver en personne dans mon monde, en Amérique pour être exact. Après notre cambriolage il m'a parlé de ce monde.
-Le vol du diamant Hope ? Demanda-t-elle pour tenter de situer les évènements dans le temps.

Oui, c’était bien de cela dont il s’agissait.

-Je n'ai rien voulu y croire pourtant tout est vrai. Je comprends donc votre désarroi à croire sur parole mon identité. L'homme qui est mon complice se fait appeler James et il signe d'un M. J'ai entendu parler d'un homme répondant au nom de James Moriarty pouvant correspondre à sa description mais je ne puis en être certain. Vous savez tout ce que je sais maintenant.

Moriarty… une… « Légende » aussi ? Si elle avait eu accès à internet elle aurait lancé aussitôt une recherche pour découvrir son identité. Si tant est qu’il s’agisse de son véritable nom. Une chose était certaine, c’était que Lupin n’était pas totalement sincère avec elle. Arsène Lupin ne se serait pas lancé dans une quête sans objectif ni plan, surtout pas en se subordonnant à un autre homme. Il ne laissait jamais rien au hasard. Quant à savoir ce que son complice et lui désiraient en cartographiant les différents portails… La jeune femme bailla et se frotta les yeux, simulant une grande fatigue (en vérité elle n’eut presque pas besoin de se forcer, elle était vraiment épuisée). Peut-être que son interlocuteur serait moins méfiant s’il avait le sentiment d’avoir à faire à une femme malade et en détresse… ou pas. Elle tenta de piquer sa fierté.

-J’ignorais qu’Arsène Lupin était capable de se plier aux ordres de quelqu’un… vous travaillez donc pour cet homme ? Pourquoi cherchez-vous à cartographier les portails ? Que voulez vous faire dans les autres mondes… ?

« Comme s’il allait te le dire », songea-t-elle.

Elle pouvait parfaitement se douter de l’interêt que pouvait trouver Arsène Lupin à ça. Le pouvoir, les richesses, autant de choses qui pouvaient motiver le célèbre voleur. Mais son allié… elle ne savait rien de lui.

-Comment ce James Moriarty a-t-il su que j’étais à Montpellier ?

Actuellement, une seule réponse lui venait en tête. Une réponse qui ne lui plaisait pas du tout. La Reine était mêlée à cette histoire.
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Message par Arsène Lupin Mar 2 Fév - 15:25

-J’ignorais qu’Arsène Lupin était capable de se plier aux ordres de quelqu’un… vous travaillez donc pour cet homme ? Pourquoi cherchez-vous à cartographier les portails ? Que voulez vous faire dans les autres mondes… ?


Une pointe de susceptibilité émergea dans l'esprit du gentleman. Il n'était que très légère néanmoins elle était présente. La présence avait piquée l’ego du voleur au vif en le plaçant comme étant un simple sous-fifre. Il avait toujours été le cerveau des opérations qu'il menait à bien. Il ne fit rien paraître mais il se demandait si Blanche le connaissait aussi bien qu'elle le pensait, d'après les livres dont il était le héros. La dévisageant, il se questionna sur l'utilité de cette phrase et comprit qu'il s'agissait de la faire réagir. Il sourit et laissa même s'échapper un rire d'avoir pris mal cette provocation.

-Si vous me connaissez bien, vous devriez savoir que je ne travaille pas pour d'autres personnes. Je travaille avec eux simplement et non sous leurs ordres. James est un complice et non mon patron. Je n'ai aucune idée de la raison qui le pousse à cartographier les portails, mais je ne doute pas que nous le sachions bientôt


La jeune fille semblait assez incrédule sur ce qu'avait pu lui dire le voleur. Il ne pouvait pas être beaucoup plus explicite avec elle sachant que lui-même manquait d'information liée au monde et à l'implication de James dans toute l'histoire.

-Comment ce James Moriarty a-t-il su que j’étais à Montpellier ?

-Vous devenez maîtresse dans l'art de trouver les limites de ma connaissance... Il à l'air d'avoir des informateurs un peu partout, dans mon monde comme dans celui-ci. Il savait que vous aviez atterri à Montpellier. Pour le reste, en mettant nos connaissances en commun nous sommes convenu qu'une femme comme vous devez se trouver parmi la jeunesse de ce monde et à votre âge la jeunesse se trouve à la faculté. Pour la suite, vous la connaissez. 

Arsène se leva du lit et alla jusqu'à la veste de la jeune femme dont il en sorti le gros diamant Hope, symbole du cambriolage qu'il avait effectué avec James. Il repensa à tout ce qui s'était produit, à la drogue qu'utilisait l'homme et à la manière dont il avait découvert l'identité d'Arsène. Il pensa que si James n'était pas dans leur camp, l'homme dans l'appartement ne serait pas leur plus gros problème.

-James avait l'air d'être un homme d'honneur néanmoins nous ne pouvons pas écarter le fait qu'il ne soit pas forcément de notre côté. Si ça s'avère être le cas, je pense que nous aurons de gros ennuis. Cet homme a beaucoup de complice à travers les mondes. On va devoir veiller l'un sur l'autre et pour ça il va falloir se faire un peu confiance.

Arsène se surprit lui-même de la conclusion logique qui découlait de sa tirade. Il n'avait pas d'allié dans ce monde hormis la jeune fille qu'il venait de sauver. La police les rechercherait, l'homme de l'appartement et, possiblement James et ses complices aussi. L'entraide n'était plus un choix mais une nécessité. Il jugea alors nécessaire, par là-même, de justifier de sa présence ici.

 -Mon intérêt ici est simple : Si on vous avez dit qu'un monde existait, dans lequel les personnes connaissent votre futur, vos succès et sans doute votre mort, n'auriez vous pas envie de vous y introduire afin de connaître votre avenir et éviter les pires choses de votre vie ? Pour quelqu'un qui aime tout calculer, ce monde est une mine d'information. C'est la raison de ma coopération avec James.


La réponse d'Arsène était honnête. Il n'avait conclut aucun marché avec James lorsqu'il lui avait demandé de l'aide pour retrouver la princesse et amené dans ce monde. Il avait déjà donné à Arsène la récompense qu'il voulait en l'amenant dans ce nouveau monde.


-Je vous propose que vous vous reposiez et qu'on se fasse un peu oublier ici pour l'instant. D'ici quelques jours, nous pourrions repartir en direction de Montpellier. Il n'iront pas croire qu'on retournerait dans la gueule du loup. Je compte sur votre aide pour trouver le portail et nous enfuir vers votre monde. Si nous le trouvons, nous échapperons à votre agresseur et à James s'il cherchait à nous trahir. Est-ce que cela vous convient chère princesse ?


Il s'approcha à nouveau du lit, observant la belle jeune femme qui se tenait face à lui, les cheveux un peu ébouriffé certes et le teint un peu pâle des personnes malade mais attirante à ses yeux. Il se perdait dans ses yeux. Il se demanda même, s'il fermait les yeux, s'il était capable de visualiser son visage à la perfection tellement il l'avait regardé et prit soin d'elle. Sans doute, il avait une très bonne mémoire.

-Au fait, puisque nous sommes recherché par les forces de l'ordre que diriez vous de changer d'identité aussi ? J'ai bien peur que Blanche ne soit un prénom peu commun. Comment dois-je appeler la femme avec qui je me suis marié ?
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Message par Blanche-Neige Lun 8 Fév - 17:49

Arsène parut se renfrogner puis se mit à rire, comme si la situation le mettait de bonne humeur. Il était vrai que le gentleman cambrioleur était avide d’aventure et peut-être que les évènements l’amusaient. Ou bien il avait vu clair dans son jeu, d’où sa bonne humeur. C’était peut-être orgueilleux de sa part de chercher manipuler Arsène Lupin, surtout dans son état actuel. Si cet homme était bien semblable au personnage de roman qu’elle aimait tant, nul doute qu’il lui était bien supérieur d’un point de vue intellectuel. Pourtant, il mordit à l’hameçon et réagit à sa provocation, arguant qu’il ne travaillait pas pour son complice mais avec lui. Comme quoi la fierté de Lupin n’était pas un mythe, voilà au moins il chose qu’il semblait partager avec le héros du livre. Il prétendait ignorer la raison qui poussait son complice à partir en quête des portails et elle eut un peu de mal à le croire. Il lui expliqua ensuite de quelle manière il l’avait retrouvé. Blanche se demanda combien de temps il avait mis pour mettre la main sur elle, vu la taille des facs et leur nombre… Montpellier était un énorme campus  universitaire. Mais la démarche semblait logique. L’assassin avait-il tenté de faire de même ? Quelles étaient les probabilités que son sauveur et le tueur à gage viennent lui rendre visite le même jour ? L’assassin lui avait révélé avoir tué son ancien patron et un camarade de fac qui la harcelait… il devait probablement faire parti des clients du restaurent le jour où elle avait été renvoyé. Le jour où elle avait rencontré monsieur Klymenos. Un souvenir lui revient brusquement en mémoire. Le faux policier avait parlé d’Aidoneus Klymenos ! Il le connaissait ! Et il avait parlé de son intention de l’assassiner. Il fallait qu’elle le prévienne avant qu’il ne soit trop tard !

-James avait l'air d'être un homme d'honneur néanmoins nous ne pouvons pas écarter le fait qu'il ne soit pas forcément de notre côté. Si ça s'avère être le cas, je pense que nous aurons de gros ennuis. Cet homme a beaucoup de complice à travers les mondes. On va devoir veiller l'un sur l'autre et pour ça il va falloir se faire un peu confiance.


Blanche nota l’utilisation du « nous », comme s’ils formaient une équipe. N’était-il pas censé être de mèche avec ce James ? Depuis quand avait-il décidé de l’intégrer à sa bande ? Lui faire confiance, hein ? C’était difficile vu les circonstances, alors même qu’il venait de lui avouer que son complice avait des yeux partout, que lui-même poursuivait probablement des objectifs personnels impliquant sa petite personne (sinon pourquoi l’aurait il sauvé ?), et qu’elle avait maintenant la preuve que la reine manigançait sur Terre et semblait plus puissante que jamais. Son objectif premier avait été jadis de venir dans ce monde pour comprendre pourquoi tout allait de travers dans le sien, et elle se retrouvait aujourd’hui confrontée à quelque chose de nettement plus complexe qu’elle l’avait imaginé. Combien de Légendes se trouvaient sur Terre ? Qui était allié à qui et pourquoi ? Il y avait trop de données manquantes pour rester objective et parvenir à ne pas se faire manipuler. Actuellement, son premier défi était de rester en vie, quant à la suite il allait lui falloir découvrir qui était entré dans le jeu et ce que ces personnes cherchaient à obtenir.

 -Mon intérêt ici est simple : Si on vous avez dit qu'un monde existait, dans lequel les personnes connaissent votre futur, vos succès et sans doute votre mort, n'auriez vous pas envie de vous y introduire afin de connaître votre avenir et éviter les pires choses de votre vie ? Pour quelqu'un qui aime tout calculer, ce monde est une mine d'information. C'est la raison de ma coopération avec James.

-Oh… en effet. Alors… vous avez manipulé James pour venir dans ce monde et vous lui avez fait faux bond ?

Comment avait elle fait pour ne pas y penser avant ? L’explication était tout à fait plausible. Mais alors pourquoi quelque chose la turlupinait ? Comme si elle avait oublié quelque chose d’important…

-Je vous propose que vous vous reposiez et qu'on se fasse un peu oublier ici pour l'instant. D'ici quelques jours, nous pourrions repartir en direction de Montpellier. Il n'iront pas croire qu'on retournerait dans la gueule du loup. Je compte sur votre aide pour trouver le portail et nous enfuir vers votre monde. Si nous le trouvons, nous échapperons à votre agresseur et à James s'il cherchait à nous trahir. Est-ce que cela vous convient chère princesse ?


Blanche soutient son regard sans ciller tandis qu’il lui proposait de changer de nom. Quelque chose venait de faire tilt dans sa tête et elle se dit qu’elle devait vraiment être épuisée pour ne pas y avoir pensé avant. Bien sûr qu’il y avait un problème ! Le discours d’Arsène était incohérent et la proposition qu’il venait de lui faire le prouvait !

-Vous êtes ici pour en apprendre plus sur vous et sur votre avenir et vous prétendez vouloir fausser compagnie à ce James… alors pourquoi ne vous êtes-vous pas contenté de chercher des informations sur votre histoire au lieu de partir à ma recherche ? Comment voulez-vous que je vous fasse confiance si vous me mentez ? Non, je n’ai pas l’intention de vous conduire au portail de Montpellier. D’abord parce que la reine m’y attend de pieds ferme et que ce serait suicidaire, ensuite parce que je refuse de livrer mon monde à un homme ou un groupe d’individu dont j’ignore tout.

Elle se tut un instant pour boire. Sa gorge était sèche et elle avait l’impression d’être complètement déshydratée.

-Je suis navrée monsieur Lupin, je n’ai pas l’intention de coopérer. Même si j’ai très envie de revoir Lystera... deux de mes compagnons ont perdu la vie pour me permettre de traverser et je ne compte pas rentrer sans avoir compris ce qui se tramait ici.

Espérant qu’il n’allait pas se mettre en colère après cet élan de franchise, elle observa son expression avec une certaine inquiétude.

-Au fait, vous avez dit que les forces de l’ordre étaient à notre recherche ? Mais pourquoi donc ? D’accord, j’avoue avoir déposé plainte contre vous et communiqué votre portrait-robot à la police… il me suffit d’appeler le commissaire de police pour lui dire que l’un de mes amis m’a fait une mauvaise blague et il n’y aura plus de problèmes.
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Message par Arsène Lupin Mar 9 Fév - 18:37

La jeune princesse ne rit pas à la petite boutade d'Arsène à propos de leur nouvelle identité. Ce fut même tout l'inverse car soudainement elle sembla s'énerver, traitant littéralement le voleur de menteur. Il était vrai qu'il avait du lui mentir par le passé afin qu'elle puisse le laisser approcher, et ça n'avait pas été une réussite. 

-Vous êtes ici pour en apprendre plus sur vous et sur votre avenir et vous prétendez vouloir fausser compagnie à ce James… alors pourquoi ne vous êtes-vous pas contenté de chercher des informations sur votre histoire au lieu de partir à ma recherche ? Comment voulez-vous que je vous fasse confiance si vous me mentez ? Non, je n’ai pas l’intention de vous conduire au portail de Montpellier. D’abord parce que la reine m’y attend de pieds ferme et que ce serait suicidaire, ensuite parce que je refuse de livrer mon monde à un homme ou un groupe d’individu dont j’ignore tout.

Au moins le discours de Blanche avait le mérite d'être clair : Elle ne faisait pas confiance à l'homme qui lui avait sauvé la vie et prit soin d'elle jusqu'à lors. L'ego d'Arsène en fut piqué au vif. Autant habituellement il parvenait à retourner le cerveau des personnes à qui il s'adressait avec beaucoup de facilité, autant depuis qu'il se trouvait dans ce monde il en avait une grande difficulté. Il ne sut précisément pourquoi et mit cette question dans un coin de sa tête, la laissant en suspens. 
Pour l'heure, l'affaire la plus pressante était que la princesse arrête de voir la verre à moitié vide. Il avait l'impression qu'elle croyait l'univers contre elle et que, par extension, Arsène ne pouvait être qu'un ennemi de plus qui tenterait de l'attaquer par derrière. Si elle pensait cela de lui, alors elle devait bien mal le connaître. S'il avait voulu s'en prendre à elle, il n'aurait rien resté de son appartement à Montpellier car Arsène lui aurait tout volé. De même elle semblait se méfier d'Arsène, croyant qu'il pourrait lui faire du mal tout en sachant que celui-ci était un cambrioleur et non un assassin. 

Néanmoins la psychose de la jeune fille était compréhensible. Après tout elle était recherchée par sa belle-mère, qui tentait de la tuer par tous les moyens possible. Si elle avait envoyé des hommes faire le sale boulot, il était largement possible qu'Arsène ait pu être l'un d'entre eux. A sa place, il aurait sans doute autant douter qu'elle, voir même aurait il fuit pour mieux contre-attaquer plus tard. Il s'apprêtait à s'excuser à propos de ce plan dans lequel il avait oublié la menace qui pesait sans doute sur la jeune fille dans son propre monde lorsqu'elle reprit, toujours aussi sèche :

-Je suis navrée monsieur Lupin, je n’ai pas l’intention de coopérer. Même si j’ai très envie de revoir Lystera... deux de mes compagnons ont perdu la vie pour me permettre de traverser et je ne compte pas rentrer sans avoir compris ce qui se tramait ici.

L'expression d'Arsène changea alors. Il n'avait pas été question d'un problème à l'envergure d'un monde mais d'une recherche d'un portail. La situation prenait de grave proportion. Bien qu'il s'attendait à devoir faire s'échapper Blanche, il n'imaginait pas mettre les pieds dans un quelconque complot. En réalité il s'en voulu de ne pas s'être méfié de James, d'avoir cru le manipuler assez pour effectuer une mission avec lui d'une importance minime pour parvenir à ses propres fins. Il tenta de ne rien laisser paraître, souriant toujours.

-Au fait, vous avez dit que les forces de l’ordre étaient à notre recherche ? Mais pourquoi donc ? D’accord, j’avoue avoir déposé plainte contre vous et communiqué votre portrait-robot à la police… il me suffit d’appeler le commissaire de police pour lui dire que l’un de mes amis m’a fait une mauvaise blague et il n’y aura plus de problèmes.

C'est alors que le gentleman eut un craquage complet. Il pouffa de rire puis explosa en un grand rire comme si elle venait de lui raconter la meilleure des blagues. Pour une fois qu'il n'avait pas provoqué la police, celle-ci était à ses trousses. Ce rire n'était pas nerveux mais franc, cette situation l'amusait autant qu'elle lui conférait de l'adrénaline. Il était confronté à l'inconnu des méthodes de police de ce monde, sans doute différente de celle de son monde. Il en rit jusqu'au larmes. Il essuya ses yeux légèrement humide, reprenant son souffle tout en se dirigeant vers son manteau d'où il tira une feuille de papier. Il la déplia soigneusement tout en déclarant :

-Ce n'est pas si simple. Je n'ai pas d'identité propre dans ce monde, je ne suis qu'une légende. Comment voulez-vous justifier ça auprès des forces de l'ordre ? D'autant que vous avez portez plainte contre moi, me faisant passer sans doute pour un individu qui vous suivait sans forcément vous agresser. Mais il se trouve que l'homme qui est venu vous voir après moi était beaucoup plus dangereux. Les policiers n'ont pas eu autant de chance que vous et sont mort. J'ai trouvé leur corps dans une poubelle. J'ai récupéré diverses choses sur eux dont ceci...

Arsène finit de déplier soigneusement le papier puis le tendit à Blanche en revenant vers elle. Sur celle-ci se trouvait le portrait-robot du gentleman suite aux descriptions qu'avaient donné Blanche. Celui-ci était particulièrement ressemblant de l'apparence qu'avait Arsène à ce moment. Il n'en voulait pas à Blanche, elle avait fait ce qui lui avait semblait juste sur l'instant. Il reprit alors :

-Je crains que la police ne recherche pas le meurtrier mais plutôt l'homme qu'ils recherchaient à ce moment, c'est à dire moi. Ils connaissent mon apparence et, bien qu'étant un maître dans l'art de me déguiser, j'ai besoin de certains ustensiles chimique que je ne possède pas en ce moment. Nous avons quitté la ville de Montpellier hier soir et, dans mon monde, les informations ont un peu de retard. A quelle vitesse vont-elle dans ce monde ? Combien de temps ai-je avant de devenir activement recherché ?

Arsène n'était aucunement pessimiste en posant ces questions mais véritablement avide de connaissance. Ce monde était rempli d'inconnu pour lui et un grand défi lui tendait les bras : Echapper à des hommes dont il ne savait rien dans un monde qu'il ne connaît qu'en surface, et encore. Son appétit d'aventure était émerveillé par cette idée, s'il n'avait, dans le même temps, à se soucier de l'affaire dans laquelle il avait sauté à pied joint.
Il prit le verre que tenais la jeune femme et entreprit d'aller le remplir à nouveau, anticipant la prochaine soif qu'aurait la princesse. Il restait un gentleman qui tentait, tant bien que mal, de s'occuper de sa patiente. Il se dit que ce départ laisserait peut-être à Blanche le temps de réfléchir à ce que disait Arsène. Pourquoi aurait-il agit de cette manière s'il cherchait à la tuer ? Arsène risqsuait sa vie autant qu'elle dans cette situation.
Il n'avait pas pris la tangente après son entrevue avec James à Londres lorsqu'ils avaient conclus que Blanche se trouvait à la fac car il savait, pour l'avoir vu, que James avait des hommes partout. S'il n'accomplissait pas sa mission, qui sait ce qu'il serait devenu. Qui se serait inquiété de la mort d'une personne n'appartenant pas à ce monde ? Cependant il n'expliqua pas cela à Blanche. Son ego en prenait un assez gros coup de n'avoir été qu'un pion échangeable sans pour autant devoir l'avouer devant une femme, si humble ou noble soit elle.

Une fois le verre remplit, il revint se poser sur le lit de la jeune fille. Il lui tendit avec un sourire, croyant toujours pouvoir la convaincre qu'il n'était pas du mauvais côté. Le jour avançait toujours et commençait même à décliner. Il allait bientôt falloir trouver à manger s'il voulait qu'elle guérisse et il se refusait de la laisser se débrouiller pour trouver sa part. Il se leva et s'en alla en direction de la porte, délaissant le lourd manteau qui était toujours sur une chaise et son chapeau, le tout étant trop visible.

-Je vais nous chercher de quoi tenir sans mourir d'inanition. Je reviens le plus vite possible mais pendant mon absence, veillait à n'ouvrir la porte sous aucun prétexte. Les gérants savent que vous êtes souffrante et ne viendront pas vous déranger. Pour le reste, faîtes semblant de dormir ou bien dormez réellement plutôt, ça vous fera du bien. Lorsque je reviendrai, je frapperais en suivant les 3 premiers chiffres de la suite de Fibonacci. Si je commet une erreur dedans, c'est que je suis suivit et qu'il vous faudra fuir une fois le danger écarté.

Sur ces mots, il ouvrit la porte donnant sur le couloir, adressant à Blanche un dernier clin d'oeil avant de déclarer :

-Essayez de ne pas trop vous en faire pour moi, je ne serais pas long...


Cette dernière phrase était purement ironique. Au vue des dernières discussions qu'ils avaient eus, le gentleman se demandait même si Blanche n'essayerait pas d'en profiter pour fuir. Il se décida de repousser cette idée, se refusant de croire que la princesse ne le croyait pas au moins un minimum sur le fait qu'il ne lui voulait aucun mal. Sur ces pensées, il referma la porte derrière lui, laissant Blanche seule avec ses pensées.
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Le voleur et la Princesse (PV Blanche/Arsène) Empty Re: Le voleur et la Princesse (PV Blanche/Arsène)

Message par Blanche-Neige Mar 16 Fév - 19:16

L’expression d’Arsène changea soudain, de manière presque imperceptible. Il semblait avoir tiqué sur ce qu’elle lui avait dit même s’il tentait de conserver un sourire polie. La jeune femme fut incapable d’interpréter réellement cette expression. Etait-il agacé par la résistance qu’elle lui offrait ? Etait-il surpris de savoir qu’elle ne pouvait pas rentrer chez elle ? Ou bien éprouvait-il de la compassion pour la mort de ses deux amis ? Elle pencha pour la première hypothèse, bien qu’incertaine. Le fait qu’il ne démente pas ses accusations prouvaient bien qu’il lui avait menti après tout. Lui aussi s’intéressait à la localisation des portails, sinon il aurait fait en sorte de lui expliquer pourquoi il était venu la chercher… non ? Lorsqu’elle eut fini de parler, le gentleman se mit soudainement à pouffer et à rire jusqu’aux larmes. Blanche se renfrogna, ayant quelque peu le sentiment qu’il se moquait d’elle. Elle ne comprenait pas ce soudain excès d’hilarité et c’était un peu vexant… Il se leva, se dirigea vers son manteau et en sorti un papier.


-Ce n'est pas si simple. Je n'ai pas d'identité propre dans ce monde, je ne suis qu'une légende. Comment voulez-vous justifier ça auprès des forces de l'ordre ?

Blanche-Neige songea que ce n’était pas si grave. Si elle expliquait à la police qu’il ne s’agissait que d’une mauvaise blague de l’un de ses amis qui avait mal tourné et qu’elle était assez douée pour baratiner, l’identité d’Arsène ne serait qu’un détail. Il lui suffisait simplement de retirer sa plainte. Mais l’homme poursuivit :



-D'autant que vous avez portez plainte contre moi, me faisant passer sans doute pour un individu qui vous suivait sans forcément vous agresser. Mais il se trouve que l'homme qui est venu vous voir après moi était beaucoup plus dangereux. Les policiers n'ont pas eu autant de chance que vous et sont mort. J'ai trouvé leur corps dans une poubelle. J'ai récupéré diverses choses sur eux dont ceci...

Il déplia le dessin pour lui montrer et Blanche blêmit.

-Mon dieu…

L’assassin avait tué trois hommes à cause d’elle. Trois hommes avec qui elle avait pris le temps de parler pendant près de deux heures ce matin même. Trois hommes qui avaient tenté de la rassurer et qui avait fait leur travail avec beaucoup de professionnalisme. Trois hommes qui ne rentreraient jamais chez eux, ne reverraient jamais leurs familles et leurs enfants.

-Je crains que la police ne recherche pas le meurtrier mais plutôt l'homme qu'ils recherchaient à ce moment, c'est à dire moi.

Blanche leva des yeux déconfits vers Arsène, prenant soudainement conscience de la situation dans laquelle ils se trouvaient.

-Ils connaissent mon apparence et, bien qu'étant un maître dans l'art de me déguiser, j'ai besoin de certains ustensiles chimique que je ne possède pas en ce moment. Nous avons quitté la ville de Montpellier ce matin et, dans mon monde, les informations ont un peu de retard. A quelle vitesse vont-elle dans ce monde ? Combien de temps ai-je avant de devenir activement recherché ?

Il lui fallut un moment pour encaisser la nouvelle. Ce n’était non plus une poignée de personne qui la cherchait mais l’ensemble des forces de l’ordre européennes car elle était l’unique témoin et portée disparue dans une affaire de triple meurtre... voir plus si la police faisait la parallèle avec son ancien employeur et l’étudiant qui avaient tous les deux été assassinés. Tous ces meurtres étaient liés à elle…

-Les informations ? Demanda-t-elle d’un air perdu. Elle reprit quelques instants plus tard. Oh ! Elles sont instantanées. Les téléphones portables permettent de joindre n’importe qui n’importe quand. Elle sorti son téléphone de sa poche. Tout le monde en a un. Ça permet d’appeler mais aussi de prendre des photos et de les envoyer directement sans imprimer. Avec un peu de chance vous avez récupéré le portrait-robot avant que les policiers n’aient le temps de le communiquer à leurs collègues. Si c’est le cas personne ne connait votre visage. Et même si vous avez laissé vos empruntes ou votre ADN dans l’appartement, comme vous le dites, vous êtes un fantôme ici. Mais moi je suis beaucoup plus traçable. Avec mon téléphone ils peuvent facilement me retrouver, de même que si j’utilise ma carte bancaire ou internet… Et mon visage leur est connu. Des avis de recherche risquent de tourner s’ils en concluent que vous m’avez enlevée.

A mesure qu’elle parlait, la princesse prenait conscience de la galère dans laquelle elle se trouvait. Il était évident qu’elle ne pouvait pas se rendre à la police car elle serait incapable de lui fournir une explication valable. Ce qui signifiait qu’elle ne pouvait plus utiliser sa carte bancaire, qu’elle était donc désargentée et qu’elle allait devoir couper définitivement son seul moyen de communication à savoir son téléphone. Pour la carte, elle s’en doutait déjà puisqu’elle n’avait pas pu l’emporter avec elle et qu’il n’était pas question de rentrer chez elle et de se faire cueillir par l’assassin, mais pour son téléphone… ah bon sang ! Elle n’avait jamais été aussi riche de toute sa vie d’étudiante et elle ne pouvait pas disposer de cet argent, c’était frustrant. Comment allait-elle faire maintenant ? Seule, sans alliés, sans ressources… elle savait qu’elle n’irait pas loin dans un tel monde. Arsène Lupin était peut-être la clé de sa survie tout compte fait. Si ce James savait qui elle était et d’où elle venait cela signifiait qu’il avait déjà des agents présents à Lystera. Si elle lui vendait l’information de l’emplacement du portail elle ne mettait donc pas en danger son monde, en revanche, elle pourrait peut-être gagner assez d’argent pour survivre ici en secret, retrouver la trace de Catherine et organiser un semblant de résistance contre elle.
… Fallait-il qu’elle soit vraiment désespérée pour devenir aussi pessimiste. Une chose était sure, son moral n’était pas au plus haut. Elle apprécia sincèrement le verre d’eau que lui tandis Arsène alors qu’elle ne lui en avait pas fait la demande et le remercia.

-Je vais nous chercher de quoi tenir sans mourir d'inanition. Je reviens le plus vite possible mais pendant mon absence, veillez à n'ouvrir la porte sous aucun prétexte.

Manger… c’est vrai qu’elle n’avait rien avalé depuis ce matin. Au souvenir de la pomme son estomac se tordit et elle eut un haut le cœur.

-(…) Lorsque je reviendrai, je frapperais en suivant les 3 premiers chiffres de la suite de Fibonacci. Si je commets une erreur dedans, c'est que je suis suivit et qu'il vous faudra fuir une fois le danger écarté.

… la suite de quoi ? Elle lui demanda des explications et en reçue. La jeune femme hésita à laisser partir Arsène de peur de ne jamais le revoir mais se résigna. Il avait raison, ils devaient manger quelque chose et il valait mieux qu’elle évite de trop s’exposer à l’extérieur, surtout dans son état. Elle le laissa donc s’éclipser à contre-cœur. La relation qu’ils avaient tous les deux noués, si tant est qu’on puisse la qualifier de relation, était très étrange. Elle ne savait pas comment se comporter avec lui, ni comment le considérer. Il lui semblait tantôt être contre elle, tantôt avec. Sur quel pied fallait-il danser ? Que voulait-il vraiment ? Elle aurait donné cher pour le savoir et plus encore pour qu’il s’intéresse à elle et non pas seulement à l’information dont elle disposait. Avec un allié comme Arsène elle était à peu près sûre de pouvoir s’en tirer, même dans ce monde. Mais elle ne pouvait pas lui faire confiance. Le fait qu’il l’ait sauvé ne signifiait pas qu’il était dans son camp.

-Essayez de ne pas trop vous en faire pour moi, je ne serais pas long...
-Soyez prudent.

Blanche laissa passer une minute après le départ d’Arsène, puis se leva. Elle avait noté qu’il avait laissé quelques affaires derrière lui et elle voulait y jeter un coup d’œil de plus près avant qu’il ne revienne. Elle eut donc tout le loisir d’inspecter son chapeau et son manteau et l’inspection la laissa bredouille. Une seringue quasi vide qu’elle ne s’amusa pas à manipuler trop longtemps, de la poudre, un crochet et… une paire de menotte. Blanche songea qu’elle ne serait pas contre l’idée d’utiliser un tel objet avec un homme avant de se gifler mentalement. Décidément, son voyage sur Terre l’avait un peu trop pervertie. Elle reposa toutes les affaires à leur place avant de remarquer un sac noir dans un coin de la pièce, un sac qui lui sembla reconnaitre. Elle l’attrapa et retourna s’assoir sur le lit pour en fouiller le contenu. Ses affaires ! Oh bon sang ! Arsène avait emporté son sac avec lui et il avait oublié de le lui dire ! Son ordinateur et son chargeur, sa carte d’identité, son portefeuille avec plus de 80€ de liquide, quelques objets sans grandes valeurs, des feuilles, des stylos… c’était plus qu’elle n’en avait rêvé ! En fouillant dans son portefeuille, elle retomba sur le numéro du commissaire qui avait en charge son affaire pendant la nuit et ressenti de la culpabilité pour ce qu’elle s’apprêtait à faire.

« Je suis désolée commissaire… »

Ni une ni deux, elle prit un stylo et une feuille et entreprit de noter tous les numéros de téléphone de son répertoire qui lui semblaient important, puis retira la carte SIM de l’appareil pour rompre la connexion et empêcher quiconque de continuer à la tracer. C’était finit, elle n’avait plus de téléphone.

« Je devrais peut-être m’en acheter un à puce », songea-t-elle. Il lui semblait difficile d’évoluer dans ce monde sans téléphone.

Avec un peu de chance la police n’avait pas encore trouvé les corps. Avec un peu de chance il leur faudrait de longues heures pour obtenir les autorisations de son fournisseur téléphonique pour pouvoir tracer son signal et elle serait déjà loin. Elle aurait pu s’enfuir maintenant mais elle ne se sentait pas capable de partir vers l’inconnu alors qu’elle était malade. Ici au moins elle pouvait bénéficier d’un lit et d’une salle de bains. Qui sait combien de temps elle pourrait profiter d’un tel confort ? En parlant de salle de bains… elle ne mit pas longtemps avant de décider d’aller prendre une douche. Elle avait transpiré et elle songea que la fraicheur de l’eau pourrait lui faire du bien et lui donner un coup de fouet et ce fut le cas mais non sans un bon craquage de nerfs avant. Les émotions qu’elle avait trop longtemps retenues firent surface et elle se mit à pleurer la perte de ses amis, à haïr le traitre qui avait prévenu Catherine, le Marionnetiste qui la traquait comme un animal, la poussait dans ses retranchements et la forçait à un isolement total, Utopia qui pesait soudain comme une menace sur sa tête et semblait un objectif insurmontable…
Lorsqu’elle sorti de la douche elle se sentait nettement mieux ; ses idées étaient plus claires et il lui semblait que sa fièvre avait un peu baissée. Elle aurait aimé pouvoir coiffer ses cheveux mais elle n’avait pas de brosse, elle fit donc de son mieux pour les tresser et les attacher. N’ayant pas de vêtements de rechange, elle renfila les siens et sorti de la salle de bains. Arsène n’était toujours pas revenu, si elle voulait faire quelque chose en secret ou lui fausser compagnie c’était maintenant ou jamais. Il s’agissait donc de raisonner rapidement et efficacement. Voulait-elle le fuir ? …non. Au fond d’elle, elle sentait qu’il ne lui voulait pas de mal et il faisait un allié précieux. Et puis, elle n’était pas contre l’idée de passer du temps avec lui. Fichtre ! Il s’agissait tout de même du célèbre Arsène Lupin ! Elle n’aurait pas deux fois la chance de tomber sur lui et de voyager en sa compagnie ! La solution était peut-être d’aller se cacher dans son monde à lui, là où il était insaisissable, même si cela nécessitait de rencontrer ce James M. Elle n’était pas recherchée dans la France du XXème et pourrait peut-être y demeurer un peu, le temps de reprendre des forces et chasser les méandres de la malédiction de Catherine qui continuait à lui polluer l’esprit. Mais cette option impliquait d’accorder une confiance totale à Arsène et ce n’était pas encore le cas, loin de là. En attendant, elle devait trouver le moyen de contacter Aidoneus Klymenos du danger qui le guettait. Mais comment ? Elle n’avait plus de portable et elle ne pouvait définitivement plus passer par Skype. Même si elle avait bien vu le code d’accès au Wifi de l’hôtel, il était affiché sur la porte, elle savait que ses mails et tous ce qui lui était personnel finirait par être suivi et observé par la police tôt ou tard. Est-ce que l’hôtel avait une cabine téléphonique ? Ca valait le coup de tenter. Mais il fallait auparavant prévenir Arsène de son absence. Elle attrapa un morceau de feuille, y gribouilla un mot, s’empara de la carte-clé de la porte et de sa liste de numéro de téléphones et de son portefeuille qu’elle fourra dans sa poche et sortie. Elle glissa ensuite le mot à moitié sous la porte de sorte à ce qu’il soit visible et facilement trouvable du côté du couloir.
« Alan,
Besoin de prendre un peu l’air, je reviens vite.
Ta Valerya qui t’aime et qui continuera à cheminer avec toi quoi qu’il arrive. »

Il était évident qu’elle avait dû coder le mot au cas où une personne tierce serait tombée dessus. Outre la nécessité de jouer la jeune mariée amoureuse, elle avait tenue à lui faire comprendre qu’elle n’était pas partie définitivement et qu’elle avait bien l’intention de revenir. Qui sait ce qu’il pouvait s’imaginer en trouvant porte close à son retour ? La jeune femme s’éclipsa donc et descendit les escaliers jusqu’à tomber sur le hall principal où, à sa plus grande surprise, elle rencontra quelqu’un à la réception malgré l’heure tardive. Elle prit donc le parti d’interroger ladite personne pour savoir s’il y avait une cabine téléphonique quelque part et eut une réponse affirmative. Quelques instants plus tard, elle s’éclipsait dans une autre pièce ou trois téléphones étaient mis à disposition pourvu qu’on les alimente en monnaie. La pièce était fermée, intime et vu l’heure elle se doutait qu’elle ne serait pas dérangée. Elle composa donc en tremblant le numéro personnel d’Aidoneus Klymenos après avoir glissé une pièce dans la machine.

[Conversation intégrale disponible ici ]

La conversation téléphonique fut riche en émotion. Alors qu’elle pensait rendre service à Aidoneus Klymenos en lui parlant du Marionnetiste, elle apprit qu’il était non seulement impliqué dans l’histoire mais qu’il était lui aussi une Légende. Et pas n’importe laquelle ! Un dieu ! C'était un dieu ! Blanche-Neige sentit ses jambes se dérober et elle dut se retenir à la structure pour ne pas tomber. Un instant, son cerveau bugua, afficha une page blanche, cessa de répondre. Puis le pragmatisme de la jeune femme reprit le dessus et elle fit un effort surhumain pour reprendre le contrôle. Le choc avait été violent. Passait encore un Arsène Lupin ou un humain de cet acabit... mais un dieu !!!? Et qui avait été son ancien employeur ! Quelle avait fréquenté un certain temps, qui l'avait même invité au restaurent ! Oh mon di... AH NON HEIN !
Une autre information avait également fait sa route dans son cerveau : Catherine était liée au géant économique Utopia. De l'autre côté du fil, plus personne ne répondait et Blanche n'osait plus parler, à peine respirer. ELLE ÉTAIT EN COMMUNICATION AVEC UN DIEU NOM D'UN CHIEN !! Et pas n'importe lequel en plus ! Le dieu des enfers grecs !! Soudain, un bruit sec, puis la tonalité annonçant que son interlocuteur avait raccroché.
........................................................Blanche comme un linge (HAHA LE JEU DE MOT) malgré la fièvre, la belle reposa le combiné à sa place pour raccrocher à son tour. Une fois encore elle commençait à prendre conscience que la présence des Légendes étaient nettement plus forte sur Terre qu'elle l'avait tout d'abord supposé. Elle se sentait ignorante, mais grâce à Aidoneus... non, grâce à Hadès, elle commençait à entrevoir la vérité et cela la rassurait autant que cela lui faisait peur. La géante Utopia était vraisemblablement contrôlée par des Légendes, tout du moins en partie. Au moins maintenant elle avait une piste à creuser. Dans sa tête et presque malgré elle, la princesse se ressassa les conversations qu'elle avait eues avec Hadès à propos de la mythologie grecque. Elle lui avait autrefois demandé s'il était fan de ces croyances, avait même complimenté le dieu des enfers... sans savoir qu'il se tenait devant elle ! Mais qu'elle idiote ! Ah si elle avait su ! Le monde se redessinait devant elle, peu à peu, s'éclairant sous un tout nouveau jour. Étrangement, il semblait qu'elle avait le don d'attirer les Légendes autour d'elle, elle ne le faisait pourtant pas exprès. Serrant le papier qui lui avait servi à noter le numéro de téléphone et l'adresse de Ruby dans sa main, Blanche décida de retourner dans sa chambre en se demandant de quoi demain serait fait. Elle ne fut pas surprise en trouvant Arsène qui l’attendait devant la porte. Elle dit bonjour à une dame qu’elle croisa dans le couloir et rejoint son compagnon.


-J’espère que tu n’as pas attendu trop longtemps ! Lança-t-elle en posant sa main sur son bras pour marquer une complicité entre eux et en déverrouillant la porte de leur chambre avec le badge de l’autre.

Elle pénétra dans la chambre, posa le badge sur le meuble et s’éloigna de la porte. Il n’y avait plus de raison de jouer les amoureuses transies maintenant qu’ils étaient seuls.

-Arsène il faut qu’on parle, qu’on s’accorde sur la suite. Nous avons besoin l’un de l’autre pour avancer… quoi que, peut-être moi plus que vous. Alors nous allons être honnête l’un envers l’autre. Elle se laissa tomber sur le lit. Je sais de source sure que la reine qui me pourchasse se trouve sur Terre. Vous ne semblez pas ignorant de mon histoire, il n’est donc pas nécessaire que je vous explique qui elle est. J’ai bravé l’interdiction formelle que connait toute Légende, à savoir traverser un portail pour venir dans le monde des humains, dieux, Créateurs, appelez les comme vous voulez, pour comprendre ce qui était en train d’affecter mon monde. J’étais sure de trouver une réponse ici et je n’avais pas tort. Mais en traversant, la reine me maudit. J’oubliai celle que j’étais et ma mémoire fut remplacée par une mémoire alternative. La suite vous la connaissez, vous m’avez trouvé et le marionnettiste aussi. Je ne peux plus rentrer chez moi, je n’ai pratiquement pas d’argent, je suis recherchée par les hommes de main de la reine et depuis peu par la police et je ne peux pas me fier à cette dernière pour me protéger. Outre cela, je viens d’apprendre que la reine était vraisemblablement liée à une entreprise qui domine la moitié de ce monde et dont les dirigeants sont des Légendes comme vous et moi. Utopia, cela vous dit quelque chose ? Voilà la situation. Votre James vous a parlé de tout cela en vous envoyant ici ? Parce que j’aimerai beaucoup savoir dans quel camp il est. Et vous…

Elle marqua une pause pour tousser. Son estomac en profita pour gargouiller.

-Je ne comprends toujours pas votre rôle dans tout ça. Si vous n’êtes venu ici que pour vous approprier les œuvres qui traitent de vous, pourquoi avoir suivi les consignes de James et être venu me trouver ? Le gout de l’aventure ? Maintenant vous savez dans quoi vous avez mis les pieds. Vous êtes bien sûr de vouloir rester avec moi ?

Quel que soit la réponse, demain à la première heure elle devrait quitter cet hôtel et poursuivre sa route, dans un endroit encore plus reculé. Si la police pouvait tracer son signal jusqu’ici, il ne lui serait plus possible de le faire quand elle se serait déplacée. Rester à le faire assez vite et discrètement pour ne pas se faire remarquer. La question était de savoir où elle allait aller. Peut-être essaierait-elle d’entrer en communication avec cette Ruby qui, d’après Hadès, avait une influence sur le Marionnettiste. Il fallait aussi qu’elle découvre très vite la couverture de Catherine dans ce monde. Tant qu’elle ne saurait pas le nom qu’elle utilisait ici elle ne pourrait pas disposer d’armes efficaces contre elle.
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Le voleur et la Princesse (PV Blanche/Arsène) Empty Re: Le voleur et la Princesse (PV Blanche/Arsène)

Message par Arsène Lupin Jeu 18 Fév - 23:46

Arsène estimait sa nouvelle partenaire d'infortune. Elle semblait intelligente, en tout cas assez pour se méfier de lui et était tout de même à la faculté, ce qui prouvait chez elle une certaine intelligence. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque celle-ci lui demanda des précisions sur la suite de Fibonacci. Que pouvait-on leur apprendre durant leur cours ? Il se plia néanmoins à cette courte leçon sans rentrer dans les détails.

-C'est une suite consistant à additionner le chiffre précédent avec le chiffre qu'on observe pour trouver le suivant. Un exemple de chiffre de cette suite est 3-5-8. Le 8 vient de l'addition du 3 et du 5. Le chiffre suivant est donc le 13. Je m'excuse je pensais cette suite assez connue...


Sur ces clarifications et cette courte leçon, Arsène ouvrit la porte et s'en alla dans le couloir. La lumière ambiante de la journée avait laissé la place à la lumière artificielle des lampes et donnait à l'endroit un aspect tout autre, presque inquiétant. Il suivit le couloir sans hésitation, retournant sur le chemin qu'il avait emprunté dans la journée afin de se rendre à sa chambre. Son but était désormais de retourner à l'accueil où il tenterait de trouver de quoi manger. 

Les couloirs étaient désert. La plupart des personnes qu'il avait croisé durant la journée dormaient sans doute. La tâche qu'Arsène s'était confié lui sembla tout à coup plus compliqué. Pour voler de l'argent à quelqu'un, encore fallait-il croiser ce quelqu'un. Ses pas résonnaient, lui donnant presque l'impression d'être la personne la moins discrète de tous les temps, un comble pour un cambrioleur de sa trempe !

Après quelques minutes et quelques escaliers, Arsène déboucha dans le hall où on lui avait confié une chambre. Il y trouva la même femme qu'au cours de la journée, lui adressant toujours un sourire. Elle l'interpella :

-Comment vas la petite dame ? Les médicaments ont fait effets ?


-Disons qu'elle s'est réveillée mais qu'il est encore trop tôt pour juger de l'efficacité des médicaments mais je vous remercie pour tout. Dîtes moi, savez-vous où je pourrais trouver de quoi manger ? Ma femme meurt de faim ?


-Je suis désolé mais on ne fait plus de repas à partir de 21h, notre cuistot à déjà fini son travail. Il y a quelques distributeurs si vous avez de la monnaie. Ca ne sera jamais un vrai repas mais ça sera toujours mieux que rien non ?


-Sans doute. Je vous remercie...


Arsène s'éloigna, contemplant la machine que lui avait désigné son interlocutrice. Il voyait bien de la nourriture à l'intérieur mais n'avait aucune idée de son fonctionnement. Quoique à bien y réfléchir, cette femme avait parlé de monnaie or cette machine lui faisait presque penser à celle qu'on pouvait trouver à Paris ou Marseille et qui distribuait de la bière ou du vin pour une soixantaine de centime. Finalement ce monde n'était pas si compliqué...

Fier d'avoir compris l'utilisation de la machine, Arsène s'en alla vers le couloir. S'il ne pouvait pas voler des sous ni recevoir de la nourriture, il irait la chercher lui-même. L'air de rien, il se glissa dans le couloir et s'approcha d'une porte dont un panneau portait la mention "défense d'entrer". Pour le gentleman cela voulait explicitement dire "Faites comme chez vous".

Arsène poussa la porte d'un coup en passant à côté et la referma en un clin d'oeil, aussi silencieusement que possible. Elle n'émit qu'un léger grincement puis plus rien, le calme plat. Le nouveau couloir était relativement obscur en comparaison du précédent. Il s'étendait des deux côtés. 

Se rappelant grossièrement l'emplacement de la réception, Arsène choisit le couloir qui s'en éloignait le plus possible. Il s'abaissa, baissant par la même occasion son centre de gravité et lui permettant de faire moins de bruit et s'engagea dans la recherche de la cuisine.

Des pas se firent entendre devant lui, à une dizaine de mètres. L'obscurité ne lui permettant pas de voir d'où provenait le son, il se réfugia dans la première cachette qu'il vit. A sa droite se trouvait une porte qu'il ouvrit sans mal et se réfugia dans la nouvelle pièce pile au moment où la lumière du couloir s'allumait.

Il aimait ce genre d'ambiance, jouer au chat et à la souris. Il était le maître à ce petit jeu là. Il se retourna pour jeter un coup d'oeil dans la nouvelle pièce où il se tenait et quelle ne fut pas sa surprise de découvrir sa cible : Une cuisine blanche.

Il sourit, c'était presque trop facile pour lui. Il s'avança, se tenant toujours recroquevillé pour limiter son bruit et sans allumer la lumière et entreprit de fouiller les différents placards. Il trouva une vraie mine d'or mais la quasi-totalité des choses demandées d'être cuisinée. Pour la discrétion, la cuisine n'était pas un bon plan. Il continua alors ses recherches et finit par découvrir quelques baguettes de pains sur une étagères, consciencieusement emballés ainsi que des sodas et des bouteilles d'eau. Les normes d'hygiène étant respecté, il mettait deux étoiles à cet endroit mais la sécurité laissait grandement à désirer.

Arsène prit deux baguettes dans sa main puis revint sur ses pas. Il attendit que la lumière sous la porte s'éteigne pour s'engouffrer à nouveau dans le couloir, les poches remplies soit de Sodas, soit d'eau et une main tenant les baguettes. Le chemin du retour fut tout aussi simple que celui de l'allée. Tranquillement et sans faire de vague, il regagna sa chambre tout sourire.

Lorsqu'il arriva devant la porte il s'apprêta à frapper 1 coups puis un autre puis deux fois mais il vit le papier dépasser de la porte. Il s'agenouilla, le saisit et se mit à le lire. Son contenu le fit sourire joyeusement et lui arracha même un petit rire. Commençait-elle un peu à l'apprécier ? Tant mieux pour lui.

Bien entendu il comprit le sens de ce message. Elle ne s'était pas enfuie, bien que la présence de cette justification prouvait qu'elle y avait au moins pensée, mais elle allait continuer de faire un bout de chemin avec lui. Soit, à deux ils seraient plus fort, surtout s'ils parvenaient à être soudé par la même occasion. L'attachement en était un bon moyen si elle lui en laissait l'opportunité. Après tout Blanche n'était pas un mauvais partie. Elle était belle, intelligente, jeune et une princesse mais pas comme on pouvait se les imaginer. Nier qu'elle plaisait à Arsène aurait été mentir.

Arsène se releva et s'adossa contre le mur. Il ne savait pas pour combien de temps il en avait à attendre Valerya donc il allait rentabiliser le temps qu'il avait à disposition. Il songea à ce qu'avait dit Blanche au sujet des informations. Elles étaient instantanées grâce aux téléphones portables, il était donc recherché mais par chance avait peut-être en sa disposition l'avis de recherche. Néanmoins ceci était une supposition. La jeune princesse était recherchée dans ce monde tout comme dans le sien, elle semblait visiblement vouloir découvrir un complot de ce monde qui avait des répercussions sur le sien. Enfin aucune raison de croire que James n'est pas dans le camp de la marâtre pour l'instant, à vrai dire pourquoi ne ferait-il que cartographier ? 

Toutes ces tergiversions amenèrent Arsène à une seule idée : Blanche ne serait pas en sécurité dans ce monde ni dans le sien mais elle avait en sa disposition un allié insaisissable dans son monde à lui. Arsène allait devoir la convaincre qu'elle l'accompagne dans son monde. De plus cette jeune fille connaissait les aventures du Gentleman et, tôt ou tard, elle pourrait lui révéler ce qu'il voudrait.

Perdu dans ses pensées, il n'entendit pas Blanche approcher, ni la dame qui leur passa à côté. Elle posa sa main sur son bras tout en tirant Arsène à l'intérieur de la chambre :

-J’espère que tu n’as pas attendu trop longtemps !


-L'attente me permet d'apprécier encore plus le moment où tu reviens dans mes bras...Répondit Arsène en jouant le jeu

Une fois à l'intérieur de la chambre, l'attitude de Blanche changea du tout au tout. Elle s'écarta de lui, ici la comédie n'avait pas lieu d'être.

-Arsène il faut qu’on parle, qu’on s’accorde sur la suite. Nous avons besoin l’un de l’autre pour avancer… quoi que, peut-être moi plus que vous. Alors nous allons être honnête l’un envers l’autre. Je sais de source sure que la reine qui me pourchasse se trouve sur Terre. Vous ne semblez pas ignorant de mon histoire, il n’est donc pas nécessaire que je vous explique qui elle est. J’ai bravé l’interdiction formelle que connait toute Légende, à savoir traverser un portail pour venir dans le monde des humains, dieux, Créateurs, appelez les comme vous voulez, pour comprendre ce qui était en train d’affecter mon monde. J’étais sure de trouver une réponse ici et je n’avais pas tort. Mais en traversant, la reine me maudit. J’oubliai celle que j’étais et ma mémoire fut remplacée par une mémoire alternative. La suite vous la connaissez, vous m’avez trouvé et le marionnettiste aussi. Je ne peux plus rentrer chez moi, je n’ai pratiquement pas d’argent, je suis recherchée par les hommes de main de la reine et depuis peu par la police et je ne peux pas me fier à cette dernière pour me protéger. Outre cela, je viens d’apprendre que la reine était vraisemblablement liée à une entreprise qui domine la moitié de ce monde et dont les dirigeants sont des Légendes comme vous et moi. Utopia, cela vous dit quelque chose ? Voilà la situation. Votre James vous a parlé de tout cela en vous envoyant ici ? Parce que j’aimerai beaucoup savoir dans quel camp il est. Et vous…


La princesse semblait presque fatiguée de ce discours. Pendant celui-ci elle s'était laissé choir sur le lit. Arsène quant à lui avait écouté attentivement chaque mot et revenait toujours à la même conclusion : Ils devaient fuir dans le monde d'Arsène, c'était le plus sûr. Quelques propos retinrent l'attention d'Arsène dans tout ceci. Beaucoup de gens en voulaient à Blanche mais certains lui était inconnu comme le Marionnettiste par exemple. Et qu'est-ce qu'était Utopia ? Il ne doutait pas que Blanche finirait par lui révéler par la suite. Elle continua d'ailleurs son discours.

-Je ne comprends toujours pas votre rôle dans tout ça. Si vous n’êtes venu ici que pour vous approprier les œuvres qui traitent de vous, pourquoi avoir suivi les consignes de James et être venu me trouver ? Le gout de l’aventure ? Maintenant vous savez dans quoi vous avez mis les pieds. Vous êtes bien sûr de vouloir rester avec moi ?


A nouveau elle cherchait les raisons d'Arsène. Elle venait pourtant de les citer à nouveau, même s'il ne s'attendait pas à de telles répercussions. Il posa le pain et les boissons sur la table et écarta une chaise sur laquelle il s'assit. Il pensait que la raison de sa coopération était logique avec tout ce qu'il avait déjà dit. Il répondit alors :

-Je vous ai dit que James avait beaucoup de complice. Nous avons conclus ensemble que vous étiez à Montpellier, plus précisément à la faculté. Comment j'aurais pu me soustraire à sa vue aussi facilement dans un monde que je ne connais pas. J'imagine que j'ai été suivi tout au long du chemin, peut-être même que les policiers n'étaient autre que des indics de James qui sait. Je faisais ce qu'on m'avait demandé et à la première occasion je filais mais le problème c'est que je t'ai vu Blanche et j'ai pas pu me résoudre à te laisser en danger. Alors oui je veux rester avec toi puisque maintenant je suis mêlé à cette affaire de près. Tu aura besoin de moi et tu le sais pour mes connaissances et moi j'ai besoin de toi car je ne connais pas les technologies ni le fonctionnement de ce monde. D'ailleurs si tu veux réellement mon avis, on devrait fuir ce monde et se réfugier dans le mien le temps de réfléchi à un plan. Là-bas, nous seront insaisissable.


Sans même s'en rendre compte, Arsène avait adopté le tutoiement pour la première fois, plus propice au rapprochement qui commençait à se créer au vu de la situation. A près tout le côté totalement non formel de la situation l'autorisait bien. Il espérait que son discours avait fait mouche. Il saisit le pain qu'il craqua avec ses mains pour le tendre à Blanche avant de récupérer le soda et l'eau qu'il tendit vers la princesse pour qu'elle décide ce qu'elle voulait. 

-De plus Blanche après tout tu m'es utile, tu as lu le ou les romans de mes aventures donc j'imagine que tu sais des choses sur moi. Lorsque je voudrais tout savoir, je n'aurais pas à chercher bien loin tu pourra tout me dire, autant que moi je pourrais tout te dire sur ton histoire, si tu ne la connais pas.

C'était plus un marché pour plaisanter qu'un marché réel. Après tout il voulait savoir de façon curieuse ce qui lui arriverait mais néanmoins il se savait seul maître de son destin. Il se doutait qu'aucune histoire ne faisait mention d'Arsène Lupin aidant la belle princesse Blanche-Neige, ce qui prouvait bien que rien n'était fixé dans le temps ou plutôt, car c'était plus approprié, écrit à l'encre indélébile.

-Maintenant explique moi ce que c'est que Utopia et qui est cette personne que tu nomme le Marionnettiste. Bien que mes souvenirs de ton conte remonte à loin, il n'est pas normal que celui-ci ne me dise rien du tout...


Arsène sentait que les explications allaient être longues et dures mais qu'elle serait nécessaire. Cette nuit encore il n'aurait que peu d'heure de sommeil mais au moins il serait un peu moins dans le brouillard.
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Message par Blanche-Neige Mer 24 Fév - 3:00

Lorsqu’ils se retrouvèrent, Arsène rentra tout de suite dans son jeu et adopta une attitude romantique en lui renvoyant une phrase qui aurait pu faire pâlir d’envie et de jalousie toutes les fans d’Arsène Lupin. Malgré la préoccupation qui encombrait son cœur et son esprit, elle se sentit fondre. Pour un peu elle regretta presque qu’il n’en pense pas un mot. Bien sûr, elle gardait bien à l’esprit qu’ils jouaient un rôle et qu’ils n’étaient réuni ici que par la force des choses, aussi n’eut elle aucun mal à faire la part des choses et à garder du recul. Dès qu’ils entrèrent dans la chambre et qu’ils se retrouvèrent seuls, elle reprit spontanément ses distances.

-Je vous ai dit que James avait beaucoup de complice. Nous avons conclus ensemble que vous étiez à Montpellier, plus précisément à la faculté. Comment j'aurais pu me soustraire à sa vue aussi facilement dans un monde que je ne connais pas. J'imagine que j'ai été suivi tout au long du chemin, peut-être même que les policiers n'étaient autre que des indics de James qui sait.

Oh… c’était donc cela. Ca n’avait donc rien à voir avec elle. Pourtant, il lui avait semblé qu’il lui avait parlé de fuir pour se cacher de James, cela signifiait qu’il était sûr d’avoir réussi à lui fausser compagnie, non ?

-Je faisais ce qu'on m'avait demandé et à la première occasion je filais mais le problème c'est que je t'ai vu Blanche et j'ai pas pu me résoudre à te laisser en danger.

Blanche tressaillit imperceptiblement lorsque le tutoiement vint sans prévenir. Depuis quand étaient-ils assez proches pour qu’il se permette une telle familiarité ? Pourquoi maintenant ? Il y a un instant à peine il  la vouvoyait. Non pas que ça la gênait, c’était juste bizarre, parce que d’habitude on tutoyait les gens avec qui on était ami et que cela marquait d’une manière ou d’une autre un rapprochement, la création d’un nouveau lien. Tout allait beaucoup trop vite, elle était complètement perdue. Alors qu’elle n’était même pas sure de pouvoir lui faire confiance, lui se mettait à la tutoyer. A croire qu’il n’éprouvait ni la même gêne ni les mêmes questionnements qu’elle.

-Alors oui je veux rester avec toi puisque maintenant je suis mêlé à cette affaire de près. Tu auras besoin de moi et tu le sais pour mes connaissances et moi j'ai besoin de toi car je ne connais pas les technologies ni le fonctionnement de ce monde. D'ailleurs si tu veux réellement mon avis, on devrait fuir ce monde et se réfugier dans le mien le temps de réfléchir à un plan. Là-bas, nous serons insaisissables.

Fuir dans son monde ? Tiens, il en était donc arrivé à la même réflexion qu’elle ? Mais ne lui avait-il pas justement dit un peu plus tôt qu’il ne souhaitait pas retourner chez lui pour éviter de croiser la route de James ? Elle ne doutait pas qu’en se réfugiant dans le monde d’Arsène elle serait intouchable – du moins tant qu’aucune Légende venu d’ailleurs ne la suivait là-bas. Si elle savait bien quelque chose, c’était qu’Arsène Lupin était un génie. Dans son environnement, pratiquement personne ne lui arrivait à la cheville. Un instant elle s’imagina voyager dans le passé, en pleine France du début du XXème siècle. Quelle expérience incroyable ! Et sous la protection d’Arsène Lupin en prime ! C’était à la fois complètement dingue et terriblement tentant. Il avait réussi à la convaincre quant au fait qu’il ne voulait pas lui nuire. Peut-être changerait-elle d’avis quand elle serait reposée, que la fièvre serait tombée, mais pour l’heure elle s’avoua vaincu. Son cerveau commençait à être à court d’arguments contre lui et réclamait du repos. Elle sentait qu’elle commençait à avoir du mal à se concentrer, la fatigue l’emportait. Elle allait devoir se fier à son interlocuteur, au moins le temps que son corps se remette à fonctionner correctement.

-Et si James nous retrouve au moment de passer le portail ? Vous vouliez aller dans mon monde pour le fuir, non ?

Bon… le tutoiement avait du mal à venir. Elle ne se sentait pas encore assez proche ni assez à l’aise avec lui. Peut-être que cela changerait lorsqu’elle arriverait à lui faire pleinement confiance… et à être un peu moins intimidée par lui. La jeune femme accepta avec reconnaissance le morceau de pain et la bouteille d’eau. Même si elle ne ressentait pas la faim à cause de la fièvre, elle ne doutait pas que son corps avait besoin de retrouver des forces.
Elle le remercia et se mit à picorer de petits morceaux en continuant de parler avec lui.

-De plus Blanche après tout tu m'es utile, tu as lu le ou les romans de mes aventures donc j'imagine que tu sais des choses sur moi. Lorsque je voudrais tout savoir, je n'aurais pas à chercher bien loin tu pourra tout me dire, autant que moi je pourrais tout te dire sur ton histoire, si tu ne la connais pas.


La belle eut un temps d’arrêt. 

-Oula… vous me surestimez un peu. Il est vrai que j’ai lu plusieurs des romans dans lesquels vous apparaissez et que je les ai beaucoup apprécié, mais certainement pas tous. Et puis je ne les ait pas appris par cœur, beaucoup de détails m’ont forcément échappé. Vous savez, je n’avais pas beaucoup de temps libre ici ces derniers temps… Même dans cette autre vie, j’étais seule, orpheline, il fallait que je travaille dur pour pouvoir financer mes études et encore plus pour valider mes semestres. Ma vie se résumait littéralement aux études et au travail. Je lisais dans le bus, parfois le soir pour me détendre… un film sur vous est sorti au cinéma récemment, j’ai réussi à me dégager du temps pour aller le voir. Je pourrai prendre le temps de vous raconter tout cela bien sûr. Cela dit, rien ne nous empêche d’aller dans une librairie ou de faire des recherches sur internet, ce sera plus complet ! …vous ne savez pas ce qu’est internet, c’est ça ? Comment vous expliquer… ? J’imagine que l’on peut apparenter cela à une sorte d’encyclopédie internationale dématérialisée, accessible via des machines tels que mon téléphone portable ou mon ordinateur que vous avez eu la bonne idée d’emporter avec vous en prenant mon sac. Elle marqua une légère pause, reprenant d’un air nettement moins confiant. Ca ne vous fait pas peur ? L’idée de connaitre votre futur… imaginez un instant que vous découvriez une chose horrible, une chose que vous ne pourriez peut-être pas éviter… vous passerez votre vie à attendre que cet évènement survienne…

Il était évident qu’elle parlait autant pour elle que pour lui, mettant des mots sur ses propres angoisses. Bien sûr qu’elle était taraudée par l’envie de se jeter sur son ordinateur pour savoir ce que l’avenir lui réservait, mais elle avait aussi terriblement peur de le faire. Loin de se démonter, Arsène prit la parole un peu plus tard pour lui demander des précisions sur Utopia et sur le Marionnettiste. L’autorité dont il fit preuve surprit un peu Blanche. Il fallait croire qu’il avait suffisamment retrouvé la maitrise des évènements pour reprendre confiance en lui et retrouver son autorité naturelle. Arsène Lupin contrôlait les évènements. Il donnait des ordres, il n’en recevait pas. Il ne fallait pas qu’elle oublie à qui elle avait affaire : le chef d’une bande incroyablement bien organisée et l’un des hommes les plus intelligents du XXème siècle, un maitre du déguisement. La belle l’observa en se demandant si cette apparence était proche de celle qu’il avait au naturel. Elle ne s’était pas posée la question jusqu’à présent, mais puisque les livres stipulait qu’Arsène Lupin arrivait à se faire passer pour n’importe qui n’importe quand et à tromper ses propres acolytes…  à quoi ressemblait le vrai Arsène Lupin ?

-Utopia est une entreprise internationale. Elle est implantée partout, dans tout un tas de secteurs culturels ainsi que la finance. Actuellement elle a racheté les services publics grecs et elle contrôle pratiquement tout le pays. Je sais maintenant de source sure que le PDG de la banque Utopia est une Légende et je sais aussi que ma belle-mère est liée à cette entreprise. Honnêtement, ça ne m’étonnerait pas qu’elle fasse partie des dirigeants mais je ne connais pas sa couverture dans ce monde.

Blanche réprima un bâillement. La fatigue commençait à vraiment lui peser et l’appel du lit était de plus en plus fort. Néanmoins, elle fit un effort pour poursuivre ses explications en avalant de temps à autre des gorgées d’eau.

-Quant au marionnettiste… c’est une hypothèse. Dans mon monde, on raconte des choses depuis quelques temps, à propos d’un démon qui se serait mis au service de la reine… il a été surnommé le marionnettiste à cause de ses pratiques… il dissèque les gens vivant pour en faire des poupées et dévore leurs organes. C’est ce qui se dit dans les campagnes. Je prenais cela pour des superstitions jusqu’à tout à l’heure… je vous dois la vie Arsène. J’étais consciente lorsque vous m’avez sauvé et je sais qu’il m’aurait découpé en morceaux si vous n’étiez pas venu. Vous n’aviez rien à gagner à venir me rencontrer mais c’est votre acharnement qui m’a sauvé. Même si mon attitude a pu vous donner l’impression du contraire, sachez que je suis votre débitrice. Vous devez comprendre, c’est ma méfiance qui m’a permis de rester en vie jusqu’à présent. Je ne peux pas accorder ma confiance au premier regard, trop de gens veulent me faire tomber…

Une manière sous-entendue de s’excuser pour l’attitude qu’elle avait eue et qu’elle aurait peut-être encore dans le futur avec lui. Cette fois, elle ne parvient pas à étouffer un bâillement.

-J’ai du mal à garder les yeux ouverts… il faut que nous partions de bonne heure demain… le plus tôt possible, payer et partir. Si la police a tracé le signal de mon téléphone avant que je ne le désactive tout à l’heure, elle risque de débarquer ici dans quelques jours… ou quelques heures. Si ça arrive il vaudrait mieux être loin.

La jeune fille se leva pour aller remplir sa bouteille d’eau puis retourna dans la pièce principale en se frottant les yeux.

-J’ai une piste, à propos du marionnettiste. Il y aurait un membre de sa famille dans ce monde, à la Rochelle. Je possède son numéro de téléphone et son adresse. Le contact qui m’a parlé d’elle m’affirme que cette personne a le pouvoir de raisonner le marionnettiste… j’ignore si l’information est fiable, mais c’est une piste à creuser… ou bien nous pouvons aller en Angleterre et tenter d’aller chez vous, si vous pensez que James ne me veut pas de mal…

Elle posa la bouteille d’eau sur le chevet, à côté des médicaments.

-Il est tard et je ne vais plus tenir très longtemps. J’ai besoin de dormir...

Elle regarda le lit, puis Arsène et nota avec un certain ennui qu’un problème était en train de se poser. Une chambre, un lit. Pratique. Tant pis, elle était trop fatiguée pour ressentir de la gêne, elle voulait juste dormir.

-Bon. Je n’ai pas envie de dormir par terre et je ne vais pas vous l’imposer non plus. Le lit est assez grand pour deux. Ce n’est pas une invitation, d’accord ? Vous êtes un gentleman, vous resterez dans votre coin et moi du mien jusqu’à demain matin.

Elle retira ses chaussures et ferma la fenêtre. Il commençait à faire froid dans la pièce. Il fallait dire que même en été, la température à la montagne la nuit était loin d’égaler celle de Montpellier. Elle retourna ensuite s’assoir sur le lit, du côté des médicaments.

-Ca vous va ?
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Message par Arsène Lupin Sam 27 Fév - 12:27

Blanche parla à Arsène d'une sorte d'encyclopédie dématérialisée que tout le monde pouvait consulter... Ce monde était particulièrement étrange. Comment reconnaissait-on les vrais génies si tout le monde avait accès à la connaissance. C'était un vrai point négatif quoiqu'au moins il pourrait peut-être en apprendre plus sur ce monde et sur sa vie en règle général en l'utilisant. 
Malgré ses réflexions, Arsène continuait d'écouter ce que la jeune princesse avait à lui dire tout en mangeant sa maigre nourriture. Elle le questionna soudain sur sa peur potentielle d'un événement dramatique qui pourrait se dérouler au cours de la vie du cambrioleur et qu'il devrait passer toute sa vie à attendre sans pouvoir le changer... Tout ce conditionnel lui faisait presque mal à la tête (Sans doute autant qu'à l'auteur de ces quelques lignes...). Il ne craignait pas tout cela, à l'inverse même il supposait que connaître son avenir permettait de pouvoir refaire son destin. Il lui répondit alors :

-Ai-je l'air d'une personne qui a peur de la vérité ? Pourquoi m'arriverait-il quelque chose d'horrible après tout ? Ne suis-je pas le cambrioleur insaisissable ? Connaître son avenir va forcément changer les choses, d'ailleurs notre avenir est sans doute déjà bouleversé. Je ne pense pas que je rencontre Blanche-Neige dans mes aventures et, quant à vous, ce n'est pas un beau gentleman qui vous fait cracher ce morceau de pomme normalement... 


Blanche expliqua ensuite au cambrioleur ce qu'était Utopia et, plus ou moins, ce dans quoi il s'était engagé en sauvant Blanche et coopérant avec James. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il ne s'attendait pas à cela. Affronter une multinationale avait au moins le plaisir d'être très excitant pour lui. Elle lui raconta ensuite ce qu'elle savait à propos du Marionnettiste. Au vu de ce que pouvait dire la jeune femme, il s'agissait là d'un homme pour le moins dangereux. Arsène songea alors qu'ils avaient eu de la chance de s'en sortir indemne contre un adversaire de cette trempe. Une multinationale, une légende meurtrière, un homme ayant des espions partout et une affreuse marâtre... Arsène commençait sérieusement à se demander qui ils pourraient bien avoir sur le dos après cela. Des extra-terrestres sans doute. Elle prit tout de même la peine de la signifier sa gratitude car sans lui elle serait sans doute déjà morte. Il appréciait qu'elle le remarque, sans doute cela les rapprocheraient-ils au moins légèrement. Pour lui, elle ne lui devait rien.

Blanche croulait sous la fatigue, cela se voyait très bien et Arsène se sentait mal de la faire parler alors que ses forces semblaient la quitter. Elle prit néanmoins la peine de l'avertir que la police pourrait très bien débarquer à peine quelques heures plus tard et qu'elle avait une piste pour contrer le Marionnettiste. La journée du lendemain promettait d'être longue et ils leur fallait donc se reposer quelques heures.

Enfin la jeune femme déclara qu'elle avait sommeil et qu'elle allait dormir. Le gentleman trouvait lui aussi qu'il était plus judicieux qu'elle parte pour le pays de Morphée afin qu'elle puisse être sur pied plus vite. Cependant un malaise s'installa pour une chose presque sans importance au vue de la situation : La chambre ne disposait que d'un seul lit. Elle lui fit alors comprendre qu'elle acceptait qu'il dorme avec elle, chacun de son côté. Pour Arsène il était clair qu'elle lui avait proposé cela uniquement parce qu'elle ne pouvait le forcer à dormir au sol. Il était néanmoins un gentleman et se refusait à cela.
Il jugea qu'elle refuserait sa proposition s'il lui disait clairement qu'il dormirait sur une chaise ou au sol. La dernière fois qu'il avait menti à Blanche ça s'était relativement mal passé mais il s'accorda avec lui-même qu'il n'y avait aucune conséquence ici. Il sourit, d'un sourire réconfortant et lui dit :

-Commence à dormir sans moi, je compte bien passer à la douche avant. Je te rejoindrai lorsque j'aurais fini. Toi en attendant tu te repose sinon tu ne sera jamais en état de faire le voyage demain, et si ce que tu me dis est vrai, il faudra peut-être partir vite.


Il s'autorisa même une légère folie avant de s'écarter du lit : Border la jeune fille qui commençait à s'endormir. A la façon dont il prenait soin d'elle, il espérait bien qu'elle ne serait pas malade trop longtemps. Il se demanda s'il devait ajouter un baiser sur le front afin qu'elle fasse de beaux rêves puis décida qu'il avait eu son lot de quiproquo avec la princesse. Il arriverait ce qu'il arrivera en temps voulu. Il lui caressa néanmoins les cheveux et s'écarta pour se pencher en une révérence royale :

-Prenez soin de vous ma princesse. Votre royaume vous attend toujours et pour le reconquérir un jour, il vous faudra être en pleine forme.


Cela pouvait sembler cliché mais il pensait tout cela. Ces paroles avaient un double sens. Déjà il tenait à elle, même s'il ne la connaissait que depuis peu car elle ne ressemblait pas tout du à ces princesses de conte à qui tout est du. Le sens caché était qu'il comptait bien l'aider à, un jour, retrouver son monde et venger la mort de ceux qui l'avait aidé à s'échapper. L'injustice n'était pas quelque chose qu'appréciait le voleur, paradoxalement.

Enfin il s'engagea dans la salle de bain et retira sa chemise, se découvrant tout d'abord torse nu. Il prit quelques secondes pour se regarder dans le miroir puis retira ce qui lui restait de vêtements en prenant une attention particulière à sa jambe. Il ne l'avait pas montré, du moins il l'espérait, mais le coup de scalpel le tirait sérieusement. Il ôta délicatement le tissus et découvrit le bandage de fortune qu'il s'était appliqué après avoir amené Blanche jusqu'à la chambre. Celui-ci était ensanglanté mais la plaie, en elle même, ne saignait plus. Elle n'en était pas belle non plus mais au moins elle était nette. Il songea qu'il lui faudrait sans doute recoudre à la perfection avant qu'elle ne laisse une cicatrice, trace de son identité.

Il se glissa ensuite sous la douche et laissa l'eau chaude couler sur son corps. Mine de rien tout cela lui faisait beaucoup de bien et le reposait. Cela lui permit de revenir un peu sur ce qu'il savait et principalement sur James. Il était la grande inconnue de l'aventure. Ses intentions étaient obscures à propos des portails. Arsène doutait qu'il ne voulait que les cartographier mais que voulait-il d'autre ? Unifier tous les mondes sous un seul régime ? Qui serait assez fou pour tenter d'assujettir des peuples entiers sous les ordres d'un seul se considérant comme le peuple pur ? Il faudrait être timbré...
Il songea cependant à autre chose : Et si James n'était pas un mauvais bougre ? Et si tout cela tournait plus de la paranoïa qu'autre chose ? Après tout rien n'indiquait qu'il avait de mauvaises intentions, bien que rien n'indiquait qu'il en avait de bonnes.
Soudain une autre idée émergea dans la crâne d'Arsène. Une supposition beaucoup moins optimiste que la précédente. Si Utopia était dirigé par des Légendes, et vu que James semblait bien connaître les mondes, pouvait-il faire parti de cette firme ? Si c'était le cas alors la cartographie des mondes pouvait servir à se procurer de nouveaux alliés pour cette compagnie, chose pour le moins dangereuse. Si le Marionnettiste, James, la Belle-mère de Blanche ou d'autres personnes dangereuse issue de différents milieux se regroupaient, les conséquences ne pourraient en être que catastrophique. Il resta sur cette supposition et coupa l'eau de la douche et en sortit.

Après avoir désinfecté sa plaie, relativement profonde, il appliqua un nouveau bandage en se jurant de se recoudre dès que l'occasion se présenterait. Il fit une grimace en serrant ce dernier. Il remit ensuite ses habits et rejoignit l'endroit où se trouvait Blanche. Gardant ses idées pour lui et ne voulant pas réveiller la princesse, il alla sur une chaise qu'il rapprocha de la table. Enfin il enfouit sa tête dans ses mains et ferma ses yeux, se laissant aller au sommeil qui commençait à le gagner.
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Message par Blanche-Neige Mer 9 Mar - 17:44

Le cambrioleur lui proposa d’aller se coucher avant lui, prétextant le besoin de se rafraichir. Soulagée de ne pas avoir besoin de s’allonger en même temps que lui, ce qui aurait pu être légèrement gênant, elle tira les couvertures et se laissa tomber sur le lit toute habillée. L’épuisement ne tarda pas à l’emporter et elle se sentit très vite partir. Alerte et vif, Arsène entreprit alors de la border comme il l’aurait fait avec une petite fille. De son côté, elle sentit le confort et la chaleur l’envahir et elle lui en fut reconnaissante, bien que trop fatiguée pour lui répondre, même lorsqu’il lui parla de manière très familière. C’est avec le sentiment d’être en sécurité et entre des mains profondément bienveillantes qu’elle sombra pour de bon. La nuit fut confuse, alternant entre les phases de sommeil profond et de cauchemars. Une fois elle se réveilla et chercha à tâtons les médicaments dans l’espoir de faire baisser la fièvre, se rendormant presque aussitôt. Lorsqu’elle se réveilla, aux alentours de 8h du matin, elle se sentait toujours fatiguée et somnolente mais en meilleure forme  que la veille. Il semblait que les médicaments avaient fait effet et que la fièvre était légèrement retombée. S’obligeant à sortir de sa torpeur, elle se redressa et constata qu’Arsène ne se trouvait pas à côté d’elle. Elle n’eut pas à le chercher longtemps, de toute évidence le voleur s’était endormi sur une chaise. Blanche l’observa quelques instants, reconnaissante. Si elle en avait douté, elle avait maintenant la preuve que son compagnon était un homme respectable, un vrai gentleman, comme dans l’œuvre de fiction. Elle se demanda s’il partageait d’autres traits avec le héros du livre : son intelligence, son altruisme… sa tendance à tomber amoureux des femmes qu’il aidait ? Le plus discrètement possible, la belle avala un nouveau médicament et s’éclipsa dans la salle de bains pour aller prendre une douche, ne sachant pas quand est-ce qu’elle aurait l’occasion d’accéder à un équipement de ce genre au cours des prochains jours. Elle songea qu’il lui faudrait s’arrêter dans un magasin pour s’acheter des produits de premières nécessités –au moins une brosse à cheveux et une brosse à dent, peut-être du savon ou du shampoing… quoi que, elle pouvait emporter les échantillons de l’hôtel. Le problème d’avoir tout laissé derrière elle, c’est qu’elle n’avait plus rien, excepté deux ou trois affaires dans son sac et un peu de liquide qu’elle avait intérêt à utiliser avec parcimonie. Que convenait-il de faire à présent ? Elle hésitait sur la démarche à suivre. Téléphoner à Ruby ou bien aller la voir directement à la Rochelle ? Suivre aveuglément Arsène en Angleterre, au risque de se faire arrêter à la frontière ou de se confronter à J. Moriarty ? Aller ailleurs ? Mais où ? Une chose était sure, elle avait l’intention de prendre un moment dans la journée pour aller sur internet et mener quelques recherches. Dans tous les cas, la priorité était de quitter cette ville le plus tôt possible. Sortant de la salle de bains, elle se rapprocha d’Arsène et le secoua délicatement par les épaules.

-Arsène… il va falloir partir…Elle attendit qu’il se réveille et le regarda d’un air soucieux. Vous avez réussi à dormir un peu dans cette position ?

« Il a dû passer une nuit affreuse… » Songea-t-elle.

-Il est 8h20, allez-vous rafraichir si vous le souhaitez, nous partirons dès que vous serez prêt.

Pour accompagner cette déclaration, elle attrapa son sac et y rangea sa bouteille d’eau et ses médicaments. Un instant, elle hésita à voler une couverture à l’hôtel, songeant que cela lui serait utile si elle devait dormir à la belle étoile dans les montagnes où les nuits étaient glaciales, mais elle abandonna l’idée. La discrétion avant tout, et elle n’était pas sure de faire rentrer une couverture dans son sac à dos… tant pis pour le confort. La jeune femme attendit patiemment qu’Arsène soit prêt, récupéra ses affaires et quitta l’hôtel après recommandé à l'homme de se débarasser de son chapeau et de ne pas porter son manteau en ville. Elle fit un crochet par le premier supermarché qu’elle croisa pour s’acheter quelques produits qui lui semblaient nécessaires, de la nourriture pour deux et elle fit même la folie d’investir sur un gilet en promotion et de longues chaussettes montantes. A défaut de porter un pantalon, elle ne serait pas totalement frigorifiée au moins. Cette partie du monde n’était pas Montpellier, ici, certains jours la température pouvait chuter. Elle hésita à s’acheter une coloration pour ses cheveux, de manière à passer plus inaperçu avant de laisser tomber l’idée. De toute façon elle n’avait aucune salle de bain à proximité pour se teindre, alors à quoi bon ? En revanche elle mit à la main sur une casquette, pas forcément la plus jolie, mais peu chère et utile pour passer pour une touriste. La princesse proposa à Arsène de mettre son argent en commun avec lui, lui expliquant qu’elle ne possédait que quatre-vingt euros et qu’ils avaient intérêt à y aller doucement s’ils ne devaient compter que sur cet argent pour rejoindre l’Angleterre. Quelques emplettes plus tard, nos deux comparses sortirent. Blanche se démêla hâtivement les cheveux avec sa nouvelle brosse, les tressa et les enroula pour les faire disparaitre sous sa casquette, puis enfila les lunettes de soleil qui trainaient dans son sac à dos. Elle mit aussi son nouveau gilet et remonta les manches.

-Et voilà, je ressemble à une vraie touriste maintenant ! Bon… pour la suite, je vous propose de trouver une cabine téléphonique quelque part pour contacter cette Ruby, puis de trouver le moyen de rejoindre la Bretagne en bus ou bien en stop. Le stop serait plus simple pour semer la police, d’autant que nous avons une carte du pays maintenant pour nous orienter, ajouta-t-elle en brandissant ladite carte qu’ils venaient d’acheter. Ce sera plus long mais moins couteux.  Qu’en pensez-vous ?
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